RELATION ENTRE LE PARAMETRE b DES SMECTITES ET LEUR
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RELATION ENTRE LE PARAMETRE b DES SMECTITES ET LEUR
Clay Minerals (1983) 18, 165-175 RELATION SMECTITES MAGNESIUM. E N T R E LE P A R A M E T R E b DES ET L E U R C O N T E N U E N F E R ET APPLICATION A L'ETUDE DES SEDIMENTS A. D E S P R A I R I E S Laboratoire de Gdochimie des Roches Sedimentaires, ERA 765 du CNRS, Universitd de Paris XI, Centre d'Orsay, 91405 Orsay, France (Received 25 November 1982) R E S U M E : Le param6tre b des smeetites, fi charge faible et empilement d6sordonn6, est d&ermin6 darts les diagrammes de diffraction X ~ partir des maxima d'intensit~ de la bande (06,33); ce param&re montre une tr6s bonne corr61ation avec la teneur en fer et magn6sium des feuillets. Les 6quations de r6gression propos6es sont applicables ~. tousles 6chantillons renfermant une ou plusieurs vari~t6s min6ralogiques du groupe. La m&hode semble particuli~rement bien adapt6e aux &udes des transformations chimiques des s6diments, au cours, par exemple, de leur diag6n6se. Les param&res de maille des silicates lamellaires sont reliables, dans une certaine mesure, la composition chimique des feuillets. Notamment le caract6re di ou triocta6drique des min6raux argileux se manifeste par les valeurs de leur param&re b. En rapport avec ce dernier, diff6rentes formules, tenant compte de la nature et de l'ampleur des substitutions isomorphiques, ont 6t6 propos6es. En ce qui concerne le groupe des smectites, les sous-ensembles structuraux pris en consid6ration par tous ies auteurs sont d'abord et parfois uniquement, les couches t&ra6driques et octaBdriques. Ainsi, dans l'6quation de rBgression de Brindley & MacEwan (1953), la valeur du param&re b e s t fonction des taux de substitution Si par AI dans les couches tBtraBdriques et AI par Mg, Fe 3+ et Fe 2+ dans la couche octaBdrique. L'Bquation de Radoslovich (1962) est b~tie sur le m6me mod61e, mais ne fait pas appel au Fe 2§ Dans leur &ude sur la nontronite, Russell & Clark (1978) ont repris ces formules en introduisant comme nouveau facteur la prBsence du Fe a§ dans les couches t&ra6driques. Mais, pour certains auteurs, le param&re b est aussi un 'compromis' entre les influences des couches t&ra6driques, octaBdriques et interfoliaires. Suquet (1978) montre que dans les saponites de synthBse, la nature et le degrB d'hydratation du cation compensateur doivent &re pris en compte. Darts les hydrates ~, deux couches et ~ densitB de charge moyenne ~ faible, (0.5 ~ 0.7), l'interaction de la couche interfoliaire avec le feuillet est pratiquement nulle; le param&re 'b' est alors le r6sultat du seul compromis entre le param&re bo, lib ~ la composition de la couche octaBdrique libre, et le param&re bt, lib fi ceile de la couche t&raBdrique libre. Par contre, dans les hydrates fi une couche et surtout 'zBro couche', la zone interfoliaire a un effet dBformant sur le feuillet, entra3nant une augmentation de rangle ttde rotation des t&ra6dres et par suite une diminution du param&re b, plus ou moins d'ailleurs selon la taille et la localisation du cation (Besson, 1980, Suquet et al., 1981). 9 1983 The Mineralogical Society A. Desprairies 166 A la suite de tous ces travaux, notre propos est le suivant: (i) Montrer que dans certaines limites impos6es par les conditions op6ratoires, il existe une relation lin6alre entre le param&re de maille b des smectites et le seul contenu en fer et magn6sium des couches t&ra6driques et octa6driques. Une telle relation a 6t6 observ6e par Aoki et aL (1974), sans qu'ils &ablissent une 6quation de r6gression. (ii) Utiliser cette relation pour l'&ude d'6chantillons comportant non seulement une mais plusieurs vari&6s de smectites et l'appliquer fi des probl6mes se rattachant