Essai - Toyota Prius II : révolutionnaire et dans l`air -pur
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Essai - Toyota Prius II : révolutionnaire et dans l`air -pur
http://www.caradisiac.com Essai - Toyota Prius II : révolutionnaire et dans l'air -pur- du temps Publié dans Nouveautés > Autos écolo par François Chapus Le 03 Février 2004 à 10h16 Au delà de l'acte citoyen, l'achat d'une voiture propre peut-il être économiquement rentable ? L'essai de la révolutionnaire Prius II prouve que oui, tout en offrant un agrément de conduite en ville imbattable. Ses performances - et son rapport qualité prix - avoisinent et bien souvent dépassent celles d'une Avensis 2.0 D-4D de 116 ch ou celles d'une Renault Laguna 1.9 dCi 110 ch, avec des rejets et une conso nettement plus faibles. Commercialisation : 15 mars 2004. Sommaire de l'essai Table des matières 1. Un point sur la pollution...................................................................................................................2 2. Hybride sans boîte : quesaquo ?.......................................................................................................3 3. Le moteur électrique le plus puissant du monde..............................................................................5 4. Agrément de conduite et performances d'enfer !..............................................................................6 5. Conso mini et dépollution records....................................................................................................7 6. Confort et électricité à tous les étages..............................................................................................8 7. Prix : louée soit la Prius..................................................................................................................10 8. La Toyota Prius II en 10 chiffres clés.............................................................................................12 9. La fiche essai..................................................................................................................................13 10. Ce qu'il faut retenir de la Toyota Prius II......................................................................................14 1. Un point sur la pollution Pas besoin de vous faire un dessin, la planète ne tourne plus rond. La tempête de Noël 1999, les inondations de 2002, la canicule de l’été dernier, rien qu’en France, les signes de dérèglement du climat se multiplient et commencent à inquiéter les plus incrédules. Il devient vital de diminuer les émissions de Nox, HC et CO d’une part, et de l’autre, celles de CO2. Certes le gaz carbonique n’est pas un polluant toxique, mais comme chacun sait, il participe majoritairement à l’effet de serre, cause du réchauffement planétaire qui nous menace. (www.ademe.fr et www.notre-planete.info). En France, sur le total des rejets de CO2, l’automobile et les transports en représentent un tiers. Si on considère l’évolution du parc mondial évalué à 700 millions de véhicules motorisés aujourd’hui, qui devrait passer à 1,2 milliards en 2020, on prend conscience de l’urgence, d’autant que les dégâts de l’effet de serre sont en partie irréversibles. En attendant la pile à combustible Avant que la solution de la pile à combustible qui ne rejettera que des gouttelettes d’eau à l’échappement ne se généralise (pas avant vingt ans et premiers modèles de grande série vers 2010), une poignée de constructeurs dont Toyota propose d’ores et déjà une solution intermédiaire réaliste, l’hybridation. L’hybridation la plus aboutie qui soit Première voiture hybride de série commercialisée au monde, dès 1997 au Japon, et légèrement retouchée fin 2000 à son arrivée en Europe, la Prius a connu une belle carrière avec 130 000 unités vendues jusqu’à fin 2003. Présentée en septembre dernier au salon de Francfort, la Prius II améliore le concept à tous les niveaux. En fait, la