Seine 1 rive droite: Des élus de petite couronne menacent de
Transcription
Seine 1 rive droite: Des élus de petite couronne menacent de
PARIS 1 ILE DE FRANCE Seine 1 rive droite: Des élus de petite couronne menacent de couper l'autoroute I'A4 à la Porte de Bercy Le sénateur Christian Cambon, avec les députés LR du 94 Michel Herbillon et Gilles Carrez, vient de rencontrer le préfet de police de Paris, Michel Cadol, pou révoquer la fermeture des voies sur berges de la rive droite de la Seine dès cette rentrée 2016. Ces élus sont opposés à la fermeture de la voie sur berges. Et ils ont été formels • «Nous avons prévenu que si cette fermeture se fait en catimini, les élus du Val-de-Marnecouperonti'A4à la Porte de Bercy, avec le soutien des banlieusards qui en ont marre d'être pris pour le petit personnel des beaux quartiers parisiens. Si l'on ne peut plus circuler normalement vers Paris, au moins aura-t-on la tranquillité et moins de pollution.>> Cette visite fait suite à une lettre que M. Cambon a envoyée à M. Ca dot et à Jean-François Carenco, préfet de la région lie-de-France, le 7 JUin. Le sénateur qualifie de «décision unilatérale» la volonté de la Mairie de Paris de fermer les berges de Seine pour les rendre aux piétons. Or les inondations récentes ont montré que lorsque les berges étaient fermées, les embouteillages redoublaient d'intensité, ce qui donne «raison aux nombreux opposants au projet de fermeture des voies sur berges», écrit M. Cambon. Les études de la Mairie de Paris qui montrent que cette fermeture n'aura qu'une conséquence légère sur la circulation ne sont pas crédibles aux yeux du sénateur <<Nous n'apportons aucun crédit aux études pro domo réalisées à la demande de la municipalité parisienne qui, de notre point de vue, sous-estiment notablement l'impact que cette fermeture aura sur la circulation automobile intra comme extra~muros.>> M. Cambon ajoute:« L'inondation, qui a entraîné la fermeture des voies sur berges, vient de démontrer avec éclat que ces études n'avaient aucun sens. Cha~ cun a pu mesurer la très notable durable augmentation des embarras de circula- ti on dans les rues de Paris comme à ses portes, et par voie de conséquence, sur les axes qui y mènent et qui traversent nos communes>> (du Val-de-Marne). M. Cambon demande d'ailleurs au préfet de police, avant toute décision de fermeture des berges aux automobiles, de «faire réaliser des études indépendantes prenant en considération l' ensemble des impacts que la fermetures des berges à la circulation automobile pourrait avoir su nos communes.>> «J'ajoute, poursuit M. Carnbon, qu'en termes de sécurité des personnes et des biens, il y a aussi à s'interroger.»M. Cambon indique que ce dossier concerne y com~ pris les habitants de la petite couronne. Si bien qu'il a demandé dans une lettre adressée à Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris, de se saisir de ce dossier. «Nous sommes tous, dit~ il, à divers titres, concernés. Car nom~ breux sont les habitants de nos communes à n'avoir pas d'autre choix que d'utiliser leur véhicule personnel pour se rendre à Paris ou pour traverser la capitale. Dans ce dossier, une fois encore, nous avons le sentiment d'une décision prise hâtivement sans en avoir mesuré les conséquences réelles pour ceux qui n'habitent pas la capitale.'' Le maire d'Arcueil approuve Anne Hidalgo «Les élus du Val-de-Marne contre la piétonisation des berges de Seine? Eh bien pas moi!)) C'est la déclaration faite, vendredi, par Daniel Breuiller. Le maire (EELV/Gauche Cit.) d'Arcueil se démarque de ses collègues de la droite Les Républicains, sanctionnant une coupure gauche/droite au sein du département sur ce dossier. «J'approuve Anne Hidalgo dans sa bataille pour la qualité de l'air», ajoute M. Breuil 1er en faisant référence à la décision de la maire (PS) de Paris de fermer la rive droite à la circulation automobile et à la rendre aux piétions. Selon le maire d'Arcueil, «de nouvelles mobilités sont nécessaires, plus respectueuses de l'environnement et de la santé publique.>> Il rappelle que sa ville, traversée par deux bretelles d'autoroutes, paie le prix fort au tout automobile. «Je sais le prix payé à la pollution par les habitants de ma commune : accroissement incessant de l'asthme et des maladies respiratoires, interdiction faites aux enfants des écoles de Jouer dans la cour les Jours de pics de pollution, fragilité des personnes âgées>>, précise M. Breuil 1er. Il rappelle que la Métropole du Grand Paris, dont il est vice-président, sous l'impulsion de Patrick Ollier et William Delannoy, a décidé «l'installation d'un groupe de travail sur les mobilités et les pollutions>>. «C'est la bonne démarche>>, approuve-t-il, ajoutant: «Il n'y a pas Paris et ses banlieues, mais une métropole qui doit désormais assurer la qualité de vie de ses habitants.>> "Paris décide de tout, et nous, on subit.... Le 92 veut mettre un feu rouge !" Le CD 92 a émis un avis défavorable au projet de piétonnisation de la rive droite Seine dans la mesure où la ville n'a pris en aucun compte des observa~ tions formulées par l'assemblée dépar~ tementale dans son avis du 16 Octobreet que l'avis du Préfet de Région conforte le bien fondé de ces observations, s'agissant des incidences cumulées sur le trafic des autres projets d'aménagement des voies et places structurantes du réseau parisien (projet de bus à haut niveau de service en quai haut ou de tramway entre les bois de Boulogne et de Vincennes). Et de citer le préfet de Région qui relève: «Il conviendra toutefois de ne pas dégrader les conditions 2/16 de déplacements par modes actifs aux abords du projet compte tenu des reports de trafic routier sur ces axes, comme le préconise le PDU IDF en matière de partage multimodal de la voirie>>. Et le rapport du CD 92 de constater «qu'à l'évidence Paris poursuit l'ob~ jectif d'éradiquer la place de la voiture intra muros ... Les élus parisiens défen~ dent leur seul intérêt «Il n'est pas normal que les collectivités aient été informée de ce projet par voie de presse» constatait Isabelle Debré . «Est-ce que la gauche défend les féodalités ? Paris continue comme avant: On apprend que les bateaux mouches vont être stockés et réparés vers les écluses à Suresnes et plus au centre de la capitale, après nous avoir envoyé son linge, ses ordu~ res. Et je ne parle pas du projet d' extension de Roland Garros sur les Serres d'Auteuil, des deux stades, le Parc des Princes et Jean Bouin, avec chacun un club de football>> s'est indigné PC Bague! maire de Boulogne parlant de la vie infernale des riverains à chaque match, des interdictions de vente d'alcool à la périphérie des stades qui pénalise la vie des commerçants. «Paris décide de tout et nous, on subit IL faut lui donner un feu rouge>> a-t-il demandé. «Vous défendez les bourgeois de Paris qui paient I'ISF et pas les ouvriers qui vivent en banlieue)) a surenchérit Patrick Devedjian Première Heure 1 [email protected] 1 Directeur C.Souquet-Basiège 1 Mardi 21 juin 2016