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2008 - 2012 Observatoire du foncier et de l’habitat autour du site du projet d’aéroport du Grand Ouest à Notre Dame des Landes 1 re phase ÉTAT DES LIEUX ET Dynamiques en œuvre à l’échelle de la Communauté de Communes d’Erdre et Gesvres Avec la l’Aviation participation Civile Ouest, des services Comptabilité de l’État Publique, : Direction Direction Départementale Départementale de de l’Équipement l’Agriculture et de de Loire-Atlantique, la Forêt de Direction Loire-Atlantique de - Et de : Communauté de Communes d’Erdre et Gesvres - Syndicat Intercommunal à Vocation Unique Aéroportuaire - Département de la LoireAtlantique - Région des Pays de la Loire - Nantes Métropole - Schéma de Cohérence Territoriale de la Métropole Nantes Saint-Nazaire - Syndicat Mixte d’Études de l’Aéroport Notre-Dame-des-Landes - Chambres de Commerce et d’Industrie de Nantes et de Saint-Nazaire - Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Loire-Atlantique - Chambre d’Agriculture de Loire-Atlantique - Société d’Aménagement Foncier et d’Établissement Rural Maine Océan - Notaires de Loire-Atlantique - Club Immobilier Nantes Atlantique - Agence d’urbanisme de la région nantaise AURAN AURAN • 03-08 Sommaire 3 Préambule 5 Charte de fonctionnement 9 Répondre aux aspirations et besoins des populations actuelles et futures 19 Pérenniser l’activité agricole 39 Maîtriser les évolutions des marchés de l’habitat 55 Veiller à l’équilibre du développement économique des pôles voisins du projet 81 Récapitulatif des indicateurs structurels et des questions pour l’avenir 85 Contacts Le présent document, établi par le groupe de travail de l’Observatoire, a notamment bénéficié des travaux, contributions et analyses des services de l’État, de la Communauté de Communes d’Erdre et Gesvres, du SIVU aéroportuaire, de Nantes Métropole, du SCoT de la Métropole Nantes Saint-Nazaire, du Conseil Général de Loire-Atlantique, de la Région des Pays de la Loire, du Syndicat Mixte d’Études de l’Aéroport, de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nantes et de Saint Nazaire, de la Chambre de Métier et de l’Artisanat de Loire-Atlantique, de la Chambre d’Agriculture de Loire-Atlantique, de la SAFER Maine-Océan, de la Chambre des Notaires de Loire-Atlantique, du Club Immobilier Nantes Atlantique, et de l’AURAN. OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE La CCEG au cœur de l’aire urbaine de Nantes et du Grand Ouest PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Préambule Le comité de pilotage du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes a souhaité que soit institué un observatoire du foncier et de l’habitat autour du projet d’aéroport, et qu’une phase expérimentale soit menée à l’échelle de la CCEG, avant une extension du périmètre d’observation. Dans un contexte d’expansion spatiale du développement de la métropole nantaise, le projet d’aéroport peut avoir un impact important sur les stratégies foncières et patrimoniales des particuliers, des acteurs économiques et des collectivités locales des territoires concernés. L’observatoire du foncier et de l’habitat doit permettre de mesurer ces phénomènes et, ultérieurement, de chercher à les orienter dans le sens d’un développement territorial durable. Il s’inscrit dans la continuité des travaux menés par le Comité de Pilotage et le Syndicat Mixte d’Études dans le cadre des groupes de travail numéro 4 « Développement territorial » et 4bis « Habitat ». La DDE de Loire-Atlantique a souhaité faire le point des attentes et des propositions des partenaires pouvant être associés à cet observatoire. Après avoir confié à l’Auran une mission d’analyse des rapports entre aéroports et territoires en France et en Europe, la DDE a, dans le cadre du programme partenarial de l’agence, sollicité l’Auran pour mener, en 2006, plus de trente entretiens exploratoires auprès des partenaires concernés. Ces entretiens, riches des expériences de chacun, ont permis de rassembler les acteurs publics et socio-économiques au sein d’un groupe de travail destiné à favoriser le partage de l’information, l’analyse des dynamiques territoriales et l’aide à la décision publique. Le présent document constitue la première publication du groupe de travail mis en place en 2006. Elle consiste en un état des lieux des dynamiques en œuvre sur le territoire de la Communauté de Communes d’Erdre et Gesvres depuis le début des années 2000 jusqu’à aujourd’hui. Par la suite, l’observatoire poursuivra ses travaux, qui pourront servir de base à des réflexions prospectives, préalables à la réalisation du projet aéroportuaire et à son insertion dans le territoire. OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE Les «territoires du projet» PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Charte de fonctionnement Le mode de fonctionnement de l’observatoire fait l’objet d’une charte à laquelle adhèrent les partenaires. L’articulation de l’Observatoire avec les autres thématiques d’aménagement du territoire L’expertise DDE-Auran «Aéroports Territoires et Développement», menée en 2005 sur la base d’études de cas en France et en Europe, a permis d’identifier les grands enjeux auxquels sont confrontés les acteurs locaux (État, collectivités, professionnels, …) en termes, notamment, de : La mise en œuvre du projet aéroportuaire nécessite ainsi la mise en place de dispositifs d’observation, de suivi et d’accompagnement des politiques publiques en matière : – démographie, et en particulier de niveaux de ressources des populations, et de maintien des équilibres générationnels, – d’agriculture, – d’agriculture, et en particulier de protection des espaces et des activités agricoles, et de leur articulation avec la ville, – d’habitat, et en particulier de maîtrise des prix et de la programmation concertée d’une offre diversifiée de logements, – de développement économique, et en particulier du choix d’un développement endogène, en lien avec la population active locale, permettant aux collectivités de répondre aux besoins de services des populations. Cette liste n’est pas exhaustive. Avaient également été identifiés les enjeux de mobilité locale et d’accessibilité régionale, ceux liés à la gestion globale de l’environnement, … Ceux-ci peuvent être appelés à être développés dans d’autres dispositifs d’observation. Toutefois, sur la base des contributions des partenaires, l’Observatoire du foncier et de l’habitat apporte d’ores et déjà des éléments d’analyse et de veille territoriale en matière de déplacements domiciletravail, de populations exposées aux nuisances sonores, … OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT – d’environnement, – de foncier et d’habitat. Des groupes de travail ont également été créés pour accompagner le redéploiement des exploitations agricoles, la réorganisation des circulations routières, … L’aménagement du territoire autour du projet a par ailleurs fait l’objet de prescriptions, d’orientations et de réflexions au niveau de la DTA de l’Estuaire de la Loire, du SCoT de la Métropole Nantes Saint-Nazaire, des Schémas de secteur d’Erdre et Gesvres, de Cœur d’Estuaire et de Loire et Sillon, du Conseil Général de Loire-Atlantique, du Syndicat Mixte d’Études, …. Enfin, outre les études relatives à la plate-forme et à sa desserte routière depuis les RN 165 et 137 menées sous maîtrise d’ouvrage de l’État, on peut mentionner les études lancées dans le cadre du Syndicat Mixte d’Études, notamment en matière de desserte en transports collectifs. ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE Charte de fonctionnement Objectif - Enjeux L’objectif premier de l’observatoire est d’aboutir à une vision partagée du territoire. Il s’agit d’un dispositif partenarial de référence, d’un lieu de dialogue pérenne. L’observatoire est un outil d’aide à la décision destiné prioritairement à favoriser l’échange d’information et le débat entre les partenaires. Les indicateurs retenus relèvent de quatre enjeux : – répondre aux aspirations et besoins des populations actuelles et futures, – pérenniser l’activité agricole, – maîtriser les évolutions des marchés de l’habitat, – veiller à l’équilibre du développement économique. Les indicateurs suivis peuvent servir de signaux d’alerte en cas de variation notable des tendances. L’observatoire peut également servir de base à des travaux prospectifs, soutenant la programmation et l’évaluation des politiques publiques aux niveaux appropriés (communes, intercommunalités, SCoT, département, région). Les partenaires L’observatoire est un lieu de dialogue entre les représentants des acteurs publics et socio-économiques. Sa crédibilité naît de l’expertise des partenaires. Sa légitimité est liée à leurs compétences. Dans une première phase, un groupe de travail1 a été mis en place à la fin du premier semestre 2006. Le contenu L’observatoire du projet d’aéroport permet d’évaluer les spécificités du secteur concerné2 par rapport aux évolutions constatées à l’échelle du bassin de vie de l’agglomération nantaise, de la métropole, du département de la Loire-Atlantique et de la région des Pays de la Loire. Ces évolutions font souvent déjà l’objet d’observations menées par les collectivités et organismes compétents à chacune des échelles locales, départementales et régionales. Utiles pour mettre en perspective les données recueillies dans l’observatoire du projet aéroportuaire, elles en constituent également le matériau de base. La diffusion Les observations sont tout d’abord destinées à l’information des partenaires, et à alimenter leurs réflexions sur les moyens de répondre aux quatre enjeux identifiés. Sensible aux sujets qui préoccupent la population, l’observatoire participe également à l’expression d’une réponse cohérente et partagée de l’ensemble des acteurs publics et socio-économiques. La décision de diffusion est prise collégialement. Les données synthétisées peuvent, avec l’accord des partenaires, et selon le moyen de diffusion approprié (plaquettes, site internet, …) donner lieu à une information du public sur les sujets qui le préoccupent. Le suivi, la pérennisation L’observatoire se réunira suivant une périodicité régulière. L’État, représenté par la Direction Départementale de l’Équipement, en assure l’animation avec l’assistance de l’AURAN. Chacun des partenaires reste responsable de ses contributions. Des études particulières peuvent être envisagées, et leur financement étudié. Les partenaires s’accordent sur l’évolution du dispositif, notamment en termes de membres associés et de sujets étudiés. PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Ont participé à la première phase d’élaboration de l’observatoire : Direction Départementale de l’Équipement de Loire-Atlantique Département de la Loire-Atlantique Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Loire-Atlantique Direction de l’Aviation Civile Ouest Région des Pays de la Loire Chambre d’Agriculture de Loire-Atlantique Comptabilité Publique France Domaine Loire-Atlantique Nantes Métropole Safer Maine Océan Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt SCoT de la Métropole Nantes Saint-Nazaire Notaires de Loire-Atlantique Communauté de Communes d’Erdre et Gesvres Syndicat Mixte d’Études de l’ aéroport de Notre Dame des Landes Club Immobilier Nantes-Atlantique SIVU Aéroportuaire Chambres de Commerce et d’Industrie de Nantes et de Saint-Nazaire Agence d’études urbaines de la Région Nantaise Agence d’Urbanisme 1 Le groupe de travail comprend dans un premier temps : les services de l’État, les collectivités (CC d’Erdre et Gesvres, SIVU aéroportuaire, Nantes Métropole, SCoT de la Métropole Nantes Saint-Nazaire, Département de la Loire-Atlantique, Région des Pays de la Loire), leurs outils d’observation et d’aménagement, le syndicat mixte d’études de l’aéroport, les chambres consulaires, la SAFER, les représentants des notaires, des professionnels de l’immobilier, l’AURAN. 2 L’observatoire s’appuie sur l’étude des évolutions des communes de la CCEG, du SIVU aéroportuaire et des pôles structurants voisins du projet. OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Répondre aux aspirations et besoins des populations actuelles et futures La CCEG constitue un territoire majeur au nord de l’agglomération nantaise. Il connaît une dynamique démographique forte, de type périurbain. Communes du SIVU aéroportuaire OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 10 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Plus de 1 000 habitants supplémentaires chaque année Un territoire attractif Évolution de la population (base 100) 135 La CCEG a dernièrement connu une croissance démographique sans précédent, accueillant chaque année plus de 1 000 habitants supplémentaires. Cette accélération démographique est partagée par l’ensemble de la couronne périurbaine nantaise : depuis 2004, celleci accueille chaque année plus d’habitants que l’agglomération nantaise. Populations totales 2006 Source INSEE - CCEG Communes CASSON FAY-DE-BRETAGNE GRANDCHAMP-DES-FONTAINES HÉRIC NORT-SUR-ERDRE NOTRE-DAME-DES-LANDES PETIT-MARS SAINT-MARS-DU-DÉSERT SUCÉ-SUR-ERDRE LES TOUCHES TREILLIÈRES VIGNEUX-DE-BRETAGNE TOTAL 2 036 2 963 4 248 4 657 6 935 1 878 3 317 4 125 5 966 1 988 7 275 4 798 50 186 (1) (2) (1) (1) (2) (2) (1) (2) (3) (3) (2) (3) (1) : Recensement de régularisation (1) (2) : Recensement complémentaire (2) (3) : Recensement général, chiffre légal (3) À partir de 2008, avec la mise en place du recensement rénové, l’INSEE publiera chaque année la population officielle de chaque commune pour l’antépénultième année (population 2006 en 2008, …). Pour l’instant, sont publiées des populations issues du recensement général de 1999, de recensements complémentaires et de régularisation, de recensements généraux «provisoires». CCEG 130 Aire urbaine de Nantes (hors Nantes Métropole) 125 120 Département Nantes Métropole 115 110 105 Sources : CCEG, AURAN 100 1990 1999 2004 CC d’Erdre et Gesvres : Les éléments de la croissance démographique + 900 + 800 + 700 + 600 + 500 L’importance du solde migratoire Les deux tiers de l’accroissement de population sont dus au solde migratoire, ce qui traduit l’attractivité de la CCEG, notamment en desserrement de l’agglomération nantaise. On notera cependant que, sur la CCEG, le solde naturel est largement positif, et qu’il a crû parallèlement au solde migratoire. OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT + 400 + 300 + 200 + 100 +0 1982 - 1990 Solde naturel Solde migratoire 1990 - 1999 1999 - 2004 Sources : CCEG, AURAN ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 11 Une forte augmentation du nombre de ménages 18 000 17 500 De 1999 à 2005, le nombre de ménages a augmenté de 19 % sur la CCEG. Ce taux est de 7 % sur l’agglomération nantaise, 11 % sur le département et 20 % sur l’aire urbaine de Nantes hors agglomération. 