Dossier pédagogique El Din - Théâtre La Coupole à Saint
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Dossier pédagogique El Din - Théâtre La Coupole à Saint
DOSSIER PEDAGOGIQUE SAISON AUTOMNE 2016 MAR 29 NOVEMBRE 10h-14h COMPAGNIE HERVE KOUBI EL DIN DANSE © Ahmad Daghlas Durée : 1h sans entracte 1 SOMMAIRE À PROPOS DE LA COMPAGNIE 1 À PROPOS DU SPECTACLE 2-3 DISTRIBUTION 2 BIOGRAPHIE 4 IMAGES 5 PISTES DE TRAVAIL 6 POUR ALLER PLUS LOIN 6 BIBLIOGRAPHIES / SOURCES 6 CONTACT 7 TARIFS SCOLAIRES 9.50 € groupe scolaire pour la séance tous publics du mardi soir 5.50 € carte Vita Culture (disponible à l’accueil du théâtre) 4.00 € séance scolaire du mardi après-midi 2 À PROPOS DE LA COMPAGNIE Afin d’approfondir son travail d’écriture il entame une recherche sur la notion de trace. De quelle trace s’agit-il ? La sienne ? Celle des autres ? Celle qui est suivie ou bien celle qui restera ? Est-ce là d’où l’on vient ? Par où on est passé et ce qui l’a guidé ou construit ? Ou peut-être est-ce ce qui est vécu aujourd’hui, ce que les autres donnent comme matière à jouer, à danser… Cette trace pourrait-elle être le chemin dessiné jour après jour, au gré des expériences et des rencontres ? Serait-ce une ligne imaginée sur une carte, un chemin créé et qui finalement restera pour les autres en espérant qu’ils aient envie de l’emprunter ? Dans son travail, Hervé Koubi tente de répondre à ces questions : cette trace, dit-il, est le fondement de sa danse, ce qui la nourrit. Il en devine les courbes, les lignes, les va-et-vient sur la scène ; il imagine les multiples routes qui se croisent et s’entrechoquent parfois, les voies sans issue, les chemins de traverses, les rues sombres et les grandes avenues… Stéphane Chazelo 3 À PROPOS DU SPECTACLE El Din (qui signifie la dette) est un projet étape qui pose les premiers jalons d’une rencontre entre Hervé Koubi et ses douze nouveaux compagnons d’Art algériens et burkinabé pour plusieurs années dont l'aboutissement est prévu en 2013 avec la création Ce que le jour doit à la nuit. Hervé Koubi, jeune chorégraphe de talent, s’est inspiré du roman de Yasmina Khadra « Ce que le jour doit à la nuit » pour créer une œuvre au carrefour de plusieurs préoccupations et de plusieurs influences. Ignorant tout d’où il vient, il apprend à 25 ans, qu’il est d’origine algérienne. Ce projet franco-algérien avec douze danseurs met en évidence la quête de ses racines et le travail de mémoire. Sur des musiques sacrées d’orient et d’occident, les danseurs se retrouvent en un seul corps se mouvant en une seule respiration dans un sentiment de fraternité indéniable. Leurs gestes sont issus d’un mélange subtil entre capoeira (danse brésilienne mimant le combat) et hip hop, entre force douceur et sensualité. Un autre regard sur la danse, une invitation au partage ! DISTRIBUTION Chorégraphie : Hervé Koubi assisté de Guillaume Gabriel et Carl ¨Portal Danseurs : Hamza Benamar, Nasserdine Djarrad, Fayçal Hamlat, Nassim Hendi, Amine Maamar Kouadri, Riad Mendjel, Omar Remichi, Issa Sanou, Ismaïl Seddiki, Reda Tighremt, Mustapha Zahem, Adel Zouba 4 ■ Notes d'intentions de Hervé Koubi « Bien que je continue à dessiner les contours d'une partition prochaine, je m'applique non pas à travailler sur la forme mais plus que jamais à partir du corps des danseurs, ces danseurs venus d'Algérie, danseurs des rues, extraordinairement ouverts et réceptifs. Je dirais mieux encore, des danseurs dont le plaisir à la danse reste poreux aux enjeux imposés par une création contemporaine où je choisis de m'éloigner du spectaculaire pour le spectaculaire, où les trajectoires et les musicalités de chaque danseur, de chaque corps seraient au service du sens plutôt que de la performance. » Hervé Koubi / Ce que le jour doit à la nuit. Extrait de notes d’intention des prémices de la création « Tout jeune, avant de découvrir l’Art de la Danse et de m’y consacrer pleinement, j’étais fasciné par le dessin. Je garde aujourd’hui cette même préoccupation dans ce que j’appelle, dans mon travail, mon goût pour la construction du geste et sa mise en espace. D’où je pars, où je vais, quel sera mon chemin… J’ai probablement gardé ce goût indicible de laisser la trace du geste artistique doublé d’une préoccupation qui me tient à cœur, le rapport au temps. (...) L’Algérie n’est pas l’Orient et pourtant c’est la terre par excellence de ce grand courant artistique et littéraire appelé l’orientalisme. Alors c’est tel un orientaliste du 19ème siècle venu en Algérie pour donner vie à ses rêves d’Orient que je voudrais donner vie à mes rêves d’enfant né en France et qui n’a découvert que sur le tard ses véritables origines et celles