generalites sur l`anatomie du système nerveux

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generalites sur l`anatomie du système nerveux
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GENERALITES SUR L’ANATOMIE DU SYSTÈME NERVEUX
http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/nerveux/73116
http://www2.univ-paris8.fr/ingenierie-cognition/master-handi/etudiant/cours/sciences_et_technologie/Neurophysiologie/neuro_1.pdf
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A2ne_(anatomie_humaine)
http://www.anatomie-humaine.com/Le-Cerveau-1.html
http://www.lecorpshumain.fr/corpshumain/anatomie.html
http://lecerveau.mcgill.ca/flash/d/d_01/d_01_cr/d_01_cr_ana/d_01_cr_ana.html
Le système nerveux est l’ensemble des nerfs, ganglions et centres nerveux qui assurent la commande et la coordination des fonctions
vitales, de l'appareil locomoteur, la réception des messages sensoriels et les fonctions psychiques et intellectuelles.
L’ensemble des informations issues du monde extérieur comme du milieu intérieur sont analysées en permanence par le système
nerveux pour donner naissance à la perception, à la mémoire, et, quand c’est nécessaire, induire des comportements moteurs (motricité) et
des pensées. Ces différentes fonctions du système nerveux résultent de l'activité des cellules qui le composent. Il s'agit bien sûr en premier lieu
des interactions entre les neurones, mais également des relations entre les neurones et les cellules gliales.
Niveaux d'analyse en neurosciences et comportements.
La compétence de la psychophysiologie s'étend de l'étude de comportements individuels (psychologie) jusqu'à celle de la neurobiologie moléculaire
(psychobiologie). Les neurophysiologistes gardent toujours à l’esprit comment leurs résultats peuvent s'appliquer à l'étude du comportement.
Le système nerveux comprend deux grandes parties : le système nerveux central et le système nerveux périphérique. Il existe une
continuité fonctionnelle entre ces deux compartiments.
Le système nerveux central est formé de substance grise et de substance blanche, le tout étant compris dans un tissu de soutien,
la névroglie. Ses grandes unités morphologiques et fonctionnelles sont l’encéphale (protégé par la boîte crânienne) et la moelle
épinière (incluse dans la colonne vertébrale). Le système nerveux périphérique, qui rassemble les nerfs, est constitué de substance blanche.
Le système nerveux est un système complexe qui tient sous sa dépendance toutes les fonctions de l’organisme. Il se compose de
centres nerveux, qui sont chargés de recevoir, d’intégrer et d’émettre des informations, et de voies nerveuses qui sont chargées de conduire ces
informations. On divise le système nerveux en trois parties.

1. Le système nerveux central, encore appelée névraxe, comprend deux segments:
- l'encéphale, qui est intracrânien. L'encéphale comprend lui-même plusieurs parties: le cerveau, le tronc
cérébral et le cervelet.
- la moelle épinière, qui est intra-rachidienne.

2. Le système nerveux périphérique, représenté par les nerfs qui se détachent du névraxe. Ces nerfs sont groupés
en nerfs crâniens et nerfs rachidiens. Il se subdivise en une composante motrice (qui comprend le système nerveux
autonome et le système somatique) et sensorielle.

