la course et le pied ! la course et le pied

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la course et le pied ! la course et le pied
Ne pas jeter sur la voie publique
12
M A G A Z I N E
L E
G R A T U I T
D U
R U N N I N G
RESPIRATION
SEPT.-OCT. 2009
N°
RECUPERATION
AIR
NATURE
MARATHON
RUNNER
HYDRATATION
NUTRITION
ENTRAINEMENT
RYTHME
COURSE
MARCHE
LIBERTE
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BIEN-ETRE
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TRAIL
LA COURSE ET LE PIED !
Des conseils et des techniques
pour préparer et soigner vos pieds
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Edito
La course,
c’est les pieds !
Somm’
Ils sont beaucoup moins évoqués que l’entraînement,
la diététique ou l’équipement…
Pourtant, sans eux, que serait-on ? C’est pour cela
qu’il faut en prendre soin, de ces petits petons, les
N° 12 : SEPTEMBRE-OCTOBRE 2009
bichonner, les pédicurer, les crémer, les masser car si
on ne s’en occupe pas et qu’on les délaisse, le risque
est grand qu’au fil du temps, ils nous lâchent… Et
dans ce cas, il y a toutes les chances qu’on court
comme un pied !
On pourrait prendre l’image du voyageur (qui veut
voyager loin ménage sa monture ou son moteur dans
le cas du coureur) ; ou celle de la sécurité routière :
ni usés, ni abîmés pour ne pas risquer la crevaison.
Eh bien, pour le coureur, c’est pareil, il faut avoir des
pieds bien préparés pour ne pas risquer de crever en
chemin…
Les runners expérimentés l’ont compris qui en
prennent soin comme de la prunelle de leurs yeux.
Pour beaucoup, il y a encore un grand pas à franchir
avant d’intégrer la préparation des pieds dans leur
quotidien. Il faut dire qu’avec les progrès accomplis
grâce aux chaussures (et aux podologues du sport de
plus en plus nombreux), les petits bobos sont plus
rares et moins importants. Ils doivent pourtant savoir
que ce sont leurs plus fidèles compagnons de route et
qu’il ne faut pas qu’ils les lâchent… Comme le chien
est le fidèle équipier du coureur de canicross, une
variante de la course à pied que nous vous présentons
dans ce numéro. Pour tous ceux qui aiment les
chiens, quel bonheur ce doit être de concilier deux de
leurs passions, la course et la présence de leur animal
préféré dans l’effort. De quoi vous donner encore plus
les crocs…
Patrice NAOUR
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réseau des magasins Endurance Shop dont
vous trouverez la liste en page 29 ainsi que sur
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Il est aussi téléchargeable sur www.sport-up.fr.
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numéros. Pour connaître les conditions d’expédition,
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C DANS L’R
L’actualité du running
4à8
INTERVIEW
Samuel Etienne
10
LES COURSES
Marathon du Médoc
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27
Marathon Provence-Lubéron
Marathon de Vannes
Les Foulées agenaises
20 km de Paris
Course des terrils
Semi marathon Auray-Vannes
LA COURSE ET LE PIED
12
Des conseils et des techniques
pour préparer et soigner vos pieds
M A G A Z I N E
le gratuit du running
Directeur de la publication :
Patrice Naour
Siège social :
8, rue Honoré de Balzac
37000 Tours
Rédaction :
47 bis, rue Boileau – 75016 Paris
Tél. : 01 40 50 00 34
Fax : 01 42 24 32 60
Mail : [email protected]
Toute reproduction, même partielle, est interdite sans autorisation écrite préalable de l’éditeur. Ne pas jeter sur la voie publique.
Edité par Sports & Médias+
sarl au capital de 1000 €
Rédaction
Directeur de la rédaction :
Patrice Naour - 06 83 85 33 82
Ont collaboré à ce numéro :
Audrey Alvarez, Franck Alverola, Christophe
Atry, Alexandra Barria-Marcoux, Sandrine
Calendini, Christelle Destombes, Virginie
Mahé, Alexandre Milon, Jean-Marie Rouault
Maquette
Réalisation : Didier “des.signes” Sordon
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Textuel
Louis Rousset - 01 53 21 22 38
[email protected]
146, rue du Faubourg Poissonnière
75010 Paris
Administration
Marketing / Communication :
Bruno Boukobza - 06 88 84 73 98
Logistique courses : Marc Guidi
Fabrication : GCI Graphic - 01 34 89 91 02
Impression : Corlet Roto - France
Tirage et distribution
70 000 exemplaires
Dépôt légal à parution, ISSN 1957 - 6781
Photo : ASICS
une voiture bien entretenue doit avoir de bons pneus,
C dans l’R
MARATHON DES ALPES-MARTIMES NICE-CANNES / 8 novembre 2009
CALENDRIER
>> SEPTEMBRE 2009
4 septembre
100 km du Morvan (Château-Chinon – 58)
Les Foulées veauchoises (Veauche – 42)
Trail des Lacs (Matour – 71)
12 septembre
Foulée cruisienne (Cruis – 04)
Le Trail des Illuminés (Mandelieu – 04)
Les Foulées agenaises du Petit Bleu (Agen – 47)
La Nuit des Cabornes (St-Romain-au-Mont-d’Or – 69)
13 septembre
Course du Trophée (La Turbie – 06)
Trail de la Côte d’Opale (Marquise – 62)
Le Forestier (Roissy-en-Brie – 77)
Infernal Ultra Trail des Vosges (88 – Saint-Nabord)
20 septembre
Les Hodelots (Berny-Rivière – 02)
Les 6 heures du Canton (Levens – 06)
Semi marathon de Toulouse (31)
Trail de l’océan (Le Porge – 33)
Les Foulées ouchampaises (Ouchamps – 41)
Trail d’Ecouche (61)
Semi marathon de Lyon (69)
10 km Under Armour (Lyon – 69)
Course des Remparts (Provins – 77)
26 septembre
Les Foulées de Lépaud (23)
Course des Droits de l’homme (Aussillon – 81)
27 septembre
Course des Sources (Saint-Priest – 07)
Trail Aven Ster Goz (Kernével – 29)
Trail de la Baume (Poulx – 30)
La Bordelaise (Bordeaux – 33)
Semi marathon de l’Armagnac (Villeneuve-de-Marsan – 40)
Marathons des Ecluses de la Mayenne (Laval – 53)
Marathon-ekiden Guy Lacroute (Decize – 58)
Course des 3 Monts et Limonoise (Limonest – 69)
32e Paris-Versailles (75)
La Course du souffle – Vaincre la Mucoviscidose (75)
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Profil
de championnat !
Après
une première victoire l’an passé avec
10 000 participants pour sa première édition, le marathon des Alpes-Maritimes Nice-Cannes renforcera
son succès cette année en pulvérisant vraisemblablement son record de participation le 8 novembre
prochain. Il confirmera ainsi son rang de 2e marathon
sur le sol français, après celui de Paris.
Et pour respecter le vieux dicton « jamais deux
sans trois », la course azuréenne, qui relie la
Promenade des Anglais à la Croisette cannoise en
longeant la mer tout au long du parcours, a été
désignée support du championnat de France de
marathon en 2010 pour sa 3e édition. Une nouvelle
reconnaissance pour une jeune course qui n’en a
pas fini de grandir.
Donc, si vous voulez vous préparer pour les championnats de France de l’an prochain en découvrant
le parcours dès cette année, vous pouvez encore
vous inscrire sur www.marathon06.com.
10 KM DE JOINVILLE / (94)
20 septembre 2009
TRAIL DU FOUR A CHAUX /
NANDY (77) / 4 octobre 2009
Vue sur Marne Vue sur Seine
Un 10 km qualificatif pour les championnats de
France. Mais aussi un footing de 4 km et deux
course pour les enfants.
La mairie de Joinville-le-Pont et le club de
l’Athlétique-Club de Paris-Joinville, sous la houlette du coach Claude Leroy (photo) ont souhaité
qu’il y en ait pour tout le monde pour cette 8e édition de l’épreuve.
De la compétition
pour les coureurs
aguerris, de la
course loisir pour
les grands et les
enfants, tout le
monde peut profiter de ce beau
parcours sur les
bords de Marne.
Rendez-vous le 20
septembre
pour
une belle fête sur
fond
de
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Le 4 octobre, les coureurs de l’AS Nandy, commune
de l’agglomération de Melun-Sénart, organisent
leur course nature. Les deux distances au programme (10 et 26 km) permettront au néophyte de
découvrir le trail et aux coureurs plus aguerris de
se préparer à des épreuves aux kilométrages et
dénivelé plus costauds.
Le parcours, tracé entièrement en forêt, se court
sur des chemins forestiers, des sentiers, et en
hors piste avec un sentier sur les falaises qui
dominent la vallée de la Seine avec des vues
magnifiques sur le fleuve.
A 30 km de Paris, allez courir nature et profitez des
belles couleurs de l’automne entre forêt et Seine.
http://course.four.a.chaux.free.fr
Photo : DR
La Braconnienne (Brie – 16)
Entre terre et mer (Andernos-les-Bains – 33)
Le Tour du plan d’eau (Les Roches de Condrieu – 38)
La Chérie-Chéri (Harnes – 62)
Trail des Balcons du Lyonnais (Soucieu-en-Jarrert – 69)
Foulées de la Pêche de vigne (Soucieu-en-Jarrert – 69)
Photo DR
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R MAGAZINE # 12 - Septembre-Octobre 2009
Photo DR
6 septembre
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C dans l’R
TRAIL DECOUVERTE / 4 octobre 2009
CALENDRIER
A la découverte du trail
dans les Bouches-du-Rhône
>> OCTOBRE 2009
3 octobre
Les Marronnaises (Redon – 35)
Les Foulées des premiers de cordée (Paris – 75)
Les 10 km de Saint-Laurent-sur-Sèvres (85)
Tour de la Vienne pédestre (Lencloître – 86)
Après avoir créé en 2008 le Trail Tour National, circuit national de
trails attribuant le titre de champion de France de la discipline, la
Fédération Française d’Athlétisme organise, le dimanche 4 octobre
2009, « l’Evénement Trail Découverte ».
Situé dans le Domaine départemental de Pichauris, avec le soutien du
Conseil général des Bouches-du-Rhône et de l’association KM 42,195
Marseille, l’Evénement Trail Découverte entre dans le cadre de la promotion de l’Athlé Santé Loisir, le concept mis en place par la FFA pour
sensibiliser le grand public à l’activité physique. Cette journée conviviale est destinée à promouvoir la nature, la santé et la pratique
sportive en famille.
Les amoureux de la nature pourront ainsi découvrir les belles collines de Provence lors de la course nature de 15 km et du trail de 31km.
En parallèle, les familles, les enfants et les accompagnateurs pourront
participer à des activités sportives et de loisirs organisées sur le site,
avec notamment une initiation à la marche nordique.
Rendez-vous dimanche 4 octobre pour un week-end 100% sport, santé
et nature ! www.athle.com/ffa.running
4 octobre
Trail découverte (Allauch – 13)
La Randauchan (La Couronne – 16)
La Transclavienne (Allan – 26)
Semi marathon (Beaufort-en-Vallée – 49)
Trail des vendanges (Collioure – 66)
Marathon de Ferrette (68)
13e marathon de Provence-Lubéron (Perthuis – 84)
Course nature du Parc de Baillet (Montsoult – 95)
11 octobre
Tour Pédestre (Saint-Just – Saint-Rambert – 42)
Les Foulées crépicordiennes (Crévecœur-le-Grand – 60)
Course des 9 clochers (Chazay-d’Azergues)
18 octobre
La Cabro d’Or (Cabriès – 13)
Run and Bike (Péchabou - 31)
Foulées beuxeidiennes (Boussois – 59)
Les Foulées emmerinoises (Emmerin – 59)
10 km de Caluire-et-Cuire (69)
13e marathon des Yvelines (La Queue-les-Yvelines – 78)
Les 10 km de Fontenay-sous-Bois (94)
Les Foulées mortagnaises (Mortagne-sur-Sèvre – 85)
LES CHASSEURS DE TEMPS / 20 septembre 2009
Vincennes sur son 3 en 1
Depuis trois ans, Sport Passion
Evènement, avec à sa tête Michel
Orchilles, coureur et organisateur
entre autres des Foulées de
Vincennes et de la course du
Château, a mis en place un concept
original à Vincennes. Le parcours de
7 km tracé dans le bois (70% sur route
macadamisée et 30% sur voies stabilisées) peut être parcouru une, deux
ou trois fois, en solo ou en duo.
