L`AFUI vous propose les concerts suivants :
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L’AFUI vous propose les concerts suivants : samedi 13 décembre 17h au Théâtre de la Ville KAYHAN KALHOR (kamantché) Iran SHUJAAT HUSSAIN KHAN(sitar) Inde Deux légendes vivantes de la musique orientale unissent leur art avec une belle inspiration et beaucoup de coeur en mêlant la musique persane savante à la musique indienne traditionnelle. Leurs concerts souvent émouvants portent l’empreinte de leurs cultures respectives. Accompagné subtilement par Arunanghshu Choudhury au tabla, le duo que forme sur scène Kayhan Kalhor, maître du kamantché, avec Shujaat Hussain Khan, maître du sitar, fonctionne grâce à leur incroyable virtuosité mais aussi grâce à une vraie générosité, à une ouverture d’esprit vers d’autres musiques, d’autres horizons. Il est nourri par un idéal commun pour atteindre la beauté et l’émotion pures d’une musique sans frontière. Delphine Valloire samedi 31 janvier 17h au Théâtre de la Ville CHANT ET MUSIQUE DU PAKISTAN : musique soufie JAVED BASHIR Chant, GOONGA SAIN, MITHU SAIN, dhol, et 4 musiciens D’une variété et d’une vitalité à couper le souffle, les musiques soufies du Pakistan ne sont pas près d’épuiser tous leurs secrets, et ce concert nous le prouvera une nouvelle fois, si besoin en était ! Depuis plus de vingt ans, le Théâtre de la Ville nous a en effet habitués à découvrir, année après année, de nouveaux visages de cette contrée aux multiples saveurs musicales : Faqirs sindhis de Bhit Shah, maîtres baloutches Sacchoo Khan ou Akbar Khamisu Khan, « Rameau d’or » pashtoun Zarsanga que nous aurons le privilège d’entendre nouvellement cette saison-ci, le chant khyal d’Ustad Baray Fateh Ali Khan ou encore, bien sûr, l’immense Nusrat Fateh Ali Khan, trop tôt disparu. Poursuivant le cheminement parmi les musiques pendjabies, si vivantes du côté pakistanais, ce programme nous ouvre une nouvelle étape. Il y sera en effet question de kafis, cette forme classique de poésie soufie destinée à être chantée, le plus souvent par un soliste, et de cette ahurissante énergie dhamal déployée par des maîtres du gros tambour dhol. Entre poèmes incandescents de Bulleh Shah ou Madho Lal Hussein, chantés par la voix lumineuse de Javed Bashir, et rythmes hallucinants des dhols des frères Goonga et Mithu Sain, musiciens de sanctuaires soufis, il sera bien difficile de résister à l’embrasement. Pierre-Alain Baud samedi 11 avr. 20h30 au Théâtre de la Ville STABAT MATER DOLOROSA, création TROPOS, choeur byzantin d’Athènes, dir. Constantin Angelisis SHEIKH HAMZA CHAKOUR et la chorale de la grande mosquée de Damas, ENSEMBLE AL-KINDÎ, dir.musicale Julien Jâlal Eddine Weiss Hommage chrétien et musulman à Marie Chrétiens et musulmans réunis sur une même scène. C’est le superbe défi relevé par Julien Jâlal Eddine Weiss, directeur artistique de l’ensemble de musique classique arabe Al-Kindî. Cette création originale mettra en lumière, dans un hommage à Marie, les liens musicaux historiquement tissés entre deux grandes traditions liturgiques, la tradition byzantine grecque d’Orient et la tradition musulmane de la grande mosquée des Omeyyades de Damas. « Outre la sourate du Coran dédiée à Maryam », précise Julien Weiss, « certains soufis, tels Ibn Arabi au XIIe siècle, Jalaleddin Roumi au XIIIe ou l’Emir Abdel Kader au XIXe, ont rendu grâces à Marie et au Christ ». C’est à Antioche, ancienne ville du Sham – vaste territoire qui incluait la Syrie, le Liban et la Palestine actuels –, que s’est élaborée la première liturgie chrétienne avant que l’art vocal byzantin ne se développe à Constantinople sous l’empire chrétien, pour s’épanouir au XVIIIe siècle à l’apogée de l’empire Ottoman. » Travaillant sur ce syncrétisme liturgique et musical, Julien Jâlal Eddine Weiss en a approfondi les recherches en étroite collaboration avec Constantin Angelisis, directeur de Tropos, le choeur byzantin d’Athènes, et Sheikh Hamza Shakour, chef du choeur des Munshiddins de la grande mosquée des Omeyyades de Damas. De là est née l’idée d’un programme où six chanteurs de la somptueuse tradition arabe de la qasida (poème chanté) et du muwashshah diniye syrien se feront l’écho de huit chantres de la riche hymnographie de l’église