3. Le système nerveux autonome ou neuro-végétatif. Il se subdivise lui-même en sympathique et en
parasympathique.
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Plan d’organisation et rôle du système nerveux de l’homme
Imagerie cérébrale
Le système nerveux humain
Le cerveau et l'encéphale ne doivent pas être confondus, dans la mesure où le premier est inclus dans le second. Ainsi, l'encéphale mature comprend: le cerveau le tronc cérébral
le cervelet
Le poids moyen de l'encéphale est de 1350 g chez l'homme et de 1250 g chez la femme. Un encéphale de 1350 g contient environ 85 milliards de neurones qui se répartissent
comme suit:
12 à 15 milliards dans le télencéphale.
70 milliards de cellules granulaires dans le cervelet.
Moins de 1 milliard dans le tronc cérébral et la moelle épinière réunis (cette dernière formation ne fait pas partie de l'encéphale).
Le nombre de cellules gliales est encore plus impressionnant puisque le rapport entre ces cellules et les neurones est respectivement de 10 pour 1.
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1. LE SYSTEME NERVEUX CENTRAL
Encore appelé névraxe, le système nerveux central (S.N.C.) est formé de milliards de
neurones (cellules nerveuses) connectés entre eux et d'un tissu de soutien interstitiel (névroglie). Il
comprend l'encéphale (cerveau, cervelet, tronc cérébral), protégé par le crâne, et la moelle épinière,
long cordon blanchâtre d'environ 40 à 45 centimètres de long enveloppé dans une gaine méningée
et logé dans la colonne vertébrale.
1.1.
La moelle épinière
La moelle épinière est incluse dans la colonne vertébrale (ou rachis), qui la protège, mais elle
n’occupe pas sa longueur totale : elle s'étend de la base du crâne à la première vertèbre lombaire. Il
existe une nette segmentation, facilement observable grâce aux 31 paires de nerfs spinaux (ou nerfs
rachidiens). À chaque étage de la moelle épinière, la jonction de la racine dorsale et de la racine
ventrale forme le tronc nerveux périphérique. Les informations sensitives atteignent la moelle par la
racine dorsale. La racine ventrale, formée par les axones des motoneurones, des neurones
sympathiques préganglionnaires et des neurones parasympathiques, oriente, à l'inverse, la commande
motrice vers les muscles et les viscères.
L'intérieur de la moelle épinière est constitué de deux parties : l'une, périphérique et
blanche ; l'autre, centrale et grise. La première contient les cordons nerveux postérieurs – qui
remontent vers les centres supérieurs et transmettent les informations sensitives – et antérieurs, qui
descendent depuis le cerveau en étant porteurs d'afférences motrices. La seconde partie, appelée
substance grise, se présente sous la forme d'un papillon, où les informations sensitives arrivent par
les cornes dorsales, tandis que la commande motrice se projette vers ses organes cibles à partir des
cornes antérieures.
1.2. L’encéphale
L’encéphale est la partie du système nerveux central incluse dans la boîte crânienne (ou crâne). Dans le langage courant, cerveau et
encéphale sont deux termes équivalents, mais au sens strict, le cerveau ne correspond qu’à une partie de l’encéphale : les hémisphères cérébraux
(à l’exclusion du tronc cérébral et du cervelet). [cerveau.]
Encéphale
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Le cerveau
1.2.1. Le tronc cérébral
Situé au-dessus de la moelle épinière, le tronc cérébral est composé de bas en haut par le bulbe rachidien, puis le pont de Varole,
ou protubérance annulaire, auquel est appendu en arrière le cervelet, et, enfin, par les pédoncules cérébraux. À la place des nerfs rachidiens, on
trouve les nerfs crâniens, voies d'entrée des informations sensitives de la face et du cou, ainsi que des informations sensorielles
(vue, audition, équilibre, goût), mais aussi voies de sortie des commandes motrices correspondantes (mouvement des yeux, de la tête et du cou,
de la langue, commande de l'axe pharyngo-laryngé).
Le tronc cérébral est également un lieu de relais pour les voies nerveuses longues, issues ou destinées aux étages sous-jacents. Il
sert aussi de centre intégrateur pour différentes fonctions vitales et inconscientes : il comprend, par exemple, un système neuronal diffus,
appelé formation réticulée, jouant un rôle majeur dans les phénomènes de sommeil et d'éveil. Le bulbe abrite les centres de contrôle de
la pression artérielle et de la respiration.
1.2.2. Le cervelet
