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de la
Lettre d'information de la Société Française de Gestalt destinée à ses adhérents et sympathisants
N°13 JANVIER 2010
Editorial
Sommaire
Nous voilà entrés en 2010 sans que le père Noël
nous ait apporté "en cadeau" le décret d'application
tant attendu de l'article 52 (modifié par l'article 91 de
la loi 2009-879 du 21 juillet 2009 - HPST) sur l'usage
du titre de psychothérapeute figurant dans le chapitre
"Cancer et consommations à risques" de la loi 2004806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé
publique.
Editorial
Article sur les Gestalt-thérapeutes ............... p 1
How ? Here, Now and Next (nouvelles de la
Revue).......................................................... p 2
La minute déonto
Journées Franco-Suisse ................................ p 3
Journées Franco-Suisse
A vos agendas............................................... p 4
Cet oubli du père Noël m'a un peu surpris. J'étais
assez persuadé que ce décret paraîtrait dans le
courant du dernier trimestre 2009. Selon son
discours, Madame la Ministre de la Santé avait
présenté le dernier amendement avec des
dispositions qui permettraient au Conseil d'Etat de
valider le texte déjà préparé par le ministère.
Que s'est-il passé ?
Le CA vous souhaite
une très heureuse année 2010
et vous offre cette citation :
"La vraie générosité envers l’avenir
consiste à tout donner au présent"
J’entends dire qu'après avoir "rapté légalement" la
dénomination professionnelle de psychothérapeute,
médecins, psychologues et psychanalystes, seraient
en difficulté, en bagarre pour se partager la capture.
Pour les psychanalystes (J-A. MILLER, ECF), pas de
soucis, ils devront être médecins ou psychologues.
Ils se retrouvent au même niveau que les
gestaltistes… Alors pourquoi avoir voulu être
"couchés" dans cette loi ? Dans ce marché de
dupes, les psychologues qui revendiquaient depuis
longtemps que le titre de psychothérapeute soit une
dénomination inhérente à leur profession, se
retrouvent dépossédés de cette possibilité au profit
de la création d'une nouvelle profession étatisée de
psychothérapeute à laquelle ils devront adhérer. En
effet, avec cette loi, les psychologues en titre
n'auront plus le droit d'user ipso facto du titre de
psychothérapeute. Non seulement pour se nommer
psychothérapeutes, ils auront l'obligation de s'inscrire
sur un registre national mais en plus, dans le secteur
de la santé, ils se retrouveraient subordonnés aux
médecins alors qu'ils se battent inlassablement pour
ne pas être assujettis à la médecine.
Albert CAMUS
Article sur les Gestalt-thérapeutes
Voilà une première mission accomplie...
Un communiqué de presse ainsi qu’un article intitulé
"Les Gestalt-thérapeutes, un réseau
professionnel sur lequel compter" a été envoyé le
6 janvier 2010 à 47 journalistes répartis sur différents
supports –radio, télévision, presse écrite–
Vous pouvez consulter cet article mis en ligne sur le
blog de la Coordination locale IDF et en faire un
copier-coller pour votre usage. Vous pouvez soit
l’utiliser tel quel auquel cas mentionnez sa
provenance, soit en modifier des passages, ceci
n’engageant alors que vous.
http://gestalt-therapie.over-blog.com/
Pour mémoire, cet article a été rédigé par un sousgroupe au sein de la coordination locale IDF. La
Commission Mixte Media Communication (SFG et
CEG-T) a apporté son regard et ses préconisations à
la forme finale et s'est chargée de la diffusion à la
presse. Au delà de l’intérêt de l'existence de cet
article, il s'agit du résultat d'une très belle expérience
de travail en groupe et de groupe.
En définitive, cette loi est-elle applicable ou pas ?
Depuis six ans que les instances gouvernementales
essayent d'appliquer le fameux amendement
ACCOYER et que ce ne sont qu'échecs successifs
malgré des modifications du texte initial, on peut se
demander si cette loi ne porte pas en elle-même une
inapplicabilité génétique.
n'e
Catherine LOURY-ILIONA et Gilles MALKA
Membres de la CMMC
Suite p2>
1
Editorial
Nos racines ne plongent pas dans la médecine mais
dans la philosophie, la psychologie, la sociologie.