première, déjà géniale dans son principe par sa transmission et par sa capacité à choisir la bonne source d’énergie motrice au bon moment – dans la mesure du possible, se contentait d’apporter globalement des prestations proches de la Honda Civic IMA. La nouvelle fait exploser ses potentialités, elle propose l’hybridation la plus aboutie qui soit, mettant pleinement à profit l’apport de son moteur électrique sophistiqué. Ses performances avoisinent et bien souvent dépassent celles d’une Avensis 2.0 D-4D de 116 ch, avec des rejets et une conso nettement plus faibles. Cette auto révolutionnaire sera commercialisée à partir du 15 mars 2004. 2. Hybride sans boîte : quesaquo ? Mais au fait que signifie au juste voiture hybride ? Tout simplement qu’elle embarque deux moteurs différents, utilisant deux sources d’énergie distinctes (essence + électricité en l’occurrence, mais d’autres combinaisons comme gazole+électricité, ou plus prometteur encore, gaz naturel + électricité sont possibles). Les automobilistes qui suivent un tant soit peu l’évolution des techniques savent que l’énergie stockée dans les batteries qui alimentent le moteur électrique provient de la récupération de l’énergie cinétique (récupérée au freinage par exemple) ou bien est produite si besoin est par le moteur thermique à allure de croisière, moment où il est proche de son rendement maximal. Comme elle est autonome, il n’y a donc pas besoin de brancher la Prius à une prise comme une Peugeot 106 électrique, ce que croyaient jusqu’à présent de nombreux chalands intrigués par l’ancienne Prius dans les concessions Toyota. Cette méconnaissance de la technologie hybride a incité le constructeur japonais à faire simple dans sa communication, quitte à occulter une des originalités principales de la Prius, de la première comme de la nouvelle. A savoir l’absence de boîte de vitesses et de pont, remplacés par un répartiteur de puissance génial de simplicité dans son principe. Cela permet de cumuler les avantages sans en avoir les inconvénients d’un système hybride en série (le moteur thermique alimente uniquement le générateur, l’unique force motrice étant électrique avec un couple constant du démarrage jusqu’à obtention de la puissance maxi), on se passe de boîte de vitesses) et les atouts d’un système hybride en parallèle (le seul utilisé aujourd’hui par les constructeurs) où les deux moteurs fournissent ensemble ou alternativement la force motrice, solution qui offre entre autres un meilleur rendement mais nécessite une transmission. Ce véritable œuf de Colomb qui avec d’un côté le moteur électrique et de l’autre le générateur remplace la boîte-pont, est en fait un bête système à train planétaire. Génial de simplicité répétons le mais dont le fonctionnement est extrêmement difficile à décrire en quelques mots. Accrochez-vous, la description en douze lignes démarre. Le porte-satellites (porte-pignons ou arbre rotatif du satellite) solidaire du moteur thermique transmet le couple aux pignons-satellites qui entraînent à leur tour la couronne à denture intérieure. Elle même, tout en étant solidaire du moteur électrique, transmet le couple aux roues ( l’arbre du moteur électrique porte la poulie de la chaîne silencieuse), et enfin le pignon planétaire central (ou pignon soleil) entraîne le générateur producteur d’électricité (qui joue le rôle d’alterno-démarreur). Voilà comment se transmet la force motrice d’un ou des deux moteurs aux roues (via la chaîne, les pignons de réduction et un différentiel classique). Ceux qui suivent – j’en vois deux au fond de la classe- auront deviné que les pignons satellites qui entraînent la couronne sont également reliés vers l’intérieur avec le pignon central, ce qui signifie qu’une partie (variable) de la force motrice (du couple quoi) provenant du moteur thermique peut être transférer vers le générateur (si besoin est). Et à l’inverse moteur thermique coupé et l’autre en fonctionnement, à