Le cervelet se présente comme un petit cerveau, avec des hémisphères et un axe médian, le v ermis. Il reçoit toutes sortes
d'informations motrices et positionnelles issues des centres cérébraux, de la moelle épinière et des organes de l'équilibre. Il joue un rôle
majeur dans le contrôle du tonus musculaire, de la posture, de l’équilibre, du déroulement harmonieux du mouvement. L'ivresse
alcoolique et les symptômes qu'elle induit correspondent à un dysfonctionnement cérébelleux.
1.2.3. Le cortex cérébral, (schéma ci-contre)
Le cortex cérébral est la partie la plus développée du système nerveux central
des mammifères, et plus particulièrement de l'homme. Il existe à ce niveau des régions
directement impliquées dans la réception de l'information ou dans l'élaboration de la
commande motrice. On parle alors de cortex primaire : moteur au niveau du lobe
frontal, sensitif pour le lobe pariétal, visuel pour l'occipital, auditif pour le temporal.
Mais la majeure partie du cortex est dévolue à des tâches associatives (cognitives), qui
mettent en relation plusieurs aires corticales et qui permettent, au-delà de la sensation,
la perception, puis la comparaison avec des traces mnésiques (relatives à la mémoire),
l'émotion, puis finalement l'élaboration de comportements complexes impliquant des
processus d'idéation (formation des idées).
1.2.4. Le système limbique
Sous-jacents au cortex, plus internes mais fonctionnellement liés, on trouve les
ganglions de la base, ou noyaux gris centraux, et le système limbique. Les ganglions de la
base (noyau caudé, putamen, globus pallidus, noyau sous-thalamique) sont principalement
impliqués dans le contrôle moteur ; leur atteinte provoque selon les cas l'absence de
mouvement, comme l'akinésie-rigidité de certains syndromes parkinsoniens, ou des
mouvements anormaux involontaires, du tremblement à la chorée.
Le système limbique, aboutissement de multiples voies issues de différentes régions cérébrales, est principalement représenté par
l'hippocampe, l'amygdale et le septum. Il est en relation directe avec
l'hypothalamus et se trouve ainsi au carrefour des souvenirs, des émotions et du
contrôle des systèmes végétatif (rythme cardiaque, respiratoire, ouverture des
pupilles) et hormonal.
Le rhinencéphale (image ci-contre, en vert) est constitué par une large
bande de cortex située sur la face interne des hémisphères, au-dessus et au-dessous
des grandes commissures. Sa structure est relativement simple (il ne comprend guère
que deux couches de neurones) et sa grande ancienneté (il forme la quasi-totalité du
cerveau des mammifères inférieurs) l'opposent au cortex. Le rhinencéphale reçoit
électivement les influx olfactifs d'où son nom (du grec rhinos : nez) mais il reçoit
également des influx tactiles, visuels, auditifs Deux domaines semblent
particulièrement concernés par l'activité rhinencéphalique : la mémoire et
l'affectivité. -La mémoire, certes, fait intervenir les centres psycho-sensitifs et
psycho-moteurs, ainsi que de nombreuses connexions qui relient ces centres entre
eux ; mais le rôle du rhinencéphale ne semble pas moins important. Une lésion
rhinencéphalique entraîne un état de confusion avec amnésie et fabulation, le sujet
étant incapable de fixer les souvenirs récents. D'où l'idée de «circuits de mémoire » :
la destruction d'un seul maillon de la chaîne entraîne la rupture du circuit
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correspondant. -Chez l'Homme, une lésion du rhinencéphale entraîne un état d'angoisse, plus rarement une sen sation de plaisir. Au niveau
du rhinencéphale s'opèrent le contrôle et la coordination des réactions émotionnelles et probablement la coordination des ins tincts :
recherche des aliments, instinct de conservation, instinct sexuel...
1.2.5. Le diencéphale : le thalamus et l’hypothalamus
Dans le cerveau, on distingue une région centrale, le diencéphale, organisée autour du thalamus et de
l'hypothalamus.
Le thalamus est un relais obligé de toutes les afférences sensorielles et sensitives et de toutes les commandes
motrices allant vers le cortex cérébral ou venant de celui-ci.
L'hypothalamus, plus ventral, est le centre organisateur de toutes les fonctions autonomes (les
fonctions vitales de l’organisme, indépendantes de la volonté, comme la digestion et la respiration)
et l'interface entre le système nerveux et le système endocrinien (contrôle des sécrétions hormonales). Il
