SECOND PRINCIPE DE LA THERMODYNAMIQUE 1 2

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SECOND PRINCIPE DE LA THERMODYNAMIQUE 1 2
SECOND PRINCIPE DE LA THERMODYNAMIQUE
On rappelle la valeur de la constante des gaz parfaits : R = 8, 31 J.K−1 .mol−1
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1) Une mole d’hélium est enfermée dans un cylindre dont les parois sont perméables à la
chaleur, lui-même plongé dans un thermostat à 273 K. Initialement le gaz est à la température de 300 K. On le laisse refroidir à volume constant. Quel est l’état d’équilibre ? Calculer
la variation d’entropie ∆S du gaz, l’entropie échangée Se et l’entropie créée Scr . Commenter.
2) Partant de l’équilibre précédent, on réduit de moitié le volume du gaz de manière isotherme et réversible. Mêmes questions.
Réponses : 1) ∆S = −1, 18 J.K−1 , Se = −1, 23 J.K−1 , Scr = 5, 7.10−2 J.K−1 > 0 ;
2) ∆S = Se = −5, 76 J.K−1 , Scr = 0.
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Compression isotherme de l’air
Comme première étape de la liquéfaction de l’air, on réalise une compression isotherme réversible de 1,0 kg d’air de l’état E1 ( p1 = 1, 0 bar ; T1 = 290 K ; u1 = 368 kJ.kg−1 ; s1 = 4, 40
kJ.K−1 .kg−1 ) jusqu’à l’état E2 ( p2 = 200 bar ; T2 = 290 K ; u2 = 338 kJ.kg−1 ; s2 = 2, 68
kJ.K−1 .kg−1 ) dans un compresseur fermé.
u1 et u2 représentent respectivement les énergies internes massiques dans l’état initial 1 et
dans l’état final 2 , alors que s1 et s2 représentent respectivement les entropies massiques dans
l’état initial 1 et dans l’état final 2.
1) En utilisant les deux principes de la thermodynamique, calculer le transfert thermique
Q et le travail W reçu par l’air dans le compresseur.
2) Comparer Q et W avec les valeurs Q0 et W 0 qu’on aurait obtenues en adoptant pour l’air
le modèle du gaz parfait de masse molaire M = 29 g.mol−1 .
Réponses : 1) Q = −499 kJ, W = 469 kJ ;
2) Q0 = −440 kJ, W 0 = 440 kJ.
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On considère une masse d’eau me = 100 g dans laquelle plonge un conducteur de résistance
R = 20 Ω. Cette dernière est parcourue par un courant de 10A pendant 1, 0 s. On note (S) le
système formé de l’eau et de la résistance. On donne :
• masse du conducteur : mc = 19 g
• capacité thermique massique du conducteur : cc = 0, 42 J.K−1 .g−1
• capacité thermique massique de l’eau : ce = 4, 18 J.K−1 .g−1
1) La température de l’ensemble est maintenue constante et égale à 20◦ C grâce à un thermostat. Quelle est la variation d’entropie de (S) ? Quelle est l’entropie créée ? Quelle est la cause
de la création d’entropie ?
2) Le même courant passe dans le conducteur pendant la même durée mais maintenant (S)
est isolé thermiquement. Calculer la variation d’entropie de (S) et l’entropie créée.
Réponses : 1) ∆S = 0, Scr = −Se = 6, 82 J.K−1 > 0 ;
2) ∆S = 6, 77 J.K−1 = Scr > 0.
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Un corps solide, de capacité thermique mc supposée constante, passe de la température initiale
T0 à la température finale Tf = Tn , par contacts successifs avec une suite de n "sources de
chaleur" (ou thermostats), de température Ti , étagées entre T0 et Tf ; on prendra Ti+1 /Ti = α
avec α indépendant de i. Calculer l’entropie créée à chaque étape. En déduire l’entropie totale
créée Scr en fonction de mc, α et n. Étudier la limite de Scr pour n → ∞.
x2
On donne le développement limité à l’ordre 2 au voisinage de 0 : ex = 1 + x + .
2
2
mc
T
f
Réponses : Scr = nmc(ln α + α1 − 1) ; Scr '
ln
−−−→ 0.
n→∞
2n
T0
Indication : exprimer α en fonction de Tf , T0 et n.
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Diffusion thermique et création d’entropie
On considère une vitre d’épaisseur e, de surface S,
séparant l’intérieur d’une maison à la température Tint = 20◦ C de l’extérieur à la température
Text = 0◦ C. En régime stationnaire, le flux thermique Φ (exprimé en W), orienté de l’intérieur vers
l’extérieur, a pour expression (voir cours de Terminale) :
λS
(Tint − Text )
Φ=
e
avec λ la conductivité thermique du matériau constituant la vitre.
1) Quelle est l’unité S.I. de la conductivité thermique λ ?
