contact presse Céline Gaubert c.gaubert@lacomediedeclermont

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contact presse Céline Gaubert c.gaubert@lacomediedeclermont
Kaija Saariaho, compositrice associée
L'Amour de loin
opéra en 5 actes de Kaija Saariaho en version concertante
sur un livret d'Amin Maalouf
d'après la Vida breve de Jaufré Rudel
vidéo Jean-Baptiste Barrière
vendredi 12 décembre à 20 : 30
maison de la culture de Clermont-Ferrand
salle Jean-Cocteau
durée 2 heures 20
avec le Young Janácek Philarmonic Orchestra
sous la direction de Jan Latham-Koenig
solistes Anna Stéphany (mezzo), Magali de Prelle (soprano)
et Marc Mauillon (baryton)
et le chœur du conservatoire de Strasbourg
sous la direction de Catherine Bolzinger
contact presse Céline Gaubert
[email protected]
t.0473.170.183
www.lacomediedeclermont.com
direction Jean-Marc Grangier
renseignements & réservation :
0473.290.814
Depuis la saison dernière à la Comédie de Clermont-Ferrand, nous avons le privilège de
côtoyer l’une des plus grandes compositrices de ces dernières décennies, Kaija Saariaho,
artiste associée pour trois saisons.
Jusqu’en 2010, la compositrice et les grands interprètes qu’elle invite pour l’occasion
proposent aux mélomanes des rendez-vous réguliers autour de son œuvre.
Une merveilleuse opportunité pour tout amateur, professionnel, étudiant ou enseignant
d’aller à la rencontre d’une œuvre vivante, d’accompagner une artiste au travail et de se
faire le témoin de l’évolution de l’œuvre en cours.
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Créé au Festival de Salzbourg en 2000, L’Amour de loin est le premier opéra de Kaija
Saariaho, dont le succès retentissant en fit d’emblée une œuvre clé dans sa carrière.
D’après un livret d’Amin Maalouf écrit spécialement pour la compositrice, il se réfère
à l’un des grands troubadours du XIIe siècle : Jaufré Rudel. Guidée par le Pèlerin, sa
quête spirituelle le conduit jusqu’à Clémence, comtesse de Tripoli, qu’il n’a jamais vue
et qu’il chante pourtant, convaincu à distance de son amour. Entre Orient et Occident,
entre fantasme et réalité, l’opéra explore un espace onirique subjuguant, que renforcent
les images réalisées par Jean-Baptiste Barrière. Pour l’interpréter, pas moins de soixantequatre jeunes solistes de toute l’Europe, de l’orchestre Young Janácek Philarmonic,
formé et dirigé par le prestigieux chef d’orchestre anglais, Jan Latham-Koenig ; et les
trente-deux voix du chœur du conservatoire de Strasbourg. À ce souffle collectif, lumineusement clair et expressif, s’associent les chants – surtitrés – et la puissance d’évocation de trois admirables jeunes solistes français : la mezzo soprano Anna Stéphany, la
soprano Magali de Prelle et le baryton Marc Mauillon.
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Au-delà de sa complexité et de sa richesse, la musique de Kaija Saariaho a pour qualité d’être éminemment sensible. Peu importe le degré de connaissance musicale de celui qui l’écoute, chacun peut y
trouver matière à nourrir son expérience esthétique.
Avec L’Amour de loin, opéra sur lequel elle travaille de 1997 à 2000, Kaija Saariaho réalise une superbe
synthèse de vingt années d’écriture : deux heures de musique d’une étonnante simplicité formelle qui
révèle un souffle gigantesque, telle une grande arche tendue au-dessus d’une structure symétrique.
Son écriture se fait plus physique, rythmique, puissante.
Chef d’œuvre d’architecture musicale et d’écriture vocale, L’Amour de loin est aussi un véritable autoportrait de la compositrice.
Kaija Saariaho y met tout ce qu’elle sait de sa musique et tout ce qu’elle sait d’elle.