23 octobre
La Diagonale des Fous (La Réunion – 97)
24 octobre
Trail des Lueurs d’espoir (Pont-St-Maxence – 60)
25 octobre
Semi marathon de la Presqu’île (Chaillevette – 17)
Trail urbain (Nantes – 44)
Foulée verte lorricoise (Lorris – 45)
Touquet Bike and Run (Le Touquet – 62)
Maratrail catalan (Le Boulou – 66)
La Piste des Bagnards (Toulon – 83)
La Spinassienne (Epinay-sur-Seine – 93)
Gagnez les sommets !
Le Buria Trail (Buthiers – 77)
Photo : DR
Retrouvez
toutes ces courses sur
6
www.sportpassionevenement.com
ALPE 21 / 15 août 2009
31 octobre
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Sur 7, 14 ou 21 km, chacun peut ainsi
trouver la distance qui lui convient
pour parcourir le bois de Vincennes
dans un cadre champêtre et une
ambiance de fête. En cette saison, où
l’automne commence à colorer le
décor, la balade vaut vraiment le
détour. Alors, rendez-vous dans le
bois de Vincennes le 20 septembre
pour une course colorée !
Le cadre est magnifique, le parcours mythique puisqu’il s’agit de gravir les 21 lacets de la montée de l’Alped’Huez. Un effort que les cyclistes et triathlètes connaissent bien puisqu’en plus des coureurs du Tour de
France ou des concurrents du triathlon EDF de l’Alpe – qui les gravissent chaque année ou presque – ils
sont près d’un millier de cyclistes amateurs à emprunter ses pentes chaque jour en été. Pas de raison que
les coureurs ne soient pas conviés à la fête ! Et c’est
ce qui se passe chaque été depuis 25 ans.
Le 15 août dernier, ils étaient donc près de 300 coureurs et 50 marcheurs à s’attaquer aux 21 virages
mythiques. Il faut leur rendre hommage car si cette
course n’est pas si longue – 13,8 km -, elle est vraiment
raide avec 1100 m de dénivelé et des sévères passages
à plus de 10 %. Le vainqueur de l’édition 2009, Ludovic
Pellé a fini en 1 h 03’ 24’’.
www.alpe21.com
R MAGAZINE # 12 - Septembre-Octobre 2009
Retrouvez SOJASUN en 2009
sur les villages des marathons
ou autres épreuves sportives.
Ultra-Trail
D U
M O N T - B L A N C
Photo : UTMB - P. Tournaire
U LT R A - T R A I L
Ils étaient 2 286 courageux à avoir pris le départ de la
7e édition de UTMB vendredi 28 août pour une odyssée
de 166 km autour du Mont-Blanc. A l’arrivée, à
Chamonix, un grand vainqueur... Kilian Jornet.
Un géant est né
Kilian Jornet, l’Espagnol du team
Salomon a remporté pour la
deuxième
année
consécutive
l’UTMB, le tour du massif du MontBlanc. Il a bouclé les 166 km et les
quelque 9 000 m de dénivelé positif
du parcours après 21 h 33’ de course.
Dans des conditions météo difficiles,
notamment au cours de la nuit, avec
de la pluie et du vent sur les hauteurs alpines, le jeune Catalan de
21 ans a lâché un à un tous ses
adversaires pour triompher à
Chamonix avec plus d’une heure
d’avance sur ses poursuivants, le
Français Sébastien Chaigneau et le
Japonais Tsuyoshi Kaburaki.
Chez les femmes, c’est l’Américaine
Kristin Moehl qui l’emporte devant
l’Anglaise Elisabeth Hawker, vain-
JORNET Kilian
CHAIGNEAU Sebastien
KABURAKI Tsuyoshi
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queur l’an passé, et l’Espagnole
Monica Aguilera-Viladomiu.
Le frêle catalan, véritable chamois de
la course extrême, également champion du monde de ski-alpinisme,
rejoint dans la légende de l'UTMB
son “aîné” Marco Olmo avec deux victoires consécutives autour du Mont
Blanc. Surtout, un géant du trail est
né qui, à seulement 21 ans, s’apprête
à régner sur cette course pendant
de longues années.
La concurrence aura fort à faire
pour le déloger des cimes où il est
allé se nicher et d’où il peut contempler son œuvre. Au sommet d’une
discipline, tout simplement.
Toutes
les
informations
sur
www.ultratrailmb.com
P. N.
Le podium Hommes
21 h 33’ 18”
22 h 36’ 45”
22 h 48’ 36”
Le podium Femmes
MOEHL Kristin
24 h 56’ 01”
HAWKER Elisabeth
26 h 04’ 42”
AGUILERA VILADOMIU Monica 29 h 17’31”
Salomon
The North Face
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USA
GB
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R MAGAZINE # 12 - Septembre-Octobre 2009
L’ E N T R A Î N E M E N T : T R E M P L I N O U GA L È R E ?
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Interview
PARCOURS
» Né le 20 mai 1971 à Rennes.
Diplômé de Sciences Po Paris
» 1994 : débuts dans le journalisme à Nostalgie
» 1995 : entrée à RFI
» 1999 : i>Télé ; présentation des
journaux
» 2007-2008 : Canal + ;
présentation de L’Edition
Spéciale de la mi-journée
» 2008-2009 :
France Télévision ;
présentation de Vendredi Soir
sur France 3 et de Questions de
Génération sur France 4.
» 2009-2010 : Lancement de
7 à Voir, le dimanche soir sur
France 3
» Record sur marathon :
3 h 13’ (à Berlin, en 2004).
» Objectifs :
Battre ce record et passer sous
la barre des 3 heures au marathon
Samuel Etienne
JOURNALISTE • PRESENTATEUR DE 7 À VOIR (FRANCE 3)
ET QUESTIONS DE GÉNÉRATION (FRANCE 4)
“C’EST PLUS FORT QUE SUR UN PLATEAU
DE TÉLÉVISION”
Photo : © Marie-Laurence HAROT / FTV Pôle France 3
10
R MAGAZINE # 12 - Septembre-Octobre 2009
A 38 ans, la carrière de ce Breton d’origine, a connu un sérieux coup d’accélérateur avec son
passage sur France Télévision l’an dernier, après dix années passées sur i>Télé, filiale du
groupe Canal +. Tous les jours ou presque, il court. Par besoin, par envie, par plaisir.
Car, à côté de l’antenne, il reste bien de la place pour vivre les sensations procurées par le
marathon, « plus fortes que l’antenne », explique celui qui ne manque pas de souffle quand il
s’agit d’évoquer sa passion.
» Commençons par vos débuts : comment êtesvous venu à la course à pied ?
radios en courant, ce qui me permet de commencer à
à pied, c’est à chaque fois différent mais tou-
travailler... Et puis, j’espère aussi progresser un peu,
jours très fort. Arrivé au 30e km, quel choc !
Mes parents étaient plutôt sportifs. Mon père faisait
car j’aimerais bien battre mon record sur mara-
Quand tout votre corps vous dit d’arrêter et que
beaucoup de vélo et de course à pied. Et ma mère
thon un jour [rires] !
votre tête vous dit : « il reste 12 km, tu vas aller
s’est découvert de belles qualités de coureuses sur le
tard et a remporté plusieurs marathons dans la catégo-
au bout », ce sont des moments uniques que seuls
» Quel est ce record ?
les marathoniens peuvent vivre.
rie vétérans. J’ai eu la chance de courir des marathons
Il est de 3 h 13’. Il date de Berlin, en 2004.
Ce combat entre le physique et le mental, ce mélange
avec ma mère, cela rajoute encore au plaisir de parti-
Depuis, pour cause d’emploi du temps de plus
entre douleur et bonheur, c’est unique. C’est plus fort
ciper à de belles épreuves.
en plus chargé, je n’ai jamais pu m’entraîner
que ce que l’on peut ressentir sur un plateau de télé-
J’ai vraiment commencé à la trentaine, il y a dix ans
suffisamment pour le battre. Donc, dès que je
vision. Parce que notre métier, finalement, on finit
environ et je compte une quinzaine de marathons à
le peux, je m’attaque à mon record et, si possi-
mon actif, j’en cours un à deux par an selon ma dis-
ble, à la barre des trois heures. Mais, ce n’est pas si
ponibilité. Et cette saison, je pense que je vais avoir
simple, il faut vraiment s’entraîner, sans doute
moments parmi les plus forts que l’on puisse
du mal à en faire, sauf peut-être celui de Paris, car
plus, mais également mieux.
vivre.
j’anime une nouvelle émission le dimanche soir qui
Moi, j’ai un entraînement un peu empirique
s’appelle 7 à Voir. Et je ne peux pas courir le matin
à l’aide de livres et de revues. Je pense
loin de Paris et être en studio l’après-midi.
avoir encore une marge de progression
» Pour un runner, travailler le dimanche, n’est
effectivement pas idéal…
Je ne vais pas me plaindre, je suis gâté par France
Télévision : je passe du vendredi soir au dimanche
soir et de 52 à 90 minutes. Pour commenter l’actualité
de la semaine, c’est le bon jour. Mais cela implique
une grosse préparation toute la semaine car on reçoit
si j’affine ma préparation. Finalement,
ma seule petite frustration, c’est de ne
pouvoir me préparer correctement pour
battre ce record. Mais sinon, je suis un
par l’apprivoiser alors qu’une course, c’est à
chaque fois une autre aventure. Ce sont des
© Charlotte Schousboe /
FTV Pôle France 3
“
JE PENSE AVOIR
ENCORE UNE MARGE
DE PROGRESSION
SI J’AFFINE
MA PRÉPARATION
coureur et un journaliste comblé,
”
» Au-delà du bien-être physique,
appréciez-vous aussi l’ambiance
sur les courses ?
Là encore, c’est fabuleux. Moi qui suis
plutôt d’un naturel solitaire et qui
n’aime pas trop la foule, je suis très
à l’aise sur une course. C’est une
expérience extraordinaire de partager sa
même si cette année, mon métier va
passion avec des milliers de personnes. Le mot qui
prendre le pas sur ma passion de la course.
convient est « communion ».
trois invités au lieu d’un et l’on enregistre le
» La course est une vraie passion pour vous ?
Mais quand vous avez 30 ou 40 000 personnes,
dimanche après-midi, d’où cette impossibilité de par-
Oui, ça va au-delà de la nécessité de s’entretenir phy-
comme à New York, qui communient autour des
ticiper à certaines courses le dimanche. J’essaierai de
siquement. J’ai deux vraies passions dans la vie : les
mêmes valeurs dans un esprit de partage, d’entraide,
me rattraper sur des courses proches de Paris…
motos, que je bichonne, et la course. Les deux me
de solidarité, c’est unique. On le dit souvent : la
» En dehors des courses, quelle est votre pratique ? comment courez-vous ?
procurent des sensations différentes et, sans doute,
course est un lieu de brassage où tout le monde est sur
complémentaires.
le même pied d’égalité. Il règne un esprit incroyable
Là aussi, il y a du changement. Depuis la rentrée, j’ai
» Quelles sensations vous procure la course ?
décidé de courir tous les jours.
Disons que dans mon métier, j’ai la chance de vivre
Avant, je courais trois ou quatre fois par semaine.
qui ne se connaissent pas mais qui partagent leur pas-
des sensations assez fortes au quotidien avec l’an-
Mais je suis tellement bien après que j’ai décidé d’at-
sion, se soutiennent, s’encouragent. C’est un
tenne, l’adrénaline, l’émotion du direct quand je
taquer toutes mes journées par une heure de footing.
spectacle fascinant. Qu’il faut vivre de l’intérieur.
présente le JT. Mais finalement, après 15 ans de
Je cours de 7 h à 8 h du lundi au vendredi. Et le week-
journalisme, je m’y suis habitué. Alors que la course
sur les grandes épreuves. Je suis toujours surpris par
ces foules bigarrées, calmes, apaisées. Tous ces gens
Propos recueillis par Patrice Naour
end, je fais autre chose. De plus, le matin, j’écoute les
R MAGAZINE # 12 - Septembre-Octobre 2009
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Dossier
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Aux petits soins !