partir d’un certain couple résistant du pignon central, ce qui finit par arriver puisque le travail du générateur auquel il est lié le freine, par le biais des pignons satellites, la couronne entraîne le porte-sattellite, et le moteur démarre. Ouf, voilà, c’est fini. Cette interconnexion idéale via les trois axes du train planétaire (qui joue donc sur les différences et les variations de rotation de chaque élément) permet, en relation avec une gestion électronique pointue, à partir du contrôle de la vitesse de rotation du rotor du générateur (jusqu’à 10 000 tours), de réguler le régime du moteur thermique. Donc, en commandant finement et séparément le régime des moteurs, la variation continue du rapport de démultiplication est parfaitement simulée comme le fait une vraie boîte de vitesses à transmission continue CVT. Bien évidemment avec le même confort apporté par l’absence de rupture de couple, contrairement aux changement de vitesses d’une boîte classique. A la suite de cet exposé, on comprend mieux que Toyota précise simplement sur la fiche technique, "transmission variable en continu à gestion électronique (E-CVT)". Sur la planche de bord, on a droit à une espèce de petit joystick qui tient lieu de levier de vitesses, plus moderne que le levier au volant sur l’ancienne Prius. A commande shift by-wire (électronique sans liens physique avec le répartiteur de puissance), il se manie avec la simplicité d’un levier d’une boîte automatique, sauf qu’il revient à la position centrale initiale. Il s’en différencie aussi par une position B à côté de la position normale de marche avant (D) qui augmente le frein moteur et amplifie la récupération d’énergie au freinage, et par l’absence de position P, relégué sur un interrupteur séparé juste au dessus sur la planche de bord. Evidement comme il n’y a pas de boîte, il n’y a pas d’embrayage et pas de pédale de gauche. Et la marche arrière ? Bonne question. En l’absence de boîte toujours, on actionne le joystick sur R qui opère l’inversion du courant du moteur électrique et le tour est joué. 3. Le moteur électrique le plus puissant du monde Un peu plus grande, un peu plus lourde et nettement plus puissante et performante que la précédente, la Prius II se montre plus sobre et plus propre. Brève explication de cette quadrature du cercle. Les deux moteurs combinés fournissent une puissance et un couple en hausse de 25 % par rapport à la première génération de Prius. Le très balèze moteur électrique à la tension d’alimentation augmenté procure 68 ch (50 contre 30 kW, 150 % de mieux que l’ancien, ce qui en fait le plus puissant du monde à poids et format comparable). Il devient la source motrice principale, pas uniquement au démarrage et à faible régime comme sur les autres systèmes hybrides de type parallèle, mais aussi à allure moyenne où il se montre encore très présent. On a envie de parler de véritable hybridation ici, permise également par une rendement accru des autre maillons de la chaîne électrique, du circuit d’alimentation qui offre une tension accrue de 202 V à 500 V (à intensité constante) et diminue les pertes électriques par baisse de l’intensité (l’ampérage du courant), au rotor du générateur qui turbine jusqu’à 10 000 tours pour pouvoir encore fournir de la puissance à charge élevée (impossible pour un moteur électrique classique limité à 6500 tr/min), en passant par la batterie à nickel-métal hydrures plus performante qui offre une densité de sortie record, supérieure de 35 % à celle de la première Prius pour un poids moindre. Une sorte de cercle vertueux qui permet d’emmagasiner encore plus d’énergie au freinage. Un sigle HSD plus célèbre demain que TDi ou HDi réunis En regard, le moteur thermique 1.5 litres 16 soupapes évolue peu par rapport à la première Prius. Toujours à cycle Atkinton ou Miller (pertes par pompages réduites grâce à une course de détente élevée, prolongée par rapport à la phase de compression en