17 000 16 500 16 000 15 500 15 000 14 500 14 000 1999 2001 2002 2003 2004 2005 AURAN • Sources : DGI - taxe d’habitation, AURAN Nombre de ménages et évolution 1999-2005 par commune de la CCEG + 47% 2 594 ménages + 30% 657 ménages + 20% + 8% AURAN • Sources : DGI - taxe d’habitation, AURAN 12 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Accueillir les familles CCEG - évolution des ménages selon leur taille 5 000 Toutes les tailles de ménages augmentent, à l’exception des ménages de 5 personnes et plus. 1982 1990 1999 4 500 4 000 3 500 L’augmentation la plus forte correspond aux familles de 2 et 3 personnes, c’est-à-dire, généralement, à des jeunes couples, primo-accédants à la propriété, avec un premier enfant. 3 000 2 500 2 000 1 500 Si la taille des ménages diminue, comme partout ailleurs, il n’en reste pas moins que la taille des logements, et en tout cas le nombre de pièces, doit permettre l’accueil des familles. 1 000 500 0 1 personne 2 personnes 3 personnes 4 personnes 5 personnes 6 personnes et plus Sources : INSEE, CCEG, AURAN Maintenir les grands équilibres générationels Solde migratoire par tranche d’âge 1990/99 75 et + AURAN source : PLH CCEG, INSEE RP 900-99, Square Si le solde migratoire est largement positif, les tranches d’âge 15-24 et 25-29 ans ont tendance à quitter le territoire. Par la suite, les 30-39 ans «reviennent» avec les jeunes enfants (0-15 ans), et souvent en tant que propriétaires. 60-74 40-59 Les départs pour études et formation sont compréhensibles, vu la localisation des établissements d’enseignement supérieur, et le faible volume de logements adaptés sur le territoire. 30-39 25-29 15-24 Les départs de jeunes actifs questionnent. Sans doute le manque de logements locatifs participe-t’il à cet «exode». La diversification de l’offre de logements prescrite par le Programme Local de l’Habitat (PLH) prévoit de corriger cette tendance en mettant sur le marché des logements accessibles (en location et primoaccession) aux jeunes ménages. OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT 0-15 -2 000 -1 000 0 1 000 2 000 3 000 ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 4 000 13 L’évolution des effectifs scolaires des établissements de la CCEG est en croissance, et a notamment bénéficié de la création de collèges (Treillières). L’augmentation des effectifs en école élémentaire est cohérente avec les constats déjà effectués de l’arrivée de jeunes ménages, et d’un solde naturel largement positif. Cela nécessite le développement de services (péri-scolaires, sportifs, de loisirs, …) à destination des jeunes. … et des personnes âgées Évolution des effectifs des établissements scolaires sur la CCEG 5 000 4 000 3 500 maternelles 3 000 2 500 collèges 2 000 1 500 1 000 lycée 500 0 1998 Si les plus de 60 ans ont augmenté de 42 % entre 1982 et 1999, leur part n’a que très légèrement progressé (de 14,7 % à 15,4 %). Les plus de 75 ans sont également plus nombreux (2 151 en 1999 contre 1 616 en 1982), mais leur part a légèrement baissé (passant de 5,4 % à 5 %). On constate d’ailleurs à l’échelle nationale que les territoires les plus attractifs (Midi-Pyrénées, Pays de la Loire, Languedoc-Roussillon, PACA, …) sont ceux sur lesquels la part des personnes âgées est la plus faible. Le maintien d’une population active en croissance apparaît comme un enjeu majeur pour les territoires. Cela ne doit toutefois pas occulter l’accélération déjà constatée, et prévisible à long terme, du nombre de personnes âgées sur le territoire. On compte actuellement 492 lits pour 7 établissements d’accueil de personnes âgées sur la CCEG (source diagnostic PLH). 14 élémentaires 4 500 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES 2003 Sources : communes, inspection académique, AURAN. Anticiper les besoins en services, notamment auprès des jeunes … 2006 Être attentif aux évolutions sociales Revenu médian en 2004 dans la Loire-Atlantique Le revenu médian par unité de consommation est supérieur sur la CCEG (16 845 E) à la moyenne départementale (16 023 E) mais inférieur à celui constaté sur Nantes Métropole (17 217 E). La carte ci-contre illustre bien cette position intermédiaire : le revenu médian baisse avec l’éloignement de l’agglomération nantaise. La «fourchette» des revenus est par contre plus resserrée sur la CCEG, avec un écart de revenus de 3,5 entre les ménages les plus aisés et les moins fortunés (rapport inter-décile de 4,29 sur le département et de 4,9 sur l’agglomération nantaise). Le revenu médian des 10% les moins fortunés est de 8 662 E sur la CCEG pour 6 714 E sur Nantes Métropole. Revenu médian par UC en 2004 : 16 500 € et plus De 15 000 à 16 500 € De 13 500 à 15 000 € Moins de 13 500 € Au vu de ce qui a été constaté aux abords d’autres aéroports français et européens (cf. expertise DDE-Auran 2005), l’évolution de ces «équilibres» sociaux peut être fortement impactée par la réalisation du projet aéroportuaire, et en particulier des types d’emplois, des services et du cadre de vie pouvant être développés sur le territoire. OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT Sources : DGI - INSEE - AURAN ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 15 Anticiper la protection des populations pouvant être exposées aux nuisances sonores Les prescriptions du SCoT métropolitain Le projet d’aéroport du Grand-Ouest à Notre-Dame-des-Landes, porté par l’État, a fait l’objet de préconisations inscrites dans le Schéma de Cohérence Territoriale de la Métropole Nantes Saint-Nazaire. En particulier, est apparue la nécessité de ne pas accroître de façon significative les populations susceptibles d’être exposées aux nuisances sonores. Anticipant sur l’élaboration des Plans d’exposition au Bruit et de Gène sonore (PEB et PGS) de la plate-forme aéroportuaire, le SCoT s’est appuyé sur les périmètres estimés par les services de l’État à l’horizon 2050 pour définir deux zones visant : –pour la zone 1, à prévenir l’augmentation du nombre de logements, –pour la zone 2, à prévenir l’implantation d’activités, sauf si elles sont en lien direct avec l’activité aéroportuaire. Au-delà de ces zones se pose la question des constructions accueillies dans ce qui pourrait être la zone D du futur PEB, dans laquelle la seule contrainte serait (après arrêt du PEB) l’obligation d’insonorisation des constructions neuves. Faut-il anticiper cette mesure ? Le peut-on juridiquement ? À tout le moins, peut-on suivre la construction neuve dans ce secteur ? A cet effet le projet de PEB figurant au dossier d’utilité publique du projet est très indicatif en ce qu’il est dit au dossier que le PEB, qui sera établi après la parution du décret portant sur la création de l’aérodrome et sa classification en catégorie A, devrait être sensiblement identique au résultat de la simulation déjà effectuée et figurant à ce dossier. Ce PEB sera élaboré suivant la réglementation en vigueur, avant l’ouverture de l’aérodrome. Aujourd’hui plusieurs dispositifs sont en place pour mieux gérer l’urbanisation dans la zone concernée par le projet d’aéroport. 16 Extrait du Document d’Orientations Générales du SCoT métropolitain - mars 2007 Le sursis à statuer Le sursis à statuer a été délimité, dans le cadre du code de l’urbanisme, par arrêté préfectoral du 18 février 2004. Dans cette zone toute délivrance de permis de construire est soumise à un accord du préfet. Le sursis à statuer doit être motivé et ne peut excéder deux ans. Lorsqu’une décision de sursis est prise, l’autorité compétente ne peut, à l’expiration du délai de validité du sursis ordonné, opposer à une même demande d’autorisation un nouveau sursis fondé sur le même motif que le sursis initial. Si des motifs différents rendent possible l’intervention d’une décision de sursis à statuer par application d’une disposition législative autre que celle qui a servi de fondement au sursis initial, la durée totale des sursis ordonnés ne peut en aucun cas excéder trois ans. Si un propriétaire se voit opposer le «sursis à statuer», il est fondé à adresser à la mairie, qui transmettra au préfet, une mise en demeure d’acquisition du bien. PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Le dispositif mis en place par le Conseil Général de Loire-Atlantique Dès 2005, le Conseil Général de Loire-Atlantique a mis en place un dispositif volontariste d’acquisition des maisons situées dans le périmètre de sursis à statuer pris par arrêté préfectoral du 18 février 2004 (hors périmètre de droit de délaissement d’initiative d’État), pour répondre à la demande de particuliers désireux de vendre leur bien, sur la base d’une estimation du service des domaines. Cette procédure est en vigueur depuis l’été 2005 et s’applique jusqu’au deuxième anniversaire de la publication du décret de DUP. Fin 2007, une douzaine d’acquisitions ont été effectuées. Les périmètres d’intervention de l’État et du Conseil Général La mise en place par l’État du droit de délaissement Le décret du 19 janvier 2007 a rendu le périmètre de droit de délaissement opposable, c’est-à-dire qu’en application de l’article 155 de la loi démocratie et proximité de 2002, tout propriétaire peut mettre l’État en demeure de lui racheter son immeuble d’habitation. Ce périmètre s’inscrit à l’intérieur de celui de sursis à statuer, et se trouve donc exclu de la procédure du Conseil Général de la Loire-Atlantique évoquée ci-dessus. Cette procédure de droit de délaissement s’applique réglementairement jusqu’au deuxième anniversaire de l’ouverture à la circulation aérienne publique de l’aéroport. La mise en demeure de l’État par les propriétaires concernés doit être établie sous forme de déclaration d’intention d’aliéner. L’État dispose d’un délai d’un an pour se prononcer sur la mise en demeure. En cas d’accord amiable écrit qui vaudra promesse de vente, le prix d’acquisition sera payé au plus tard deux ans à compter de la réception en mairie de cette demande. L’indemnité de remploi sera accordée au vendeur. Au 15 octobre 2007, 14 dossiers ont été déposés auprès de France Domaines 44 chargé de l’évaluation des biens (sur une évaluation estimée à 160 maisons dans le périmètre) : – 8 dossiers ont reçu une acceptation de leur propriétaire sur l’estimation faite par les Domaines, – 5 sont en cours de procédure, – et 1 a été retiré par le propriétaire. DDE44 OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 17 Questions pour l’avenir : Bâtir des scénarios de prospective sociodémographique ? Ces scénarios tiendraient compte du projet d’aéroport, à l’horizon de sa réalisation en 2012-2015, et seraient reliés aux objectifs du PLH de la CCEG, bâtis pour un horizon antérieur, et aux orientations du schéma de secteur. Suivre l’évolution des constructions d’habitation en zone «D» ? Doit-on, et peut-on juridiquement, anticiper sur l’obligation d’insonorisation des logements en zone D estimée du PEB à l’horizon 2050 ? Si oui, comment observer l’application de cette obligation ? 18 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Pérenniser l’activité agricole Territoire majoritairement agricole, la CCEG connaît d’ores et déjà des mutations essentiellement liées à la pression du développement urbain ainsi qu’à la réalisation d’infrastructures (routières, ferroviaires, …). OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 19 Un territoire majoritairement naturel et agricole, sous une forte pression urbaine Joué sur Erdre La Chevallerais Saffré Blain Les Touches Nort sur Erdre Bouvron Héric Fay de Bretagne Petit Mars Notre Dame des Landes re de périmèt Casson sursis Ligné r à statue Malville Grandchamp des Fontaines Saint Mars du Désert Sucé sur Erdre Le Temple de Bretagne Vigneux de Bretagne Treillières Cordemais La Chapelle sur Erdre Le Cellier Mauves sur Loire Carquefou Saint Étienne de Montluc N Sautron 100 ha Orvault 25 ha 500 m 1 km AURAN • Sources : DDE44, CG44, PLU Communes disponibles, EPCI, IGN, AURAN 5 km Espaces urbanisés centres urbains denses à dominante habitat ou mixte spécialisés activités et services Espaces pour l’urbanisation future à dominante habitat ou mixte spécialisés activités et services réserves pour l’urbanisation future Espaces naturels agricoles protégés (dont à usage agricole) de loisirs, équipements paysagés carrières, tourbières, équipements divers Gares ferroviaires voyageurs en service envisagées Voies ferrées en service ou en projet fermées, déposées, … Sous réserve de révision et/ou de mise en compatibilité des PLU des communes concernées : projet de zone UFaéro et reliquat de la ZAD aéroportuaire La carte ci-dessus est établie sur la base des PLU disponibles en octobre 2007, tout en tenant compte du projet de création de la zone UFaéro (emprise de la plate-forme aéroportuaire) définie par l’État dans le dossier de mise en compatibilité des documents d’urbanisme lié au dossier de demande d’utilité publique de l’opération. Les PLU des communes de Héric et Sucé-sur-Erdre ont été récemment approuvés, ceux de Grandchamp-des-Fontaines, Treillières et Vigneux-de-Bretagne sont en phase finale de révision. 20 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Les grands équilibres entre espaces urbains, naturels et agricoles L’analyse croisée des Plans Locaux d’Urbanisme et des photographies aériennes montre que sur les 50 900 hectares de la CCEG, on compte : • 5 % urbanisés (2 600 hectares) Chaque année, ce sont en moyenne 65 hectares qui sont consommés par l’urbanisation : – 54 hectares/an à vocation résidentielle ou mixte, – 11 hectares/an en zones d’activités. • 5 % pour l’urbanisation future* (2 600 hectares) • 68 % agricoles (34 700 hectares) • 22 % protégés, de loisirs, tourbières … (11 000 hectares) La part de la consommation en zones d’activités est en augmentation (17 %). Il s’agit d’une tendance lourde. Cette part est en effet passée de 25 % en 1996 à 38 % aujourd’hui sur l’agglomération nantaise. Elle atteint 50 % dans les grandes métropoles européennes. * Extrait du Document d’Orientations Générales du SCoT métropolitain 2.2. Assurer la protection de l’espace agricole L’agriculture est une composante importante de l’aménagement de l’espace métropolitain. […] AURAN • Sources, DDE44, CG44, PLU Communes disponibles, EPCI, IGN, AURAN Dans ce cadre, le SCoT garantit la protection d’espaces agricoles pérennes à plus de 20 ans à destination des entreprises agricoles. A l’échelle de la métropole, ce sont au minimum 69 000 hectares qui seront classés en zone agricole pérenne (zonage A au sens de l’article R 123-7 du code de l’urbanisme) répartis comme suit : Nantes Métropole 15 000 hectares Carene 4 700 hectares Erdre et Gesvres 32 000 hectares Loire et Sillon 13 000 hectares Coeur d’Estuaire 4 300 hectares * dont plus de la moitié est (ou a été) dédiée au projet aéroportuaire (projet de zone UFaéro et reliquat de la ZAD aéroportuaire – cf p. 73) OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 21 L’activité agricole : État des lieux et perspectives Note Méthodologique : Les analyses et réflexions suivantes, contributions de la Chambre d’Agriculture de Loire-Atlantique, sont issues : – du partenariat Chambre d’Agriculture / CC d’Erdre et Gesvres - 2003, – de la démarche d’Observatoire territorial de la Chambre d’Agriculture de Loire-Atlantique - 2006, lui même s’appuyant sur des sources diverses (PAC DDAF, MSA, …), – des travaux du groupe local agricole Association Erdre et Gesvres - 2006. 