INDISPENSABLE
On parle le plus souvent entraînement,
diététique, distance et kilométrage. Mais se
soucie-t-on suffisamment de ce qui demeure
Photo D.R.
pourtant l’élément indispensable à tout
>>
La bonne chaussure !
>> ATTENTION : TOUS LES CONSEILS CONTENUS
DANS CE DOSSIER NE VALENT QUE SI, AU
PREALABLE, VOUS AVEZ LA BONNE PAIRE DE
coureur, c’est-à-dire ses pieds ? Des pieds
négligés peuvent être source de bien des
maux tandis que, bien entretenus, ils sont vos
meilleurs alliés. C’est pourquoi il faut en
prendre soin comme de la prunelle de vos
RUNNINGS AUX PIEDS, C’EST-A-DIRE CELLE QUI
CONVIENT A VOTRE FOULEE !
Bien des maux sont liés à un mauvais chaussage. Des chaussures trop petites ou inadaptées à votre foulée, votre poids ou l’usage que
yeux, histoire de ne pas courir comme
un… pied !
vous en faites ne peut être que source de
bobos, voire pire, de traumatismes. Une bonne
paire de chaussures est l’outil indispensable
du coureur !
Prenons l’exemple de la voiture : il ne viendrait à l’idée de personne d’équiper son véhicule avec des pneus d’une dimension autre
que celle indiquée par le constructeur. Eh
bien, ce devrait être la même chose en course
à pied... Pourtant , on voit trop de coureurs (et
coureuses) mal chaussés… Il faut choisir la
paire qui vous convient, c’est-à-dire qui correspond à votre type de foulée, votre poids,
votre morphologie et votre pratique. Il faut
donc faire très attention au choix en tenant
compte de ces différents paramètres.
Le plus important est votre type de foulée : il
existe trois types de foulée, pronatrice, supinatrice et universelle. A vous de déterminer la
vôtre. Pour la connaître précisément, rien ne
vaut un examen complet chez un podologue
du sport (ou, à défaut, dans un magasin spécialisé avec des vendeurs conseil compétents). Ce spécialiste doit vous examiner en
statique ET en dynamique – il doit être pour
cela équipé d’un tapis de course – et vous guider sur le choix des chaussures.
L’autre facteur-clef est la pointure : une
chaussure de running doit être choisie avec
une à deux pointures de plus que votre pointure habituelle. Parce que le pied gonfle pendant l’effort et qu’il coulisse dans la chaussure. Il faut donc prévoir une marge pour qu’il
n’y ait pas de zone de frottements.
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R MAGAZINE #12 - Septembre-Octobre 2009
La préparation
des pieds
La préparation n’est pas réservée seulement au
corps et à la condition physique !
Les pieds aussi se préparent. Quelques opérations
de bon sens appliquées régulièrement peuvent
prévenir bien des maux, avant, pendant et après la
course !
La taille des ongles
Une bonne hygiène des pieds
Le tannage de la peau
• UN
• UN
• UNE
•
•
•
ONGLE NE DOIT ETRE NI TROP LONG, NI TROP
COURT
IL DOIT ÊTRE COUPÉ A LA BONNE LONGUEUR
Un ongle trop long peut entraîner par microtraumatisme, à force de contacts répétés avec l’intérieur de la
chaussure, un hématome sous-unguéal qui peut être
douloureux. Il peut aussi aboutir à la chute de l’ongle.
Il ne faut surtout pas l’arracher quand il commence à
bouger, car cela peut aussi déboucher sur une infection. En cas d’hématome, il faut consulter un
podologue (voir article page 14).
Un ongle coupé trop court peut aussi entraîner des
irritations, voire des plaies sous l’ongle, d’où risque
d’infection et de gêne.
« Bien se couper les ongles », c’est quoi ?
Il faut le faire régulièrement (chaque semaine par
exemple) et que la taille suive bien la forme du doigt
de pied, sans chercher à enlever la peau dans les
coins. Cela pouvant être source de plaies et d’infection. Pour les coins, privilégiez l’utilisation de la lime
à ongles plutôt que les petits ciseaux ou le coupeongles qui peuvent occasionner de légères blessures.
L’ongle doit donc épouser le contour du doigt de
pied, mais pas au ras de l’épiderme, en conservant un
ou deux millimètres de longueur pour éviter ces
petites plaies quand il est coupé trop court.
Avant une course longue, de type semi ou marathon,
ou un trail et ultra, vous pouvez vous couper les
ongles à ras une semaine avant la course, ce qui laisse
à l’ongle le temps de repousser un peu (de 1 à 2 mm
par semaine), pour obtenir la bonne longueur.
Cela sous-entend que vous avez des chaussures adaptées à vos pieds et donc avec la bonne pointure (1 à
2 pointures en plus de la taille de votre pied).
R MAGAZINE #12 - Septembre-Octobre 2009
BON ENTRETIEN DES PIEDS PASSE UNE HYGIÈNE
IRRÉPROCHABLE
L’HYGIÈNE CONCERNE AUSSI LES SEMELLES ET LES
CHAUSSURES
Le mot d’ordre de tout coureur doit être : « non à la
culture des champignons ! »
Et pour cela, il faut bien se laver les pieds ! Etonnant,
non ? Le fait de courir provoque la sudation, donc de
l’humidité. Durant l’effort, surtout s’il est long, les
pieds macèrent dans la sueur. Il faut donc bien les nettoyer après chaque sortie pour éviter le
développement des mycoses ou autres champignons.
Cela signifie l’emploi de savon pour éliminer les bactéries, mais aussi – et on n’y pense pas toujours – un
séchage très soigné des pieds. Pour cela, vous devez
bien essuyer entre chaque orteil pour éviter que les
bactéries se nichent dans les cavités et sous les
ongles. Et un simple coup de jet de douche pour rincer ne suffit pas à les faire partir !
Une bonne hygiène des pieds passe aussi par l’utilisation de chaussettes propres et lavées de préférence
après chaque sortie. L’utilisation de la même paire de
chaussettes plusieurs fois de suite n’est pas recommandée car, là encore, entre chaque sortie, il se forme
un petit bouillon de culture dans vos chaussettes et les
remettre sans les laver n’est pas du tout conseillé…
Enfin, cela passe aussi par le nettoyage régulier de vos
chaussures et, principalement des semelles de propreté
qui sont à l’intérieur. Pour cela, vous ne devez pas passer les chaussures en machine car elles perdront leurs
qualités de confort et d’amorti. Non, vous devez tout
simplement utiliser une brosse et du savon pour frotter
les semelles à la main et bien les rincer à l’eau claire.
Avant de les faire sécher à l’air libre et non dans un
sèche-linge, ce qui les détériore aussi.
BONNE PRÉPARATION À UNE COURSE LONGUE
PASSE PAR LE « TANNAGE »
UNE OPÉRATION QUI PERMET DE PRÉVENIR LES
AMPOULES
Sans parler d’épreuves comme le Marathon des
Sables ou autres ultras de ce type, particulièrement
éprouvants pour les petons, toute course un peu
longue, disons à partir de deux heures d’effort,
implique une préparation spéciale, ne serait-ce que
pour prévenir les ampoules.
Trois semaines avant la course, vous pouvez opter
pour l’application d’une crème anti-frottements.
Deux à trois fois par semaine, appliquez-la sur vos
pieds bien propres, de préférence le soir, pour qu’elle
fasse effet pendant la nuit. Privilégiez une application
sur les zones les plus exposées aux frottements dans
la chaussure (extérieurs du pied, au niveau du pouce
et du petit orteil, plante du pied au niveau de l’avantpied et du talon, derrière sur le talon et le tendon
d’Achille, etc.)
La plus connue de ces crèmes est la « Nok » de Sports
Akiléïne qui a été adoptée par de nombreux coureurs.
Dans le cas où vous préparez une course plus longue,
plus difficile, vous devez opérer ce que l’on appelle un
« tannage » de la peau. Tous les runners ont entendu
parler de cette technique qui consiste à renforcer la peau
des pieds en appliquant de l’acide picrique à 2% pour
renforcer l’épiderme puis une crème hydratante pour
éviter le dessèchement de la peau. Mais aujourd’hui, il
existe en pharmacie un produit spécialement conçu
pour cette opération. Il s’agit du « Tano », une nouveauté de Sports Akiléïne, qui a été testée pendant le
Marathon des Sables avec des résultats impressionnants
puisque les coureurs qui utilisaient ce produit ont fini la
course sans la moindre ampoule. Un exploit en soi ! ■
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Dossier
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Les pathologies unguéales
Les ongles sont parmi les parties du corps les plus exposées lors
de la course à pied. Ils constituent la cible privilégiée de traumatismes qu’il faut savoir guérir mais aussi prévenir. Analyse des
trois pathologies les plus courantes...
Photos D.R.
par Alexandra BARRIA-MARCOUX
Podologue du Sport Paris
Membre de l’association Médi X-trem
www.medi-xtrem.com
L’ongle incarné :
attention à l’infection
L’hématome sous-unguéal :
percer pour soulager
Les mycoses unguéales :
traitement obligatoire
Qui n’a jamais souffert d’un ongle qui s’incarne ?
Pathologie fréquente, et assez douloureuse, c’est un
morceau d’ongle (en forme d’esquille) qui rentre dans
la chair de l’orteil. Cela peut engendrer une infection
(panaris) avec un orteil rouge et lancinant.
La première chose à faire pour éviter l’incarnation est
de choisir ses chaussures de running une pointure et
demie au-dessus de votre pointure normale. Evitez
aussi les chaussettes avec des coutures et préférez les
produits techniques conçus pour la course à pied, sans
couture. Ensuite une bonne coupe des ongles est primordiale pour qu’ils ne soient jamais trop longs (ou
trop courts) !
Cet amas de sang sous l’ongle touche le gros orteil,
mais il peut affecter le deuxième orteil quand celui-ci
est plus grand, ce que l’on nomme le pied grec.
Un tel hématome survient souvent après un choc
direct contre un obstacle ou à la suite de microtraumatismes provoqués lors de la pratique sportive : course
en descente, runnings trop petites, coutures de la
chaussette, mauvaise posture de l’orteil, etc.
L’hématome sous-unguéal peut provoquer la chute de
l’ongle. S’il vous arrive fréquemment de « perdre » un
ongle à la suite d’une épreuve, consultez votre podologue qui tentera de trouver la cause afin d’y
remédier.
Dans tous les cas ne laissez jamais vos ongles trop
longs ! Coupez-les régulièrement.
Ces mycoses, appelées onychomicoses, touchent particulièrement les pieds des sportifs en général et des
coureurs en particulier. Les onychomicoses succèdent
à une simple mycose cutanée, le « pied d’athlète », qui
est une infection fongique (à champignons) touchant
la peau située entre les orteils. Avec le temps, le
« pied d’athlète » se développe pour atteindre le dessous des ongles, d’où le nom de mycoses unguéales.
Chez les coureurs, il arrive que ce que l’on pense être
un ongle « mycosé » soit en fait un ongle abîmé par
les chocs contre l’intérieur de la chaussure. Mieux
vaut consulter pour en être sûr.
On reconnaît cette infection au fait que l’ongle
s’épaississe. Cela s’accompagne le plus souvent
d’une couleur jaunâtre, voire foncée, au coin de l’ongle. Il peut aussi devenir friable avec le temps.
Comme ce n’est pas douloureux, on a tendance à
négliger et à ne pas traiter les onychomicoses. Mais à
terme, sans traitement, l’infection va s’étendre sur
tout l’ongle et le détruire progressivement. C’est pour
cela qu’il faut traiter les mycoses dès qu’elles apparaissent, pas seulement par souci esthétique, mais
aussi pour éviter une contagion aux autres ongles, ou
à l’autre pied.
Comment soigner un ongle incarné
après une course ?
Si malgré ces
précautions, vous
souffrez tout de
même d’un ongle
incarné après une
épreuve, que fautil faire ?