>suite p1
En novembre dernier, nous avons envoyé aux
membres de la SFG, une lettre circulaire précisant la
position du Conseil d'Administration. Tout en disant
notre désaccord profond envers cette loi faisant des
nouveaux psychothérapeutes légaux des auxiliaires
médicaux et laissant envisager à plus ou moins long
terme, que la psychothérapie devienne une pratique
référée exclusivement au champ médical, nous
laissions à chacun la responsabilité de son choix, au
nom de notre valeur primordiale, la liberté
individuelle. Et pourquoi pas soutenir les candidats à
l'inscription
au
Registre
National
des
Psychothérapeutes lors de leur passage devant les
commissions ? (voir le positionnement du CA de
Travaillons sur nos fondamentaux, mettons en avant
nos spécificités, la valeur de nos formations à la
pratique de la psychothérapie, notre expérience.
Mettons en avant notre légitimité à prendre soin de la
psyché, de la souffrance psychique non considérée
comme un trouble mental. Ne laissons pas la
médecine s'approprier, monopoliser le mot soin,
comme c'est le cas pour le mot thérapie ; nous
n'appliquons pas un traitement sur prescription, notre
soin de l'autre s'inscrit dans la relation, par la relation.
Un article grand public signé par la SFG et le CEGT
vient d'être envoyé à la presse par la Commission
Média inter-associative SFG-CEGT. Il a été écrit par
un groupe de gestalt-thérapeutes d'Île-de-France puis
repris et validé par cette commission. C'est un
premier pas d'une longue marche, je nous le
souhaite.
novembre 2009 sur le site www.sfg-gestalt.com - entrée
Actualité).
Se positionner face à la loi est une chose, mais il
apparaît de plus en plus clairement que ce n'est pas
l'objectif premier.
L'essentiel, nous en convenons tous maintenant, et
c’est ce qui émergea d'abord lors de la première
réunion de la Coordination des Gestalt-thérapeutes
avec nos amis du CEG-T, c'est de travailler à rendre
la Gestalt plus visible. Se donner une image
repérable et la faire connaître. C'est la priorité, que le
décret voit le jour ou non.
Nous avons besoin de propositions concrètes de
chacun d'entre nous. Si vous avez des idées à
transmettre contactez Joële MEISSONNIER ([email protected]) ou directement les membres SFG de la
Commission Inter-associative : Catherine LOURYILIONA ou Gilles MALKA.
Au nom du CA et en mon nom, je souhaite à chacune
et chacun une excellente année 2010.
En s'appuyant sur notre collaboration avec le CEGT
et sur les activités des groupes régionaux liés à la
coordination, en participant activement à la recherche
en Gestalt-thérapie, nous souhaitons que 2010 soit
l'année où la Gestalt-thérapie se montre, prenne
clairement sa place dans la société.
Nous avons besoin de nous faire mieux connaître
mais
avons-nous
vraiment
besoin
d'une
reconnaissance par le ministère de la santé, par
l'Etat ? La Gestalt est née de la marge dans la
marge, voulons-nous être institutionnalisés, être
intégrés dans la politique des plans de santé
publique ? Sommes-nous tentés de mettre en œuvre
des traitements prescrits dans le cadre d'un
protocole médical ?
Loïc BENOIST, Président SFG
HOW ? HERE, NOW and NEXT
Comment ?
Comment parler de la Gestalt-thérapie ? Comment la médiatiser sans la vulgariser ?
Sans la confondre avec une simple technique de développement personnel ?
Sans la réduire à un gadget commercial ?
Ici et maintenant
Nous disposons d’une revue professionnelle de qualité.
Elle offre une occasion d’approfondissement de notre approche et d’échanges entre praticiens.
Ainsi elle contribue à rendre la Gestalt-thérapie plus lisible et crédible.
Et ensuite…
Nous avons besoin de vous pour entretenir et renouveler son dynamisme !
De la passion des lecteurs qui partagent et propagent leur enthousiasme.
De l’ardeur des auteurs qui produisent des textes à foison …
Tout de suite !
Nous récoltons actuellement les articles pour le N°37 sur le thème de la thérapie de couples.
Il nous manque des « Petits Gris » : cris du cœur, témoignages, poèmes, textes variés …
A vos plumes ! (mise en page grisée de 1800 caractères pour une page, 3600 caractères pour deux pages)
La rédaction de la revue Gestalt
<[email protected]>
47, rue de la Gaîté 75014 Paris – 06 76 08 66 42
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arriver de le confronter, c’est-à-dire de le mettre
devant ses contradictions, mais même dans ce cas
il reste son allié. Si son client est en cours de
divorce, le psychothérapeute le soutient mais
n’intervient en aucune façon. Comme il n’entend
que le point de vue de son client, il se garde de
porter un jugement sur ce divorce et sur l’autre
conjoint. En vérité il ignore totalement qui a plus ou
moins de torts dans ce couple et comment la
situation conflictuelle actuelle s’est construite au fil
du temps. Il ne saurait dire un mot qui ne serait
grossièrement partial. À cause de sa relation
privilégiée avec une des parties, le psy est le plus
mal placé pour témoigner dans une affaire de
divorce. En somme, pour un juge, le “témoignage“
d’un psy ne peut être que trompeur, le
psychothérapeute n’est pas un expert judiciaire.
