Examen professionnel d`inspectrices et d`inspecteurs du permis de
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Examen professionnel d`inspectrices et d`inspecteurs du permis de
MINISTERE DE L’ECOLOGIE, DU DEVELOPPEMENT DURABLE DES TRANSPORTS ET DU LOGEMENT RAPPORT DU PRÉSIDENT DU JURY Jean-Pierre BESSON IGPEF Examen professionnel d'inspectrices et d'inspecteurs du permis de conduire et de la sécurité routière de 3ème classe à la 2ème classe SESSION 2010 1 1. Rappel des données générales de référence L'examen professionnel d'inspectrices et d'inspecteurs du permis de conduire et de la sécurité routière (IPCSR) de 3ème en 2ème classe est prévu par l’article 13 du décret n° 87-997 du 10 décembre 1987 modifié, relatif au statut particulier du corps des IPCSR. Cet article précise que : « les inspecteurs de 3ème classe justifiant en cette qualité de six années de services effectifs peuvent être promus inspecteurs de 2ème classe par la voie d’un concours sur épreuves professionnelles dont les modalités sont fixées par arrêté conjoint du ministre de l’équipement, du logement, de l’aménagement du territoire et des transports et du ministre chargé de la fonction publique ». Les modalités du concours sont fixées par l’arrêté du 15 juin 1993. L'arrêté du 7 juin 2010 a autorisé le lancement du concours et un arrêté du 25 mai 2010 a fixé la composition du jury. Le concours comporte deux épreuves : une épreuve écrite, de durée 1 h 30 et de coefficient 4, consistant en « questions ou questionnaire à choix multiples destinés à apprécier : - les connaissances du candidat sur les dispositions réglementaires, administratives et techniques applicables à l’exercice de sa profession ; - les connaissances du candidat sur les grandes notions de sécurité routière.» une épreuve orale, de durée 20 minutes et de coefficient 4, consistant en un « entretien avec un jury, après une préparation de vingt minutes, sur un sujet portant sur la pratique professionnelle de l’'inspecteur du permis de conduire et de la sécurité routière». Les matières sur lesquelles portent ces épreuves sont définies par un programme annexé à l’arrêté. Toute note inférieure à 7 sur 20 à chacune des épreuves est éliminatoire. Il faut avoir obtenu pour l’ensemble des épreuves un total de points au moins à 80 (moyenne de 10 sur 20) pour pouvoir être admis. Les épreuves écrites se sont déroulées le 28 septembre. Les épreuves orales se sont déroulées les 25, 26, 27, 28 et 29 octobre matin. Le jury a délibéré le 29 octobre après-midi. 2. Évolutions depuis les années précédentes Lors de la session de 2007, en application de la règle d’ancienneté fixée par l’arrêté du 10 décembre 1997, le concours était ouvert pour la première fois aux candidats ayant été recrutés en 2001 et n’ayant en conséquence pas eu l’obligation de suivre la formation spécifique relative aux permis poids lourds, contrairement à leurs collègues qui se sont présentés jusqu’à la session 2006. Or, l’annexe à l’arrêté du 15 juin 1993 définissant le programme des épreuves prévoit explicitement pour l’épreuve orale notamment des questions concernant « les examens pratiques : (deux-roues, véhicule léger ; groupe lourd ; handicapés physiques ; individuels) : réglementation, organisation, déroulement, matériels ». Comme en 2007, 2008 et 2009, afin d’assurer l’équité entre les candidats et de ne pas défavoriser ceux qui n’ont pas eu l’occasion dans leur pratique professionnelle d’intervenir sur des permis du groupe lourd, le jury a décidé, en accord avec l’administration, d’exclure aussi bien de l’épreuve écrite que de l’épreuve orale tous les sujets relatifs à ce thème. Le projet de questionnaire a été préparé par des membres du jury exerçant la fonction de DPCSR. L'ensemble des questions a été relu, éventuellement adapté et validé lors de la réunion du jury du 29 juin 2010. Pour l’épreuve orale, la liste des questions, avait été complètement refondue en 2007. Les questions ont été actualisées en séance. Quelques nouvelles questions ont été rajoutées. La formulation des questions de l’épreuve orale a été faite sur le même principe qu'en 2007, 2008 et 2009 : au lieu d’une formulation assez détaillée, a été adoptée, sur proposition du jury, une formulation plus condensée énonçant seulement un thème et ne suggérant pas la liste des aspects plus précis à traiter ou un plan de présentation. 2 Nombre de postes à pourvoir et de candidats Année 2003 Année 2004 Année 2005 Année 2006 Année 2007 Année 2008 Année 2009 Année 2010 Nombre de postes offerts 12 50 42 26 28 36 44 50 Nombre de candidats inscrits 57 83 63 62 102 112 130 198 Nombre de candidats présents 52 78 56 57 89 93 112 1651 Le nombre de candidats est en augmentation par rapport aux années précédentes. Le nombre de postes offerts est en augmentation par rapport aux quatre années précédentes. 