Ministère de l`agriculture, de l`alimentation, de la pêche et d
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Ministère de l`agriculture, de l`alimentation, de la pêche et d
Ministère de l'agriculture et de la pêche Service des Concours Agronomiques et Vétérinaires RAPPORT SUR LE CONCOURS COMMUN D’ADMISSION B ENSA Session 2005 Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche Service des Concours Agronomiques et Vétérinaires RAPPORT SUR LE CONCOURS COMMUN D’ADMISSION B ENSA Session 2005 Consultable sur notre site web : www.concours-agro-veto.net Service des concours agronomiques et vétérinaires : 16, rue Claude Bernard 75231 PARIS cedex 05 tél : 33 (0)1.44.08.16.29 fax : 33 (0)1.44.08.18.51 Web : http://www.concours-agro-veto.net E mail : [email protected] Sommaire session 2005 1 - BILAN GÉNÉRAL DES CONCOURS 2 - STATISTIQUES 3 - ANALYSE DES RÉSULTATS PAR MATIÈRE Les commentaires des correcteurs et examinateurs sont suivis des histogrammes de répartition des notes. BIOLOGIE Épreuve écrite PHYSIQUE Épreuve écrite CHIMIE Épreuve écrite ENTRETIEN AVEC LE JURY LANGUES VIVANTES ETRANGERES (Épreuve orale) Allemand Anglais Espagnol EXAMEN DE DOSSIER ANNEXE 1 - LES SUJETS DES ÉPREUVES ÉCRITES Biologie Chimie Physique I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 1 page 2 5 13 14 15 16 17 18 19 22 22 22 23 24 25 26 31 37 1ème partie BILAN GÉNÉRAL DU CONCOURS B ENSA – session 2005 Remarque : Les rapports annuels des concours B ENSA sont disponibles en téléchargement sur notre site : www.concours-agro-veto.net 1. Présentation générale 1.1 Présentation. (Extrait de la notice d’instructions relatives aux concours B ENSA, session 2005) Ce concours est ouvert, • aux étudiants universitaires inscrits en 2ème ou 3ème année d’une Licence à caractère scientifique, quel que soit le domaine étudié, • aux titulaires d’un DEUG scientifique • et aux candidats ayant obtenu une validation de leurs études, acquis personnels ou expériences professionnelles au titre du décret du 23 août 1985, pour l'admission en première année dans les écoles suivantes : INA P-G ENSA M AGROCAMPUS Rennes ENSAT ENSAIA ENSHAP ENSIA Institut national agronomique Paris Grignon École nationale supérieure agronomique de Montpellier Ecole nationale supérieure agronomique de Rennes École nationale supérieure agronomique de Toulouse École nationale supérieure d'agronomie et des industries alimentaires (Nancy), filières agronomie et industries alimentaires École nationale supérieure d'horticulture et d'aménagement du paysage (Angers) École nationale supérieure des industries agricoles et alimentaires (Massy) Les épreuves du concours portent sur un programme précis dont le candidat doit prendre connaissance avant toute inscription. Il est disponible sur notre site web : http://www.concours-agro-veto.net 1.2 CONDITIONS RESTRICTIVES : Ce concours est accessible sans condition de nationalité. 1.2.1 Nul ne peut se présenter plus de 3 fois à ce concours. Le nombre de candidatures est limité à 2 si le candidat s’est déjà présenté 1 fois au concours A BIO de la filière BCPST et à 1 si le candidat s’est présenté 2 fois à ce même concours. Le nombre de candidature est limité à 2 si le candidat s’est déjà présenté 1 fois au concours A ENV et à 1 s’il s’est déjà présenté 2 fois à ce même concours. L’inscription des candidats à ce concours exclut leur participation la même année aux autres concours d’accès aux écoles considérées. Les candidats se présentant au concours B ENSA durant la deuxième année de préparation du cycle Licence devront, pour être admis dans une école quelconque de ce concours, demander que leur soit délivré, par leur université, - soit le diplôme du DEUG (si l’université en délivre encore) qu’ils peuvent obtenir sur leur demande au secrétariat de leur université, - soit une attestation de validation des 4 premiers semestres de Licence, correspondant à au moins 120 ECTS. Ce document devra nous parvenir avant la date de rentrée des élèves de première année dans l’école considérée. I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 2 1.2.2 L’équivalence, donnée par certaines universités aux étudiants inscrits en tant qu’étudiants en cumulatif ou pour d’autres raisons, n'autorise pas ces étudiants à intégrer une école de ce concours. Ils doivent avoir validé leurs 120 ECTS. 1.3 Informations sur les écoles. . Un grand nombre d’écoles ont un site web sur Internet, les candidats voulant des informations supplémentaires sur les écoles peuvent consulter sur les liens suivants : INA P-G : http//www.inapg.fr ENSA M : http//www.agromontpellier.fr AGROCAMPUS Rennes : http//www.agrocampus-rennes.fr ENSAT : http//www.ensat.fr ENSAIA : http//www.ensaia.inpl-nancy.fr ENSHAP : http//www.inh.fr ENSIA : http//www.ensia.fr 2- Le programme, les épreuves. Le programme et les modalités des épreuves n'ont pas été modifiés par rapport à la session 2004 IMPORTANT : Pour la session 2006, les programmes de Biologie et de chimie des épreuves écrites d’admissibilité changent (télécharger sur site : www.concours-agro-veto.net) Les candidats furent évalués en 2005 sur les épreuves suivantes : Epreuves écrites d’admissibilité: Biologie ou Physique (option choisie lors de l’inscription) Chimie Epreuves orales d’admission : Entretien avec le jury Épreuve de langue vivante En outre, un examen de dossier permet d’évaluer le niveau des candidats dans certaines disciplines. 3. Résultats chiffrés Places offertes : 68 places (87 en 2004). Inscrits : 390 (410 inscrits en 2004). Sur ces 390 candidats, 121 étaient inscrits aussi au concours B ENV. Les inscrits étaient issus de 51 universités françaises et de 4 étrangères. Présents aux épreuves écrites : 339 Admissibles : 137 (rang du dernier 135; moyenne du dernier : 9,6) Admis sur liste principale : 68 (moyenne du dernier sur liste principale : 11,6) Inscrits sur liste complémentaire : + 34 (rang dernier : 102, moyenne : 10,167) 6 places supplémentaires on été ouvertes pour compenser les déficits sur le concours A BIO Par conséquent : intégrés : 74 (rang dernier intégré : 99, moyenne : 10,16) Démissions : 25 (vers : ENV : 10 ; vers licence et master :7 ; vers ENITA : 4 ; ENSBANA : 1 ; IUFM : 1 ; Polytech’Montpellier : 1 ; sans vœux :1) Du fait des démissions, la liste complémentaire a été utilisée jusqu’au rang 99 Conclusion .4 I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 3 Le président du jury remercie les membres du jury pour avoir assuré avec rigueur et objectivité .l’évaluation des candidats Le jury déplore que le nombre des inscrits ait poursuivi sa décroissance en 2005 pour atteindre 390, malgré l’ouverture du concours aux étudiants inscrits en 2ème ou 3ème .année de licence « Sciences », quel que soit le domaine étudié La baisse des places offertes (68 au lieu de 87 en 2004) n’est dans doute pas étrangère au .comportement des étudiants des universités Ce concours a permis le recrutement de 74 candidats (soit 6 de plus que le nombre de places offertes du fait des reports) dans les écoles, soit un taux d’intégration, par rapport .aux candidats ayant composé, de 22% (Le nombre de démissions reste élevé.(25% des appelés dans les écoles : L’hétérogénéité des préparations est toujours perceptible (Les 137 admissibles sont issus de 28 universités (27 en 2004 (Les 74 intégrés proviennent de 20 universités (21 en 2004 (des intégrés sont isssus de 4 universités (56,5% en 2004 63% (des intégrés sont issus de 2 universités (40% en 2004 44% Pour 2006 et 2007, les conditions de candidature seront inchangées. En revanche, les épreuves écrites seront élaborées sur les nouveaux programmes de Biologie et Chimie, (consultables sur internet.