FLE/FOS, ENTRE LES DEUX MA PÉDAGOGIE BALANCE ! Meriem
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FLE/FOS, ENTRE LES DEUX MA PÉDAGOGIE BALANCE ! Meriem
FLE/FOS, ENTRE LES DEUX MA PÉDAGOGIE BALANCE ! Meriem BEDJAOUI, Université Mohammed V-Souissi, Rabat, Maroc Si les universités, de par le monde, se penchent aujourd’hui sur les nouvelles techniques d’enseignement/apprentissage avec méthodes appropriées, contenus pertinents et évaluation efficiente, c’est afin de faire face à la concurrence effrénée dans les domaines de la formation supérieure et de la recherche. L’accélération soudaine du rythme de l’économie mondiale, de même que l’internationalisation du modèle anglo-saxon (LMD), ont inexorablement modifié la vision, la mission, la gouvernance, mais aussi et surtout la finalité des institutions universitaires, générant, de ce fait, de profondes mutations. Dans un monde où productivité, technologie, innovation et qualité sont devenues les clés du succès (classement de Shanghai), le recours aux langues étrangères et aux technologies de l’information et de la communication, dans l’enseignement, représente un facteur déterminant à même de faire face aux exigences de la compétition internationale. Le développement de l’enseignement/apprentissage des langues étrangères constitue, de ce fait, non seulement une priorité mais devient également une condition de la réussite personnelle et professionnelle de chaque étudiant, tout comme il constitue pour l’institution supérieure qui l’intègre dans ses cursus, un levier de promotion de l’excellence scientifique. C’est dans ce contexte de réformes et d’alignement sur ce qui se fait ailleurs, que la politique éducative en matière d’enseignement des langues étrangères ,en Algérie, tente, tant bien que mal, de corriger les multiples dysfonctionnements qui ont freiné son rendement, voire paralysé ses formations. Dans un environnement multilingue depuis des millénaires, les langues étrangères, et notamment le français, ont été sciemment négligées au profit d’une langue nationale « unificatrice » qu’il fallait se réapproprier au lendemain de l’indépendance. Aujourd’hui, la société algérienne en général, et les universitaires en particulier, se rendent compte d’une politique d’arabisation précipitée et de l’erreur du rejet des autres langues en présence (tamazigh, parlers arabes régionaux et français), d’où les multiples écueils qui se dressent dans les parcours de formation supérieure quel que soit le domaine et quelle que soit la langue véhiculaire (l’arabe pour les sciences humaines et sociales, le français pour les sciences technologiques et médicales). Si les textes officiels restent précis sur le statut des langues étrangères enseignées, il n’en est pas de même pour le français qui, après plus d’un siècle d’utilisation, voit sa maîtrise s’étioler. Notons à ce titre que contrairement à l’anglais, l’espagnol, l’allemand et, dans une moindre mesure, l’italien, le français bénéficie toujours d’un statut particulier, malgré les fluctuations en dents de scie des enseignements, des programmes et des méthodes qui lui sont consacrés. Bien que considéré officiellement comme langue étrangère, il cohabite pleinement dans la vie de tous les jours avec l’arabe où il est normal d’entendre dans des discussions, officielles ou non, un « patchwork » arabe-français ou ce que l’on appelle communément un code switching tout à fait intelligible et cohérent. Peut-on continuer à lui affecter la dénomination de langue étrangère dans le contexte algérien ? Rien n’est si sûr, au regard de son utilisation : enseignée dès la troisième année primaire, il devient de facto langue seconde, langue de sciences et de technologie, puisqu’à ce jour les filières de formation médicales et technologiques font appel à des enseignements dispensés en langue française uniquement. Seulement, il est un fait admis que la politique éducative en matière d’enseignement des langues (arabe, français et le reste) n’a, à ce jour, donné aucun résultat probant, bien au contraire et le niveau des élèves, des étudiants, de même que celui des jeunes enseignants est là pour nous le rappeler. Notre expérience, en qualité d’enseignante de langue et civilisation françaises, au sein d’un département de traduction/interprétation (d’Alger) nous amène à nous interroger sur les nombreuses appellations du français et les approches qui les accompagnent. Quel français enseigner dans un