En attendant la
consultation chez
votre podologue,
commencez dès
que possible par
désinfecter l’orteil
avec un antiseptique. Un bain de pied de 10 minutes
avec trois cuillerées à soupe de Dakin Cooper stabilisé diluées dans un litre d’eau tiède, donne de très
bon résultats. Vous pouvez le renouveler deux fois
par jour. Le podologue retirera par la suite, lors de
votre visite, le morceau d’ongle incrusté. La sensation
de mieux-être est immédiate. En revanche, si vous
tardez à consulter et que l’infection gagne, cela peut
nécessiter une intervention chirurgicale sous anesthésie locale. Donc, ne restez pas les deux pieds dans le
même sabot, foncez chez le podologue !
14
Comment soigner un hématome sous-unguéal
après une épreuve ?
La meilleure chose à faire est de consulter. Votre
médecin ou podologue pourra « aspirer » l’hématome
avec une seringue afin de vous soulager et d’éviter la
chute postérieure de l’ongle. Cette technique n’est pas
douloureuse et soulage spontanément. Sur une
épreuve type raid ou trail, si vous n’avez pas d’assistance médicale à disposition, vous pouvez chauffer un
trombone puis percer le dessus de l’ongle afin d’évacuer l’hématome. Cette technique soulage
spontanément, mais nécessite une grande hygiène
pendant les jours qui suivent afin d’éviter l’infection.
Et ce n’est pas le plus facile sur une course… Dans
tous les cas,
vous devrez
par la suite
protéger votre
ongle avec un
pansement
protecteur.
Comment soigner les onychomycoses ?
Vous ne pouvez pas le faire vous-même. Vous devez
consulter un podologue ou un dermatologue qui examineront vos pieds, demanderont si besoin des
analyses de votre ongle en laboratoire et vous prescriront le traitement le plus adapté. Car ne l’oubliez pas :
plus vous tardez et plus cela sera compliqué à soigner ! Ne perdez pas de temps !
■
EN
PARTENARIAT
AVEC
R MAGAZINE #12 - Septembre-Octobre 2009
Les pathologies de la peau
L E S CO N S E I L S
L’autre catégorie de pathologies les plus handicapantes pour les
coureurs concerne évidemment la peau avec, en premier lieu, la
trop fameuse ampoule. Mais cors, durillons ou verrues sont
aussi mal venus. Tout ce qu’il faut savoir pour vous ôter ces
épines des pieds…
La phlyctène, que tout le monde connaît sous le nom
courant d’ampoule, signifie ennuis pour un coureur…
Nous avons vu dans un article précédent (voir page
13) comment prévenir les ampoules par le choix du
chaussage, l’application d’une crème anti-frottements, etc. Si malgré cela, des ampoules apparaissent,
c’est qu’il y a un problème. Mais avant d’en analyser
les causes, il faut remédier au mal et éteindre au plus
vite ces satanées ampoules.
Comment soigner
une ampoule
Si l’ampoule est apparue en course et que vous avez
terminé, vous devez la vider : c’est la pression du
liquide contenu à l’intérieur qui est douloureuse. Pour
cela, utilisez une seringue stérile à usage unique.
Percez à deux endroits différents, en positionnant l’aiguille parallèlement à l’ampoule (par le côté) et non
perpendiculairement (par le dessus). Videz le contenu
de l’ampoule puis désinfectez avec un spray type
Biseptine, simple d’utilisation et que l’on peut emporter avec soi sur les courses.
Ensuite, après avoir bien séché la zone, appliquez un
pansement hydrocolloïdes, ou « seconde peau ». Vous
pouvez aussi ajouter de l’Ercefilm® ou Collodion®,
une colle médicamenteuse afin d’éviter que le pansement ne se décolle et forme une boule qui pourrait
faire apparaître une autre ampoule.
Ce conseil est surtout valable quand vous êtes toujours en course et que vous devez continuer à courir.
Il n’y a pas d’hésitation à avoir : nettoyez-vous bien
les pieds avec de l’eau ou une lingette adaptée, percez, désinfectez, protégez et repartez illico !
Si vous êtes sur une course de plusieurs jours ou un
raid et que vous bénéficiez d’une nuit de repos avant
de repartir, procédez de la même manière pour percer
l’ampoule, et de plus désinfectez avec de l’éosine et
laissez sécher à l’air toute la nuit.
Ce n’est qu’au matin, avant de repartir, que vous
appliquerez un pansement hydrocolloïde sur une peau
bien sèche. Appliquez toujours de l’Ercefilm dessus
pour ne pas qu’il se décolle avec la sueur ou l’humidité du terrain.
R MAGAZINE #12 - Septembre-Octobre 2009
Verrue, cor ou durillon,
la bonne solution
La phlyctène, pardon l’ampoule, n’est pas le seul
bobo de la peau dont souffrent les coureurs. Cor ou
durillon sont tout aussi embêtants.
Le cor, tout d’abord, est un épaississement de la
couche superficielle de la peau suite à un frottement
répété avec un noyau central. Chez les coureurs, on
retrouve souvent cette pathologie au niveau du cinquième orteil (le petit).
Les coutures des chaussettes ou celles des chaussures
de running peuvent en être la cause. Le cor est douloureux, mais vous pouvez le traiter facilement. Soit
vous-même, avec des produits vendus en pharmacie à
base d’acide salicylique, ou en consultant un podologue ou un pédicure. Mais il faut surtout étudier
l’origine du cor pour ne pas qu’il réapparaisse sans
cesse.
Le durillon est le cousin du cor. Il est souvent situé
sur la plante des pieds, sur le bord externe du gros
orteil, voire sur le talon.
Le durillon se forme lui aussi à la suite d’une trop
forte pression et/ou de frottements répétés. C’est un
mécanisme de défense de l’organisme afin de protéger la peau.
Quand le durillon est trop important, il peut enflammer la zone concernée et devenir douloureux. Alors
là, pas d’autre solution que de le faire retirer par votre
podologue. Mais attention, réalisez cette opération au
moins une semaine avant une course pas la veille !
Une opération de ce type est également conseillée
dans le cas de la verrue plantaire qui est en fait une
tumeur bénigne de la peau, avec une surface irrégulière, de la forme d’une excroissance dure. Il s’agit
d’une affection très fréquente chez les sportifs parce
qu’elle est contagieuse dans les vestiaires, douches
etc., et dans les milieux humides et chauds. Si elle est
positionnée sur un point d’appui, elle peut être très
douloureuse. Il est conseillé de la retirer au plus vite
afin d’éviter une contamination à d’autres endroits
du pied.
■
DE LA PODO
>>
Attention
aux chaussettes
On parle toujours – à juste titre – des chaussures. Mais je voudrais ici attirer votre attention sur les chaussettes qui font également
partie d’un bon chaussage. Je conseille
d’avoir recours à des chaussettes conçues
spécifiquement pour la course à pied. Elles
sont sans couture et confectionnées avec des
matières qui supportent la transpiration et
évitent aux pieds de macérer dans leur humidité.
Ne mettez jamais deux paires de chaussettes
l’une sur l’autre. Cela crée des frottements qui
débouchent rapidement sur des ampoules.
Autre erreur à éviter, que l’on commet souvent
en voulant prévenir les ampoules : ne pas utiliser des pansements hydrocolloïdes (seconde
peau) en prévention. On pense bien faire mais
on se trompe car, placé sur une peau saine, il
va vite se décoller, former une boule dans la
chaussure qui, comme un gravier, deviendra
gênant. Il faut donc attendre la phlyctène
(l’ampoule) pour positionner ce type de pansements.
Enfin, dernier conseil concernant le laçage
des chaussures. On voit beaucoup trop de
coureurs partir avec des lacets trop serrés.
Sur une épreuve longue, comme un marathon,
cela ne pardonne pas : le pied gonfle lors de
l’effort et cela peut déboucher sur des pathologies comme des ampoules mais aussi des
tendinites.
15
Dossier
L
E
S
O
I
N
D
E
S
P
I
E
D
S
Lutter
contre
les jambes
lourdes
LE PRODUIT
Par Sandrine CALENDINI,
Docteur en Pharmacie, Laboratoires ASEPTA
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soulagement immédiat.
Conseil d’utilisation :
appliquer matin et soir en effectuant un très
léger massage de l’extrémité des pieds vers
le haut des jambes.
L’application de ces crèmes ou gels peut être
complétée par la prise de médicaments
veinotoniques à base de certaines plantes
qui contribuent à améliorer les problèmes
veineux. Les plus réputées sont le ginkgo le
biloba, le mélilot, la vigne rouge, le marron
d’Inde… D’autres plantes telles que le fragon,
l’hamamélis, ou le cyprès viendront renforcer
leur action et traiter spécifiquement chaque
problème circulatoire.
L’insuffisance veineuse est la quatrième maladie la plus fréquente après
les rhumatismes, les infections ORL et les migraines. Pourquoi ce mal ?
Parce que le cœur est trop loin des pieds ! La course est l’un des moyens les
plus sûrs pour lutter contre cette déficience du retour veineux.
Qui n’a jamais senti ses jambes lourdes ne connaît pas
son bonheur ! Ce phénomène, qui est la manifestation
de l’insuffisance veineuse, touche plus d’une personne sur trois dans les pays industrialisés. Les
femmes sont particulièrement touchées, une sur deux
déclarant en souffrir. L’hérédité en est la principale
cause (8 cas sur 10), les grossesses, la pilule, les
variations hormonales, la prise de poids et la ménopause constituant des facteurs aggravants.
Mais les hommes ne sont pas pour autant épargnés
puisqu’un sur quatre en souffre aussi.
et toutes les activités qui sollicitent le système cardiovasculaire comme la danse, la gymnastique, le fitness
ou le golf. Il faut éviter les sports d’impact avec des
déplacements et des changements de direction
brusques comme les sports collectifs, le tennis ou
l’escrime. Ce qui ne signifie pas qu’ils soient absolument à proscrire.
Le running est évidemment une activité d’endurance
excellente pour le retour veineux.
Les symptômes
1. Il faut avant tout avoir une bonne hygiène de vie,
avec une alimentation équilibrée, une bonne hydratation (1,5 à 2 litres d’eau par jour) et éviter le
surpoids en pratiquant une activité physique.
2. Éviter les excitants : café, alcool, épices, tabac.
3. Privilégier les aliments riches en vitamines A, C et
E qui protègent et tonifient les veines (fruits,
légumes frais, huiles végétales).
4. Favoriser le transit intestinal par une bonne alimentation riche en fibres.
5. Éviter les fortes sources de chaleur (bains trop
chauds, sauna, chauffage par le sol), les longues
stations debout ou assise, les vêtements trop serrés.
6. Privilégier les douches et les massages doux dans
le sens du retour veineux qui soulagent les jambes.
Un petit massage matin et soir, de la pointe des
pieds en remontant jusqu’au haut de la cuisse est
tout à fait conseillé.
7. Il est aussi conseillé de surélever les pieds du lit
pour faciliter le retour veineux.
8. Enfin, les collants et chaussettes de contention sont
particulièrement indiqués. Les coureurs les utilisent en compétition, mais on peut aussi y avoir
recours en cas de grossesse, de station debout prolongée, ou lors d’un voyage en avion…
■
En circulant dans le corps, le sang doit parcourir en
moyenne 1,5 m pour remonter des pieds vers le cœur.
C’est ce que l’on appelle le retour veineux, un processus qui met en jeu les mouvements respiratoires, la
compression de la voûte plantaire, les muscles des
mollets (dont la contraction assure 80 % du retour
veineux), l’élasticité de la paroi des veines et la présence de valvules (clapets anti-reflux) qui empêchent
le sang de redescendre sous l’effet de la gravité.
Les jambes lourdes se caractérisent par une dilatation
des veines et une difficulté du sang à remonter vers le
cœur, ce qui engendre une certaine fragilité des parois
veineuses, et par conséquent une gêne quotidienne et
parfois des douleurs dans les jambes.
Sensation inconfortable de pesanteur dans les jambes,
tensions, douleurs, fatigabilité, fourmillements, gonflement des pieds et des chevilles ou crampes sont des
symptômes typiques des jambes lourdes.