22 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES L’agriculture, identité majeure du territoire Contribution issue du partenariat Chambre d’Agriculture / CCEG - 2003 Plus de 40 000 hectares de surface agricole utile La surface agricole utile représente 82 % (41 480 hectares, dont 27 500 en prairie) du territoire de la CCEG. La SAU des exploitations à plein temps représente 65,8 % du territoire (32 500 hectares), avec une proportion relativement hétérogène selon les communes, l’urbanisation, les marais, l’importance des ruraux non agricoles. La pérennité des exploitations nécessite de : – préserver des zones agricoles durables, identifiées et reconnues sur le long terme (20 ans minimum), – conserver de bons outils bien structurés, – limiter les contraintes d’exploitation (circulations, pratiques), – cohabiter et les échanger avec tous les autres usagers de l’espace rural. Un tiers des sièges d’exploitation est encore fragile à court ou moyen terme % de la surface totale cadastrée recensée en Surface Agricole Utile des exploitations agricoles à plein temps 39 % 95 % NORT sur ERDRE Les TOUCHES HERIC PETIT MARS FAY de BRETAGNE CASSON NOTRE DAME des LANDES GRANDCHAMP des FONTAINES SUCE sur ERDRE VIGNEUX de BRETAGNE St MARS du DESERT TREILLIERES AURAN • Sources : Chambre d’Agriculture - CCEG La SAU comptabilisée sur la CCEG correspond à la somme des SAU des exploitations dont le siège est sur la CCEG, que ces surfaces soient ou non sur le territoire d’Erdre et Gesvres. Analyse qualitative des 289 exploitations agricoles professionnelles de la CCEG On compte, en 2003, 389 exploitations agricoles professionnelles à temps complet et 55 en double activité, basées majoritairement sur l’élevage (90 %). Elles étaient 469 en 2000. L’économie laitière concerne 257 exploitations, avec un quota moyen de 261 000 litres par atelier laitier. On constate par ailleurs un développement de la vente directe, qui concerne aujourd’hui 50 exploitations, soit plus de 10 % du total. Les enjeux recensés sont : – le maintien des moyens de production attachés au territoire, – le développement de systèmes de production permettant de maintenir une forte valeur ajoutée. OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 23 Selon une analyse de la Chambre d’Agriculture réalisée en 2003 : – les deux-tiers (256) des exploitations sont considérées comme de bons outils, porteurs d’avenir, – près d’un quart (95) sont fragiles et demandent à être confortées, – et une quarantaine, jugées insuffisantes ou dégradées, pourraient disparaître à court terme. Carte extraite de « Éléments pour la mise en œuvre des dispositions de la loi relative au développement des territoires ruraux » • Auran, Chambre d’agriculture, Safer - CG44 • 2006 Indice de dynamisme agricole basé sur : Le «meccano foncier» de ces prochaines années devra être réussi à l’échelle de l’ensemble du territoire, et être associé à une répartition adéquate des droits à produire. - Le nombre d’installations de 2000 à 2005 - La part des exploitants de moins de 40 ans C.C. du Pays de Guémené Penfao C.C. du secteur de Derval C.C. de la Région de Nozay C.C. du Pays de Pontchâteau - St Gildas des Bois Cette viabilité dépend aussi des besoins en circulations et de non-enclavement des sièges. Ces besoins sont à prendre en compte dans les politiques d’urbanisme et d’aménagement. C.C. de la Région de Blain C.C. du Pays d’Ancenis C.A. de la Presqu’île de Guérande-Atlantique C.C. d’Erdre et Gesvres C.C. Loire et Sillon C.A. de la Région Nazairienne et de l’Estuaire C.C. Cœur d’Estuaire C.C. du Sud Estuaire C.C. Loire - Divatte Nantes Métropole Communauté urbaine Si 47 % des sièges sont entourés de nombreuses habitations sans gêne insupportable, 16 % ressentent une gêne réelle. Indice de dynamisme C.C. de Pornic Faible C.C. Sèvre, Maine et Goulaine C.C. Cœur Pays de Retz C.C. de Vallet C.C. de la Vallée de Clisson C.C. de Grand Lieu AURAN C.C. de la Région de Machecoul Le renouvellement des générations C.C. du Castelbriantais C.C. du Pays de Redon Très fort Périmètre des intercommunalités 0 C.C. de la Loire-Atlantique Méridionale 10 km Sources : Chambre d’Agriculture - AURAN 720 actifs travaillent dans les exploitations agricoles, dont 88 salariés. Ils représentent environ 7 à 8 % de la population active (tendance à la baisse). 24 90 de 55 à 60 ans 102 de moins de 35 ans 33 % de plus 119 de 50 à 55 ans de 50 ans 30 % de moins de 40 ans 37 % 117 de 45 à 50 ans A U RA N •S o ur PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES ces : Chambre d’Agricu lt u r e, 85 de 35 à 40 ans 119 de 40 à 45 ans de 40 à 50 ans 03 Au-delà de la préservation des sièges d’exploitation, et de leurs logements de fonction, le renouvellement des classes d’âge sur le départ constitue un enjeu majeur, dépendant de l’attractivité de la profession sur le territoire (contexte économique, pérennité conditions de travail, revenus, …), dans un «contexte périurbain et industriel» vecteur de changements importants et rapides. L’âge des chefs d’exploitation 20 Si 187 chefs d’exploitation ont moins de 40 ans, 209 ont plus de 50 ans, et 127 exploitations n’ont pas de succession connue (soit 32,6 % du total des emplois à plein temps). CC EG - L’économie agricole Contribution issue de la Chambre d’Agriculture - Observatoire territorial 2006 L’agriculture, un facteur d’équilibre du territoire de la Loire-Atlantique A travers les 7 000 exploitations agricoles du département, l’activité de production fournit près de 18 000 emplois. Les deux tiers sont occupés par des chefs d’exploitation ou conjoints et un tiers par des salariés (équivalent temps plein). Les emplois salariés sont en augmentation depuis plusieurs années dans toutes les productions, mais plus de 80 % restent le fait d’exploitations en légumes, fleurs, fruits et viticulture. Globalement, une exploitation agricole génère ou maintient quatre emplois : soit 28 000 actifs à la production dans les industries agro-alimentaires et les services. L’activité agricole valorise plus de 400 000 hectares, soit plus de 60 % de la surface départementale. Les productions sont très variées. En concurrence permanente avec le développement de l’habitat et des infrastructures, l’agriculture contribue fortement à la vie économique et participe au paysage de notre département et à son attractivité. L’importance de l’élevage Le territoire Erdre et Gesvres est un secteur majoritairement d’élevage bovin, notamment dans la production laitière (56 % des exploitations livrent du lait). Les exploitations de la CCEG contribuent à alimenter 3 sites de transformation laitière proches (Ancenis, Bouvron, Campbon). Le quota laitier moyen par atelier est de 240 000 litres, un peu supérieur à la moyenne départementale (232 260 litres). Les références laitières cumulées du territoire Erdre et Gesvres sont aujourd’hui de 69 millions de litres ; elles ont diminué de 14 % depuis 1981/1982 (-6,2 % pour l’ensemble du département). Autres productions notables : la viande bovine, en élevage mixte ou spécialisé, les ateliers porcs et volailles (en petit nombre). A noter une présence significative de productions végétales spécialisées (maraîchage, arboriculture, pépinières, horticulture…), liées au caractère périurbain du secteur. Sur le territoire Erdre et Gesvres, la Fédération Départementale des Coopératives d’Utilisation de Matériel Agricole (FD CUMA) recense 770 adhésions aux Cuma locales (chiffre supérieur au total des exploitations : une même exploitation peut être adhérente à plusieurs Cuma). Les associations de remplacement recensent 363 adhérents et 285 souscripteurs Cara (Contrats assurance remplacement). Cela démontre bien la forte implication des agriculteurs dans les structures associatives ou coopératives. OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 25 La Politique Agricole Commune (PAC) Emploi, installation Les droits à paiement unique (DPU), dispositif européen de compensation des baisses de prix agricoles, réunissent l’ensemble des primes Pac pour une exploitation. On compte sur la CCEG 31 720 hectares admissibles à la Pac. Sur le territoire Erdre et Gesvres, nous avons recensé 634 chefs d’exploitation, 93 conjointes collaboratrices et 155 salariés d’exploitation dans la production agricole en équivalent temps plein. Une des questions posées est la place des femmes dans les exploitations agricoles et son évolution future. Au cours des six dernières années (2000-2006, depuis la mise à jour du répertoire des exploitations agricoles), il y a eu : – 53 installations (dotation jeune agriculteur et Conseil général), sans compter les installations hors procédure (50 par an pour l’ensemble de la Loire-Atlantique), – le taux de remplacement avoisine 68 % (la fourchette va de 31 % à 180 %), En Loire-Atlantique, nous avons globalement enregistré deux arrivées pour trois départs sur cette période, une installation sur deux se réalise en société et plus du tiers des nouveaux agriculteurs ne sont pas d’origine agricole. Enfin, 25 % des nouveaux agriculteurs sont des femmes. La classe d’âge des moins de 40 ans est mieux représentée que sur l’ensemble du département sous l’effet des installations des dernières années. En ce qui concerne les plus de 50 ans, la Mutualité Sociale Agricole recense 35,8 % des agriculteurs pour le territoire Erdre et Gesvres et 32,7 % pour l’ensemble du département (données MSA 2004). La valeur ajoutée de la «ferme Erdre et Gesvres» atteint globalement (selon l’estimation de la Chambre d’agriculture) 22,2 millions d’euros soit 25 140 € en moyenne pour chacun des 883 chefs d’exploitation, conjoints collaborateurs et salariés d’exploitation que compte le territoire en matière agricole. En Loire-Atlantique, cette valeur ajoutée varie de 12 780 € à 34 400 € par actif plein temps (moyenne départementale : 24 600 €). La question du logement des jeunes actifs, ainsi que celle du relogement des cédants d’exploitations agricoles, est à prendre en compte dans les politiques de logement des collectivités. 26 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Les réflexions professionnelles locales 2006 - Travail du groupe local Association Erdre et Gesvres Les travaux engagés avec les professionnels de l’agriculture ont permis d’identifier les atouts et les faiblesses du territoire, ainsi que les opportunités et les menaces auxquelles est exposée l’activité agricole. En ont été dégagés des enjeux et des leviers d’actions pour les dix prochaines années. Des atouts à conforter Des opportunités à saisir Un espace agricole encore important, avec des remembrements et aménagements fonciers, réalisés ou en cours. Une tradition d’élevage à conserver. De nombreux actifs, bien répartis, avec des jeunes motivés sur des exploitations disposant de bons droits à produire, dans des filières qui fonctionnent. Une présence forte des Cuma et un «esprit Cuma» qui permet une bonne dynamique de groupe. Un dialogue en cours avec l’intercommunalité pour identifier et traiter les sujets communs et chercher des solutions concrètes. L’attractivité du bassin d’emploi pour le (la) conjoint(e) de l’exploitant(e) et de l’environnement socioculturel pour sa famille. Les PLU (plan local d’urbanisme) en cours de révision, le schéma de secteur et le Scot (schéma de cohérence territoriale) où l’agriculture sera bien prise en compte. Le potentiel de vente directe, du fait de la clientèle de proximité importante. Le réseau des Cuma, pour un travail en groupe interexploitations. Le remplacement d’associés de GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) pour des entrées de jeunes dans les structures sociétaires. Faiblesses • Un territoire en voie de périurbanisation rapide où la présence de l’agriculture est, ici ou là, mise en question. • Le vieillissement de la population agricole et les freins aux reprises - installations (d’où une tendance à l’agrandissement). • La baisse de la part des activités d’élevage, surtout dans les secteurs d’enclavement des sièges. OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT Menaces • Les conséquences mal maîtrisées de la périurbanisation : délivrances de permis de construire trop proches des sièges d’exploitation, consommation de la SAU, rupture des cheminements. • Le manque d’anticipation dans la gestion de la cohabitation des cheminements de différentes natures. • L’emprise de nouvelles zones d’activité, la surenchère du coût de l’habitat, le prix du foncier pour des activités non agricoles (d’où déstructuration des îlots parcellaires agricoles), le manque de terres pour les plans d’épandage des effluents d’élevage. • La tendance à de grosses structures de production (concentration) qui s’équipent individuellement et peuvent s’isoler. • Les mises aux normes non réalisées qui vont freiner les reprises. • Les GAEC pas assez attractifs pour des jeunes qui se tourneraient plus vers l’installation individuelle. ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 27 Les enjeux des dix années à venir Leviers - initiatives à prendre - projets • La préservation des activités agricoles dans un contexte périurbain accentué (habitat, infrastructures, zones d’activités…). • Le renouvellement des classes d’âge sur le départ : attractivité du métier et de ses conditions d’exercice en contexte spécifique périurbain. • Le maintien des moyens de production rattachés au territoire (droits à produire et droits à paiement unique) et de la valeur ajoutée (liée à l’élevage). • La poursuite du travail en réseaux (Cuma, association de remplacement, entraide,…). • Participation et contribution aux Plu et au schéma de secteur du SCoT. • Des aménagements fonciers d’accompagnement et de compensation aux perturbations attendues, en lien avec le Conseil général, notamment. • Des constitutions de réserves foncières agricoles pour faciliter les restructurations et les installations de jeunes, en lien avec l’intercommunalité et la Safer. • La promotion pour le métier d’agricultrice et d’agriculteur et l’intégration de nouveaux associés dans les GAEC. • Mieux se faire connaître de la population (communication), et mise en œuvre de chartes de bon voisinage. • Mise en œuvre de périmètres de protection des espaces agricoles et naturels périurbains (PPEANP), politique développée par le Conseil général dans le cadre des dispositions de la Loi pour le Développement des territoires ruraux. 