parcours de traduction ? Quels outils mettre en place et quelles compétences installer chez l’apprenti-traducteur, au regard des nouveaux enjeux et des nouvelles exigences professionnelles (mondialisation et construction de l’Europe obligent) ? Quelle serait l’approche méthodologique la plus efficace qui prendrait en charge toutes les composantes qui interviennent dans l’opération traduisante ? La composante linguistique et ses différentes règles : morphosyntaxiques, lexicales, sémantiques, pragmatiques ? La composante discursive, avec ses types ou ses genres de discours ? La composante référentielle, qui renvoie à toutes les activités humaines ? La composante socioculturelle, sans laquelle la traduction ne pourrait s’effectuer ? En bref, comment doter les apprenants d’un outil linguistique performant leur permettant le plus de "transactions" possibles, par la prise en compte de toutes les données de la compétence traductionnelle, à savoir, la compréhension écrite et orale et l’expression écrite et orale. Nous avons, dans la perspective de la traduction, privilégié l’écrit au même titre que l’oral pour l’interprétation. Nous pensons, contrairement au programme fixé par la tutelle, qu’il était plus utile de travailler la compréhension et l’expression écrite à partir d’unités didactiques d’une durée approximative de quatre (4) semaines chacune. Dans la perspective d’une formation au métier de traducteur et dans la mesure où sur le marché de l’emploi, ce dernier aura à traiter une multitude de documents, différents les uns des autres, nous avons jugé opportun de convoquer l’analyse textuelle de supports divers. Sa pertinence permet, à partir d’un questionnaire traitant de questions de compréhension, de lexique et de syntaxe, d’aboutir à l’expression écrite du résumé, exercice que R. Jackobson considère comme une traduction intralinguale. En effet, ce dernier précise que la traduction étant un acte d’écriture, de réécriture et de création, la traduction intralinguale ou reformulation obtenue lors de la démarche du résumé, consiste en une interprétation des signes linguistiques et extralinguistiques au moyen d’autres signes de la même langue, éclairés par le contexte socioculturel. Par le biais de l’analyse d’un corpus de productions écrites d’étudiants, nous tenterons de montrer comment les difficultés de compréhension de la langue française reflètent l’inadéquation entre la réalité d’une formation et les textes officiels qui la promulguent, alors qu’il s’agit d’apprenants ayant totalisé de près de dix années d’enseignement/apprentissage (primaire-moyen-secondaire) d’enseignement du FLE et qui aboutissent, en fin de cursus de licence, à un niveau inférieur à celui défini en B2 par le CECR (Cadre Européen Commun de Référence pour les langues). Enseignants de langue et didacticiens sont interpellés dans le cadre de cette spécialité : Quel français enseigner dans ce contexte précis ? FLE ? FOS ? FLS ? FS ? FLP ? FOU ? Quelle (s) méthode(s) adopter , quel(s) programme(s) élaborer ? Et quel(s) objectif(s) se fixer ? La multiplicité des appellations traduit déjà toute la difficulté des choix à opérer aussi bien par les didacticiens que par les pédagogues (voir annexe 3). C’est pourquoi, la thématique de ce colloque nous offre l’occasion de revisiter le champ de la didactique du français langue étrangère, quels qu’en soient les objectifs et quels qu’en soient les supports. En effet, si nous avons intitulé notre intervention : FLE/FOS entre les deux ma pédagogie balance !, c’est pour montrer toute la complexité qui ressort des différentes dénominations attribuées à l’enseignement du français en tant que langue étrangère et d’aborder la question des outils pédagogiques et des méthodologies qui réfèrent à sa prise en charge dans l’optique de la traduction. Notre réflexion portera, notamment, sur l’approche pédagogique qui serait la plus appropriée pour le perfectionnement du français dans le contexte professionnel de manière à optimiser les compétences linguistiques et interculturelles exigées par l’exercice du métier de traducteur/interprète et sur la nécessité de modifier de fond en comble les méthodes d’enseignement ainsi que les contenus de programmes et les volumes horaires impartis aux langues, arrêtés depuis les années 1998-2000 par le Ministère algérien de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. En effet, nombreuses sont les incohérences relevées dans