Méthodologie de Recherche

U.F.R. Psychologie, Sciences de l’Éducation
Département des Sciences de l’Éducation
Université de Provence. Aix-Marseille I
MASTER Professionnel Éducation et Formation
1ère Année
Année universitaire 2011/2012
Production de Recherche n° 4 SCF R3 / SCF Q11
L’isolement des personnes âgées en institution
Sandrine LETELLIER LUIGI
Tuteur de recherche : Jean LAGANE, maître de conférences
Sommaire
Introduction ................................................................................................................................ 3
1.Le contexte .............................................................................................................................. 4
2.Méthodologie de la recherche : … .......................................................................................... 4
2.1.Le terrain de recherche : . ..................................................................................................... 4
2.2.Choisir une méthode : . ........................................................................................................ 5
2.3. Les outils de la méthodologie .............................................................................................. 6
2.3.1. Guide d’entretien .............................................................................................................. 7
2.3.2. Les personnes interrogées ................................................................................................ 7
2.4.Traitements des entretiens recueillis .................................................................................... 8
2.5.Synthèse générale (des entretiens) ....................................................................................... 8
3.Conclusion ............................................................................................................................... 8
3.1. Le limites de la méthodologie ............................................................................................. 8
3.2. Les limites de notre recherche ............................................................................................. 8
4. Bibliographie…………………………….………………………………………………….9
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Introduction.
Dans le cadre de l’UE Ingénierie du mémoire, il nous a été proposé de réaliser 7
activités de recherche (AR) afin de développer les compétences et les savoirs qui seront
réinvestis dans le travail de recherche de deuxième année de Master.
Ce document sera en fait la quatrième activité de recherche (AR4) ; il résumera le
travail d'étude mené à partir de la question de recherche dégagée au cours des premières
activités de recherches sur l’isolement des personnes âgées en institution à savoir :
L'animation, seule réponse à la solitude des personnes âgées en institution.
Le but de notre recherche sera de mettre en évidence que, contrairement à l’avis
général de l’équipe de prise en charge (médicale, administrative…), l’animation, la qualité ou
l’absence de celle-ci ne sont pas les seuls facteurs influant sur l’isolement des personnes âgées
en institution.
Dans un premier temps, nous décrirons le contexte, puis nous exposerons
la
méthodologie de recherche utilisée. Une enquête qualitative auprès des personnels d’une part
et des résidents d’autre part devrait permettre de mettre en évidence d’autres facteurs
favorisant cet isolement ou sentiment de solitude.
Puis, nous conclurons en étudiant les limites de la méthodologie choisie et celles de
notre recherche.
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1.Contexte.
Lors de nos dernières expériences professionnelles ou derniers stages, nous avons été
confrontés aux personnes du troisième âge et surtout aux personnes placées dans des
établissements d'hébergement pour personnes dépendantes (EHPAD). Ce qui nous a le plus
frappé en évoluant dans ces services c'est l'isolement, la solitude de ces individus vivant
pourtant en collectivité ; Rappelons que la solitude avait été déclarée grande cause nationale
2011.par le premier ministre François Fillon, qui avait attribué le mardi 23 novembre 2010 le
label de Grande Cause nationale pour 2011 au collectif d’associations "Pas de solitude dans
une France fraternelle", constitué autour de la Société de Saint-Vincent-de-Paul.
Cependant, quand nous avons cherché à interroger les dirigeants ou personnels
soignants sur cette réalité, la réponse que l'on a reçue ramenait toujours à deux constats. Pour
eux, cette question leur semble incohérente; comment peut-on souffrir de solitude alors que
l'on vit dans une collectivité. De plus, on ne peut envisager de solitude dans leur établissement
puisqu'y sont proposés les services d'un/une animateur/trice.
Or, il nous semble évident que les plages d'animation ne couvrent pas toute une longue
journée de séjour en EHPAD et que la solitude est en quelque sorte un sujet dérangeant pour
bon nombre de participants au bien être des résidants.
2.Méthodologie de la recherche.
2.1.Le terrain de recherche.
