Assabah»: 12 ans d`une success story

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Assabah»: 12 ans d`une success story
MARDI 10 AVRIL 2012
NUMERO 3759 - PRIX MAROC: 4 DH - FRANCE: 1 € - DEPOT LEGAL: 100/1991 - DIRECTEUR DE PUBLICATION: ABDELMOUNAIM DILAMI
LE PREMIER QUOTIDIEN ECONOMIQUE DU MAROC
Editorial
L
Fixation
E projet de mise en quarantaine de la langue française
sur les radios et télés du pôle
public est extrêmement inquiétant.
Encore une fois, le gouvernement
Benkirane montre qu’il se trompe de
priorités. Ce qui semble compter aujourd’hui, c’est de fermer petit à petit
les rares fenêtres de diversité linguistique et culturelle.
C’est plus important que d’améliorer l’efficience de nos productions de richesse. C’est beaucoup
plus urgent que de s’intéresser à
ces 200.000 élèves qui abandonnent l’école chaque année pour aller
grossir les hordes de déœuvrés. Et
dont certains vont venir gonfler les
chiffres de la délinquance, caillasser les voitures sur l’autoroute, ou
terroriser les populations à la sortie
des stades. Non cette «marmite»
n’intéresse aucune réforme pour
l’instant. Seule compte la question
linguistique, posée en termes d’affrontement.
Oui au bilinguisme, oui au trilinguisme. Nous en sommes tous
convaincus, pourvu que les Marocains lisent et écoutent: en arabe, en
français, en anglais, en mandarin…
Seulement, le débat n’a jamais été
abordé en ces termes.
La langue arabe, justement, parlons-en… Il y a plus de 25 ans, un
ministre istiqlalien de l’Education,
bien inspiré, a eu l’idée de l’arabisation, niant au passage les difficultés
techniques concernant les matières
scientifiques notamment. Résultat:
le pays en paye le prix jusqu’à aujourd’hui avec un analphabétisme
bilingue qui donne des cheveux
blancs à la fois aux enseignants et
aux recruteurs potentiels. Cette expérience traumatisante n’a jamais été
bien méditée.
Cette fixation sur l’arabisation
est dangereuse pour une deuxième
raison: elle peut faire le lit à des manipulations de toutes sortes au sein
de la société marocaine en rajoutant
de l’huile sur le feu, en faisant courir
le risque de diviser la population. Le
fascisme linguistique serait-il parmi
nous?o
Mohamed BENABID
Ouf! les banques
en forme
• 9,8 milliards de DH de
bénéfice
• Légère baisse du taux de
contentieux
• Sociétés d’investissement:
La réforme bientôt prête
Voir Analyse pages 4 à 6
«Assabah»: 12 ans
d’une success story
A
UJOURD’HUI, notre confrère
«Assabah» a 12 ans. Beaucoup
d’eau a coulé sous les ponts
depuis sa création et actuellement il affiche 400.000 lecteurs par jour pour des
ventes quotidiennes qui oscillent entre
70.000 et 80.000 exemplaires. Et c’est
■ Ventes auto: Carton
plein pour le 1er trimestre
Voir page 8
très important dans un pays où les gens
lisent peu. Le quotidien a réussi à devenir très vite leader sur le champ de la
presse arabophone. Une place conquise
de haute lutte sur le terrain de la proximité avec un lectorat de plus en plus
exigeant et une concurrence acharnée.o
Voir page 11
Après le printemps arabe,
l’hiver touristique?
Voir pages 12 & De Bonnes Sources
■ CNSS: Rébellion contre
les inspections
■ Insuline: Le dossier chez
Benkirane
Voir De Bonnes Sources
Recours fiscal
Payez d’abord!
Voir page 2
Dossier de presse: 19/91 - L’ECONOMISTE 70, Bd Massira Khadra - Casablanca - Tél. : 05.22.95.36.00 (LG) - Fax: Rédaction 05.22.39.35.44 - 05.22.36.59.26 - Commercial 05.22.36.46.32 - www.leconomiste.com - [email protected]

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