Master tourisme et hôtellerie
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Master tourisme et hôtellerie
UNIVERSITÉ DE TOULOUSE II-LE MIRAIL INSTITUT SUPÉRIEUR DU TOURISME, DE L’HÔTELLERIE ET DE L’ALIMENTATION Master tourisme et hôtellerie Parcours « Management de l’hôtellerie et de la restauration » Mémoire de première année MESURE DE LA SATISFACTION CLIENT EN HÔTELLERIE : APPLICATION À LA CHAÎNE MERCURE Présenté par : Aurélie VAN WAARDENBURG Année universitaire 2013 – 2014 Sous la direction de : Yves CINOTTI UNIVERSITÉ DE TOULOUSE II-LE MIRAIL INSTITUT SUPÉRIEUR DU TOURISME, DE L’HÔTELLERIE ET DE L’ALIMENTATION Master tourisme et hôtellerie Parcours « Management de l’hôtellerie et de la restauration » Mémoire de première année MESURE DE LA SATISFACTION CLIENT EN HÔTELLERIE : APPLICATION À LA CHAÎNE MERCURE Présenté par : Aurélie VAN WAARDENBURG Année universitaire 2013 – 2014 Sous la direction de : Yves CINOTTI L’ISTHIA de l’Université de Toulouse-Le Mirail n’entend donner aucune approbation, ni improbation dans les projets tutorés et mémoires de recherche. Ces opinions doivent être considérées comme propres à leur auteur(e). REMERCIEMENTS J’aimerai tout d’abord remercier M. CINOTTI, mon maître de mémoire et professeur, qui m’a guidé tout au long de ce projet. De plus, il a toujours été disponible pour répondre rapidement à mes questions et m’a trouvé de nombreux articles correspondant à mon sujet. Ses cours m’ont aussi aidé à réaliser ce mémoire, notamment les cours d’informatique et de management des services d’hôtellerie-restauration. Je lui suis sincèrement reconnaissante pour tous ses conseils. Je souhaite également remercier mes professeurs de méthodologie Mme BESSIÈRE et M. RAYSSAC. Ils m’ont permis de comprendre en quoi consistait l’exercice de recherche. Je souhaite également remercier l’ensemble de l’équipe pédagogique de l’ISTHIA pour leurs apports théoriques. Enfin, je souhaite remercier Mme BUFFON pour la relecture de mon mémoire, ainsi que mes amis, ma famille et lui pour leur soutien. SOMMAIRE REMERCIEMENTS............................................................................................................ 5 SOMMAIRE .................................................................................................................... 6 INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................. 7 PARTIE 1: LA SATISFACTION DU CLIENT ........................................................................... 9 CHAPITRE 1: LA SATISFACTION, UN ÉLÉMENT CLÉ ................................................................. 10 CHAPITRE 2: MESURER LA SATISFACTION........................................................................... 22 PARTIE 2: LES EMPLOYÉS EN CONTACT, PRINCIPAUX ACTEURS DE LA SATISFACTION DES CLIENTS EN HÔTELLERIE ................................................................................................ 34 CHAPITRE 1: LES MÉTIERS DE CONTACT, DES MÉTIERS DE DÉFIS ............................................... 35 CHAPITRE 2: LE PERSONNEL EN CONTACT, UN ACTEUR MAJEUR DANS LA SATISFACTION DU CLIENT ... 44 PARTIE 3: CONSTRUCTION D’UNE ÉCHELLE DE SATISFACTION POUR LA CHAÎNE MERCURE ..................................................................................................................... 55 CHAPITRE 1: PRÉSENTATION DE LA CHAÎNE MERCURE........................................................... 56 CHAPITRE 2: ÉTUDE D’AVIS SUR TRIPADVISOR .................................................................... 65 CHAPITRE 3: PROPOSITION D’UNE ÉCHELLE DE MESURE ADAPTÉE............................................. 69 CONCLUSION ................................................................................................................ 76 BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................ 78 TABLE DES ANNEXES ..................................................................................................... 81 TABLE DES FIGURES ...................................................................................................... 84 TABLE DES TABLEAUX ................................................................................................... 84 TABLE DES MATIÈRES.................................................................................................... 