Elle choisit pour ce faire un argument venu du Moyen-âge, la vie du poète et troubadour Jaufré Rudel. La compositrice est ici présente, à travers le personnage de ce musicien qui s’isole du monde pour
consacrer sa vie à l’écriture de ses chansons, celui de Clémence, la lointaine Princesse de Tripoli qui,
exilée, pleure le souvenir de son enfance et de sa terre natale, et peut-être même à travers le personnage
du Pèlerin qui rêve de concilier deux mondes que tout oppose, allant et venant entre Orient et Occident, entre Jaufré et Clémence.
D’abord prévu pour le poète Jacques Roubaud auprès de qui Kaija Saariaho s’est initiée aux cansos occitanes du Moyen-âge – elle collabore avec lui pour Lonh – le librettiste en sera le romancier d’origine
libanaise Amin Maalouf.
Depuis le point tournant que représente L’Amour de loin, ces récentes années sont pour Kaija Saariaho
celles de la consécration. Elle fait partie des compositeurs contemporains les plus joués au monde, de
nombreux festivals proposent des rétrospectives de son œuvre et son premier opéra a depuis sa création vécu un nombre de reprises et de nouvelles productions scéniques exceptionnel dans ce domaine.
L’exil reste l’un des nœuds qui explique ou mettent à jour cette nostalgie si prégnante chez Kaija
Saariaho – l’opéra L’Amour de loin en fait l’un de ses principaux thèmes.
Ce pays est à moi ? Peut-être. C’est ici que sont enterrés vos parents.
Mais moi, je ne suis pas à lui.
J’ai les pieds dans les herbes d’ici, mais toutes mes pensées gambadent dans des herbes lointaines.
Nous rêvons d’outremer l’un et l’autre, mais votre outremer est ici, Pèlerin, et le mien est là-bas.
Mon outremer à moi est du côté de Toulouse où résonnent toujours les appels de ma mère et mes rires
d’enfant.
Je me souviens encore d’avoir couru pieds nus dans un chemin de pierre à la poursuite d’un chat.
Le chat était jeune, il est peut-être encore en vie, et se souvient de moi.
Non, il doit être mort, ou bien il m’a oubliée, comme m’ont oubliée les pierres du chemin.
Je me souviens encore de mon enfance, mais rien dans le monde de mon enfance ne se souvient de
moi.
Le pays où je suis née respire encore en moi, mais pour lui, je suis morte.
Que je serais heureuse si un seul muret, si un seul arbre se rappelait de moi.
(Clémence, dans L’Amour de loin, acte 2 scène 1)
Opéra en cinq actes
Co-commande du festival de Salzbourg, du Théâtre du Châtelet et de l’opéra de Santa Fe.
Créé au festival de Salzbourg en août 2000 par Dawn Upshaw, soprano (rôle de Clémence, Comtesse
de Tripoli), Dagmar Peckova, mezzo-soprano (rôle du Pèlerin) et Dwayne Croft, baryton (rôle de Jaufré Rudel, Prince de Blaye et Troubadour), l’Orchestre de la Südwestfunk et le Choeur Arnold
Schönberg sous la direction de Kent Nagano, mise en scène de Peter Sellars.
Éditeur : Chester Music Ltd
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Cette version concert avec image a été créée au Berlin Festspiele Haus puis au Théâtre du Châtelet en
mars 2006 – Conception de la création vidéo : Jean-Baptiste Barrière, réalisation: Pierre-Jean Bouyer,
Jean-Baptiste et Isabelle Barrière, montage : Isabelle Barrière.
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En 1992, Kaija Saariaho assiste à une représentation de l’opéra de Messiaen Saint François d’Assise mis
en scène par Peter Sellars et dont l’un des rôles principaux est tenu par la soprano américaine Dawn
Upshaw. Suite au choc de cette soirée, elle décide d’initier un projet auquel elle rêvait depuis longtemps et qu’elle sent alors enfin possible : composer un opéra. Kaija Saariaho reprend alors peu à peu
l’écriture d’oeuvre pour voix, «instrument» qu’elle avait délaissé depuis plusieurs années. Dès lors,
l’ensemble des pièces créées par le compositeur sont autant de pierres servant de fondation à l’édifice à
venir. Chacune lui permet d’explorer une idée formelle ou une technique d’écriture qu’elle compte développer dans l’opéra à naître (telles Château de l’âme et Lonh, créées par Dawn Upshaw aux Festivals
de Salzbourg et Wien Modern).
