COWI CO2 and Wind LIDAR
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COWI CO2 and Wind LIDAR
COWI CO2 and Wind LIDAR Responsable scientifique : Fabien Gibert Chef de projet : Dimitri Edouart Equipe Atmosphère, Biosphère, Climat, Télédétection – ABC (t) Laboratoire de Météorologie Dynamique Institut Pierre Simon Laplace Ecole polytechnique, PALAISEAU 31 mars 2010 Documentation en réponse à la demande du PROLI Présentation du projet 2008-2014 2 Le programme de recherche « COWI » pour les cinq prochaines années, tant du point de vue de l’expérimentation que de l’instrumentation innovante, est conçu pour répondre aux préoccupations croissantes de la communauté internationale pour ce qui concerne le cycle du carbone, les échanges entre biosphère et atmosphère et l’impact du CO2 sur le climat. Les premières études sur la mesure du gaz carbonique atmosphérique par Lidar en valeur absolue avec une très grande précision (1 %) ont été conduites au LMD/IPSL avec succès dans le cadre de la thèse de F. Gibert [1]. Une méthode par Absorption Différentielle résolue par gradient spatial pour les mesures du CO2 dans la couche limite atmosphérique a été proposée. Un Lidar à détection hétérodyne dont l’émission est accordée sur une raie d’absorption spécifique de la molécule de CO2 dans le domaine spectral autour de 2 µm a été conçu et réalisé. Les différents sous-systèmes Lidar y compris le laser émetteur ont été développés en interne. La mesure précise de la colonne atmosphérique de CO2 à partir du sol en utilisant les nuages de la haute troposphère comme cibles diffusantes a aussi été démontré [2-6]. La mesure Lidar offre la continuité d’échelles (de la centaine de mètre à la centaine de kilomètres) pour la mesure du CO2 et elle permet de traiter la représentativité de la mesure en fonction des conditions atmosphériques. Elle peut combiner plusieurs mesures complémentaires en synergie : distance, concentration en particules (aérosols ou nuages), vitesse Doppler. Les résultats obtenus par l’IPSL sont venus à propos soutenir l’étude FACTS [7] conduite par l’IPSL et Alcatel-Space pour l’ESA. FACTS a montré qu’il était possible d’obtenir une mesure Lidar précise (1 ppm) de la colonne de CO2 à partir de l’espace en utilisant la réflexion de surface. A la suite de quoi, en 2006, la proposition A-SCOPE [8], qui a été soumise par l’IPSL à l’ESA pour la mesure de la colonne de CO2 par Lidar spatial, a été pré-sélectionnée parmi 24 autres propositions puis finalement non retenue par l’Agence Spatiale Européenne en 2009 pour cause principale de difficulté technique. Des études complémentaires notamment dans le cadre de la thèse de F. Marnas, en spectroscopie et sur l’émetteur laser, ont permis d’approfondir le projet d’une mission spatial [9-11]. D’autres groupes aux USA, en Europe et au Japon [12-16] conduisent des recherches dans ce domaine, mais en 2010, les seuls résultats probants sont ceux qui ont été publiés par l’IPSL [2-6] par la NASA-Langley RC [17, 18] et plus récemment par NICT [19]. Cela illustre bien la difficulté du sujet et l’expertise qui a été acquise par l’IPSL dans ce domaine. Il est à noter que l’équipe collabore avec le groupe de la NASA-Langley RC dans le cadre de la réalisation d’un instrument aéroporté aux USA et d’une future mission spatiale soumise à l’ESA en 2010 [20]. Le développement instrumental d’un nouveau lidar nécessite un travail de recherche dans des domaines aussi variés que la physique des lasers, la spectroscopie moléculaire, les principes de sondages laser, le traitement de signal et l’analyse de données. A ces domaines de recherche instrumentale est associée la recherche en géophysique et en particulier sur le cycle du carbone, le CO2 atmosphérique et la dynamique atmosphérique. Cette ouverture sur plusieurs domaines de la physique permet de nouer les collaborations indispensables et d’adapter les ressources aux objectifs afin de résoudre au mieux les problèmes rencontrés. 