Liben-Vers l avenir I-01-09

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CHANSON
MUSIQUE
& SCÈNE
Un diabolo avec L
Mardi 20 janvier 2009
U2 en écoute
gratuite
Depuis ce lundi, le
nouveau single de U2, Get
on your boots, est
écoutable gratuitement
sur le net et en radio.
Ce single annonce la
sortie de l’album No Line
On The Horizon, prévue le
2 mars prochain en
Europe et le 3 mars aux
Etats-Unis. Ce douzième
album du groupe irlandais
a été enregistré à Fès
(Maroc), New York, Londres
et Dublin, avec la
complicité de Brian Eno et
Daniel Lanois et Steve
Lillywhite, fidèles parmi les
fidèles de la bande à
Bono. La photo de la
pochette, assez
énigmatique, a été confiée
au photographe japonais
Hiroshi Sugimoto. Quant
au contenu, Bono
annonce que les gens
seront surpris, avouant
que le groupe s’était
inspiré de sonorités métal
et marocaines.
Depeche Mode
le 20 avril
Autre groupe mythique
des années 80 à opérer
un come-back chez les
disquaires, Depeche Mode
a annoncé la sortie de
Sounds of the universe le
21 avril prochain. L’album a
été enregistré à Santa
Barbara et New York et le
groupe a utilisé une série
d’instruments vintage
comme de vieux
synthétiseurs ou boîtes à
rythmes. Les chansons ont
été écrites par Martin Gore
et Dave Gahan. Le premier
single, Wrong, devrait
sortir début février.
쎲 Marc UYTTERHAEGHE
’est la bonne surprise de
ce début du mois de janvier. Le Bruxellois Vincent Liben a décidé de
s’accorder une petite récréation dans son parcours à la
tête de Mud Flow. La guitare électrique a été rangée pour laisser
place à une gratte classique et les
textes en anglais ont battu en retraite pour de splendides paroles
en français. Pour lui donner la réplique, Vincent a choisi Stéphanie Croibien, une styliste (en)
chantante. Le tout donne un album qui se laisse écouter, où les
textes font penser à Gainsbourg
et la musique au Yves Simon des
années 70, du temps de Diabolo
menthe et Au pays des merveilles de
Juliet.
C
Votre album s’intitule « Tout va
disparaître ». Cela n’annonce pas la
fin de Mud Flow, quand même ?
C’est un titre qui m’est venu
comme ça, assez simple, assez
vrai… Car à un moment tout va
disparaître, même les CD (rires).
Pierre Debroux
EN BREF
Vincent Liben,
le chanteur du groupe
belge Mud Flow, se
lance dans l’aventure
solo et en français.
Avec Serge Gainsbourg
et Yves Simon
comme références.
Vincent Liben compte bien
poursuivre sa carrière solo
de front avec Mud Flow.
concessions. À partir d’un certain
âge, on a envie d’oser porter un
projet soi-même. Une partie de
ma personnalité qui ne pouvait
pas s’exprimer dans
Mud Flow.
Pessimiste ?
Je ne sais pas si c’est pessimiste
ou réaliste… C’est un peu désenchanté. Mais je ne range pas Mud
Flow. Je crois que je vais pouvoir
faire les deux.
Pourquoi se mettre à l’écriture en
français ?
Dans un groupe, c’est beaucoup
d’échanges, mais c’est aussi des
Le français vous a permis
d’exprimer d’autres
sentiments ?
En anglais, c’est plus
abstrait, c’est moins
chanson… Ici, j’avais
envie de parler d’amour et de relation au monde, des sujets que je
n’ai pas trop exploités avec Mud
Flow, avec qui j’évoque plutôt le
mal-être…
À l’écoute, on a l’impression que
l’album a été très peu travaillé au
niveau du son…
Avec Rudy Coclet, on
avait envie de travailler à l’ancienne.