Photos D.R.
Le sport, excellent remède
16
Les sports conseillés pour favoriser le retour veineux
vers le cœur sont les activités d’endurance comme la
natation, le vélo, la marche nordique ou en randonnée
Les 8 clefs de la prévention
R MAGAZINE # 12 - Septembre-Octobre 2009
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R MAGAZINE # 12 - Septembre-Octobre 2009
19
Course
T E M O I G N AG E
M A R AT H O N D U M E D O C / PAU I L L A C ( 3 3 ) / 1 2 S E P T E M B R E 2 0 0 0 9
25 sur vin !
Tout a presque
Photos Marathon du Médoc
été dit sur
le Médoc,
le fameux,
l’unique, le plus
» André Ozanne
» Cestas (33)
64 ans, 21 participations au Médoc
Un vrai parcours sélectif !
« Je fais le Médoc depuis sa création. Je n’ai
pas le record de participations car j’ai raté
quelques éditions, à la suite d’un accident
notamment. Au début, nous étions 4 ou 500.
Aujourd’hui, il y a plus de 8 000 concurrents
mais ce qui est extraordinaire c’est que
c’est toujours aussi sympa, l’ambiance est
toujours la même malgré ce succès. Les
organisateurs ont su conserver cet esprit
du début et c’est une sacrée performance
en soi ! Je cours encore quatre ou cinq
marathons par saison et j’en totalise plus
de cent mais le Médoc, je ne le rate jamais.
Je fais partie de ceux qui visent les
podiums et qui font la course à fond. J’ai
remporté neuf fois l’épreuve dans la catégorie vétérans ces dernières années, et
j’espère bien continuer. Donc, les dégustations, ce n’est pas encore pour moi…
Pour la course, je peux dire qu’elle est
devenue sélective car le parcours a évolué
avec des passages de plus en plus importants sur les chemins des vignobles.
Attention donc à ne pas partir comme si on
faisait un marathon bien plat, sur bitume.
Les premiers kilomètres peuvent être trompeurs, il faut savoir qu’on va rencontrer
quelques difficultés et donc s’économiser.
Vous devez en garder sous le pied pour
affronter les petits raidillons du côté de
Saint-Estèphe. Vers le 30e km, ils peuvent
faire très mal. Sur le retour, le long de la
Gironde, les derniers kilomètres peuvent
aussi être très longs et faire mal si on n’est
pas bien physiquement. On peut craquer et
se faire doubler par beaucoup de concurrents. Il n’y a pas de différence avec les
autres courses, le Médoc est aussi une
épreuve difficile qu’il faut bien gérer et bien
préparer si on veut bien figurer. »
20
grand cru de la
course à pied
qui laisse des
souvenirs émus
à tous ceux qui
l’ont couru.
Alors, pour cette
25e cuvée, imaginez ce qui peut
se préparer sur
les bords de
la Gironde…
Une chose est
sûre : le succès
de l’épreuve doit
beaucoup à la
philosophie qui
préside à son
organisation,
où l’expression
« courir de
plaisir » prend
tout son sens.
R MAGAZINE # 12 - Septembre-Octobre 2009
E
NVIE de châteaux ? Venez goûter au Médoc en cette
mi-septembre, période qui marque traditionnellement
le début des vendanges. Vous en avez tous entendu
parler, de ce Médoc, qui fait saliver les coureurs
depuis maintenant 24 ans. Mais seuls ceux qui l’ont
déjà couru savent ce que cette course représente sur le
plan sportif, et surtout festif !
Il faut dire que cette volonté d’en faire un événement
à part est au cœur du projet des organisateurs. Depuis
l’origine en 1984, ils n’ont cessé d’être guidés et animés par cet « esprit Médoc » qui tient en quatre mots
qui pourraient être gravés au fronton de l’épreuve :
« Sport, Fête, Convivialité, Santé ».
Parce que, comme l’explique Hubert Rocher, l’un des
créateurs de l’épreuve : « La course, ce n’est pas forcément un combat contre les autres ni une souffrance,
mais c’est une lutte contre soi-même qui peut être
pratiquée dans la joie et la convivialité. Tout le
monde peut courir un marathon à son rythme, pour
apprécier et s’amuser. C’est ce que nous avons voulu
faire avec le Médoc : une course accessible à tous,
festive, symbole du plaisir de courir. ».
Et cela fait vingt-cinq ans que ça marche ou, plutôt,
que ça court ! Car l’Association pour le Marathon des
Châteaux du Médoc (AMCM) n’a jamais perdu le fil
de son projet : gâter le coureur qui arrive impatient
afin qu’il reparte content. Pour cela, elle s’est donné
les moyens de mettre en œuvre sa philosophie épicurienne avec 3 500 bénévoles et toute une région
mobilisés pour transformer l’événement en une
grande fête en trois temps…
Avant la course : vous êtes
servis !
Dès le vendredi, veille de la course, vous pouvez faire
le plein d’informations, d’énergie et d’animations. Il
y a tout d’abord le congrès médical du matin (réservé
aux professionnels) puis le colloque médico-sportif
de l’après-midi au château Grand Puy Ducasse (gratuit et ouvert à tous). Voilà pour la santé.
Pour la fête et la convivialité, trois possibilités s’offrent à vous pour passer une bonne soirée :
• la soirée « Mille-Pâtes », sous chapiteau au château
Pichon-Longueville, qui réunit 1 450 convives, uniquement sur réservations, celles-ci devant être
faites lors de l’inscription ;
• la soirée « Pâtes à Caisses » qui accueille jusqu’à
500 personnes à la salle des fêtes de Pauillac ;
• et enfin les repas à la Winery à Arsac, sur les quais
de la Gironde et à la Maison du Vin de Pauillac.
Le tout est couronné d’une soirée dansante animée
par un orchestre, toujours sur les quais à Pauillac.
Pour une mise en jambe, avant la course, vous n’avez
que l’embarras du choix…
R MAGAZINE # 12 - Septembre-Octobre 2009
Pendant : vous dégustez !
Après : vous savourez !
L’autre grande singularité du Médoc, c’est évidemment la course qui, pour la très grande majorité des
participants, se transforme en balade « œnosportive » grâce à un dispositif de ravitaillement
unique au monde. Les organisateurs mettent vraiment
les petits plats dans les grands.
Jugez plutôt : sur le parcours, qui sillonne tout de
même cinquante-trois châteaux – excusez du peu ! –
vous trouvez non seulement vingt-deux ravitaillements classiques pour un marathon (avec épongeage,
eau, fruits secs, etc.), mais aussi et surtout vingt-trois
stands œno-sportifs (avec dégustation de grands vins)
et de nombreux autres stands avec des spécialités originales comme des huîtres, de l’entrecôte, des
fromages, du raisin, des glaces et une bonne bière au
41e km ou encore le « grenier médocain », une charcuterie typique du coin. Au total, vous trouvez
cinquante-cinq orchestres et animations sur le parcours, un record dans le genre, qui donnent à la course
des allures de fête de la musique.
Bref, avec toutes ces haltes, ces coups et ces détours,
le Médoc est bien le marathon le plus long du monde
comme l’annonce l’organisation.
C’est pour cela que, la ligne d’arrivée franchie (dans
un temps qui importe moins qu’ailleurs), la course au
plaisir continue avec l’accueil et la détente sous la
tente décorée des bénévoles de l’Association des
Joyeux Tartineurs (les AJT).
Après la remise des prix qui se déroule en fin d’aprèsmidi, et avant la grande soirée dansante sur les quais,
vous pouvez encore vous restaurer dans les nombreux
espaces réservés sur le village du marathon, à la
Maison du Vin de Pauillac ou dans les restaurants de
la ville. De quoi vous requinquer en attendant le
grand feu d’artifice qui clôture une journée à part.
Le dimanche, lendemain de la course, vous pouvez
aussi participer à la grande balade de récupération
autour du château Pichon-Longueville qui rassemble
chaque année 4 000 participants, coureurs, mais aussi
accompagnateurs et bénévoles. Attention, là encore,
c’est sur réservation ! D’autant que la balade se
conclut par un repas champêtre sous chapiteau au
château Pichon-Longueville pour lequel il faut aussi
avoir réservé lors de l’inscription.
Bref, le week-end se conclut comme il avait commencé : sur des saveurs, des odeurs, du bonheur. Non
sans avoir connu aussi quelques sueurs pendant la
course !
P.N.
» CONTACT
Marathon du Médoc
Maison du Vin - 33250 Pauillac
Tél. : 05 56 59 17 20
E-Mail : [email protected]
www.marathondumedoc.com
21
Marathons
» AU SPRINT
13e édition
Départ : Perthuis
Arrivée : la Tour d’Aigues
Courses : 10 km, semi, marathon, marathon duo
Randonnée : 15 km
Terrain : routes bitumées et sentiers
(1/3 sur le marathon)
Profil : roulant et vallonné (pour le
marathon)
PROVENCE-LUBÉRON / PERTHUIS (84) / 3-4 OCTOBRE 2009
Un air coquin
A l’ombre du massif
renommé du Lubéron,
aux confins du
Vaucluse et des
Bouches-du-Rhône,
cet évènement met à
l’honneur sport et
terroir.
Photos D.R.
Sur le plan sportif, le Lubéron, ce n’est pas seulement
un marathon. Les organisateurs proposent aussi un
semi, un 10 km, un marathon duo et une randonnée.
Autant dire que vous pouvez y trouver une distance à
vos pieds pour parcourir les magnifiques paysages à
l’allure qui vous sied.
» CONTACT
Provence Lubéron Méditerranée
Mas Notre-Dame-des-Anges
84120 Pertuis
Tél. : 04 90 09 99 03
[email protected]
www.marathon-luberon.com
Deux marchés, deux soirées !
Côté gustatif, cette partie du sud du Luberon se prête
tout particulièrement à une découverte des produits
régionaux avec, entre autres, des appellations qui
fleurent bon l’art de vivre provençal : côtes du
Luberon, côtes du Ventoux, coteaux d’Aix, côtes de
Provence. C’est pour cela que les organisateurs organisent un marché de terroir le samedi à Perthuis (ville
départ) et un autre le dimanche à la Tour d’Aigues
(ville d’arrivée).
Pour que les participants n’aient pas seulement les
yeux qui brillent, mais aussi les papilles, ils reçoivent
chacun une bouteille du cru.
Enfin, côté festif, ils ajoutent sur ce beau gâteau deux
cerises de choix : la traditionnelle pasta party, mais
aussi une paella party pour ceux qui en ont assez des
pâtes ! Le tout arrosé de musique avec de nombreux
orchestres et groupes qui donnent à l’évènement des
airs de fête de la musique.
A. M.
M A R AT H O N D E VA N N E S ( 5 6 ) / 1 7 - 1 8 O C T O B R E 2 0 0 9
Photos D.R.
Un air marin
» AU SPRINT
10e édition
Départ / Arrivée : Vannes – centre-ville
Courses : 13 km, marathon duo, marathon
Randonnée : 14 km
Terrain : bitume et sentiers côtiers
Profil : légèrement vallonné
» CONTACT
Association Marathon de Vannes
BP258 - 56007 Vannes cedex
Tél. : 02 97 62 01 01
[email protected]
www.marathon-vannes.com
22
Le golfe du Morbihan, tout le
monde connaît de réputation.
Découvrez-le en courant, et
vous m’en direz tant !
Pas de panique : pour ceux qui ne peuvent s’attaquer
au marathon, les 13 km des Foulées du golfe sont là
pour prendre le relais et vous permettre d’aller goûter
au spectacle des rivages du golfe du Morbihan sans
vous lancer sur la distance reine du marathon. Et en
13 km, on a déjà un bel aperçu de ce qui fait tout le
charme d’une épreuve typiquement bretonne. Avec
de la sueur bien sûr. Mais aussi de la chaleur car le
public, comme les organisateurs, savent vous accueillir et vous encourager tout au long des deux boucles
du parcours marathon.
Au son des chants de marins
Vous partez du centre-ville de Vannes, une cité typiquement bretonne avec ses remparts et ses maisons à
colombages. Direction le port et les chemins côtiers
qui bordent le golfe pour deux boucles de 21 km, avec
un retour sur la ligne de départ après un passage dans
la campagne environnante. Bref, c’est varié, c’est
animé et ça passe tout seul, comme une bonne bolée
de cidre breton, si frais si bon.
