Liège, nouvelle terre des cercles d`affaires

Transcription

Liège, nouvelle terre des cercles d`affaires
10
SAMEDI 26 DÉCEMBRE 2015
LIÈGE – ÉCONOMIE
Liège, nouvelle terre
des cercles d’affaires
À côté du Cercle de Wallonie s’est lancé le 1+1=11 grâce à la CCI et au Standard. Avant le B19 en 2016
L’implantation du Cercle de Wallonie, au Val Saint-Lambert. © CdW
Le concept du « 1+1=11 » au Standard. © CCIMag
e Cercle de Wallonie n’a
plus le monopole du
business club à Liège.
Le « 1+1=11 » a été
lancé en novembre par la CCI et
le Standard, avant l’ouverture
d’une antenne liégeoise du
« B19 », présidé par François
Fornieri. Se pose dès lors la
question : est-ce trop pour une
seule ville ? Les responsables
s’en défendent et mettent en
avant leurs spécificités.
Qui disait business club à Liège
pensait systématiquement Cercle
de Wallonie. Établi dans le magnifique cadre du Val Saint-Lambert
à Seraing, le cercle apparaissait
encore comme le seul endroit incontournable pour les businessmen, avec les loges du Standard,
pour faire des rencontres. C’était
vrai jusqu’en novembre dernier.
En effet, la CCI (Chambre du Commerce et de l’Industrie) et le Standard de Liège ont lancé conjointement un nouveau concept, baptisé, non sans hasard, 1+1=11.
Et d’ici quelques mois, un troisième club va faire son apparition, le « B19 ». Son président pour
l’antenne liégeoise est loin d’être
un inconnu, puisqu’il s’agit ni
plus ni moins que de l’embléma-
concept décalé de la formule
« 1+1=11 », qui le différencie des
autres. « Les participants sont en tri-
bune, tandis que la scène des orateurs est sur la pelouse. Et puis le
concept est novateur : une interview d’une personnalité connue
par un journaliste tout aussi
connu », détaille Alexandre Grosjean. Et de citer un exemple : Éric
Gerets, ancienne gloire des
Diables et de Sclessin, sous le feu
des questions de Michel Lecomte.
Après cette conférence-interview,
place à un botté de penaltys avant
de rentrer dans les entrailles du
stade pour un lunch. « Soit à table,
soit en mode ‘walking dinner’ »,
renchérit le président de la CCI.
des salles de conférences, de
réunions à disposition, avec tout le
matériel nécessaire. »
Face à cela, quel créneau le « B19 »
comptera-t-il occuper ? Pour François Fornieri, la réponse est toute
trouvée : « Ce sera un club singulier
en ce sens qu’il se veut international. Le but n’est pas d’avoir un
énième club dans la région. On veut
brasser large : entrepreneurs, artistes, sportifs, banquiers, politiques, businessmen, etc. Nous espérons avoir des francophones, bien
évidemment, mais aussi des néerlandophones voire des anglo-
450 CONFÉRENCES PAR AN
On est effectivement dans un registre différent de ce qui se fait au
Cercle de Wallonie, par exemple,
qui mise plus sur les traditionnelles conférences-dîners. « Nous
François Fornieri : « Le B19
sera différent en ce sens qu’il
se veut être international ».
organisons plus de 450 conférences
par an, explique André Van
Hecke, responsable du Cercle.
C’est un rythme très important, ce
qui donne à nos membres la possibilité de choisir. » Autre atout : André Van Hecke : « Par les
l’équipement. André Van Hecke temps qui courent, les patrons
renchérit : « Nous pouvons mettre doivent se rencontrer un max. »
phones. » Conscient des limites
des espaces disponibles au sein du
Bocholtz, le président du « B19 » à
Liège relativise : « L’espace est limité, mais nous ne visons pas des milliers de membres dans le board. Il
n’y aura par exemple pas d’espace
de restauration à proprement parler. Par contre, nous aurons des espaces pour permettre, avec sans
doute les supports du Crowne Plaza
et de Liège Airport, aux businessmen de réellement travailler de manière apaisante dans un cadre historique. »
Le « B19 » n’exclut donc pas d’aller
plus loin que le traditionnel « networking ». Ainsi, à côté des invités, il sera toujours possible de
prolonger la discussion pour entrer plus dans un cadre d’affaires à
proprement parler.