Ce projet scénique l’amène de plus à tenter de concilier ses deux univers sensibles, sonores et visuels,
et à les faire interagir de manière générative, car pour Kaija Saariaho, qui avant de se consacrer exclusivement à la composition étudia longtemps le dessin et la gravure, un opéra ne peut s’imaginer qu’en
pensant conjointement ses trois dimensions, musicale, dramaturgique et scénographique, sur le fondement de principes communs.
Avec L’Amour de loin, Kaija Saariaho signera l’un des plus grands opéras de ces dernières décennies.
Argument
K. Saariaho : « J’ai tout d’abord eu envie d’écrire un opéra totalement abstrait, «formidable», avec des
lumières et un côté visuel très développé, mais sans qu’il raconte une histoire. Mais peu à peu, j’ai pensé qu’il me
fallait tout de même un récit… J’ai alors commencé à chercher un texte dont les thèmes centraux seraient
l’amour et la mort. Car ce sont bien les deux choses les plus importantes de la vie, et l’idée d’essayer de les
exprimer musicalement me passionne.»
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L’opéra L’Amour de Loin s’inspire de la Vida breve de Jaufré Rudel, prince troubadour du haut MoyenAge, dont la compositrice découvre l’histoire dans un ouvrage de Jacques Roubaud
(La Fleur Inverse) :
« Jaufré Rudel de Blaye fut un homme très noble, prince de Blaye. Et il tomba amoureux de la comtesse de Tripoli, sans la voir, pour le grand bien qu’il avait entendu dire d’elle par les pèlerins qui venaient
d’Antioche. Et il fit d’elle de nombreuses chansons, avec de belles mélodies, avec de pauvres mots.
Et par volonté de la voir il se croisa et se mit à la mer. Et il prit la maladie sur le navire et fut conduit
à Tripoli en une abbaye comme mort. Et on le fit savoir à la comtesse et elle vint à lui, à son lit, et le
prit entre ses bras. Et il sut qu’elle était la comtesse et aussitôt il retrouva l’ouïe et l’odorat et il loua
Dieu qui lui avait la vie soutenue assez pour qu’il la voie et ainsi il mourut entre ses bras. Et elle le fit
en grand honneur ensevelir dans la maison des Temples et puis le même jour, elle se fit nonne, pour la
douleur qu’elle eut de la mort de lui. »
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Livret
Amin Maalouf signe le livret de cet opéra – il s’agit ici de son tout premier livret. Plus que le romancier,
on y retrouve le conteur et le poète; l’écriture frappe surtout par la musicalité du rythme et des couleurs
de la langue. Afin d’approcher au mieux le langage de la compositrice, l’écrivain avait longuement étudié
en amont les goûts de Kaija Saariaho en matière de poésie et la prosodie si particulière qu’elle avait pu
développer dans ses précédentes pièces vocales en langue française.
Les éléments de base du livret sont simples, l’action fidèle à la Vida breve du XIIème siècle dont elle
s’inspire.
Trois personnages : Jaufré Rudel le prince de Blaye et troubadour, Clémence, soeur du comte de Tripoli,
et un pèlerin.
L’action s’accomplit en cinq actes, deux lieux, le château du prince Jaufré et le palais du comte de Tripoli,
et un espace transitoire, le navire qui emmènera Jaufré vers les côtes syriennes.
Les deux premiers actes jouent sur l’asymétrie des sentiments de Jaufré et de Clémence : comme si, éloignés l’un de l’autre, chacun dans son univers, ils réagissaient en décalage.
Dans l’acte central culmine cette asymétrie, concrétisée par une structure en deux tableaux : Jaufré décide de rejoindre Clémence et de vivre son amour, alors qu’à Tripoli, Clémence, ayant peur de souffrir,
souhaite que cet amour reste un «amour de loin».
Puis c’est le voyage, la traversée de Jaufré, parti en mer pour rejoindre Tripoli et rencontrer Clémence:
plus le troubadour approche l’objet de ses désirs, plus il le redoute, au point d’être pris par la fièvre.
Asymétrie et tension qui se résolvent à l’unisson final de l’acte V, lors de la rencontre des deux amants,
l’amour déclaré et vécu le temps d’un éclair, et la mort de Jaufré.