orthodoxe. En contrepoint, l’ensemble Al-Kindî accompagnera pour la première fois les kratimas, ces formes savantes byzantines traditionnellement interprétées a capella. Une belle façon de lire et d’entendre l’histoire ! Jacqueline Magnier samedi 30 mai 17h au Théâtre de la Ville SANJAY SUBRAHMANIAN, chant carnatique, Inde du Sud Pour la 3e fois au Théâtre de la Ville. Les plus grands chanteurs carnatiques possèdent rarement une voix travaillée alors que la « voice culture » est primordiale dans le Nord. Dans le paysage musical du Sud, l’atout majeur de Sanjay Subrahmanian est sa voix de ténor d’une superbe résonance. Ce chanteur énergique et infatigable se distingue aussi par son physique de grande stature et son autorité sur scène. Né à Madras en 1968 dans une famille de mélomanes, il étudie d’abord le violon dès l’âge de sept ans avec le maître réputé Lakshminarayana (père des violonistes L. Subrahmanyam et L. Shankar). Il étudie aussi le chant avec différents gurus renommés dont Rukmini Rajagopalan (pendant huit ans) et Calcutta K.S Krishnamurthy, tous deux liés au grand compositeur Papanasam Sivam et influencés par l’illustre G.N. Balasubrahmaniam, qui rénova l’art vocal dans les années 60 pour le rendre plus attrayant. À vingt ans, il figure parmi les meilleurs espoirs de sa génération par son art consommé de l’improvisation rythmique, la clarté de ses développements et une technique vocale impressionnante. Il donne bientôt deux cents concerts par an tout en dirigeant un cabinet d’expertise comptable… Son art au style étincelant très imaginatif est porté à des démonstrations de flamboyance qui captent l’auditoire aux quatre coins du monde. Sa juste énonciation des poèmes chantés est reconnue pour sa puissance et son intensité. Sa flexibilité vocale lui permet de mettre parfaitement en forme ses idées musicales dans une vision claire où les éléments extrêmement divers du chant sont bien proportionnés. Il aime citer comme l’une de ses influences le chanteur Madurai Mani Iyer dont la pureté d’âme et de style sont toujours une référence. Ayant atteint l’âge de la maturité musicale, Sanjay Subrahmanian a reçu en 2007 la Kalaimamani Award, prestigieuse récompense décernée par le Gouvernement du Tamil Nadu. Christian Ledoux jeudi. 4 juin 20h30 au Théâtre de la Ville KAUSHIKI CHAKRABARTY, chant hindoustani,, accompagnée à l'harmonium et au tabla, Inde du Nord Pour la 3e fois au Théâtre de la Ville. Le concert de cette nouvelle Prima Donna au Théâtre de la Ville le 2 février dernier fut un moment si sublime d’émotions, qu’elle revient la saison prochaine pour le bonheur d’un public qu’elle a su se créer depuis son premier passage en novembre 2005. Cette chanteuse exceptionnelle s’était fait remarquer par le prix décerné par la Radio 3 de la BBC pour son CD Pure, désigné meilleur album de la région Inde-Asie. Née au Bengale en 1980, Kaushiki Chakrabarty est la fille du chanteur Ajoy Chakrabarty, l’un des plus célèbres interprètes du khyal et une sommité de la musique au Bengale. Son père n’hésite pas à dire qu’elle est meilleure que lui, et les plus grands musiciens et chanteurs hindoustani, dont Alla Rakha et Bhimsen Joshi, ont vu en elle une artiste promise au plus grand avenir alors qu’elle n’avait que vingt ans. Chez cette star montante qui sait rester discrète devant le succès, une fraîcheur naturelle et une maturité acquise se mêlent dans un jeu subtil qui crée un portrait au charme envoûtant. Sa simplicité qui touche à une forme de candeur, son visage de lune et son air émerveillé nous touchent dès son apparition sur scène. Sa gestuelle sobre et précise, ses regards vers le public captivent l’attention et aident à suivre son exploration du raga dans son développement sinueux. La voix de Kaushiki coule comme un nectar qui nous apaise et nous régénère. Cette douceur innée s’accompagne d’un dynamisme flamboyant qui lui permet d’aborder avec grâce les passages techniquement les plus périlleux tels les taan et les montées dans l’ultra aigu. Grande improvisatrice, Kaushiki nous emmène dans un voyage fascinant de beauté et riche d’apports extérieurs avec les tillana de la musique carnatique, qu’elle a apprise auprès du célèbre chanteur-compositeur Balamurali Krishna. Christian Ledoux