Jean-Yves CROCHET, docteur es sciences naturelles, maître de

Transcription

Jean-Yves CROCHET, docteur es sciences naturelles, maître de
Jean-Yves CROCHET, docteur es sciences
naturelles,
maître
de
conférence,
responsable des fouilles, en fit une
présentation générale.
Laurence BOURGUIGNON, ingénieur de
l’institut national en archéologie préventive,
développa la partie archéologique du site.
Jérôme IVORRA, professeur SVT, expliqua
la formation géologique des terrains sur
lesquels les recherches sont effectuées.
Il y a environ 1 700 000 années un
volcan (3), de type strombolien,
entrait en éruption au sud du locus
2 (2). Son existence est attestée
par
des
affleurements
pyroclastiques, de minces coulées
de laves cordées et bulbeuses, des
scories et de modestes coulées
massives, ces dernières étant
aujourd’hui visibles à la base du
locus 2. Environ 130 000 ans plus
tard, un autre épisode volcanique
donne naissance à un nouvel
édifice strombolien, au niveau du
lobe nord de la carrière actuelle.
Des coulées massives issues de
cet édifice recouvrent les restes
érodés du premier volcanisme et
les fonds de vallée d’un ancien
affluent du fleuve HERAULT, sans,
toutefois entièrement combler son
lit, puisque les deuxièmes coulées
sont recouvertes par des alluvions fluvatiles postérieurs et des colluvions de
versants.
C’est entre ces deux épisodes volcaniques que l’on trouve les restes fossilisés de la
faune présente à l’époque : cervidés, équidés, félins, canidés, en particulier sur le
locus 1.
Si déjà quelques outils
lithiques trouvés sur le
site au cours des fouilles
précédentes attestaient
une présence humaine,
les os fracturés mis au
jour confirment cette
hypothèse. Une partie de
ceux-ci semblent avoir
été cassés intentionnellement pour en récupérer
la moëlle. Ce type de
fracture est nettement
différent de celui fait par les grands prédateurs de l’époque. Ils commençaient à
attaquer, en général, l’os par les extrémités, alors que l’homme le fracturait par le
milieu et en biseau, comme certains trouvés sur place.
Sur cette photographie d’un os fracturé par l’homme, récolté sur le site de la carrière,
on voit nettement la fracture en biseau.
Quelques déçus, parfois aigris, continuent de contester les résultats des expertises
sur l’ancienneté des galets taillés et le travail de l’homme sur les os fracturés,
intentionnellement, par notre ancêtre lézignannais, homo ergaster.
Il faut leurs rappeler que deux scientifiques, parmi les plus grands, de renommée
internationale, Yves COPPENS et Henry de LUMLEY, ainsi que les chercheurs de
divers laboratoires, affirment, unanimement, que certains os fracturés et les galets
taillés trouvés sur le site de la carrière l’ont bien été par l’homme.
Henry de LUMLEY est né à MARSEILLE le
14 août 1934, il est professeur émérite au
muséum d’histoire naturelle et directeur de
l’institut de paléontologie humaine.
Il continue de participer à des projets de
fouilles en Asie centrale, en Chine et en
Ethiopie. Un des projets actuels est l’étude
du site de KADA GONA en Ethiopie, site
qui a déjà livré une industrie lithique parmi
les plus anciennes connues à ce jour ( 2,7
millions d’années).
VANNES a vu naître Yves
COPPENS le 9 août 1934. Il
est professeur honoraire au
collège de France et membre
de
l’académie
des
sciences.Son nom est associé,
avec ceux de l’américain
Donald JOHANSON et du
français Maurice YAIEB, à la
mise au jour du fossile
surnommé LUCY à HADAR, en
Ethiopie, le 30 novembre 1974.
Il est le président du conseil
scientifique chargé de la
conservation de la grotte de
LASCAUX.
De
par
ses
compétences il participe à de
nombreux travaux au sein
d’instances
notionales
et
internationales.
Tous ceux qui ont travaillé- bénévolement- sur le chatier de fouilles ont hâte qu’elles
reprennent et qu’elles permettent de mettre au jour de nouveaux outils et fossiles
confirmant la présence humaine sur le site entre 1 570 000 et 1 700 000 année.
Remercions toute l’équiupe de chercheurs qui nous permettent de mieux connaître
nos origines, et souhaitons leurs de mettre au jour les restes de MARCELLE
ERGASTER.
Jean-Yves CROCHET
Laurence BOURGUIGNON
Ramon CAPDEVILA géologue, directeur de recherches au CNRS
Jérôme IVORRA
Deborah BARSKY chercheur, paléolithicienne des industries anciennes
Marie-Laure THIBAULT-LALU formation en géologie
Stéphanie LECLERC-POHARD étudiante à TAUTAVEL
Jean-LOUP WELCOMME correspondant muséum d’histoire naturelle de PARIS
Cyril FIRMAT chercheur paléontologue
Olivier FAURE directeur de fouilles
David MANCEL fouilleur en milieu souterrain
Texte écrit par Gérard FOUGEYROLLAS, revu et corrigé par Ramon CAPDEVILA et
Jérôme IVORRA.
Photos Gérard FOUGEYROLLAS et Jérôme IVORRA.