85 INTRODUCTION GENERALE L es recherches sur la satisfaction des clients sont récentes. Elles ont débuté dans les années 70 quand les entreprises commençaient à réagir aux plaintes des clients. Elle a évolué à partir des années 80, puisque les entreprises ont commencé à prendre en compte la satisfaction des clients lors de la consommation mais aussi après l’achat du produit ou service. Aujourd’hui, la satisfaction des clients est une tendance qui est présente tant dans la recherche marketing que dans celle du comportement du consommateur. En effet, le client est de plus en plus complexe et il est de plus en plus exigeant. Cependant, la difficulté majeure de la satisfaction client reste la mesure. Question de départ Ma question de départ est « Le lien entre la satisfaction client et le personnel en contact». J’ai choisi cette question puisque les entreprises s’engagent au quotidien pour assurer et développer la satisfaction des clients. En effet, cette satisfaction peut être un véritable levier de fidélisation et de bouche à oreille positif par exemple. Cette préoccupation est liée à un environnement de plus en plus compétitif. Elle se traduit par des enquêtes de satisfaction, des questionnaires, des études de commentaires clients et inclue de plus en plus les TIC. Ces éléments permettent de découvrir les points faibles du service ou produit proposé. Il est important de prendre en compte les plaintes récurrentes afin de s’améliorer en continue. Souvent il ne s’agit que de critères matériels facilement réparables. Cependant, il ne faut pas négliger le moment d’interaction dans une entreprise de service, entre le personnel en contact et le client qui peut être un critère de satisfaction client immatériel. L’employé a un rôle à tenir face aux attentes du client. Si ce rôle ne correspond pas aux comportements attendus, cela peut être une source d’insatisfaction. Le métier de personnel en contact est difficile et peut avoir des conséquences sur l’individu comme le stress. Pour éviter ce genre de problèmes, l’entreprise peut préparer l’employé au recrutement et lui enseigner à travers des formations les attitudes à adopter face à des situations difficiles par exemple. Choix du sujet Ce sujet est en lien avec mes stages des années précédentes ainsi qu’avec mon stage de Master 1. En effet, j’ai effectué mon premier stage en DUT Techniques de Commercialisation à l’hôtel Mercure Compans Caffarelli avec un responsable restauration où j’ai réalisé mon 7 premier questionnaire de satisfaction distribué aux clients. Puis, lors de mon stage de licence professionnelle hôtellerie-restauration au sein du Mercure Saint Georges, j’ai travaillé en tant que commerciale interne. J’ai ainsi analysé les plaintes des clients à travers des questionnaires distribués, en observant pendant les séminaires, mais aussi lors d’enquêtes réalisées par téléphone. Le but étant de trouver des solutions pour améliorer la satisfaction des clients. Ces deux derniers stages m’ont permis de me rendre compte de ma préférence pour l’hôtellerie, mais aussi de ma volonté de travailler au contact des clients. J’ai donc choisi de faire mon stage de Master 1 en tant que commerciale externe au Mercure de Seilh, ce qui me permettra de garder une relation avec les clients en m’orientant vers la recherche de clients à l’étranger. J’aimerai travailler plus tard en tant que chargée de clientèle dans un hôtel. Il m’a donc semblé intéressant d’étudier pour mon mémoire le rôle du personnel en contact sur la satisfaction des clients en hôtellerie puisque le face à face est toujours d’actualité même si les nouvelles technologies se développent. Plan Après avoir définit la satisfaction du client dans ma première partie, je vais répondre à ma problématique de mon mémoire dans la seconde. Deux hypothèses découlent de cette problématique : « En quoi les employés en contact contribuent-ils à la satisfaction des clients en hôtellerie ? ». Pour répondre à cette problématique j’ai d’abord élaboré un chapitre sur le personnel en contact et j’ai donc formé ma première hypothèse ainsi : « Les métiers de contact, des métiers de défis ». En effet, ce métier peut avoir des contraintes sur l’individu comme le stress notamment, mais aussi des tensions individuelles ou collectives et des conflits de rôle. Ce dernier doit être prévenu du rôle à jouer lors du recrutement à travers des simulations afin de le mettre en situation. Enfin, une fois recruté, l’employé devra suivre des formations sur des éléments techniques, de culture d’entreprise, mais aussi sur des compétences interpersonnelles par exemple. Une fois le métier de personnel en contact définit, nous passons à la deuxième hypothèse concernant le rôle du personnel en contact dans la satisfaction. Ainsi ma deuxième hypothèse sera : « Le personnel en contact est un acteur majeur dans la satisfaction du client ». Dans ce deuxième chapitre je vais expliquer les attitudes à adopter face à des clients insatisfaits, mais aussi les qualités à avoir pour répondre au mieux à l’attente des clients et donc les satisfaire. Enfin, je vais étudier le lien entre la satisfaction des clients et celle des employés. Dans ma troisième partie, je souhaite réaliser ma propre échelle de mesure en réalisant un tableau synthétique d’environ 500 plaintes relevées sur TripAdvisor uniquement sur la chaîne Mercure en France. 