Diabète infantile
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Diabète infantile
Organisation Tunisienne pour L’Éducation et de la Famille Diabète infantile Elaboré par Boughanmi Hajer Licence appliquée en Biotechnologie Encadré par : JAOUA Noureddine Membre du bureau exécutif de l’OTEF juin 2011 78 Avenue de la Liberté 1002 Tunis Tel : 71 848 133 – 71 845 410 Fax : 71 783 594 Site web : www.otef.org.tn E-mail : [email protected] Le diabète est un trouble du glucose (taux du sucre dans le sang), l'élément de base qui fournit de l'énergie à l'organisme. Il est dû à un défaut de production de l'insuline par le pancréas ou à une incapacité des cellules à utiliser correctement le glucose. Dans les deux cas, le glucose s'accumule dans le sang, c'est l'hyperglycémie. Selon les critères de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), il y a diabète quand la glycémie à jeun est supérieure ou égale à au moins deux reprises à 7 mol/l ou 1,26 g/l. I. Diabète type 1 Appelé aussi diabète insulinodépendant (DID), il touche surtout les enfants et les jeunes moins de 20 ans, il peut être présent depuis la naissance et ne se manifester qu'à l'adolescence. Dans cette forme de diabète, le pancréas devient incapable de sécréter une quantité suffisante d’insuline. II. Causes Les causes exactes du diabète type 1 chez les enfants ne sont pas connues. Chez certains enfants, à un certain âge, l’organisme ne reconnaît plus les cellules du pancréas qui produisent l’insuline et commence à les détruire. Donc le diabète de l’enfant est une maladie auto-immune dont l’organisme s’attaque au pancréas comme s’il s’agissait d’un organe qu’il ne reconnaît pas comme étant le sien. Quand 85 à 90 % de ses cellules sont détruites il n y a plus d’insuline, le diabète apparaît. Le sucre (glucose) ne peut plus entrer dans la cellule, il s’accumule dans le sang. Il y’a aussi le facteur familial et héréditaire, mais il n’est pas déterminant. Dans 90 % des nouveaux cas de diabète de type 1, on ne trouve aucun cas de diabète dans la famille de l’enfant. Le risque de devenir diabétique si un parent est atteint ne dépasse pas les 2 à 5 %. III. Traitements 2 Le traitement du diabète est à vie, il repose sur une optimisation permanente de la glycémie. Le traitement consiste à un apport quotidien et régulier d’insuline par injection et à un régime alimentaire soigné. INSULINOTHERAPIE Schémas thérapeutiques : Schéma à deux injections sous-cutanées quotidiennes: une avant le petit déjeuner et une avant le dîner d'un mélange d'insuline rapide et d'insuline semilente. Ce mode de traitement est le plus couramment utilisé chez l'enfant. Les injections se font à la seringue. Multi-injections, plus utilisées chez l'adolescent: les injections se font à l'aide d'un stylo injecteur.les injections d'insuline rapide se font avant chaque repas: petit déjeuner, déjeuner, goûter si nécessaire et dîner; une injection d'insuline semi-lente ou lente est réalisée au dîner ou au coucher. Les enfants traités par deux injections par jour avec un mélange insuline rapide-insuline semi-lente doivent prendre en plus des trois repas du jour une collation à 10 heures et parfois à 22 heures (surtout chez les adolescents), pour éviter les hypoglycémies de fin de matinée et de début de nuit. En cas d'activité physique prolongée, des produits plus sucrés sont conseillés: fruits secs, barres de céréales mais avec précaution. IV. L'alimentation du jeune diabétique (diététique des enfants diabétiques) L'enfant diabétique doit avoir un régime alimentaire normal équilibré en quantité et en horaire, et recevoir tous les jours la dose d'insuline adaptée à ses besoins. Le traitement doit tenir compte de l'activité physique qui a des effets bénéfiques sur l'action de l'insuline elle fait varier les besoins en insuline. Le régime alimentaire de l'enfant diabétique n'a rien de particulier. C'est en fait un régime équilibré. Ration calorique : 3 1000 + (âge en année x 100) (exemple, pour un enfant de 12 ans les besoins caloriques = 1000 + (12 x 100) = 2200 calories/24h). La ration doit être adaptée selon chaque enfant, en fonction de sa faim, et en tenant compte de l'évolution de son poids. Cette ration doit être relativement stable d'un jour à l'autre. Répartition : 50 % de glucides 35% de lipides dont la moitié d'origine végétale 15% de protides dont la moitié d'origine végétale Eau en quantité suffisante Un régime alimentaire équilibré implique de faire des petits repas régulièrement espacés 3 repas principaux : petit déjeuner, déjeuner, dîner et 2 ou 3 suppléments : collation de 10-11 heures, goûter, au coucher. Tous les repas doivent être mixtes (lipides, protides et glucides). Les légumes, les céréales et les fruits doivent être présents: les fibres qui ralentissent l'absorption glucidique (réponse glycémique après absorption du repas plus progressive et plus régulière), et donc participent à la régulation de l'équilibre glycémique. Les sucres d'absorption rapide (glucose, fructose, saccharose : sucre en morceaux, confiseries, confitures, miel, biscuits, pâtisseries, boissons sucrées, sodas …) sont donnés pour traiter rapidement une hypoglycémie ou en quantité très limité. En dehors de cette situation, ils ne doivent pas représenter plus de 10% de la ration calorique totale et surtout ne pas être consommés entre les repas car ils perturbent l'équilibre glucidique. A un âge plus avancé, l’enfant apprendra à faire lui-même ses injections (2 à 3 par jours), à contrôler au moins deux fois par jour sa glycémie à l’aide d’un lecteur automatique. Il reportera soigneusement toutes ces valeurs sur un cahier (nombre d’unités d’insuline injecté à chaque fois, taux de sucre, apparition d’un éventuel malaise, à quelle heure, etc.). Patience, écoute et disponibilité seront les clés du succès : l’enfant aura besoin de soutien, surtout au moment de l’adolescence où le besoin d’indépendance pourrait entraîner un rejet de toutes les bonnes habitudes prises durant les premières années. Dès le début de la maladie, l’enfant doit avoir une vie aussi normale que possible, qu’il pratique du sport (en augmentant sa ration calorique et en diminuant sa dose d’insuline), voyage et se sente bien dans sa peau. Le diabète est une maladie mais ne doit pas devenir un handicap « Le diabète doit faire partie intégrante de votre vie, et être traité pour que la vie puisse être appréciée » Catherine Feste, Meditations on Diabetes 4 Sources documentaires : mediste.fr medecine-pratique.info le diabète.net Doctissimo.fr Diabetevoice.org 5