reçoit de multiples informations issues du thalamus, du cortex cérébral et du bulbe, et bien sûr du système
nerveux autonome.
1.2.6. L’hypophyse
Structure et localisation
L'hypophyse (nommée autrefois pituite ou glande pituitaire) est une glande dont les faibles
dimensions (celles d'un gros pois) sont sans rapport avec son importance physiologique. Cette petite
structure de forme arrondie (diamètre d'environ 1,3 cm chez l'homme) est située à la base du cerveau, un
peu à la manière d'un fruit appendu à sa branche ; en effet, une véritable tige en forme d'entonnoir (tige
pituitaire, ou infundibulum tubérien) la rattache à la masse cérébrale sus-jacente (hypothalamus),
établissant les rapports vasculaires et neurosécrétoires indispensables à leur coopération étroite (complexe
hypothalamo-hypophysaire).
Hormones libérées par l’hypophyse
L’hypophyse émet un nombre élevé d’hormones. Les hormones sécrétées par l'hypophyse antérieure
(ou antéhypophyse sont) : la corticotrophine (ou corticostimuline, ACTH), qui stimule le cortex des glandes
surrénales ; l'hormone mélanotrope ou MSH (de l'anglais melano-stimulating hormone), qui agit sur la
pigmentation de la peau ; l'hormone somatotrope (STH), ou hormone de croissance (GH), qui règle la
croissance corporelle ; la thyréostimuline (ou hormone thyréotrope, TSH), qui régit la glande thyroïde ;
la prolactine (PRL), qui
entretient
la
lactation ;
les hormones
gonadotropes : hormone
folliculostimuline (FSH), qui stimule la production des ovules et des spermatozoïdes dans les ovaires et les testicules, et hormone
lutéotrope (LH), qui stimule les autres activités sexuelles et reproductrices.
Les hormones relâchées par l’hypophyse postérieure (ou posthypophyse) sont : l'ocytocine (OT), qui stimule la contraction des
cellules des muscles lisses dans l'utérus de la femme enceinte durant le travail, et des cellules contractiles des glandes ma mmaires pour
permettre l'éjection du lait pendant l'allaitement ; et l'hormone antidiurétique (ou vasopressine, ADH), qui a un effet sur le volume urinaire
(diurèse), et qui élève la pression artérielle en comprimant les artérioles durant une hémorragie grave. Une fois produites dans
l'hypothalamus, ces deux hormones sont transportées par les fibres nerveuses jusque dans l'hypohyse postérieure, et emmaganisées dans les
terminaisons axonales.
Le complexe hypothalamo-hypophysaire
L'hypophyse est considérée comme le « chef d'orchestre » de la commande endocrinienne. Elle est soumise au contrôle
neurochimique des sécrétions du système nerveux (rétrocontrôle hormonal), avec lequel elle entretient des rapports si étroits qu'il est
légitime de voir en l'hypophyse et l'hypothalamus (auquel elle est anatomiquement liée) un seul organe fonctionnel : le complexe
hypothalamo-hypophysaire.
2-LE SYSTEME NERVEUX PERIPHERIQUE
Prolongement du système nerveux central, le système nerveux périphérique comprend l'ensemble des nerfs et de leurs
renflements (ganglions nerveux). Les nerfs, rattachés par une extrémité au système nerveux central, se ramifient à l'autre extrémité en une
multitude de fines branches innervant l'ensemble du corps. Il existe des nerfs crâniens et des nerfs rachidiens. Ces derniers, au nombre de
31 paires, se divisent en une branche postérieure et une branche antérieure. Les branches antérieures peuvent rester indépendantes
(nerfs intercostaux) ou s'anastomoser en plexus (brachial, lombaire, sacré).
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3. PRINCIPES FONCTIONNELS DU SYSTEME NERVEUX
Neurones et transmission synaptique des influx nerveux
Les neurones sont des cellules excitables, c'est à dire capables de générer une information de nature éléctrique, ou potentiel d'action, sous l'action d'un stimulus. Leur organisation
en réseau leur permet de véhiculer les potentiels d'action des récepteurs sensoriels vers les centres nerveux (moelle épinière, encéphale) et des centres vers les cellules effectrices
(muscles, glandes...). Les zones de jonction entre cellules excitables sont appelées synapses. A ce niveau, le message électrique est momentanément transformé en un message
chimique, le neurotransmetteur.
Selon leur organisation et leur fonctionnement, on distingue le système nerveux somatique, qui met l'organisme en communication
avec l'extérieur, et le système nerveux végétatif, ou autonome, qui régule les fonctions viscérales.