8 PARTIE 1: LA SATISFACTION DU CLIENT 9 A ujourd’hui la satisfaction client est au cœur des stratégies d’entreprises et les entreprises recherchent de plus en plus à mesurer cette satisfaction. Depuis 1988, une revue scientifique est publiée sur ce thème : The Journal Of Consumer Satisfaction, Dissatisfaction and Complaining Behaviour. La forte concurrence ne fait qu’accentuer cette tendance. Malheureusement, les consommateurs sont de plus en plus exigeants et de moins en moins fidèles aux marques. Les clients vont rechercher le meilleur service au meilleur prix en regardant les avis des autres internautes sur des forums par exemple. Il est donc essentiel de surveiller ces commentaires pour corriger les erreurs commises. Afin d’éviter ce genre d’avis négatifs, il est conseillé de mesurer la satisfaction du client lors du séjour pour, en cas d’incidents, indemniser le client et donc supprimer son mécontentement. Nous allons donc définir ce vaste terme de satisfaction des clients en étudiant ses antécédents, ses bénéfices, la gestion des insatisfactions mais aussi les deux grands modèles. Dans un second temps, nous allons étudier la mesure de celle-ci, c’est-à-dire comment la préparer correctement, ainsi que les différents moyens de mesure. CHAPITRE 1: LA SATISFACTION , UN ÉLÉMENT CLÉ La satisfaction client est devenue un enjeu majeur pour les entreprises apportant des bénéfices variés. De nombreuses recherches ont été effectuées sur ce sujet et ont apporté diverses définitions et modèles. Nous allons nous intéresser dans ce mémoire à la satisfaction des clients spécifique à une transaction comme par exemple un séjour à l’hôtel. L’insatisfaction ne doit pas être négligée puisqu’elle apporte de l’information sur les dysfonctionnements de l’entreprise. Tout comme les antécédents qui permettent de mieux comprendre la satisfaction des clients. Ainsi, nous allons commencer à définir le terme de satisfaction client. 1. CONCEPTUALISATION DE LA SATISFACTION 1.1. D ÉFINITIONS La satisfaction client dispose d’une hétérogénéité de définitions. L’origine du terme satisfaction est latine : satis (assez) et facere (faire), cela correspond à la définition trouvée dans 10 le Larousse de la langue française (1983, p. 1692) « fournir ce qui est recherché jusqu’au point où c’est assez ». Dans ce mémoire nous traiterons la satisfaction des clients spécifique à une transaction. Selon les revues de littérature récentes, la satisfaction spécifique à une transaction est définie comme « un état psychologique résultant du processus d’achat et de consommation» (AURIER et EVRARD, 1998). Les principales propriétés de la satisfaction des clients peuvent découler de cette définition (AURIER et EVRARD, 1998) : - C’est un phénomène non directement observable. En effet, « l’état psychologique » signifie qu’il est seulement observable à travers des conséquences comportementales comme les plaintes, le bouche à oreille et la fidélisation par exemple ; - il résulte de l’aspect cognitif et affectif puisqu’on réalise un jugement évaluatif ; - l’individu doit avoir vécu l’expérience de consommation pour pouvoir porter un jugement ; - le jugement porté est global, ce n’est donc pas une accumulation d’expériences (correspondant à la qualité), ni un jugement sur seulement une partie de l’expérience ; - la satisfaction dispose d’un caractère relatif. Cela correspond à dire que l’évaluation consiste à comparer l’expérience subjective vécue à une base de référence initiale donc antérieure à l’achat. L’analyse de la comparaison de ces deux facteurs a permis de créer le « paradigme de la disconfirmation ». - la satisfaction des clients est la plupart du temps conceptualisée de façon unidimensionnelle consistant à opposer le pôle « très satisfait » et le pôle « très insatisfait ». Mais, une alternative a été créée afin de représenter la satisfaction d’une manière multidimensionnelle, c’est-à-dire à considérer satisfaction et insatisfaction comme deux éléments distincts. D’après la dernière hypothèse, la satisfaction des clients est souvent résumée à une vision classique où satisfaction et insatisfaction constitueraient les extrémités d’un continuum, c’està-dire l’un étant très positif (très satisfait) et l’autre très négatif (très insatisfait). Cependant, la réalité est différente dans la majorité des cas. Selon cette théorie, l’opposé de l’insatisfaction serait la non-insatisfaction et le contraire de la non insatisfaction serait la sur-satisfaction (Ray, 2001, p. 32). Ainsi, une personne qui n’est pas insatisfaite, n’est pas systématiquement satisfaite d’un service ou d’un produit. 