Design des optiques de phares : le regard de l`automobile

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Design des optiques de phares : le regard de l`automobile
Design des optiques de phares : le regard de l’automobile
• Mince et horizontal : dernière tendance du design de l’éclairage Opel
• Design nuit et éclairage diurne : une signature visible de jour comme de nuit
• Histoire : les phares, éléments de design
Dans le domaine du design automobile, les optiques de phares sont une excellente
illustration du passage progressif d’un détail purement fonctionnel à un élément de style.
Elles montrent aussi comment le progrès technologique parvient à donner aux designers
une plus grande liberté créatrice. « La tendance est très semblable à celle des ordinateurs
ou de l’électronique grand public, » explique Malcolm Ward, Designer en chef de la berline
moyenne d’Opel. « La petitesse est synonyme d’élégance, et on remplace des systèmes à
l’apparence compliquée par une simplicité synonyme de raffinement. »
Sur la prochaine Insignia, les designers d’Opel continuent à cultiver un style qui influence
depuis longtemps le design de la marque : l’optique de phare avant est mince et
horizontale. L’optique des feux de route a également une forme rectangulaire bien
particulière. Les phares eux-mêmes sont repoussés tout aux extrémités pour laisser la
place à une imposante calandre et pour donner à la section avant du véhicule un aspect
plat et large.
Le bord supérieur de l’optique de phare est doté d’un arrondi qui débouche sur un autre
plan, soulignant la ligne typique d’Opel qui se tend vers l’extérieur et vers le haut en
partant d’un point de fuite situé au centre de l’avant du véhicule. L’ensemble de l’optique
est tridimensionnel, ce qui rappelle le style immédiatement reconnaissable des Astra et
Corsa actuelles. L’avantage, explique Malcolm Ward, est que « le porte-à-faux avant
semble moins dominant, parce que de profil, la grande surface tôlée de l’aile est
interrompue par le phare. »
Toutes les Opel des prochaines années disposeront de la signature spécifique, totalement
nouvelle et élégante, apportée par l’éclairage diurne. Il donne aux Opel une allure tout à
General Motors Belgium S.A.
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General Motors Corporation
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fait reconnaissable, même la nuit quand il sert de veilleuse. En interne, cette forme de
projecteur a été surnommée la « signature OK ». Pour la première fois, l’éclairage au
xénon est associé avec des diodes, qui offrent un faisceau encore plus lumineux tout en
exigeant moins d’électricité que des ampoules à incandescence conventionnelles. Mais ce
n’est pas que dans le rétroviseur que les futures Opel seront immédiatement
reconnaissables : les feux arrière adoptent également la signature comme signe distinctif.
Le design de l’éclairage revêt également une fonction de plus en plus importante dans
l’habitacle. La Corsa actuelle en est une bonne illustration : elle se démarque avec des
commandes de climatisation, de radio et de phares rétro-éclairées, qui créent une
atmosphère chaleureuse et accueillante. Les variantes Cosmo et Sport disposent en plus
d’autres commandes translucides quand elles sont équipées du ’Light Pack’ (lampes de
lecture, éclairage cave à pieds). Le rouge vif et chaleureux qui illuminait les instruments de
bord a été très remarqué sur le Coupé GTC Concept dévoilé au Salon automobile de
Genève en 2007. L’éclairage du GTC Coupé, dont le style annonçait le style de l’Opel
Insignia, donnait à l’intérieur plus de caractère et d’émotivité. Les quatre instruments ronds
de la planche de bord sont cerclés d’anneaux transparents, rétro-éclairés en rouge pour
ressembler à des tunnels. Les designers ont reproduit cet effet sur l’unité d’infodivertissement au format double-DIN, en éclairant également en rouge la moulure en U
entourant l’appareil.
Passage du cercle au rectangle : le premier changement radical date de 1964
Les phares plats et minces de l’Insignia sont aujourd’hui l’élément remarquable d’une
évolution stylistique Opel qui a commencé dans les années 60. Pour la première fois, la
technique permettait à des réflecteurs d’être rectangulaires. Opel a rapidement saisi cette
opportunité de design et est devenu le fer de lance de cette tendance avec la Kapitän. Elle
adoptait en 1964 un look plat et large mis en valeur par des phares rectangulaires,
partagés avec les modèles frères Admiral et Diplomat. Lors du second remaniement de la
vaste gamme Opel en 1969, les designers ont utilisé les phares pour différencier les
modèles : si les Kapitän et Admiral conservaient leurs phares horizontaux, le navire-amiral
Diplomat gagnait des optiques verticales.
Les trois voitures emblématiques ont eu un impact fort sur le design des phares des
futures Opel : les Rekord B, C et D ont pu pendant des années se reconnaitre à leurs
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phares horizontaux, alors que les Kadett, Ascona et Corsa A étaient toutes dotées de
blocs optiques carrés. Sur la Manta B – un monument de design en son temps – la forme
de phare était particulièrement protubérante, dépassant du bord prononcé de l’aile.
L’étape suivante arriva avec la Senator de 1982. Ce style de projecteurs allait influencer la
face avant des Opel pendant de longues années, et se retrouver sur les Rekord E,
Kadett E, Omega et Vectra. Les phares n’étaient plus totalement symétriques, ils avaient
un plan intérieur incliné.
De deux à trois dimensions : entre Calibra et Astra
Les optiques de phares devenaient de plus en plus plates, une tendance due à un progrès
technologique inauguré avec grand succès par la Calibra 1989. Utilisés pour la première
fois, les projecteurs permettaient de monter des optiques très peu hautes pour l’époque,
bénéficiant à l’aspect sportif du coupé.
Le design Opel prit une direction totalement nouvelle avec l’Astra en 1998. Pour la
première fois, l’avant des phares était tridimensionnel. De ce fait, il entrait également dans
le design de la carrosserie. Sur l’Astra actuelle (depuis 2004), le design des phares
remontant loin sur le flanc de la voiture renforce l’aspect compact du modèle. L’Astra est la
première Opel sur laquelle les designers ont travaillé à la fois la forme externe de l’optique
et la disposition intérieure. Les faces intégrées à la carrosserie et les détails techniques
apparents insistent sur l’évolution du langage stylistique d’Opel. A l’instar des phares, les
gros blocs optiques arrière reflètent la passion du designer pour les détails et la
technologie. Pour la première fois en série, la section supérieure des feux arrière de l’Astra
adopte une innovatrice technologie translucide. Cette diffusion de la lumière tout en
douceur permet d’identifier facilement une Opel Astra cinq portes même la nuit. C’était la
première étape du design de nuit.
Depuis les tout débuts, Opel s’est préoccupé du design des projecteurs. La légendaire
Kapitän 1938 était l’une des premières voitures à rompre avec les phares ronds. Les
grands phares de l’Opel étaient entièrement intégrés dans l’aile et adoptaient une forme
hexagonale, tout à fait dans le style art déco.
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Pendant de nombreuses années, les phares étaient ronds, en laiton poli, et exposés
comme des décorations. Puis dans les années 30, les designers se rendirent compte qu’ils
pouvaient donner une image de marque à la calandre avec la disposition des phares.
Peugeot a déplacé les phares vers l’intérieur et les a mis derrière la grille de la calandre.
Cord a été encore plus loin, équipant ses modèles 812 de 1936 des premiers phares
escamotables.
Buick, marque du groupe GM, a repris cette idée avec la Y-Job de Harvey Earl – le
premier concept-car – en l’améliorant. La Y-Job disposait des premiers phares
escamotables automatiques. Cette innovation est arrivée en Europe en 1968 sur l’Opel
GT.

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