Le fonctionnement du système nerveux fait intervenir une chaîne de neurones, qui s'articulent entre eux par des synapses. Le neurone
assure la conduction de l'influx nerveux et la synapse assure la transmission de cet influx soit d'un neurone à l'autre, soit d'un neurone à l'organecible, par exemple le muscle dans le cas d'une synapse neuromusculaire.
plaque motrice.
Cette transmission est réalisée par l'intermédiaire d'une substance chimique appelée neurotransmetteur (acétylcholine, adrénaline,
noradrénaline). L'acétylcholine est le neurotransmetteur du système nerveux volontaire et du système parasympathique, qui commande la
contraction des fibres musculaires lisses et les sécrétions glandulaires. L'adrénaline et la noradrénaline sont les neurotransmetteurs
du système sympathique, qui, entre autres fonctions, assure la contraction de la paroi des artères et intervient dans la sécrétion de la sueur.
3.1. Système nerveux somatique
Le système nerveux somatique commande les mouvements et la position du corps
et permet de percevoir par la peau diverses sensations (toucher, chaleur, douleur) et de
découvrir par les autres organes des sens le milieu environnant (vision, audition, olfaction).
Il est constitué de neurones sensitifs et de neurones moteurs.
Les neurones moteurs comprennent, d'une part, le système pyramidal, faisceau de fibres
nerveuses formé par les cellules pyramidales du cortex moteur (circonvolution frontale
ascendante, lobe frontal) et responsable de la motricité volontaire ; d'autre part le système
extrapyramidal, une des structures responsables du maintien des attitudes, de la motricité
involontaire et des mouvements associés. L'ordre, pour le système pyramidal, va du cortex
moteur à la plaque motrice des fibres musculaires, dont il déclenche les contractions.
Les neurones sensitifs comprennent les faisceaux véhiculant les sensations tactile, thermique
et douloureuse, à partir des récepteurs cutanés, par la moelle épinière et jusqu'au cortex
sensitif, circonvolution pariétale située en arrière de la scissure de Rolando. Les sensations
venant des autres organes des sens (audition, olfaction, goût, vue) gagnent, chacune par un
nerf spécifique, un territoire particulier du cortex.
3.2. Système nerveux végétatif
Encore appelé système nerveux autonome, il est complémentaire du système nerveux somatique et régule notamment la respiration, la
digestion, les excrétions, la circulation (battements cardiaques, pression artérielle). Ses cellules dépendent de centres régulateurs situés dans la
moelle épinière, le tronc cérébral et le cerveau, lesquels reçoivent les informations par les voies sensorielles provenant de chaque organe.
Le système nerveux végétatif est divisé en système nerveux parasympathique et système nerveux sympathique, dont les activités
s'équilibrent de façon à coordonner le fonctionnement de tous les viscères.
Le système nerveux parasympathique est en règle générale responsable de la mise au repos de l'organisme. Il agit par l'intermédiaire
d'un neurotransmetteur, l'acétylcholine, et ralentit le rythme cardiaque, stimule le système digestif et limite les contractions des sphincters.
Le système nerveux sympathique, ou système nerveux orthosympathique, met l'organisme en état d'alerte et le prépare à l'activité.
Il agit par l'intermédiaire de deux neurotransmetteurs, l'adrénaline et la noradrénaline. Il augmente l'activité cardiaque et respiratoire, dilate
les bronches et les pupilles, contracte les artères, fait sécréter la sueur. En revanche, il freine la fonction digestive.
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3.3. La coordination des mouvements
Prenons l'exemple d'un coup de pied dans un ballon à l'occasion d'une partie de football. Il faut d'abord ajuster la cible : le système
visuel identifie le ballon, détermine sa position et la direction du mouvement, anticipe le lieu du futur impact avec le pied.
Toutes les informations proprioceptives issues des muscles et des articulations servent à déterminer la position du corps et des
membres, et le mouvement à effectuer pour atteindre le ballon. Lors de l'acte moteur, le mouvement est programmé, tandis que la posture du
corps est ajustée afin que le pied se porte rapidement en avant sans entraîner la chute du corps. Tout cela s'accomplit parce que le joueur est
motivé pour frapper le ballon. Enfin, au cours de la partie, l'hypothalamus va sans cesse ajuster les niveaux d'insuline et de glucagon pour fournir