Deux choeurs, l’un de femmes, l’autre d’hommes, font pendant à chacun des deux amants : ce sont en
Occident les compagnons de Jaufré, et en Orient les Tripolitaines. Jaufré et Clémence trouvent auprès
d’eux un miroir reflétant leur image inverse, à laquelle ils pourront se confronter, et ainsi révéler leurs
vrais désirs.
Le Pèlerin (mezzo soprano) - rôle travesti, ambiguë ou plutôt asexué - voyage entre le pays de Rudel
(baryton) et le comté tripolitain de Clémence (soprano).
Il joue le rôle de passeur, de messager entre les deux amants. Plus encore, c’est par lui que tout arrive :
c’est lui qui apprend à Jaufré Rudel que la femme rêvée qu’il chante dans ses cansos existe réellement,
quelque part sur la Terre Sainte. C’est lui aussi qui apprend à Clémence l’existence de Rudel et l’amour
qu’il lui porte. C’est à cause de lui que Rudel décide de se croiser et d’aller à la rencontre de Clémence.
C’est enfin lui qui annonce à Clémence que Rudel est arrivé à Tripoli et prononcera finalement la mort
du troubadour. Le pèlerin, un ange déchu ?
Le contexte historique n’apparaît que de manière allusive dans le livret. Le Moyen Âge est sensible dans
la couleur de la langue, dans les citations, en français et en occitan, de cansos du troubadour (le vrai
poète) Jaufré Rudel, et dans quelques mots arabes. Au-delà de l’anecdote, c’est avant tout le thème de
l’exil, du rêve d’un ailleurs et d’un autre, du conflit entre désir et crainte, de la mort qui attend celui qui,
tel Icare, veut approcher son rêve de trop près.
La dramaturgie s’appuie sur un livret relativement court et dense qui privilégie trois genres : les cansos
de Jaufré (en français et en occitan, parfois l’un et l’autre en miroir, citations de chants originaux du
poète du Moyen Age), des passages en récitatif mettant en scène des duos entre le Pèlerin et Jaufré ou
Clémence, entre l’un des amants et un Choeur, et enfin des arias, monologues intérieurs où se joue les
doutes, les craintes et les espoirs de Jaufré et de Clémence.
Kaija Saariaho,
compositrice associée à la Comédie de Clermont-Ferrand
Compositrice finlandaise, installée à Paris depuis plus de vingt-cinq ans, et figure internationale très
estimée de la musique contemporaine, Kaija Saariaho a permis de développer, tout au long de la
saison dernière et à chacun de ses séjours clermontois, un accompagnement d’une cohérence et d’une
qualité rares. Sa personnalité comme sa musique, miroirs l’une de l’autre, ont touché bien des esprits
et des oreilles, par leur sensibilité hors du commun où se reflètent lumière, intégrité, silence, espace
et énergie.
De sa musique, Kaija Saariaho en parle très simplement. Elle explique à quel point la nature, la littérature, la peinture ou le cinéma, de même que sa propre vie comme celle de ses interprètes de prédilection,
sont des sources d’inspiration déterminantes dans l’élaboration de son œuvre. Elle raconte comment un
son d’instrument peut être transformé en bruit – de vent, de branche d’arbre… – et comment, inversement, un bruit enregistré dans la nature peut devenir un son musical, grâce à l’utilisation d’outils informatiques. Rien d’hermétique dans ses créations, bien que leurs règles d’écriture puissent être hautement
abstraites : tout y est sensible, d’une perception immédiatement organique et concrète, suggérant des
textures, des couleurs, des images, à la manière d’un rêve éveillé.
Cette saison, cinq concerts font évoluer ce passionnant parcours d’écoute, nous entraînant pour la première fois dans l’œuvre lyrique de Kaija Saariaho avec la reprise en version concertante de son premier
opéra, L’Amour de loin, et avec la pièce Lonh. Nous entendrons également son dernier quatuor, Terra Memoria, par l’ensemble finlandais Meta4 et, dans le cadre du festival clermontois Musiques démesurées,
ses œuvres électroniques les plus importantes nourries des vidéos de Jean-Baptiste Barrière, en présence
notamment de la flûtiste Camilla Hoitenga. Nous retrouverons aussi le violoncelliste Anssi Karttunen
– autre fidèle interprète de la compositrice – dans un programme dédié à Chopin ainsi que l’Orchestre
d’Auvergne, dirigé par Arie van Beek, pour le concerto pour violon Graal Théâtre.