le parcours des apprentis traducteurs/interprètes, tant au niveau pédagogique qu’administratif. D’autre part, le contexte dans lequel s’inscrit notre démarche est la nouvelle organisation des enseignements supérieurs avec les changements structurels induits par le processus de Bologne, avec notamment la mise en place du système LMD. Les mutations actuelles des systèmes éducatifs de par le monde doivent se traduire par la mise en œuvre de savoirs et de qualifications en adéquation avec l’environnement économique et les lois du marché de l’emploi. Si notre pays a beaucoup progressé en terme de scolarisation et de démocratisation de l’enseignement, le problème de massification, par contre, constitue le principal écueil qui freine de manière drastique la qualité des formations universitaires et le cursus des traducteurs/ interprètes en est un exemple éloquent (voir annexe 1). En effet, les effectifs effarants, le profil de formation des enseignants de langues, les contenus de programmes, les volumes horaires, le manque d’infrastructures adéquates (labos de langues) et l’inexistence de support TICE, nous interpellent sur la nécessité de réexaminer cette formation sous de nouvelles perspectives, en raison des nouveaux marchés de la spécialité et des industries de la langue qui la sous-tendent. Ce qui expliquent certainement la tendance actuelle, dans le domaine, qui voit, de plus en plus, la création de nouvelles filières telles que LEA, plus professionnalisante et donc moins généraliste que la formation classique du traducteur. Quelle place, alors pour le français à visée professionnalisante ? Et quelle méthode utiliser ? Il n’est pas dans notre intention de rappeler ce qui s’est fait dans le domaine, de l’approche traditionnelle à l’approche actionnelle en passant par celle dite communicative, mais de nous interroger sur leur pertinence dans l’enseignement de la langue dans l’optique de la traduction. A ce titre, il est utile de préciser que la fonctionnalité de cette dernière se place à plusieurs niveaux : d’abord, parce qu’il existe différents types de traduction spécialisée (juridique, économique, médicale, etc.). Ensuite, parce que la traduction dépend du destinataire visé et de son environnement culturel. Enfin, la traduction présente en elle-même une activité professionnelle, elle peut être, par conséquent, un domaine spécifique. Il est également logique de considérer, dans le contexte algérien, le français comme langue étrangère par rapport à l’arabe. Alors, quels choix faire, quelles approches aborder et quels programmes élaborer pour exploiter à bon escient l’enseignement du français dans une perspective traductionnelle ? FLE ? FOS ? FS ? ou les trois à la fois, lorsqu’il s’agit de traduction. Comme le précise Louis Truffaut dans son ouvrage Les dix commandements (page 11), « celui qui sait mal une langue et qui en ignore le fonctionnement la lira mal. Or traduire est d’abord un acte de lecture, de lecture interprétative dans la langue étrangère. Ne pas bien connaître cette langue oblige à se fixer sur des mots, donc à ne rien comprendre à ce qui se passe dans le texte. Faute de cette maîtrise, le traducteur fait un va- et- vient incessant sur la même portion de phrase, plus il va regarder de près les mots, plus les mots le regarderont de loin, et plus il décalquera de la langue, car la traduction n’est pas une pratique inoffensive. On ne peut pas aborder l’opération traduisante si les langues ne sont pas maîtrisées. C’est donc, dans la perspective de reconsidérer cette formation notamment dans le domaine de l’enseignement du français langue-culture, pour une optimisation des compétences requises, que nous avons opté pour un corpus de productions écrites d’étudiants en fin de parcours, c’est-à-dire en quatrième année de licence afin de vérifier le décalage entre textes officiels et dure réalité. Mais voyons d’abord ce que les instances du Ministère de l’éducation nationale retiennent comme profil de sortie à l’issue de la dernière année de l’enseignement secondaire et ce qu’il en est sur le terrain. Profil de sortie à l’issue de l’enseignement secondaire : « Les apprenants, au terme du cursus primaire (à partir de la 3 ème année), moyen et secondaire, c’està-dire après une décennie d’enseignement de la langue française (4+3+3), auront : acquis une maîtrise suffisante de la langue pour leur permettre de lire et de comprendre des messages sociaux ou