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www.musique-education.com MUSIQUE EXTRAIT Réf. 8109 Le bilan psycho-musical SOMMAIRE Chapitre II – Les conditions de passation de l’entretien . . . . . . . . . . . . . 74 1) Le lieu. 2) La personnalité de l’examinateur. 3) La place de l’entretien dans le bilan psychologique classique. 4) Les conditions de déroulement. Préface de Yehudi Menuhin Avant propos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Introduction : la musique, la thérapie et les indications thérapeutiques . . . . . . . 13 15 CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES Chapitre I – Un bilan psycho-musical, pourquoi ? Comment ? . . . . . . . . 27 B – Réflexion à propos de l’écoute et de l’expression musicale. Importance du respect de la spontanéité et du développement de la créativité. C – Considérations d’ensemble sur la méthodologie. 1) La triple orientation de la méthodologie. 2) La validation des méthodes de test. 3) La signification des tests projectifs appliquée à l’étude de la « personnalité musicale et sonore ». 4) Étude critique de l’utilisation thérapeutique de la musique, à l’origine de l’élaboration de ces tests. 95 Chapitre I – Les conditions de déroulement de l’épreuve . . . . . . . . . . . . 100 Chapitre II – Les grandes lignes théoriques du protocole et le principe du choix des œuvres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 Chapitre III – Le dépouillement des réponses et le psychogramme . . . 109 A – Le classement des réponses. B – Les mécanismes de défense et le contenu latent. C – L’établissement du psychogramme. D – Dépouillement d’un protocole à titre d’exemple. Chapitre IV – Choix des extraits et construction des bandes . . . . . . . . . 51 LE PREMIER VOLET DU BILAN : L’ENTRETIEN ET LA FICHE DE RÉCEPTIVITÉ MUSICALE 1) Fiche d’identité 2) Étude de la réceptivité à la musique. 3) Le point de vue du sujet quant à l’utilisation de la musique dans un but thérapeutique. 4) Étude de l’environnement sonore. 5) Entretien sur la culture musicale. 6) Les associations de la musique aux autres modes d’expression. Chapitre IV – Définition de la nature de l’entretien en psychologie clinique : une « échelle d’observation » . . . . . . . . . . . . . . . . . A – Le local. B – L’examinateur. C – Le temps et la durée. D – Les consignes. 1) Bases neuro-physiologiques. 2) Bases psychophysiologiques. Chapitre I – Le protocole de l’entretien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 LE DEUXIÈME VOLET DU BILAN : LE TEST D’AUDITION D’ŒUVRES A – La réceptivité à la musique : Chapitre II – Aperçu historique des modalités d’utilisation des tests sonores et musicaux, et de leurs objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chapitre III – Exemples cliniques d’entretien – 6 observations de sujets réceptifs à la musique de façon très inégale avec les déductions qui en découlent quant à l’utilisation thérapeutique de la musique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chapitre V – Analyse du contenu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 135 A – La composition des bandes-tests. B – Le travail statistique à partir des protocoles. C – Élaboration de trois bandes-tests supplémentaires. A – Le nombre total des réponses. B – Le temps et la durée. C – Le contenu. D – Les caractères de l’expression verbale. E – L’observation du comportement. F – L’importance des banalités et des originalités. G – Blocages et oppositions . I – L’enquête terminale. 165 MUSIQUE www.musique-education.com EXTRAIT Réf. 8109 Le bilan psycho-musical Chapitre VI – Synthèse des résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A – La musique et son pouvoir. B – La réceptivité à la musique du sujet testé. C – Les informations complémentaires concernant la personnalité apportées par le test d’audition d’œuvres. D – Les correspondances entre les données du test d’auditon d’œuvres et le diagnostic clinique. 180 Chapitre VII – Étude de la validité du test psycho-musical réceptif . . . A – Les opérations de validation du test. B – Les déductions concernant la validation du test. C – Tests individuels, tests collectifs. 196 Chapitre VIII – Place de test d’audition d’œuvres dans le bilan psychologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A – Le test d’audition d’œuvres et le bilan psycho-musical. B – Le test d’audition d’œuvres dans ses rapports avec les autres tests projectifs. C – Le test d’audition d’œuvres et les autres éléments des bilans psychologiques. Chapitre IX – Observations cliniques du test d’audition d’œuvres . . . . 207 214 LE TROISIÈME VOLET DU BILAN : LE TEST ACTIF Chapitre I – Conditions matérielles du déroulement . . . . . . . . . . . . . . . . A – Le lieu. B – Le matériel. C – La personnalité du musicothérapeute. D – Les consignes. E – Eventualité d’une troisième partie. F – Enregistrement vidéo. Chapitre II – Les modalités de l’observation et l’établissement du protocole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A – L’établissement du protocole. B – Le tableau récapitulatif global des scores. C – Quelques données statistiques. Chapitre III – Synthèse et déductions thérapeutiques . . . . . . . . . . . . . . . . 