Côté coulisses, les organisateurs savent aussi recevoir
avec, le samedi soir, une pasta party animée par des
chants de marins poussés par des groupes du cru qui
connaissent les classiques du répertoire breton. De
quoi vous plonger dans l’ambiance iodée qui vous
attend le dimanche matin…
A.M.
R MAGAZINE # 12 - Septembre-Octobre 2009
Course
L E S F O U L É E S A G E N A I S E S (47 ) / 1 2 S E P T E M B R E 2 0 0 9
DECOUVERTE
A belles foulées
>> Dans les environs
Les Foulées agenaises sont une belle occasion de découvrir une ville et une région
accueillantes.
Chaque année, deux semaines avant la
course, se déroule le Grand Pruneau Show, un
week-end de musique et d’animations qui a
connu un record d’affluence en 2009.
Parmi les autres richesses d’Agen et de ses
environs, il y a ce fameux pont canal qu’empruntent les courses. Construit entre 1839 et
1849, il permet au canal du Midi ou des Deux
Mers, qui relie l’Atlantique à la Méditerranée,
de franchir la Garonne à Agen. Long de 539 m,
avec ses 22 piles et ses 23 arches, il constitue
l’une des attractions majeures d’une région
où on sait décliner un certain art de vivre.
Entre culture, patrimoine et gastronomie, le
Lot-et-Garonne et les Agenais savent se montrer avenants.
www.agen.fr - www.cg47.com
›› CONTACT
LES FOULÉES AGENAISES - LE PETIT BLEU
113, bd Carnot – 47000 Agen
Tél. : 05 53 77 06 70
www.lesfoulees47.com
C’est le genre de rendez-vous qui donne des fourmis dans les
jambes. Pas une grande compétition internationale avec champions et chasse aux records. Mais une grande fête de la course
pour petits et grands, à laquelle tout le monde veut participer...
S
I nous n’étions pas à Agen, préfecture du Lot-etGaronne avec ses 32 000 habitants et ses foulées
qui rassemblent plus de 3 000 participants, on
pourrait parler de « fête au village ». Même si, par
leur importance, les Foulées agenaises créées en
1979 à l’initiative du Petit Bleu, le quotidien local,
sont aujourd’hui un rendez-vous qui compte, elles
ont su rester dans l’esprit le rendez-vous de la joie
de courir et de la convivialité. C’est pour cela qu’en
30 ans, le programme s’est étoffé pour permettre à
tous, petits et grands, papas et mamans, champions et débutants de trouver course… à leurs
foulées.
Un semi dans la foulée...
« Depuis 2007, nous av ons rajouté le semi marathon car beaucoup d’habitués du 10 k m nous
demandaient de pouv oir faire autre chose, explique
Yan Baudoux, le directeur de course. Mais nous restons attachés à l’esprit de conv iv ialité des Foulées,
av ec, entre autres, une v olonté d’ouv rir la course à
pied à tous les publics et, en particulier aux jeunes
et aux enfants qui sont plus de 400 à participer. »
Ces dernières années, l’accent a été mis encore
davantage sur la jeunesse. « Les v ertus de la course
ne sont plus à démontrer et il est important, v u les
problématiques de santé qui se posent, de sensibiliser les jeunes aux plaisirs et aux bienfaits de
l’activ ité phy sique, reprend Yan Baudoux. Nous
v oulons v raiment que les jeunes découv rent les
joies de la course dans une bonne ambiance pour
qu’ils aient env ie de s’éclater en faisant du sport. »
Clubs sportifs et associations se mobilisent pour
que les trois courses jeunes (800 m, 1,5 km et 3 km)
battent des records de participation. Les aspirants
runners seront récompensés de leurs efforts par les
nombreuses animations mises en places par les
organisateurs. Les pompiers du Lot-et-Garonne
notamment, qui assurent la sécurité sur le canal du
Midi pendant la course et proposent des ascensions
sur la grande échelle.
Deux randos qui marchent...
Mais avant le réconfort, il y a l’effort. 5 km,
10 km, et le semi : avec les Foulées, tous les choix
sont permis. Le circuit, en cœur de ville, est très
roulant, avec quelques relances.
Le moment fort est le tracé très particulier sur le
pont canal qui permet au canal du Midi d’enjamber
la Garonne entre Agen et Le Passage, la ville située
sur l’autre rive pleinement associée à l’organi sation des Foulées. Vous courez donc au bord de
l’eau sur une bande de deux mètres de large pendant
plus de 500 m, à l’aller comme au retour. Un
tronçon unique.
Le Passage accueille aussi le départ des deux randonnées. Lancées également en 2007, elles sont
devenues une évidence l’an passé pour la 30e édition. Cette année, elles sont encore au rendez-vous
avec deux itinéraires de 7 et 13 km qui permettent
aux marcheurs de participer eux aussi à la fête du
Petit Bleu.
Une fête aux couleurs bleue et rose placée sous le
signe de la lutte contre le cancer, puisqu’une partie
des recettes est reversée au Comité Féminin 47 pour
la prévention et le dépistage des cancers, pour que
festivité rime avec générosité.
P. N.
Photos « Le Petit Bleu – Jean-Michel MAZET »
R MAGAZINE # 12 - Septembre-Octobre 2009
23
Course
Photos D.R.
» Une belle histoire,
un bel avenir
» L’ASCAIR, l’Association Sportive et
Culturelle de l’armée de l’Air, qui organise
les 20 km de Paris est impliquée depuis
l’origine dans la course. A l’époque, en
1979, elle est chargée d’organiser aux
côtés de Michel Jazy, alors responsable
de la promotion athlé-running chez
Adidas, une grande course à la demande
du ministère des Sports et de la Mairie
de Paris. Résultat : le 28 octobre 1979, à
13 h, près de 9000 participants sont au
rendez-vous de ce qui est aujourd’hui
l’une des trois plus grandes courses
françaises avec le marathon et le semi
de Paris.
Et ce, grâce au travail de l’ASCAIR qui n’a
jamais lâché les rênes de l’épreuve
depuis l’origine.
Placés sous la direction du président de
l’ASCAIR, le colonel Yves Glaz, et de son
président délégué, Pascal Ravaud, les
20 km de Paris réunissent aujourd’hui
tous les ingrédients d’une grande course
internationale. Avec un plateau élite
imposant, des partenaires prestigieux
mais aussi 850 bénévoles sans qui rien
ne serait possible.
L’épreuve est aussi devenue au fil des
ans une course moderne, ouverte à une
participation féminine massive et placée
sous le signe du développement durable
en prônant une « éco-attitude ». C’est
aussi une course solidaire qui met en
avant plusieurs associations et actions
pour que la course soit aussi une fête et
apporte un rayon de soleil à un maximum de personnes.
K M
Indémodables!
L’ORGANISATEUR
2 0
D E
PA R I S
/
1 1
O C T O B R E
2 0 0 9
Les 20 km de Paris sont
devenus l’une des grandes
classiques françaises
grâce à une longue et belle
histoire.
Mais aussi à un faisceau
d’atouts qui rendent cette
épreuve incontournable
dans un calendrier
pourtant chargé en
octobre.
Voici pourquoi
il fait si bon
courir Paris au début
de l’automne…
Retrouvez toutes les actions sur :
www.20kmparis.com
24
R MAGAZINE # 12 - Septembre-Octobre 2009
Le parcours : prestigieux
P
OUR ceux qui ne les connaissent pas (il y en a forcément quelques-uns, notamment parmi
les nouveaux coureurs), ou ceux qui hésitent encore à les courir, voici les raisons qui font
des 20 km de Paris une des courses françaises parmi les plus attractives.
La distance : accessible
La date : idéale
C’est psychologique, mais 20 km ce n’est pas encore
21… Cela fait moins peur. On évite donc le blocage
que peut représenter pour beaucoup le semi marathon,
avec tout ce que cette distance génère comme appréhension. C’est pour cela que les 20 km attirent
beaucoup de femmes et de coureurs débutants, tout
simplement parce que c’est une distance accessible
que la majorité des coureurs et coureuses, qui s’entraînent un minimum, peuvent absorber sans trop de
difficulté. Ajoutez à cela l’ambiance qui règne sur la
course avec la foule des concurrents qui vous porte et
le public qui vous soutient, et vous avez toutes les
chances d’en voir le bout dans de bonnes conditions.
Sans oublier, bien entendu, le prestigieux parcours
offert sur les bords de Seine, toujours agréables en
cette période de l’année.
Donc, c’est une course faite pour tous et particulièrement adaptée aux débutants et à toutes les catégories
de nouveaux joggeurs qui courent pour la santé, la
forme et le plaisir et qui souhaitent découvrir ce
qu’est une grande épreuve populaire.
En étant placés début octobre, soit un peu plus d’un
mois après la rentrée, les 20 km de Paris présentent
bien des avantages. Les coureurs peu chevronnés profiteront de l’été pour préparer cet objectif dans les
meilleures conditions, grâce aux vacances qui permettent de s’entraîner. En entretenant votre forme
pendant le mois de septembre, vous avalez les
20 kilomètres sans souci sur la lancée de votre été.
Pour les coureurs plus expérimentés, qui ont un
objectif de performance sur cette distance, les 20 km
de Paris viennent aussi à un moment où ils ont eu le
temps de peaufiner leur condition au sortir de la
période estivale. Elle peut aussi servir, pour les licenciés, à récolter quelques points puisqu’elle est
considérée comme une course de fin de saison par le
calendrier FFA cette année, ce qui est toujours bon à
prendre. Enfin, pour ceux qui visent un objectif en fin
de saison, comme un marathon, c’est une excellente
marque dans une préparation à quelques semaines
d’une échéance plus importante.
Le conseil du pro : « vous pouvez vous lâcher »
Le conseil du pro : « une préparation de semi »
« Ce qui est bien avec cette distance, c’est qu’elle permet aux joggeurs ou coureurs loisirs de se confronter
et de s’étalonner sur une distance officielle dans le
cadre d’une course prestigieuse. On ne trouve pas
forcément de plan d’entraînement spécifique mais
vous pouvez adopter une préparation de type semi
marathon. Un bon plan de semi adapté à votre niveau
fera donc l’affaire pour une préparation à cette
course. La gestion de l’effort est identique. Si vous
visez une performance, vous pouvez établir des
temps de passage. Mais attention, il y a beaucoup de
concurrents, et la route, même si elle est souvent large
sur les grandes avenues de l’ouest parisien, peut être
encombrée. Il faut donc vous organiser pour partir en
bonne position afin de bénéficier d’un parcours le
plus dégagé possible. »
R MAGAZINE # 12 - Septembre-Octobre 2009
« Sauf si vous visez un objectif dans les 2 ou
3 semaines qui suivent, vous pouvez vous lâcher à
Paris. Passé le premier kilomètre en côte, le parcours
est roulant et vous pouvez vous tester à condition de
partir devant pour bénéficier d’une route dégagée. Il
n’y a pas de difficultés majeures, ce n’est pas une
course difficile, elle laissera peu de traces. Une
semaine ou deux après, vous aurez récupéré et vous
pourrez reprendre votre préparation en vue de votre
fin de saison. Attention toutefois à bien vous hydrater
s’il fait chaud et beau, ce qui est parfois le cas sur les
20 km de Paris qui marquent souvent le dernier
week-end ensoleillé avant l’automne. »
Le parcours, tracé dans l’ouest de Paris, est à la fois
prestigieux sur le plan touristique et intéressant sur le
plan sportif. Avec un départ entre la Tour Eiffel et le
Trocadéro, vous en prenez plein les mirettes. Ce n’est
pas tous les jours qu’il est possible de courir dans un
tel tableau !
Entre les grandes avenues du XVIe arrondissement,
les allées du bois de Boulogne et les quais de Seine,
les 20 km de Paris constituent un joli panorama de
l’ouest parisien. Le parcours est suffisamment varié et
praticable pour donner des ailes. Il présente quelques
difficultés avec la montée du Trocadéro dès le départ
ou, sur les quais, les passages sous les tunnels et sous
les ponts mais qui ne sont pas insurmontables.
