Chapelle de l`ancien couvent des Capucins à Draguignan (Var)

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Chapelle de l`ancien couvent des Capucins à Draguignan (Var)
Chapelle de l’ancien couvent des Capucins à Draguignan
(Var) : Un patrimoine cultuel en péril
Historique
Dans les premières années du XVIIe siècle, les frères Capucins arrivent à Draguignan et
construisent ce bel édifice caractéristique du style "classique", avec sa sobriété franciscaine.
Au sein de ce couvent se trouve la chapelle. Celle-ci est constituée d’une nef à 3 travées, voûtée
d’arêtes en croisées d’ogives sur arcs doubleaux, d’une tribune reposant sur deux piliers massifs
encadrés de pilastres, surplombant le portail d’entrée, d’un baptistère et de deux petites chapelles
dédiées à la Vierge-Marie et à Saint Antoine. L’autel majeur et ceux des chapelles datant des
XVIII et XIXe siècles possèdent des décors de qualité en marbre polychrome. La chaire en stuc
peint et bois est de la même époque.
A partir de la Révolution, on y installe blessés et malades de l'Armée d'Italie, puis les civils et les
enfants abandonnés. Jusqu’en 1985, elle conserve son rôle définitif de chapelle de l’hôpital :
l’Hôtel-Dieu.
Observatoire du Patrimoine Religieux
17 C rue Blanche, 75 009 Paris - 01 40 16 14 39 - [email protected]
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Depuis près de 30 ans, elle est abandonnée de manière déplorable et est sujette à de multiples
dégradations : arrachements, tags… effectués par des individus qui viennent la « squatter ».
Cette situation s’aggrave de jour en jour et rien ne semble être fait pour prévenir un tel
vandalisme. Heureusement, une association locale a déposé à la paroisse voisine tableaux et autres
œuvres d’art.
Cette chapelle présente un intérêt architectural certain comme le souligne le conservateur du
patrimoine car rien n’indique que l’église ait été modifiée depuis 1600 d’où l’importance, pour les
Dracénois, de la préserver.
Problématique
La direction de l’hôpital a mis en place une déclaration de péril, pour empêcher les habitués d’y
pénétrer, avec le projet de destruction de la chapelle et la construction d’un parking.
Les infiltrations d’eau de pluie sur les voûtes (une partie de la toiture est en mauvais état) et les
dégradations sauvages que l’église a subies ces dernières années n’ont, cependant, pas entamé la
structure même de l’édifice qui reste intacte: les chaînages d’angles, les piliers et pilastres, les
divers arcs et les corniches soigneusement moulurées, tous en calcaire gris de bonne qualité, ne
montrent nulle part de fissure ou de déplacement. Ni l’abside et son emmarchement, ni la tribune
sur ses piliers n’ont bougé.
Si la démolition des trois quarts sud de l’ancien Hôpital est inévitable, il faudrait, néanmoins que
les responsables (élus, directions de l’hôpital, …) comprennent que sauver et restaurer la chapelle
reste essentiel pour la pérennité du patrimoine local, d’autant que rien n’indique que le sanctuaire
ait été désacralisé.
La destination serait soit de rendre le sanctuaire au culte, soit d’en faire un espace d’expositions
pour les projets, les réalisations et activités du Centre Hospitalier lui-même, (associations
hospitalières ou para-hospitalières, ou associations de la ville présentant des projets en rapport
avec la santé publique).
L’association de défense de la chapelle souhaiterait pouvoir la racheter mais le Centre Hospitalier
de Dracénie propose, jusque là, un prix de vente trop élevé.
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