3 Partant de là, et en s’appuyant sur les travaux antérieurs, l’équipe a commencé le programme COWI en 2009. Ce programme se décline en deux composantes : - un système sol COWI/s développé pour faire un monitoring 3D de la concentration du CO2 atmosphérique au dessus d’un site de séquestration. Financement ANR. - un système aéroporté COWI/a pour la mesure de flux de CO2 à partir d’avion et pour préparer une future mission spatiale. Financement CNRS et CNES. Les objectifs scientifiques des deux instruments sont décris dans les parties suivantes 4 1. COWI/s : 2009-2011 Objectifs scientifiques et thématiques de recherche tirant bénéfice de l’instrument sol. - Mesure 3D de la concentration en CO2 atmosphérique au dessus d’un site de séquestration. Problème de divergence de concentration d’un gaz dans l’atmosphère. C’est dans le cadre coopératif recherche – industrie du projet ANR SENTINELLE que COWI/s est financé avec obligation contractuelle d’une campagne de mesure de 1 mois en septembre 2011 au plus tard. L’objectif scientifique de SENTINELLE va plus loin qu’un simple monitoring de la concentration du CO2 atmosphérique. Pour la première fois, un bilan global des échanges de CO2 sur la colonne de -5000 m à +2000 m couvrant l’atmosphère, la biosphère et la géosphère sera abordé par des observations in situ et télédétection et de la modélisation (Fig. 1). Au-delà du projet SENTINELLE, c’est le problème de représentativité spatiale d’une mesure in situ de concentration du CO2 atmosphérique qui est ici traité. La variabilité du CO2 atmosphérique aux échelles comprises entre 100 m et 10 km reste aujourd’hui très mal connue faute d’instrumentation adéquate. L’instrument COWI/s permettra d’établir une continuité d’échelle entre instrumentation in situ et modélisation méso-échelle (Méso-NH, WRF, CHIMERE..) notamment dans le cadre du programme CARBOEUROPE [21]. Le projet SENTINELLE 2009 – 2011 : Les partenaires du projet sont des établissements de recherche public LMD, INRA et l’INPL, des établissements publics à caractère industriel et commercial INERIS, BRGM et l’IFP et des industriels TOTAL et KAISER. Le projet SENTINELLE a trois finalités essentielles : (i) établir un état initial en terme de flux/teneurs de gaz d’un site avant injection en y intégrant les variabilités propres au système naturel et celles d’origine anthropique (ii) suivre ces évolutions durant les phases d’injection (iii) proposer une méthodologie de surveillance en continu de surface et sub-surface d’un site en activité. Les verrous scientifiques à lever sont : (i) compréhension des échanges gazeux en surface et sub-surface : le système géosphère superficielle – biosphère – atmosphère. Quelle est la production propre de chacun des compartiments ? Comment se transmet-elle et impacte-t-elle sur le suivant ? Peut-on appliquer une logique d’éléments finis ? (ii) impact des cycles naturels sur les flux de CO2 en surface. Qu’en est-il réellement des lois de corrélation entre la température et la PCO2 ? Quels sont les cycles biologiques et météorologiques les plus influents ? (iii) capacité à discriminer les sources naturelles et anthropiques. Comment appréhender l’activité anthropique au sein de l’atmosphère ? peut-on à l’échelle de 4 ans l’exprimer en terme d’évènements probables ou stochastiques ? 5 (iv) évaluation des fuites potentielles de CO2 d’un site de stockage et impact sur l’environnement. Comment affiner les limites de détection des différentes technologies et comment déconvoluer le signal du CO2 global pour extraire la signature du gaz injecté ? Fig. 1 : Représentation schématique des principaux compartiments d’une structure géologique dans laquelle il y a injection de CO2 au sein d’un réservoir surveillé tel le site de Rousse (Lacq, TOTAL) et instrumentation mise en place par les différents partenaires du projet SENTINELLE. - Mesure de flux de CO2 par corrélation turbulente. Problème de diffusivité de scalaires dans la couche limite. Echanges aux interfaces surface – couche limite et couche limite – troposphère libre. Un Lidar DIAL et Doppler a le potentiel d’effectuer des mesures directes de flux de CO2 en utilisant une méthode de corrélation turbulente telle qu’elle a déjà été envisagée avec succès pour la vapeur d’eau [22, 23]. Effectuer des mesures de concentration et de flux par télédétection, c’est comprendre la représentativité verticale des mesures effectuées par les tours de flux et obtenir des informations sur les échanges du CO2 à l’interface couche limite – troposphère libre qui demeure mal paramétrés dans les modèles faute d’observations. L’obtention de profils de flux et de concentration du CO2 atmosphérique permettra d’obtenir pour la première fois des observations de profils de diffusivité turbulente du CO2 atmosphérique. La faisabilité des mesures de flux par lidar a fait l’objet de présentations en conférences [24, 25]. L’étude de faisabilité se fonde sur des simulations numériques extrapolées de mesures réelles in-situ et lidar et elle est détaillée dans un article actuellement en révision [26]. 6 Une collaboration est déjà établie avec l’ESE (Université d’Orsay : tour de flux dans les forêts de Fontainebleau et d’Orléans) et avec l’INRA (INRA-INAPG Versailles : mesures de flux au dessus de cultures) (P. Cellier) pour une synergie/ validation des mesures de flux par lidar. - Dynamique de la couche limite atmosphérique. Amélioration des modèles de transports et recherche de nouvelles paramétrisations. Etude des transitions diurnes. Lien entre micro et méso échelles. Phénomènes ondulatoires. COWI/s permet de restituer des champs de vitesse et de concentration en 3D tels que ceux fournis par une modélisation LES. Un lien peut donc être effectué entre les processus turbulents de l’échelle micro (flux turbulents, structures turbulentes de petites échelles, thermiques..) et leurs effets à moyenne échelle (hauteur de couche limite, jets, ondes). L’équipe est impliquée dans le projet BLLAST qui réunit depuis 2009 plusieurs scientifiques en Europe (France, Espagne, Pays-Bas, Italie, Allemagne, Pologne) et aux USA dans le but d’améliorer notre compréhension du cycle diurne de la CLA et notamment de la décroissance de l’énergie turbulente lors de la transition du soir, de caractériser les échelles turbulentes sur lesquelles varient les scalaires et les composantes du vent, de comprendre l’anisotropie de la turbulence dans la CLA, d’améliorer la modélisation du transport de scalaires dans la CLA. [27]. COWI/s constitue un instrument adéquat pour étudier les phénomènes ondulatoires méso-échelle dans la CLA et les processus de jets nocturnes qui leur sont le plus souvent associés. Améliorer les paramétrisations des modèles méso-échelle et réduire les incertitudes sur la modélisation du transport des scalaires dans l’atmosphère est fondamentale pour toute mission spatiale dont l’objectif est d’estimer les flux de surface à partir de mesures de concentration. Cette estimation repose en effet sur une modélisation inverse et donc sur la précision du modèle de transport utilisé. - Validation de missions spatiales en cours et futures. Tests pour une future mission lidar spatiale. L’instrument COWI/S est mobile et donc peut intervenir pour une validation des missions spatiales en cours telles GOSAT et IASI. Une telle validation des instruments passifs est envisagée par l’équipe ABC(t). Dans sa version en cours de développement, COWI/s a le potentiel de délivrer un profil de CO2 dans la couche limite atmosphérique et une mesure intégrée simultanée dans la troposphère libre en utilisant des cibles nuageuses [6]. Une version modifiée de l’instrument comportant une détection directe avec un système de photo-comptage permettrait d’effectuer des profils dans toute la troposphère et ainsi constituerait un instrument de validation adéquat pour la mission IASI [19]. Les détecteurs (photodiodes à avalanche) sont en cours de développement à l’ESA et il est prévu de les tester lorsqu’ils seront disponibles. 