de ses deux parents, algériens de souche. Ce que le jour doit à la nuit - roman de Yasmina Khadra, Directeur du Centre Culturel Algérien à Paris - se situe à ce moment et à cet endroit mêmes où mes parents ont tout quitté comme ils disent. Partir à la quête de ce jour pour lui donner force et forme comme on part en quête de la Vérité ou plus exactement d’une vérité. Créer la matière chorégraphique en définissant les cadres d’un enjeu où l’espace et le temps seraient les outils, où le mouvement dansé serait le fil, où la construction chorégraphique serait un enchevêtrement, mieux le tissage complexe aboutissant à un travail comparable à celui de la dentelle : une partition. La dentelle est avant tout par définition une manière de créer le « jour », le jour dans un tissu, le jour dans la matière … le jour dans mon histoire et pourquoi pas, sans paraître trop ambitieux et encore moins prétentieux, dans l’Histoire. Elle constitue ici un « prétexte » idéal, une merveilleuse transposition dansée de mes chemins et ceux parcourus par chacun des danseurs rencontrés en Algérie, comme autant de fils se mêlant et s’entrecroisant, autant de liens aussi qui nous unissent dans une histoire et une géographie commune, celle du grand bassin méditerranéen. Célébrer ainsi la dentelle dans son raffinement, sa beauté tout en s’attachant à un travail de mémoire. Ce projet se situe au carrefour de deux préoccupations : mon goût pour la construction et la composition dansée et une nécessité profonde de me rapprocher de mes origines en terre d’Algérie. Des liens à retrouver, d’autres à renouer et encore d’autres à construire ». Hervé Koubi / Oran - Algérie - 19 février 2010 Extrait de notes d’intention 5 BIOGRAPHIE Hervé Koubi D'origine algérienne, né à Cannes, docteur en pharmacie, pharmacien biologiste, Hervé Koubi a mené en parallèle sa carrière de danseur-chorégraphe et d'étudiant à la faculté d'Aix-Marseille. Formé au centre international de danse Rosella Hightower de Cannes, puis à l'Opéra municipal de Marseille, Hervé Koubi a travaillé avec JeanCharles Gil, Jean-Christophe Paré, Emilio Calcagno et Barbara Sarreau (dans le cadre des Affluents du Ballet Preljocaj). © François Mouriès En 1999, il intègre le Centre chorégraphique national de Nantes dirigé par Claude Brumachon et Benjamin Lamarche, pour la création Hôtel Central (2000). Il travaillera par la suite avec Karine Saporta au Centre chorégraphique national de Caen Basse-Normandie pour la création Le Garage, essai sur la mystique rock (2001) et Thierry Smits Compagnie Thor à Bruxelles, pour la création Relief d'un banquet (2003) et la reprise de la création D'Orient pour une tournée internationale en 2008 et 2009. En 2000 Hervé KOUBI crée son premier projet Le Golem. Depuis 2001 il collabore avec Guillaume Gabriel sur l’ensemble de ses créations. Il crée Ménagerie (2002) et Les abattoirs, fantaisie… (2004). En 2006 collabore avec la musicienne Laetitia Sheriff pour la création 4’30’’. En 2007 il retravaille un déambulatoire créé sur la Croisette de Cannes en 1997 Les Heures Florissantes pour le festival Cadences d’Arcachon et créé un essai mêlant écriture contemporaine et gestuelle Hip-Hop Moon Dogs. Pour l’année 2008 il entreprend trois essais chorégraphiques autour des trois écritures : Coppélia, une fiancée aux yeux d’émail… / Les Suprêmes / Bref séjour chez les vivants. Il collaborera avec l’écrivain Chantal Thomas pour la création Les Suprêmes et avec le notateur Romain Panassié (notation Benesh) sur la création Bref séjour chez les vivants. En 2009 il entame une collaboration avec les danseurs ivoiriens de la Compagnie Beliga Kopé pour une création Un rendez-vous en Afrique et sur les années 2010, 2011, 2012 et 2013 il accompagnera une équipe de douze danseurs Hip-hop et capoeira algériens et burkinabé pour un parcours jalonné de deux créations El Din (création 2010-2011) et Ce que le jour doit à la nuit (création 2012). 6 IMAGES © Ahmad Daghlas 7 PISTES DE TRAVAIL ■ Le déracinement, les racines, les origines. ■ S’interroger sur la fraternité, peut-on avoir un lien de fraternité si on n’est pas de la même famille ? ■ Faire des recherches sur la capoeira et ses origines historiques. La danse comme moyen de résistance et comme expression de son identité. ■ L’orientalisme © Jean-Léon Gérôme - "La prière au Caire" (1865), Kunsthalle, Hambourg POUR ALLER PLUS LOIN ■ Nos origines déterminent–elles qui nous sommes ? ■ L’art pour lutter contre l’oppression : exemple du gospel, le gumboot, etc … BIBLIOGRAPHIE / SOURCES ■ www.cie-koubi.fr ■ Wikipédia 8 CONTACT 03 89 70 90 23 Théâtre La Coupole 2, Croisée des Lys 68300 SAINT-LOUIS www.lacoupole.fr 9