Jan Latham-Koenig
chef d’orchestre
Né en Angleterre en 1953, de parents français, danois et polonais, Jan Latham-Koenig fait ses études
au Royal College of Music. Après avoir remporté de nombreux prix de direction et de piano et le
Gulbekian Fellowship, il commence une carrière de pianiste.
En 1982, il décide de se consacrer exclusivement à la direction d’orchestre. Il a dirigé la plupart des
orchestres de Grande Bretagne (Royal Philharmonic, Philharmonia, London Philharmonic,
Royal Liverpool Philharmonic, Royal Scottish National, Hallè et tous les orchestres de la BBC).
En 1976, il crée son propre groupe The Koenig Ensemble. De 1989 à 1992, il est directeur musical de
l’Orquestra do Porto, orchestre qu’il a formé à la demande du gouvernement portugais.
Jan Latham-Koenig a dirigé de nombreux orchestres : Los Angeles Philharmonic, St Paul
Chamber Orchestra, Tokyo Metropolitan Symphony, Tokyo Symphony, Orchestre Philharmonique
de Radio France, Orchestre National Bordeaux-Aquitaine, Netherlands Radio Philharmonic, Rotterdam
Philharmonic, Danish & Swedish Radio Orchestras, Stockholm Philharmonic, Dresden Philharmonic,
Rundfunk-Sinfonierorchester Berlin, Westdeutscher Rundfunk, Mitteldeutscher Rundfunk et
Sudwestfunk et les orchestres du Teatro Comunale à Florence et de la RAI de Turin.
Il se consacre aussi beaucoup à l’opéra. Après des débuts très remarqués au Wien Staatsoper dans
Macbeth, puis Aïda, il est invité dans les plus grandes maisons d’opéras : Royal Opera House Covent
Garden, English National Opera, Bayerische Staatsoper, Fenice de Venise, Deutsch Oper à Berlin,
Canadian Opera, Royal Danish Opera, Royal Swedish Opera et le Teatro dell’Opera de Rome où il est
Premier chef invité de 1988 à 1990. Il participe également à de nombreux festivals : Bregenz, Caracalla
(Rome), Wexford, Macerata, Maggio Musicale à Florencee, Torre del Lago, Vicenza, Bergamo, Lucca,
Montepulciano et Montpellier.
Depuis septembre 1997, Jan Latham-Koenig est directeur musical de l’Orchestre Philharmonique de
Strasbourg-Orchestre National et de l’Opéra national du Rhin.
Dès sa première saison, ses concerts comme les productions qu’il dirige à l’opéra sont bien accueillis.
Parmis les plus remarquées : Macbeth, La Bohème, Dialogues des Carmélites au Royal Danish Opera en
1997, reprise en 1999 à l’Opéra du Rhin, puis au Proms de Londres et au Festival de Savolinna et la Tosca
à l’Opéra Bastille en févier 1998.
Au cours des prochaines saisons, Jan Latham-Koenig donnera des concerts avec l’Orchestre
Philharmonique de Strasbourg à Paris, en Allemagne, en Grande Bretagne ainsi qu’en Asie. Il dirigera
prochainement l’Orchestre de Santa-Cecilia, l’Orchestre National de Belgique, l’Orquestra Ciudad de
Granada.
Parmi ses enregistrements récents, citons une série de trois disques avec le London Philharmonic Orchestra, comprenant le Concerto pour violon de William Walton avec Lydia Mordkovitch, le Concerto pour
alto avec Nobuko Imai, ainsi que les suites 1, 2 et 3 de Façade (Chandos).
Le Chœur de chambre de Strasbourg
Créé en 1997 par Catherine Bolzinger, le Chœur de Chambre de Strasbourg est un ensemble vocal à
géométrie variable. Il regroupe huit à vingt chanteurs et se consacre principalement à la musique des
compositeurs d’aujourd’hui.