fi l'6volution de la composition chimique de s6diments. METHODES D'ETUDE Un certain nombre de donn6es, portant/t la fois sur des compositions chimiques et des param&res de maille de smectites, sont disponibles dans la litt6rature. I1 s'agit en g6n6ral de min6raux de r6f~rence, souvent d'origine hydrothermale, dont nous avons, pour un certain nombre d'entre eux, repris en partie les &udes cristallographiques et chimiques afin de tester nos m&hodes analytiques. Par ailleurs, nous avons nos propres 6chantillons en provenance, la plupart du temps, de s6diments d'origine volcanique ot~ les smectites de n6og6n~se/t basse temp6rature sont partieuli~rement bien d6velopp6es. Analyse chimique des dchantillons Quand il s'agit de s6diments, les argiles sont extraites par centrifugation et fractionn6es, le cas 6ch6ant, entre 2 gm et 0.1/am afin d'obtenir une phase compos6e uniquement de smectites et 61iminer les min6raux d'autres groupes min6ralogiques (kaolinite, chlorite, etc.). Le contr61e de la puret6 des 6chantillons est effectu6 sur des diagrammes de diffraction X de poudres dispers6es/l rat&one et par examen au microscope 61ectronique balayage (CAMECA). La quantit6 de mat6riel ainsi obtenue a rarement 6t6 suffisante pour permettre des analyses chimiques par voie humide classique ou par fluorescence X. La plupart de nos analyses ont &6 fournies par un spectrom&re /t dispersion d'6nergie (syst6me EDAX) coupl6 au microscope 61ectronique fi balayage. Les r6sultats, fi partir de poudres pastill6es, sont semi-quantitatifs: l'erreur relative est de 5% pour les 616ments de teneur en poids /_.10%; de 10% pour les 616ments de teneur comprise entre 10 et 5% et enfin de 20% pour les 616ments mineurs (~<5%). Les r6sultats ont tous &6 normalis6s fi 100% d'oxydes, c'est/l dire sans tenir compte des ions hydroxyles, ni de l'eau r6siduelle et exprim6s dans des formules structurales calcul6es en demi-maille. Mesure du param~tre b Le param&re b a &6 d&ermin6 en diffraction X (goniom&re CGR, tube au cobalt et monochromateur),/t partir de la lecture sur des diagrammes de poudre du maximum de l'intensit6 de la r6flexion '060', soit b = d(060) x 6. Les conditions normales de travail ont 6t6 35 kV et 24 mA pour le g6n6rateur, un temps d'int6gration de 8 s e t une vitesse de d6filement de 0.5 ou de l ~ min. La mesure peut &re inexacte en fonction de divers facteurs: (i) Lorsque les 6chantillons pr6sentent une structure d6sordonn6e, la r6flexion 060 est remplac6e sur les diagrammes de poudre par une bande (06,33). La position du maximum de l'intensit6 de celle-ci se d6place vers les grands angles lorsque le d6sordre dans l'empilement des feuillets augmente. Param~tre bet composition des smectites 167 (ii) La dimension du domaine de coh6rence joue 6galement un r61e; le d6placement du maximum de la bande (06,33) est d'autant plus faible que le domaine de coh6rence est plus grand (Besson, 1980). Pour tenir compte de l'influence de ces facteurs et ne relier les valeurs mesur6es du param&re b qu'h la composition des couches t&ra6driques et octa6driques, nos 6chantillons ont 6t6 s61ectionn6s de la mani~re suivante: (i) Leur touche interfoliaire est form6e toujours d'hydrates /t deux couches; elle ne joue done pas sur les valeurs du param&re b (Suquet, 1978). (ii) Caleul6 /t l'aide de la formule de Seherrer (Guinier, 1964)/t partir des r6flexions (001) et (06,33), l'empilement suivant c e s t de quatre /t sept feuillets et le domaine de coh6rence dans le plan (a, b) est entre 150 et 250 A. L'organisation eristalline est alors suffisamment bonne pour que l'on n'ait pas/t prendre en compte les d6placements de la bande (06,33) observ6s au tours des premiers stades de la cristallog6n6se des smectites (Decarreau, 1980). (iii) Leur structure est d6sordonn6e, en