littéraires, utilisé la langue dans des situations d’interlocution pour différents buts en prenant en compte les contraintes de la vie sociale, exploité efficacement de la documentation pour la restituer sous forme de résumés, de synthèses, de documents, de comptes-rendus, adopté une attitude critique face à l’abondance de l’information offerte par les média, produit des discours écrits et oraux qui porteront la marque de leur individualité (que ces discours servent à raconter, à exposer, à rapporter des dires ou à exprimer une prise de position), appréhendé les codes linguistiques et iconiques pour en apprécier la dimension esthétique. » Nous constatons que les paramètres entrant dans les compétences supposées acquises rejoignent ceux fixés par le niveau C1 du cadre européen commun de référence (voir annexe 2). Or, il n’en est rien. L’évaluation du corpus de productions écrites de 60 copies d’étudiants (deux groupes) illustre le décalage dont il était question dès le départ. Nous avons élaboré un questionnaire pour un texte authentique d’actualité (proposé par un étudiant), présentant des caractéristiques particulières et un cadre d’énonciation précis. L’analyse discursive du message écrit, nécessaire à la mise en place de compétences multiples opèrera, dans un premier temps, par une phase de compréhension pour aboutir, en second lieu, à celle de production. La compétence de compréhension permet d’appréhender le texte (il s’agit ici d’une chronique) dans toute sa signifiance, c’est par cette dernière que sont pris en charge tous les paramètres de la communication écrite : auteur, sujet, fonction du texte, genre, type, destinataire etc. Tableau récapitulatif des fautes relevées à partir de l’analyse du corpus : Typologie des fautes Orthograph Orthographe e d’usage Grammatica le Impropriét é Concordanc Incohérenc Syntaxe e des temps e Nombre 1011 573 248 927 424 1317 A la lumière de ce qui précède, nous considérons que les types de contenus de programmes et les méthodes proposés en vue de guider l’étudiant dans son aventure vers la traduction sont inadéquates et inefficaces, d’où l’urgence d’une refonte de la formation en raison des carences linguistico-culturelles que nous avons listées après l’analyse du corpus. Notons enfin qu’à l’ère des technologies de l’information et de la communication, les TICE constituent un apport précieux en termes de développement des compétences de production. L’utilisation du multimédia, d’internet, de didacticiels de langues, de TA/TAO fournissent les compléments de savoirs, savoir-faire, savoirêtre et de savoir-apprendre, indispensables au traducteur/interprète, et aboutissent à la mise en place d’une démarche qualité pour une pratique efficiente du métier. ANNEXE 1 : Exercice proposé 30 millions d’euros, deux bateaux fantômes et des marins dépressifs ! Par Hakim Laâlam Email : [email protected] Salon de la poterie en Algérie. Une vedette à l’inauguration. La potiche ! 30 millions d’euros. Ce chiffre recueilli en Algérie a fait le tour de la planète en quelques heures seulement et est au centre des discussions des plus grands experts en sciences économiques du monde. Selon des indiscrétions en provenance des colloques internationaux et des laboratoires où ce chiffre de 30 millions d’euros est discuté et disséqué, les spécialistes s’achemineraient vers l’inscription de ces 30 millions d’euros dans les manuels des plus prestigieuses écoles de commerce, de finances et de gestion. A la rubrique «comment jeter par la fenêtre dorée d’un centre des congrès rutilant, en quelques heures seulement, 30 millions d’euros sans même la possibilité pour les gens qui se trouvent en bas de cet édifice, sous les fenêtres, de se baisser et de ramasser ces biftons qui tombent.» Formulée ainsi, la question ferait d’ailleurs l’objet de plusieurs thèses d’études officiellement déposées par des candidats au doctorat en économie. Et tous ces étudiants, tous ces chercheurs et tous ces experts mondiaux doivent rendre hommage à l’Algérie de leur avoir permis de disposer ainsi d’un fabuleux objet d’étude et d’analyse universitaire. Oui ! L’Algérie. L’Algérie de Chakib Khelil. C’est cette Algérie-là qui a permis que deux bateaux-hôtel soient loués pour héberger des invités qui ne sont jamais venus au GNL16 d’Oran. Très sincèrement, je pense que dans l’histoire des investissements humains, depuis que le terme investissement a été créé, théorisé et conceptualisé, nous