promenade du Stoquoy

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promenade du Stoquoy
CI RC U I T J13
Etalée sur les rives de la Grande Gette, au sein d’une boucle
où le versant du plateau hesbignon s’écarte de la rivière,
Jodoigne est une ville au riche passé. Lors de cette promenade,
vous partirez du cœur historique de la cité du marché, pour
effectuer une boucle qui vous mènera à Molembais-SaintJosse et via le beau chemin pavé des Moines, dans la campagne
jodoignoise... Bonne balade !
Il est important de
signaler que bon nombre
des bâtiments décrits
ci-après demeurent des
propriétés privées.
Merci d’en respecter les
limites ainsi que l’intimité
de leurs propriétaires.
COM MU N E DE JODOIGN E
| J1 3 | promenade du Stoquoy
PROM E NA DE DU
STOQUOY
P OI N T DE
DÉ PA RT : G R A N D PL AC E DE JOD OIG N E .
La place, entièrement pavée,
est ceinturée d’un remarquable
patrimoine architectural,
datant majoritairement du 18 e
siècle. Alors sous domination
autrichienne, le territoire
connaît en effet une période de
paix, durant laquelle la ville
se modernise et se reconstruit.
L’ensemble des bâtiments
édifiés à cette époque présente
une belle harmonie stylistique,
d’esprit classique ou
néo-classique . Cette unité
architecturale est renforcée
par l’utilisation prépondérante
de la pierre de GOBERTANGE ,
lumineuse et tendre pierre
blanche qui était extraite
dans les villages voisins de
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G O B E R TA N G E , MÉLIN , LATHUY
ou encore SAINT-REMY-GEEST...
Commençons par l’Hôtel des
Libertés (au N°1), positionné
au centre de la place. Il abritait
auparavant l’Hôtel de Ville.
Il s’agit d’un beau bâtiment
de style classique , édifié
au 18 e siècle, sur la base d’un
bâtiment plus ancien. Si vous
grimpez les quelques marches
de l’escalier bordé d’une rampe
en fer forgé de style Louis XVI ,
vous découvrirez le millésime
exact de la construction inscrit
en cloutage sur la porte :
1734 . La façade complète de la
bâtisse est habillée en pierre de
GOBERTANGE .
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Planté devant l’Hôtel des
Libertés, l’Arbre de la Liberté
ombrage le vestige d’une
antique distribution d’eau.
Comme bien d’autres arbres
ornant les places des localités
du pays, il a été planté en 1830 ,
année de proclamation de
l’indépendance des provinces
belges.
Au fond de la place, remarquez
les robustes bâtiments de
l’ancienne maison de la
Vicomté (N°8A-9), alternant
la pierre de GOBERTANGE et la
brique. Le noyau d’origine des
bâtiments est antérieur au 18e
siècle comme l’attestent certains
éléments représentatifs d’une
architecture plus ancienne, tels
le soubassement biseauté ou
les harpes d’angles .
Enfin, la chapelle
Notre-Dame du
Marché domine
l’ensemble de
la place de sa
robuste tour
carrée de style
gothique .
Elle a été
construite en
1353 , à l’intérieur des remparts
de la cité médiévale, grâce aux
dons des Bourgeois et Métiers
de la Ville. L’ensemble de
l’édifice met en œuvre la pierre
de GOBERTANGE . Admirez la
prouesse technique de la toiture
de la tour : elle est coiffée d’un
exceptionnel clocher de forme
hélicoïdale, datant de 1635 .
Dos à l’Hôtel des Libertés, vous
partez à gauche pour descendre
vers l’AVENUE DES COMBATTANTS .
Sur votre droite, perché sur
les hauteurs de JODOIGNE , le
château Pastur ceinturé de
son parc domine la ville. Il
a été édifié entre 1730 et 1735
à l’emplacement du château
médiéval.
L’origine de Jodoigne est en
effet moyenâgeuse : c’est au
12 e siècle qu’Henri 1 er, Duc
de BRABANT, créa une ville
nouvelle au nord du QUARTIER
SAINT-MÉDARD qui était
déjà constitué. La cité fut
naturellement implantée sur
un promontoire schisteux qui
domine la GRANDE GETTE , et
dotée d’un rempart,
puis d’un château avec
donjon. Juchée sur ce
site stratégique, protégée par
ses remparts et auréolée d’une
riche région agricole, JODOIGNE
devint à la fin du 13 e siècle un
important centre commercial,
d’où le nom de JODOIGNE-LEMARCHÉ ou Geldonia fori. Mais
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STOQUOY
cette prospérité commerciale
périclitera progressivement,
jusqu’à une période de
reconstruction de la ville au
18 e siècle - époque durant
laquelle le château est largement
transformé -, puis de nouvel
essor économique au 19 e siècle.
Le château porte le nom de
celui qui en fut propriétaire au
19 e siècle, le notaire PhilippeJoseph Pastur.