rapport avec une densit6 de charge comprise en moyenne, par demi-maille, entre 0.4 et 0.6. Nous aurons done pour toutes les mesures de bun d6placement absolu vers les petits angles, mais relativement constant. RESULTATS On eonsid6re elassiquement que la valeur de d(060) fi 1.51 /~ est la fronti6re entre les structures di et triocta6ddque. Plus pr6eis6ment, des valeurs/t 1.50-1.51 ~, indiquent la pr6senee de smeetites alumineuses,/l 1.51-1.52 ,A des smectites ferrif6res et/t 1.52-1.53/~, des smectites magn6siennes. Si l'on admet des substitutions isomorphiques continues, et done l'existence de smectites ~ composition interm6diaire, toutes les valeurs du param&re b entre ces extremes sont possibles. Mais nous verrons que se pose/t un moment le probl6me de leur distinction des mdlanges de vari&6s diet triocta6driques. Relation de rdgression gdndrale pour des dchantillons 'homog~nes' Nous avons rassembl6 les r6sultats d'analyse cristallographique et chimique de 95 6chantillons ne renfermant qu'un seul type de smectite. Pour 73 d'entre eux, ces r6sultats sont tir6s de la litt6rature; nous y avons ajout6 14 d&erminations de param&re b que nous avons effectu6es sur des 6chantillons de r6f6rence dont on connait la composition chimique et 8 6tudes compl&es de nos propres 6chantillons; tous ces derniers ne pr6sentent dans les diagrammes de diffraction X qu'un seul maximum d'intensit6 dans la bande (06,33). La Fig. 1 montre nettement qu'il existe une relation lin6aire entre le param6tre b des smectites et la somme S des cations F e e t Mg situ6s en position t6tra6drique et oeta6drique: b(A) = 8.953 + 0.087S _ 0.015A (1) La somme S est calcul6e/~ partir des formules structurales en demi-maille: Fe exprime le fer total, c'est/t dire/t la fois les cations Fe 2+ en position oeta6drique et les cations Fe 3+ en position oeta6drique et t&ra6drique. La droite de r6gression ne prend pas en compte le d6ficit de charge t&ra6drique 1i6/t la substitution de Si par A1. Sa construction appelle les remarques suivantes. Nous n'avons pas introduit, comme Brindley & MacEwan (1953), de coefficient de r6gression particulier pour Fe 2+ et ceci pour deux raisons. D'abord beaucoup d'analyses 168 A. Desprairies 9.30 9 9 9.20 .'/ - ~ r . ~ ": 9 r ~ 0.96 ;- 9 9.1(] .. i 9,OO 8..0 o 9 .e~l,l~+ o b(~1~8.953 + 0.087 s -+ 0.015A * .~ s+• o:s ; ,:~ i ',+'+ ~ Fe+Mg 31,+ FIG. 1. Variation du param&re b des smectites 'homog6nes' (un seul type de smectite) en fonction du contenu atomique, t6tra6drique et octa6drique, Fe + Mg. Rdfdrenees bibliographiques--Valeurs originales de l'auteur O 17-18: Reealeul6es[] I 1-16, 25, 34, 35, 49-51; A 13, 21, 23, 26, 40. Reprises des auteurs 9 38, 9 5, 6, 10, 14, 21, 22, 30, 37, 40, 46, 47, 51; 9 I-3, 36, 42; 9 40; 9 4, 27-29, 31-33, 43--45. publi6es ne comportent que le fer total, exprim6, de mani6re conventionnelle, sous la forme 2 ou 3. Ensuite, les teneurs en Fe 2+, lorsqu'elles sont sont indiqu6es par les auteurs, sont toujours faibles ou nulles, m~me dans les smectites triocta6driques. On peut supposer qu'il enest souvent ainsi,/t condition que les 6chantillons aient 'vieilli' suffisamment. Kohyama et al. (1973) ont bien montr6 que certaines saponites extraites d'un s6diment encore gorg6 d'eau, par exemple juste apr6s la sortie d'un forage, avaient des teneurs importantes en Fe2+; mais, laiss6/l l'air libre, le s6diment s'oxydait rapidement et tout le fer dos6 dans ces saponites au bout de quelques semaines 6tait pass6/~ l'&at trivalent. Russell & Clark (1978) font intervenir dans leur droite de r6gression le fer t&ragdrique, mis en 6vidence par spectrom&rie M6ssbauer et Infra-Rouge (Goodman et al., 1976), avec un coefficient de r6gression un peu plus 61ev6 que celui du fer octa6drique. En effet, la dispersion des points autour