(1 : Les candidats doivent donc mener deux réflexions préalables Etudier attentivement les programmes officiels afin de vérifier si leur cursus les /1 ,prépare utilement à ce concours Faire le choix personnel, au moment de l’inscription, entre l’épreuve écrite de Biologie /2 (et l’épreuve écrite de Physique (l’épreuve écrite de Chimie étant la même pour tous En outre, l’attention des candidats est attirée sur la nécessité de suivre les modules de Mathématiques et de Physique offerts par leur université, pendant les deux années de scolarité. En effet, les candidats admissibles devront communiquer sur un document particulier (téléchargeable) des informations précises sur les notes obtenues dans ces deux .disciplines Ces notes serviront, comme le précise l’arrêté du concours B ENSA, à l’évaluation du « Dossier d’admission » Au-delà de 2007, ce concours sera remplacé par un concours L qui recrutera les étudiants .en 3ème année de Licence Les futurs candidats de 2006 et 2007 sont invités à lire les recommandations du présent rapport .pour se présenter dans les meilleures conditions aux épreuves .A toutes et à tous, le jury souhaite pleine réussite Le chef du service des concours agronomiques et vétérinaires Philippe de La Mettrie Ce même programme sera appliqué pour les épreuves du concours B ENV(1) I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 4 2ÈME PARTIE STATISTIQUES CONCOURS B ENSA - SESSION 2005 Tableau B 1 Statistiques générales - année 2005. Tableau B 2 Nombre de places ouvertes - analyse comparative inter - annuelle. Tableau B 3 Effectifs recrutés - analyse comparative inter - annuelle. Tableau B 4 Coefficients. Tableau B 5 Résultats - analyse comparative inter - annuelle. Tableau B 6 Répartition par sexe - analyse comparative inter - annuelle. Tableau B 7 Classement dans les écoles - analyse comparative inter - annuelle. I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 5 I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 6 I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 7 Tableau B1 - Statistiques générales (suite) I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 8 CONCOURS COMMUNS B ENSA- session 2005 Tableau B2 Nombre de places ouvertes (1) avant reports éventuels Analyse comparative inter - annuelle 2005 2004 2003 2002 2001 2000 1999 1998 15 15 15 15 15 + 2* 15 + 2* 17 17 11 11 10 10 10 + 1* 10 12 12 14 14 12 12 12 + 1* 12 + 1 * 12 12 ENSAT 10 20 25 25 20 20 22 22 ENSAIA 12 21 18 18 16 20 20 22 ENSHAP 4 4 4 4 3 4 5 4 ENSIA 2 2 0 0 0 0 0 0 68 87 84 84 76 + 4* 81+ 3 * 88 89 ÉCOLES INA P-G ENSA M Agro campus Rennes TOTAL (1) c’est à dire ouvertes par les textes administratifs * candidats BE CONCOURS COMMUNS B ENSA- session 2005 Tableau B3 Effectifs recrutés (1) après reports éventuels Analyse comparative inter - annuelle 2005 2004 2003 2002 2001 2000 1999 1998 15 15 15 15 17* 15 17 19 11 11 10 10 11 10 12 14 15 14 12 13 13 13 12 13 ENSAT 11 20 24 25 20 20 22 22 ENSAIA 15 20 9 17 18 13 18 22 ENSHAP 4 5 3 3 4 2 3 4 ENSIA 3 0 0 - - - - 0 74 85 73 83 83 73 84 94 ÉCOLES INA P-G ENSA M AGRO CAMPUS TOTAL I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 9 TABLEAU B 4 CONCOURS COMMUNS B ENSA – session 2005 COEFFICIENTS MATIERES Épreuves ÉCRITES BIOLOGIE ou PHYSIQUE 6 CHIMIE 4 Épreuves ORALES LANGUE VIVANTE 4 ENTRETIEN JURY 6 DOSSIER 10 TOTAL des coefficients I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 10 20 10 Tableau B 6 TABLEAU B 7 Classement dans les écoles Analyse comparative inter - annuelle 2005 INA P-G ENSAM AGROCAMPUS ENSAT ENSAIA 2003 2002 2001 2000 1999 1998 15 15 15 17 15 17 19 rang premier intégré rang dernier intégré 15 2 21 1 30 Rang moyen 11 15 1 29 15 10 1 31 17 10 1 30 14 11 1 21 11 10 1 22 11 12 1 20 10 14 7 43 25 12 3 33 18 13 10 38 27 13 3 30 20 13 17 36 29 12 21 51 31 13 33 55 44 24 28 57 44 25 20 53 41 20 24 50 40 20 28 53 44 22 32 70 53 22 20 4 84 44 9 11 80 55 17 12 73 54 18 26 73 57 14 9 79 58 18 37 95 69 22 36 94 79 3 45 91 77 4 44 84 70 2 40 93 66 3 16 102 75 4 75 87 81 41 77 60 39 68 54 84 94 88 24 97 68 Rappel nombre d'intégrés Rappel nombre d'intégrés 11 rang premier intégré rang dernier intégré 11 1 45 Rang moyen 31 Rappel nombre d'intégrés 20 51 35 14 rang premier intégré rang dernier intégré 15 22 66 12 71 Rang moyen 42 41 Rappel nombre d'intégrés 20 rang premier intégré rang dernier intégré 11 11 98 Rang moyen 43 Rappel nombre d'intégrés 11 76 43 rang premier intégré rang dernier intégré 15 53 99 2 104 66 99 Rang moyen 78 53 82 5 3 rang premier intégré rang dernier intégré 4 11 98 84 102 73 88 Rang moyen 43 93 80 Rappel nombre d'intégrés 3 ENSHAP ENSIA 2004 rang premier intégré rang dernier intégré Rang moyen 57 86 70 CONCOURS COMMUN B ENSA Rappel du NB nombre ÉCOLES par sexe 2005 2004 2003 recrutés en 2004 2005 % % % nb total 15 15 15 INA P-G garçons : 6 Garçons 1 6 40,0 33,3 filles : 9 Filles 14 94 60,0 66,6 nb total 11 11 10 ENSAM garçons : 7 Garçons 4 36 64,0 30,0 filles : 4 Filles 7 64 36,0 70,0 nb total 15 14 12 ENSAR garçons : 4 Garçons 4 25 29.0 50,0 filles : 10 Filles 11 75 71.0 50,0 nb total 11 20 2411 ENSAT I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc garçons : 6 Garçons 4 18 30,0 25,0 filles : 14 Filles 11 82 70,0 75,0 nb total 15 20 9 ENSAIA 2002 2001 2000 % 15 40,0 60,0 10 80,0 30,0 13 7,7 100,0 25 24,0 56,0 17 % 17 58,8 41,2 11 54,5 45,5 13 46,2 53,8 20 60 40 18 % 15 40,0 60,0 10 40,0 60,0 13 46,2 53,8 20 45,0 55,0 13 3ÈME PARTIE ANALYSE DES RÉSULTATS PAR MATIÈRE I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 12 Épreuve écrite de BIOLOGIE Durée 4 heures. Voir texte du sujet en annexe Moyenne Ecart- type Note la plus basse Note la plus haute 9,70 3,48 1,0 18,5 Compte-rendu de l’épreuve de Biologie Concours B ENSA Cette épreuve comporte une question de synthèse et une étude sur documents totalement indépendants et de même coefficient. Beaucoup de candidats ont mal géré leur temps en surtraitant l’une des deux parties. Il semble que démarrer par le problème a été une stratégie plus économique. Question de synthèse Le sujet portait sur une comparaison des échanges gazeux avec l’air par un exemple d’animal (l’homme) et un ou des exemples de végétaux à photosynthèse en C3. Peu de candidats ont abordé ou même traité le problème d’un point de vue expérimental par la mise en évidence des échanges gazeux tant du point de vue qualitatif que quantitatif. De ce fait les candidats ont évidemment traité des échanges d’O2 et CO2 mais rarement des pertes d’eau par les poumons ou les feuilles. Les modalités de dissolution-exsolution des gaz dans les liquides ou les membranes sont quelquefois traitées chez l’homme. La loi de Fick est parfois appliquée à l’épithélium pulmonaire mais pas au parenchyme aérien ni aux échelles cellulaires. Ventilation et circulation ont été abordées dans les bonnes copies par contre la logique des échanges foliaires se résume à un transfert O2-CO2 au niveau des stomates. On trouve aussi des hypothèses sur le transport d’O2 par la sève élaborée, sujet pertinent mais qui reste à démontrer expérimentalement. L’échelle cellulaire est mieux traitée quand les candidats connaissent leur cours. Toutefois il y a beaucoup de confusion entre respiration et photorespiration . La rareté des schémas structuraux de cellules végétales est un facteur d’explication car beaucoup n’ont pas réalisé que chloroplastes et mitochondries coexistent ou encore que les besoins en ATP sont continus y compris en absence de lumière. Si le fond est trop souvent défaillant et les illustrations trop rares, l’orthographe et la syntaxe ont été plutôt mieux respectées que l’année dernière et les copies sont généralement lisibles ce qui est un progrès à souligner. Etude sur documents Partie 1 : les documents avaient pour but de montrer les propriétés biochimiques de la protéine prion et de ses variant ou sous-produit. Si presque tous les candidats sont familiers avec les notions de peptides « signal », ils ne maîtrisent pas les glycosylations et le GPI. Les notions d’exon et d’allèle ont souvent été confondues. Les relations entre PrPc, PrPsc et PrP27-30 sont intuitivement comprises par contre la contamination par voie orale reste un mystère faute de comprendre les modalités du transfert entre l’intestin et le cerveau. Les plus imaginatifs ont malheureusement proposé des scénarios invraisemblables. Beaucoup de candidats n’ont pas compris la nature de la liaison entre Tyr128 et Asp178 et donc n’ont pas pu répondre aux questions qui en découlaient, portant sur les mutations. Le sens du mot « sporadique » est souvent méconnu si bien qu’une trentaine de candidats ont cru qu’il s’agissait d’un processus de contamination par spore ! I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 13 Partie 2 : la paraphrase a malheureusement été la plus fréquente des réponses. L’action de l’urée n’est pas comprise et le rapprochement