Dans le cadre de sa réflexion sur des
Journées d’Etude sur la déontologie, le comité
thématique a eu l’idée de cette rubrique qui pourrait
devenir régulière. Si vous êtes confronté à des situations
délicates, écrivez-nous ([email protected]), nous
vous répondrons directement ou dans cette rubrique.
La minute déonto – 1
Une jeune thérapeute reçoit depuis quelques mois
une femme qui a demandé le divorce. Elle se plaint
abondamment de son mari et de sa violence qui
menace sans cesse d’éclater. Elle craint même
pour son petit garçon : le mari a menacé de se
venger sur lui si elle continuait à vouloir divorcer.
Les détails sont vivants et la thérapeute n’a
vraiment aucun doute sur la sincérité de sa cliente.
Si le psy a reçu les deux membres du couple,
l’impossibilité de témoigner est encore plus
flagrante : s’il n’est pas impartial, il trahit l’un des
deux ; et s’il est impartial la seule façon de le
manifester est de ne pas prendre parti : de ne poser
aucun acte qui pourrait influencer la Justice. Le juge
peut juger, c’est son rôle. Ce n’est pas le rôle du
psy.
Un jour l’avocat de la cliente demande une
attestation de la psychothérapeute. Celle-ci hésite
un peu. D’un côté elle sent bien que la règle de
confidentialité s’oppose à une telle attestation,
mais d’un autre côté elle désire vivement venir en
aide à cette cliente qui en a tellement besoin. Et
puis cet odieux mari mérite qu’on lui mette quelque
bâton dans les roues ! Sinon, jusqu’où ira-t-il ?
Patrice RANJARD, au nom du comité thématique des
Journées d'Etude sur la déontologie
La jeune thérapeute choisit donc de rédiger une
attestation. Elle y évoque les menaces du mari, sa
violence verbale et parfois agie, les dangers que
courrait l’enfant…
Quelque temps plus tard, elle est convoquée au
Tribunal de Grande Instance : le mari a porté
plainte pour dénonciation calomnieuse !
Nous ne commenterons pas l’issue de cette
convocation qui dépend de beaucoup de facteurs
qui ne sont pas généralisables.
Journée « Contact à la frontière »
La journée ‘’Contact à la frontière’’, pour sa
troisième édition, a réuni une quarantaine de
personnes (près de vingt personnes s'étaient
excusées) à Genève le samedi 14 novembre 2009,
sur le thème ‘Tissons des liens’. Elle avait cette
année été organisée par Antoinette MARTIN et
Judith LY et animée par Claudie BERTRAND et Edith
LAZLO, avec le soutien financier de la Société
Suisse Romande de Gestalt-Thérapie.
Qu’aurait-elle dû faire ?
Voici quelques éléments de réponse :
Il est fréquent qu’un psy se voit demander une
attestation par un(e) client(e) qui divorce. Le
“divorçant“ (ou son avocat) espère que son psy va
lui fournir des arguments à produire au juge pour
mettre les torts à la charge de son conjoint ou pour
faire reconnaître son point de vue. La Charte de
déontologie répond ceci : vous pouvez seulement
attester que vous avez reçu telle(s) personne(s)
tant de fois entre telle date et telle date. Vous ne
pouvez RIEN dire sur la personne elle-même, ni
sur ses motifs à vous consulter, ni sur l’évolution et
©Pierre Cammarata
les résultats de son travail avec vous. Rien,
absolument rien.
Les participants se partageaient entre psychothérapeutes, coachs, confirmés ou en formation,
venant d'aussi loin que Lyon, Besançon, Vevey ou
Voiron. Rencontre par delà les frontières, que ce
soit de pays, d'écoles ou de courants. Nous avons
vécu beaucoup d'échanges, à partir de diverses
mises en pratique, de travaux en petits groupes,
ainsi que de moments plus conviviaux de partage.