Quand c’est trop propre, on gomme parfois
l’essentiel, ce qui fait la
musique. Ce sont des
gens qui jouent, pas
des machines.
Les références à Gainsbourg pour les
textes et Yves Simon pour la
musique, c’était voulu ?
Pas vraiment. Mais Yves Simon,
en particulier, me touche vraiment. Et si ça me touche, c’est
sans doute parce que c’est de
cette manière-là que j’écris. Diabolo menthe, c’est fantastique
comme morceau.
C’est sa façon de jouer de la guitare
qui vous a attiré aussi ?
Oui, le picking. Je trouve que ça
fait tourner la musique. Et Gainsbourg a utilisé ça sur quelques titres de Melody Nelson.
Vous faites un petit clin d’œil à
FESTIVAL
ARCHIVES
La crème du metal
au Durbuy Rock
Les Kinks, rois de la pop
Les premiers
noms de l’édition du Durbuy
Rock festival
des 8 et 9 mai
viennent de
tomber. Et ça
va faire mal... Ne cherchez pas les
groupes nu-metal français. Les organisateurs ont cette fois opté
pour une affiche résolument métal, avec des groupes confirmés,
qui ont déjà une belle carrière derrière eux : « La plus belle depuis notre création il y a 13 ans », affirme
Bernard Hemblenne, le programmateur. Des groupes que le public
devrait suivre ! Jugez plutôt avec
les têtes d’affiches : Moonspell
(photo), New Model Army, Samaël, Crematory et Entombed...
Que du lourd ! Durant ce weekend, 25 groupes se produiront sur
les deux scènes du Sassin. La quasitotalité de l’affiche est aujourd’hui
connue. Se produiront le vendredi
8 mai dès 17h : Kells (F), Peter Pan
Speedrock (NL), The Experimental
Tropic Blues Band (B), Crematory
(D), New Model Army (GB),
Moonspell (Portugal). Le samedi 9
mai dès midi : Amen Ra (B), Horse
the band (USA), Sidilarsen (F), Dagoba (F), Terror (USA), Samaël
(Suisse), Entombed (Suède). À l’affiche, on retrouvera aussi des groupes de la province de Luxembourg,
avec Die Out et All of Them, et du
Grand-Duché avec Ex-Inféris. Quelques groupes doivent encore être
J.B.
confirmés. ■
> www.durbuyrock.be
Pour la première
fois, les Kinks se
déclinent en coffret
6 CD’s, « Picture
book », compilé par
Ray Davies himself.
eatles mis à part, et encore, les
Kinks s’imposent avec le recul
comme le groupe le plus influent de la pop anglaise. L’incendiaire You really got me, au milieu des
années 60, réussit la performance de
préfigurer hard, garage et punk rock.
Beaucoup considèrent aussi l’éblouis-
B
sant Waterloo sunset, paroles et musique, comme la meilleure chanson anglaise, rien que ça. Et Lola est sûrement un des plus imparables singles
qui ait jamais été enfanté. Sans même
évoquer le délicieux Sunny afternoon…
À l’image du titre d’une de leurs
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chansons (il y en eut… 22 au Top 40
dans les sixties !), ces Londoniens, menés par le génial Ray Davies, un des
plus brillants songwriters du 20e siècle, et son frère Dave, étaient différents, not like everybody else, entre intensité rock, mélodie pop et vaudeville très british. Réduits à un groupe
de 45 tours par le music business, ils
ont vu leur album chef-d'œuvre The
village green preservation society passer
complètement inaperçu entre Beatles
et Stones de 1968, année magique. Ils
n’ont aussi connu le succès dans les
stades US que lorsque leur singularité
s’est diluée dans un son hard FM/Tom
Petty fin seventies. Au même moment, punk et new wave vénéraient
leurs années 60 jusqu’aux plus obscures pépites, Johnny Thunders des New
York Dolls empruntant son nom à
une de leurs chansons, sans parler de