ne trouvons pas trace d’une location à 30 millions d’euros de deux bateaux-hôtel luxueux qui n’ont pratiquement pas servi. De mémoire d’agents immobiliers et de courtiers internationaux, c’est la location la plus chère de toute l’histoire de l’humanité. Moi, je ne suis pas spécialiste en calculs, mais j’en appelle aux mathématiciens pour qu’ils me disent, qu’ils nous disent à nous tous à combien revient la nuit dans deux bateaux-hôtel loués à 30 millions d’euros. D’autant plus que le prix de cette fabuleuse location n’est pas seul au centre des discussions des experts planétaires. Les plus grands professeurs en médecine ont également été saisis de cette affaire. Pourquoi les médecins ? Et par qui ont-ils été saisis ? Par l’intersyndicale des personnels travaillant sur des bateaux-hôtel. Il semblerait que les personnes exerçant à bord des deux bateaux-hôtel loués par l’Algérie ont été admises en urgence dans des cliniques spécialisées en maladies nerveuses et en stress. Il est vrai que bosser sur deux rafiots de luxe une semaine durant sans rencontrer âme qui vive, pas un seul client alors qu’on est censé accueillir la foule des grands jours, ça vous déglingue psychologiquement les équipages les plus endurcis et les plus aguerris ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L. Le Soir d’Algérie, vend.23-sam.24 avril 2010- 9 joumada al-awal 1431- N°5912 QUESTIONNAIRE I – Compréhension 1 - A quel genre textuel renvoient les éléments périphériques au texte ? Relevez deux de ces éléments. 2 - Quelle information apporte le message iconique qui accompagne le texte ? 3 Le titre du texte fait référence à quel événement ? Relevez trois expressions qui le confirment. 4 - Quel est le procédé rhétorique dont fait usage le chroniqueur ? II - Fonctionnement de la langue Lexique 1 - "Ces biftons qui tombent". A quelle expression du texte renvoie le terme souligné ? 2 - L'auteur utilise quel(s) registre(s) de langue ? Justifiez votre réponse par des exemples. (Relevez deux ou trois éléments du texte.) 3 - "Deux bateaux fantômes et des marins dépressifs". Retrouvez dans le texte, les termes appartenant au même champ lexical que l'expression soulignée. 4 "Il est vrai que bosser sur deux rafiots…". Réécrivez cette phrase sur un registre soutenu. Syntaxe 1 - "Les plus grands spécialistes ont été saisis de cette affaire." Mettez cette phrase à la forme active. 2 - "Selon des indiscrétions en provenance des colloques internationaux". Transformez cette phrase nominale en phrase verbale. 3 "Je ne suis pas spécialiste des mathématiques…" Réécrivez cette phrase en la commençant par : bien que 4 - Quels sont les modes utilisés au niveau de ce texte ? Justifiez leur emploi. Expression écrite 1Résumez le texte au quart de sa longueur (180 mots). Pousse avec eux Hakim Laâlam, 30 millions d’euros, deux bateaux fantômes et des marins dépressifs, Le soir d’Algérie, 24 avril 2010 La rubrique de Hakim Laâlam parait dans un quotidien de grand tirage. Il s’adresse au grand public. Le sujet est en rapport avec l’actualité. Si le vocabulaire et le style sont relativement simples, l’allusion est omniprésente et dès la lecture du titre, le lecteur est orienté. En dehors du titre de la rubrique, traduction littérale de l’expression très éloquente en arabe dialectal – qui correspond au proverbe français « les chiens aboient et la caravane passe » –, le texte est écrit dans un français standard à la portée du plus grand nombre de lecteurs. Il ne comporte par d’emprunts, de calque ou d’autres procédés de traduction qui pourraient renvoyer à une réalité typiquement algérienne. Pour réussir sa traduction et éviter les (graves) erreurs d’interprétation, la première chose que l’étudiant est supposé avoir appris à faire est de se documenter sur le sujet dont traite le texte (recherche documentaire, terminologie en rapport avec le sujet, …), une connaissance suffisante de la langue étant supposée acquise chez l’étudiant traducteur. Le texte a pour but de mettre en relief la somme exorbitante dépensée pour l’hébergement des personnes concernées par le GNL16, manifestation internationale de grande envergure. Cette somme s’est avérée d’autant plus excessive que la plupart de participants attendus étaient absents du fait de l’irruption volcanique en Islande et du nombre important de perturbations et/ou d’annulations de vols d’avion qui en ont découlé. Le ton général est à la dérision, il vise à mettre