Les régions maliennes - Réseau Espaces Volontariats

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Les régions maliennes - Réseau Espaces Volontariats
Les régions maliennes
Kayes
Bâtie sur les rives du Sénégal, là où se joignent les pistes se dirigeant vers le désert
mauritanien ou vers les forêts guinéennes, Kayes commande également les voies de
pénétration vers le cœur du Mali actuel : Bamako, Ségou, Tombouctou et Gao au centre
et au nord ; Bougouni, Sikasso et, de là, la Côte d'Ivoire au sud. A telle enseigne que de
1880 à 1904, l'administration coloniale en fera la capitale du Haut-Sénégal-Niger.
La richesse de Kayes, c'est avant tout son folklore qui résulte d'une symbiose de toutes
les traditions maliennes. Carrefour des peuples, Kayes a bénéficié du brassage des
cultures des guerriers du désert, des agriculteurs des rives du Sénégal, des éleveurs en
transhumance et des chasseurs du Mandé.
Kayes est la plus grande région de migration au Mali en direction de la France.
Koulikoro
Située à 57 km au nord-est de Bamako et desservie par une route longeant le Niger,
Koulikoro est le port de la capitale malienne.
Koulikoro est surtout un point de départ : une fois par semaine durant l'hivernage, les
bateaux quittent son port pour une croisière vers deux mondes opposés (la féerie des
lacs intérieurs, l'âpre beauté des confins du désert).
Important centre industriel, cette petite ville, promue chef-lieu de région en 1979 au
détriment de Bamako, n'abrite pas que des fonctionnaires, des dockers ou des ouvriers,
elle héberge aussi de fameux maçons, spécialistes des constructions en banco.
Sikasso
Située à 374 km au sud-est de Bamako, Sikasso est la plaque tournante des peuples
Senoufo dispersés entre le Mali, le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire.
Ville frontière entre la savane et la forêt, Sikasso réunit tous les atouts touristiques : des
atouts physiques (forêt classée, faune riche), et culturels (convergence de civilisations
extrêmement variées). Sikasso c’est enfin le grenier du Mali en produits agricoles.
Ségou
Située au bord du Niger à 220 km de Bamako, fière de son passé guerrier, Ségou est une
ville qui possède de nombreuses richesses. Ségou dispose d'atouts agricoles
incontestables, de richesses piscicoles inépuisables grâce au Niger nourricier, ainsi que
d'attraits touristiques tant géographiques que culturels.
L'Office du Niger, chargé de rétablir dans leurs lits fossiles les bras du fleuve, avec un
objectif fixé au début du siècle :de près d'un million d'hectares irrigables grâce à la
résurrection des anciens défluents. L’office du Niger est le grenier à riz du Mali.
Aujourd’hui, Ségou est à la fois une cité commerçante, touristique et artisanale
dynamique.
Mopti
Carrefour fluvial, Mopti est situé au confluent du Niger et du Bani, à 646 km de Bamako.
Le long trajet du Niger a contribué à faire de Mopti une métropole commerciale qui, pour
s'être développée sous la colonisation, n'en a pas moins acquis une personnalité
particulière qu'on nomme « l'esprit de Mopti ». Dans cette formule se confondent le bon
goût et l'élégance, une hospitalité à toute épreuve et un grand sens commercial.
L’artisanat occupe une place prépondérante. La bijouterie mérite une mention particulière
(grosses boucles d'oreilles en forme de nacelles en or, cuivre, bronze). Les produits de
l'artisanat Dogon constituent des pièces rares (vieux bijoux, statues en pierre ou en bois)
et très prisées. L'artisanat à Mopti c'est aussi les tissus, les boubous, les couvertures
Dogon à damier, etc.
Djenné
La ville entière jouit du statut de monument historique, elle est classée patrimoine
mondial par l’UNESCO : Djenné, cité riche de mythes et d'histoire, dépositaire
incontestée de la grandeur culturelle des empires d'antan.
Le jour de la foire, Djenné retrouve chaque semaine son ancienne splendeur. Sur la
grande place dominée par la mosquée s'échangent, comme au temps de l'empire,
produits du sud agricole et trésors du nord désertique. Les marchandises sont
acheminées depuis Bamako, Ségou, Gao, Tombouctou, à bord de pirogues pleines à
craquer (riz, mil, coton, sel, poisson séché) et de camions.
Djenné est une ville touristique mondialement connue.
Tombouctou
Située à plus de 1070 km de Bamako, l'accès à Tombouctou par la route est un peu
difficile, les pistes étant difficilement praticables pendant la saison des pluies.
Métropole des temps médiévaux, Tombouctou remonte donc aux premiers siècles de
l'histoire écrite. Campement des nomades berbères du XIIème siècle qui rejoignaient ici
le fleuve Niger à la saison sèche, l'endroit se développa grâce au commerce
transsaharien. L'origine de son nom est incertaine : une vieille femme appelée Bouctou
aurait été chargée de garder ici le puits des Touareg en dehors des périodes de
transhumance ; le campement devint Tin-Bouctou.
Le temps de sa splendeur est passé, mais le mystère de Tombouctou subsiste sans que
l'on sache bien en quoi il consiste. Il paraît que le mystère est dans les concessions
familiales.
Tombouctou est une ville touristique mondialement connue tout comme Djenne sa sœur
jumelle.
Gao
Port du Mali sur les rives de l'océan saharien, Gao est accessible par voie de terre, par le
biais d'une route asphaltée qui la relie à Bamako (1220 km) et par voie fluviale.
L'artisanat tamasheq est en passe de devenir la principale source de revenus de Gao et
de sa région. Des marchands s'approvisionnent régulièrement en superbes sabres
tamasheq, pendentifs ciselés dans le cuivre ou bracelets de pierre que les Touareg
portent. Des antiquaires du monde entier, et des voyageurs ordinaires, viennent se
procurer les précieux objets de l'artisanat tamasheq. Ce négoce explique sans doute
l'afflux grandissant de touristes à Gao.
Kidal
A 393 km au nord-est de Gao, Kidal bénéficie de remparts naturels formés par les
murailles de roches noires que le vent et le sable ont creusées de canyons.
La tête perpétuellement enveloppée dans leur litham (un turban parfois long de dix
mètres, qui les protège du soleil et du sable), les Imochar (aristocrates touareg)
évoquent irrésistiblement les seigneurs de la guerre. Dressés sur leurs chameaux
richement harnachés, ils ne se séparent jamais de leur sabre. L'ordre social leur
appartient.
La beauté du site de Kidal, sa richesse archéologique, et sa minéralogie particulière
attirent régulièrement les chercheurs et les touristes.
L’artisanat de Kidal est l'un des plus riches du Mali. Il produit essentiellement des armes
(sabres et coutelas).

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