conception de l`animation socio-culturelle en ems
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conception de l`animation socio-culturelle en ems
CONCEPTION DE L'ANIMATION SOCIO-CULTURELLE EN EMS DOCUMENT COMMUN FEGEMS-AGASPA DÉFINITION : "L'animation socio-culturelle est une intervention sociale inscrite dans un contexte économique, culturel, social et politique donné. Elle comprend toutes les initiatives qui visent à mobiliser des individus, des groupes, des collectivités en vue de la réappropriation des divers aspects de leur vie quotidienne liés à l'environnement socio-culturel." FINALITÉS : "L'animation socio-culturelle vise à : mettre en relation des acteurs sociaux au sein de groupes naturels, d'associations volontaires, de collectivités locales ou d'institutions socio-éducatives, afin de favoriser la communication et la participation, permettre à ces acteurs de formuler leurs divers besoins et d'y répondre par eux-mêmes, favoriser une dynamique de l'innovation et du changement social et 1 culturel." 1. CONCEPT D'ANIMATION SOCIO-CULTURELLE DANS LES EMS Nous retenons particulièrement trois grands axes, à savoir : - permettre la continuité de la vie individuelle de chaque résidant, ou "maintien de la continuité identitaire", - favoriser, susciter ou/et entretenir des inter-relations au sein de l'EMS afin de maintenir chaque personne dans un réseau de communication, - favoriser la vie sociale au sein de l'établissement et les liens avec l'environnement extérieur. Les objectifs des activités d’animation s’inscrivent en prépondérance dans ces axes, indépendamment de possibles effets thérapeutiques, occupationnels, ou de représentation. 2. OBJECTIFS DE L'ANIMATION SOCIO-CULTURELLE EN EMS 1 "Animation socio-culturelle, quelles formations pour quelles pratiques ?",CESASC (Coordination des Ecoles Suisses d'Animation Socio-Culturelle) ; 1990, p.15. 1 OBJECTIFS Améliorer la vie quotidienne (valoriser l'image de soi, favoriser l'autonomie, la reconnaissance) - QUELQUES EXEMPLES CONCRETS D'IMPLICATIONS DES ANIMATEURS * sorties emplettes, petits services individuels, être à l'écoute des insatisfactions et/ou des doléances, etc... Valoriser l'expression individuelle (valoriser l'image de soi, l'autonomie, la reconnaissance, la créativité) - écoute individuelle, interview pour le journal interne, salon de beauté, coiffure, vente de vêtements, activités créatrices, activités souvenirs (mémoire, anciennes photos, etc...), etc... Favoriser l'expression collective (susciter la tolérance, mettre en relation, inciter à la communication et à la participation, solidarité) - rédaction ou participation au journal interne favorisant l'expression des résidants et le débat général (y compris de possibles revendications de résidants), - groupes de parole, discussions à thèmes, - participation ou animation du forum ou comité de résidants, - organisation de conférence, revue de presse (actualité, votations), - etc... Ouvrir l'établissement vers l'extérieur (reconnaissance, dignité, maintien de la citoyenneté, participation) - organisation de sorties culturelles (spectacles, expositions, visites, etc...), - sorties gustatives (restaurant, goûter, etc...), - sorties souvenirs (revoir son quartier, une fête jamais ratée, une manifestation liée à sa profession ou ses hobbies, etc...), - sorties d'échanges avec d'autres résidences, - vacances pour des groupes de résidants, - contacts avec les centres de rencontres et de quartiers, - etc... Ouvrir l'établissement au - petits spectacles (musique, théâtre, audio-visuel, etc... ), monde extérieur (susciter la - rencontres intergénérations, tolérance, mettre en - rencontres interrésidences, relation, valoriser l'image - etc... de la vieillesse) Faire actes de médiation - privilégier l'information et la communication entre les (susciter la tolérance, résidants avec les employés et les familles, bénévoles, mettre en relation, stagiaires communication et - participation aux colloques, participation, citoyenneté) - etc... Permettre loisirs et plaisirs - activités de maintien des compétences quotidiennes (cuisine (reconnaissance, dignité, en petit groupe, chant, musique, etc.), tolérance, mises en - activités récréatives (lotos, cartes, jeux de société, etc...), relation) - etc... * Il s'agit d'exemples non exhaustifs qui ont surtout valeur indicative, à nuancer et adapter selon chaque type d'EMS. Bien entendu, le désir de toute personne de "ne rien faire" doit également être respecté. 