l’accent sur l’énorme décalage entre les dépenses disproportionnées et les conditions dans lesquelles la manifestation a eu lieu. L’objectif du journaliste est de dénoncer la dilapidation des deniers de l’Etat par des responsables inconséquents. ANNEXE 2 : Evolution des effectifs de 1990 à 2010 au département d’interprétariat et de traduction - Faculté des lettres et des langues Université d’Alger Année Effectif 1990-91 1991-92 1992-93 1993-94 1994-95 1995-96 1996-97 1997-98 1998-99 1999-2000 2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08 2008-09 2009-2010 2010-2011 434 695 828 830 873 850 1154 1730 2241 2273 2626 2507 2202 2156 2596 3161 2918 3035 4092 4765 Fermeture de la filière ANNEXE 3 : Filières des bacheliers inscrits en licence de traduction/interprétation ANNEXE 4 : GRILLE D’AUTOEVALUATION-NIVEAU EUROPEEN DE LANGUES (CECR) A1 écrire A2 Je peux écrire une courte carte postale simple, par exemple de vacances. Je peux porter des détails personnels dans un questionnaire, inscrire par exemple mon nom, ma nationalité et mon adresse sur une fiche d’hôtel. B1 B2 Je peux écrire des notes et messages simples et courts. Je peux écrire une lettre personnelle très simple, par exemple de remerciements. C1 C2 Je peux écrire un texte simple et cohérent sur des sujets familiers ou qui m’intéressent personnellement. Je peux écrire des lettres personnelles pour décrire expériences et impressions. Je peux écrire des textes clairs et détaillés sur une grande gamme de sujets relatifs à mes intérêts. Je peux écrire un essai ou un rapport en transmettant une information ou en exposant des raisons pour ou contre une opinion donnée. Je peux écrire des lettres qui mettent en valeur le sens que j’attribue personnellement aux événements et aux expériences. Je peux m’exprimer dans un texte clair et bien structuré développé mon point de vue. Je peux écrire sur des sujets complexes dans une lettre, un essai ou un rapport, en soulignant les points que je juge importants. Je peux adopter un style adapté au destinataire. Je peux écrire un texte clair, fluide et stylistiquement adapté aux circonstances. Je peux rédiger des lettres, rapports ou articles complexes, avec une construction claire permettant au lecteur d’en saisir et de mémoriser les points importants. Je peux résumer et critiquer par écrit un ouvrage professionnel ou une œuvre littéraire. ANNEXE 5 : Programme officiel de la licence de traduction (de 1998 à ce jour) PROGRAMME DE LA 1er ANNEE DE LICENCE DE TRADUCTION - INTERPRETATION GROUPE DE MODULES VOLUME HORAIRE N.HEBDOMADAIRES COEF. 4H½ 3 2 4H½ 3 2 4H½ 3 2 111 LANGUE A PRATIQUE SYSTEMATIQUE DE LA LANGUE COMPREHENSION FONCTIONNEMENT DE LA LANGUE ET EXPRESSION ECRITE ET ORALE 121 LANGUE B PRATIQUE SYSTEMATIQUE DE LA LANGUE COMPREHENSION FONCTIONNEMENT DE LA LANGUE ET EXPRESSION ECRITE ET ORALE 131 LANGUE B’ PRATIQUE SYSTEMATIQUE DE LA LANGUE COMPREHENSION FONCTIONNEMENT DE LA LANGUE ET EXPRESSION ECRITE ET ORALE 141 INITIATION A LA TRADUCTION 141 A : A - B 3H 2 1 141 B : B - A « 2 1 142 INITIATION A LA TRADUCTION 142 A : A - B’ 3H 2 1 142 B : B’ - A « 2 1 1H½ 1 2 1H½ 1H½ 1 1 1 1 VOLUME HORAIRE N.HEBDOMADAIRES COEF. 3H 2 2 1H½ 1 1 3H 2 2 1H½ 1 1 3H 2 2 1H½ 1 1 3H 2 2 3H 2 2 1H½ 1H½ 1 1 1 1 GROUPE DE MODULES VOLUME HORAIRE N.HEBDOMADAIRES COEF. 311 THEORIE DE LA TRADUCTION 312 TECHNIQUE DE LA TRADUCTION 1H½ 1H½ 1 1 1 1 CULTURE GENERALE 151 INTRODUCTION A LA LINGUISTIQUE GENERALE 152 CIVILISATION UNIVERSELLE 153 INTRODUCTION AUX SCIENCES SOCIALES TOTAL 10 MODULES ----------------------- 24 HEURES PROGRAMME DE LA 2ème ANNEE DE LICENCE DE TRADUCTION – INTERPRETATION GROUPE DE MODULES LANGUE A 211 PERFECTIONNEMENT LINGUISTIQUE 212 CIVILISATION ARABO/ISLAMIQUE LANGUE B 221 PERFECTIONNEMENT LINGUISTIQUE 222 CIVILISATION LANGUE B LANGUE B’ 231 PERFECTIONNEMENT LINGUISTIQUE 232 CIVILISATION LANGUE B’ TRADUCTION 241 A : A - B 241 B : B - A 242 A : A - B’ 242 B : B’ - A CULTURE GENERALE 251 THEORIES LINGUISTIQUES 253 INTRODUCTION AUX SCIENCES DE LA COMMUNICATION TOTAL 10 MODULES ----------------------- 22 ½ HEURES PROGRAMME DE LA 3ème ANNEE DE LICENCE : TRADUCTION – INTERPRETATION TRADUCTION 313 A : 313 B : A - B B - A 1H½ 1H½ 1 1 2 2 314 A : 314 B : A - B’ B’ - A 1H½ 1H½ 1 1 2 2 321 A - B B - A 1H½ « 1 « 2 « 322 A - B’ B’ - A 1H½ « 1 « 2 « 1H½ 1H½ 1 1 1 1 1H½ 1H½ 1 1 1 1 351 PERFECTIONNEMENT LINGUISTIQUE 352 LANGUE DE SPECIALITE 1H½ 1H½ 1 1 1 1 361 INTRODUCTION A