PrPc89-230 avec PrP27-30 pas fait. L’injection d’un tampon contrôle aux souris témoins a été mise en rapport avec les variations de pH de la partie 1 sans aucune justification. Peu de candidats ont remarqué que les souris sauvages mourraient beaucoup plus vite que les transgéniques et moins encore ont proposé une explication. Partie 3 : le document 3 a été assez bien compris si ce n’est des confusions entre protéases à sérine et protéases coupant au niveau des sérines. Par contre le document 2 n’a pas permis aux candidats de faire le lien entre la maladie de Creutzfeldt-Jakob (acidification de l’endosome) et la genèse du facteur infectieux PrP27-30 ou toutes autres hypothèses. Au final les difficultés rencontrées sur l’étude de ces documents portent sur le vocabulaire scientifique ou courant. Les correcteurs peuvent excuser ces faiblesses si elles ne conduisent pas les candidats à interpréter le vocabulaire inconnu de façon délirante ! Correcteurs : Mmes D’ANDREA et VIGNAUD, M SEIMBILLE I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 14 Épreuve écrite de PHYSIQUE Durée 4 heures. Voir texte du sujet en annexe Moyenne 5,83 Ecart- type 4,35 Note la plus basse 1,0 Note la plus haute 10,0 Conformité du sujet Les questions du sujet étaient en adéquation avec le programme. Très faible nombre de devoirs Il convient de souligner fortement le très faible nombre de candidats ayant composés (5). En outre le niveau de ces cinq candidats était nettement en dessous de ce que l'on peut raisonnablement espérer pour un tel concours. Dans ces conditions il faut certainement s'interroger sur la nécessité de maintenir cette épreuve au concours B. Remarques sur le travail d'ensemble des candidats Le très faible nombre de devoirs (5) implique qu'il faut être très prudent sur la validité des commentaires formulés ci-dessous. • Le niveau des candidats est très faible : ♦ 4 candidats sur 5 ont confondu élongation et longueur d'un ressort ♦ Connaissance du cours très superficielle : Aucun candidat ne connaissait la solution de l'équation différentielle régissant un mouvement sinusoïdal amorti, le moment cinétique était soit inconnu soit non exploité, difficultés à projeter une équation vectorielle selon les axes du repères… ♦ Certains connaissaient l'expression de c en fonction de χS et µ0 (ou avait ce résultat dans la mémoire de leur calculatrice ?), ce qui leur a permis de glaner quelques points dans les applications numériques. ♦ Ajoutons des incohérences : Ecrire qu'un mouvement est amorti alors que l'équation gouvernant ce mouvement ne contient aucun terme d'amortissement, les non démonstrations permettant d'arriver au résultat demandé (donc ne constitue pas une démonstration !)… • Dans ce contexte des questions plus délicates comme l'introduction des forces d'inertie dans un référentiel non galiléen, le recours au formalisme complexe pour traiter un phénomène oscillatoire, l'établissement des équations de d'Alembert pour les ondes sonores, l'étude de l'effet Doppler, n'ont évidemment pas été traitées par les candidats. Conclusion On peut donc fortement douter de la capacité de ces candidats à faire de la physique mais aussi à traiter une question scientifique. Correcteur : M GÉRASSE I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 15 Épreuve écrite de CHIMIE Durée 3 heures. Voir texte du sujet en annexe Moyenne 9,58 Ecart- type 5,12 Note la plus basse 0,0 Note la plus haute 20,0 Le sujet de cette année portait sur trois parties du programme : solutions aqueuses, thermodynamique et chimie organique et comprenait une question de Travaux Pratiques. La chimie organique représentait la partie la plus importante de la note. La longueur du sujet était raisonnable et plusieurs candidats ont pu traiter l’intégralité de l’épreuve. La première partie, un dosage par pH-métrie, a été abordée par la plupart des candidats. Le principal problème rencontré est le manque de justification des réponses, de nombreux candidats se contentant d’énoncer une formule sans vérifier ses conditions d’application. La deuxième partie, une étude thermodynamique, est la moins bien traitée. Beaucoup de candidats ne possèdent pas les connaissances élémentaires sur le sujet, confondent des notions (endothermicité et endergonicité, par exemple). Le jury rappelle qu’un nombre stœchiométrique est algébrique, positif pour un produit et négatif pour un réactif. La notion de variance et la relation entre potentiel standard d’oxydoréduction et enthapie libre standard de réaction sont trop rarement connues. La troisième partie, constituée de plusieurs petites synthèses organiques, est la plus souvent abordée et dans l’ensemble la plus correctement traitée mais il reste toujours des candidats pour ignorer les bases de la stéréochimie. Le jury rappelle qu’un mécanisme doit décrire le mouvement des électrons au cours de la réaction chimique, à l’aide de flèches (précises) et que tout choix d’orientation doit être justifié à l’aide de règles énoncées de façon claire et pas seulement nommées. Les réactions classiques des aldéhydes et cétones, comme l’aldolisation, l’acétalisation ou les réductions ont donné lieu à des mécanismes fantaisistes. Le cours de chimie organique est rarement bien connu même si quelques candidats ont su faire preuve de rigueur et ont proposé de très bonnes copies. Quant aux questions portant sur les Travaux Pratiques, elles mettent souvent en évidence une méconnaissance du matériel classique. On propose trop souvent de réaliser une dilution à l’aide de verrerie peu précise (éprouvette et même bécher gradué au lieu de la fiole jaugée). L’utilisation du banc KOFLER semble répandue, mais son lien avec la pureté du produit étudié est souvent ignoré. La technique (et la justification théorique) de la recristallisation sont rarement bien connues. Dans l’ensemble, si certains candidats semblent s’être bien préparés, avec une bonne connaissance du programme, il en reste beaucoup qui abordent très peu de questions et ne semblent maîtriser aucun des sujets abordés par cette épreuve. Correcteurs : Mlles CAMEL et LAURENT, M EVELEIGH I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 16 I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 17 Épreuve orale d’ENTRETIEN avec le JURY Moyenne 10,96 Ecart- type 2,90 Note la plus basse 5,0 Note la plus haute 18,0 L’entretien est organisé en deux parties. Tout d’abord le candidat présente une analyse de son cursus universitaire, et précise ses motivations pour sa formation agronomique ainsi que les secteurs d’emplois qu’il envisage en esquissant un pré-projet professionnel. Il explique ses choix à partir d’éventuelles expériences concrètes (emplois temporaires, stages). Ensuite il est demandé au candidat de présenter ses activités extra-universitaires et ses centres d’intérêt, en fournissant des éléments permettant de définir sa personnalité. Il peut être proposé au candidat de choisir un sujet de réflexion générale (fait de société, événement, idée …) et d’en parler brièvement. Les deux-tiers des candidats a fourni une fiche individuelle (C.V. + expériences professionnelles + activités diverses). Bien que recommandée, cette fiche n’est pas indispensable à l’entretien ; elle peut être un bon moyen pour le candidat de préparer l’entretien. Chaque partie de l’entretien est notée par chaque membre du jury ; quelques points sont réservés à l’appréciation de la qualité de l’expression, la cohérence et la clarté du discours et l’impression générale qui se dégage du candidat ; ces notes sont discutées pour fixer la note finale. Les notes des deux premiers jours sont réexaminées en cours de session pour éviter un éventuel biais. La moyenne générale est de 11,0 sur 20, supérieure à celle de l’an dernier (10,1). Gamme et fréquence des profils universitaires et moyenne des notes obtenues : Légende des intitulés de cursus : D (1+2) = Deug complet (= 1ère et 2ème année de licence du système LMD) ; D2 : seulement 2ème année de Deug (ou licence 2) Sup= 1ère année de BCPST ; Spé = 2ème année de BCPST, Spé2 : 2 fois la deuxième année de BCPST Veto1 = 1 année de classe préparatoire vétérinaire, Veto2 : 2 fois la classe préparatoire vétérinaire Med2 = 2 fois la première année de médecine Années post bac Nombre concours Cursus Fréquence