n°5 - Ava
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n°5 - Ava
Saviez-vous que… Par le Dr. Anaïs Racca, éthologiste ... Les chiens âgés supportent moins les moments de séparation avec leur maitre que les chiens plus jeunes. C'est une étude italienne qui le montre : 50 chiens et leurs maitres furent invités à prendre part à une étude impliquant un moment de séparation. Les chercheurs ont comparé le taux de cortisol (= hormone de stress) contenu dans la salive de chaque chien, avant et après l'étude. Ils ont pu observer que le taux de cortisol des chiens âgés de plus de 7 ans augmentait davantage que celui des chiens plus jeunes. P. Mongillo et ses collègues - Université de Padova (Italie) "Does the attachment system towards owners change in aged dogs?" Physiology and Behaviour (2013) ... Chez les chèvres, la taille optimale d'un groupe serait de 12 à 13 individus, et ce, quelque soient les conditions environnementales (climat, écologie, etc.). Au-delà de ce nombre le groupe apparaît moins stable et devient sujet à des phénomènes de fission (le troupeau se divise en plusieurs troupeaux plus petits). C. R. Stanley et R. I. M. Dunbar - Université de Manchester et Université d'Oxford (Grande-Bretagne) "Consistent social structure and optimal clique size revealed by social network analysis of feral goats, Capra hircus" Animal Behaviour (2013) … Les espèces animales sociales sont connues pour être sensibles à la direction du regard de leurs congénères. Si l’un porte son attention dans une certaine direction, beaucoup seront tentés de jeter un œil dans cette même direction, au cas où un prédateur ou de la nourriture s’y trouverait. Jusqu’ici les chercheurs s’étaient focalisés sur l’orientation de la tête et du regard comme indicateur d’attention. Une étude publiée récemment montre que l’orientation des oreilles est aussi un indice efficace chez les espèces à oreilles mobiles. La première démonstration est réalisée dans cette étude, avec des chevaux. J. Wathan & K McComb - Université de Sussex (Angleterre) "The eyes and ears are visual indicators of attention in domestic horses" Current Biology (2014) ... Les chiens ne jouent pas de la même manière entre eux qu'avec les humains. Par exemple, ils renoncent plus volontiers à un jouet si c'est un humain qui essaie de s'en emparer que si c'est un autre chien. Les auteurs de l'étude qui le montre suggèrent que le jeu inter- et intra- spécifique (entre deux espèces différentes/au sein de la même espèce) pourrait servir différentes fonctions. N.J. Rooney et ses collègues (dont J.W.S Bradshaw) - Université de Bristol (Angleterre) “A comparison of dog–dog and dog–human play behaviour” Applied Animal Behaviour Science (2000) … Plus longtemps vous jouez avec votre chat et moins vous avez de chances qu’il présente des problèmes comportementaux, c’est ce que montre une récente étude américaine. L’effet ne se situe pas au niveau du nombre de jouets disponibles ni même au niveau du nombre de fois par jour où le chat joue mais bien du temps qu’il passe à jouer avec vous sur chaque moment de jeu. Les statistiques montrent que 5 minutes valent bien mieux qu’une seule. Toutefois, ces résultats ne sont que des corrélations et ne permettent pas de conclure à une directe cause à effet. Est-ce la durée de jeu elle-même qui fait diminuer les problèmes de comportement ? Une autre explication serait que les personnes qui passent beaucoup de temps à jouer avec leur chat sont aussi généralement celles qui offrent un environnement globalement adapté à leur animal, ce qui permet de limiter l’expression de comportements indésirables. B. L. Strickler & E. A. Shull – Cabinet vétérinaire du Tennessee (USA) « An owner survey of toys, activities, and behavior problems in indoor cats” Journal of Veterinary Behaviour (2014) … La proximité du bouc stimule la fertilité des chèvres. L’émission de certaines molécules contenues dans l’odeur dégagée par le mâle déclenche l’ovulation des femelles voisines, révèle une récente étude japonaise. Les chercheurs ont découvert que ces signaux chimiques sont synthétisés par la peau de la tête du bouc. K. Murata et ses collègues - Université de Tokyo (Japon) "Identification of an Olfactory Signal Molecule that Activates the Central Regulator of Reproduction in Goats" Current Biology (2014) ... Des chercheurs anglais viennent de démontrer que l’utilisation du collier électrique en éducation canine est bel et bien néfaste pour l’animal. Les chiens porteurs de ce type de collier présentent davantage de comportements liés au stress (bâillements, corps tendu, baisse des comportements d’exploration) que d’autres chiens travaillant avec le même éducateur mais sans le collier. Par ailleurs, l’utilisation du collier ne permet pas d’obtenir de meilleures « performances » de la part des chiens. J. Cooper et ses collègues (dont D. Mills) – Université de Lincoln (Angleterre) “The Welfare Consequences and Efficacy of Training Pet Dogs with Remote Electronic Training Collars in Comparison to Reward Based Training” PLoS One (2014) … Les chiens de travail spécialisés dans la recherche de cadavres sont capables de détecter des échantillons de sang même lorsque ceux-ci sont fortement dilués ou enfermés dans des tubes à essais. La présence d'autres odeurs ne diminue pas les performances de ces chiens détectives, même si la concentration des effluves environnants est plus importante que celle de l'échantillon de sang à détecter. I. Riezzo et ses collègues – Université de Foggia (Italie) « Cadaver dogs: Unscientific myth or reliable biological devices? » Forensic Science International (2014) ... À choisir, les chiens préfèrent se faire caresser que de recevoir des louanges vocales de la part des humains ("c'est bien, mon chien" par exemple). Cette préférence est présente chez des chiens vivant dans des familles ainsi que les chiens vivant en refuge depuis un certain temps. E. N. Feuerbacher & C. D. L. Wynne – Université d’Helena (USA) “Shut up and pet me! Domestic dogs (Canis lupus familiaris) prefer petting to vocal praise in concurrent and singlealternative choice procedures” Behavioural Processes (2014) ... Très tôt les agneaux reconnaissent les bêlements de leur mère. Une étude montre que dès 48h après leur naissance les jeunes distinguent les vocalisations de leur mère de celles d'une femelle étrangère. Toutefois, tout type de vocalisation ne fait pas l’affaire, seuls les bêlements graves sont reconnus à cet âge. F. Sèbe et ses collègues – Université de Tours (France) “Early vocal recognition of mother by lambs: contribution of low- and high-frequency vocalizations” Animal Behaviour (2010)