Camille Chat : « c`était cool »

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Camille Chat : « c`était cool »
Camille Chat : « c’était cool »
le 09/02/2015 à 05:00 | Jérôme Roblot
Camille Chat, c’est de la dynamite. Les Ecossais l’ont appris à leurs dépens. Photo JSL
Titulaire au talonnage, le Bourguignon Camille Chat a de
par ses qualités d’explosivité grandement participé au
triomphe tricolore samedi soir.
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Ce coup d’essai sur la pelouse de Jean-Laville s’est transformé en coup de maître pour les
jeunes Tricolores. Face aux Ecossais, samedi soir, en ouverture du Tournoi des VI Nations,
les U20 des Magne, Bastide et Pelous n’ont pas raté leur entrée. “Il fallait donner le ton” avait
déclaré l’ancien deuxième ligne international, jeudi passé, dans nos colonnes.
Ces ouailles ont entendu le message et l’ont appliqué à la lettre à l’image d’un Camille Chat,
tonitruant titulaire au talonnage. Perforant à souhait, l’unique Bourguignon présent à
Gueugnon a crevé l’écran. « On ne pensait pas inscrire autant de points », confie l’expensionnaire du pôle espoirs dijonnais. « Les Ecossais ont été solides mais on s’est lâché. On
a respecté les principes du jeu. C’était cool. »
« Fier d’être Bourguignon »
Le travail effectué en amont semble ainsi payer. « On se rassemble une fois par mois en stage
à Marcoussis. Ça nous permet de progresser tant sur le plan individuel que collectif »,
prolonge Camille Chat.
Les progrès du garçon sont à ce point notables que le Métro Racing de Laurent Labit et
Laurent Travers (Top 14) n’a pas hésité à lui proposer un nouveau contrat de trois ans
supplémentaires. À 20 ans, l’avenir lui appartient surtout à un poste qui requiert maturité et
expérience. « Je suis fier d’être Bourguignon mais je ne sais pas si je suis le porte-drapeau. Je
ne suis pas le seul », confie-t-il. « J’ai eu la chance d’avoir des entraîneurs comme Eddy
Joliveau qui ont cru en moi. Sans eux, je ne serais pas là. Je sais que rien n’est encore gagné,
je bosse dur pour y arriver. » La soirée de samedi en Saône-et-Loire le pousse en ce sens. «
Jouer devant 11 000 personnes, c’était génial. Notre objectif est d’aller plus loin et de
confirmer le Grand Chelem 2014. On va tout faire pour. »
Rendez-vous donc dès vendredi prochain en Irlande ou Chat et sa bande passeront un test
significatif.
Rugby. - Tournoi des VI Nations (U20). La
France domine l’Écosse (47-6), hier à
Gueugnon. La douche était française
le 08/02/2015 à 05:00 | Richard Montavon
Le demi de mêlée toulonnais Anthony Méric a brillé hier en sortant la balle très rapidement
des zones de rucks. Photo Le JSL/Jérôme Debarreix
En dynamitant d’entrée de jeu une équipe écossaise bien
trop faible pour elle, la France a offert un spectacle
diabolique.
Sans rien promettre, Olivier Magne avait plus ou moins vendu la mèche la veille du match.
L’entraîneur français avait, en effet, laissé entendre que son collectif avait les moyens – et
surtout la volonté – de mettre le feu à un stade Jean-Laville privé de spectacle depuis trop
longtemps.
Force est de reconnaître que les passionnés de rugby en ont eu pour leur argent. Et s’ils
avaient un temps douté de la capacité de ses jeunes Français à proposer un rugby d’attaque, ils
n’ont pas mis longtemps à chasser ces mauvaises pensées de leurs esprits.
Dès le coup d’envoi le demi de mêlée toulonnais Anthony Méric prenait les choses en main
en éjectant très rapidement le ballon. Une vitesse qui permettait à ses partenaires de s’en
donner à cœur joie en perforant le rideau écossais. Les Britanniques subissaient les assauts
tricolores mais étaient les premiers à éclairer le tableau d’affichage grâce à une pénalité de
Horne (0-3, 7e ). Nullement ébranlés par cette ouverture du score, les protégés du manager
Fabien Pelous restaient fidèles à leur philosophie de jeu en courant à grandes enjambées vers
l’en-but adverse. On se demandait alors comment ces pauvres Ecossais allaient-ils faire pour
contrôler ce rythme de folie. Eux aussi devaient se poser la question quand ils voyaient
Thomas Ramos aplatir après un temps de jeu de plus de 60 mètres et une énorme percussion
de Bachelier (7-3, 12e ). À partir de cet instant, le bateau écossais prenait l’eau de toute part
puisque sa coque était percée à plusieurs endroits. La faute à ces coqs aux ailes déployées.