308 328 345 Chapitre IV – Les caractères de l’épreuve en psychologie expérimentale . 350 Chapitre V – Observations cliniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 355 CONCLUSION Synthèse des trois volets du bilan, et définition de la personnalité musicale et sonore – Déductions thérapeutiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 389 BIBLIOGRAPHIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 409 MUSIQUE www.musique-education.com EXTRAIT Réf. 8109 Le bilan psycho-musical CHAPITRE V ANALYSE DU CONTENU Nous avons exposé successivement – le principe de la construction des bandes-tests, – le système de cotation des réponses à l’aide d’un exemple concret, – le mode de répartition des cotations sur un tableau et l’établissement du psychogramme, – le choix des extraits musicaux et la composition des bandes-tests suivie d’une étude statistique les concernant. Nous allons maintenant reprendre le protocole et le psychogramme, pour en approfondir l’analyse. Il ne suffit pas en effet d’avoir reporté sur un graphique toutes ces données, il faut essayer d’en dégager des éléments utilisables pour orienter notre prise en charge thérapeutique : éléments d’ordre musical, éléments d’ordre psychologique. Dans les chapitres suivants, nous en ferons la synthèse puis nous situerons notre test parmi les autres tests psychologiques déjà connus. Nous n’allons donc pas nous y attarder ici. Mais nous devons déjà indiquer que dans l’analyse du contenu, nous allons suivre une démarche semblable à celle utilisée dans le dépouillement du test de Rorschach, sans pour autant que nous puissions qualifier notre test de « Rorschach musical ». Notre analyse va porter successivement sur : – – – – – – – – le nombre total de réponses le temps et la durée le contenu les caractères de l’expression verbale l’observation du comportement l’importance des banalités et des originalités les chocs et les refus et quelques éléments complémentaires. Nous proposons une explication à la richesse inhabituelle de certains protocoles semblables à celle, donnée par Rorschach, sous le nom de « complexe d’intelligence » : le désir de se faire apprécier par le musicothérapeute, de passer à ses yeux, à la fois pour brillant, cultivé et très réceptif à la musique en coopérant au maximum, amène une accumulation de réponses, et la production de récits confabulés, au détriment de la qualité et de l’authenticité. L’analyse des autres variables telles que le contenu et le temps de réponse fournit des éléments d’appréciation et supprime des causes d’erreurs. De même que pour les autres tests psychologiques, un nombre de réponses inférieur à 20 peut être dû au fait que le patient est d’un niveau intellectuel médiocre, ou qu’il est inhibé, ou qu’il adopte vis-à-vis du test une attitude critique, ou qu’il est hostile à l’examinateur, ou qu’il est atteint de troubles psychotiques sévères (syndrome schizophrénique, réticences délirantes…). Il est intéressant, pour dépister les blocages, de comparer le nombre de réponses fournies d’un extrait à l’autre. B – LE TEMPS ET LA DURÉE Deux notations ont été retenues : temps de latence, temps de réponse. – Le temps de latence : c’est la durée qui s’écoule entre la fin de la diffusion de l’extrait, et le début des verbalisations. Il peut varier de quelques secondes à une minute, ou plus. Il arrive même qu’il soit nul, au point que, malgré les consignes préalables, le sujet commence à parler pendant la diffusion de l’extrait. Cette précipitation peut être le fait d’un état d’excitation intellectuelle, ou d’une dispersion de l’attention, ou d’un état émotionnel intense. Quant à l’allongement du temps de latence, il peut être dû à une émotion contenue, à une inhibition d’ordre psychotique, à une difficulté d’expression, à une lenteur globale des processus intellectuels, à un simple désir de ne pas gâcher par la parole ce qu’a provoqué l’audition musicale… L’intuition clinique, l’observation attentive du patient nous permettront d’étayer l’une ou l’autre de ces hypothèses. Nous obtenons en général de 20 à 30 réponses. Les patients d’un niveau de culture générale ou musicale supérieur peuvent donner de 40 à 50 réponses. Un chiffre élevé est également le fait de sujets qui veulent faire bonne impression. – Le temps de réponse varie en moyenne de 1 minute à 1 minute 30. L’excès de durée peut s’associer à la lenteur du débit de la parole et à l’allongement du temps de latence ; sa valeur sera tout autre s’il est dû à la richesse de la verbalisation s’accompagnant de rapidité du débit de la parole, de raccourcissement du temps de latence, de confabulation des réponses… Une durée excessive suppose une insuffisance de maîtrise de soi dans la mesure où le sujet a bien entendu les consignes de départ : il sait en effet qu’il aura dix extraits à écouter. Dans l’appréciation de cette durée, interviendront bien d’autres données de l’examen clinique, telles que l’observation du comportement et l’analyse du discours. Nous y reviendrons à propos du contenu. 