de notre droite de r6gression est beaucoup moins forte, notamment dans le domaine des nontronites, si l'on y introduit le fer t6tra6drique. Mais il semble que, parfois, l'introduction du fer dans les couches t&ra6driques soit en partie un artifice de calcul des formules structurales, destin6/t garder aux couches octa6driques une charge ne d6passant pas 6 en demi-maille. C'est le cas, par exemple, des saponites d6crites par Kohyama et aL (1973), off le fer trouve toute sa place en position octa6drique lorqu'il est/t r&at ferreux et se porte, par construction, dans les t&ra6dres lorsqu'il passe/l l'6tat trivalent. Enfin, le Fe 3+ octa6drique et le Mg auraient le m~me coefficient de r6gression, scion Radoslovich (1962), bien que leurs rayons ioniques soient diff6rents. Nous pensons qu'il n'est pas n6cessaire d'introduire le taux de substitution Si par AI Param~tre bet composition des smectites 169 TAnLEAU 1. R6partition des charges dans ies smectites 'homog6nes' en fonction de leur contenu atomique Fe + Mg. Densite de charge t o t a l e Moyenne,~"95 6chantillons }"Fe + Mg < 1X 36 6ehantillons 2 < ~Fe + Mg > 1.~'19 6ehantillons 3 < ~ Fe + Mg > 2 X 40 6ehantillons -0-51 -0.41 -0-51 -0.60 _+0.02 + 0.01 + 0.01 4- 0.03 D6ficitde charge t6tra6dfique -0.40 -0.18 -0.29 -0.64 4- 0-03 + 0.01 + 0.01 + 0.02 D6fieitde charge oeta6dfique -0.11 4- 0.02 -0.23 + 0-02 -0.22 4- 0.02 +0.04 4- 0.02 dans le calcul de la droite de r6gression, d condition que la densit6 de charge reste faible ~i moyenne: (i) La moyenne ,~, --0.51 + 0-02 des densit6s de charge des 95 smeetites r6pertori6es les situe dans le domaine des empilements d6sordonn6s. La densit6 de charge des feuillets est due surtout au d6ficit de charge t6tra6drique (X = - 0 . 4 0 + 0.03) et, en moindre part, au d6fieit de charge oeta6drique (X = - 0 - 1 1 + 0.02). (ii) On peut caleuler les mSmes moyennes, non plus sur l'ensemble des analyses, mais sur trois domaines de composition chimique des smectites, ~t savoir ferro-magn6siennes (Fe + Mg entre 2 et 3), alumino-ferrif6res (2 < Fe + Mg > 1) et alumineuses (Fe + Mg < 1); Xpasse respectivement de--0.60 + 0.03 ~t--0.51 + 0.01 et--0.41 + 0.01 en m6me temps que diminue le d6fieit de charge des t&ra6dres et augmente celui des oeta6dres (Tableau 1). Darts la plupart des 6chantiUons naturels, la substitution Si par AI reste done sufflsamment faible et constante, tout au moins en regard de la pr6eision dans la mesure du pararn&re b, pour qu'elle n'intervienne pas de mani6re sensible dans le calcul de la droite de r6gression. II n'en est que plus important de contr61er la densit6 de charge. Pour ee faire, il est tr6s utile de se servir des propd&6s de gonflement des smeetites par action du glyc6rol ou de l'6thyl6ne-glyeol sur ees phyflites satur6es de diff6rents cations. Les 6chantillons retenus ici forment toujours, dans ees conditions, des hydrates ~ trois couches, ce qui contlrme leur relative faible densit6 de charge (Suquet, 1978). Relation de rdgression pour des dchantillons 'hdtdrog~nes' I1 est tr6s rare de ne trouver dans un s6diment qu'un seul type de smectite. La plupart du temps nous observons dans le domaine des bandes (06,33) plusieurs pies signalant la pr6senee d'autant de vari&6s. Les analyses ehimiques ne fournissent done qu'une composition 'moyenne' des smectites de r6chantillon et il est normal d'obtenir, d'apr6s les formules structurales qui en sont d6duites, des min6raux en apparence di-triocta6driques, oil les couches octa6driques renferment en proportion variable Al, Fe, Mg, La droite de r6gression (Fig. 2) pour les m61anges de smeetites est la suivante: b(A) = 8.959 + 0.086S _ 0.03A (2) Cette droite, de pente tr6s proehe de la pr6c6dente (1), est construite /t partir des analyses de la fraction argileuse, compos6e uniquement