28 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Le foncier agricole : le poids des marchés ruraux non agricoles L’analyse de la SAFER Le volume du marché foncier notifié à la SAFER correspond à l’ensemble des biens agricoles et ruraux situés dans les zones A et N au sens des documents d’urbanisme. À ces notifications se rajoute l’ensemble des rétrocessions opérées par la SAFER. Les marchés ruraux correspondent «schématiquement» à l’ensemble des biens situés en zones agricoles ou naturelles qui n’ont pas de vocation agricole ou qui perdent cette vocation au profit de pratiques ou d’usages non agricoles. En ce sens, il y a complémentarité entre les «consommations d’espaces» constatées par la SAFER (perte de vocation agricole en zones A et N) et celles constatées dans l’observatoire des espaces suivi par l’AURAN (consommation par l’urbanisation résidentielle, d’activités, …, dans les zones U et AU des PLU). Au total, ce sont 1 500 hectares à 2 000 hectares qui sont consommés chaque année sur le département, pour moitié en zones naturelles, pour moitié en zones urbaines. OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 29 Le foncier agricole : le poids des marchés ruraux non agricoles L’analyse de la SAFER Les marchés ruraux non agricoles représentent : – les deux-tiers des transactions, – le tiers des surfaces notifiées, – et 90% des valeurs notifiées chaque année. Évolution des transactions notifiées à la SAFER SOURCE : Safer Maine Océan 30 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES 2000-2003 2004-2006 Un marché agricole peu actif, concurrencé par d’autres usages Plus de transactions agricoles, mais sur de petites surfaces Le rythme de croissance du marché foncier de la Communauté de Communes Erdre et Gesvres est resté relativement stable dans la période 2000-2003, tant en termes de transactions que de surfaces mutées (de – 5 et + 5% de variation annuelle, taux similaires aux moyennes départementales). La valeur totale du marché a, par contre, augmenté de plus de 40 % sur ces 4 années, croissance cependant plus « faible » que l’augmentation départementale (plus de + 60 %). La période 2004-2006 semble amorcer une nouvelle tendance du contexte foncier : on constate, en volumes cumulés sur le marché foncier global, une augmentation de plus de 35 % du nombre de transactions ou des surfaces, comparés à la période 2001-2003 (contre 7 à 16 % au niveau du département suivant la variable considérée). Les valeurs notifiées ont augmenté de 350 % entre les deux périodes (et de 100 % au niveau du département). Aussi bien en nombre qu’en surface, le marché agricole semble être le principal moteur des augmentations constatées. Cette tendance d’évolution territoriale est atypique comparée au marché agricole départemental qui stagne. Si l’augmentation du marché agricole semble, en 2005, s’expliquer pour partie par une transaction atypique de plus de 60 hectares, on observe néanmoins une augmentation nette du nombre de transactions agricoles sur des biens de moins de 5 hectares (80 à 100 DIA par an depuis 2004, contre 30 à 50 entre 2000 et 2003). C’est le principal facteur de l’augmentation du nombre de transactions agricoles. Parallèlement, le nombre de transactions de biens ruraux reste soutenu mais semble porter sur des biens de plus faibles surfaces. La valeur du marché résidentiel « explose» de près de 80 % en valeur entre 2004 et 2005 (valeurs similaires en 2006 comparées à 2005 mais avec moins de transactions) avec une augmentation du prix moyen vendu rattrapant les références urbaines. A l’image des moyennes départementales, les transactions sur ce territoire portent sur de faibles surfaces : 9 transactions sur 10 ne dépassent pas 5 hectares, 6 sur 10 correspondent à des mutations inférieures à 1 hectare. L’évolution de la représentation des différents marchés fonciers est restée « homogène » durant cette période. Toutefois, la destination des biens notifiés indique certaines spécificités territoriales : – la part du marché agricole (1/3 des transactions, les 2/3 des surfaces notifiées) est inférieure à la moyenne départementale (de l’ordre de 5 à 10 points suivant les années), – les marchés du résidentiel et des loisirs sont particulièrement « sur représentés » sur ce territoire (près de la moitié des transactions, le quart des surfaces)… OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 31 Artificialisation et mutations agricoles à l’échelle de la CCEG La CCEG connaît un taux d’artificialisation des terres agricoles semblable à la moyenne de l’ensemble du département (autour de 0,8 % de la SAU). Par contre, on constate sur la CCEG un taux moyen nettement moins important de mutation de la SAU à des fins agricoles (5,6 %) encore qualifié de «turn over» agricole. À l’échelle de la CCEG, les communes connaissent néanmoins des évolutions très diverses. Ces différences ne semblent pas pouvoir être imputées à la seule proximité d’infrastructures, de l’agglomération nantaise, de la fragilité du parcellaire agricole, de la présence de contraintes environnementales … Il pourrait être utile d’étudier, par commune, les évolutions de prix des transactions liées à des changements de destination. Cette information pourrait en effet interpeller les politiques foncières des collectivités (intercommunalités, communes…). 32 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES SOURCE Safer Maine Océan Le prix de la terre agricole reste stable L’impact, sur les prix agricoles, des prix pratiqués sur les biens ruraux semble faible (à l’exception peut-être des mutations agricoles de faible superficie). Le prix de la terre agricole sur ce territoire stagne à l’image des références départementales observées. 90% des transactions agricoles sont réalisées par des agriculteurs. L’augmentation de la valeur du marché agricole s’explique par une augmentation du nombre de transactions sur ce marché et non par l’augmentation des prix des terres agricoles. Après une période de crispation, on peut présumer que les motivations justifiant ces mutations agricoles s’appuient sur une restructuration des exploitations agricoles. L’accroissement du volume des transactions de moins de 5 hectares semble le confirmer (en lien avec le projet de l’aéroport ?). La « ventilation » de ces mutations agricoles peut expliquer le maintien* du prix des terres. ( *combiné à l’action de la SAFER). Par ailleurs, la proximité d’espaces destinés à changer, ou ayant changé de destination (urbanisés, artificialisés …) peut localement influer sur le prix de la terre agricole. Prix des terres et prés libres de plus de 1 ha observé dans les cantons couvrant la CCEG euros/ha 1700 1 650 Nort sur Erdre 1 550 Département 44 1 450 La Chapelle sur Erdre 1 300 Blain 1600 1500 1400 1300 1200 1100 1000 2002 AURAN • Source : SAFER Maine Océan 2003 2004 2005 2006 Le rythme de consommation de la SAU à des fins non agricoles est 3 fois plus rapide dans le triangle Nantes – Guérande – Pornic que dans le reste du département. Le quart nord-est du département est le seul secteur où le rythme de consommation est plus faible que dans le reste du département. Les espaces agricoles estuariens, et dans une moindre mesure ceux de l’aire urbaine de Nantes, sont les moins importants tant en surface utile qu’en nombre d‘exploitations. Quelle agriculture à l’avenir sur ces territoires? OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 33 La protection de l’activité agricole, la pérennisation des espaces Un objectif majeur du SCoT métropolitain La protection de l’espace et la pérennisation des activités agricoles sont des objectifs majeurs du SCoT métropolitain, indissociables des objectifs de maîtrise du développement de l’urbanisation, de préservation et de valorisation des paysages, et de structuration du territoire autour d’un maillage de pôles urbains hiérarchisés et reliés au réseau ferroviaire. Le SCoT fixe notamment un objectif de 69 000 hectares de zones agricoles pérennes à l’horizon 2020, dont 32 000 hectares sur la CCEG, hors espaces agricoles classés en zone N du fait de leur richesse floristique et faunistique. Est également fixé un objectif de réduction d’au moins 10 % de la consommation d’espace par l’urbanisation. Dans les années 90, la consommation d’espace par l’urbanisation était estimée à 370 hectares/an en moyenne. Définir les espaces agricoles durables dans le schéma de secteur et les PLU Le projet de territoire de la CCEG souhaitait déjà «tourner le dos au mode de développement foncier des années passées», notamment en promouvant : – une densification des centres-bourgs et une urbanisation diversifiée, – une limitation de l’urbanisation des villages sur les emprises actuelles ainsi qu’une attention au développement raisonné des espaces économiques, – une action concertée avec la profession agricole afin de pérenniser cette activité essentielle, – le principe d’une coupure verte, espace de rupture d’urbanisation avec l’agglomération nantaise, – la valorisation des paysages et de l’identité agricole du territoire – … Conformément aux prescriptions du SCoT, et dans la foulée des travaux déjà engagés avec la profession agricole, les communes de la CCEG devront, dans le schéma de secteur et les PLU, définir au moins 32 000 hectares de zones agricoles pérennes. Aux abords du projet aéroportuaire, la délimitation de ces espaces, ainsi que le rétablissement des circulations d’engins agricoles, est subordonnée aux précisions à apporter au projet, aux mesures de compensation environnementales et aux projets à moyen et long terme des collectivités (réserves métropolitaines, zones d’intérêt départemental, liaison tram-train, …). 34 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Carte des enjeux agricoles - annexée au Document d’Orientations Générales du SCoT métropolitain OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 35 La politique départementale de protection des espaces naturels agricoles périurbains Les espaces agricoles pérennes définis dans le SCoT, les schémas de secteur et les PLU sont les zones de mise en œuvre logiques de la politique foncière que peut développer le Conseil général, en partenariat avec les communes et les intercommunalités, au titre des dispositions de la loi sur le développement des territoires ruraux. Lors d’une première phase d’identification des enjeux réalisée avec l’Auran, la Chambre d’agriculture et la Safer, le Département a identifié : – la coupure verte entre le projet aéroportuaire et l’agglomération nantaise, 36 – les espaces circonscrivant le site du projet, – les espaces susceptibles d’être concernés par la réalisation d’infrastructures routières. Il s’agit là de vastes territoires, sur lesquels, au-delà de la surface agricole, se joue également un enjeu de conservation des outils et droits de production à l’échelle départementale. Cette démarche nécessite également la définition de projets et d’actions à mettre en œuvre sur les espaces retenus. PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES La Directive Territoriale d’Aménagement de l’estuaire de la Loire (DTA) La DTA publiée au journal officiel le 19 juillet 2006 s’était particulièrement donné comme ambitions (nos 6 et 7) : – de ménager l’espace en promouvant des politiques d’aménagement tournées vers le renouvellement urbain et la maîtrise de l’étalement urbain ; – de préserver et valoriser la trame verte de l’estuaire de la Loire dont les habitats naturels et la biodiversité, les paysages, la préservation des espaces agricoles et naturels périurbains. Parmi les politiques d’accompagnement, susceptibles d’être mises en œuvre par les collectivités publiques, on peut relever : – 1.3 : des mesures de préservation foncière et de contrôle de l’urbanisation à proximité du futur aéroport ; – 2.2 : des principes d’aménagement urbain dont une gestion économe de l’espace, le développement de pôles d’équilibre… – 2.4 : les principes visant à pérenniser des espaces agricoles en zones sensibles, en zones périurbaines et littorales, ainsi qu’en zones rurales traditionnelles. L’orientation 1.1 relative à l’implantation et l’aménagement de l’aéroport de Notre Dame des Landes recommande aux démarches locales de planification de bien veiller à intégrer l’ensemble des territoires d’accueil et d’impact du projet «Notre Dame des Landes». OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 37 Questions pour l’avenir : Quels liens entre aménagements fonciers et marché des transactions agricoles ? Étudier l’évolution des prix et la localisation des transactions liées à des changements de destination des terres agricoles ? Comment préserver les droits et les outils de production ? (bâtiments, terres, accès, …) Suivre les dispositifs de maîtrise de l’extension urbaine et de protection des espaces agricoles ? (ZAP, PPEANP, zones A pérennes, …) Suivre les plans d’action foncière des collectivités ? Étudier les effets positifs/négatifs de la cohabitation agriculteurs/riverains ? (enquête) 38 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Maîtriser les évolutions des marchés de l’habitat Augmentation des prix, accession à la propriété, diversification de l’offre locative : autant de sujets auxquels tentent de répondre les politiques de l’habitat de la CCEG, du SCoT, du Conseil Général, … OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 39 Le parc de logements par commune de la Communauté de Communes d’Erdre et Gesvres (estimation) 40 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Un territoire fortement impacté par l’extension du bassin de vie de l’agglomération nantaise Les communes de la CCEG sont fortement impactées par la périurbanisation croissante des ménages travaillant sur le pôle d’emploi de l’agglomération nantaise En moyenne, 56 % des pétitionnaires de permis de construire déposés sur la CCEG de 1990 à 2004 sont originaires de l’agglomération nantaise. Ce taux est dégressif à mesure de l’éloignement des limites de l’agglomération et des grands axes de déplacements (source : Diagnostic PLH CCEG). Au sein de la CCEG, le maintien dans sa commune de résidence concerne seulement 30 % des propriétaires accédants. À noter la modestie des mouvements internes au territoire de la CCEG : 7 %. Là encore, les secteurs ruraux préservent plus d’échanges entre communes (11 à 12 %), quand le secteur sud est totalement accaparé par la demande nantaise. Ce sont aussi ces deux secteurs nord qui accueillent le plus de propriétaires-occupants venus du reste du département. Part des ménages originaires de Nantes Métropole dans les constructions neuves des communes de Loire-Atlantique • 1996-2005 0 % 0 % 0 % 0 % 0 % % AURAN • Sources : SITADEL - DRE - AURAN Près de 450 logements neufs construits chaque année Entre 2000 et 2006, ce sont 425 logements qui ont été construits en moyenne chaque année sur la CCEG. De 1996 à 1999, la moyenne était de 367 logements neufs par an. Le PLH adopté par la CCEG se donne un objectif de 460 logements neufs annuels. Une des difficultés d’ores et déjà constatée par la CCEG est la maîtrise des constructions neuves hors opérations organisées, par division de parcelles, notamment dans les villages et hameaux. OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 41 En moyenne, 9 logements neufs sur 10 construits depuis 2000 sont des maisons individuelles. Ce taux est comparable à celui constaté sur la même période à l’échelle de l’ensemble de l’aire urbaine de Nantes. La croissance globale de la construction de logements collectifs semble participer d’une évolution structurelle partagée par l’ensemble de l’aire urbaine. Un territoire de propriétaires-occupants En 1999, la proportion de propriétaires occupants était de 81,5 %. Seule la présence d’un pôle urbain d’importance et petit pôle d’emploi comme Nort-sur-Erdre génère une présence plus forte du locatif. De 1999 à 2004, 84 % de la construction neuve aura été destinée à l’accession (83 % de 1990 à 1998). Ce taux est très légèrement supérieur sur la zone d’influence nantaise (86 % de 1990 à 1998, 85 % de 1999 à 2004). La construction neuve de logements sur la CCEG 600 500 400 individuels 300 200 100 0 collectifs 2000 2001 2002 Depuis, la construction reste très majoritairement le fait de propriétaires-occupants. Seules les communes de Nort-sur-Erdre, Grandchamp-des-Fontaines et Sucé-sur-Erdre ont accueilli une offre un peu plus diversifiée. La question de la mise sur le marché de logements locatifs privés et sociaux constitue un des éléments forts, avec l’accession à la propriété, des politiques de l’habitat du PLH et du SCoT. En 2005, 433 logements locatifs sociaux étaient répertoriés sur la CCEG (sources : USH, DRE), soit 2,5 % du parc des résidences principales. 