aux muscles et au cerveau les sources énergétiques nécessaires.
3.4. La transmission de l'information
L'information circule de neurone en neurone en transitant par des relais, groupes de corps cellulaires neuronaux agrégés en
noyaux. Mais les connexions ne se font pas de façon linéaire : à chaque synapse, et plus précisément à chaque noyau de relais,
l'information est modifiée par la convergence vers la même synapse, ou vers le même noyau, de multiples afférences. Dans un noyau, on
trouve typiquement au moins deux sortes de neurones : les neurones de sortie, qui reçoivent l'information convergeant vers le noyau et
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envoient leurs axones vers les centres supérieurs ; les interneurones, qui modulent l'information de sortie en fonction de boucles de
rétrocontrôle positif ou inhibiteur et dirigent leurs prolongements vers leur propre noyau. Toute information atteignant le cortex
cérébral a déjà été filtrée et intégrée à plusieurs niveaux, en particulier lors de la dernière étape dans le thalamus.
3.4.1. Circuits neuronaux simples et rapidité d'action
Le traitement de l’information peut se faire selon un circuit très simple et très court : on parle alors
de réflexe. Ainsi, lorsque l'on frappe avec un marteau sous la rotule, il n'existe qu'une connexion entre le neurone qui
apporte l'information vers la moelle épinière et celui qui commande la contraction de la cuisse. Il suffit de quatre
connexions pour aller du stimulus « lumière » à la réaction « contraction de la pupille ».
Ces systèmes courts permettent des réactions rapides – il convient de ne pas laisser trop longtemps ses
doigts sur une plaque brûlante ! – mais peu élaborées. La contraction de la cuisse se fait de façon automatique et
brutale, même si un obstacle est présent devant le pied ; en revanche, l'exécution d'un morceau de piano suppose
des connexions très complexes à cause du nombre de muscles qu'il convient à chaque instant de contracter et de
décontracter, et de la nécessité d'enchaîner harmonieusement des commandes pour aboutir au rythme de la
mélodie, voire à son interprétation artistique.
3.4.2. Circuits neuronaux en boucle
http://www.larousse.fr/encyclopedie/animations/R%C3%A9flexes_et_action_volontaire/1100420
Le fonctionnement cérébral, lui, présente des systèmes de boucles à chaque étape. En effet, à chaque
relais une partie des fibres et des connexions revient vers l'étape précédente pour l'informer et la rétrocontrôler
(feed-back), et lors de la sortie finale les sens enregistrent l'action, la rectifient ou l'ajustent jusqu'au dernier
instant : ces boucles nous permettent de marcher, et non de sauter d'un point à l'autre comme des pantins
désarticulés, de garder notre équilibre lorsque nous marchons contre le vent, lors d'un match de tennis de
retourner une balle à laquelle l'adversaire aurait donné un effet inattendu.
3.5. L'organisation des systèmes
Chaque système (moteur, sensitif…) est lui-même composé d'un grand nombre de sous-systèmes spécialisés. Par exemple, dans le cas
de la perception visuelle, il existe des neurones activés par la position d'un objet, et d'autres sensibles au mouvement de ce dernier, et ce
uniquement dans une direction donnée de l'espace.
Les systèmes sont organisés de façon topographique, c'est-à-dire que les voies nerveuses et les ensembles de neurones impliqués dans
une même fonction se regroupent. Il est ainsi possible de dresser des cartes correspondant à des systèmes spécialisés.
Par exemple, la carte de perception visuelle relie chaque point du champ visuel à un point de la rétine, puis à son correspondant
dans le relais visuel (les tubercules quadrijumeaux), jusqu'à son homologue au niveau du cortex visuel occipital.
Chez l'homme, le système nerveux est symétrique, et, sans que l'on sache encore pourquoi, les voies nerveuses sont en général
croisées : le cortex cérébral moteur droit commande le côté gauche du corps, et le champ visuel gauche se projette sur le cortex occip ital
droit.
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EMBRYOLOGIE
Développement du système nerveux
Lors du développement embryonnaire, la vésicule cérébrale primitive se divise en trois vésicules : le prosencéphale, le mésencéphale et
le rhombencéphale. Celles-ci donnent à leur tour cinq vésicules : le télencéphale, le diencéphale, le mésencéphale, le métencéphale et le
myélencéphale.