En ce qui me concerne, je retiens deux concepts
qui émergent : l'importance de sortir de nos
représentations, et le besoin de mettre des mots
sur l'expérience pour qu'elle prenne forme.
Chacun est reparti rempli de cette journée. L'an
prochain, ce sera au tour des français d'organiser
la rencontre, à Annecy ou aux environs. Une
équipe est déjà formée à cet effet.
Paradoxalement il y a à cela une raison plus forte
que le secret professionnel : un psychothérapeute
fait alliance avec son client, cette alliance
thérapeutique est une condition sine qua non du
travail. Le psychothérapeute accompagne son
client, il ne le juge pas, il est de son côté. Il peut lui
Louis VIDONNE
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Rencontre à la frontière Franco, Suisse…du 14/11/2009
Des collègues gestaltistes de deux régions frontalières vont les uns vers les autres grâce à l’initiative de
quelques uns, avec pour objectif de tisser des liens. Quel programme !
Quelles paroles poser sur ce moment singulier et dense ? C’est la demande qui m’est faite…Climat, ambiance,
c’est bien la première figure qui émerge pour moi, une semaine après, au moment où j’écris ces lignes.
Ambiance détendue, chaleureuse, plaisir d’être ensemble, complicité, légèreté, désir de partager, d’être là, tout
simplement, mais aussi difficulté de choisir un mouvement, d’affirmer un désir, de clarifier une forme, un aller
vers, quand, comment, vers qui ? Difficulté et excitation de se risquer à l’aventure de la rencontre, aller vers pour
donner et recevoir. Nos deux animatrices sauront proposer sans imposer, se mettre au “la” de la situation, du
moment, du lieu.
Durant cette journée nous étaient proposées différentes modalités de tissage et de métissage de liens. Regard
qui voit et veut savoir, regard tactile qui touche, relie, exprime, parle et engage dans une co-naissance avec
l’autre, corps privés du regard, mains qui cherchent et se cherchent. Je suis arrivé à cette journée avec un désir
de rencontre, désir assez flou, mais bien présent. Mouvement vers la nouveauté et l’inconnu, mélange des
personnes, des approches et des identités. Cette journée de brassage m’a donné envie de m’inscrire dans
l’équipe qui portera ce flambeau l’année prochaine et permettra ainsi que ce lien ne se rompe pas.
Marc DUPUIS – Bourg en Bresse
A vos Agendas
La prochaine Assemblée Générale se tiendra le vendredi 19 mars 2010 (au RIP-Paris)
de 15h30 à 19h30, accueil à partir de 14h45.
Journées d’Etude
« Croissance et Finitude »
Journées dans le Vif de la
pratique Gestaltiste
Se dérouleront les 20 et 21 mars 2010
à la Résidence Internationale de Paris
44 rue Louis Lumière – Paris 20ème
Elles sont organisées tous les deux ans sur 2 jours.
Les prochaines se dérouleront
les 16 et 17 octobre 2010
à la Résidence Internationale de Paris
44 rue Louis Lumière – Paris 20ème
Les étapes de la vie
L’héritage, la transmission
Le thérapeute et sa propre finitude
Dépression
Les enjeux développementaux
L’infinitude
Et bien d’autres thèmes…
Ce sont des journées de partage d’expérience quel
que soit le niveau de compétence des personnes
présentes. Elles ont été créées pour faciliter les
échanges entre praticiens en Gestalt.
Elles permettent aux étudiants de rencontrer des
gestaltistes expérimentés.
Elle proposera :
Nous sommes tous
dans un cycle
de croissance et de finitude,
qu’en faisons-nous ?
des ateliers débat
des ateliers practicum
des ateliers expérientiels
Venez jouer avec nous !
Nous vous sollicitons pour un jeu où nous vous
demandons de nous envoyer 2 photos : une de votre
cabinet et une de vous (papier ou numérique).
Le jeu consistera à retrouver quel est le cabinet de
qui.
Envoyez vos photos à :
Marine KERGUENO
12 rue Georges Servant – 86000 Poitiers
ou par email à : [email protected]
Les Bulletins d’inscription sont téléchargeables
sur le site www.sfg-gestalt.com
Inscriptions auprès du Secrétariat de la SFG
Attention nombre de places limité !
"La lettre de la SFG" est une publication de la
Société Française de Gestalt
Secrétariat SFG - 123 rue Violette Leduc – 26500 Bourg lès Valence
06 66 57 21 15 - Site : www.sfg-gestalt.com
Courriel de la SFG : [email protected]
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Directeur de publication : Loïc BENOIST
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