Le public auquel nous nous m'intéresserons habite sur notre lieu de travail actuel; une
maison de retraite publique pouvant héberger 46 résidants. En accord avec le directeur de
l'établissement, nous serons autorisée à effectuer nos recherches en anonymant les personnes
que nous interrogerons. Dans la mesure où nous n'y travaillons que depuis quelques semaines
et de plus dans les bureaux, ces personnes ne nous connaissent pas et nos entretiens éventuels
ne seront pas biaisés.
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Nous n'avons pas encore convenu des dates et lieux de passages de ces entretiens dans
la mesure où ce que nous comptons effectuer sur un temps de stage sera à dérouler sur des
périodes différentes de nos heures de travail.
Les entretiens des résidants seront menés dans leur chambre, ou bien dans le jardin, en
dehors des périodes d'animation afin de ne pas les empêcher de participer à celles-ci.
Les entretiens du personnel devront être organisés en dehors de leur temps de travail,
dans un endroit le plus neutre possible qui reste à déterminer.
2.2. Une méthode: la méthode clinique
Afin de justifier notre choix pour cette méthode, nous nous référerons aux auteurs
suivants:
Jacques ARDOINO qui dit : "Est donc proprement clinique aujourd'hui, ce qui veut
appréhender le sujet (individuel et/ou collectif) à travers un système de relations (constitué en
dispositif, c'est-à-dire au sein duquel le praticien, ou le chercheur, comme leurs partenaires, se
reconnaissent effectivement impliqués), qu'il s'agisse de viser l'évolution, le développement,
la transformation d'un tel sujet ou la production de connaissances, en soi, comme pour lui ou
pour nous", s'agissant "plutôt d'une sagacité (perspicacité) d'accompagnement dans une durée,
d'intimité partagée".
Mireille CIFALI et Philippe PERRENOUD 1 qui définissent la méthode clinique ainsi
dans un fascicule qui était destiné aux étudiants de la Faculté de psychologie et des sciences
de l’éducation à l'Université de Genève s'orientant vers les métiers de l'enseignement:
"La démarche clinique est une façon de prendre du recul vis-à-vis d'une pratique : elle
se fonde sur l'observation, qu'il y ait problème ou non ; elle permet d'élaborer des hypothèses
ou des stratégies d'action par la réflexion individuelle ou collective, la mobilisation d'apports
théoriques multiples, des regards complémentaires, des interrogations nouvelles. Elle sollicite
des personnes-ressources qui mettent en commun leurs points de vue pour faire évoluer la
pratique ainsi analysée. C'est un moyen de faire face à la complexité du métier d'enseignant en
évitant le double écueil d'une pratique peu réfléchie ou d'une théorie déconnectée des réalités
1 : http://probo.free.fr/ecrits_app/Demarche_clinique.htm consulté le 09/04/2012.
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vécues. (…) Elle peut, dans certains domaines, s'inspirer d'une démarche expérimentale, dans
d'autres s'apparenter à une recherche-action, dans d'autres encore emprunter certains outils ou
paradigmes à la supervision ou à la relation analytique."
2.3. Les outils de la méthodologie : Des entretiens non directifs centrés enregistrés et
retranscrits.
L’entretien semi directif est une technique qualitative fréquemment utilisée. Il permet
de centrer le discours des personnes interrogées autour de différents thèmes définis au
préalable par les enquêteurs et consignés dans un guide d’entretien. Il peut venir compléter et
approfondir des domaines de connaissance spécifiques liés à l’entretien non directif qui se
déroule très librement à partir d’une question.
Ce type d’entretien permet ainsi de compléter les résultats obtenus par un sondage
quantitatif en apportant une richesse et une précision plus grandes dans les informations
recueillies, grâce notamment à la puissance évocatrice des citations et aux possibilités de
relance et d’interaction dans la communication entre interviewé et interviewer.
Sans pouvoir chiffrer précisément dans quelles proportions, tel jugement ou telle
manière de vivre et de s’approprier quelque chose, l’entretien révèle souvent l’existence de
discours et de représentations profondément inscrits dans l’esprit des personnes interrogées et
qui ne peuvent que rarement s’exprimer à travers un questionnaire.