des candidats Note moyenne 2 ans 3 ans 1er concours B Ensa, pas de concours A Ensa si véto : 1 à 2 concours A véto D(1+2) Sup + D2 Veto1 + D2 Sup + D(1+2) Veto1 +D (1+2) 4 ans ccA +ccB Veto2 + D2 Sup+ spé + D2 2ème cc B veto et/ou B Ensa D(1+2) + licence3 ou en libre 1er cc B Ensa 2 ccA +1er cc B Ensa Med2+ D(1+2) Sup+ spé2 +D2 8,5 % 0,9 % 9,9 11 2ème Bveto 17,6% 12,7 6% 11,9 3% 12,7 4,6 % 10,8 8,4 % 9,2 18,3 % 12 % 10,0 11,3 13 % 2ème Bensa 7,7% 10,7 Le profil ‘deux années de DEUG’ ( ou 1ère et 2ème année de licence du système LMD) représente 17,6 % des admissibles ( nette baisse par rapport à 2004 où il était à 23%), ce qui est très faible pour un concours qui leur est en principe destiné. Il semble important que les étudiants soient motivés – et donc informéssur ce cursus dès le début de la première année de DEUG. I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 18 Cependant, 30,6% des candidats ont effectué un DEUG complet auxquels s’ajoutent 14,5 % d’étudiants inscrits en licence après un DEUG complet. Ce total de 45,1% est en très net recul par rapport à 2004 (55,5%), poursuivant l’érosion déjà observée (2003 : 60% ; 2002 64%). Pour cette troisième année de réforme du concours B Ensa (allègement des épreuves), on observe une proportion très fortement croissante de candidats issus des anciennes classes préparatoires vétérinaires (29,7%) ou ayant suivi une filière préparation au concours vétérinaire à l’université (13%) , soit au total 42,7% (2004 : 27 % , 2003 : 31 % et 2002 : 15,6 %). 57% d’entre eux sont également candidats au concours B vétérinaire, les autres ayant déjà échoué 2 fois à ce concours (A ou B), ne pouvaient pas le présenter. Le nombre de candidats inscrits en 3ème année de licence (système LMD) s’est accru (20,7 %, pour 16% en 2004 et 2003 et 10,6 % en 2002). Dans 63% des cas les candidats avaient présenté uniquement le concours B véto en 2003, présentaient les 2 concours B Véto et ENSA cette année, et avaient le plus souvent validé leur licence ce qui est un progrès par rapport à l’année dernière. L’information sur les études dans les Ecoles d’Agronomie est en moyenne satisfaisante, elle se fait essentiellement par les sites internet des écoles. Les candidats avaient un petit plus réfléchi à un pré-projet professionnel. Cependant le niveau d’information sur les métiers de l’ingénieur agronome (et pas seulement les études !) est très hétérogène. Un certain nombre de candidat(e)s s’est organisé pour contacter des ingénieurs en exercice dans les domaines qui les intéressent, ou pour faire des stages, mais cela est loin d’être le cas général ce qui est regrettable. Parmi les étudiants n'ayant pas vraiment de projet professionnel (i.e. la majorité), une grande partie évoque de manière très imprécise leur souhait de contribuer "au développement de l’agriculture" , "à la protection de l'environnement" , "à la qualité des produits". Au final " les domaines de métiers envisagés sont les suivants : industries agro-alimentaires (17%), environnement – aménagement du territoire (14 %), productions animales (12%), , développement agricole (11%), productions végétales (8%), recherche (7%), horticulture (5%), biotechnologies (5%), halieutique (5%),. Viennent ensuite à raison de 1 à 4% de l’effectif pour chacun : agronomie tropicale, viticulture œnologie, , nutrition humaine, éthologie, forêts, haras. En ce qui concerne l’origine universitaire des candidats admissibles, on peut remarquer que 38% d’entre eux viennent des universités parisiennes (dont 22% de Paris VI et 11% de Paris XI), et 20 % de l’université de Toulouse. L’université de Montpellier a présenté 10 candidats ; celle de Nantes 9. 18 autres universités ont présenté chacune de 1 à 5 candidats. Examinateurs : Mmes DAVID (R) et LAGARRIGUE, M MEUNIER. I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 19 I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 20 Épreuve orale de LANGUES VIVANTES ÉTRANGÈRES Sur l’ensemble des langues Moyenne Ecart- type Note la plus basse Note la plus haute 10,85 3,87 4,0 20,0 ALLEMAND Six candidats se sont présentés à l’oral d’allemand. Les notes obtenues se situent entre 9,5 et 19. Le niveau d’ensemble est donc tout à fait satisfaisant. Tous les candidats ont été capables de bien comprendre le texte qui leur était proposé, d’en restituer le contenu et d’en présenter un commentaire. La différence se fait au niveau de la qualité de l’expression orale. Trois candidats s’exprimaient avec une aisance réelle (19, 15, 15). Les trois autres (9,5, 10, 10) étaient beaucoup moins à l’aise, mais s’étaient manifestement bien préparés à l’épreuve qui les attendait. Examinatrice : Mme DABLANC ANGLAIS Les candidats au concours ENSA-B 2005 ont montré des connaissances satisfaisantes et une bonne maîtrise de l’anglais oral (moyenne 10.63) Ils s’expriment dans l’ensemble avec une relative aisance sur des thèmes qu’ils ont étudiés sérieusement et sur lesquels ils ont des idées intéressantes. Les notes inférieures à 6 traduisent un niveau très insuffisant, mais elles ne représentent que 10% des candidats. Les autres se sont préparés sérieusement et leur exposé à l’oral révèle un niveau satisfaisant, en progrès par rapport aux années précédentes. Les notes les plus faibles sont dues à une grammaire déficiente, où les fautes les plus élémentaires s’ajoutent à un vocabulaire indigent, et à une prononciation déplorable. Un certain nombre de candidats qui obtiennent des notes proches de la moyenne abusent des digressions sur des thèmes qu’ils ont déjà étudiés, allant même jusqu’à « réciter » des passages appris par cœur, sur les OGM, ou la politique agricole commune par exemple. Il faut donc demander aux candidats de se concentrer sur leur texte et d’éviter le hors sujet . L’autre écueil à éviter est l’absence de plan : un résumé trop long et un commentaire décousu sans véritable conclusion Il vaut mieux structurer l’exposé et le rendre plus concis. Malgré ces réserves, l’impression est généralement favorable : les candidats prennent au sérieux leur épreuve de langue, et leur niveau a progressé. Examinateur : M DUMAS ESPAGNOL Le Mardi 28/06 neuf candidats se sont présentés pour l'épreuve d'Espagnol. Les notes s'échelonnent entre 08/20et 18/20, nous avons écouté en général une bonne prononciation de la langue mais pour certains candidats l'emploi grammatical correct est I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 21 encore difficile en confondant l'emploi de l'Indicatif avec le Subjonctif pour exprimer la supposition et la concordance de temps n'était pas correcte. Tous ils ont fait preuve de bonne volonté pour établir une discussion sur le sujet proposé par l'article sur lequel ils devaient s'exprimer. Nous conseillons aux candidats le besoin de pratiquer la langue en faisant des séjours dans les pays hispaniques. Examinatrice : Mme CRUCEYRA I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 22 Évaluation des DOSSIERS Moyenne Ecart- type Note la plus basse Note la plus haute 12,00 3,96 3,0 20,0 Le nombre d'admissibles était de 137. 