jouant sur un temps d’ouverture variable des soupapes et un rapport volumétrique variable, d’où un rendement thermique exceptionnel), il gagne 5 chevaux (de 72 à 77 ch) par accroissement de son régime maxi de 500 tr/min qui reste paisible, à 5000 tours. Le couple reste inchangé, 115 Nm à 4000 tr/mn. Au total, le groupe-motopropulseur regroupé sous le capot et les batteries logées juste devant le train arrière forment ce que Toyota appelle le système Hybrid Synergy Drive, un sigle HSD qui a des chances de devenir plus célèbre que TDi ou HDi réunis. Il a fait l’objet de 530 dépôts de brevets, à comparer au 300 déposés pour le système hybride originel de Toyota (THS ou Toyota Hybrid System). Du vent tout ça ? Ben justement, on va le vérifier. 4. Agrément de conduite et performances d'enfer ! Le démarrage se fait toujours sur le moteur électrique. L’activation du moteur thermique si le conducteur écrase l’accélérateur reste imperceptible. Le fonctionnement est linéaire, sans que les occupants ressentent les phases de régénération au freinage, la coupure ou le redémarrage du moteur thermique, bref que de la douceur et du silence, encore mieux que la première Prius. Un agrément comparable à ceux d’une Mercedes ou Lexus V8 ! Le brio s’affiche en nette hausse, avec un agrément de conduite incomparable en ville (par rapport à presque tout objet roulant identifié, y compris une Mercedes ou Lexus V8), grâce en particulier au couple du moteur électrique qui fournit un couple de 400 Nm (50 Nm de mieux) entre 0 et 1200 tr/min. Des limites au delà de 130 km/h Au delà ce cette souplesse incroyable, en performances pures, le 0 à 100 km/h franchit en environ 11 secondes (2,5 secondes de mieux que l’ancienne Prius et comparable à Avensis 2.0 D-4D) prouve les ressources de la nouvelle. Sur route en conduite rapide ou sur autoroute, passé 100 km/h et plus encore au delà de 130, le bilan s’assombrit. Entre la contribution fournie par le moteur électrique qui s’estompe un brin et le bruit d’aspirateur speedé proche de celui d’une transmission CVT quand on sollicite un peu plus l’accélérateur, la Prius emballera nettement moins le conducteur latin ou pressé. On rejette ou on s’adapte, l’auto incitant foncièrement à une conduite apaisée, déstressante, ce qui tombe à point avec l’ambiance actuelle ultra-sécuritaire qui diabolise la vitesse. Ceci posé, au delà de ce ressenti sonore désagréable dans une auto le reste du temps tellement silencieuse, elle ne lambine pas pour autant, le 0 à 140 km/h s’effectue en 23 secondes et le 1000 mètres départ arrêté en moins de 33 secondes, soit près d’une seconde gagné à chaque fois sur l’Avensis Diesel. Les reprises à partir des bas ou mi-régimes sont du même tonneau, meilleures que celles de l’Avensis sur le 4e rapport. L’ancienne Prius ou la Civic IMA sont larguées. Des accélérations et reprises comparables à celles d’une Nissan Primera 2 litres de 140 chevaux Par rapport à une version à essence à transmission CVT, la Prius soutient la comparaison sur tous les chronos imaginables en accélérations comme en reprises avec la Nissan Primera 2 litres de 140 chevaux, familiale de poids et à l’habitabilité comparable. Il n’y a que la vitesse maximale pour sauver la Primera de la honte. Elle dépasse 185 km/h, la Prius se contentant de 170 km/h. Ce qui semble peu pour 110 chevaux DIN de puissance combinée. C’est toutefois 10 km/h de mieux que la première Prius, dus principalement aux 5 ch de mieux du moteur thermique et au Cx descendu de 0,29 à un excellent 0,26. 