Le premier aspect de cette vocation pour la musique contemporaine est la création. Le Chœur de
chambre de Strasbourg a notamment créé des œuvres de François-Bernard Mâche, Christophe
Bertrand, Suzanne Giraud et Ramon Lazkano (création présentée au festival Musica 2005).
Il travaille de façon régulière avec la classe de composition d’Ivan Fedele, au Conservatoire de
Strasbourg, et interprète les œuvres pour chœur écrites pour les diplômes de composition.
Le Chœur de Chambre de Strasbourg se pose également en instrument de diffusion. Au fil de ses
programmations, il a interprété de nombreuses œuvres de Britten, Distler ou Messiaen, Rautavaara,
Kortekangas, ou Jolas. Afin de toucher un public plus large, il pratique le mélange des répertoires et
donne régulièrement des concerts en dehors des centres de diffusion.
Le Chœur de Chambre de Strasbourg suscite enfin l’imagination, en proposant des formes ou
combinaisons musicales nouvelles. C’est dans cette dynamique qu’il a expérimenté par exemple le
répertoire pour chœur et percussions, celui pour chœur et guitare ainsi que le théâtre musical.
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Catherine Bolzinger
directrice artistique
Catherine Bolzinger est directeur artistique du Chœur de Chambre de Strasbourg, chef des chœurs
de l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg et professeur de direction de chœur au Conservatoire
National de Région de Strasbourg.
Chef de chœur diplômée du Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon, titulaire du
Certificat d’Aptitude à l’enseignement de la direction de chœur et lauréate du Mécénat Musical Société Générale, Catherine Bolzinger a suivi des études musicales complètes parallèlement à des études
universitaires de Lettres et de Musicologie avant de se spécialiser en direction de chœur auprès
de Bernard Tétu.
Œuvrant pour une conception contemporaine et renouvelée du chant choral, Catherine Bolzinger a créé
des œuvres de Georges Aperghis, Ramon Lazkano, Suzanne Giraud, Christophe Bertrand, FrançoisBernard Mâche, Patricia Alessandrini, Ramon Lazkano ou Andrea Manzoli, et diffusé largement les
œuvres du XXe siècle.
Chef du chœur de l’Orchestre Philharmonique depuis 2003, Catherine Bolzinger a préparé les chœurs
pour de nombreux chefs d’orchestre renommés comme Pascal Rophé, Antoni Wit, Fabrice Bolon,
Armin Jordan, Kirill Karabits, Jan Latham Koenig et Peter Schneider.
En février 2004, elle prépare les chœurs du Conservatoire pour L’Amour de loin de Kaija Saariaho, donné
au festival Al Bustan de Beyrouth, et repris en octobre 2006 au Festival Musica. À plusieurs reprise, Catherine Bolzinger prépare les chœurs d’enfants du Conservatoire pour les productions de l’Opéra National du Rhin : La Bohême de Puccini, Hary Janos de Kodaly, Parsifal de Wagner et en avril 2006, Souvenirs
envolés d’Olivier Dejours. En juin 2003, elle remporte trois récompenses au Concours International de
chant choral de Tours, avec l’Ensemble Vocal Féminin du Conservatoire. En 2004, le Prix musical de
l’Académie des Marches de l’Est lui est décerné pour l’ensemble de ses activités musicales.
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Anna Stéphany
mezzo soprano
Anna Stéphany est diplômée du King’s College London, de la Guildhall School of Music et du National
Opera Studio.
Parmi les nombreuses récompenses qu’elle a reçues figurent le Kathleen Ferrier Award 2005 et le GSMD
Gold Medal. Les principaux rôles d’opéra d’Anna incluent Proserpine (Orfeo) pour le Festival d’Aix-en-Provence,
Euridice et Speranza (Orfeo) pour l’Opera North, Dorabella (Cosi fan tutte) et Junon (Sémélé) pour
le British Youth Opera, Smeraldina (The Little Green Swallow), Concepçion (L’heure espagnole), le rôle
titre dans Mignon d’A. Thomas, et Marcelline (Le Mariage de Figaro) à la Guildhall. Les scènes d’opera
incluent Roméo (Les Capulet et les Montaigu), Junon (Sémélé), Nancy (Albert Herring), Kate (Owen
Wingrave), Sifare (Mithridate), et Spring (The Snow maiden de Rimsky-Korsakov).