7 COWI/s permet de tester différents éléments d’un futur instrument aéroporté ou spatial : le système laser est très proche de celui qui a été retenu pour une mission comme A-SCOPE ou EXCALIBUR : utilisation de la transition de l’Holmium pour obtenir une émission à 2051 nm, injection d’une cavité en anneau par des lasers monomodes stabilisés en fréquence, positionnement spectral sur la raie d’absorption R30 du CO2 à 2051 nm [11], possibilité de remplacer la détection hétérodyne par une détection directe comme indiquée ci-dessus pour tester le principe d’une mesure intégrée sur cible telle qu’elle est envisagée pour le système spatial. Par ailleurs, les lidars COWI/s et COWI/a sont prévus à l’identique exceptés les modifications nécessaires (environnement spécifique..) pour une intégration dans l’avion. COWI/s constitue ainsi un instrument de validation des différentes missions spatiales en cours ou futures pour la mesure du CO2 atmosphérique et un instrument de test pour plusieurs sous-ensembles d’un instrument aéroporté (COWI/a) et spatial, justifiant ainsi la participation du CNES et du CNRS pour COWI/s. 2. COWI/a : 2012-2014 Objectifs scientifiques et thématiques de recherche tirant bénéfice de l’instrument aéroporté. - Représentativité spatiale des mesures de concentrations et de flux de CO2. Continuité d’échelles entre instrumentation in situ et modélisation méso-échelle. La variabilité du CO2 atmosphérique à moyenne échelle reste aujourd’hui très mal connue. Nous n’avons en effet aucun moyen direct de mesurer les concentrations et les flux de CO2 correspondant aux échelles comprises entre 1 et 100 km. Ceci limite notre compréhension des interactions entre le fonctionnement des écosystèmes et le changement climatique et ça se traduit par des incertitudes majeures sur la modélisation des concentrations futures des gaz intervenant dans le cycle du carbone et dans leurs contributions à l’effet de serre (notamment pour CO2, CH4) et par conséquent sur la direction des changements futurs du climat. Effectuer des mesures de concentration et de concentration et de flux à moyenne échelle, c’est comprendre la représentativité spatiale des mesures effectuées par les tours de flux, c’est comprendre l’hétérogénéité horizontale et verticale des concentrations du CO2 à différentes échelles en lien avec l’hétérogénéité de surface et la dynamique atmosphérique, c’est aussi la possibilité d’établir un lien entre les diverses méthodes de calcul de flux de CO2 : directes (corrélation turbulente), indirectes (bilan dans la couche limite) [28] et inverses [29]. Une tel instrument permettra d’estimer l’efficacité de couverture des réseaux de mesures in situ tel ICOS (en construction). Des premiers tests de mesures de flux seront effectués avec l’instrument sol COWI/s, le principe de mesure étant identique pour les deux systèmes. 8 -Démonstrateur aéroporté pour une future mission spatiale. Validation de missions spatiales en cours ou futures. Le système laser de COWI/a comme COWI/s (et dans ce sens COWI/s prépare déjà une future mission spatiale) est positionné spectralement sur la raie d’absorption de CO2 R30 qui est vue comme étant la raie idéale pour une application spatiale [11]. Les caractéristiques techniques de COWI/a surclassent celles de l’instrument spatial défini dans les études FACTS et ASCOPE, dont le but est restreint à une mesure intégrée du CO2 sur la colonne atmosphérique. COWI/a constitue donc un démonstrateur aéroporté adéquat pour une future mission spatiale telle qu’elle a été proposée à l’ESA sous le nom d’EXCALIBUR. COWI/a permettra donc d’effectuer des mesures intégrées du CO2 atmosphériques dans la colonne troposphérique, d’effectuer des mesures résolues dans la couche limite et d’analyser la réflectivité du sol à 2 µm pour en tirer des informations simultanées sur la canopée. La validation concerne non seulement les mesures de concentration mais aussi les estimations de flux par modélisation inverse. En effet aucun moyen instrumental n’existe aujourd’hui