Sekou Macalou, joueur de Pro D2 à Massy mais pas forcément mis en lumière hier, doublait
la mise avant un troisième essai français de Lucas Blanc. Juste avant la mi-temps, c’est Arthur
Bonneval qui franchissait la ligne d’en-but après une action de 70 mètres.
Jeu de massacre
Quatre essais à zéro à la pause, la messe était déjà dite. Pour mettre un bémol, s’il fallait en
trouver un, on dira que ces Ecossais manquaient d’organisation en défense.
La suite n’était qu’un jeu de massacre et confirmait la supériorité française. Une supériorité
dont le point culminant était atteint quand la mêlée française s’adjugeait les débats à sept
contre huit. Mieux, elle s’offrait un nouvel essai sur un groupe pénétrant inarrêtable (33-6,
52e ). Les colosses de Jean-Laville étaient tout de blanc vêtus. Mais comment pouvait-il en
être autrement tant ils avaient asphyxié leurs adversaires dès les premières minutes de cette
partie. Le score enflait inexorablement. Martin Devergie, dont le père était international, allait
à dame quinze secondes seulement après son apparition. Le centre François Fontaine douchait
définitivement les Ecossais et avait l’honneur de mettre un point final à un match magistral.
Et porteur de solides espoirs pour cette bande de dératés.
France – Ecosse, ce soir, 20h55 - Rugby.
Tournoi des VI Nations. - France – Ecosse
(U20), ce samedi à Gueugnon (20h55). Une
entrée à assurer
le 07/02/2015 à 05:00
Les arrières français ont effectué une séance de quinze minutes hier au stade des sables de
Paray. Ils se sont contentés de quelques coups de pied. Photo Richard Montavon
Face à l’Ecosse, les Bleuets ont les moyens de faire parler
la poudre. Leur vitesse balle en main peut faire des dégâts
lors de cette ouverture du tournoi des VI Nations sur la
pelouse gueugnonnaise.
Joueur, Olivier Magne avait cette faculté à prendre le ballon en sortie de mêlée et à courir
vitesse grand-V vers l’en-but adverse. Un réel plaisir à regarder.
Devenu entraîneur de l’équipe de France U20, l’ancien international tricolore tente désormais
de transmettre sa philosophie à ses joueurs. « C’est le jeu qui commande. Les joueurs doivent
comprendre ça » glisse-t-il avec conviction.
A l’écouter parler, on devine que sa troupe respire le rugby et qu’elle porte en elle quelques
espoirs non dissimulés. Mieux, elle serait capable d’allumer des brèches aux quatre coins du
terrain. Comment ? D’abord en respectant les bases. « On a un cinq de devant performant. De
toute façon, sans combat on ne peut pas mettre en place ce qu’on veut faire » insiste Magne
dont le relais est pris par Lucas Bachelier, le capitaine. « Nos deuxièmes lignes sont solides et
mobiles » constate le Perpignanais. La mêlée française connaît donc par cœur la partition
qu’elle doit jouer ce soir à Gueugnon. Le ballon doit être sa raison de vivre. A elle de le
ramasser, de le nettoyer et de le polir pour des lignes arrières avides de grands espaces.
Ces lignes arrières ont, en effet, cette réputation de pouvoir dynamiter les défenses adverses. «
Si on est bon dans la conquête on peut distiller quelques bons ballons car on a de grandes
qualités de vitesse. Derrière, on a des pattes avec des garçons comme Bonneval, Ramos ou
Blanc. Ils ont des qualités supérieures à ce qui peut se faire habituellement. »
Quelle intensité ?
Les Ecossais ne sont pas en reste, eux qui n’entendent pas passer 80 minutes à plaquer.