de smectites, de 47 6chantiflons de s6diments de provenance vad6e, r6eolt6s/t terre ou dans des forages sous-marins: (i) En ordonn6e, nous avons port6/L chaque fois les valeurs d'un param&re b moyen, calcul6 fi partir des hauteurs relatives des diff6rents pies d~celables dans le domaine de la A. Desprairies 170 b (~) " m o y e n " 9.30" 9.2C 9 9 r = 0.95 9.1( a 9 b ( ~ l =8.959 + 0.086s -+0.03 9.0C S~Z Fe+Mg 8.9( FIG. 2. Variation du param6tre b 'moyen' des smectites 'h&6rog6nes' (plusieurs types de smectites) en fonction du eontenu atomique, t&ra6drique et octa6drique, Fe + Mg, R~f~rences bibliographiques--1 18; 9 19; O 20; 9 7-8; [] 17; A 39. bande (06,33) (Fig. 3). En cas de difficult6 de lecture, nous avons pr6cis6 la pr6sence et la position des pies par des recherehes darts le domaine de la bande (40,26); cette derni6re permet de ealculer le param&re a, puis indirectement de contr61er b (a = b/V/3) (Desprairies, 1979). D'apr6s Suquet (1978), cette relation entre les deux param&res est observ6e dans les saponites ordonn6es. Par ailleurs, il est certain que des mesures de surface des pies seraient pr6f6rables /l celles de leur hauteur. Mais, darts de nombreux cas, la s6paration angulaire entre les pics est trop faible pour qu'une estimation de leur surface ne devienne par trop al6atoire. Les erreurs que l'on peut imputer aux hauteurs des pics seront discut6es dans l'application de la m6thode. hem ; 11 ' h 39j~ I b(k) = t , g a X e = a~gse a.gTO ~ ols~• I ~ | ~ | i ,~ ..... O.2~O 18 I ..... o.r32 22;, ~ - 9.000 k | ..... 9.024 ~ | FIG. 3. Exemples de calcul du param6tre b 'moyen' darts des 6chantillons contenant plusieurs types de smectites (6chantillons 'h6t6rog6nes'). (~) b'moyen' = (8.958A x 11)+ (9.180A • 39) 50 = 9.131A Pour les 6chantillons (T) fi (~), les valeurs correspondantes en Fe + Mg sont pr6sent6es dans la FIG. 4. Param~tre bet composition des smectites 171 TAnLEAU 2. R6partition des charges dans les smectites 'h6t6rog6nes' en fonction de leur contenu atomique Fe + Mg. Densite de charge totale Moyenne if( 47 6chantillons ~ F e + Mg < 1 X 17 6chantillons 2 < ~ Fe + Mg > 1 X 15 6chantillons 3 < ~ F e + Mg > 2Jr" 15 6ehantillons -0.55 -0.55 -0.52 -0.57 + 0.02 + 0.02 _ 0.03 __ 0.03 D6fieit de charge t&ra6ddque -0.34 -0.23 -0.31 -0.49 _+0.02 + 0.01 _+0-02 _+0.03 D6ficit de charge octa6ddque --0.21 --0.32 -0.21 -0.08 + 0.02 _+0.02 + 0-02 + 0.01 (ii) En abscisse S est, comme ci-dessus, la teneur globale, par demi-maille, en Fe + Mg, fournie le plus souvent par les analyses spectrom&riques (MEB/EDAX). La moyenne X des densit6s de charge des 6ehantillons 'h6t6rog6nes' est faible ~ moyenne (J( = - 0 . 5 5 + 0.02) et r6partie de mani6re ~ peu pr6s 6gale entre les d6fieits de charge t&ra6drique et octa6drique. Si l'on examine les charges des feuillets en fonetion des teneurs en Fe + Mg, on observe (Tableau 2) une densit6 fi peu pr6s constante; l'augmentation du d6ficit de charge t&ra6drique est compens6e par une diminution de la charge oeta6drique au fur et fi mesure que s'amplifie darts le feuillet, la teneur en Fe + Mg. APPLICATION Nous avons utilis6 la relation (2) que nous venons d'exposer dans une &ude des alt6rations sous-marines d'une 6paisse sdrie de hyaloclastites basaltiques, d'~ge doedne moyen, en provenance d'un sondage du Deep Sea Drilling Project (Leg 26, site 253; Besse et al., 1981). Ici les produits d'alt6ration des verres sont une association &roite de smeetites (m61ange en proportion variable de saponites et de beideUites ferrif6res) et de z6olites (analeime, elinoptilolite, mordenite, phillipsite). On observe un ehangement dans la nature des z6olites en fonction de la profondeur et pour d6finir les parag6n6ses et les conditions d'6volution des millieux (t ~ oxydo-r6duetion, ehimie des eaux