pour effectuer une telle vérification (mesure de flux proche de la surface sur une distance de 1000 km) et donc l’instrument COWI/A est incontournable pour n’importe quelle mission spatiale CO2 passive ou active qui repose sur une modélisation inverse de mesures de concentration de CO2 pour estimer des flux de surface, une telle modélisation inverse n’étant pas dénuée d’incertitude. - Cycle du carbone et cycle de l’eau. Potentiel d’une étude globale de la biosphère et des échanges avec l’atmosphère. Le système laser des lidars COWI/s ou COWI/a bénéficie d’une certaine accordabilité à 2 µm, ce qui lui permet, après certaines modifications, de sonder des raies d’absorption de CO2 et de H2O séquentiellement. Des mesures simultanées de CO2 et H2O en surface permettraient de caractériser les processus biologiques de la végétation pour un écosystème donné : 1) photosynthèse (H2O et CO2) ; 2) respiration aérobique (CO2). H2O et CO2 sont collectivement responsable de la majorité de l’effet de serre. Notre compréhension de la variabilité interannuelle, saisonnière et spatiale de la dynamique CO2-H2O reste très faible, notamment en ce qui concerne les forêts. Une telle synergie de mesures permettrait de comprendre les mécanismes de ces systèmes biogéochimiques complexes et de prévoir leurs réponses aux changements futurs du climat et de l’utilisation des sols. L’instrument COWI pourrait être modifié dans cet objectif. Le lidar COWI/a fournira par ailleurs des mesures complémentaires sur la canopée. Une étude simultanée des échanges de surface avec le type de végétation sera donc possible expérimentalement par télédétection. 9 3. Plan de développement 3.1 Calendrier de développement Le calendrier de développement des systèmes COWI/s et COWI/a est indiqué ci-dessous (Table 1). Un simulateur instrumentale sol et aéroporté a été réalisé en 2008. Table 1 : Calendrier de développement du programme COWI 2008-2014. La zone hachurée noire correspond à l’amélioration du système COWI/s pour des mesures de flux. 2008 W1 Définition des objectifs 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Campagne Sentinelle Sept. 2011 W2 Simulations instrumentales W3 Réalisation instrumentale COWI/S W4 Intégration sol W5 Tests, résultats et analyse scientifique W1 Définition des objectifs W2 Simulations instrumentales COWI/A W3 Réalisation instrumentale W4 Intégration aéroportée W5 Tests 10 3.2 Organigramme – Articulation entre les composantes sol et avion de COWI Fig. 2 : Organigramme du développement de COWI/s : schéma des sous-ensembles de l’instrument et détail des ‘workpackage’ Réalisation instrumentale et Intégration 11 COWI/s W3 : Réalisation instrumentale W31 : Cavité laser de puissance W32 : Oscillateur local, Injection - Laser de pompe, polarisation, focalisation - Fonctionnement continu multimode - Fonctionnement pulsé multimode - Emission multimode à 2051 nm - Polarisation - Fonctionnement monomode injecté à 2051 nm - Lasers solides monomodes Tm, Ho : montée en puissance, émission à 2051 nm, sortie fibrée - Asservissement et méthode PDH : lambdamètre, cuve CO2 (centre de raie) - Optique et protection du trajet d’injection - Alternance des longueurs d’onde On et Off W33 : Contrôle - Synchronisation injection/ Q-switch / asservissement par méthode PDH - Alternance des longueurs d’onde On et Off - Synchronisation détection/ acquisition /positionnement du scanner W34 : Détection - Couplage propagation libre /fibrée - Télescope - Alignement optiques émission/ réception - Tests sur l’ancien lidar Doppler W35 : Acquisition Traitements - Maîtriser l’outil Simulink/ Xilinks/ carte FPGA - Prétraitements en temps réel - Visualisation et modification des paramètres - Stockage - Traitement final temps réel ou différés W4 : Intégration sol W41 : Interfaces - Mécanique, Electrique, Thermique - Conteneur climatisé - Scanner W42 : Installation - repérage du site d’installation - transport sur le site W5 : Tests - tests à Palaiseau - opération sur le site 12 