tion et les têtes d’affiche, même si
les intéressés se défendent de
toute concurrence. « Je ne pense
pas, ce ne sont pas les mêmes activités », commente Alexandre Grosjean. Tandis que François Fornieri
estime « que les offres peuvent
même être complémentaires. »
Si le fond – à savoir la mise en relation, le networking et des invités
de marque – est globalement le
même, il n’en reste pas moins que
petit à petit, Liège devient une
vraie terre de clubs d’affaires. GASPARD GROSJEAN
@GASGROSJEAN
OFFRE (TROP ?) ABONDANTE
Vous l’aurez compris, l’offre en
bord de Meuse est abondante.
Trop ? « Par les temps qui courent,
les patrons doivent se rencontrer un
maximum, faire un maximum de
networking. Donc, plus il y a de
plates-formes, mieux c’est », défend
André Van Hecke. Attention tou- Alexandre Grosjean : « Les
tefois au risque d’empiéter l’un participants sont en tribune, les
sur l’autre pour la programma- invités sur la pelouse »
Le Cercle de Wallonie
Le « 1+1=11 »
Trois sites,
Du business
1.700 membres dans l’antre de
et 1.000€ de
Sclessin
La Chambre du Commerce et de
cotisation
l’Industrie (CCI) et le Standard de
SP22031050/MLR-E
L
tique CEO de Mithra, François Fornieri. C’est d’ailleurs au sein du
magnifique hôtel particulier datant du XVIe, le Bocholtz, que sera
implanté ce cercle.
Trois clubs d’affaires, donc, d’ici la
fin du premier semestre 2016, en
terres principautaires. Les patrons
n’auront que l’embarras du choix.
Jusqu’à la saturation ? Jusqu’à
voir émerger une concurrence
certaine entre les trois cercles ? Les
responsables s’en défendent. Ainsi Alexandre Grosjean, président
de la CCI et directeur de la communication du Standard, vante le
Le « B19 » ira au magnifique hôtel Bocholtz, du 16e. © Kip
Quelles sont les spécificités d’un
cercle par rapport à un autre ?
Du côté du Cercle de Wallonie,
le plus important par le nombre,
on mise sur différents points.
> Les sites. Le Cercle dispose de
trois antennes : Namur, Liège
(via le château du Val Saint-Lambert de Seraing) et enfin Beloeil
et son magnifique château.
> Les
membres.
1.700
membres sont affiliés au Cercle
de Wallonie, quasi exclusivement des dirigeants d’entreprises privées et publiques, des
professions libérales, ainsi que
des personnalités du monde académique, culturel et politique.
> La
cotisation
annuelle
tourne autour des 1.000 euros. G.G.
Liège ont lancé conjointement, en
novembre dernier, un nouveau
concept baptisé « 1+1=11 ».
Dans ce cas, la participation n’est
pas cloisonnée. Il faut bien sûr être
chef d’entreprise ou cadre, mais
aucune appartenance spécifique à
tel ou tel cercle n’est requise.
> Le prix de chaque manifestation
– une par mois – est fixé à 100€
pour les participants du Standard
et de la CCI (2.000 membres) et à
150 € pour les autres. Pas de cotisation, donc.
> L’endroit est original : une petite
scène est installée sur la pelouse,
où l’on retrouve l’intervieweur et
l’interviewé, tandis que l’assistance est dans les gradins. Après,
traversée de la pelouse de Sclessin
pour aller manger, soit en ‘walking dinner’ soit à table. -
Le « B19 »
Du networking
dans un hôtel
particulier
datant du XVIe
Le « B19 Country Club » est un
cercle d’affaires créé à Uccle en
2013 par John-Alexander Bogaerts
et qui se veut être la déclinaison
moderne du cercle d’affaires traditionnel.
> Les activités se déroulent soit
en breakfast (7h30-9h) ou en afterwork (18h30-20h ; suivi d’un cocktail de 20h à 21h30). Les premières
activités devraient, c’est du moins
le souhait de François Fornieri, se
tenir en mars, avec déjà une
grande personnalité. > La cotisation est de l’ordre de
600 euros.
> Membres. Plus de 750 personnes sont devenues membres à
Bruxelles. Liège espère, dans un
futur
relativement
proche,
convaincre 5 à 600 personnes.
G.G.
10