L`Internet : un support essentiel pour le travail en réseau et l

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L`Internet : un support essentiel pour le travail en réseau et l
L’Internet : un support essentiel pour le travail en réseau
et l’échange d’informations en agriculture
Guy Waksman
ACTA/EFITA
Un troisième outil est le forum, ressource documentaire
très utilisée en informatique et beaucoup moins en agriculture. De bons exemples sont : lafranceagricole.com,
terre-net.fr, etc. Assez proche, du forum, mais à accès
réservé, on trouve les communautés d’utilisateurs sur des
sites comme mayeticvillage.fr ou agrifutur.net.
Notre exposé comprendra trois parties. Nous tenterons
d’abord de dessiner une esquisse de l’économie du partage de l’information et du travail en réseau et nous
chercherons quelles sont les motivations qui poussent à
de telles modifications de nos habitudes de travailler.
Ensuite, nous décrirons les différents outils utilisés puis
chercherons enfin à comprendre pourquoi ces outils restent largement sous-utilisés aujourd’hui.
Un quatrième outil est le site web accessible en partie
gratuitement, en partie sur abonnement. Ce modèle
adopté par pleinchamp.com, terre-net.fr et web-agri.fr
se généralise hors agriculture sur des sites comme Le
Monde, Les Échos, etc.
L’économie du partage de l’information et du travail en
réseau via Internet a deux motivations très simples : réaliser des économies en substituant Internet à d’autres
moyens plus coûteux et tenter de gagner soit de l’argent
soit de l’influence en utilisant intelligemment Internet.
Enfin un quatrième outil est le site dit Intranet, à accès
réservé : des exemples sont les ressources documentaires
du Contrôle laitier de Normandie, des services de documentation des chambres d’agriculture, du CTIFL, etc.
Il est tout d’abord possible de réaliser des économies en
améliorant le fonctionnement de nos organisations (relations internes et externes) en utilisant massivement
Internet. Un exemple est la diminution — au travers
d’Internet — des coûts de veille technologique, économique ou concurrentielle. Un autre exemple est le gain
de productivité né de l’amélioration des circuits d’information.
Malheureusement, toutes ces ressources restent trop peu
connues et utilisées, et ce pour plusieurs raisons :
– la connexion à Internet est insuffisamment rapide, parce
que Numéris est insuffisamment utilisé tandis que l’ADSL
reste insuffisamment accessible,
– les besoins d’information et de formation restent immenses : les compétences en informatique des utilisateurs restent très limitées, et la plupart d’entre eux sont
presque incapables de trouver une information sur
Internet,
Tenter de gagner de l’argent par le partage de l’information et le travail en réseau est également possible : audelà de la dynamique collective que peut susciter l’utilisation d’Internet, le partage d’information est un excellent moyen de se faire connaître et reconnaître. Nous
verrons que l’Internet payant se développe, mais il peut
rester parfaitement logique — en termes économiques —
de donner l’information pour vendre des services et des
produits, l’information en tant que telle restant difficile
à vendre via Internet.
– au niveau des fournisseurs de services, en matière de
promotion des services offerts, c’est le règne du « chacun
pour soi » alors qu’il y a là un vrai besoin de travail en
réseau,
– de façon plus générale, le besoin d’une action collective reste totalement méconnu.
Dans certains cas, il s’agit de diffuser des idées. On
voit des sites web et des lettres électroniques qui ont
un impact sans commune mesure avec l’influence réelle
de leurs auteurs : le partage d’information et la présence sur Internet sont devenus des forces.
Il y a très peu d’échanges d’information sur les « données
agricoles » entre éditeurs de logiciels sauf au niveau d’Agro
EDI Europe. Il y a très peu d’échanges également concernant les techniques informatiques, ni d’efforts de promotion collective sauf au niveau d’ACTA Informatique (édition de « Du côté du web...» ; colloques AgriMMédia ; réunions de groupes de travail). Enfin, il n’y a aucun travail
d’ensemble des acteurs du monde rural : professionnels
agricoles, artisans, collectivités territoriales, etc. Et c’est
pourquoi Jeunes Agriculteurs a lancé récemment une initiative appelée « Société de l’information et ruralité » et
espère ainsi sensibiliser les pouvoirs publics et les professionnels sur ces sujets.
Le premier outil de partage de l’information sur Internet
est la lettre électronique. En agriculture, ACTA Informatique a créé en France la première lettre de ce genre en
juillet 1997, lettre qui reste une des toutes premières
avec une audience de près de 20 000 destinataires. Elle a
été depuis largement imitée et dépassée dans certains
cas en terme d’audience par agrisalon.com, lafrance
agricole.fr, terre-net.fr, agpb.fr, agriculteursde
france.com, etc.
Ainsi, alors que le travail en réseau et le partage d’information se développe tant bien que mal au sein des réseaux
existants (réseau de l’Administration, réseau des chambres
d’agriculture, réseau des syndicats, réseau des centres de
gestion, réseau des organisations de l’élevage, réseau des
coopératives, etc.), on constate (mais ceci n’est pas récent)
que les échanges entre ces réseaux restent très modestes.
Le second outil est le développement de sites web, ressources documentaires publiques, accessibles gratuitement
sans restriction. Dans notre secteur d’activité, des exemples remarquables (la liste est loin d’être exhaustive) sont :
institut-betterave.asso.fr, inst-elevage.asso.fr, ofival.fr,
fruits-et-legumes.net, etc. Le site agriculture.gouv.fr,
assez bien fait, pourrait cependant à l’instar des sites de
plusieurs autres ministères présenter les textes législatifs
et réglementaires relatifs à notre secteur.
Le défi du travail en réseau et du partage d’information
reste à gagner.
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