Cérémonie de commémoration de l`armistice du 8 mai 1945

Transcription

Cérémonie de commémoration de l`armistice du 8 mai 1945
Cérémonie de commémoration de l’armistice du 8 mai 1945
Madame la députée de la Moselle
Monsieur le Maire de Bannay
Messieurs les Maires Honoraires de Varize
Mesdames et Messieurs les élus,
Monsieur le Président de l’association des anciens combattants section de Boulay,
Monsieur le Président de l’association des médaillés militaires de Boulay Bouzonville
Mesdames et messieurs les militaires, les gendarmes et les pompiers
Mesdames et messieurs de l’Harmonie municipale de Boulay
Mesdames et messieurs,
Chers enfants de nos villages,
Le 8 mai 1945 fut l’aboutissement d’une victoire militaire marquant la fin de la terreur nazie
et de l’horreur d’un système d’extermination de masse. Ce fut également le terme de cinq
années de combats et de lutte pour les soldats et les résistants, la sortie des camps pour des
milliers de prisonniers et de déportés et enfin le retour de 300 000 mosellans qui avaient été
expulsés et évacués vers la zone libre.
Des habitants de nos communes furent expulsés en novembre 1940 vers les départements
du Lot (Varize), dans le Puy-de-Dôme (Varize), en Dordogne (Vaudoncourt) et en Aveyron
(Bannay). Ils durent partir avec quelques affaires : un ballot de 50 kg et 2000 francs
maximum. Ils revinrent dans leur village et dans leurs maisons dès l’armistice signé en 1945.
Certains ici présents sont les gardiens de cette mémoire.
Je n’oublie pas également les habitants qui sont restés en zone annexée et qui vécurent des
heures difficiles. Les jeunes furent embrigadés de force dans les mouvements de jeunesse
nazis et durent rejoindre des camps de jeunesse pour en faire de « bons allemands ».
Certains furent mobilisés contre leur gré pour combattre l’armée rouge de l’Union
soviétique sur le front de l’est. 30 000 mosellans se retrouvèrent ainsi incorporés de force
dans la Wehrmacht et n’en sont bien souvent pas revenus. On les appelle les malgré-nous.
C’est aux côtés de celles et ceux qui peuvent encore témoigner de cette terrible période et
c’est en la mémoire de nos morts et de tous ceux qui ont vécu l’occupation que nous
sommes ici élus, soldats, anciens combattants, hommes, femmes, enfants de nos villages,
présents devant ce monument aux morts pour honorer leur mémoire, leur sacrifice et leur
rendre hommage.
En ce jour anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale, je formule le vœu que les
jeunes générations n’oublient pas quelles ont été les causes de cette guerre afin qu’une telle
tragédie ne puisse se reproduire. Le maréchal de France Ferdinand Foch, signataire de
l’armistice de 1918 affirmait : « un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple
sans mémoire est un peuple sans avenir ». Puissions-nous lui donner tort.
L’Europe s’est réconciliée à partir de 1945 et veille à nous procurer la paix depuis cette date.
Pour autant, les actes terroristes que nous avons connu en ce début d’année, cette nouvelle
forme de guerre, nous invitent à ne pas relâcher notre vigilance pour continuer à garantir à
chacun la paix et la liberté.
Dans cet esprit, il n’est jamais inutile de rappeler les luttes quotidiennes pour combattre
sans faiblesse tout ce qui divise : l’indifférence, l’intolérance, la xénophobie, le racisme,
l’individualisme, le repli sur soi…
Que le souvenir de cette terrible guerre renforce notre détermination à œuvrer
inlassablement pour la paix et nous rende plus solidaires les uns envers les autres.
Franck Rogovitz
Maire de Varize-Vaudoncourt