Les pompes à chaleur
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Les pompes à chaleur
Les pompes à chaleur Mise à jour sepembre 2012 Fiche réalisée par l’ASDER Les Pompes à Chaleur (PAC) peuvent assurer L’eau chaude sanitaire Le chauffage Le rafraîchissement mais sont-elles performantes ? économiques ? renouvelables ? Comment ça marche ? Une PAC est une installation qui permet d’extraire des calories dans le milieu extérieur (air, sol, eau) appelé source froide et de les transférer à l’intérieur d’un bâtiment par l’intermédiaire d’un échangeur de chaleur (air, plancher chauffant, radiateur) appelé source chaude. Le transfert de chaleur s’effectue au travers d’un fluide frigorigène en circuit fermé. Cela fonctionne sur le même principe qu’un réfrigérateur mais en sens inverse. Source froide Source chaude - extérieur - - logement - Air Ventilo-convecteur Sol Plancher chauffant Eau Radiateurs source : Promotelec Le rapport entre l’énergie consommée et l’énergie thermique fournie par la PAC est appelé le coefficient de performance (ou COP). En effet, le compresseur fonctionne avec de l’électricité : si pour chaque kWh électrique consommé par celui-ci, le système émet 3 kWh thermiques (chaleur) dans le bâtiment, alors on dit qu’il a un COP de 3. COP = kWh thermique kWh électrique consommé L’objectif est donc d’avoir un COP le plus élevé possible. Comment améliorer le COP de sa pompe à chaleur ? Le COP est fonction de la différence de température entre la source froide et la source chaude : plus cette différence est faible, plus le COP est élevé. On cherche donc à augmenter la température de la source froide et à diminuer la température de la source chaude. Comment faire ? 1. Diminuer la température du système d’émission de chaleur (source chaude) - lors d’une construction : faire le choix d’un plancher chauffant basse température (température de fonctionnement aux alentours de 35°C contre 60°C environ avec des radiateurs classiques). S’orienter vers une PAC moyenne ou basse température qui offrira un COP plus performant - lors d’une rénovation : effectuer des travaux sur l’isolation afin de diminuer la température d’émission des radiateurs existants. 2. Dimensionner la puissance du compresseur Le rendement de la PAC est d’autant meilleur que les cycles de fonctionnement du compresseur sont longs, il faut donc choisir un compresseur adapté aux besoins de chauffage de la maison. Dans le cas d’un système d’émission à faible inertie (radiateurs; ventiloconvecteur) ou pour pouvoir gérer 2 zones (radiateurs + Plancher Chauffant), l’installation d’un ballon tampon peut permettre d’allonger ces plages de fonctionnement et ainsi d’augmenter le COP. 3. Effectuer au préalable un bilan thermique* afin de connaître la puissance nécessare au logement Optimiser la source froide Les calories peuvent être puisées soit : - dans l’air extérieur ou l’air extrait sur VMC aérothermie, - dans l’eau de la nappe ou dans le sol par des capteurs horizontaux ou verticaux géothermie Pour optimiser la source froide, privilégier la géothermie Bilan thermique* : il sert à dresser un état des lieux, à préconiser des solutions de maîtrise de l’énergie et à dimensionner la puissance de chauffage voire les futures consommations. Il peut être réalisé par l’installateur ou un bureau d’études indépendant. L’aérothermie Aujourd’hui il existe 3 principales technologies d’aérothermie indiquées ici par ordre croissant de performance : En altitude, l’aérothermie n’est pas recommandée . « Inverter » : le compresseur est alimenté en intensité variable permettant : • d’adapter la puissance en fonction de « l’offre et de la demande » (meilleur COP) • de diminuer la puissance appelée au démarrage, limitant ainsi les chutes de tensions sur le réseau EDF. Cette technologie courante doit être l’option minimum. En cas de température négative, elle peut nécessiter un appoint. . « Power Inverter » : Par un système de double détente du fluide frigorigène, ceci permet de récupérer plus de calories pour une même consommation d’électricité. Le COP est donc meilleur (+10% en moyenne) Cette technologie fonctionne de manière autonome jusqu’à –7°C puis avec appoint jusqu’à –15°C. . Technologie EVI ou Zubadan : Ce système permet de se passer d’appoint jusqu’à –15°C et de fonctionner jusqu’à –25°C. Attention cette technologie, vendue