11 Figure 1: Satisfaction et insatisfaction comme deux construits différents (Ray, 2001, p 32) INSATISFACTION PAS D’INSATISFACTION PAS D’INSATISFACTION SUR-SATISFACTION Satisfaction et insatisfaction sont donc indépendantes et ne sont pas influencées par les mêmes éléments. Ainsi, les éléments de « base » déterminent fortement l’insatisfaction du client s’ils ne sont pas présents ou mauvais, tandis que le client sera indifférent si ces performances sont bonnes puisqu’il trouvera cela normal. En revanche, concernant les éléments déterminants pour la satisfaction, on retrouve notamment des critères « secondaires » qui permettront de surprendre positivement le client. Ils ne généreront pas de l’insatisfaction en cas d’absence. La satisfaction client a donc trois caractéristiques majeures (RAY, 2001, p. 24). Elle est subjective, c’est-à-dire qu’elle ne dépend pas de la réalité mais de la façon dont le consommateur perçoit le produit ou service. Elle est aussi relative puisqu’elle est liée au niveau d’attentes souvent fondé sur une base de référence. Enfin, elle est évolutive car les attentes et les références évoluent. 1.2. P RINCIPAUX ANTÉCÉDENTS DE LA SAT ISFACTION L’expérience de CARDOZO (1965), consistait à s’intéresser aux antécédents de la satisfaction client. Ainsi, aujourd’hui nous avons comme principaux antécédents de la satisfaction : le modèle cognitif (les attentes, la performance et la non-confirmation), les réactions affectives, les attributions, l’équité, la qualité perçue et la valeur perçue (VANHAMME, 2002). Le processus cognitif a été développé par OLIVER (1980), avec le modèle de disconfirmation des attentes. C’est le modèle le plus connu de la satisfaction client. Il sera développé brièvement ci-dessous puis plus précisément dans une autre partie du mémoire (cf 2. Le modèle de confirmationdisconfirmation). Nous étudierons ensuite quelques antécédents principaux comme les réactions affectives, l’équité et l’attribution. 12 1.2.1 É LÉMENTS COGNITI FS Afin de mieux comprendre les antécédents de la satisfaction, nous allons brièvement développer le modèle cognitif de base créé par OLIVER (1980). Ce modèle correspond à la comparaison des attentes (E : Expectations) de l’individu avant l’achat ou la consommation avec les performances perçues (P) pendant l’acte. Cette comparaison peut amener un jugement favorable ou défavorable (LADHARI, 2005). Ce modèle de base critiqué par de nombreux chercheurs, a été modifié en rajoutant un lien direct entre attentes et satisfaction mais aussi entre performance et satisfaction comme le montre le schéma ci-dessous : Figure 2: Modèle de disconfirmation des attentes amélioré PERFORMANCE DISCONFIRMATION SATISFACTION ATTENTES Nous expliquerons davantage ce modèle dans une autre partie. 1.2.2 É LÉMENTS AFFECTIFS WESTBROOK (1987) revient sur le paradigme de non confirmation en incorporant les réactions affectives sur la satisfaction jusque-là négligées, comme l’humeur par exemple. À partir des recherches de WESTBROOK, des chercheurs ont commencé à incorporer des éléments émotionnels. Il en résulte que les émotions influencent fortement la satisfaction. Dans une étude d’OLIVER (1993), il a même été prouvé que « les émotions positives ou négatives sont de meilleures variables prédictives de la satisfaction que la non-confirmation » (VANHAMME, 2002). Les éléments affectifs sont placés de deux façons différentes par rapport à la satisfaction selon les recherches. Selon WESTBROOK (1987), les réactions émotionnelles sont indépendantes de la disconfirmation des attentes. Tandis que d’autres chercheurs affirment qu’elles sont placées entre la disconfirmation des attentes ou des performances perçues et la satisfaction. 