6 candidats ont démissionné. Le jury a analysé 131 dossiers. La moyenne obtenue est de 11,8 / 20 similaire à celle de l'année dernière. L'écart type est de 4,1 soulignant le caractère discriminant de la grille d'évaluation, les notes s'échelonnant entre 3 et 20. Les universités ont fait un effort pour fournir plus fréquemment les classements des candidats au DEUG. Dans le cadre de la mise en place du LMD : il est important de savoir comment le DEUG est validé. Le jury s'interroge sur le cas d'un candidat inscrit en L3 sans avoir validé toutes les UE de L1 et L2. on note des universités qui fournissent des résultats (moyenne et classement) par semestre : il conviendrait que le candidat signale ces nouvelles dispositions sur le bordereau de renseignement. Le jury regrette le manque de lisibilité de l'intitulé de certains modules de mathématiques et de physique de L1 et L2 et le manque d'informations sur les pondérations des notes de ces différents modules. Jury : Mme GUILIONI, MM GÉRASSE, REVOLLON et ROUSTAN I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 23 ANNEXE 1 LES SUJETS DES EPREUVES ECRITES I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 24 BIOLOGIE Durée : 4 heures ____ L’usage de la calculatrice est interdit pour cette épreuve. L’épreuve comprend deux parties indépendantes comptant chacune pour la moitié de la note. 1° partie : question de synthèse Comparez les échanges gazeux entre l’Homme et les végétaux supérieurs de type C3 Pour l’Homme : de l’air inspiré à l’air expiré Pour les végétaux : de l’air consommé à l’air rejeté N.B. Il est rappelé aux candidats que dans l’attribution de la note, il sera tenu compte non seulement de la clarté, de la précision et de la concision de l’exposé mais également de la qualité de l’expression et de la présentation. I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 25 2° partie : Étude sur documents 1. La maladie de Creutzfeldt-Jakob est une maladie neuro-dégénérative, à l’issue fatale . Son équivalente chez les bovins est l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). L’hypothèse actuellement retenue pour expliquer la dégénérescence des neurones est l’hypothèse de «la protéine seulement » (protein only) de S. Prusiner (prix Nobel 1993). D’après Prusiner, une protéine appelée prion serait responsable par son accumulation dans le cerveau de la mort des neurones. Nous allons étudier cette protéine et son implication dans la maladie. La protéine prion cellulaire, notée PrPc, est trouvée chez l’Homme sain et chez tous les mammifères sains, à la surface des neurones. Cette protéine de 254 acides aminés est codée par un seul exon. Du côté N-terminal, elle possède un peptide signal de 22 acides aminés et du côté C-terminal un peptide signal de 23 acides aminés. Elle possède deux sites de Nglycosylation (N181 et N197), un pont disulfure (C179 ; C214) et un glycosyl phosphatidylinositol, GPI (S231). Quelles sont les fonctions des deux peptides « signal » et du GPI ? Que veut dire « site de N- glycosylation » ? Y a-t-il d’autre(s) type(s) de glycosylation ? Comment se forme un pont disulfure et quelle peut être sa fonction ? Comment appelle-t-on l’opération qui permet de passer de 254 à 209 acides aminés ? Quelle peut être la conséquence de « cette protéine est codée par un seul exon » ? Représenter schématiquement la protéine PrPc entière. A côté de PrPc , on a décrit une protéine PrPsc (sc pour « scrapie », tremblante en français). La PrPc est sensible aux protéases, en particulier à la protéinase K. La PrPsc est très peu sensible aux protéases. La digestion de PrPsc par la protéinase K donne une molécule de 142 acides aminés, appelée PrP27-30, totalement résistante à la protéolyse ( un peptide de 67 acides aminés est détaché du côté N-terminal). A partir de la représentation schématique de PrPc, décrire schématiquement le passage de PrPsc à PrP27-30 . Le tableau 1 présente quelques propriétés des trois protéines, PrPc, PrPsc et PrP27-30 Tableau 1. Quelques propriétés de PrPC , PrPSC et PrP27-30 Structure Solubilité Protéolyse Polymérisation Infectivité Masse moléculaire PrPC Essentiellement α Soluble + - Non 30-35kDa PrPSC β (40%) Insoluble - + Oui 30-35kDa PrP27-30 >50% β Insoluble - ++ filaments Oui 27-30kDa Par quelle(s) technique(s) obtient-on une masse moléculaire très précise ? Par quelles techniques obtient-on le pourcentage en structures secondaires ? Pourquoi y a-t-il polymérisation de PrPsc et de PrP27-30 ? Quelles peuvent en être les conséquences in vivo dans le cerveau ? Aucune différence de modifications chimiques post-traductionnelles n’a pu être détectée entre PrPc et Pr Psc. On ne trouve qu’un seul et même ARNm PrP pour la protéine PrP dans les cerveaux sains et malades. En quoi PrPsc diffère-t-il de PrPc ? I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 26 La contamination d’un individu peut se faire par ingestion de tissus contaminés par les prions PrPsc. L’individu développe alors la maladie de Creutzfeldt-Jakob , nouveau variant. Proposer un mécanisme expliquant la propagation du prion PrPsc (apporté par l’alimentation) dans le cerveau à partir de PrPc normalement présent dans le cerveau sain. La quantité de prion PrPsc apportée de façon exogène est notoirement insuffisante pour provoquer la maladie. Pourquoi le prion PrPsc atteint-il le cerveau tout en étant ingéré par voie orale ? Utiliser tous les résultats précédents. On a vu que l’ingestion de tissus contaminés par le prion PrPsc peut conduire à la maladie de Creutzfeldt-Jakob (origine infectieuse). Des mutations héréditaires conduisent au même résultat. En particulier au niveau du codon 129 (Acide aminé 107), on observe un polymorphisme, non associé à la maladie ( Met ou Val), mais ce polymorphisme modifie les conséquences de la mutation Asp 178 en Asn. Quand cette dernière est combinée à Met 129, on est atteint de l’insomnie fatale familiale (maladie très rare), combinée à Val 129, on a Creutzfeldt-Jakob . On pense qu’une valeur basse du pH (environ 2) dans l’endosome (cf question 3) favorise l’apparition de la maladie de Creutzfeldt-Jakob. On représente la structure très schématique de PrPc au voisinage de Asp178 à pH7 : N - terminal (flexible) pH7 C - terminal 0 ׀׀ Tyr 128− 0 −<÷−H −0 – C − Asp178 distance très faible Tyr 128 appartient à l’extrémité N-terminale. Potentiellement celle-ci est flexible et peut ajouter en « bougeant » un brin β au centre du feuillet β de la protéine. Le pKa du groupe COOH de Asp est de 4. Que se passe-t-il à pH acide (voisin de 2) ? Pourquoi la valeur basse du pH dans l’endosome favorise-t-elle l’apparition de la maladie de Creutzfeldt-Jakob ? Pourquoi la mutation de Asp178 en Asn 178 mime-t-elle l’effet du pH acide ? Utiliser tous les résultats précédents. On observe aussi une forme sporadique de la maladie (1 personne sur 500 000). Quelle est son origine ? Quelle différence y a-t-il avec l’origine héréditaire ? Et avec l’origine infectieuse ? Pour que l’hypothèse de Prusiner soit valable, doit-on trouver un acide nucléique associé à une particule prion ? Justifier. I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 27 2. Une protéine peut-elle être infectieuse ? Legname et al ( Science, 305, 673, 2004) ont modifié génétiquement des bactéries E. coli pour qu’elles produisent un fragment de la protéine PrPc de l’acide aminé 89 à 230. L’addition d’urée à la protéine soluble recombinante entraîne une mauvaise conformation et les molécules forment alors des filaments amyloïdes. Ceux-ci sont injectés dans des cerveaux de souris qui ont été modifiées génétiquement pour sur-exprimer le même fragment PrPc 89-230 (16 fois le niveau habituel). 550 jours plus tard, les animaux meurent d’une maladie neurodégénérative, tandis que les souris inoculées avec un tampon contrôle survivent au moins pendant 620 jours. Les auteurs récupèrent les cerveaux des souris mortes de la maladie et les injectent à des animaux sauvages. Ces animaux meurent aussi de la même maladie. Ces résultats sont résumés sur la figure 1. Que pouvez-vous en conclure ? Un contrôle supplémentaire aurait été utile : vérifier si les cerveaux des souris à qui on a injecté le tampon contrôle sont ou ne sont pas infectieux. Pourquoi ? Figure 1 : mice = souris, death = mort, wild-type = type sauvage, urea = urée, day = jour 3. La protéine PrPc fait des « allers et retours» entre la surface de la cellule et un endosome chez des cellules de neurones en culture. La figure 2 propose un modèle pour le ciblage endocytique de PrPc. La partie noire de la protéine schématisée PrPc représente les acides aminés de 25 à 116, la partie blanche les acides aminés de 117 à 241 . Les résultats de la figure 3 ont été obtenus dans les conditions suivantes : les cellules de neurones sont incubées pendant 16h dans un tampon contenant soit de l’EDTA (inhibiteur des métalloprotéases), soit de la pepstatine (inhibiteur des protéases à aspartate), soit de la leupeptine (inhibiteur des protéases à sérine), soit de l’aprotinine (inhibiteur aussi des protéases à sérine), soit du NH4Cl ( augmente le pH de l’endosome acide) ou aucune addition . Les protéines sont alors précipitées au méthanol et révélées par immunoempreinte en utilisant un anti-sérum anti PrPc . On montre les positions de la protéine intacte de 35-45 kDa et du fragment N-terminal de 11,5 kDa. En quoi ces résultats sont-ils en accord avec le modèle proposé figure 2 ? (ou encore quelle étape du modèle ces résultats valident-ils