5. Conso mini et dépollution records La consommation mixte est donnée pour 4,3 l/100 km (Prius I : 5,1 et Civic IMA : 4,9 l). Nous n’avons pas roulé assez longtemps et dans toutes les conditions de roulage souhaitées pour communiquer une consommation moyenne fiable. A priori, elle devrait se situait un peu sous les 6 l/100 km (6,15 vérifiés pour la déjà remarquable Civic IMA), ce qui représente un excellent bilan, inférieur de presque un litre par rapport à une Avensis Diesel. Elle le doit à l’unité électronique qui gère la force motrice des deux moteurs de manière optimale, à la fonction stop and go qui coupe le moteur thermique à l’arrêt, à sa coupure en décélération aussi, à la possibilité de rouler tout doux uniquement électrique jusqu’à environ 75 km/h quand les batteries sont pleines et quelques autres stratégies toujours pertinentes. Les extrêmes se situent à 4 litres et 8 litres au cent. En fait, la consommation est celle d’une petite Yaris Diesel, et mieux encore en agglomération. Quant à la Primera 2.0 Hypertronic de référence, on en vient à se demander sa raison d’exister, elle réclame en moyenne 11 l /100 km. Une sobriété épatante Cette sobriété épatante, sans pourtant se contraindre à rouler avec un œuf sous le pied droit se double d’émissions de C02 réduite à 104 g en roulage mixte contre 113 g/km pour la Yaris et 155 g/km pour l’Avensis D-4D. Le point fort des Diesel est donc battu en brèche par la nouvelle Prius. Si on ajoute des émissions de Nox et d’hydrocarbures plus faible que toute voiture actuelle et inférieures de 83 % aux futures normes essence EuroIV (93 % de moins en Diesel et aucune particule), la Prius II est simplement la familiale la plus propre de la planète. Dans un tunnel ou dans les embouteillages, le moteur électrique peut en prime entraîner seul l’auto à moins de 50 km/h sur une distance d’environ 2 kilomètres par l’intermédiaire d’un interrupteur placé à gauche du volant. La Prius devient ainsi un véhicule ZEV, zéro émission, ce qu’elle est parfois encore plus longtemps sans choisir cette fonction, mais demande le pied droit léger et de l’attention. Moins anecdotique, sur un an soit 20 000 kilomètres, la Prius II évite le rejet de 1 tonne de gaz carbonique par rapport à l’Avensis D-4D. 6. Confort et électricité à tous les étages D’une Prius à l’autre, le modèle hybride de Toyota le plus en vu a droit à sa propre carrosserie. La nouvelle semble plaire bien plus. Contrairement à la première, 4 portes de 4,31 m de long apparenté au segment M1 des compactes, la nouvelle saute dans le segment supérieur des familiales. Elle ne s’allonge que de 135 mm, mais l’empattement progresse de 15 centimètres. La Civic IMA est encore plus longue mais par son empattement inférieur de 7 cm et son habitabilité moindre la range toujours dans le clan des compactes. La Prius II devient une berline 5 portes mâtinée de break, toujours plutôt haute afin de faciliter l’accès à bord, et très habitable. Etonnante, elle n’a rien à envier à l’espace d’une Avensis plus longue de 18 centimètres, sauf peut-être en garde au toit à l’arrière, le sommet du crâne des plus 1,80 m touchant à la limite du pavillon et du hayon. La capacité de coffre progresse de 18 litres (408 contre 342 litres à la Civic IMA) et cache un rangement de bonne contenance sous le plancher. Celuici, correspond au seuil d’accès, plus haut que la norme. La banquette rabattable en deux parties inégales offre un plan de charge plat. Le hayon et le capot désormais en aluminium limite l’augmentation de poids par rapport à la précédente Prius à 35 kg. Au total, elle revendique 1.3 tonnes, soit une bonne centaine de moins que l’Avensis à motorisation Diesel. Le confort de suspensions est appréciable, avec un amortissement plus ferme que sur la précédente. L’anti-roulis se montre aussi plus efficace question maintien d’assiette. Comportement. La qualité de comportement approche celui d’une Avensis dont elle reprend la suspension à l’avant (l’essieu de torsion AR dérive de celui de la Corolla), un ton en dessous toutefois d’après notre prise en mains effectuée uniquement sur route ouverte. Cela reste à confirmer. Comme la pertinence du contrôle de trajectoire VSC+ (le + car il est relié à l’assistance de direction pour un meilleur ressenti au volant en adhérence précaire), fiché d’un antipatinage parfois trop