165 166 A – LE NOMBRE TOTAL DES RÉPONSES www.musique-education.com MUSIQUE EXTRAIT Réf. 8109 Le bilan psycho-musical A – LE TEST D’AUDITION D’ŒUVRES ET LE BILAN PSYCHOMUSICAL Est-il besoin de rappeler que le test d’audition d’œuvres représente le deuxième volet du bilan, le premier étant l’entretien auquel il succède chronologiquement ? Nous avions mis au point cette première partie, dès que nous avons compris les promesses des techniques psycho-musicales, mais nous avons très rapidement perçu ses limites. D’habitude, et c’est logique, l’entretien précède le test d’audition d’œuvres. Le premier volet a le mérite d’éveiller l’intérêt du patient et de le mettre en confiance. Mais il arrive parfois que l’on soit amené à faire passer d’emblée le test d’audition d’œuvres, et à soumettre le patient à l’entretien ensuite en une ou plusieurs fois. Protocole rigoureux et souplesse d’application sont la règle, guidés par les circonstances et l’intuition clinique. Si au sens ou l’entend Pichot, l’entretien fait partie des « échelles d’observation », l’épreuve d’audition d’œuvres répond par contre à la définition des tests mentaux. Il s’agit en effet de « situations expérimentales standardisées, dans lesquelles le comportement réactionnel du sujet est comparé à celui d’autres individus placés dans la même situation, ce qui permet un classement du sujet par rapport au groupe de référence ». Ce deuxième volet, qui met en évidence la réceptivité du sujet à la musique, permet une étude de sa personnalité sous un angle nouveau, donne un aperçu de sa spontanéité, de son imagination créatrice, mais ne donne pas toute la mesure de ce que représente pour lui l’expression musicale spontanée, la musique en tant que moyen de communication, et la créativité à travers la musique et le son. C’est la raison d’être du troisième volet, le test psycho-musical actif, qui va lui succéder pour compléter ce bilan. B – LE TEST D’AUDITION D’ŒUVRES DANS SES RAPPORTS AVEC LES AUTRES TESTS PROJECTIFS Rappelons ce qu’est un test projectif. Franck, en 1939, en donne la définition suivante, reprise par Luccioni : « Les tests projectifs sont des méthodes originales d’étude de la personnalité, selon les enseignements, dominants dans la psychologie d’aujourd’hui, des théories psychanalytiques ». A partir du matériel qui lui est proposé, ici les extraits musicaux, le sujet est libre de dire ou de faire ce qu’il veut ou même de ne rien dire et de ne rien faire. Dans une alternance d’attention soutenue, de concentration, puis de détente, le patient mobilise, puis relâche son contrôle conscient, se laisse aller à ses affects, libère son imagination, redevient spontané, créatif, régresse à un stade proche du rêve éveillé, retrouve les dimensions du jeu. Nous avons vu qu’au moyen du test d’audition d’œuvres, nous arrivions à évaluer les 208 www.musique-education.com MUSIQUE EXTRAIT Réf. 8109 Le bilan psycho-musical Et nous terminerons par le style de musique qui a suscité le plus souvent la participation. Toujours par ordre décroissant : – – – – Musique rythmique Musique harmonique Musique mélodique Musique électronique 45 fois 37 fois 28 fois 27 fois CHAPITRE III SYNTHÈSE ET DÉDUCTIONS THÉRAPEUTIQUES L’intérêt des observations recueillies et du dépouillement du protocole est de préciser les rapports du sujet avec les instruments sans et avec l’intervention de la musique enregistrée, de pouvoir en déduire l’indication d’une éventuelle prise en charge en musicothérapie active, et d’en définir les modalités. A - Déductions concernant la première partie du test Le sujet est libre d’utiliser les instruments comme et quand il le désire ; il a le choix du moment, de la durée, de l’instrument ; il est libre de les utiliser tous ou de n’en prendre que quelques-uns uns. La contrainte est minimale et se résume à l’obligation de s’exprimer musicalement sous le regard de l’autre, le musicothérapeute. Au terme de la première partie, nous disposons d’un « instantané » des possibilités créatives du sujet examiné. Il est possible de distinguer plusieurs niveaux de créativité : – un niveau élémentaire : la mise en place d’une pulsation qui est l’un des éléments d’une personnalité structurée, – un stade supérieur est représenté par l’émergence d’une structure rythmique ou mélodique simple, – le niveau le plus élaboré commence avec l’apparition d’une phrase mélodique enrichie et de structures mélodiques et rythmiques qui s’enchaînent. L’improvisation qui surgit représente « quelque chose de soi » et sousentend la possibilité d’accession au symbolique. 345