interstielles, etc.), il &ait int6ressant de chereher une modification eonjointe dans la composition des smectites. La Fig. 4 montre une diminution g6n6rale du fer et du magn6sium dans ees min&aux du bas vers le haut de la s6quence, soit le passage d'une zone h analeime et ~t dominance de saponites ferro-magn6siennes ~ une zone ~t phillipsite et ~ dominance de beidellites ferrif&es. Dans chaque 6chantillon, la somme des cations Fe + Mg est calcul6e, eomme il est indiqu6 pr6e6demment, ~ partir du param~tre b moyen report6 sur la droite de r6gression (2); eette somme est aussi contr616e dans plusieurs eas par les analyses ehimiques (MEB/EDAX). Les 6carts que l'on peut noter entre les deux types de mesure sont eependant attribuables aux deux m&hodes: (i) Dans un m~me 6ehantillon, les domaines de eoh6renee peuvent &re sensiblement diff6rents d'une vari6t6 de smectite ~t une autre. Ceei est vraisemblablement dfi au fait que l'6volution de la composition ehimique des smectites dans la s6quence s'effectue par des proeessus de dissolution et de recristallisation. La taiUe des domaines de eoh6rence est reliable fi la largeur des pies: une augmentation de la 'eristallinit6' se traduit par un aftinement des surfaces et une 616vation de la hauteur des pies. Si les domaines de eoh&ence ne sont pas eomparables, les hauteurs relatives des pies et, par voie de eons6quence, la composition ehimique 'moyenne' des smeetites qui e n e s t d6duite, s'en trouveront d'autant modifi6es. 172 A. Desprairies Profondeur -15Om -250 ~ i = i. t :2 450 55om =~ .~--~_____~/ . i iI" '~ Fe§ L Mg 9 0:5 { 1.5 2 2'.5 FIG. 4. Exemple d'application de la droite de r6gression (2). Alt6ration diag6n6tique de verres volcaniques en smectites en fonction de la profondeur d'enfouissement. (Deep Sea Drilling Project, Leg 26, site 253; Besse et aL, 1981; Besse, 1981.) Teneur en Fe + Mg des smectites dans chaque 6chantillon, fournie par: 9 le param6tre b 'moyen' report6 sur la droite de r6gression de la Fig. 2; 9 l'analyse au MEB/EDAX. (ii) Les formules structurales d6duites des analyses chimique montrent parfois un exc6s de silice (Si > 4 en demi-maille), dfi ~t la pr6sence d'impuret6s, en g6n6ral des traces de quartz et de feldspaths, dans la fraction argileuse extraite des s6diments. Ces impuret6s ne sont pas toujours aussi ais6ment d6celables en diffraction X (opale) et peuvent simplement affecter, dans les limites th6oriquement acceptables, les valeurs apparentes de substitutions Si par AI. D'ofi '~ fortiori' la difficult~ d'attribuer un coefficient de r6gression fi cette substitution. Quoi qu'il en soit, les teneurs en fer et magn6sium s'en trouveront relativement diminu6es. En d6finitive, une mesure du param&re b peut attirer l'attention sur cette cause d'erreur et un contr61e mutuel des deux m&hodes est souhaitable. CONCLUSION Une relation simple peut donc &re &ablie entre le param&re b des smectites et leur teneur en fer et magn6sium. La m&hode prend 6videmment tout son int6r& pour les s6diments off rargile est en faible quantit6, difficile ~ extraire ou ~ s6parer d'autres phases aluminosilicat6es (quartz, feldspaths, opale, etc.) Le cas le plus favorable est celui d'6chantillon off les carbonates sont absents (plusieurs rdttexions de ces derniers peuvent en effet interf6rer avec celles de smectites au niveau de la bande (06,33) et dont la phase argileuse est compos6e seulement d'une ou plusieurs vari&6s de smectites. Les droites de r6gression sont alors applicables directement aux diagrammes de poudre de s6diment total, moyennant Param~tre b et composition des smectites 173 certaines pr6cautions op6ratoires (contr61e des 'cdstallinit6s' et surtout des densit6s de charge par les propri6t6s de gonflement de smectites). Dans d'autres situations des traitements pr6alables