Anna a chanté avec le Chœur du Glyndebourne Festival en 2002 et 2003. Ses futurs rôles d’opéra
seront Dorabella pour le Garsington Opera, Mercedes lors d’une version concertante de Carmen avec
l’Orchestre National Russe, et Irène (Theodora) pour la Dartington International Summer School.
Anna a également chanté avec de nombreuses chorales, parmi lesquelles The Bach Choir, Holst Singers,
Highgate Choral Society et The Philharmonia Chorus.
En 2007, elle a participé pour la première fois aux BBC Proms (série de concerts-promenades, qui a
lieu au mois de juillet au Albert Hall de Londres) en interprétant Wellgunde, lors de la performance
ovationnée du Götterdammerung de Wagner. Elle a également chanté le Requiem de Mozart avec le
London Symphony Orchestra, sous la direction de Colin Davis et à l’occasion du quatre-vingtième
anniversaire du chef au Barbican Center et au Carnegie Hall.
Parmi ses autres occupations : des concerts avec l’Orchestre de Chambre Anglais, sous la direction de
Raymond Leppard, le Requiem de Mozart avec à la fois l’Académie de Saint Martin pour le Barbican’s
Mostly Mozart Festival et le Bournemouth Symphony Orchestra, le Bruckner Mass avec l’Orquesta
Sinfonica de Galicia, des concerts avec l’Orchestra of the Age of Enlightenment, le BBC Symphony
Orchestra et un récital à Oxford avec Roger Vignoles.
Elle participe aussi à des masterclasses avec Graham Johnson, Emma Kirkby, David Willcocks et
Malcolm Martineau, et a donné des récitals dans le cadre du New London Orchestra Recital series et de
l’Oxford Lieder Festival, à chaque fois avec le pianiste Jonathan Beatty.
Elle participera bientôt à des concerts avec le London Symphony Orchestra, le Hallé, le Scottish
Chamber Orchestra, le Bournemouth Symphony Orchestra, l’Ensemble Intercontemporain, le Janacek
Youth Orchestra, le London Sinfonietta and le BBC Symphony Orchestra.
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Magali de Prelle
soprano
Née en 1979 à Bruxelles, Magali de Prelle commence par prendre des cours de guitare classique et
d’art dramatique. Elle découvre plus tard le chant lyrique avec Victor Demaiffe, adjoint de José Van
Dam et décide de s’y consacrer. Elle rentre ensuite au Conservatoire National Supérieur de Musique
et de Danse de Paris où elle obtient trois ans plus tard son prix avec une mention Très Bien attribuée à
l’unanimité et avec les félicitations du jury.
Magali a déjà remporté de nombreuses récompenses comme le prix d’interprétation au Concours
International de Paris (degré honneur), les deuxièmes prix opéra des Concours d’Alès et de Béziers ainsi
que le premier prix du Concours du Théâtre Musical de Rennes.
Se destinant avant tout à l’opéra, elle débute comme Papagena dans Die Zauberflöte (Opéra de Massy),
puis une Fille-fleur sous la direction de Pierre Boulez dans Parsifal (Cité de la Musique) et Oscar dans
Un Ballo in Maschera dirigé par Jean-Yves Ossonce (à Tours et à Reims). Elle interprète ensuite Adina
dans L’Elisir d’Amore dirigé par Laurent Campellone (L’Esplanade-Opéra de Saint-Etienne), Don Carlo
(Grand Théâtre de Tours et Théâtre du Capitole de Toulouse), L’Amour des trois oranges de Prokofiev
(Opéra d’Amsterdam) et Zaïde (Cité de la Musique et Opéra de Rouen), avant d’aborder récemment
les premiers rôles de L’Amour de loin de K. Saariaho (Clémence) pour ses débuts au Théâtre du Châtelet
sous la direction de Kent Nagano, Juliette dans Roméo et Juliette de Gounod (Grand Théâtre de Tours
- direction Giuseppe Grazioli)), Eurydice dans Orphée et Eurydice de Gluck (Grand Théâtre de Reims),
Ninetta (La Gazza Ladra) de Rossini à l’Opéra de Massy.