et pourquoi ?). Que se passe-t-il dans l’endosome ? Commenter ensuite le modèle (figure 2). I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 28 Figure 2 : ER = réticulum endoplasmique Figure 3 I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 29 CHIMIE Durée : 3 heures L’usage d’une calculatrice est autorisé pour cette épreuve. Cette épreuve est constituée de deux problèmes indépendants. Problème 1 : dosage et propriétés oxydantes de l’acide benzoïque Les parties 1.1. et 1.2. sont indépendantes. L’acide benzoïque, noté Ph–CO2H, est un conservateur alimentaire (E 120) très utilisé industriellement. O Acide benzoïque OH Notation : Ph symbolise le groupement phényle. Données numériques : Masses atomiques molaires / g.mol–1 : H = 1, C = 12, O = 16 Enthalpies standard de formation ∆fH° (298 K) et entropies standard S° (298 K) du dioxygène gazeux, du benzaldéhyde Ph–CHO liquide et de l’acide benzoïque Ph-CO2H solide, à 298 K : S° (298 K) / J.mol–1.K–1 ∆fH° (298 K) / kJ.mol–1 O2 (g) 0 205,2 Ph–CHO (liq) – 87,0 221,2 Ph–CO2H (s) – 395,2 167,6 Potentiels standard d’oxydoréduction à 298 K : E° (Ph–CHO / Ph–CH2OH) = 0,18 V (Ph–CH2OH = alcool benzylique) E° (O2 (g) / H2O (liq)) = 1,23 V Constante des gaz parfaits : R = 8,314 J.mol–1.K–1 Faraday F = 96 500 C.mol–1 1.1. Dosage de l’acide benzoïque Les opérations considérées dans cette partie 1.1. sont effectuées à 298 K. À cette température, le produit ionique de l’eau est Ke = 1,00.10–14. I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 30 1.1.1. On prépare 100,0 mL d’une solution aqueuse d’acide benzoïque par pesée de 0,122 g de solide. Quelle verrerie doit-on utiliser pour préparer cette solution ? Quelle est la concentration, notée C0, de la solution obtenue ? 1.1.2. On dose V0 = 10,0 mL de la solution précédente par de la soude (courbe fournie cidessous). La brusque variation de pH est observée en véq = 10,0 mL. 2 3 1 Courbe 1 : pH Courbe 2 : pourcentage d’acide benzoïque Quelle est la concentration, notée C, de la soude utilisée ? À quoi correspond la courbe 3 ? 1.1.3. On se place à la demi-équivalence. Quelle est alors la relation entre pH et pKA ? Justifier en utilisant les courbes fournies. Quelle est la valeur du pKA ? 1.1.4. Calculer le pH en v = 0, ainsi que les pourcentages d’acide et de base conjugués en solution en ce point. Est-ce compatible avec les courbes fournies ? 1.1.5. Calculer le pH en v = véq = 10,0 mL. Lors d’un dosage expérimental, peut-on aisément déduire la valeur du pKA de celle du pH mesuré en v = véq = 10,0 mL ? 1.2. Obtention de l’acide benzoïque par oxydation du benzaldéhyde Le benzaldéhyde (Ph–CHO) est utilisé dans l’industrie agro-alimentaire comme arôme (amande). Il est difficile à conserver car il s’oxyde aisément au contact de l’air. I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 31 1.2.1. Écrire l’équation-bilan (que l’on notera (1)) de l’oxydation du benzaldéhyde liquide en acide benzoïque solide par le dioxygène gazeux, en prenant un nombre (coefficient) stœchiométrique ν(O2) = – 1 pour le dioxygène. 1.2.2. Quelle est la variance d’un système constitué par ces trois constituants (dioxygène gazeux, benzaldéhyde liquide et acide benzoïque solide) à l’équilibre ? 1.2.3. Calculer ∆rH1° (298 K), enthalpie standard de la réaction (1) à 298 K, ainsi que ∆rS1° (298 K), entropie standard de la réaction (1) à la même température. Dans toute la suite du problème, on considèrera que ∆rH1° et ∆rS1° sont indépendants de la température sur le domaine considéré. 1.2.4. En déduire l’expression de ∆rG1° (T), enthalpie libre standard de la réaction (1) en fonction de la température T, pour T comprise entre 273 K et 395 K (température de fusion de l’acide benzoïque). 1.2.5. Calculer la constante d’équilibre (1) à 298 K, notée K1° (298 K). En déduire la pression en dioxygène en équilibre avec le benzaldéhyde liquide pur et l’acide benzoïque solide pur à 298 K. 1.2.6. Une bouteille de benzaldéhyde est laissée au contact de l’air (composé de 20 % de dioxygène et de 80 % de diazote) à 25°C sous la pression p° = 1 bar. La réaction d’oxydation du benzaldéhyde est-elle spontanée ? 1.2.7. Pour stabiliser le benzaldéhyde, c’est-à-dire pour éviter son oxydation, faut-il augmenter ou diminuer la température ? Justifier. 1.2.8. Calculer E° (Ph–CO2H (s) / Ph–CHO (liq)), potentiel standard d’oxydoréduction du couple acide benzoïque / benzaldéhyde à 298 K. En déduire que le benzaldéhyde se dismute à 298 K. Écrire l’équation-bilan de cette réaction de dismutation. Problème 2 : préparation et réactivité de la carvone Les parties 2.1., 2.2., 2.3. et 2.4. sont indépendantes les unes des autres. I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 32 On s’intéresse dans ce problème à deux molécules odorantes, le limonène et la carvone. La (+)-carvone est le constituant principal de l’essence de carvi, la (–)-carvone celui de l’essence de menthe. Le (+)-limonène possède une odeur d’orange, le (–)-limonène une odeur de citron. O (–)-carvone (+)-limonène 2.1. Étude stéréochimique 2.1.1. À quoi correspondent les signes (+) et (–) devant le nom des molécules ? 2.1.2. À l’aide de quel appareil peut-on distinguer la (+)-carvone de la (–)-carvone ? 2.1.3. Combien la carvone possède-t-elle de stéréoisomères de configuration ? Quelle est la configuration du (des) centre(s) asymétrique(s) de la (–)-carvone ? 2.2. Conversion du (+)-limonène en (–)-carvone 2.2.1. La première étape consiste en l’addition de ClNO sur le (+)-limonène. On donne les numéros atomiques (Z) : N : 7 ; O : 8 ; Cl : 17. 2.2.1.1. Donner la structure de LEWIS de la molécule ClNO. Connaissant les électronégativités du chlore (χP(Cl) = 3,2) et de l’azote (χP(N) = 3,0) dans l’échelle de PAULING, quelle est la polarisation de la liaison Cl–N ? 2.2.1.2. Sachant que l’addition de ClNO s’effectue uniquement sur la double liaison du cycle du (+)-limonène, proposer un mécanisme pour la réaction et une structure pour le produit A obtenu. Justifier l’orientation observée. 2.2.2. A est ensuite porté à reflux dans un solvant basique, la pyridine. Quel est l’effet d’un réactif basique sur un dérivé monohalogéné d’alcane ? Quel alcène devrait-on obtenir au cours de cette réaction lors du traitement de A en milieu basique à chaud ? En fait, pendant cette réaction, il se produit aussi une tautomérie et on obtient le produit B suivant : HO N B 2.2.3. Purification de B 2.2.3.1. Le produit B est purifié par recristallisation. Rappeler brièvement la mise en œuvre et le principe de cette technique. 2.2.3.2. À l’aide de quelle grandeur physique peut-on vérifier qualitativement la pureté d’un solide ? Avec quel appareil la mesure-t-on couramment ? I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 33 2.2.4. Une hydrolyse du produit B en milieu acide conduit à la (–)-carvone notée C. Par analogie avec l’hydrolyse des imines, proposer un mécanisme pour la réaction d’hydrolyse de B en C. 2.3. Réductions de la carvone La carvone possède trois doubles liaisons susceptibles d’être hydrogénées. 2.3.1. Action d’un hydrure métallique L’addition sur la (–)-carvone de tétrahydruroborate (borohydrure) de sodium dans l’éthanol conduit après hydrolyse acide et extraction à un composé D. Proposer une structure pour D et décrire son mécanisme d’obtention en considérant simplement le tétrahydruroborate de sodium comme une source d’ion hydrure, H–. 2.3.2. L’addition sur la (–)-carvone de poudre de zinc, en présence d’hydroxyde de sodium, conduit à la seule réduction de la double liaison C=C conjuguée. 2.3.2.1. Donner la formule semi-développée du produit E obtenu, sans préciser la stéréochimie. 2.3.2.2. Combien de stéréoisomères de configuration possède le produit E ? Représenter celui où tous les atomes de carbone asymétriques sont de configuration R. 2.3.2.3. Représenter en conformation chaise les deux isomères susceptibles de se former lors de cette réaction entre la (–)-carvone et la poudre de zinc, en présence d’hydroxyde de sodium. Quel est le plus stable ? Justifier brièvement la réponse. 2.3.3. Réduction des deux doubles liaisons C=C 2.3.3.1. Quel est le produit (que l’on notera F) de la réaction de l’éthane-1,2-diol sur la (–)-carvone en milieu acide ? Décrire le mécanisme de la réaction. 