Olivier Magne en profite alors pour surligner la principale inconnue de cette rencontre : la
faculté des Bleuets à contrôler le rythme du match. « L’intensité du jeu peut être un paramètre
nouveau pour les garçons. Surtout avec des Anglo-saxons. Il faudra être vigilant par rapport
au rythme et être intelligent dans nos mouvements. Mais on n’a pas de pression particulière »
soutient l’ancien Clermontois.
Les Français n’ont toutefois pas le droit de se prendre les pieds dans le tapis, eux qui doivent
défendre leur titre. « Le Grand Chelem serait le top. Mais le premier objectif, c’est de gagner
le tournoi. Nous ne sommes pas là pour postuler. Tout le monde le sait » assène Lucas
Bachelier.
La rencontre de ce soir est donc un premier test pour ce XV de France annoncé fougueux.
France : Ramos – Bonneval, Ghirard, Fontaine, Blanc – (o) Meret, (m) Meric – Sanconnié,
Bachelier (cap), Macalou – Delannoy, Labouteley – Béthune, Chat , Neti.
Remplaçants : Marchand, Estore, Simutoga, Cazeau, Devergie, Dupont, Roudil, Saurs.
Ecosse : Howarth – Elms, Russell, Kelly, Coombes – (o) Hutchinson, (m) Horne – Bradbury,
Ritchie (cap), Wynne – Carmichael, Cummings – Fagerson, Graham, McCallum
Remplaçants : Kerr, Robertson, Elkington, Irvine-Hess, Smith, Manson, Galbraith, Smith.
Match aujourd’hui à 20 h 55 au stade Jean-Laville de Gueugnon et en direct sur France 4
Olivier Magne, coach “Derrière, on a des pattes avec des garçons comme Bonneval, Ramos
ou Blanc.”
Rugby. France – Écosse U20 (samedi à
Gueugnon, 20h55). - Avec le manager des
Bleus. Pelous : « donner le ton »
le 06/02/2015 à 05:00 | Jérôme Roblot
Fabien Pelous, manager des U20, sera présent samedi à Gueugnon. Photo I. Picarel/FFR
Après une carrière de joueur très riche, Fabien Pelous a
embrassé celle de coach. Il manage les U20 tricolores,
présents samedi à Gueugnon lors de l’ouverture du
Tournoi des VI Nations.
Le public gueugnonnais est verni. Car si depuis plusieurs saisons maintenant, il est sevré de la
crème du ballon rond, ces Forgerons étant relégués aux tréfonds de la planète foot, il va
pouvoir, le temps d’une soirée, accueillir le top du ballon ovale. Le must des talents de
demain du XV tricolore sera sur la pelouse de Jean-Laville face à des Écossais dont la volonté
en béton armé n’est plus à prouver. Un régal en perspective d’autant que les maîtres queux se
nomment Gérald Bastide, Olivier Mange et Fabien Pelous. Deux coaches et un manager au
CV long comme le bras.
Joueur international le plus sélectionné au monde derrière George Gregan (139 capes), Fabien
Pelous met en effet son immense vécu à disposition de ces jeunes poulains. « Je ne leur
évoque pas mon parcours. La plupart ne m’ont jamais vu jouer. Ils ont peut-être entendu
parler de moi par leur grand-père ! », plaisante-t-il. « Je suis surtout là pour leur faire profiter
des fruits de mon expérience et non pas leur rappeler mes matches », explique l’ancien
deuxième ligne, qui attend beaucoup de ce coup d’envoi du Tournoi des VI Nations, samedi.
« Le potentiel de l’équipe, on le situe par rapport aux entraînements. On voit des capacités
individuelles. Par contre, pour la capacité collective, on est dans l’expectative. Ce match est
un premier test. Il sert à donner le ton, il est très important de bien débuter la compétition. »
« Impératif de gagner »
Auteurs d’un grand Chelem en 2014, ces U20 savent à quoi s’attendre. Le Chardon écossais
peut parfois s’avérer venimeux. « On a peu d’infos mais des données rugbystiques persistent.