seront n6cessaires: destruction des carbonates par attaque acide m6nag6e, 61imination, autant que faire se peut, par tri granulom6trique par exemple, des min6raux d i e t triocta6drique appartenant aux autres troupes de phyUosilicates (ilfites, chlorites, etc.). Outil pratique pour la g6ochimie des roches s6dimentaires, la mesure du param6tre b peut ~tre aussi une approche de certains probl6mes structuraux des argiles: une trop grande distorsion, par exemple, entre les r6sultats donn6s par cette m6thode et ceux fournis par les autres moyens d'analyse chimique peut mettre sur la voie de cas li6s/t la localisation particuli6re du fer (t6tra6drique ou interfoliaire) o u / t sa valence. I I e n est de m~me pour le magn6sium dont le d6but d'organisation en couches brucitiques dans les premiers stades d'interstratification chlorite-smectite n'est pas toujours ais6/t d6celer en diffraction X. Dans un tout autre ordre d'id6e, il est troublant de constater le recouvrement de nombreux points d'analyse sur les deux droites de r6gression. Ceci repose le probl6me de la possibilit6 de solutions solides entre smectites/~ caract6re di et triocta6drique, de leur limite avec des processus de dissolution-recristallisation et, en d6finitive, de leur distinction d'assemblages min6ralogiques de diverses origines. En d'autres termes, les particules en apparence mono-min6rales sur les diagrammes de diffraction X, pourraient ~tre consid6r6s comme une population homog~ne de smectites/~ composition variable mals 6troitement li6e/t chaque fois/t un environnement unique. Les db.,doublements prononc6s de pies dans le domaine de la bande (06,33) seraient par contre l'indice des m61anges hdtdrog~nes: 6volution in situ des conditions physico-chimiques des milieux et/ou apport de diff6rences sources. La distinction n'est pas n6gligeable pour les &udes s'attachant, par exemple, aux transformations diag6n&iques des s6diments. BIBLIOGRAPHIE (1) AuEyn A. 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A B S T R A C T : The b-axis dimension of smectites of low layer-charge and with disordered layer arrangements is calculated from the peak maximum of the (06,33) band on X-ray powder diffraction patterns. The b-parameter increases linearly with the total (Fe + Mg) content of the unit cell. A regression equation is presented for predicting the (Fe + Mg) content from bdimension; this is applicable to all members of the smectite group, even when a number occur together in one sample. An example is given of the use of this equation in studies of the chemical transformation of clay minerals during burial diagenesis. K U R Z R E F E R A T : Aus der Lage des Maximums des (06,33)-peaks einer Rtntgenpulveraufnahme wurde die Grtl3e der b-Achse yon Smektiten mit niedriger Lagung und ungeordneter Schichtfolge bereehnet. Der b-Parameter steigt linear mit den gesamten (Fe + Mg)-Gehalt der Einheitszelle an. Mit Hilfe einer Regressionsgleichung ist es mtglich aus der Grtl3e des b~Parameters auf den (Fe + Mg)-Gehalt der Einheitszelle zu schlieflen, und zwar bei allen Mineralen der Smektitgruppe aueh wenn eine Anzahl davon in der selben Probe vorkommen. In einem Beispiel wird diese Gleichung auf die chemische Umwandlung von Tonmineralen w~ihrend der Diagenese angewendet. R E S U M E N : Se ha determinado el parfimetro b de las esmectitas de baja carga y apilamiento desordenado, a partir de la banda de difracci6n (06,33); el par/tmetro b aumenta lineaimente con el contenido total de (Fe + Mg) por celdiUa unidad. Las ecuaciones de regresitn propuestas son aplicables a aquellas muestras que contengan ana o mas variedades mineral6gicas del grupo. E1 m&odo parece particularmente fitil para estudiar transformaciones quimicas de sedimentos a lo largo, por ejemplo, de su diagtnesis.