2.3.3.2. Le traitement de F par du dihydrogène sous pression élevée en présence de nickel de RANEY conduit à G (C12H22O2). Identifier G. Quel est le rôle du nickel de RANEY ? 2.3.3.3. Le composé G réagit avec un large excès d’eau en milieu acide pour conduire à un produit noté H, comportant dix atomes de carbone. Identifier H. Pourquoi faut-il effectuer cette réaction en présence d’un large excès d’eau ? Quel est l’intérêt du passage par F dans l’optique de la synthèse de H ? 2.4. Conversion du (–)-limonène en un précurseur terpénique 2.4.1. Représenter le (–)-limonène. 2.4.2. La première étape de la synthèse consiste en l’époxydation de la double liaison du cycle du (–)-limonène pour conduire à I. I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 34 O I Quel réactif peut-on utiliser pour réaliser une époxydation ? 2.4.3. I est ensuite soumis à une hydrolyse acide pour donner le produit monocyclique J (C10H18O2). Quelle est la structure de J ? Combien de stéréoisomères de configuration sont formés ? Quelle est la relation stéréochimique entre eux ? 2.4.4. Par action de l’anion periodate IO4–, on ouvre le composé J pour former K. O K O Proposer une structure de LEWIS et une représentation VSEPR pour l’anion periodate. 2.4.5. Placé en milieu basique, K peut se cycliser pour donner L. O HO L 2.4.5.1. Quelle est la réaction qui se produit ? Proposer un mécanisme. 2.4.5.2. Quel isomère comportant aussi un cycle à cinq atomes de carbone est susceptible de se former par le même type de réaction ? 2.4.6. Identifier le produit, que l’on notera M, que l’on obtient par chauffage de L en milieu acide. I:\SITE_internet\B_ENSA_ENV_2005\rapport\Bilan B ENSA 05.doc 35 Concours B ENSA B – 0105P PHYSIQUE Durée : 4 heures L'usage d'une calculatrice est autorisé pour cette épreuve L’usage de tables et d’abaques est interdit pour cette épreuve les deux problèmes sont indépendants Premier problème Les parties I et II sont indépendantes ÉTUDE D’OSCILLATIONS MÉCANIQUES I) OSCILLATEUR HARMONIQUE SPATIAL : On considère un point matériel de masse m constante, de position M à l’instant t. On étudie le mouvement de ce point dans un référentiel galiléen (R) muni d'un repère cartésien d'origine O et d'une base orthonormée directe e x , e y , e z définissant les axes Ox, Oy et Oz. Ce point matériel est soumis à l’unique force F = −k OM , où k est une constante positive. On néglige, dans cette première étude théorique, toute autre force éventuelle, en particulier le poids du point matériel. ( ) I-1) Comment peut-on qualifier la force F = −k OM ? Déterminer la dimension de k puis son unité dans le système international. I-2) Rappeler la définition du moment cinétique du point matériel calculé au point O dans le référentiel (R) et montrer que ce moment cinétique est une constante vectorielle. I-3) En déduire que le mouvement du point matériel se fait dans un plan. On choisira dorénavant les axes du repère tels que ce plan soit confondu avec le plan xOy. 36 I-4) Obtenir deux équations différentielles vérifiées par x(t) et y(t) puis intégrer ces équations différentielles sans chercher à expliciter les constantes d'intégration. I-5) On se placera dans le cas où, à t = 0, le point M se trouve en M0 (x0 = a > 0, y0 = 0) avec une vitesse : v 0 = v 0 e y . Etablir alors complètement les expressions littérales de x(t) et y(t). En déduire l’équation cartésienne, dans le plan xOy, de la trajectoire du point M et décrire cette trajectoire. On admettra que, pour des conditions initiales différentes, la nature de la trajectoire est la même. I-6) Quel problème physique l’étude précédente peut-elle, approximativement, représenter ? I-7) On suppose dorénavant que le point matériel est soumis, en plus de la force d OM F , à une force F = − k OM 1 = −h dt , où h est une constante positive. Comment R peut-on qualifier la force F1 ? Déterminer la dimension de h puis son unité dans le système international. I-8) Établir une équation différentielle vectorielle vérifiée par le moment cinétique du point matériel calculé dans le référentiel (R) au point O. Montrer, à partir de cette équation, que le mouvement du point matériel s'effectue dans un plan. II) SISMOGRAPHE : Un sismographe est constitué d’un ressort de longueur à vide l0, assimilable (dans les limites d’élasticité du ressort, hypothèse qu’on supposera vérifiée ici) à un oscillateur harmonique de raideur k. Ce ressort est suspendu verticalement à l’intérieur d’un boîtier posé sur le sol et on suspend à son extrémité inférieure une masse m. On se propose dans ce problème d’étudier le mouvement de cette masse m en se limitant à des mouvements dx e x , est soumise à une force de frottement fluide : verticaux. La masse m, de vitesse v = dt F1 = −hv (où h est une constante positive). On choisit d’orienter l’axe Ox vers le haut (cf. schéma). II-1) Dans une première étude, on s’intéresse à l’équilibre de la masse m dans le référentiel terrestre (R0) supposé galiléen. Déterminer la longueur à l’équilibre leq du ressort. On choisira dans la suite du problème la position d’équilibre de la masse m 37 comme origine de l’axe Ox permettant de repérer la position de la masse m lorsqu’elle est en mouvement. II-2) On se propose maintenant de voir comment le système considéré permet d’étudier d’éventuelles oscillations verticales du sol. On suppose que le sol (donc le boîtier, toujours posé sur le sol) est animé d’un mouvement vertical X(t) par rapport au référentiel terrestre (R0) représentant la terre en l’absence d’onde sismique. Montrer alors, en précisant soigneusement le référentiel d’étude, que l’abscisse x de la masse m par rapport au boîtier vérifie l’équation : d2 x 2 dx d 2X 2 + + ω0 x = − 2 dt 2 τ dt dt On donnera les expressions de ω0 et τ en fonction des paramètres fournis (m, k et h). II-3) On suppose maintenant que X(t) est une fonction sinusoïdale de pulsation ω, c’està-dire que l’on a : X(t) = X0.cos(ωt). Expliquer succinctement pourquoi, après un régime transitoire, x(t) sera aussi une fonction sinusoïdale de la forme : x(t) = Acos(ωt+ϕ). Que représentent physiquement A et ϕ ? On suppose dans cette question que ω 0 τ = 1 . Par une méthode au choix, montrer X0 A= que : ω4 1 + 04 ω On suggère d’utiliser un formalisme complexe analogue à celui utilisé dans les problèmes d’électrocinétique. On étudiera les limites de A lorsque ω tend vers zéro et vers l’infini et l'on précisera la valeur de A pour ω = ω0. Tracer l’allure de A en fonction de ω. II-4) II-5) On suppose dans cette question que ω 0 τ > 1 . Par une méthode au choix, déterminer l’expression de A en fonction de ω. On admettra que A = f(ω) admet un maximum et un seul pour une valeur ωmax de ω proche de ω0. Etudier les limites de A lorsque ω tend vers zéro et vers l’infini. Comparer A avec X0 lorsque ω = ω0. Tracer l’allure de A en fonction de ω. 38 Deuxième problème UTILISATION DES ONDES ULTRASONORES DANS L'EXPLORATION DU CORPS HUMAIN A) Étude générale d’ondes acoustiques ou ultrasonores : Dans cette partie A, on fait une étude théorique de la propagation des ondes sonores ou ultrasonores (c'est-à-dire de fréquences supérieures aux fréquences audibles par l'homme) dans un milieu fluide, c'est-à-dire des petites déformations mécaniques longitudinales, dans divers milieux. Il n'y a aucune différence théorique entre les ondes sonores et ultrasonores et tous les résultats qu'on établira dans cette partie A seront valables dans les deux cas. On se place dans un référentiel galiléen. On considère le déplacement selon Ox d’une portion de fluide de section droite orthogonale à Ox d’aire A et qui occupe, en l’absence d’onde acoustique l’espace compris entre x et x+dx. En présence de l’onde acoustique, ce fluide occupe, à l’instant t, l’espace compris entre x+u (x,t) et x+dx+u(x+dx,t) On appelle u(x,t) l’élongation de la particule fluide à l’abscisse x et à l’instant t. O x x+u(x,t) x+dx x+dx+u(x+dx,t) On pose : u(x+dx,t) = u(x,t) + du On définit la surpression p(x,t) à l’abscisse x et à l’instant t par : p(x,t) =P(x,t)-P0(x) où • P(x,t) est la pression au sein du fluide à l’abscisse x et à l’instant t • P0(x) est la pression au sein du fluide à l’abscisse x en l’absence d’onde acoustique. On supposera pour simplifier que, si l’on néglige la pesanteur, la pression P0(x) est indépendante de x et est donc une constante P0. On appelle µ la masse volumique du fluide, qui dépend, comme u, de x et de t. ∂p ∂p du << dx . En écrivant le principe fondamental de la dynamique ∂u ∂x pour le fluide contenu au repos dans le volume Adx, établir l’équation : ∂ 2u ∂p µ 2 = − (1) ∂x t ∂t x 1) On admettra que 2) On pose : µ(x,t) = µ0 + µe(x,t) où : • µ(x,t) est la masse volumique au sein du fluide à l’abscisse x et à l’instant t. • µ0(x) est la masse volumique au sein du fluide à l’abscisse x en l’absence d’onde acoustique ; on supposera que µ0 est une constante. Comme u et p, µe est très petit. En supposant que l’évolution du fluide est adiabatique et réversible, établir la relation : 39 χS = µe µ0 p (2) où χ S est le coefficient de compressibilité isentropique du fluide, défini par : χ S = 1 ∂µ . µ ∂P S On considère que χS est une constante de valeur connue (voir application numérique de la question 5 ci-dessous). 