L’INFORMATIQUE 1H½ 1 1 INTERPRETATION LANGUE A 331 PERFECTIONNEMENT LINGUISTIQUE 332 LANGUE DE SPECIALITE LANGUE B 341 PERFECTIONNEMENT LINGUISTIQUE 342 LANGUE DE SPECIALITE LANGUE B’ TOTAL 10 MODULES ----------------------- 22 ½ HEURES PROGRAMME PEDAGOGIQUE DE LA 4ème ANNEE DE LICENCE : TRADUCTION – INTERPRETATION MODULES COMMUNS AUX DEUX FILIERES : TRADUCTEURS/INTERPRETES GROUPE DE MODULES VOLUME HORAIRE N.HEBDOMADAIRES COEF. LANGUE A : 411 LANGUE ARABE 412 LANGUE DE SPECIALITE 1H½ 1H½ 1 1 1 1 1H½ 1 1 1H½ 1 1 1H½ 1 1 1H½ 1 1 1H½ 1 1 1H½ 1 1 GROUPE DE MODULES VOLUME HORAIRE N.HEBDOMADAIRES COEF. TRADUCTION 451 A : A - B 451 B : B - A 452 A : A - B’ 452 B : B’ - A 1H½ 1H½ 1H½ 1H½ 2 2 2 2 3 3 3 3 LANGUE B : 421 PERFECTIONNEMENT LINGUISTIQUE 422 LANGUE DE SPECIALITE LANGUE B’ : 431 PERFECTIONNEMENT LINGUISTIQUE 432 LANGUE DE SPECIALITE CULTURE GENERALE : 441 INTRODUCTION A L’INFORMATIQUE 442 METHODOLOGIE DE LA TRADUCTION FILIERE : TRADUCTEURS FILIERE : INTERPRETES GROUPE DE MODULES VOLUME HORAIRE N.HEBDOMADAIRES COEF. INTERPRETATION 461 A : A - B 461 B : B - A 462 A : A - B’ 462 B : B’ - A 1H½ 1H½ 1H½ 1H½ 2 2 2 2 3 3 3 3 TOTAL 10 MODULES ----------------------- 22 HEURES Observation : A : ARABE B : FRANÇAIS B’ : ANG-ESP-ALL ANNEXE 4 PROGRAMME DE FRANÇAIS INTRODUCTION : Ces programmes proposent aux enseignants et aux étudiants des lignes directrices de travail. Ils tiennent compte des spécificités de l’enseignement des langues destiné aux étudiants de traduction et d’interprétation : la maîtrise des différents types de discours et de leurs styles. C’est pourquoi, nous nous sommes attachés à définir une progression d’acquisition des connaissances axée sur la maîtrise des caractéristiques des divers types de textes que les étudiants auront en général à traduire, - textes pragmatiques , textes informatifs, sans pour autant exclure les textes à dominantes civilisationnelles, indispensables à la perception des finesses de la langue , c’est dire que nous avons fixé et des objectifs à atteindre à la fin de la licence laissant à l’enseignant une marge de liberté importante. Partant de l’analyse des lacunes constatées chez les étudiants, nous avons mis l’accent sur la nécessité de leur inculquer une méthode d’approche des textes. L’étude de la langue a pour but la maîtrise du sens, indispensable à la traduction. Dans ce cadre, nous considéré comme indispensable le recours à certaines notions de linguistique, de sémiologie et de sémantique. Ces procédés d’analyse rigoureux sont nécessaires pour la compréhension mais aussi pour la rédaction. C’est pourquoi chaque type d’exercice d’analyse et de compréhension est systématiquement suivi d’un exercice de reformulation textuelle et de production de textes. Les notions de linguistique à utiliser pour l’analyse des textes : notions d’énonciation, niveaux de langue, les fonctions du langage, le classement des textes, récits, discours, champs lexicaux, et champs sémantiques, notions de rhétorique et d’écarts stylistiques, … Il est indispensable de fournir à l’étudiant en début d’année une bibliographie abrégée et mise à jour. 1ère année : Il est conseillé de travailler sur une ou deux œuvres ; elles pourront être utilisées tout à la fois pour l’écrit, pour l’initiation à la recherche (sur l’auteur, sur l’époque, …) et à l’oral sous forme d’exposés ou de résumés. Par ailleurs, ce texte structuré, autorisera les exercices sur les articulations logiques entre les chapitres, à l’intérieur de chaque chapitre et sur l’organisation des plans. Ceci n’exclut pas, afin d’éviter la monotonie, de travailler des textes référentiels ou informatifs. En grammaire, l’utilisation des œuvres permettra de travailler sur les indicateurs de lieux et de temps. 2ème année La stratégie argumentative : Les textes qui seront proposés aux étudiants devront faire ressortir la fonction métalinguistique du discours (textes argumentatifs, textes explicatifs, …). Ils illustreront les articulations logiques dans le texte. Les textes serviront, en outre, à dégager des champs lexicaux et sémantiques. Il serait, par ailleurs, souhaitable de revenir sur la notion de concordance des temps. Les exercices consisteront en la rédaction, par les étudiants, d textes argumentatifs, de pastiches de débats, de polémiques, … Il sera également demandé aux étudiants de rédiger des résumés longs des dits textes. 