Sur le plan touristique, parcourir ces 20 km est une
belle occasion de découvrir Paris et ses nombreux
monuments sans passer par la case marathon.
C’est pour cela que les participants affluent de toutes
les régions françaises pour voir Paris en courant.
Ce qui explique aussi qu’il y a un monde fou sur le
pont du Trocadéro au moment du départ. La rançon
du succès…
Le conseil du pro : « des petites difficultés à gérer »
« Il faut se méfier du départ. Il y a d’emblée une petite
grimpette d’un kilomètre qui peut laisser des traces si
vous partez trop fort. Ensuite, le parcours est très
roulant dans sa première moitié jusqu’au retour sur
les quais où il y a les quelques descentes puis montées sous les ponts qui enjambent la Seine. Ils
peuvent surprendre et être un peu « casse-pattes » si
vous n’êtes pas au mieux physiquement. Mais, on ne
s’en rend pas forcément compte car on est porté par
l’ambiance de la course et les nombreux spectateurs.
Le public est nombreux à ces endroits et ça fait du
bien sur la fin, si on n’est pas bien… Et le panorama est
superbe sur les quais, avec tous les monuments qui
défilent, on oublie vite la fatigue. Donc, admirez-les en
courant et profitez-en bien ! »
Jean-Marie Rouault,
consultant pour Sport Akiléïne,
2 h 28 sur marathon, 1 h 10 sur le semi de Paris,
5 participations aux 20 km de Paris.
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ASCAIR
26, boulevard Victor - 00460 ARMEES
25
Photos D.R.
Course Nature
25 e COURSE DES TERRILS / RAISME (59) / 27 SEPTEMBRE 2009
QUATRE COURSES
Au charbon !
TROIS RANDOS
Depuis 25 ans, la forêt de Raismes-Saint-Amand, dans le
>> Pour entamer son 2e quart de siècle, la
course des terrils fait du neuf en 2009 avec la
mise en place de trois randonnées pour permettre aux marcheurs de participer aussi à la
fête. Les randos des Terrils proposent trois itinéraires de 7, 13 et 20 Km qui empruntent les
parcours des trois courses, Furtive,
Authentique et Sauvage. Toutefois, à chaque
montée de terril, un itinéraire bis plus facile
sera proposé à ceux qui ne peuvent ou ne
veulent pas escalader les difficultés.
>> Sinon, les organisateurs proposent toujours un programme de quatre courses :
La Familiale : 3 km (sans terril)
La Furtive : 7,5 km (2 terrils)
L’Authentique : 14,5 km (3 terrils)
La Sauvage : 22,5 km (4 terrils)
Quatre courses auxquelles il faut ajouter
deux courses pour les enfants, les « P’tits
Quinquins » :
700 m pour les 5-8 ans ;
1200 m pour les 9-10 ans
Valenciennois, est le cadre d’une course unique en France car
elle est la seule à vous mettre des terrils sous les pieds. Idéal
pour avoir bonne mine…
E
LLE ne pourrait avoir lieu nulle part ailleurs, car nulle
part ailleurs il ne reste des terrils accessibles aux coureurs. Quand, en 1984, Denis Van de Velde et Didier
Simon ont décidé d’organiser une course à pied pour
valoriser le parc naturel régional Scarpe-Escaut, ils ne
savaient pas qu’ils venaient de créer une classique qui
fête sa 26e édition. Et ils ne savaient sans doute pas
non plus qu’ils venaient de sauver les terrils de la
région de Raismes et de Wallers-Arenberg à quelques
kilomètres au nord de Valenciennes. Car depuis que
la course existe, ces petites montagnes de schistes
provenant de l’exploitation minière sont préservées,
alors que dans bien des endroits elles ont été arasées.
Courir les terrils, c’est donc mettre ses pas dans les
traces de l’histoire du bassin minier du
Valenciennois. Mais c’est aussi courir une vraie et
belle course nature qui, c’est le moins que l’on puisse
dire, sort des sentiers battus.
Quatre terrils
Nous sommes à quelques kilomètres au nord de
Valenciennes, au cœur du plus ancien parc naturel
régional de France, celui de Scarpe-Escaut qui a fêté
son 40 e anniversaire l’an passé. Même si vous
n’avez jamais participé à cette course, vous avez
entendu parler de l’endroit. C’est à quelques encablures de la fameuse tranchée d’Arenberg, l’un des
secteurs pavés les plus célèbres d’une autre course,
cycliste celle-là, Paris-Roubaix. La forêt de
Raismes-Saint-Amand est omniprésente et, au
milieu, ont poussé quatre terrils qui donnent tout
son relief à cette course unique.
Ils s’appellent terrils Sabatier 1 et 2, terril du Lavoir
Rousseau et terril du Mont-des-Ermites. Tous les ans,
26
ils font broyer du noir à ceux qui font la Sauvage, la
grande course de 22,5 km (voir ci-contre). « C’est un
peu comme quand vous courez dans le sable, explique
Didier Simon, coordinateur de l’organisation. Vous
faites un pas de 50 cm et vous reculez de 30 !
Beaucoup s’aident des mains et crapahutent pour
monter. Les terrils ne sont pas tellement hauts, d’autant qu’on en grimpe certains en lacets, mais le
schiste est très meuble, il faut suivre son rythme et
surtout ne pas s’épuiser dès le premier terril. La gestion de l’effort est fondamentale sur notre course. »
Couscous party
Comme nous sommes dans le Nord, il y a aussi, en
plus des sentiers forestiers et des sous-bois, une
sablière à traverser et quelques secteurs pavés qui, s’il
pleut, se transforment en patinoire. Bref, un tableau
très complet pour une course nature très originale qui
rassemble chaque année 4000 coureurs de fond...
Et, comme nous sommes toujours dans le Nord, l’effort est récompensé par du réconfort et l’esprit de fête
est aussi au programme. Depuis la première édition,
le dimanche midi, après la course, a lieu la « couscous
party » pour ceux qui s’inscrivent. Le repas, qui rassemble jusqu’à 600 convives, se déroule en musique,
sur les airs d’un orchestre, histoire de finir la journée
sur de bonnes notes et de démontrer que la course des
terrils, ce n’est finalement pas si terri…ble ! A.M.
›› CONTACT
BP 103 – F - 59590 Raismes • Tél. : 03 27 36 70 47
www.coursedesterrils.org
www.ville-raismes.fr
www.pnr-scarpe-escaut.fr
R MAGAZINE # 12 - Septembre-Octobre 2009
Course
Pur beurre
Photos D.R.
LE PROGRAMME
SEMI MARATHON AURAY-VANNES (56) / 12-13 SEPTEMBRE 2009
» Samedi
12 septembre
Vannes/stade de Kercado :
9 h 30 et 12 h 30 : départ de la randonnée
pédestre pour l’île d’Arz
19 h : 2e jogging-marche de Vannes (course ou
marche sur 5,5 km)
19 h : pasta party
» Dimanche 13 septembre
Vannes/place de Cuxhaven :
13 h 35 : courses jeunes du Conseil général
1 000 m : poussins et benjamins
Vannes / rue Guillaume Le Bartz :
13 h 45 : courses jeunes du Conseil général
1500 m : minimes
Arradon/Le Guippe
14 h : départ du 10 km Arradon-Vannes
Auray-Pluneret/ZA de Kerfontaine
14 h 15 : départ des rollers
14 h 20 : départ des voitures anciennes
14 h 25 : départ de la caravane animation
14 h 55 : départ des athlètes en fauteuil
15 h : départ du 34e Auray-Vannes
Vannes/stade de Kercado :
18 h : remise des récompenses
›› CONTACT
ASSOCIATION « COURIR AURAY VANNES »
BP 193 - 56005 Vannes cedex
Tél. : 02 97 57 15 92
www.aurayvannes.com
Cap sur la Bretagne sud avec ce semi qui longe les rivages du
golfe du Morbihan sur un parcours pittoresque et typique de la
région. Avec ce qu’il faut d’ambiance et de ferveur populaire pour
mettre un peu de sel là-dedans
L
A Bretagne c’est formidable, particulièrement à cette
période que certains nomment l’arrière-saison... Mais
si c’est l’arrière-saison touristique, c’est le vrai départ
de la deuxième partie de saison pour les coureurs.
Auray-Vannes constitue donc une bonne mise en
jambe et un excellent étalonnage si l’on vise d’autres
objectifs sur la fin de l’année.
En pointant sur une carte le parcours reliant Auray à
Vannes, vous verrez une belle occasion de découvrir
le littoral breton, le joli port du Bono que les concurrents dominent en traversant le pont qui enjambe la
rivière d’Auray.
Les participants ne s’y trompent pas, comme l’explique Jean-Claude Le Boulicaut, président du comité
d’organisation de l’épreuve qu’il a fondée en 1974
avec son compère, le regretté Bernard Le Tallec :
« Une moitié des coureurs réside en région Bretagne,
l’autre moitié vient de l’extérieur et en profite souvent
pour séjourner quelques jours dans les environs. » Ils
ont raison, car au-delà de l’attrait touristique, le weekend est aussi marqué par une autre caractéristique
régionale : l’esprit de fête et la ferveur populaire.
Une caravane animation
Auray-Vannes, ce n’est pas seulement le semi et son
record de 1 h 01’ 22”, c’est aussi un programme riche
d’épreuves, d’animations et de festivités. Entre autres
moments forts, la caravane publicitaire qui anime le
parcours avant la course, et le grand tirage au sort
final qui rassemble tous les participants en fin de journée au stade de Kercado, à Vannes, où est jugée
l’arrivée... avec une Twingo à gagner.
Et comme nous sommes dans une région où la course
à pied est une religion, le public est très nombreux
R MAGAZINE # 12 - Septembre-Octobre 2009
tout au long du parcours. Et comme il est connaisseur,
ce public, il encourage les coureurs car il sait la dose
d’effort et de courage nécessaires pour parcourir les
21,1 km séparant Auray de Vannes sur un itinéraire
qui, à l’image de la Bretagne, n’est pas vraiment plat,
loin s’en faut. Mais c’est ce zeste de difficulté qui est
indispensable pour mettre du piquant dans toutes les
belles classiques.
Des hauts et des bas
Dès le départ, la petite montée vers la chapelle SaintAvoye, puis au km 6, le fameux mur de Baden, très
court mais bien raide, annoncent la couleur.
Heureusement, le public est là qui donne aussi le
ton… « Sur cette course, on a toujours des petits
moments de bonheur explique Armel Le Floch, 6e de
la première édition en 1974 et qui depuis n’en a raté
aucune. C’est rarement facile, ce peut être à cause du
parcours, de la chaleur, ou de l’état de forme, on a
toujours des hauts et des bas, mais l’ambiance et le
public sont toujours là pour vous porter. »
A 63 ans, celui qui a aussi des responsabilités au sein
club CIMA-Pays d’Auray, dispute son 35e AurayVannes. Un record qu’il co-détient avec un autre
sociétaire du club, Denis Mahé.
« C’est la plus belle course de la région, et il est hors
de question de la rater même si je cours moins et que
je me réserve pour elle, explique encore Armel Le
Floch. Car il faut se préparer un minimum pour prendre un peu de plaisir, sinon on en bave trop, et ce
n’est pas le but de la course à pied. C’est d’ailleurs le
conseil que je donne à tous ceux qui veulent venir :
préparez-vous avec une ou deux sorties par semaine
sur un parcours vallonné pour vous entraîner. » P.N.
27
Santé
L’équilibre acido-basique
Le métabolisme naturel est programmé pour fonctionner
idéalement en milieu neutre, c’est-à-dire ni acide ni alcalin.
Malheureusement, l’alimentation moderne engendre une
acidité qui, en attaquant les cellules, déséquilibre les systèmes
de régulation et peut provoquer des troubles. Prévention.
par Franck ALVEROLA
Président du laboratoire Platinium Nutrition
» Le cas particulier du coureur
Le sportif, et plus spécialement le coureur, est
quasiment toujours en acidose. Les deux raisons principales sont :
• l’activité physique elle-même, qui génère de
l’acide lactique ;
• l’alimentation puisque le coureur consomme
la même alimentation que le reste de la
population.