Avantages :
Cette technique a pour but, tout en étant centrée sur le sujet interrogé, de garantir
l’étude de l’ensemble des questions qui intéressent l’enquêteur.
Cette technique assure aussi la comparabilité des résultats et pourrait donner lieu à des
approches complémentaire via une triangulation méthodologique et interdisciplinaire, la
triangulation correspondant à une stratégie de recherche au cours de laquelle le chercheur
superpose et combine plusieurs techniques de recueil de données afin de compenser le biais
inhérent à chacune d’entre elles.
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2.3.1. Guide d’entretien.
Soignants
Résidants
Pourriez-vous vous présenter ?
Pourriez-vous vous présenter ?
Pour vous, qu’est-ce que la solitude ?
Rappelez-moi depuis combien de temps vous
séjournez ici ?
Pensez-vous que la solitude touche les
résidants de votre établissement ?
Pour vous qu’est-ce que la solitude ?
Justifiez votre réponse.
Souffrez-vous de solitude ?
si oui, pourquoi ? si non pourquoi ?
En dehors des périodes d’animation, à quels
moments constate-t-on la solitude des
A quels moments ?
résidants ?
A part l’animation, qu’est- ce qui vous
Selon vous qu’est ce qui pourrait réduire
permettrait de vous sentir moins seul ?
cette solitude ?
Avez– vous des visites ?
A quelle fréquence ?
Connaissez- vous internet ?
Aimeriez-vous apprendre cette technologie ?
Si oui pourquoi?
Si non pourquoi?
2.3.2. Les personnes interrogées :
Nous avons retenu un échantillon de 12 personnes réparties en 2 corpus :
- D'un côté, 6 personnes relevant du domaine administratif-soignant, soit le directeur,
l’animatrice, une infirmière (IDE), un aide médico psychologique (AMP), une aide-soignante
(AS), un agent d'entretien qualifiée (AEQ).
- De l'autre, 6 résidants, 3 femmes et 3 hommes.
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2.4.Traitements des entretiens recueillis.
Les entretiens recueillis seront minutieusement retranscrits d'après les enregistrements.
Puis nous effectuerons une analyse du contenu du discours pour traiter les entretiens
semi directifs effectués.
Durant notre lecture, nous procèderons à des classifications. Nous créerons des
catégories ou attribuerons des codes aux documents qui permettront de les différencier
éventuellement entre eux. Ces catégories ou codes pourront être liées au contenu du document
(par exemple: champs sémantiques) ou au contexte de sa production (par exemple: source,
date, sexe).
Nous tenterons la construction d'un tableau et essayerons d'en dégager une carte
conceptuelle à la manière de Donald Joseph NOVAK (1972). La carte conceptuelle faisant
partie des outils qui servent à représenter les informations de façon visuelle, elle favorise la
vision globale et la mémorisation des situations complexes.
2.5.Synthèse générale (des entretiens).
Celle-ci sera effectuée après l'analyse des données recueillies lors des entretiens.
3.Conclusion.
Pour conclure , nous interrogerons deux sortes de limites.
3.1. Les limites de la méthodologie.
Les limites de l'entretien semi directif seront à mettre en évidence ; c'est une technique
qui se révèle compliquée à mettre en place car les thèmes abordés par l’enquêteur peuvent
casser le fil et la dynamique du discours.
3.2. Les limites de notre recherche.
Elles seront à mettre en évidence après l'analyse des premiers entretiens.
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4. Références bibliographiques.
Abernot, Y et Ravestein, J,. Réussir son Master. Paris : Dunod., 2009.
Ardoino, J., De la clinique, Réseaux, 55-57. 1989.
Bardin, L., L'analyse de contenu, Paris : PUF, 2001.
Eymard, C., Moncet, M. C.,Thuilier, O., Vial M., Le travail de fin d'études : s'initier à la
recherche en soins et santé, Editions LAMARRE
Mucchieli, A ; Les Méthodes qualitatives, Que sais-je ? PUF, 1994.
Revault d’Allonnes C.et al, La démarche clinique en Sciences de l’Education, Paris,
Dunod.1989
http://www.associations.gouv.fr/941-label-de-grande-cause-nationale.html consulté le
12/06/2012 à 18H40.
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