3ème année : La fonction poétique I : Seront proposés aux étudiants, des textes spécialisés (journalistiques, juridiques, économiques, ...) ainsi que des textes à référence culturelle. Les premiers permettront aux étudiants de s’initier à des champs lexicaux plus spécifiques ; les seconds donneront lieu à des exercices sur les connotations et les champs sémantiques. Nous nous proposons, en outre, de mettre l’accent sur les techniques de l’introduction et de la conclusion. Les exercices d’application consisteront en l’élaboration, pour un texte long ou un ouvrage, d’une fiche de lecture synthétique. Il sera également demandé aux étudiants de rédiger des comptes rendus de textes ainsi que des pastiches d’arrêtés, d’ordonnances afin de les initier à ces différents styles. 4ème année : La fonction poétique II : Les textes qui seront proposé en cours d’année, permettront d’introduire les notions de rhétorique et d’écart stylistique. Ils consisteront en textes littéraires, à forte valeur connotative. Les étudiants devront, en guise d’exercice, produire des commentaires de ces textes. Le cours donnera, en outre, lieu à une introduction à la lexicologie, outil indispensable au futur traducteur dans le cadre de sa pratique professionnelle. CONCLUSION : En raison de la charge de travail que représente la mise en œuvre éventuelle de ce projet de programme, il serait raisonnable de maintenir, à l’enseignement de la langue B, un volume horaire suffisant, à savoir 4h30/semaine pour la 1ère année et 3h/semaine pour la 2ième, 3ième, et 4ème année. ANNEXE 5 Quelques appellations du français de spécialité (in, « Brève généalogie de la didactique du français langue universitaire », J.F. LEBRANCHU, Université de la Réunion, 2008) Apparition Appellation Principales caractéristiques Méthodologie traditionnelle. Variétés de langue et de publics par opposition 1950 Français scientifique et technique (FST) 1963 Français langue de spécialité (FS) 1970 Français instrumental (FI) en Amérique Latine 1973 Français fonctionnel (FF) 1980 Français sur objectifs spécifiques (FOS) 2000 Français langue professionnelle (FLP) à « français général », culturel (surtout un lexique particulier). Méthodologie audio-visuelle, appuyée sur la linguistique structurale (Français Fondamental) et le béhaviorisme, adaptée pour des publics spécifiques (insistance sur la communication orale). Rejet des méthodes AV, objectif principal : favoriser l’accès aux ressources documentaires en français pour les étudiants d’autres disciplines (insistance sur la compréhension de l’écrit). Prise de conscience des limites des méthodes AV et de leur centration sur des contenus pré-définis. Insistance sur les objectifs d’utilisation fonctionnelle des apprenants et sur les compétences langagières qui leur seront indispensables professionnellement. s’appuyant sur l’analyse des besoins langagiers des apprenants (cf. .Niveau Seuil), la pragmatique (actes de parole) et le socio-constructivisme Approches notionnelles-fonctionnelles et communicatives S’appuyant sur des référentiels de compétences langagières nécessaires, non seulement aux étrangers mais aussi aux francophones… Appui sur les approches actionnelles du Cadre Européen Commun de Référence en Langue. Références bibliographiques • Adam. J., M., « Quels types de textes », in LFDM, avril, 1985, pp. 39-43 • Adam, J. M., Les textes : types et prototypes, Paris, Nathan, 1992 • Austin, J. 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Du structuralisme au fonctionnalisme, Paris, 1980, Clé International ; Gaonac’h, D., Théories d’apprentissage et acquisition d’une langue étrangère, Paris, 1987, Hatier Holec, H. et Alii, Stratégies dans l’apprentissage et l’usage des langues, Strasbourg, 1996, Conseil de l’Europe Lehman, D., Objectifs spécifiques en langue étrangère. Les programmes en question, Paris, 1993, Hachette Moirand, S., Enseigner à communiquer une langue étrangère, Paris, 1982, Hachette Porquier, R., Apprentissage d’une langue étrangère : contextes et discours, Paris, 2004, Didier Moirand., S. Situations d’écrit, Clé International, Paris, 1979, p. 98 Rastier, F., Arts et sciences du texte, Paris, PUF, 2001 Sagnier, C., Les méthodes et l’usage des méthodes en FOS .Intérêts, usages et limites, Google.fr Tagliante, C., La classe de langue, Techniques de classe, Paris, 1994, Hachette Valiente Parra, R., Une approche contrastive des phénomènes de discours dans des textes espagnols et français. 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