entreprenant (démarrage sur la neige, …). Freinage. L’efficacité et l’endurance du freinage se situe dans la moyenne. Pour la première fois sur une automobile de série, il fonctionne by-wire, c’est à dire sans plus aucune liaison mécanique ou hydraulique, entre la pédale et la centrale uniquement bien sûr. L’attaque à la pédale nous a paru normale, tout comme sa course, permettant un dosage facile et précis. Toujours fidèle à Michelin d’une génération à l’autre, des classiques Primacy à faible résistance au roulement, la Prius a troqué ses ridicules 175/65 R14 pour des généreux 195/55 R16. A notre avis, une monte intermédiaire en 15 pouces était largement suffisante question comportement. Il est vrai qu’esthétiquement, les roues remplissent bien les arches, et la Prius II fait ainsi vraie voiture. Plus incompréhensibles, les jantes alliage sont recouvertes d’enjoliveurs. Si la direction n’est pas électrique (Toyota connaît la musique avec son grand 4x4 Station Wagon), l’assistance l’est. Bien calibrée et naturelle. Bonne précision et diamètre de braquage remarquable. 7. Prix : louée soit la Prius L’ancienne Prius coûtait un peu moins de 23.000 €. Encore mieux équipée et avec des matériaux plus cossus à l’intérieur (le changement de segment), la nouvelle commence à 24 950 € en finition Linea Sol. Compte tenu des prestations à la hausse dans la plupart des domaines, c’est cadeau par rapport à l’ancienne et plutôt compétitif face à la Civic IMA et aux familiales Diesel. A peine moins pour la Linea Sol Pack affichée à 28 700 € . Elle dispose en plus du démarrage intelligent (sans clé), de phares antibrouillards, d’une interface à protocole Bluetooth (sans fil) pour le téléphone, d’un système audio JBL 315w à chargeur 6 CD et 9 HP (Panasonic 40w à lecteur CD et 6 HP sur Linea Sol) à commande par reconnaissance vocale (uniquement en anglais ou en allemand !!!), idem pour le sophistiqué système de navigation GPS à support DVD. Il utilise l’écran 7 pouces de l’afficheur multifonctions à commandes tactiles présent sur les deux versions. Il sert également à visualiser la consommation, le fonctionnement du système hybride, à piloter le système audio ou la climatisation à régulation automatique. C’est la première électrique à notre connaissance, donc non tributaire du moteur thermique, ce qui permet une baisse de consommation réaliste de 20 % par rappot à un turbo Diesel (15 % par rapport à un moteur à essence) et qui autorise son fonctionnement moteur coupé. En prime, elle utilise un inédit capteur d’humidité qui évite un assèchement excessif de l’air dans l’habitacle. Elle fonctionne toujours avec un fluide HFC-134a pas irréprochable pour les écolos. La clim se commande aussi au volant, une première, comme onze autres fonctions. Entre volant et écran multifonctions, les commandes ne sont plus dispersées au hasard comme dans la première Prius. La qualité du réseau Toyota, la fiabilité reconnue de ses produits devrait rassurer le futur client de la Prius II. Tout comme l’expérience acquise avec le modèle de première génération, vendu à 130 000 exemplaires depuis 1997. Toyota proposait pour sa première hybride une garantie de 5 ans (contre 3 au reste de la gamme). Avec la Prius II, la garantie générale revient à 3 ans ou 100 000 km (premier terme échu) et elle passe à 8 ans comme pour la Civic IMA sur les composants du système hybride, y compris les batteries dont la durée de vie devraient atteindre celle de la voiture (c’est bien vague), mais la Honda conserve l’avantage avec une couverture sur 250 000 km sur ce laps de temps tandis que Toyota la limite à 160 000 km. A ses débuts en France fin 2000, la première Prius devait se contenter de 12 concessionnaires habilités à son entretien, nombre passé à 60 par la suite. L’après-vente est maintenant pris en charge par 160 points de service. Bonne nouvelle, le temps de maintenance pour l’ensemble des opérations d’entretiens jusqu’à 100 000 