Le télencéphale donne naissance au cortex cérébral, aux hémisphères cérébraux, aux noyaux gris centraux et aux
ventricules latéraux.

Le diencéphale donne le thalamus, le troisième ventricule et les noyaux sous-thalamiques.

Le mésencéphale donne les pédoncules cérébraux.

Le métencéphale donne la protubérance annulaire et le cervelet, tandis que le myélencéphale donne le bulbe
rachidien.

Le quatrième ventricule se développe à partir de la vésicule rhombencéphalique.
ASPECTS MÉDICAUX
1. Examens du système nerveux
Les examens permettant d'explorer le système nerveux central sont principalement le scanner, l'imagerie par résonance
magnétique (I.R.M.), l'enregistrement des potentiels évoqués (méthode d'étude de l'activité électri que des voies nerveuses de l'audition, de
la vision et de la sensibilité corporelle), l'électroencéphalographie et l'analyse du liquide cérébrospinal recueilli par pon ction lombaire. Le
système nerveux périphérique est plus particulièrement exploré par l'électromyographie.
2. Pathologie du système nerveux
On distingue les lésions du système nerveux central et celles du système nerveux périphérique.
Les lésions du système nerveux central relèvent de différentes causes :

• la compression du cerveau ou de la moelle épinière par un hématome (dû à un traumatisme crânien), un abcès,
une tumeur bénigne ou maligne, un œdème cérébral ;

• la destruction du cerveau ou de la moelle épinière par un traumatisme (section de la moelle par fracture
vertébrale), une infection (méningite, encéphalite), une intoxication ou une insuffisance de vascularisation (artérite
cérébrale) ;

• l'excitation anormale de certaines zones du cortex (épilepsie) ;

• la dégénérescence des neurones : sclérose en plaques, maladie de Parkinson, maladie d'Alzheimer, chorée de
Huntington.
Les lésions du système nerveux périphérique sont soit des mononeuropathies (atteinte d'un seul nerf) dues à la section d'un n erf, à
la compression d'une de ses racines (sciatique par hernie discale) ou à une infection (zona), soit des polyneuropathies (atteinte de plusieurs
nerfs ; polynévrite) d'origine virale, immunologique (polyradiculonévrite, par exemple), carentielle (déficit en vitamines) ou encore
toxique (alcoolisme, par exemple). Outre les traumatismes, de nombreuses autres affections sont également responsables d'une atteinte des
nerfs, comme le diabète sucré, la diphtérie, la lèpre ou le lupus érythémateux disséminé. Lorsque plusieurs nerfs sont succes sivement
touchés, on parle de multinévrite.
Que ce soit une étude anatomique ou une nécessité médicale l’observation et la description de n’importe quel organe et en particulier du
cerveau humain, leur orientation dans l’espace doit être effectuée selon des repères standards.
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REFERENTIELS ANATOMIQUES
La symétrie bilatérale du corps humain, le repérage et la description de ses différentes structures dans l’espace sont difficiles si les paramètres
d’un référentiel stable et commun sont nécessaires. La position anatomique de référence: debout, pieds parallèles, bras tendus et légèrement
décollés du corps, paumes tournées vers l’avant.
Référentiel anatomique. 3 Plans de référence : frontal (A), horizontal (C), sagittal
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