42 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES 2003 2004 2005 2006 Sources : DRE-SITADEL, AURAN Logements mis en chantier Une part mineure, mais en croissance, des logements collectifs dans la construction neuve L’évolution des prix de l’immobilier : Contextes et tendances L’analyse des notaires de Loire-Atlantique Créée en 1990, et détenu à 100 % par le Notariat, PERVAL intervient auprès des notaires situés sur l’ensemble du territoire national, (Ile-de-France exceptée), pour la constitution de la base de données des références immobilières du notariat, et des statistiques à l’usage du notariat. La jurisprudence récente interdit en effet aux notaires de se contenter des déclarations faites par les parties et met à leur charge le recours à des éléments de référence. C’est pourquoi la profession alimente depuis une dizaine d’années un fichier des actes de ventes réalisées. Cette base de données nationale (associée à la base BIEN en Île de France) est gérée par PERVAL. Cette base de données est forte de plus de 7,5 millions de ventes référencées depuis 1994, dont 210 000 en Loire-Atlantique (59 000 pour la ville de Nantes). N.B. : «Tous les prix correspondent aux prix de vente hors droits, hors commissions, hors frais et hors mobilier.» OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 43 Le contexte national Avec un prix de vente moyen estimé en 2006 à : – 210 000 E pour une maison ancienne, – 71 600 E pour un terrain à bâtir, le département de la Loire-Atlantique fait partie des 20 départements les plus chers de province. Il est également, et de loin, le plus cher du Grand Ouest, quel que soit le produit (appartement, maison, terrain). La progression des prix aura été en 2006 de : – 11 % pour les maisons anciennes, – 18 % pour les terrains à bâtir. Province 61 700 E 44 Rappelons qu’entre 1999 et 2005, on avait connu une progression de : – 94 % du prix des maisons anciennes, – 119 % du prix des terrains à bâtir On constate par ailleurs que : – l’âge des acquéreurs est inférieur à la moyenne de la province, pour des budgets supérieurs ; – les durées de détention similaires (autour de 11 ans pour une maison ancienne). Province 210 000 E PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Le contexte départemental Les prix sont très variables entre les différents secteurs du département : – pour les maisons anciennes : de 131 900 E sur Châteaubriant à 322 700 E sur la Côte d’Amour, – pour les terrains à bâtir, de 41 800 E à 136 900 E sur les mêmes secteurs d’étude. Les évolutions sont également contrastées, de +10 à +20 % (hors exception), les secteurs les «moins chers» ayant tendance à connaître des taux parmi les plus élevés. La carte des prix exprime les deux principaux facteurs d’attractivité : – le pôle urbain de Nantes, – le littoral. 4 acquéreurs sur 5 sont originaires de Loire-Atlantique. Plus de 6 % viennent d’Île de France, et moins de 1 % de l’étranger. OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 45 Les évolutions des marchés locaux Les Notaires de Loire-Atlantique et Perval ont étudié les évolutions des prix des maisons anciennes et des terrains à bâtir sur le territoire de la CCEG, de 1999 à 2005. Il en ressort que, si tous les territoires du département connaissent des progressions plus ou moins parallèles, les prix décroissent avec l’éloignement de l’agglomération nantaise et du littoral. De 1999 à 2005, les prix ont plus que doublé sur la CCEG : – + 106 % pour les maisons anciennes, – + 111 % pour les terrains à bâtir. Sur la même période, la Loire-Atlantique a connu des progressions respectivement de + 94 % et + 119 %, ce dernier taux étant en grande partie dû à l’essor des prix et de l’offre de terrains à bâtir sur des territoires plus éloignés de l’aire urbaine de Nantes tel le secteur de Savenay (+ 254 %). Le territoire de la CCEG se situe dans la fourchette haute des prix, dans l’aire d’influence directe de l’agglomération nantaise, sans que l’on puisse distinguer à ce jour un impact particulier du projet d’aéroport. 46 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 47 L’évolution des prix de l’immobilier : Volumes de transactions et coûts moyens L’analyse des données des services fiscaux (CP-DDE44) L’extraction se fait automatiquement par usage du logiciel OEIL, outil de France Domaine service de la Comptabilité Publique (CP). Compte tenu des caractéristiques de la base de données OEIL, il a été retenu de débuter les analyses en 2002, et de les conduire selon un pas de temps annuel. Pour l’année 2006, les données cumulent les informations collectées jusqu’en fin septembre. L’analyse a distingué 3 zones qui sont celles retenues pour le PLH de la CCEG. 48 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Habitat individuel : 2 000 euros/ m² en moyenne L’analyse est fondée sur l’extraction dans la base de données des services fiscaux, des transactions de maisons individuelles, quelles que soient les surfaces des biens, leur localisation (proche de centre bourg ou éloigné...) et les caractéristiques de leur environnement (surface de terrain attachée à l’habitat, qualité du bâti..). Il est constaté une variabilité, dans le temps, du nombre des transactions attachées à chaque zone. En particulier pour la zone d’influence nantaise, la progression est régulière ; pour la zone nord-ouest un « pic » est constaté en 2005, et pour la zone nord est des « pointes » apparaissent pour 2003 et 2006. Il est constaté une différence de coût moyen entre les zones constitutives de la CCEG (référence du PLH). La hausse du coût moyen est relativement régulière et sensiblement la même pour chacune des zones. Elle a été plus importante entre 2004 et 2005 (de l’ordre de 20 à 25 % d’augmentation) et tend en 2006 à se tasser. Globalement, le nombre de transactions est en augmentation sur Erdre et Gesvres. On enregistre aujourd’hui en moyenne presque autant de transactions que de constructions neuves. Analyse du nombre des transactions Sources : CP, DDE44 Sources : CP, DDE44 Maisons individuelles : analyse du coût moyen au mètre carré OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 49 Terrains à bâtir : 55 euros/ m², +/- 20 euros Le nombre des transactions est très fluctuant d’une zone à l’autre et varie selon les années. A l’échelle de l’ensemble de la CCEG, on peut émettre l’hypothèse d’une relative stabilité de l’activité du marché, de l’ordre de 130 transactions/an (l’année 2004 apparaissant alors une « année creuse » ; pour 2006 il est nécessaire d’attendre de disposer des informations pour le dernier trimestre) ; cette hypothèse reste à confirmer. On constate une très grande variabilité d’une année à l’autre et entre les zones. Le nombre réduit de transactions considérées pour chaque zone et chaque période constitue la limite de la fiabilité statistique de l’échantillon. Analyse du nombre des transactions Le pic, en 2005, pour la zone nord-est peut correspondre à la mise sur le marché d’une opération de lotissement. Sources : CP, DDE44 Sources : CP, DDE44 Terrains à bâtir : Analyse du coût moyen au mètre carré 50 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Le Programme Local de l’Habitat de la CCEG Un objectif de 460 logements neufs par an Le PLH de la CCEG, approuvé en juin 2006, prescrit la production d’une offre diversifiée de 460 logements annuels. Parmi le panel d’actions à engager sur la durée de 6 ans du PLH, certaines ont été jugées prioritaires à travers : – l’accompagnement dans la construction de logements sociaux et d’accession sociale, – la constitution de réserves foncières publiques permettant de peser sur les effets spéculatifs. Entre 2006 et 2007, 129 logements sociaux et 12 logements en accession sociale ont fait l’objet d’une réception de travaux, d’une obtention de permis de construire suivie d’un permis de travaux, ou encore d’un accord de financement en terme de programmation. Le bilan des acquisitions faîtes ou en cours par l’intercommunalité en zone d’urbanisation future ou en centre bourg lors de la première année du PLH s’établit à 9,2 hectares. PLH de la CCEG : La production annuelle de logements Objectifs prescriptifs évalués à l'issue des 6 ans Secteurs Zone Sud Zone Nord-Ouest Zone Est TOTAL CCEG Locatifs sociaux Locatifs privés Accession sociale Libre et diffus 43 (18,0%) 12 (15,6%) 15 (17,8%) 70 30 9 11 50 37 (14,5%) 10 (13,0%) 13 (15,5%) 60 165 59 56 280 OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT TOTAL par secteurs 275 90 95 460 Le PLH de la CCEG prévoit ainsi de construire 2 760 logements à l’horizon 2012, dont 420 logements locatifs sociaux. Il s’agit là d’un doublement du parc estimé à 433 LLS en 2005. ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 51 Extrait du PLH de la CCEG, établi pour la période 20062012, hors prise en compte du projet aéroportuaire Les principes fondamentaux du PLH de la CCEG La volonté d’élaborer le scénario de territorialisation en analysant la production de logements par commune sur les 5 dernières années et en retenant pour postulat de départ la moyenne des permis de construire déposés sur cette période. Pour rappel, le nombre de logements construits sur Erdre et Gesvres entre 1999 et 2003 était de 465 unités. Une politique en phase avec les objectifs du SCoT Métropole Le respect des objectifs affichés dans le document de stratégie de territoire. À savoir, une préservation du cadre de vie conjuguée à une maîtrise de l’étalement urbain par une diminution du rythme de constructions nouvelles à environ 460 par an. Eviter ainsi d’atteindre à nouveau le nombre maximum de logements jamais construits sur la CCEG, soit en 2000 avec plus de 530 logements commencés lors d’une même année. La prise en compte des objectifs formulés par les communes exprimant pour la quasi-majorité le souhait de ne pas accélérer et de mieux maîtriser la progression de leur population dans les années à venir et, par corollaire, la production de logements en résultant. Le maintien des effectifs scolaires des écoles primaires et élémentaires au-delà de la durée du PLH afin de garantir une rentabilité des investissements consentis par les communes en termes d’équipements éducatifs et de loisirs. La nécessité de diversifier le parc de logements, en particulier en fournissant un effort indispensable en termes de production de logements sociaux équitablement répartis sur le territoire d’Erdre et Gesvres destinés à répondre à une demande en constante augmentation et pour l’essentiel locale (Le fichier départemental de la demande locative met en évidence que 63 % de cette demande émane de ménages, pour la plupart jeunes, issus de la CCEG). La volonté de la Communauté de Communes d’Erdre et Gesvres d’assumer sa part de responsabilité pour répondre avec les autres intercommunalités du Schéma de Cohérence Territorial métropolitain (SCoT) aux défis de demain en termes d’accueil de nouvelles populations (entre 75 000 et 120 000 habitants à l’horizon 2020) et du vieillissement prochain de la population. Les objectifs du PLH d’Erdre et Gesvres s’inscrivent donc en cohérence avec ceux du SCoT métropole dont l’ambition est de produire annuellement 5 620 logements dont 1 200 logements locatifs sociaux, hors PLS. 52 Le DOG du SCoT métropolitain organise la construction de logements, notamment de logements locatifs sociaux, à l’échelle de l’ensemble du territoire, détermine la répartition des objectifs par intercommunalité, et insiste sur le rôle tenu par les communes et pôles urbains structurants dans le développement de l’offre locative sociale. Ces objectifs sont ensuite déclinés dans les PLH et schémas de secteurs des intercommunalités, et précisent en particulier les objectifs de densité des nouvelles opérations d’aménagement et de construction suivant leur localisation (centres urbains, villages, hameaux, …). Ce dialogue entre les politiques de l’habitat des différentes intercommunalités se poursuivra à l’intérieur du SCoT, mais aussi à l’extérieur du fait de l’interaction entre les marchés de l’habitat des différents territoires. PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Questions pour l’avenir : Organiser l’accueil des populations liées au chantier aéroportuaire ? Dans l’hypothèse de la publication de la DUP, on estime que 1 emploi serait créé pour 150 000 euros de travaux, soit environ 3 000 emplois pour la réalisation du projet. Tous ne seront pas pourvus par des actifs déjà présents sur la CCEG. Suivre la production et la diversification de l’offre locative ? Étendre l’analyse des prix aux appartements neufs ? Engager les réflexions sur la révision du PLH 20062012 ? suivant l’avis du CRH OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 53 54 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Veiller à l’équilibre du développement économique des pôles voisins du projet Dynamisée par le commerce et la construction, l’économie pourrait être amenée à évoluer dans les secteurs de l’industrie et des services aux entreprises. OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 