Bombardier joue sa carte sur le marché des Intercités Par Florence

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Bombardier joue sa carte sur le marché des Intercités Par Florence
MOBILICITES, 20/06/2016
Bombardier joue sa carte sur le marché des Intercités
Par Florence GUERNALEC
La version "haut de gamme" de la plate-forme Omneo est destinée aux trains Intercités. © DR
Bombardier travaille actuellement sur son offre Intercités avec la région Normandie et la SNCF. L'entreprise
se prépare aussi à répondre à l'appel d'offres sur les trois lignes structurantes de TET qui exigeront également
du matériel roulant capable de circuler à 200 km/h. Parallèlement, le constructeur poursuit sa diversification
dans son activité services.
Catia, l'outil de réalité virtuelle développé par Dassault Systèmes, est habituellement utilisé pour la
conception des trains. Lors du Salon transports publics, Bombardier l'a "détourné" dans un but marketing
afin de proposer la visite virtuelle de sa gamme Omneo. Equipés de lunettes 3D, le futur client est immergé
à l'intérieur des rames et découvre les différents aménagements possibles selon la version voulue –
périurbaine, régionale (TER) et nationale (Intercités) – et les besoins (espaces dédiés pour les vélos, le
travail...).
Des TET à 200 km/h
Bombardier est actuellement en pleine discussion avec la SNCF et la région Normandie sur les futurs
Intercités. "Nous travaillons sur la meilleure proposition possible pour adapter notre train aux lignes ParisCaen-Cherbourg et Paris-Rouen-Le Havre en termes de confort – siège, acoustique...", explique Vincent
Pouyet, directeur commercial de Bombardier France. En jeu, la commande d'une quarantaine de rames pour
la Région qui pourront circuler jusqu'à 200 km/h.
Le constructeur va également répondre à l'appel d'offres pour les trois lignes TET "structurantes" identifiées
dans le rapport Duron (Paris-Clermont-Ferrand, Paris-Limoges-Toulouse, Bordeaux-Toulouse-Marseille. Le
marché, qui doit être lancé à la fin de l'année 2016, devrait porter sur une quarantaine de rames.
En attente de levées d'option
S'agissant de la version TER, Bombardier réalise actuellement les derniers essais du V200 de son Regio 2N
commandé par la région des Pays de la Loire. A ce jour, le constructeur totalise 213 commandes pour 9
Régions, 80 trains sont d'ores et déjà en exploitation. "A court terme, l'enjeu est de pérenniser les deux platesformes – Regio 2N et Francilien – à travers la levée d'option des contrats-cadres, explique Laurent Bouyer,
président de Bombardier Transport France. Ce sont des produits toujours pertinents en termes de capacité,
d'infrastructure et d'échanges." Bombardier espère ainsi donner de l'activité aux chaînes de production pour
la période 2018-2021.
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A moyen et long terme, le constructeur va commencer à travailler sur le renouvellement de la flotte de
métros MF01 (ou MP2000) et la mise en service de RER nouvelle génération L'objectif est d'être prêt en 2018
pour une livraison prévue vers 2022-2023.
Cap sur les services
Bombardier va également continuer à développer son activité Services – soutien logistique, maintenance
prédictive, réparation de matériel accidenté (AGC pour la SNCF), rénovation. L'entreprise a ainsi répondu à
l'appel d'offres concernant la rénovation de 41 rames MI84 qui comprend notamment le désamiantage
(réponse fin 2016). "C'est une opportunité commerciale. Cela nous permettra, en outre, de développer notre
relation avec la RATP sous une autre forme", souligne Laurent Bouyer. Bombardier compte sur son expérience
de rénovation sur les tramways de Grenoble et de Lille. "Nous avons prouvé que nous avions une équipe
efficace et opérationnelle", soutient Laurent Bouyer.
Bombardier Transport France lorgne aussi sur les opportunités à l'export. L'entreprise mise sur son centre
d'ingénierie de Crespin pour remporter des marchés en Belgique, Italie et en Grande-Bretagne (conception,
industrialisation, fiabilisation, maintenance préventive et prédictive).
Le Salon transports publics a également été l'occasion pour Bombardier de discuter avec Fer de France du
projet de plate-forme numérique EuroDigiRail qui doit notamment permettre d'améliorer l'efficacité de la
supply chain. "C'est un vrai sujet de performance pour le futur de la filière ferroviaire, commente Laurent
Bouyer. Face à la concurrence asiatique, nous devons absolument l'intégrer dans la chaîne de valeur pour nos
fournisseurs et nos clients. Cela nous permettra de dégager de la compétitivité."
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