Ils ont du dynamisme et de la technique mais ils manquent de puissance. Mais, peu importe, il
est impératif de gagner pour préparer l’avenir. »
Pour le technicien, le futur passe par plusieurs dogmes : « il faut déjà être conscient que tous
n’arriveront pas à jouer au très haut niveau. Il faut donc former des joueurs mais aussi des
hommes. Pour moi, le rugby a continué mon éducation. Il a fait l’homme que je suis. Ce sport
m’a forgé. Il a collé à ce que je suis en mon for intérieur. » L’Ariégeois illustre : « Si le gâteau
est de faire progresser chaque individu, la cerise est de remporter les matches. Mais encore
une fois, l’accès est limité. »
« Pas une mauvaise formation en France »
D’autant plus que la concurrence est aujourd’hui exacerbée. Le Top 14 ou les jeunes ne sont
pas ou peu utilisés en est un exemple frappant : « Il y a de bons joueurs dans d’autres pays.
Un Géorgien ou Australien, etc, a plus de chances d’être meilleur qu’un Français de 20 ans.
On a, malgré tout, tous les ans des éléments qui se révèlent (Fickou, Thomas…), on n’a pas
une mauvaise formation. On doit faciliter l’accès au plus haut niveau comme les Anglais l’ont
fait et privilégier l’équipe nationale. »
Ce dernier sujet est d’ailleurs sensible actuellement dans l’Hexagone tant le sélectionneur
Philippe Saint-André est attendu au tournant : « En équipe de France, c’est toujours un exploit
de gagner un match. On a le temps de préparation le moins élevé de tous. Le Tournoi se
dispute entre deux compétitions (coupe d’Europe, championnat), c’est compliqué. Mais, on va
être champion du monde parce que la coupe du monde se déroule dans un contexte singulier.
Il n’y a plus d’aspect circonstanciel. Tout le groupe se prépare pendant deux mois en continu.
Tout est remis à zéro. Puis, l’exploit est dans nos gènes. »
Un ADN tricolore que Fabien Pelous et les siens s’efforcent désormais de développer et
d’enrichir.
France/Ecosse à Gueugnon : notre vidéo
pour se souvenir de la folle ambiance
le 08/02/2015 à 15:32 | Vidéo Jérôme Debarreix (CLP) Vu 4223 fois
Près de 10.000 spectateurs ont encouragé les Bleuets ce
samedi 7 février à Gueugnon. Dans une ambiance de folie,
les petits Français n'ont fait qu'une bouchée des Ecossais.
http://www.dailymotion.com/video/x2gp17p_rugby-u20-france-ecosse-47-6-a-gueugnon_sport
Rugby. Après France – Écosse U20 (476). Tout le monde en redemande
le 09/02/2015 à 05:00 | Richard Montavon Vu 308 fois
1. Michaël Simutoga, Cyril Cazeaux et Rodrigue Neti (de gauche à droite) saluent le public de
Jean-Laville à l’issue du coup de sifflet final. Ils ne s’attendaient certainement pas à être reçus
de la sorte à Gueugnon. 2. Lucas Blanc file entre les perches et s’envole pour un nouvel essai
français. Photos Gilles Dufour.
La magnifique prestation des jeunes Français samedi soir
à Gueugnon a mis l’eau à la bouche à un public qui en
redemande. Quelle sera la suite de cette succulente entrée
Du monde, des courses, des impacts et des essais. Tout ce qu’il faut pour valider un excellent
match de rugby. Autant d’ingrédients que l’on a retrouvés avec plaisir sur la pelouse de JeanLaville, samedi soir, pour une première victoire française dans ce tournoi des VI Nations des
moins de 20 ans.
À dire vrai, on s’est parfois demandé si on n’assistait pas à un match de rugby à sept, tant les
Français ont imposé un rythme effréné aux Écossais. De quoi laisser pantois un public
forgeron qui n’avait pas été à pareille fête depuis un an et un match de Coupe de France entre
Moulins et Angers (Ndlr : 11 950 spectateurs). De quoi surtout inciter le comité de Bourgogne
à continuer dans cette voie pour franchir un nouveau cap.