55 Pôles urbains, réseaux et développement économique : problématiques et enjeux > Redistribution des circulations routières > Dessertes en transports collectifs > Protection des espaces agricoles et naturels > Coupures vertes > Renforcement des pôles urbains structurants et des centres-villes des communes > Cohérence entre zones d’activités intercommunales, zones industrielles départementales et réserves métropolitaines > … 56 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES AURAN L’activité économique : établissements, emplois, mobilités, ressources Note Méthodologique : Les Chambres de Commerce et d’Industrie de Nantes et de Saint-Nazaire, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Loire-Atlantique et l’AURAN ont réalisé, conjointement, une analyse de l’activité économique présente sur la Communauté de Communes Erdre et Gesvres. L’observation des établissements s’est appuyée sur les fichiers Sirène de l’INSEE que nous avons limités à l’économie dite «marchande» (établissements relevant du champ ICS défini par l’INSEE). Les analyses sectorielles (Industrie, Construction, Commerce) exploitent des informations issues d’outils d’observation propres aux Chambres Consulaires. Ainsi, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Loire-Atlantique possède un Observatoire de l’Artisanat. Les Chambres de Commerce et d’Industrie de Nantes et de Saint-Nazaire disposent du Système d’Information Régional sur les Entreprises (SIRE), dont l’Observatoire du Commerce, mis à jour tous les trois ans. L’analyse de l’évolution des emplois, de la mobilité et des ressources s’appuie sur les observatoires de l’AURAN. OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 57 Les établissements : La situation en 2006 La CCEG possède un profil économique proche de celui de l’aire urbaine hors agglomération nantaise En revanche, elle se distingue du département et de l’aire urbaine par la faiblesse du secteur des services et par une place importante de la construction. Le secteur industriel de la CCEG est relativement réduit (10 % des établissements) mais il est à un niveau supérieur à celui de la Loire-Atlantique. Profil économique par secteurs d’activité Sources : INSEE – SIRENE - 01/01/2006 – CMA44 58 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES 1 738 établissements en 2006 sur la CCEG La CCEG compte 1 738 établissements se répartissant ainsi : – 181 en industrie, – 384 en construction, – 395 en commerce – 778 en service, dont 736 établissements artisanaux. Les communes de Vigneux-de-Bretagne, Nort-sur-Erdre et Treillières regroupent à elles seules 50 % des établissements En nombre d’établissements, Treillières détient le plus grand nombre d’activités industrielles et de construction. Nort-sur-Erdre détient, de son côté, le plus de commerces et de services, ce qui met en exergue la vocation tertiaire de la commune. Globalement, les autres communes ont un profil identique en termes de répartition par champ d’activité. Répartition des établissements par commune et secteurs d’activité Sources : INSEE – SIRENE - 01/01/2006 – CMA44 OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 59 Les Établissements : Les dernières tendances Évolution du nombre d’établissements : + 10 % en 2 ans Le nombre d’établissements de la CCEG a progressé de 10 % entre 2004 et 2006. La CCEG a ainsi connu la plus forte évolution du nombre d’établissements par rapport aux autres territoires de référence (Aire urbaine avec et sans Nantes Métropole, et Département). 2004 2006 Évolution Communauté de Communes d’Erdre et Gesvres 1 577 1 738 10 % Aire urbaine de Nantes (hors Nantes Métropole) 5 654 6 169 9% Nantes Métropole 25 832 27 197 5% Aire urbaine de Nantes 31 486 33 366 6% Loire Atlantique 50 851 54 082 6% Parmi l’ensemble des EPCI de Loire-Atlantique, la CCEG se place au 6e rang des plus fortes évolutions du nombre d’établissements entre 2004 et 2006, derrière des EPCI plutôt ruraux, et pour des volumes plus importants. Sources : INSEE – SIRENE – 01/01/2006 Évolution du nombre d’établissements par intercommunalité Sources : Chambres de commerce et d’industrie de Nantes et de Saint-Nazaire 60 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Développement des commerces et des services aux entreprises : vers une tertiarisation accrue de la CCEG Globalement, l’ensemble des activités a connu une augmentation du nombre d’établissements entre 2004 et 2006, à l’exception des biens intermédiaires et des transports qui ont connu une baisse respective de 10 % et de 6 %. En deux ans, l’activité tertiaire de la CCEG s’est développée et notamment le commerce (+17 %) et les services aux entreprises (+13 %). Le secteur de la construction s’est également bien développé avec une progression de +12 %. Évolution du nombre d’établissements par secteur d’activité 2004-2006 Sources : INSEE – SIRENE –CMA44 OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 61 L’activité industrielle Le travail des métaux : une activité dominante En 2007, la CCEG totalise près de 150 établissements industriels. 17 % des établissements sont spécialisés dans le travail des métaux. Ce sont les activités de chaudronnerie-tuyauterie qui dominent dans ce domaine. Suivent ensuite les activités d’imprimerie avec 18 établissements. La fabrication de meubles et industries diverses, et les industries alimentaires, viennent en 3e et 4e positions avec respectivement 16 et 14 établissements. Près de 150 établissements industriels en 2007 : Travail des métaux 24 Edition, imprimerie, reproduction 18 Fabr. de meubles ; ind. diverses 16 Industries alimentaires 11 Fabr. d'instr. méd., de préc., d'opt. et d'horlo. 10 Fabr. d'autres produits minéraux non métall. En 2007, Treillières dispose de 40 établissements industriels, ce qui la place en tête des communes de la CCEG, en nombre d’industries. Suivent ensuite les communes de Nort-sur-Erdre et de Vigneuxde-Bretagne. Ces trois communes regroupent à elles seules 60 % des emplois industriels de la Communauté de Communes. Les activités industrielles y sont très variées et ne marquent pas de spécialisation industrielle. 8 Industrie du caoutchouc et des plastiques 6 Extraction de houille, de lignite et de tourbe 6 Industrie textile 5 Fabrication d'autres matériels de transport 3 3 Travail du bois et fabrication d'articles en bois Autres industries extractives 3 Prod. et distri. d'électr., de gaz et de chaleur 2 Récupération 2 Industrie automobile 2 Industrie chimique 2 Fabr. d'équip. de radio, télé. et comm. 1 Métallurgie 1 Ind. de l'habillement et des fourrures 1 0 5 10 15 20 25 Sources : Fichiers RCS et RM 2007 CCI de Nantes et de Saint-Nazaire et CMA de Loire-Atlantique 62 Les industries qui rassemblent le nombre le plus important d’emplois salariés sont : – l’industrie du caoutchouc et des plastiques (plus de 200 emplois répartis dans 6 établissements) – le travail des métaux (plus de 200 emplois pour 24 établissements). Le plus gros employeur concerne une activité de fabrication d’éléments en matière plastique pour la construction avec 120 salariés. Suivent ensuite une activité de fabrication de carrosseries automobiles employant 109 salariés et une activité de fabrication de transmissions hydrauliques et pneumatiques (93 salariés). Treillières, commune la plus industrielle 14 Fabrication de machines et d'équipements Le type d’industrie le plus employeur : l’industrie du caoutchouc, des plastiques et des métaux L’industrie des biens intermédiaires est l’industrie la plus présente sur la CCEG. Ainsi, bien qu’il ait un profil légèrement moins industriel que la couronne périurbaine, le territoire est bien orienté : l’industrie des biens intermédiaires est considérée comme le pivot du système industriel français. PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES La construction La Communauté de Communes compte 365 établissements artisanaux du secteur de la Construction en 2006. La Construction emploie 811 salariés en 2005 (données 2006 sur l’emploi non disponibles). Les activités d’installation et de finition (électricité, plomberie, peinture, agencement…) représentent les 2/3 des établissements et 45 % des emplois. Des activités particulièrement dynamiques sur la CCEG Depuis 2001, le nombre d’établissements a progressé de 29 % (+ 83 établissements) alors que l’emploi a augmenté de 24 % (+ 155 salariés). La Communauté de Communes d’Erdre et Gesvres se distingue par un développement plus marqué comparé à la Loire-Atlantique ou à l’aire urbaine de Nantes. Un fort développement du second œuvre L’ensemble des activités connaît une progression de l’emploi et des établissements. Sur la CCEG : – le nombre d’établissements d’ouvrage du bâtiment (Gros œuvre) a progressé de +19 %, – celui des activités d’installation et finition de +30 %, – celui des activités de génie civil-terrassement de +63 %. Les évolutions de l’emploi salarié sont respectivement de +24 %, +29 % et +9 %. La CCEG se distingue des autres territoires par un fort développement du second œuvre. OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT SCE : INSEE - RIM / RM - Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Loire-Atlantique Evolution du secteur de la Construction depuis 2001 Etablissements (1) Emplois salariés (2) En valeur % En valeur % Communauté de Communes d'Erdre et Gesvres + 83 + 29% + 155 + 24% Aire Urbaine de Nantes (hors Nantes Métropole) + 251 + 24% + 601 + 24% Nantes Métropole + 196 + 11% + 604 + 15% Aire Urbaine de Nantes + 447 + 16% + 1 205 + 18% Loire-Atlantique + 880 + 17% +2 269 + 17% (1) Evolution 2001-2006 (2) Evolution 2001-2005 Sources : RIM – INSEE / RM - Chambre de Métiers et de l'Artisanat de Loire-Atlantique Evolution des activités d'installation et finition depuis 2001 Etablissements (1) Emplois salariés (2) En valeur % En valeur % Communauté de Communes d'Erdre et Gesvres + 56 + 30% + 82 + 29% Aire Urbaine de Nantes (hors Nantes Métropole) + 163 + 23% + 256 + 20% Nantes Métropole + 120 + 10% + 277 + 10% Aire Urbaine de Nantes + 283 + 14% + 533 + 13% Loire-Atlantique + 572 + 16% +1 195 + 15% (1) Evolution 2001-2006 (2) Evolution 2001-2005 Sources : RIM – INSEE / RM - Chambre de Métiers et de l'Artisanat de Loire-Atlantique ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 63 L’activité commerciale L’appareil commercial de la CCEG en 2004 : 178 commerces, 32 219 m² En 2004, la CCEG totalise 178 commerces représentant 32 219 m² de surfaces commerciales couvertes. Les commerces de moins de 300 m², ou «commerces traditionnels», représentent, en nombre, près de 85 % de l’appareil commercial de la CCEG. Toutefois, les commerces de plus de 300 m² représentent 74 % des surfaces commerciales. Équipement de la maison et alimentaire : deux secteurs dominants Sur l’ensemble des surfaces commerciales présentes sur le territoire de la CCEG, les deux secteurs d’activité dominants sont l’alimentaire et l’équipement de la maison, représentant chacun 1/3 des surfaces commerciales. Sources : SIRE – CCI de Nantes et de Saint-Nazaire Observatoire du Commerce de détail de Loire-Atlantique 2004 32 219 m² de surfaces commerciales en 2004 12 000 11 020 m2 11 001 m2 > 300 m2 10 000 < 300 m2 8 000 81 % 85 % 6 000 4 399 m2 Parmi les 11 000 m² de surfaces spécialisées en équipement de la maison, ce sont les commerces de plus de 300 m² spécialisés en bricolage et jardinage qui dominent largement. Les commerces de plus de 300 m² sont également largement dominants en matière de surfaces de vente pour l’alimentaire, l’équipement de la personne et le secteur culture-loisirs-divers. Seul le secteur hygiène-santé reste dominé par les surfaces de vente des commerces traditionnels. 64 3 511 m2 4 000 19 % 2 288 m2 2 000 19 % 84 % 71 % 81 % 15 % 16 % 29 % 0 Alimentaire Équipement de Équipement de Hygiéne-santé la personne la maison Culture loisirs divers Sources : SIRE – CCI de Nantes et de Saint-Nazaire Observatoire du Commerce de détail de Loire-Atlantique 2004 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Hygiène-santé, alimentaire et culture-loisirs-divers rassemblent 9 commerces traditionnels sur 10 151 commerces de moins de 300 m² Les petits commerces en hygiène-santé, et notamment les salons de coiffure et pharmacies, sont les plus nombreux. Ils représentent plus d’un tiers des commerces de moins de 300 m². Suivent ensuite les commerces alimentaires avec une présence importante de boulangeries-pâtisseries. Enfin, un quart des commerces de moins de 300 m² sont spécialisés en « culture-loisirs-divers », et dominés par la présence des fleuristes et de tabac-presse. Près des 2/3 des commerces de plus de 300 m² sont des grandes surfaces spécialisées Sources : SIRE – CCI de Nantes et de Saint-Nazaire Observatoire du Commerce de détail de Loire-Atlantique 2004 27 commerces de plus de 300 m² Les 27 commerces de plus de 300 m² totalisent 23 996 m² de surfaces couvertes. Près des 2/3 des commerces de plus de 300 m² sont des grandes surfaces spécialisées. Sources : SIRE – CCI de Nantes et de Saint-Nazaire Observatoire du Commerce de détail de Loire-Atlantique 2004 OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 65 Les surfaces commerciales : + 16 % en 3 ans (2001-2004) La CCEG a connu, entre 2001 et 2004, une croissance importante de ses surfaces commerciales (+ 16 %), comparable à celle de l’aire urbaine de Nantes hors Nantes Métropole. Les autres territoires de référence (Aire Urbaine de Nantes et Département de Loire-Atlantique) enregistrent une évolution inférieure proche des 10 %. Parmi les 4 380 m² de surfaces supplémentaires enregistrées entre 2001 et 2004 sur la CCEG : – 75 % concernent des commerces de plus de 300 m², – 25 % à des commerces de moins de 300 m². La plus grande croissance commerciale est enregistrée sur Nort-sur-Erdre (+ 3 518 m² supplémentaires), ce qui met en avant, là encore, la vocation relativement commerciale de la commune. Le nombre de commerces de plus de 300 m² augmente, celui des commerces traditionnels reste stable Le nombre de commerces sur la CCEG a par ailleurs progressé passant de 169 à 178 commerces. Ce sont les commerces de plus de 300 m² qui se sont le plus développés (+ 7) face à une quasi-stagnation du nombre de commerces de moins de 300 m² en 3 ans. On retrouve une évolution beaucoup plus marquée sur l’Aire urbaine de Nantes (hors Nantes Métropole) qui voit ses commerces de plus de 300 m² augmenter de 17 % contre une baisse des moins de 300 m² de 3 %. À l’avenir, on pourra suivre l’évolution des commerces suivant leur taille et leur implantation géographique. L’activité commerciale sur Erdre et Gesvres Sources : SIRE – CCI de Nantes et de Saint-Nazaire - Observatoire du Commerce de détail de Loire-Atlantique 2004 Sources : SIRE – CCI 2001-2004 Depuis 2004, 8 683 m² de surfaces commerciales ont été accordées en CDEC sur la CCEG. AURAN • Sources : SIRE – CCI 