LA MORTALITE INFANTILE EN FRANCE

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LA MORTALITE INFANTILE EN FRANCE
LA MORTALITE INFANTILE EN FRANCE
Très fréquente autrefois, la mort d'un enfant de moins d'un an est devenue rare en France.
En 2013, moins de quatre nouveau-nés sur mille sont décédés avant leur premier anniversaire.
Deux siècles de baisse
Aux alentours de 1740 en France, près d'un nouveau-né sur trois mourait avant d'avoir
atteint son premier anniversaire, victime le plus souvent d'une maladie infectieuse. La
situation change à la fin du XVIIIe siècle : la mortalité infantile, c’est-à-dire la mortalité
des enfants de moins d’un an, se met à baisser rapidement. Vers 1850, la mort ne frappe
plus qu'un nouveau-né sur six. Cette baisse est principalement liée au succès remporté
par la vaccination contre la variole, l'une des grandes causes de décès d'enfants à cette
époque, mais aussi à l’amélioration des techniques d’accouchement et des premiers soins donnés au nouveau-né.
Les méfaits de l'industrialisation sauvage au XIXe siècle
Pourtant, au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, la
mortalité infantile augmente de nouveau : l'industrialisation
sauvage et l'entassement dans les villes sont propices aux
épidémies. Une nouvelle maladie apparaît, le choléra, qui
provoque plusieurs épidémies. La mortalité est aussi très
importante chez les enfants placés en nourrice à la
campagne.
A partir de la fin du XIXe siècle, grâce à la diffusion des
pratiques d'asepsie et des politiques publiques de
surveillance des enfants et des nourrices, la mortalité
infantile commence à nouveau à baisser. Ce mouvement ne
cessera plus. Seules exceptions, la pointe de 1911, liée à un
été chaud durant lequel la mortalité par diarrhées a été très
forte, puis celle causée par la guerre de 1914-1918,
renforcée par l'épidémie de grippe espagnole, et enfin la
pointe de mortalité de 1945, liée à la désorganisation des
circuits de distribution du lait qui suit la Libération.
La mortalité infantile continue de reculer
La poursuite de la baisse dans la seconde partie du XXe siècle s'explique par le succès quasi total de la lutte contre les
maladies infectieuses. Le passage en dessous du seuil de dix décès pour mille enfants de moins d'un an ayant eu lieu,
en France ainsi que dans la majorité des pays d'Europe, autour de 1980, la mort des enfants est devenue aujourd'hui
un phénomène rare et accidentel dans tous les pays développés. En 2013, le taux de mortalité infantile en France
métropolitaine est de 3,5 décès pour 1 000 naissances, selon les données provisoires de l’Insee.
SOURCES
 Insee, statistiques de l’état-civil et estimations de population (France métropolitaine)
POUR EN SAVOIR +
www.ined.fr :
 « La durée de vie» (Animation)
 « La mortalité infantile dans le monde » (Fiche pédagogique)
 « Le recul de la mortalité des enfants dans le monde : de grandes inégalités entre pays», (G. Pison,
Population & Sociétés, n°463, Ined, janvier 2010)
 "La mortalité infantile en France" (M. Barbieri, Population, 53 (4), 1998, p 813-838)
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