L’instrument COWI/a utilise la même configuration instrumentale que COWI/s. Les modifications importantes concernent le positionnement spectral en flanc de raie R30 de l’émetteur laser et l’asservissement à 1 MHz si l’instrument est utilisé comme démonstrateur spatial. Autrement un asservissement au centre d’une raie plus faible peut aussi convenir pour les applications géophysiques. L’environnement aéroporté (électrique, thermique, vibrations) nécessitera des adaptations/ modifications des sous-ensembles de COWI/s. il est important de noter ici que le système COWI/s est déjà réalisé dans un objectif de limitation des alignements optiques et d’insensibilité aux vibrations (lasers continus fibrés, systèmes d’injection et de détection fibrés) pour répondre aux exigences avion. L’asservissement sur une raie d’absorption du CO2 par la méthode PDH est aussi abordé dans COWI/s. COWI/a Fig. 3 : Modification prévues pour la version aéroportée COWI/a : ‘workpackage’ réalisation instrumentale et intégration W3 : Réalisation instrumentale W31 : Cavité laser de puissance - Nouveau laser - Compactage du système pompe / oscillateur de puissance W32 : Oscillateur local, Injection - Asservissement et méthode PDH utilisant une cuve CO2 – flanc de raie W33 : Contrôle W34 : Détection W35 : Acquisition Traitements - mise en place d’une voie de détection directe dans le cadre d’un démonstrateur d’un instrument spatial - positionnement 3D/ vitesse de l’avion W4 : Intégration aéroportée W41 : Interfaces - Mécanique, électrique, thermique, vibrations - modifications des éléments de COWI/S en conséquence - pas de scanner prévu – visée au nadir W42 : Installation - étude pour l’intégration - intégration et certification W5 : Tests 13 3.3 COWI/s : Détails de la réalisation instrumentale – Analyse des risques – Ressources humaines et financières - Plan de développement et calendrier. Des tests du système sont prévus à partir d’avril 2011 au LMD à Palaiseau. J F M 2010 M J J A A S O N D J F M 2011 A M J J A S W31 CW Q-switch Polarisation Emission à 2051 nm Coupleurs Interface mécanique Injection OL ‘on’ W32 Injection OL ‘on’ et ‘off’ alternés 2 OLs labo Monomode fibrés Asservissement Méthode PDH Asservissement Méthode PDH Trajet Injection OL ‘on’ Switch fibré fibré W33 OL ‘off’ fibré Synchonisation injection/ Q-switch Méthode PDH et alternance ‘on’/ ‘off’ W34 Synchronisation émission/ détection/ acquisition/ scanner Couplage libre/ fibré Test sur ancien Lidar Télescope Tests sur COWI W35 Simulink / Xilinks/ FPGA Prétraitements temps réel Tests et stockage Traitements finaux temps réel ou différé W41 W42 Mécanique Achat nouveau scanner ? Laser Aménagement conteneur Visite site Ancien scanner et interfaces Transport Equipement du site W5 Tests Palaiseau 14 - Analyse des risques et solutions de repli possibles Difficulté Risques Plan A Solution alternative Plan B Inconvénient Plan B/ Plan A W3 : Réalisation instrumentale Instabilité spectrale > 1 MHz Difficulté d’injection à haute * Injection Méthode ramp & fire cadence impulsionnelle : PRF < 1 kHz W31 : Cavité laser de puissance Injection, Méthode PDH W32 : Oscillateur local, Injection -2 OL fibrés sans saut de mode (surcoût 100 kE) *- Utilisation des anciens OLs - Chaîne d’injection fibrée - Switch fibré (surcoût 30 kE) - Propagation libre - Instabilité/ sauts de mode/ asservissement difficile/ nécessité d’un contrôle spectral a posteriori - Désalignement/ compacité/ transportabilité *- Utilisation d’une cellule de Pockels W33 : Contrôle W34 : Détection Chaîne de détection fibrée * Propagation libre Désalignement/ compacité/ transportabilité W35 : Acquisition Traitements Carte FPGA, Prétraitements Visualisation Achat d’un système acquisition traitement lidar Doppler Léosphère modifié (en attente de devis) Perte de tirs lors du transfert des données, coût des modifications/ système commercial Achat d’un scanner (coût ~70 kE) Utilisation du scanner de l’ancien lidar LVT après remplacement des pièces défectueuses