3. Physionomie générale du concours et performance générale des candidats L'examen professionnel ne comporte pas d’épreuve d’admissibilité. Les candidats passent les deux épreuves, même s’ils ont obtenu une note éliminatoire (inférieure à 7 sur 20) à l’épreuve écrite, cette note n’étant prise en compte par le jury que lors de la délibération finale d’admission, au cours de laquelle sont examinés les résultats des deux épreuves. À l’épreuve écrite, les notes s'échelonnent de 4,5 à 14,5, la moyenne des notes attribuées est de 9,63 (écart type 2,52) alors qu’elle était 12,95 (écart type 2,29) en 2009, de 7,77 (écart type 2,95) en 2008, de 9,35 (écart type 2,31) en 2007, de 9,05 en 2006 (écart type 2,73) et de 13,16 en 2005 (écart type de 2,21). Le nombre de notes éliminatoires est de 19, à comparer à 2 en 2009, 36 en 2008, 15 en 2007, 14 en 2006 et 0 en 2005. Les 19 notes éliminatoires représentent environ 10 % des copies. Pour l’épreuve orale, la moyenne des notes attribuées est de 11,18 (écart type de 4,20) alors qu’elle était de 12,18 (écart type de 4,10) en 2009, 12,30 (écart type de 4,47) en 2008, 11,94 (écart type de 4,13) en 2007, de 11,72 en 2006 (écart type 3,93) et de 12,67 en 2005 (écart type 3,86). 19 candidats ont eu une note éliminatoire (note inférieure à 7) à l'épreuve orale, dont 4 étaient également éliminés à l'épreuve écrite, à comparer à 9 en 2009,10 en 2008, 12 en 2007, 6 en 2006 et 3 en 2005. Globalement, il semble qu'il y ait eu deux types de candidats d'après la distribution des notes2. Une moitié s'est bien préparée aux épreuves. L'autre moitié a montré des lacunes, graves pour certains, un manque de curiosité pour leur métier, ce qui explique le nombre de notes éliminatoires. Quelques candidats manquent en plus de méthode. 50 candidats ont été reçus sur la liste principale, le dernier ayant eu une moyenne de 12,25. 91 candidats ont eu une moyenne supérieure à 10. 3.1 - Épreuve écrite Les résultats des écrits dénotent un manque de préparation des candidats. Ceux-ci arrivent à avoir des résultats corrects principalement sur les questions relatives à leur quotidien (sujets type « procédure d'examen »). Un investissement personnel sur les thèmes gravitant autour de leur activité principale (sujets demandant une culture sécurité routière ou des connaissances en terme de réglementation) semble nécessaire. Comme en 2008 et 2009, pour l’épreuve écrite, le barème de notation prévoyait l’application de «points négatifs» en cas de mauvaises réponses aux QCM (-0,5 point). L'épreuve écrite comportait un QCM (20 questions), et un QRC (5 questions). Au sujet du QCM, une forte différence de réussite entre les questions est constatée. Par exemple, il y a quatre questions (questions 2, 3, 4, 6) pour lesquelles le plus de candidats ont répondu juste, alors qu'inversement, près de 130 candidats ont échoué aux questions 15 et 19. Les comparaisons sur le QRC sont similaires puisque les moyennes aux questions vont d'environ 2,3 sur 4 pour celle ayant le plus de réussite, à 1 sur 4 en moyenne pour celle en ayant le moins. Les copies ont fait l’objet d’une double correction, à l’issue de laquelle les deux correcteurs ont harmonisé leur notation. 1 Nombre de candidats présents : 175 à l'écrit, 165 à l'oral (sur les 10 absents, 5 avaient une note écrite supérieure à 10) 2 La distribution de notes fait apparaître deux « maxima», entre 13 et 14 d'une part, entre 7 et 8 d'autre part. 3 3.2 - Épreuve orale Dans les conditions rappelées plus haut a été élaboré un ensemble de sujets composés chacun d’une question sur la pratique professionnelle de l’IPCSR et d’une question relative à la sécurité routière (organisation, acteurs, politiques, mesures prises). Chaque candidat tire au sort un sujet dans un sous-ensemble construit par un membre de l’équipe organisatrice mise en place par l'administration, selon un processus destiné à éviter qu’un même sujet ne soit tiré trop fréquemment. Les candidats ont été répartis en trois sous-jurys. Une harmonisation des notes attribuées par les sous-jurys a été effectuée une première fois chaque soir grâce au Président du jury, qui tournait entre les sous-jurys, et après la fin des entretiens. 4. Liste complémentaire Comme pour les sessions précédentes, le jury s'est prononcé pour ne pas prévoir une liste complémentaire au-delà de la liste principale correspondant au nombre de postes offerts, car les candidats admis ne refusent pas leur promotion. 5. Candidats connaissant un membre du jury Quelques cas ont été identifiés lors des épreuves. Cela n'a pas posé de difficultés particulières : les candidats concernés ont pu être entendus par un sous-jury dont le membre en question ne faisait pas partie. 4