D’abord, tordons le cou à un lieu commun !
Pourquoi le sportif devrait-il donc se gaver de
glucides lents et de protéines ? Pour les protéines, nous avons vu ci-contre qu’un apport
entre 1,5 g/kg/jour à 2 g/kg/jour maximum
était parfaitement suffisant.
Au-delà, les apports supplémentaires risquent d’encrasser et d’acidifier le métabolisme. De plus, il serait illusoire de penser que
plus on ingurgite de protéines et plus on
prend de la masse musculaire. En effet, pour
fabriquer de la fibre musculaire (anabolisme),
il faut impérativement être en milieu non acide
(neutre). Or, en augmentant les apports en
protéines, on crée une acidose qui bloque
l’anabolisme.
Pour les glucides, il est aussi nécessaire de
faire une mise au point : les sucres lents sont
utiles mais à dose physiologique. Que vous
ingériez une assiette de pâtes ou trois
assiettes de pâtes, votre stock de glycogène
musculaire ne s’améliorera pas. Lorsqu’un
verre est plein, vous pouvez verser dix litres
d’eau, il sera toujours plein, mais pas plus.
Bien au contraire : tous les glucides supplémentaires seront transformés en triglycérides et stockés dans les adipocytes, c’est-àdire sous forme de graisse, sur le ventre et les
hanches. A ces « incontournables » glucides
lents, il est donc nettement préférable d’associer des légumes et des fruits. Ces végétaux,
en plus de corriger efficacement l’acidose
métabolique, apporteront les minéraux et les
vitamines nécessaires à l’alimentation du
sportif !
28
N
OTRE belle alimentation moderne, de moins en
moins naturelle mais de plus en plus industrielle, nous
réserve de bien désagréables surprises.
Les protéines animales, les féculents, les laitages et
les produits sucrés que l’on consomme en grande
quantité sont de grands pourvoyeurs d’acide. Cette
acidose latente dans notre organisme, qui attaque les
cellules, peut avoir des effets néfastes sur de nombreuses parties du corps, a fortiori si l’on pratique le
running. Les troubles peuvent être plus ou moins
sévères selon les individus et leur mode de vie, donc
d’alimentation. Pour le coureur, un déséquilibre
acido-basique peut engendrer des crampes ou des fragilités musculaires, ainsi que des inflammations
articulaires ou tendineuses.
Les autres troubles peuvent être des calculs urinaires,
le vieillissement cutané accéléré, la chute prématurée
des cheveux, des ongles cassants, des mycoses cutanées ou des infections récidivantes. Dans des formes
plus graves, cela peut déboucher sur de l’ostéoporose,
l’asthénie ou une dépression nerveuse. On le voit,
l’équilibre alimentaire, s’il n’est pas respecté, peut
avoir des effets pour le moins néfastes. Et cela s’explique facilement, quand on comprend le principe de
l’équilibre acido-alimentaire.
Le paradoxe de l’alimentation
Le corps a besoin de certains aliments, mais ces aliments génèrent une acidose dangereuse pour le
métabolisme. Prenons le cas des protéines. Toutes les
protéines font baisser le pH, et donc augmentent l’acidité. En effet, elles se composent d’acides aminés mis
bout à bout. Qui dit acides aminés dit acide et donc
acidose. Pourtant, ces protéines sont indispensables à
la vie. Mieux, elles représentent l’alimentation de
référence, notamment pour renouveler les structures
nobles de l’organisme. Ainsi, un apport de 1,2 g par
kilo de poids est recommandé par jour. Chez le sportif, il faut même augmenter les apports à 1,5 g/kg/jour
(voir encadré).
Le même problème se pose avec les graisses. Trop de
graisses est dangereux, mais une carence en graisses
est tout aussi nuisible. En effet, parmi les graisses se
R MAGAZINE #12 - Septembre-Octobre 2009
trouvent les acides gras dont certains sont essentiels,
d’un besoin vital du fait qu’on est incapable de les
synthétiser. Là encore, acide gras essentiel sousentend acide, donc acidose…
Le corps est ainsi placé devant un incroyable paradoxe. D’un côté, il est obligé d’absorber des acides
aminés et des acides gras pour son bon fonctionnement, de l’autre, ces acides font baisser le pH et
engendrent de fait une acidose métabolique.
Comment corriger l’acidose
La première mesure à prendre est d’équilibrer l’alimentation afin de contrebalancer l’apport en acidose
engendré par de nombreux aliments.
Les seuls aliments ayant un réel pouvoir alcalinisant
(anti-acidifiant) sont les végétaux qui, en apportant
des bases, neutralisent cette acidité si toxique pour les
cellules du corps.
En général, le sang possède un pouvoir tampon de
très bonne qualité. Ainsi, lorsqu’on mesure le pH sanguin, il est presque toujours normal, sauf pathologies
graves entraînant souvent le coma. A l’inverse, plus
on s’éloigne du système vasculaire central, et plus les
défenses anti-acidité sont dépassées. Il n’est pas rare
de mesurer un pH très acide dans les articulations, les
os, les muscles ou la peau.
Ainsi, si l’on veut éviter tous les désagréments d’un
milieu trop acide, il faut augmenter les aliments alcalinisants, comme les légumes et les fruits. Il est aussi
conseillé de boire des eaux minérales riches en bicarbonate. Mais, bicarbonaté ou pas, un apport hydrique
suffisant est impératif pour neutraliser tout l’acide
généré par l’alimentation moderne trop glucidique et
trop industrialisée.
Donc, buvez beaucoup, surtout après un effort
intense, ne prenez pas un repas sans fruits ou
légumes, au pouvoir alcalinisant (anti-acides) important, et l’acidose sera déjà limitée !
PARTAGEO
N
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13 Aix-en-Provence 04 42 27 08 77 18 Bourges 02 48 25 07 03 22 Saint-Brieuc 02 96 78 52 23 25 Besançon 03 81 62 04 09 26 Valence 04 75 42 92 79
28 Chartres 02 37 23 98 83 30 Nîmes 04 66 57 40 36 34 Montpellier 04 99 64 34 31 38 Grenoble 04 76 70 10 66 44 Nantes 02 40 59 02 16 44 Saint-Nazaire 02 40 88 32 13
45 Orléans 02 38 54 29 64 54 Nancy 03 83 94 00 53 56 Vannes 02 97 54 94 31 59 Valenciennes 03 27 45 39 35 69 Villefranche-sur-Saône 04 74 62 27 58
72 Le Mans 02 43 24 05 89 75 Paris 01 43 27 15 65 77 Chelles 01 64 21 48 35 78 Versailles 01 39 25 03 04 83 Toulon 04 94 23 59 50
84 Avignon 04 90 39 52 87 91 Corbeil-Essonnes 01 60 88 94 19 97 La Réunion 02 62 39 48 85
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Interview
D
É
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O
U
V
E
R
T
E
Jean-Philippe Deshayes
41 ANS, CHAMPION DE CANICROSS
Ce n’est pas la discipline la plus connue ni la plus courue de
la course à pied, mais cette association entre le coureur et
son chien est un véritable sport d’équipe. Gros plan sur une
discipline où il n’y a plus ni maître ni chien mais juste deux
équipiers dans l’effort.
Jean-Philippe Deshayes avec son nouveau chien, Duncan,
un setter irlandais de 19 mois. Photo D.R.
P R O F I L
❯❯ Né le 9 septembre 1968
❯❯ 1,70 m – 63 kg
❯❯ Record sur 10 km : 34’10’’
Licencié au Franche-Comté Canicross,
qu’il préside.
Palmarès
❯❯ 2002 : Champion d’Europe avec Cyrius
❯❯ 2007, 2008, 2009 : Champion de France
vétéran (avec Cyrius et Brewen)
❯❯ 2009 : Vainqueur du Trophée des
Montagnes, plus gros événement en
France
Pour aller plus loin...
❯❯ Le canicross est organisé sous l’égide de
la Fédération des Sports et Loisirs Canins,
présidée par Yvon Lasbleiz.
On compte une vingtaine de clubs en
France pour plusieurs centaines de pratiquants.
www.fslc-canicross.net
Comment êtes-vous venu au canicross ?
5-6 km. Je m’entraîne 5 à 6 fois par semaine car je ne
Je cours depuis toujours, ou presque... J’ai commencé
veux surtout pas être un poids pour mon chien. C’est
à l’âge de huit ans. J’ai tout fait, de la piste, du cross,
ma meilleure motivation pour m’entraîner !
de la route. Je m’étais spécialisé sur le 10 km, ça ne
se passait pas trop mal. Mais, vers trente ans, j’en ai
Justement, comment se passe la relation coureurchien en course ?
eu assez, je ne trouvais plus de motivation.
Il faut une symbiose parfaite pour former une bonne
Parallèlement, j’ai toujours eu des chiens et quand j’ai
équipe. Vous êtes relié par un harnais et le chien est
découvert que l’on pouvait courir en compétition
toujours devant. Il va donc vous entraîner. Au niveau
avec son chien, j’ai essayé. Après deux ou trois
sensations, c’est génial. Mais au bout d’un moment, il
courses, c’était bon, j’avais attrapé le virus. Voilà, ça
va aussi fatiguer, c’est là qu’il faut bien gérer son
fait plus de dix ans, et ça continuera longtemps…
effort pour ne pas qu’il s’épuise. Le coureur a un rôle
Qu’est-ce qui vous a séduit dans le canicross ?
important à jouer pour bien guider le chien. Il doit
Plusieurs éléments sont vraiment très différents de ce
savoir lever le pied quand il est fatigué, lui laisser des
que l’on peut connaître ailleurs ; tout d’abord le fait
temps de récupération. Il y a une gestion commune de
de courir avec son chien. On n’est pas seul, on partage
l’effort qui implique une grande complicité et une
avec lui et c’est bien plus qu’un animal ou un compa-
grande connaissance de son chien. On sait que l’on
gnon, il fait partie de notre vie de sportif. Courir à
peut compter l’un sur l’autre dans l’effort.
deux procure des sensations uniques, et il est ensuite
Combien de compétitions faites-vous dans l’année ?
très difficile de courir seul. Quand on a goûté au cani-
Je cours une bonne quinzaine de courses par an.
cross, la course entre humains semble fade. C’est
L’une des plus importantes est le Trophée des
l’autre facteur important : sur les courses, vous êtes
Montagnes qui se déroule chaque année début août
dans une ambiance très familiale, avec des gens avec
dans le massif de l’Oisans et qui est organisée par
qui vous partagez votre passion et votre amour des
Yvon Lasbleiz, le président de la Fédération des
bêtes. Il n’y a pas d’esprit de compétition pur et dur.
Sports et Loisirs Canins. En plus des épreuves de
Toute la famille participe, ce qui est assez rare en
canicross, je cours 4 ou 5 trails et 2 ou 3 courses sur
sport. Ma fille de douze ans court aussi avec un de nos
route dans le cadre de ma préparation.
chiens, cela donne des moments très sympas.
“IL FAUT
UNE SYMBIOSE
PARFAITE POUR
FORMER UNE
BONNE ÉQUIPE. ”
Vous vous entraînez seul ou avec votre chien ?
Si un adapte du running veut se mettre au canicross, quel conseil pouvez-vous lui donner ?
En général, je cours le plus souvent possible avec
Il doit avoir l’amour du chien. Tous les ans, on voit
mon chien. J’en ai plusieurs, dont un setter irlandais
des coureurs qui viennent sur les compétition parce
qui s’appelle Duncan. Il court librement, à son
qu’ils se disent sans doute qu’ils vont pouvoir bien
rythme, et moi je fais ma séance en suivant mon pro-
figurer grâce à leur niveau de course à pied. Mais cela
gramme.
ne suffit pas, il faut aimer son chien, trouver celui qui
Comme un runner, je peux faire du fractionné ou
va vous accompagner. Cela ne se fait pas comme ça,
des séances plus ou moins longues en fonction
cela demande du temps, et seul l’amour du chien vous
des objectifs que je prépare. Une course de cani-
permet de persévérer.
Propos recueillis par Patrice Naour
cross s’apparente davantage à un trail ou un cross de
30
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