2) Vous montrerez en deuxième année qu’en régime stationnaire, la température varie linéairement avec x dans le matériau. Tracer la courbe donnant le profil de température (T en
fonction de x).
3) On peut définir Rth la résistance thermique de la vitre. Quel est l’équivalent électrique
du flux thermique Φ et de la variation de température Tint − Text ? Donner l’expression de la
résistance thermique Rth en fonction de λ, e et S ?
4) On note δQint et δQext l’énergie reçue sous forme de transfert thermique par la vitre pendant
le temps dt, respectivement de l’intérieur et de l’extérieur. Donner les signes de δQint et δQext .
En régime stationnaire, que peut-on dire de la variation d’énergie interne du système {vitre} ?
En déduire la relation entre δQint et δQext .
5) En régime stationnaire, que peut-on dire de la variation de l’entropie du système {vitre} ?
Faire un bilan entropique du système {vitre} pendant le temps dt.
δS créée
dans la vitre en fonction de Φ, Tint
6) En déduire l’entropie créée par unité de temps
dt
et Text , puis en fonction de Rth , Tint et Text . Conclure.
Application numérique : calculer l’entropie créée par unité de temps pour λ = 1, 2 S.I.,
S = 1, 2 m2 et e = 5, 0 mm.
Réponse :
6
1 (Tint − Text )2
δScréée
=
> 0.
dt
Rth Tint Text
Bilan entropique d’un mélange de deux gaz parfaits
Un cylindre isolé est partagé en deux compartiments de volumes V1 et V2 . Dans le compartiment 1 il y a n1 moles de diazote à la température T1 et sous la pression p1 , alors que dans
le compartiment 2 il y a n2 moles de dioxygène à la température T2 sous la pression p2 . Les
gaz sont supposés parfaits.
1) On supprime la cloison de séparation. Que deviennent les pressions et la température ?
2) Effectuer le bilan entropique dans le cas T1 = T2 , V1 = V2 et n1 = n2 = 1.
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Transformation de glace en eau
On chauffe 1, 0 g de glace pris à la température Ti = 250 K, sous pression extérieure constante,
pour le transformer en eau à la température T2 = 300 K. Calculer les variations d’enthalpie
et d’entropie ∆H et ∆S.
On donne : la capacité thermique massique de la glace cg = 2, 1 kJ.k−1 .kg−1 , celle de l’eau
cl = 4, 18 kJ.K−1 kg−1 et l’enthalpie massique de fusion de la glace à 273 K Lf = 335 kJ/kg.
Réponses : ∆H = 496 J ; ∆S = 1, 8 J.K−1 .
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Glace dans un verre d’eau
Un verre contient initialement une masse me = 250 g d’eau à la température de Te = 25◦ C.
Deux glaçons de masse mg = 10 g chacun et de température Tg = −19◦ C sont ensuite placés
dans le verre. On supposera les échanges thermiques avec l’atmosphère négligeables.
1) Déterminer la température finale Tf et l’état final du sytème. On notera Tf us la température
de fusion de la glace sous la pression atmosphérique Tf us = 0◦ C.
2) Calculer l’entropie créée Sc , lors de la transformation.
Données : enthalpie massique de fusion de la glace ∆hfus (0◦ C) = 333 J.g−1
capacité thermique massique de l’eau ce = 4, 18 J.K−1 .g−1
capacité thermique massique de la glace cg = 2, 10 J.K−1 .g−1
Réponses : 1) Tf = 16, 5◦ C ;
2) Sc = 2, 09 J.K−1 .
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Surfusion de l’eau
Une masse m = 20, 0 g d’eau liquide très pure a été refroidie très lentement à la température
T1 = 261 K (−12◦ C). Cet état dans lequel l’eau est encore à l’état liquide malgré une température inférieure à T0 = 273 K (0◦ C) est qualifiée de métastable : la moindre perturbation
(choc, introduction d’une poussière...) conduit à une solidification très rapide du liquide. On
se propose ici d’étudier ce phénomène. On supposera que toutes les transformations ont lieu
à la pression atmosphérique P = 1, 01 bar. En outre, compte tenu de la rapidité avec laquelle
l’eau surfondue se solidifie, on considérera les transformations adiabatiques.
1) Déterminer la masse de glace mg obtenue et la température finale T2 .
2) Calculer l’entropie créée au cours de la transformation.
Données : enthalpie massique de fusion de la glace à 0◦ C : `f us = 3, 35.102 kJ.kg−1
capacité thermique de l’eau liquide : c` = 4, 18 kJ.K−1 .kg−1
capacité thermique de la glace : cs = 2, 06 kJ.K−1 .kg−1
masse molaire de l’eau : M = 18, 0 g.mol−1
mc` (T0 −T1 )
= 3, 0 g ; T2 = 273 K ;
`f us
1
= mc` ln TT01 − T0T−T
= 8, 3.10−2
0
Réponses : 1) mg =
2) ∆S
4
J.K−1 .

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