3) On admettra que la conservation de la masse permet d’établir l’équation : ∂µ e ∂ 2u (3) + µ0 2 = 0 ∂t ∂x Utiliser alors les équations (1), (2) et (3) pour obtenir l’équation : ∂2 u 1 ∂2 u − =0 (u) ∂x 2 c 2 ∂t 2 où l’on précisera l’expression littérale de la constante c en fonction de µ0 et χ S . Déterminer l’unité de c (cf. tableau ci-dessous) puis donner sa signification physique. ∂u Déduire de (u) l’équation aux dérivées partielles (v) vérifiée par la vitesse v = . ∂t x 4) Établir l’équation : ∂2 p 1 ∂2 p − =0 ∂x 2 c 2 ∂t 2 ( p) 5) APPLICATION NUMÉRIQUE : On donne : air (à 20°C) eau muscle graisse os µ0 (kg.m-3) 1,3 1,0.103 1,04.103 0,92.103 1,9.103 χ S (Pa-1) 6,54.10-6 4,57.10-10 3,85.10-10 5,17.10-10 3,29.10-11 Calculer numériquement c pour chacun de ces milieux considérés comme des fluides. 6) Donner sans démonstration la solution la plus générale des équations aux dérivées partielles vérifiées par v et p. Commenter en quelques lignes (cinq lignes au maximum) les expressions correspondantes. 7) On part du résultat précédent et on considère maintenant une onde sonore progressive se propageant dans le milieu 1, caractérisé par µ01, χ S1 et c1, dans la direction et le sens de e x . Le milieu 1 occupe entièrement le demi-espace situé à gauche du plan x = 0, le demi-espace situé à droite de ce plan étant occupé par un milieu 2 de caractéristiques µ02, χ S2 et c2. 40 On montre que, pour une section Σ, de surface S, du plan x = 0, le rapport T12 de la puissance sonore transmise à travers Σ au milieu 2 à la puissance sonore incidente vaut : 4 Z1 Z 2 T12 = ( Z1 + Z 2 ) 2 où Zi est l' impédance acoustique spécifique du milieu i (i = 1 ou 2) et vaut: Z i = µ 0i × c i . Que vaut alors le rapport R de la puissance sonore réfléchie par Σ vers le milieu 1 à la puissance incidente (on fera un raisonnement physique très simple à partir de T12) ? Calculer numériquement T12 pour la séparation air-muscle et en déduire pourquoi, si l'on veut transmettre un son (ou un ultrason) émis par une sonde à un muscle du corps, il est souhaitable de maintenir la sonde directement sur la peau pour éviter le passage du son (ou de l'ultrason) dans l'air (en réalité‚ on utilise en général un gel améliorant le contact entre la sonde et le corps humain). B) Principe de l'échographie ultrasonore : On peut déduire de la partie A que, si un ultrason pénètre dans le corps humain, il sera fortement réfléchi dès qu'il rencontrera une interface entre deux milieux différents, donc d'impédances acoustiques spécifiques différentes. Si l'on envoie, à l'aide d'un émetteur (appelé sonde) posé sur la peau, une impulsion d'ultrasons (de fréquence de l'ordre de 1 à quelques MHz) vers le corps, chaque interface rencontrée à l'intérieur du corps par l'ultrason renverra une impulsion réfléchie (un écho, d'où le nom d'échographie) dont le retard par rapport à l'impulsion incidente sera: t = (2L)/c, L étant la distance de l'interface à la source et c la célérité du son dans le milieu situé entre la peau et l'interface. Le schéma ci-dessous illustre ce principe avec trois interfaces successives : Sonde Impulsions détectées par Impulsion émise par la sonde O x1 x2 x3 O t1 t2 t3 Le principe de l'échographie est appliqué à l'exploration de très nombreux organes du corps humain. On s'intéresse ici à l'étude d'un vaisseau sanguin supposé rectiligne, l'onde ultrasonore étant envoyée perpendiculairement à l'axe du vaisseau. On admettra (et l’on pourra s'en convaincre, éventuellement, grâce à la partie C suivante) qu'alors il n'y a pas à tenir compte du mouvement du sang dans le vaisseau : tout se passe comme si l'on avait dans le vaisseau un milieu fluide au repos. 41 A l'instant t = 0, l'émetteur envoie une impulsion ultrasonore de courte durée. Le récepteur, pratiquement confondu avec l'émetteur, c'est-à-dire la sonde, reçoit aux instants t1 et t2 les impulsions ultrasonores réfléchies par les parois du vaisseau. On ne se préoccupera pas du problème de la réalisation pratique de la sonde. 1) Calculer le diamètre d1 d'une portion saine de ce vaisseau sachant qu'une première mesure donne : t1 = 1,06 µs et t2 = 15,4 µs. Pour le sang : µ0 = 1,05.103 kg.m-3 χ S = 4,23.10-10 Pa-1 2) Une seconde mesure, effectuée dans une partie malade du vaisseau, donne : t'1 = 9 µs et t'2 = 17 µs. En déduire le diamètre d2 du vaisseau à cet endroit. C) Utilisation de l'effet Doppler dans l'échographie ultrasonore : On étudie de nouveau un vaisseau sanguin que l'on considère comme un tube cylindrique contenant un liquide (le sang) en mouvement avec la vitesse v constante. On applique sur la peau une "sonde Doppler" jouant à la fois le rôle d'émetteur et de récepteur d'onde ultrasonore, qui sera, ici encore, réfléchie par les parois du vaisseau, parois supposées infiniment minces. Rigoureusement, l'onde ultrasonore est réfléchie par les particules sanguines se trouvant immédiatement après la paroi du vaisseau sanguin (voir le schéma). On ne se préoccupera pas de la réalisation pratique d'une telle sonde. Le principe de l'échographie ultrasonore, étudié dans la partie B, s'applique encore ici. On admettra que l'onde réfléchie a la même direction de propagation que l'onde incidente et un sens de propagation opposé. La direction et le sens de propagation de l'onde incidente font un angle θ ( θ ∈ [ 0, π] ) avec la vitesse v du sang dans le vaisseau, comme indiqué ci-dessous : y θ particule sanguine onde ultrasonore incidente v onde ultrasonore réfléchie O x Mais au phénomène d'écho ultrasonore se superpose un phénomène de changement de fréquence (effet Doppler) que l'on va étudier ici. 1) Dans notre étude simple, on va supposer que la sonde émet des "pics ultrasonores" avec une période T : t1 t1+T t1+2T t1+3T t On supposera que la vitesse v des particules sanguines par rapport au corps humain a un module v très inférieur à la célérité des ondes ultrasonores dans le tissu supposé homogène traversé entre la sonde et le vaisseau sanguin. Soit t le temps de propagation de l'onde ultrasonore depuis l’émetteur jusqu’à la particule lorsque la particule est immobile. 42 Déterminer la vitesse de la particule selon Oy. Montrer que le temps de propagation de l'onde ultrasonore lorsque la particule est en v mouvement est devenu lors d'une période T : t ' ≈ t + T1 + cos θ c En déduire que la période T ' perçue par la particule sanguine a la valeur approchée : v T' ≈ T1 + cos θ c 2) La particule sanguine réémet vers la sonde une onde ultrasonore captée par le récepteur, qui perçoit une période T". Par un raisonnement analogue au précédent, on établit que : v T" ≈ T' 1 + cos θ c On rappelle que si x est petit devant 1 : (1+x)n ≈ 1 + nx En déduire que : ∆f = fréquence f de l’onde émise par la source – fréquence f " de l’onde captée par le récepteur 2fv cos θ c Dans quel cas a-t-on : ∆ f = 0 ? est égal à : ∆f ≈ 3) Expérimentalement, la sonde Doppler émet une onde ultrasonore de fréquence f = 5 MHz. Pratiquement, il s'agit d'une onde sinusoïdale émise de façon continue pendant un certain intervalle de temps mais on admettra que les résultats de la question 2 restent valables. Si l'on observe : ∆f = 1560 Hz, sachant que l'on s'est arrangé pour avoir θ petit, donc cos θ ≈ 1 , en déduire la vitesse v du sang dans le vaisseau. Le résultat est-il compatible avec l'hypothèse simplificatrice : v << c ? FIN 43