Positionnement lent. Système non-étanche posant des problèmes thermiques, humidité, poussières W4 : Intégration sol W41 : Interfaces W42 : Installation Total surcoût 200 kE Fig. 4 : Analyse des difficulté et des risques dans le cadre d’un développement optimal de COWI/s (plan A), solutions alternatives prévues (plan B) permettant d’atteindre les objectifs du projet SENTINELLE et inconvénients plan B/ plan A. * disponible sur l’ancien lidar (Gibert et al. 2006) 15 - Ressources humaines disponibles et souhaitées Domaine/ Compétences - Optique - laser - Electronique/ Acquisition carte FPGA - Informatique/ Programmation/ Visualisation des données Personnel au laboratoire D. Edouart (IR2) F. Gibert (CR2) F. Le Mounier (CDD IR CNES, 3 ans prévus jusqu’en juin 2012) Claire Cénac (IR2, arrivée en mai 2010) Jihane Sayadi (CDD IE CNES, jusqu’en mars 2011)) - Mécanique Olivier Bode (IE) Olivier Bousquet (IE) - Analyse des données Exploitation géophysique Fabien Gibert (CR2) Personnel souhaité Etudiant en thèse * Informaticien Etudiant en thèse * (financement CNES 2010 2013) Post-doctorant (> 2011) Etudiant en thèse (> 2012) * suivant les candidats disponibles. Pour le traitement des données et l’exploitation des résultats, il serait souhaitable d’avoir un postdoctorant après la campagne SENTINELLE et un étudiant en thèse en septembre 2012 pour travailler sur les mesures de flux de CO2. - Coopération avec d’autres équipes sur le projet : Emetteur laser et lidar : D. Bruneau (LATMOS), M. Schellhorn (ISL), J. Yu (NASA), G. Koch (NASA) Spectroscopie : L. Joly (Université de Reims), V. Zéninari (Université de Reims), G. Durry (Université de reims) Validation instrumentale : observatoire RAMCES (IPSL) 16 Ressources financières disponibles et souhaitées pour COWI Table 2 : Ressources financières disponibles pour COWI depuis 2008. Source de financement Equipement Consommables ANR SENTINELLE 242 kE 24 kE CNRS/INSU CNES 170 KE 60 KE Missions 10 kE CDD 90 kE Table 3 : Dépenses effectuées pour COWI/s et justification de l’utilisation des crédits par rapport au budget ANR SENTINELLE. Dépenses effectuées Cavité laser de puissance Oscillateur local ; injection Laser de pompe : 120 kE Cavité : 30 kE Anciens OLs : 40 kE Détection 40 kE Acquisition 20 kE Interfaces Aléas, réparations… Dépenses souhaitées 2 OLs fibrés monomodes : 100 kE Switch fibré : 30 kE scanner: 70 kE 250 kE 450 kE + 50 kE + 50 kE 17 Conclusion Les crédits disponibles dans le cadre de SENTINELLE permettent de réaliser le plan B prévu pour le lidar COWI/s même s’il en manque un peu (système d’acquisition de Léosphère en attente de devis, estimé < 50 kE). Grâce au budget du CNRS/ INSU et au soutien du CNES, on peut réaliser le plan A pour la mesure de flux de CO2 par lidar. Les premières mesures seront effectuées à Palaiseau à partir de mai 2011. Fin 2011, on aura maîtrisé les éléments technologiques de COWI/s et on aura démontré la mesure de flux de CO2 par lidar. On sera prêt à construire l’instrument aéroporté COWI/a avec un nouveau budget. 18 Références bibliographiques [1] Gibert F., 2005: Télédétection du CO2 atmosphérique par Lidar DIAL Doppler Hétérodyne à 2 µm, Thèse de l’Ecole Polytechnique. [2] Gibert F., P.H. Flamant, D. Bruneau, C. Loth, 2006: “Two-micrometer heterodyne differential absorption lidar measurements of the atmospheric CO2 mixing ratio in the boundary layer”, Appl. Opt., 45, 4448-4458 [3] Bruneau D., F. Gibert, P.H. Flamant, J. Pelon, 2006: “Complementary study of differential absorption lidar optimization in direct and heterodyne detections”, Appl. Opt., 45, 4898-4908 [4] Joly, L., F. Gibert, B. Grouiez, A. Grossel, B. Parvitte, G. Durry, V. Zéninari, 2007:“A complete study of CO2 line parameters around 4845 cm-1 for Lidar applications”, J. Quant. Spectr. and Rad. Trans., doi:10.1016/j.jqsrt.2007.06.003. [5] Gibert F., L. Joly, I. Xueref-Remy, M. Schmidt, A. Royer, P. H. Flamant, D. Filippi, F. Boumard, B. Parvitte, D. 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