Jean-François Contant, le président régional, s’avouait logiquement satisfait de cette
formidable réussite. « J’en ai reparlé ce matin (hier) avec les joueurs et le staff. Ils étaient tous
heureux de leur prestation même s’ils pensaient déjà à leur déplacement en Irlande. Le fait
que l’Écosse ait moins de banc a aussi permis d’offrir un joli spectacle, se réjouissait-il. Mais
surtout ça met un coup de projecteur au rugby de Bourgogne. En plus, Camille Chat (Ndlr : le
seul Bourguignon de ce match) a fait une belle partie. 10 000 personnes à Gueugnon un soir
d’hiver pour un match de rugby, c’est bien la preuve que tout a fonctionné. »
Cette réussite, la fédération française l’a forcément vue et n’y sera pas insensible quand il
s’agira de dresser un premier bilan. En clair, Gueugnon et la Bourgogne ont marqué des
points samedi soir et avanceront un argument de poids quand il s’agira de s’asseoir à la table
des futures négociations. Car Jean-François Contant n’entend pas vraiment en rester là.
Un amical de Top 14 ?
Après deux matches France – Écosse U20, en l’espace de six ans, le comité de Bourgogne
veut désormais passer à l’étape supérieure. Et Jean-François Contant de se laisser aller à
quelques confidences sur ses futurs projets. « On pourrait organiser un match amical d’un
club professionnel de Top 14 ou pourquoi pas avoir une équipe de France en stage » soumet le
président. En revanche, un test-match lors d’une tournée automnale d’une sélection du
pacifique semble démesuré. Le stade Jean-Laville a une capacité trop faible pour organiser un
tel événement. « En principe, pour un match comme ça, il faudrait entre 25 000 et 27 000
places » informe le patron du rugby régional.
Que les impatients ne s’emballent pas trop vite. Les projets ne sont que dans des cartons. Pour
l’instant.
Après leur victoire samedi soir, les Français sont rentrés au Confort Hôtel de Paray, là où ils
avaient élu domicile depuis jeudi. Après quelques soins et une courte nuit, ils ont eu droit à un
menu privilégié en guise de récompense. C’est une entrecôte-frites qui s’est glissée dans leur
assiette avant leur départ pour Marcoussis depuis la gare du Creusot TGV. Ils s’envoleront ce
mercredi pour l’Irlande, terre de réception de leur deuxième match du tournoi.
Jean-François Contant “10 000 personnes à Gueugnon un soir d’hiver pour un match de
rugby, c’est bien la preuve que tout a fonctionné.”
Rugby 9 500 spectateurs enthousiastes
ont assisté à la victoire des Bleuets à
Gueugnon
le 08/02/2015 à 05:00 | Noémi Predan [email protected] Vu 12107 fois
1 L’effervescence en tribune ouest. 2 En bleu, blanc rouge 3 Les écoles de rugby se sont
mobilisés. 4 Un stade plein comme un oeuf. 5 Maquillée aux couleurs de l’équipe de France 6
Le selfie collector. 7 Les bandalous. Photos Guillaume Segaud (CLP)
Du spectacle, et surtout un public à la hauteur de
l’événement : le ballon ovale a conquis Jean-Laville, antre
du football
Conquis. Le public de Jean-Laville rayonnait après le large succès des Bleuets sur l’Écosse
(47-6). Le spectacle était au rendez-vous sur le terrain et il n’a pas tardé se propager dans les
tribunes.
Au son des cornemuses de « Flowers of Scotland », le ton d’une rencontre d’exception était
donné. Le rugby, c’est un état d’esprit particulier, où le sifflet est l’apanage du seul arbitre. Et
quand un début de bronca s’élève des tribunes sur une pénalité écossaise face aux perches,
c’est le speaker en personne qui fait la police : « ami public, ayez l’obligeance de respecter le
buteur adverse ! » Promis, on ne l’y reprendra plus.
Dans un coin de tribune Ouest, l’orchestre des Bandalous assure le fond sonore lors des temps
morts. Spontanément, une première Marseillaise est entonnée, avant que la France ne marque
un premier essai. Dans les travées, pas d’explosion, seulement de quoi conforter une fête qui
ne fait que commencer. Dans les travées Ouest, les 2 500 gamins issus des écoles de rugby de
la région assurent le show. Une première ola s’évanouit en bout de tribune, avant que la vague
humaine ne submerge toute l’enceinte sportive. Un dernier ban bourguignon, et les supporters
pourront communier avec le XV français, de longues minutes après la rencontre. Jean-Laville
n’avait pas suscité autant de frissons depuis bien longtemps…