Traversez l’AVENUE DES
COMBATTANTS pour continuer
tout droit dans la RUE GRÉGOIRENÉLIS puis la RUE SAINT-MÉDARD.
Vous grimpez jusqu’au principal
édifice religieux de la ville,
l’église Saint-Médard, campée
sur une butte. On raconte
que lors de la construction de
l’église originelle, à l’endroit
dit «le vieux cimetière», une
force mystérieuse transporta
les matériaux pendant la
nuit sur la colline voisine, à
l’emplacement actuel de l’église
Saint-Médard. Personne n’osa
contrer la volonté des forces
divines...
Elevée du 13 e au 15 e siècle,
l’église Saint-Médard illustre
remarquablement la transition
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du style roman au style
gothique . Ses murs allient
le quartzite de DONGELBERG ,
la pierre de GOBERTANGE
et le calcaire mosan. Le
remarquable chœur mérite une
halte. L’ensemble est classé au
patrimoine exceptionnel de
la RÉGION WALLONNE . L’ancien
cimetière a été remplacé par
une jolie place arborée, d’où l’on
jouit d’un point de vue sur la
ville. S’inscrivant dans ce site
charmant, le presbytère (RUE
SAINT-MÉDARD, N°61), datant des
18 e et 19 e siècles, est ceinturé
d’un jardin clos.
Au bout de la RUE SAINT-MÉDARD,
vous obliquez à droite dans
l’AVENUE FERNAND CHARLOT,
puis tout de suite à droite (à
l’angle du musée Géradin)
pour descendre dans la ruelle.
Le jardin du musée que
vous longez est public. En
bas du sentier, continuez
à gauche RUE DU MODRON,
puis de nouveau à droite, dans
un sentier bocager, qui passe au
pied des jardinets et potagers
des maisons du QUARTIER
BATAVIA. Il s’agit d’un des
anciens quartiers ouvriers
qui ont vu le jour au 19 e siècle
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pour abriter une population
de travailleurs alors en pleine
expansion. A cette époque
petites industries et commerces
florissent à JODOIGNE : pour
exemple, en 1872 , on y
dénombre pas moins de dix
brasseries !
Vous rejoignez la CHAUSSÉE DE
CHARLEROI que vous traversez
très prudemment pour
continuer dans le sentier en face.
Le chemin devient herbeux. Au
débouché du sentier, continuez
sur votre gauche, dans le
chemin pavé.
La balade continue tout droit
dans la campagne au
sud-est de
la ville, vers
les grosses
fermes en
quadrilatère
qui auréolent
la cité jodoignoise et
témoignent de la richesse de ses
terres agricoles. A la fourche,
prenez à gauche. Vous suivez un
chemin puis obliquez à gauche
au croisement suivant, pour
traverser le bois du Bombard.
Un peu après le bois, continuez
à droite sur le CHEMIN DU
BOMBARD. En bas du chemin,
tournez à gauche. Arrivé en
bas du sentier pavé, obliquez
franchement à droite, dans la
RUE CHEMIN DE TERRE . En haut
de la rue, continuez à gauche.
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Voies Lentes), qui emprunte des
voies ferrées désaffectées.
Vous atteignez une route, le
CHEMIN PAVÉ DE MOLEMBAIS ,
que vous empruntez à droite
et longez prudemment. Vous
êtes à Molembais-Saint-Josse
où s’étalent les vastes volumes
en brique blanchie et pierre de
GOBERTANGE de la ferme du
prieuré de Groenendal, dite de
Grin’dal ou Delvaux (CHEMIN
PAVÉ DE MOLEMBAIS, 53). Un
porche, daté de
1774 , marque
l’accès à la vaste
cour pavée.
Imposant sa large silhouette
au milieu des champs, la ferme
du Stocquoy (CHAUSSÉE DE
HANNUT, 155) donne son nom
à la promenade. Il s’agit de la
plus grande cense aux abords de
JODOIGNE . Son origine remonte
vers 1200 , quand des religieuses
de l’abbaye d’Heylissem s’y
installèrent. Les bâtiments
actuels datent du 18e siècle.
Alliant la brique, la pierre de
GOBERTANGE et le quartzite, ils
forment un bel ensemble en
quadrilatère. L’élégant porchecolombier qui accueille le
visiteur porte le millésime 1755 .
Remarquez également la
volumineuse grange dite en
double large , c’est-à-dire
percée de deux portails dans
le mur côté cour.
Obliquez ensuite à gauche,
dans l’authentique chemin des
moines, en partie pavé. Comme
son nom le suggère, le chemin
reliait directement l’abbaye
d’Heylissem (HÉLÉCINE) à
l’abbaye de la Ramée, située à
JAUCHELETTE . Il passe également
aux abords de l’ancienne
ferme abbatiale du Stocquoy.