2001-2004 66 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES La dynamique de l’emploi Près de 7 300 emplois salariés privés dans la CCEG. Une accélération de la croissance des emplois depuis 2000 160 La Communauté de Communes d’Erdre et Gesvres compte, au 1er janvier 2007, 7 276 emplois salariés privés (relevant du régime ASSEDIC). Depuis 1997, ce nombre d’emplois a considérablement augmenté (+ 47 %), entraînant la création de plus de 2 300 emplois. Cette évolution est d’autant plus marquante qu’elle est supérieure de près de 50 % à celle observée sur l’ensemble du territoire départemental durant la même période. Aire Urbaine de Nantes (hors Nantes Métropole) 150 C.C. Erdre et Gesvres 140 Aire Urbaine de Nantes Nantes Métropole C.U. Loire-Atlantique 130 120 110 AURAN • Sources : ASSEDIC, AURAN 100 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 L’évolution de l’emploi salarié en Loire-Atlantique Effectifs salariés au 1/1/2007 200 000 100 000 Évolution de l’emploi salarié privé 1997-2007 50 000 20 000 10 000 1 000 AURAN • Sources : ASSEDIC, AURAN OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 67 Un développement soutenu par un large panel d’activités : l’essor des services aux entreprises L’ensemble des activités a progressé au cours de la période 1997-2007 sur le territoire de la CCEG. Néanmoins on observe que l’un des éléments les plus importants de ce développement reste le secteur des services, dont les effectifs salariés ont progressé de 74 % de 1997 à 2007, soit un solde net de 727 emplois. L’essentiel de cette croissance repose sur les activités d’administration des entreprises, la gestion de supports publicitaires et sur les agences de travail temporaire. Les emplois salariés sur la CCEG �������� ������������������������ ������� ������������������������ ������������������������� ���������� �������������� ���� ���� ��������������������� Le commerce occupe pour sa part une place importante et fournit près du quart des emplois salariés privés. Autre signe du développement d’une économie périurbaine, les activités liées au bâtiment ont fortement progressé, entraînant la création de plus de 500 emplois depuis 1997 (+ 64 %). Les activités liées au secteur de la santé ont également progressé de manière significative (+ 40 % depuis 1997). Ce sont ainsi près de 300 emplois qui ont été créés, notamment pour l’accueil des personnes âgées. 68 AURAN • Sources : ASSEDIC, AURAN Commerces, bâtiment et services à la personne : les caractéristiques d’un développement périurbain ���� ���������������������� ������������ �������������������� �������������� ������������������� ������������ ����������������������� ������������ �������������������� ����������������������� ������������ ������� � PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES ��� ��� ��� ��� ���� ���� ���� ���� ���� L’essor d’un développement industriel Un fort taux d’activité des femmes L’emploi du secteur industriel, bien que conforme à la représentation départementale, a réussi à se maintenir au fil des ans et affiche même une progression de 14 % depuis 1997, dans un contexte général plutôt orienté à la baisse. Le fort taux d’activité féminine (près de 80 % entre 20 et 60 ans) est le reflet d’une évolution sociétale, mais également à mettre en lien avec l’accession à la propriété et la nécessité pour les ménages de disposer de deux revenus. Leurs besoins en matière d’équipements et services, en particulier à destination de la petite enfance et de l’enfance vont rester importants, voire s’accroître. Associé au faible taux de chômage, le fort taux d’activité des femmes représente une difficulté potentielle de recrutement dans les services à la personne où elles sont généralement majoritaires. Se pose la question de la capacité de la population active du territoire à subvenir aux besoins des entreprises, et d’une éventuelle concurrence entre les différents secteurs d’activités susceptibles de s’y développer (services à la personne, industrie …). Deux activités soutiennent principalement le secteur industriel : l’agro-alimentaire et la fabrication de biens d’équipement. Quelles évolutions possibles ? Le secteur des transports et de la logistique est aujourd’hui peu représenté dans la CCEG et constitue 4,7 % de l’emploi salarié privé (346 emplois). Ce secteur d’activité pourrait être amené à se développer dans le cadre du projet aéroportuaire. Un taux de chômage en baisse notable Le nombre de chômeurs de catégorie 1 a baissé de 13 % depuis 2002, pour s’établir à 943 personnes en juin 2007. (pour une baisse de 16% sur la même période au niveau départemental, et de 13% au niveau national). On constate que cette baisse a bénéficié en priorité aux hommes, et un peu moins aux femmes. Cela pose la question des types d’emplois proposés sur le territoire, et de la capacité de la population active à bénéficier à l’avenir du développement économique du secteur. Les réflexions à engager pourront participer à la mise en place de la maison de l’emploi intercommunale. OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT Évolution des demandeurs d’emploi de catégorie 1 700 600 femmes 500 hommes 400 300 200 100 0 Sources : DDTEFP, ANPE, AURAN. juin 2002 juin 2003 juin 2004 juin2005 juin 2006 ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE juin 2007 69 Les déplacements domicile-travail Nantes Métropole «1er employeur» de la CCEG Il y a 25 ans : – la moitié des 13 000 actifs ayant un emploi et résidant sur la CCEG travaillaient sur l’une des douze communes de l’intercommunalité, – l’autre moitié sur l’agglomération nantaise ou les territoires proches. Où travaillent les habitants de la communauté de communes d’Erdre et Gesvres ? 90 % 80 % 70 % dans Nantes Métropole CU 60 % 50 % 40 % 30 % dans la cc d'Erdre et Gesvres 20 % Aujourd’hui, l’analyse de bulletins de salaires (sur la période 1999-2004) nous indique que la situation a fortement évolué, puisque : – près des deux-tiers des actifs de la CCEG travailleraient sur le territoire de Nantes Métropole, – environ un quart travailleraient sur le territoire de la CCEG ou de l’un des pôles urbains proches (Blain, Nozay, Ancenis, …). La périurbanisation (recherche de logements de plus en plus loin de la ville centre) et la métropolisation (les 2/3 des emplois créés sur le département l’ont été sur Nantes Métropole depuis 1999) se conjuguent pour accentuer les déplacements domicile-travail entre la CCEG et l’agglomération nantaise. 10 % 0% 1982 1990 * cc Loire et Sillon, cc Cœur d’Estuaire, cc de la région de Nozay, cc de la région de Blain, cc du secteur de Derval, cc du Castelbriantais, cc du Pays d’Ancenis sources : Insee–Rgp, Auran AURAN Où travaillent les actifs résidant sur la CCEG ? (répartition des postes salariés occupés dans l’année) «Bulletins de salaire» • Sources : Insee-DADS, Auran Les informations présentées ici proviennent de l’analyse des déclarations annuelles des données sociales. Elles permettent de connaître les lieux de domicile et de travail des salariés du secteur privé, de la fonction publique territoriale et de la fonction publique hospitalière pour l’ensemble des postes occupés au cours d’une année 70 dans les territoires proches* ailleurs 1999 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES La CCEG «1er employeur» de Nantes Métropole (après l’agglomération nantaise) A contrario du phénomène de périurbanisation, la CCEG devient la destination privilégiée des actifs habitant Nantes Métropole et travaillant en dehors de l’agglomération. Ainsi, il y a 25 ans, la quasi-totalité des près de 8 000 emplois de la CCEG étaient occupés par des actifs habitant le même territoire (83 %). Aujourd’hui, sur la base de l’analyse des bulletins de salaires (sur la période 1999-2004), on constate que le tiers des emplois de la CCEG serait occupé par des actifs habitant Nantes Métropole. Ils ne seraient qu’un peu plus de la moitié à habiter la CCEG ou l’un des territoires proches (Blain, Nozay, Ancenis, …). Face à ce phénomène, plusieurs hypothèses peuvent être évoquées : manque de logements locatifs en milieu périurbain, obligeant les jeunes ménages à habiter l’agglomération bien que travaillant en dehors, développement de services employant des actifs de l’agglomération mais dont le siège est situé à l’extérieur, déplacements d’entreprises provenant de l’agglomération nantaise … Où habitent les personnes qui travaillent dans la communauté de communes d’Erdre et Gesvres ? 90 % 80 % 70 % dans la cc d'Erdre et Gesvres 60 % 50 % 40 % 30 % 20 % 10 % 0% 1982 1990 dans Nantes Métropole CU dans les territoires proches* ailleurs 1999 * cc Loire et Sillon, cc Cœur d’Estuaire, cc de la région de Nozay, cc de la région de Blain, cc du secteur de Derval, cc du Castelbriantais, cc du Pays d’Ancenis sources : Insee–Rgp, Auran AURAN D’où viennent les actifs travaillant sur la CCEG ? (répartition des postes salariés occupés dans l’année) Il pourrait s’avérer utile de suivre cet indicateur, et en particulier d’approfondir son analyse. En effet, la perspective du transfert ou de la création de nombreux emplois, directs ou indirects, dans le cadre de la réalisation du projet aéroportuaire nous interroge sur le lieu d’habitation des actifs appelés à les occuper. OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 71 Les ressources des collectivités Le potentiel financier des intercommunalités Estimer l’impact économique de l’aéroport ? Le potentiel financier moyen des 24 intercommunalités de LoireAtlantique s’élève à 822 euros/habitant. Seules la C. C. Cœur d’estuaire, la Carene et Nantes Métropole dépassent ce chiffre. La CCEG et les autres intercommunalités du secteur disposent d’un potentiel financier inférieur à 600 euros par habitant. Ces territoires, sans activité dominante, en particulier industrielle, connaissent pourtant un fort dynamisme démographique nécessitant la fourniture de services auxquels ne peuvent pas toujours répondre les collectivités. Cela pose essentiellement deux questions : – le développement économique local, et la capacité des collectivités à capter la richesse induite, – la solidarité entre les territoires. Cette dimension a notamment fait l’objet de réflexions à l’échelle du SCoT Métropole et du département de Loire-Atlantique. Concernant l’impact économique de l’aéroport, on peut citer les estimations suivantes (sources : ACI, IAURIF, AURAN, SME) : – un impact économique estimé entre 1,4 et 2,5 % du PIB régional (hors tourisme), – 1 emploi pour 0,07 à 0,1 ME d’impact économique direct, – 1 emploi pour 150 000 E de travaux, – 950 emplois directs par million de passagers annuels sur la plate-forme, – dont les 2/3 fournis par les compagnies aériennes, les agents d’exploitation, la maintenance, … – pour 1 000 emplois directs, on compte 2 100 emplois indirects et induits nationalement, 1 100 régionalement ou 500 localement. 72 Les études réalisées par la CCI, exploitant de l’aéroport Nantes Atlantique, ont estimé à 765 ME son impact économique (pour près de 2 000 000 de passagers), soit : – 76 entités, 1 750 emplois et 135 ME d’activité directe, – 290 000 visiteurs annuels sur une durée de séjour de 4 jours en moyenne, soit 120 ME d’activité indirecte, – 510 ME d’activité induite, – soit, pour 1 E de chiffre d’affaire de l’aéroport, 40 E générés dans l’économie locale. PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Le foncier économique Plus de la moitié des stocks d’urbanisation future sont ou ont été dédiés au projet aéroportuaire Parmi les 2 600 hectares de stocks pour l’urbanisation future recensés sur le territoire de la CCEG (cf. p. 20-21) : Répartition des 2 600 hectares de stocks théoriquement disponibles pour l’urbanisation future de la CCEG Source : Observatoire des espaces - AURAN – 29 % sont à vocation résidentielle, – 20 % à vocation d’accueil d’activités économiques ou d’équipements, hors plate-forme aéroportuaire, – 36 % pour la plate-forme aéroportuaire (projet de zone UFaéro), – 15 % de reliquat de la ZAD aéroportuaire, non reclassé UFaéro après mise en compatibilité des documents d’urbanisme, et dont le zonage est en cours de redéfinition dans le cadre de la révision des PLU des communes concernées. Ce sont donc, de fait, environ 770 hectares qui sont destinés au développement résidentiel et 480 à l’accueil d’activités économiques, hors projet de plate-forme aéroportuaire, et avant achèvement des révisions de PLU en cours. Actuellement, près de 300 hectares sont occupés dans les parcs d’activités d’Erdre et Gesvres. Pour mémoire, 65 hectares sont en moyenne consommés chaque année par l’urbanisation sur le territoire d’Erdre et Gesvres : – 54 hectares/an à vocation résidentielle, – 11 hectares/an en sites d’activités. OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT Les stocks pour l’urbanisation future correspondent aux espaces urbains et à urbaniser définis dans les POS/PLU, et constatés non urbanisés après interprétation des photographies aériennes. Ces espaces sont théoriquement disponibles sous réserve de contraintes techniques, environnementales, foncières… ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 73 Le schéma de développement économique de la CCEG Favoriser un rééquilibrage actifs-emplois, pour limiter les migrations alternantes et créer de l’emploi sur le territoire, en structurant l’offre économique L’ambition politique de la CCEG est d’organiser l’accueil d’entreprises et d’emplois en vue de rééquilibrer l’emploi et l’habitat sur le territoire. L’objectif affiché à horizon de 10 ans est de rapprocher le nombre d’emplois présents sur le territoire du nombre d’actifs (en 1999 : 8 590 emplois sur Erdre et Gesvres, 18 936 actifs) et de développer les déplacements en interne sur Erdre et Gesvres. Au-delà du développement des emplois liés à l’économie résidentielle, l’outil principal est la mise en œuvre d’un Schéma de développement économique prenant appui : – Sur le renforcement et l’émergence de parcs d’activités stratégiques situés à proximité des axes routiers principaux : • La RN 13 : extension du parc d’activités de Ragon (Treillières) et émergence du parc d’activités de l’EretteGrand’Haie (Grandchamp des Fontaines/Héric) ; • La RN 165 : l’extension du parc de la Biliais DeniaudIV Nations (Vigneux de Bretagne) et les projets de parc d’activités avec l’extension de Maison Neuve (Vigneux de Bretagne) et La Gazette (Fay de Bretagne) ; • La RD 178 : projet de création du parc de la Jacopière (Sucé sur Erdre / Saint Mars du Désert) et à plus long terme du parc de la Cosnière (RD 164) au nord ouest de Nort sur Erdre à proximité de la future déviation nord de la commune, dans un objectif d’équilibrage du territoire ; 74 – Sur le développement des fonctions commerciales des pôles de services : pôle existant à Nort sur Erdre/Les Touches et pôle à développer à La Belle Étoile sur Grandchamp des