km baisse par rapport à la Prius I. Il est maintenant de 4,2 heures, la durée la plus courte dans le segment M2 (des familiales) avec l’Avensis 2.0 D-4D. Enfin, les barèmes d’assurance place la Pruis II au rang des familiales Diesel les moins chères (environ 600 € contre 700 € pour l’Avensis 2.0 D-4D). Voilà qui nous ramène au rapport prix/prestations face à un Diesel aux prestations équivalentes. La Prius consomme un peu moins, mais le prix du sans plomb reste supérieur d’un cinquième à celui du gazole. D’où un budget carburant encore un peu plus élevé. C’est négligeable en regard de la réduction drastique de la pollution, du privilège d’une certaine exclusivité ou de ses sentir un peu pionnier d’une tendance pleine d’avenir. De surcroît, il n’y a pratiquement pas de surcoût à l’achat par rapport à une familiale Diesel, pas du tout même face à une Renault Laguna 1.9 dCi 110 ch par exemple. Surtout si on déduit le crédit d’impôt de 1 525 € pour l’achat d’un véhicule propre (ou première souscription d'un contrat de location avec option d'achat ou de location souscrit pour une durée d'au moins deux ans). Et 775 € supplémentaires pour la destruction d'un véhicule mis en circulation avant le 1er janvier 1992, immatriculée depuis au moins 12 mois au nom de l'acheteur, assuré, non gagé, avec contrôle technique en cours de validité, portant le crédit d'impôt à 2 300€ (réduction de votre impôt en 2005 pour achat véhicule propre en 2004, soit 775 € supplémentaires) (selon decret n° 2002-1432 du 9 décembre 2002, reconduit pour 2004,. Pour l'an prochain stabilité des mesures prévues, à moins que le crédit d'impôt de 1 525 passe à 2 000 € selon source sérieuse, mais l'info reste pour l'instant invérifiable, nous en serons plus sans doute à la publication du Plan Climat plusieurs fois retardé par le gouvernement et qu’on risque enfin de découvrir en février 2004 ou lors du vote de la loi de finances 2005 en novembre ou décembre prochain. 8. La Toyota Prius II en 10 chiffres clés Les chiffres clés Toyota Prius II Général Garantie pièce et main d'œuvre : en mois 36 mois Intervalle d'entretien : en mois 0 mois Intervalle d'entretien : en Km 15 000Km Dimensions Longueur 4450 mm Largeur 1720 mm Hauteur 1490 mm Volume de coffre mini 408 L 9. La fiche essai 10. Ce qu'il faut retenir de la Toyota Prius II En latin, Prius signifie quelque chose comme "plus tôt". Si la première Prius était en avance sur son temps, la nouvelle l’est aussi. Plus grande, plus propre, plus performante tout en consommant moins, la Prius II prouve que la technologie hybride a un bel avenir. Elle devient économiquement une alternative crédible à une familiale Diesel de puissance comparable. Certes, sur route la Prius se montre parfois moins agréable, mais elle se rattrape par une conduite urbaine diantrement plus reposante. Elle devrait inciter l’amateur de nouvelles technologies, l’automobiliste à la fibre écologiste ou simplement citoyen à franchir le pas. Le problème, c’est que Toyota n’a prévu d’importer que 500 Prius II cette année, et à notre humble avis, la demande va dépasser l’offre. Caradisiac a aimé Véhicule écologiquement plus que correct, encore moins polluant que la Honda Civic IMA La consommation ridicule, inférieure à celle d’un Diesel de même puissance (CO2 idem) L’agrément excellent en ville ( automatique, véloce et souple, silencieuse, diamètre de braquage) Les performances (dans l’absolu et comparativement à d’autres hybrides) Le comportement routier sûr, freinage et direction probants Berline très habitable pour le gabarit et pratique Le confort (position de conduite, suspensions, sièges, facilité d’accès) La garantie étendue L’originalité et l’innovation pour un prix décent Caradisiac n'a pas aimé L’obligation de rouler régulièrement (pas plus de 3 semaines d’inutilisation) Le bruit souvent irritant de la mécanique en réaccélération sur route et autoroute L’impossibilité de tracter une remorque