Parmi ses projets : Frasquita (Carmen) aux Chorégies d’Orange, L’Amour de loin à La Comédie de
Clermont-Ferrand…
Magali de Prelle se produit aussi régulièrement en récital à la salle Molière (Lyon), au festival Les Heures
Romantiques, à la maison de Chateaubriand, au Festival des Nouveaux Interprètes, au Grand Théâtre
de Tours, au Festival de Lacoste et à l’Opéra de Nancy.
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Marc Mauillon
baryton
Le jeune baryton français Marc Mauillon est né en 1980. Il étudie avec Peggy Bouveret au Conservatoire
National Supérieur de Musique de Paris d’où il sort diplômé en juin 2004.
Il aborde très tôt les musiques anciennes et travaille avec de nombreux ensembles tels que La Petite
Bande de Sigiswald Kuijken ou Les Arts Florissants de William Christie (il est l’un des lauréats de la
première édition du « Jardin des Voix » en 2002), Doulce Mémoire ou Alla Francesca.
Il fait ses débuts sur scène dans le rôle de Papageno sous la direction d’Alain Altinoglu dans une mise en
scène de Lukas Hemleb créée au Conservatoire, puis reprise en tournée avec l’Orchestre National d’Îlede-France. On a déjà pu entendre Marc Mauillon dans les rôles de Bobinet dans La Vie Parisienne, Énée
dans Dido & Aeneas, Bernardino dans Benvenutto Cellini avec l’Orchestre National de France dirigé par
John Nelson.
En 2005, il incarne Roger dans Le Balcon de Peter Eötvös, Spoletta dans Tosca et Clem dans Let’s make
an opera à Besançon ; il est invité par l’Orchestre Philharmonique de Berlin pour un concert dirigé par
William Christie ; il chante dans la Mattheus Passion de J-S. Bach avec l’Orchestre National de France
sous la direction de Kurt Masur au Théâtre des Champs Elysées.
En 2006, il retrouve le rôle de Papageno à l’opéra de Besançon et à l’Esplanade de Saint-Etienne. On
peut l’entendre également dans Rayon des Soiries de Rosenthal à la Péniche Opéra et à l’opéra d’Avignon,
et dans le Dido & Aeneas de William Christie et Deborah Warner dans le cadre des Wiener Festwochen.
Passionné par tous les genres de musique, il donne régulièrement des récitals avec des programmes allant de la chanson médiévale à la musique contemporaine (il a notamment créé le conte musical Robert le
cochon de Marc-Olivier Dupin sur un texte d’Ivan Grinberg avec l’Orchestre National d’Île-de-France).
Il chante Machaut, Monteverdi, Lully, Mozart, Schubert, Mahler, Korngold, Poulenc, Aperghis ou
Scelsi… Parmi ses partenaires, Amel Brahim-Djelloul (soprano), Angélique Mauillon (harpes anciennes), Anne Le Bozec, Guillaume Coppola, Nicolas Jouve (piano), Daria Fadeeva (piano / pianoforte),
Maude Gratton et Marouan Mankar-Benis (clavecin).
Pour ce qui est de sa discographie, on peut entendre Marc Mauillon avec Les Arts Florissants (Grand
Office des Morts / Te Deum et Jugement de Salomon de M-A Charpentier chez Virgin Classics), avec John
Nelson et l’Orchestre National de France (Benvenutto Cellini chez EMI), Olivier Schneebeli (extraits
d’opéra de Lully chez K617) ou encore Marco Horvat et l’ensemble Faenza (La semaine mystique chez
Alpha).
Son premier récital dédié au premier lai de Guillaume de Machaut avec Pierre Hamon et Vivabiancaluna
Biffi (L’amoureus tourment chez Eloquentia) a reçu un diapason d’or et R10 classica Répertoire (novembre 2006).
Parmi ses projets Les Mamelles de Tirésias dans le rôle du Mari (Tourcoing, Valenciennes, Douai, Lille,
Reims) et Les Saltimbanques à Avignon en 2007 ; Roméo et Juliette de Dusapin à l’Opéra-Comique.
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