Fontaines/Treillières ; – Sur la création de parcs d’activités tertiaires en bordure de Ragon (Treillières) et à la Durandière (Sucé sur Erdre) à proximité d’Atlanpole ; – Sur une offre économique de proximité pensée dans une logique d’aménagement de l’espace et d’utilisation raisonnée de l’espace (parcs artisanaux et mixtes). Ce schéma de développement économique s’accompagne également d’un travail d’intégration des parcs d’activités dans leur environnement. Repenser les parcs d’activités comme une composante du paysage en s’appuyant sur les trames bocagères et en valorisant les milieux naturels (zones humides …). Cette réflexion porte également sur un travail de requalification des parcs d’activités existants afin de proposer aux entreprises implantées ou à venir de bénéficier d’un environnement et d’un cadre de vie à la hauteur de leurs attentes. Ainsi, des programmes d’actions en ce sens ont été lancés sur la Sangle (Nort sur Erdre) et sur Ragon (Treillières) en cohérence avec l’extension de ce parc d’activités. PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES La création d’entreprise est l’un des autres thèmes développé par Erdre et Gesvres toujours dans l’esprit de création d’emplois sur son territoire. Cette action se traduit par la mise en œuvre : – d’Ateliers de la Création d’entreprises (RDV annuel), – création d’un Comité local de prêts Erdre et Gesvres Initiative en lien avec la plate-forme d’initiative locale de Châteaubriant, – création d’un hôtel d’entreprises en démarche HQE. La Charte d’orientation commerciale, initiée à la fin de l’année 2007, aura pour but de définir les choix d’une politique commerciale partagée entre les signataires sur le territoire d’Erdre et Gesvres. Elle s’inscrit dans la démarche du SCoT et s’intégrera dans le Schéma de Secteur d’Erdre et Gesvres. Stratégie de développement économique de la CCEG OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 75 Les autres projets à moyen et long terme Les autres projets à moyen et long terme Directive Territoriale d’Aménagement de l’estuaire de la Loire À moyen et long terme, sont également envisagées : – une zone d’intérêt départemental, à vocation d’accueil de grandes unités industrielles, – deux réserves métropolitaines, de part et d’autre du projet d’aéroport, dédiées à l’accueil d’activités en lien avec la dynamique aéroportuaire. La localisation et la délimitation de ces espaces se fera en cohérence avec les projets intercommunaux de la CCEG, ainsi que des CC Loire et Sillon et Cœur d’Estuaire. Ces projets tiendront compte de la réorganisation des exploitations agricoles et des mesures de compensation environnementale du projet aéroportuaire. (cf. DOG SCoT métropolitain) Orientation 2 Dans ces territoires [Nord Agglomération Nantaise et Pays de Retz], afin de maîtriser l’étalement urbain, de protéger les espaces agricoles et de préserver les paysages, la création de toute nouvelle infrastructure routière ou l’aménagement des infrastructures existantes, notamment lorsqu’il vise à en accroître la capacité, ne comportera que les diffuseurs qui s’avèrent strictement nécessaires pour répondre aux besoins ayant motivé cette création ou cet aménagement, et pour contribuer au développement des pôles d’équilibre et assurer leur implantation optimale en regard de la satisfaction de ses besoins. Mesure d’accompagnement 2.1. Politique d’ensemble relative aux zones d’activités économiques […] Les principes suivants seront privilégiés : – solidarité intercommunale renforcée, – densification des zones existantes et réutilisation des friches industrielles, – préservation des espaces naturels agricoles, compatibilié avec les objectifs de la trame verte, – limitation de la vulnérabilité des activités face aux risques naturels et technologiques. Par ailleurs, l’ouverture, à terme, de l’aéroport de Notre Dame des Landes constitue un levier de développement qu’il convient d’organiser, pour maintenir un développement équilibré des territoires estuariens. L’aéroport de Notre Dame des Landes a vocation à attirer l’implantation d’activités autour des pôles d’équilibre proches (notamment Blain), en cohérence avec le développement de l’agglomération nantaise. Mesure d’accompagnement 1.3. Reconversion de l’aéroport actuel Les décisions relatives au devenir du site actuel de Nantes-Atlantique devront prendre en compte le souci d’un développement économique équilibré des rives nord et sud de l’estuaire de la Loire. 76 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Orientations d’aménagement du territoire Extrait du PADD du SCoT métropolitain …/… OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 77 Extrait du PADD du SCoT métropolitain (suite) …/… 78 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Déplacements et territoires Le projet d’aéroport est susceptible d’engendrer de multiples implications, par la modification des réseaux actuels de déplacement et le mode de développement des territoires environnants, qui vont susciter de nouveaux comportements. Les élus de la Communauté de Communes Erdre et Gesvres, dont le territoire est fortement impacté par le projet d’aéroport, ont souligné à plusieurs reprises la nécessité d’engager une réflexion sur ces sujets. Face aux enjeux correspondants, et dans le cadre de l’établissement du SCoT Métropole, M. le Président du syndicat mixte a sollicité l’AURAN pour effectuer une mission d’audit sur la question du développement urbain et des déplacements auprès d’acteurs publics et socio-économiques (collectivités, CCI, SME…). M. le Président du Conseil Général a également exprimé une OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT attente allant dans le même sens, en soulignant notamment ses objectifs de développement du Nord-Est du Département de Loire- Atlantique. Enfin, l’État a intégré cette démarche dans le cadre de sa réflexion et du processus de concertation préalable à la modification des infrastructures routières dans le secteur du projet d’aéroport. Une première synthèse des problématiques recensées a permis d’établir une cartographie présentant les principales pistes pour la poursuite des études : – amélioration des déplacements est-ouest sur la CCEG, – accessibilité des communes et organisation de leur système viaire, – organisation des cheminements agricoles, – développement des modes doux (piétons, deux-roues…), – … Cette synthèse a été intégrée au dossier d’enquête publique et fera l’objet d’études complémentaires. ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 79 Questions pour l’avenir : Quel accompagnement de l’emploi local ? (maison de l’emploi) Analyser les déplacements domicile-travail, anticiper les transferts de personnels et d’activités ? (enquêtes ?) Quelles spécificités et évolutions du tissu économique local ? Analyser l’évolution des ressources financières des collectivités ? (en tenant compte de l’estimation préalable de l’impact économique direct du projet sur le territoire) 80 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Récapitulatif des indicateurs structurels et des questions pour l’avenir Les échanges entre les différents partenaires ont permis d’identifier : - des indicateurs structurels caractérisant le territoire, - des questions pour l’avenir, qui constituent autant de thématiques à étudier au sein du groupe de travail. OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 81 Les indicateurs structurels : Synthèse Les contributions et les échanges entre les partenaires ont fait émerger plusieurs informations caractérisant les dynamiques actuelles de la CCEG. Il a été reconnu que la variation des indicateurs afférents pourrait constituer le symptôme d’un changement des caractéristiques du territoire et de sa population. Il convient donc tout particulièrement à l’avenir d’être attentif aux indicateurs suivants : – – – – dynamique démographique rapport entre solde naturel et solde migratoire solde migratoire des jeunes actifs écart de revenus entre les moins aisés et les plus fortunés – construction neuve, notamment en zone «D» estimée du PEB à l’horizon 2050 – diversité de la construction (accession sociale, locatif) – prix des terrains à bâtir – acquisitions foncières des collectivités – équilibre entre espaces naturels, agricoles et urbains – consommation d’espace par l’urbanisation, notamment en zones d’activités – surface agricole utile – âge des exploitants et installations – références laitières – nombre et taille des transactions de foncier agricole – valeur et surface de transactions sur les marchés ruraux – surfaces de zones agricoles «pérennes» (zones A, ZAP, PPEANP, …) – nombre d’établissements économiques – dynamiques de l’industrie, des services aux entreprises, des transports et du BTP – commerces de plus de 300 m2 (organisation sur le territoire) – commerces de moins de 300 m2 (maintien de la proximité) – déplacements domicile - travail – ressources de collectivités – surfaces de parcs d’activités 82 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Un programme d’étude pour l’horizon 2012 En matière de démographie : En matière d’habitat : Bâtir des scénarios de prospective sociodémographique ? Organiser l’accueil des populations liées au chantier aéroportuaire ? Ces scénarios tiendraient compte du projet d’aéroport, à l’horizon de sa réalisation en 2012-2015, et seraient reliés aux objectifs du PLH de la CCEG, bâtis pour un horizon antérieur, et aux orientations du schéma de secteur. Suivre l’évolution des constructions d’habitation en zone «D» ? Doit-on, et peut-on juridiquement, anticiper sur l’obligation d’insonorisation des logements en zone D estimée du PEB à l’horizon 2050 ? Si oui, comment observer l’application de cette obligation ? En matière d’agriculture : Quels liens entre aménagements fonciers et marché des transactions agricoles ? Étudier l’évolution des prix et la localisation des transactions liées à des changements de destination des terres agricoles ? Comment préserver les droits et les outils de production ? (bâtiments, terres, accès, …) Suivre les dispositifs de maîtrise de l’extension urbaine et de protection des espaces agricoles ? (ZAP, PPEANP, zones A pérennes, …) Suivre les plans d’action foncière des collectivités ? Étudier les effets positifs/négatifs de la cohabitation agriculteurs/riverains ? (enquête) OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT Dans l’hypothèse de la publication de la DUP, on estime que 1 emploi serait créé pour 150 000 euros de travaux, soit environ 3 000 emplois pour la réalisation du projet. Tous ne seront pas pourvus par des actifs déjà présents sur la CCEG. Suivre la production et la diversification de l’offre locative ? Étendre l’analyse des prix aux appartements neufs ? Engager les réflexions sur la révision du PLH 20062012 ? suivant l’avis du CRH En matière d’économie : Quel accompagnement de l’emploi local ? (maison de l’emploi) Analyser les déplacements domicile-travail, anticiper les transferts de personnels et d’activités ? (enquêtes ?) Quelles spécificités et évolutions du tissu économique local ? Analyser l’évolution des ressources financières des collectivités ? (en tenant compte de l’estimation préalable de l’impact économique direct du projet sur le territoire) ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 83 84 PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Contacts OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 85 DDE 44 Communauté de Communes d’Erdre et Gesvres Direction Départementale de l’Equipement 10 boulevard Gaston Serpette BP 53 606 44036 NANTES cedex 1 Tél. : 02.40.67.26.26 - Fax : 02.40.67.25.52 Site : www.loire-atlantique.equipement.gouv.fr 1 rue Marie Curie Parc d’Activités de Grand’Haie 44119 GRANDCHAMP DES FONTAINES Tél. : 02 28 02 22 40 - Fax : 02 28 02 22 47 Site : www.cceg.fr DACO SIVU Aéroportuaire 13, rue Pierre Civel 44130 Notre Dame des Landes Tél. :02 40 57 22 14 - Fax : 02 40 57 23 29 Site : www.notredamedeslandes.fr Direction de l’Aviation Civile Ouest Délégation Pays de la Loire Aéroport Nantes Atlantique BP 4309 44343 BOUGUENAIS cedex Tél. : 02 40 84 80 40 - Fax : 02 40 84 80 57 Site: www.dgac.fr Comptabilité Publique Trésorerie Générale France Domaine Loire-Atlantique Centre administratif Cambronne BP 83511 44035 NANTES cedex 1 Tél. : 02 51 12 80 80 - Fax : 02 51 12 84 36 Contact: [email protected] DDAF Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt 12 rue Menou - BP 23 523 44035 NANTES cedex 1 Tél. : 02 40 12 36 00 - Fax : 02 40 12 36 01 Site : www.ddaf.loire-atlantique.agriculture.gouv.fr 86 Conseil Général de Loire-Atlantique 3 quai Ceineray BP 94109 44041 NANTES cedex 1 Tél. : 02 40 99 10 00 - Fax : 02 40 99 11 48 Site : www.cg44.fr Région des Pays de la Loire Conseil Régional des Pays de la Loire 1 rue de la Loire 44966 NANTES Cedex 9 Tél. : 02 28 20 50 00 - Fax : 02 28 20 50 05 Site : www.paysdelaloire.fr Nantes Métropole 2 cours du Champ de Mars 44923 NANTES cedex 9 Tél. :02 40 99 48 48 - Fax : 02 40 99 52 99` Site : www.nantesmetropole.fr PROJET D’AÉROPORT DU GRAND OUEST À NOTRE DAME DES LANDES Schéma de Cohérence Territoriale de la Métropole Nantes Saint-Nazaire 2 cours du Champ de Mars 44923 NANTES cedex 9 Tél. :02 40 99 48 48 - Fax : 02 40 99 48 00 Site : www.scot-metropole-nantes-saint-nazaire.com Syndicat Mixte d’Etudes de l’aéroport de Notre Dame des Landes Hôtel de Région 1 rue de la Loire 44966 NANTES cedex 9 Tél. : 02 28 20 63 30 Site : www.aeroport-grandouest.fr/ Les Chambres de Commerce et d’Industrie de Nantes et de Saint-Nazaire 16 quai Ernest Renaud BP 90519 44105 NANTES cedex 04 Tél. : 02 40 44 60 60 - Fax : 02 40 44 60 90 Site : www.nantesstnazaire.cci.fr Safer Maine Océan Maison de l’Agriculture Rue de la Géraudière 44074 NANTES CEDEX 09 Tél. : 02 40 16 39 70 - Fax : 02 40 16 39 79 Site : www.saferlr.fr Notaires de Loire-Atlantique 119 rue de Coulmiers BP 74223 44042 NANTES cedex 1 Tél : 02 40 74 37 16 - Fax: 02 40 29 21 29 Site : www.chambre-loire-atlantique.notaires.fr Club Immobilier Nantes Atlantique – CINA Centre des Salorges 16 quai Ernest Renaud BP 90157 44105 NANTES cedex 4 Tél : 02 40 44 62 10 - Fax : 02 40 44 63 90 Site : www.cina.fr Agence d’urbanisme de la région nantaise – AURAN Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Loire-Atlantique 5 allée des Liards BP 18129 44981 SAINTE LUCE SUR LOIRE Tél. : 02 51 13 83 00 - Fax : 02 51 13 83 79 Site : www.cm-nantes.fr 2 cours du Champ de Mars BP 60827 44 008 NANTES cedex 1 Tél. : 02 40 84 14 18 - Fax : 02 40 84 01 20 Site : www.auran.org Chambre d’Agriculture de Loire-Atlantique Rue Pierre-Adolphe Bobierre - La Géraudière 44939 NANTES cedex 9 Tel : 02 40 16 36 36 - Fax : 02 40 16 36 29 Site : www.loire-atlantique.chambagri.fr OBSERVATOIRE DU FONCIER ET DE L’HABITAT ÉTAT DES LIEUX ET DYNAMIQUES EN ŒUVRE 87 SIVU Aéroportuaire
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