L’itinéraire croise celui du
RAVeL (Réseau Autonome de
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Vous traversez le charmant
RUISSEAU SAINT-JEAN . Vous
atteignez la N240 que vous suivez
à gauche sur quelques mètres
avant de continuer à droite par
les chemins de campagne.
Sur votre gauche s’étend le bois
d’un imposant domaine : il
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s’agit du château des Cailloux
(CHAUSSÉE DE HANNUT, 61), qui
trône au milieu d’un vaste
parc paysager. Le domaine a
été construit en 1881-1883 par
le jodoignois Hector Defoër
(1832-1905 ), personnalité de
l’histoire locale. Issu d’une
modeste famille de Jodoigne,
Hector Defoër émigra vers
l’âge de 20 ans en EGYPTE , où il
amassa une fortune
considérable et
exerça même
la fonction de
Ministre des
Finances. De
retour en Belgique
après vingt années
d’exil, celui qu’on
surnommait alors le « Nabab »
fit édifier le château de Cailloux
qui devait signifier aux
Jodoignois sa nouvelle richesse,
de par l’architecture comme
l’aménagement intérieur des
lieux. A Paris, on disait de ce
passionné d’art « qu’il possédait
la plus belle collection de
tableaux français qu’il était
possible de voir à l’époque ».
Huiles et pastels de Millet,
Corot, Delacroix ou encore
Daubigny ornaient les murs
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de la monumentale demeure...
Le parc du domaine reflétait
édifiée vers 1728 , suivant le
vœu du curé d’ESCAILLES . On
édifice de style éclectique ; il a
été construit en 1875 pour Jules
cette splendeur et accueillait
de nombreuses dépendances,
dont un original château
d’eau, flanqué de deux tours
octogonales. Après la mort
d’Hector Defoër, sa légataire
universelle vendit le domaine
dans les années vingt à un
membre de la famille Delhaize,
de la chaîne commerciale du
même nom. En 1939 , le domaine
fut racheté par l’Etat belge
qui y installa un internat dès
1950 . Il est actuellement
la propriété de la
Communauté Française
et abrite toujours le
pensionnat de l’Athénée
Royal de JODOIGNE .
raconte que le prêtre, passant
par là, dut s’abriter sous un
tilleul en raison d’un orage
soudain. Une niche abritant
une statuette de la Vierge était
accrochée à l’arbre. La foudre
frappa l’endroit mais l’homme
fut miraculeusement protégé
sous le tilleul. En signe de
reconnaissance, il fit ériger une
chapelle à cet endroit. L’édifice a
été restauré à plusieurs reprises,
la dernière restauration datant
de 1966.
Charlot, riche bourgeois de
l’époque.
L’itinéraire referme sa boucle
pour vous reconduire vers
JODOIGNE. Vous passez par un
point culminant, depuis lequel
vous embrassez du regard la
cité jodognoise, nichée dans la
vallée de la GRANDE GETTE , et les
plateaux environnants.
Vous atteignez la RUE DE
PIÉTRAIN que vous longez à
gauche quelques temps, jusqu’à
la chapelle à l’Arbre. Selon
la légende, elle aurait été
Continuez dans
le CHEMIN VERT,
presqu’en face de
la chapelle, vers
la campagne. Le
carrefour avec la
NATIONALE 29 une
Quelques vestiges
des remparts qui
ceinturaient la
ville au Moyen
Âge sont encore
visibles. Vous
regagnez le cœur
historique de
JODOIGNE , via
une belle drève
de tilleuls, le
BOULEVARD DES
RENDANGES .
Puis la petite RUE
DES MARCHÉS vous reconduit sur
la GRAND-PLACE , point de départ
de votre promenade.
fois atteint, tournez à gauche
pour entrer dans JODOIGNE .
Vous longez un temps la N29
avant de vous diriger à droite
vers les rives de la GRANDE
GETTE .
La promenade se poursuit le
long du cours d’eau, dans le
CHEMIN DU BORDIA , du nom
du domaine qui le borde. Le
château du Bordia est un grand
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10,5 km
N29
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CH E MI N DU
BOR DIA
B O U L E VA R D D E S R E N DA N G E S
RU E D E S M A R C H É S
RU E D U C H ÂT E AU
RU E D E
PIÉTR AIN
AV E N U E D E S C O M B AT TA N T S
N2 4 0
C H AU S S É E D E WAV R E
RU E G R É G O I R E N É L I S
N29
AV E N U E F. C H A R L O T
RU E S A I N T- M É DA R D
RU E L L E D U M O D R O N
RU E L L E D E S H O U I L L È R E S
CHE MI N DE BOM A L
N2 4 0
C H AU S S É E D E H A N N U T
RU E L L E D E B O M A L
CHEMIN
DU BOM BA R D
C H E M I N D E T R AV E R S E
MOL E M BA IS
CHE MI N DE S
MOINES
CHE MI N DE TER R E
MOL E M BA IS
C H E M I N PAV É
MOL E M BA IS
CHEMIN
HAMIA
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