3. MOYENS NECESSAIRES A L'ANIMATION EN EMS 2 A. Moyens en personnel Il est indispensable de prévoir une dotation du service d’animation qui soit calculée 2 indépendamment des autres secteurs et sur une base commune à l’ensemble des EMS genevois. Pour cela, nous nous sommes inspirés de divers éléments : • • Nous avons comparé les résultats du questionnaire envoyé conjointement par le SMC et l’AGASPA Nous avons tenu compte de la réflexion professionnelle menée par l’AGASPA • Nous avons estimé le volume de travail nécessaire pour atteindre le minimum des objectifs de l’animation socio-culturelle en EMS décrits précédemment • Nous nous sommes référés aux normes du canton de Vaud en matière d’animation en EMS En fonction de tous ces éléments, le chiffre de 0,06 poste pour le service d’animation par résidant (soit 6 Equivalent Temps Plein (ETP) pour 100 résidants) est pertinent et totalement comparable aux normes vaudoises. Dans cette dotation ne sont pas pris en compte les intervenants extérieurs (artistes, aumôniers, ateliers spécifiques, etc...) les bénévoles, les contre-prestations chômage, les stagiaires, etc... même si ces intervenants peuvent être coordonnés par le service d’animation. Ce quota ne pourra bien entendu pas être atteint immédiatement, c’est pourquoi nous prévoyons plusieurs étapes. 1. Pour commencer, nous proposons qu’il y ait au minimum un animateur diplômé ou en 3 formation ou qualifié et une dotation minimale de 0,04 poste de service d’animation par résidant. 2. Lors de la deuxième étape, il faudra que les EMS puissent disposer d’au minimum 50% d’animateurs diplômés ou qualifiés et une dotation minimale de 0,05 poste de service d’animation par résidant 3. Enfin la troisième étape verra la DGAS allouer les effectifs minimums de 0,06 poste de service d’animation par résidant. B. Dépendance hiérarchique Le service d’animation doit dépendre directement de la direction. C. Formation des animateurs Comme pour toute profession, il est indispensable que les animateurs socio-culturels bénéficient d'une formation adéquate. A Genève, l'Ecole Supérieure de Travail Social (E.S.T.S.) de l'Institut d'Etudes Sociales (I.E.S.) est responsable de cette formation. Nous estimons nécessaire, d'une part de privilégier l'engagement d'animateurs bénéficiant de cette formation de base, d'autre part de favoriser activement l'accession à une formation en emploi dans cette même école pour les animateurs déjà en place. Un développement dans ce sens devra être accompagné d'un partenariat avec les lieux de formation afin que ceux-ci développent des cours liés à la gérontologie. 2 LA DGAS inclut le service d’animation dans le secteur administratif… 3 La qualification adéquate des animateurs sera abordée ultérieurement par la FEGEMS et l’AGASPA 3 Une formation plus courte, de type de celle proposée par l’AVDEMS, doit également être envisagée pour obtenir un certificat d’animateur qualifié, permettant de tendre vers une suppression de la fonction d'aide-animateur qui nous paraît insuffisante. Ultérieurement, il faut prévoir une passerelle permettant d’accéder au diplôme d'animateur socio-culturel. Il est nécessaire de prévoir également des moyens pour accueillir les stagiaires de l'I.E.S., en tenant compte des critères d'accompagnement des étudiants tels que définis par l'I.E.S. Une promotion dans ce sens pourra motiver de futurs animateurs aux emplois en EMS. Il va sans dire que le budget maximal de 0.5% de la masse salariale que la DGAS autorise aux EMS genevois ne permettra jamais d’atteindre ces objectifs. Il ne couvre déjà pas les besoins en formation des autres secteurs (aides soignants, infirmières assistantes, formations de cadres, etc..). La DGAS devra dès lors s’engager à fournir aux EMS des moyens conséquents aux établissements. D. Moyens immobiliers L'animation en EMS nécessite des locaux adéquats, distincts ou polyvalents. E. Moyens matériels L'animation est une fonction composée d'une multitude de facettes. Elle nécessite donc l'utilisation d'une multitude de moyens dans des domaines très différents. Par exemple : - minibus équipé pour les sorties (achat ou location), mobilier d'ameublement divers, matériel administratif et informatique performant, téléphone, portable pour sorties, "bips", livres, journaux et documents divers pour compléter ses informations et son autoformation, réchaud, frigo, vaisselle, etc... matériel de décoration et d'information, appareils audiovisuels pour musique, vidéo, spectacles, etc... jeux, matériel didactique, etc... matériel spécifique aux activités mises en place, etc... 4. MISE EN PLACE ET SUIVI Dès l’acceptation de ce document par la DGAS, une commission paritaire FEGEMS AGASPA sera créée, afin d’aider à la mise en place et au suivi du contenu de ce document. 4 5. DOCUMENTS UTILISÉS 1) Conception de l’animation en EMS, AGASPA, mai 2000 2) Mission de l’animation et cahier des charges, AGASPA mai 2000 3) Matinée de réflexion et d’échange entre animateurs auprès des personnes âgées, 11 juin 1998 4) Résultats du questionnaire conjoint AGASPA-SMC 5) "Animation socio-culturelle, quelles formations pour quelles pratiques ?",CESASC (Coordination des Ecoles Suisses d'Animation Socio-Culturelle) ; 1990 6) Recommandation de la CIVEMS (coordination Interservice des visites en EMS) en matière de dotation en personnel ; 28 avril 1998 Genève, juin 2000 5