pour être adaptée à nos climats, est cependant gourmande en énergie lorsque les températures extérieures chutent puisque le COP diminue avec la température extérieure. La géothermie Il est primordial que la source froide (le sol ou l’eau de nappe) puisse fournir suffisamment de calories tout au long de l’année mais aussi puisse se régénérer en énergie. Pour cela, afin d’éviter les erreurs coûteuses, il est indispensable de faire appel à un bureau d’étude spécialisé pour le dimensionnement de la boucle de captage ainsi que pour vérifier la comptabilité du sol pour de la géothermie horizontale (de l’ordre de 500 à 1000€ pour l’étude de sol). Une étude de sol est indispensable PAC et eau chaude sanitaire L’eau chaude sanitaire peut être réalisée soit : • par une PAC chauffage avec un complément électrique, • par une PAC dédiée appelée chauffe eau thermodynamique • par une PAC haute température assurant le chauffage et l’eau chaude sanitaire : Attention, ce système n’est pas conseillé lorsque le système d’émission de chauffage est en basse température (environ 35 C°), car cela consistera à surdimensionner la PAC uniquement pour les besoins d’eau chaude (60 C°) ce qui engendrera un moins bon COP. Des PAC adaptées aux maisons très basse consommation ou passives Des systèmes de PAC peuvent être couplées à une VMC double flux et permettre le chauffage du logement en finissant de réchauffer l’air neuf impulsé dans celui-ci. La source froide sera l’air extrait de l’habitat. De tels systèmes même s’ils offrent un COP élevé sont réservés à des bâtiments très isolés nécessitant une faible puissance (de l’ordre de quelques kW) car le fonctionnement et l’énergie fournie par la PAC sont limités par le débit d’air extrait. Le COP donné par votre installateur est calculé par le fabricant dans des conditions de laboratoire (humidité et température du milieu extérieur maîtrisées). En réalité, il varie au cours de l’année puisque la température de la source « froide » n’est pas constante. On considère donc le COP moyen saisonnier qui est le COP sur l’ensemble de la saison de chauffe. COP moyen selon système de PAC (Source ADEME) AEROTHERMIE Objectifs de COP à exiger COP sur plancher chauffant COP sur radiateurs COP sur ventiloconvecteurs Ordre de prix d’nstallation €/m² chauffé GEOTHERMIE Air/Air Air/Eau Eau de nappe/Eau Eau glycolée/Eau Sol/Eau Sol/Sol* X 2,5 à 3 5 à 5,5 3,5 à 4,5 3,5 à 4 4 X 2 3,5 à 4 3 3 X 2,5 à 3 2,5 4 3,5 3,5 X De 60 à 90 De 65 à 90 De 80 à 130 Horizontale : 85 à 135 Verticale : 145 à 185 En rouge, les COP>3 (Cf commentaire de rendement énergétique ci-dessous**) de 70 à 100 * Dans une PAC sol/sol, la quantité de fluide frigorigène est importante (environ 10 kg) d‘où un impact environnemental considérable. Un impact environnemental non négligeable Tout d’abord, une PAC ne peut être considérée comme une énergie renouvelable car elle nécessite de l’électricité (pour le compresseur), énergie réalisée en France à prés de 90 % par des sources d’énergies fissiles ou fossiles non renouvelables (uranium, pétrole, gaz, charbon). D’autre part, pour chaque kWh électrique distribué, il aura fallu prés de 3 kWh d’énergie pour sa production, lié au rendement des centrales nucléaires ou thermiques et aux pertes de distribution lors du transport. Pour être valable énergétiquement, il faudra donc que le COP moyen soit bien supérieur à 3 ** (Cf les PAC concernées dans le tableau ci-dessus). Ensuite, en hiver, une partie de l’électricité est fabriquée par des centrales thermiques (fuel, gaz et charbon) en France ou de pays voisins fortement émettrices de CO² (les centrales nucléaires ne peuvent fournir toute l’électricité à ces périodes de pointe). Une PAC aura donc alors un impact négatif sur l’effet de serre. Enfin, la plupart des PAC contiennent un fluide frigorigène ayant un pouvoir de gaz à effet de serre allant de 1300 à 3600 fois plus élevé que le CO2. Des fuites de ce fluide peuvent être constatées tout au long de sa vie (de 3 à10 % suivant le système) et lors de son recyclage (25 %). Plaquette réalisée par l’ASDER, mutualisée au sein du réseau IERA, Info Energie Rhône-Alpes Espace Info Energie de la Savoie membre du réseau Rénovation Information Service 124 rue du Bon Vent - BP 99499 73094 CHAMBERY Cédex 9 Tél. : 04 79 85 88 50 Fax : 04 79 33 24 64 www.asder.asso.fr