13 1.2.3 A TTRIBUTIONS Selon BITNER (1990), les attributions sont « ce que les gens perçoivent comme la cause de leur propre comportement, du comportement des autres, ou des évènements qu’ils observent. » (VANHAMME, 2002) Elles ont été créées afin de comprendre le comportement de réclamation notamment. Cela consiste donc à ce que le consommateur recherche les causes en cas d’échec. Selon WEINER (1985), ces causes peuvent être « classifiées en fonction de trois dimensions sous-jacentes : la stabilité, la contrôlabilité et le lieu de causalité. » 1 - La stabilité porte sur le caractère temporaire ou permanent des causes de l’évènement. Par exemple, le service peut être mauvais parce que les serveurs expérimentés sont en vacances, il s’agit d’une cause temporaire ; mais ils peuvent aussi être mauvais tout le temps, lié à une erreur de recrutement qui sera considérée comme cause permanente. - La contrôlabilité permet de préciser si les causes sont volontaires ou pas. Par exemple, si j’ai envie de cuisiner un nouveau plat en suivant une recette sans suivre l’ordre des étapes et que le résultat obtenu ne correspond pas au résultat souhaité c’est une cause contrôlable, cependant si la recette que je suis n’est pas bonne, la cause est incontrôlable. - Le lieu de causalité permet de définir si la cause est interne ou externe. Cette catégorie est la dimension dominante. Par exemple, si les clients d’un restaurant sont malades, soit le cuisiner n’a pas bien préparé le plat (cause interne), soit les produits venant de l’extérieur n’étaient pas frais (cause externe). Selon LADHARI (2005), ce sont les évènements surprenants et négatifs qui contribuent le plus à l’attribution. Si l’insatisfaction provient d’une cause externe (ex : le fournisseur) le client sera encore plus mécontent. Il en est de même lorsque les causes sont stables. BITNER (1990) va considérer que l’attribution de contrôle et de stabilité va intervenir sur la disconfirmation des attentes et donc la satisfaction. Une autre étude réalisée par BITNER va confirmer que ces deux variables vont impacter négativement la satisfaction. L’attribution va aussi impacter les réactions émotionnelles. 1 Cité par VANHAMME (2002) 14 1.2.4 É QUITÉ L’équité est présente dans l’esprit du consommateur lorsque l’input équivaut à l’output pour chaque partie concernée par l’échange (VANHAMME, 2002). L’input correspond aux coûts investis dans la transaction et l’output aux bénéfices attendus (LADHARI, 2005). Le consommateur va comparer son propre rapport à celui de l’autre partie. Selon LADHARI (2005), cette comparaison donne le sentiment d’avoir été traité équitablement ou non à l’individu. Si ce rapport est inégalitaire en faveur du consommateur, ce dernier connaîtra une satisfaction plus importante. Cependant, si le consommateur à un rapport inférieur à celui de l’autre partie, il sera insatisfait. Nous pouvons prendre l’exemple des passagers d’un avion qui n’ont pas payé le même prix pour le vol. La personne qui aura payé plus que son voisin ne sera pas satisfait de la compagnie aérienne. Des études ont ainsi prouvé que l’équité et la disconfirmation sont deux facteurs indépendants qui impactent la satisfaction. Après avoir vu les antécédents majeurs de la satisfaction, nous pouvons les résumer dans un seul schéma afin de mieux comprendre les liens reliant chaque antécédent à la satisfaction. Figure 3: Résumé des différents antécédents ATTENTES DISCONFIRMATION PERFORMANCE SATISFACTION OU INSATISFACTION RÉACTIONS ÉMOTIONNELLES ATTRIBUTION EQUITÉ Nous pouvons donc voir dans ce schéma que les antécédents sont liés directement ou indirectement à la satisfaction. Ci-dessous nous allons expliquer les bénéfices de la satisfaction pour les entreprises afin d’expliquer pourquoi c’est un enjeu si important. 15 1.3. B ÉNÉFICES DE LA SATIS FACTION Avant d’étudier les bénéfices d’un client satisfait pour l’entreprise, il est important de noter que le client recherche lui aussi à maximiser son bénéfice. «L’homo oeconomicus » pendant l’achat va décider de sa préférence. Il va donc comparer tous les bénéfices des concurrents pour prendre une décision rationnelle lui paraissant la plus avantageuse (RAY, 2001, p. 22). Selon BARTIKOWSKI (1999), l’intérêt porté par les dirigeants d’entreprises à la satisfaction peut être expliqué ainsi : « Un client satisfait est en général un client fidèle qui intensifie sa relation avec l’entreprise, en revenant plus fréquemment et en utilisant plus largement la palette de services (ou de produits) offerts par l’entreprise, tout en dépensant plus. Enfin, on suppose que la satisfaction entraîne un bouche à oreille positif, ce qui attire de nouveaux clients ». La satisfaction des clients est donc un enjeu majeur pour les entreprises puisqu’un client satisfait apporte de nombreux bénéfices. Les sociétés vont donc mettre en place des stratégies afin de s’améliorer continuellement en tenant compte des réclamations. La citation dans le livre blanc du MEDEF « Prenez soin de vos clients, ils vous le rendront au centuple »2 semble vraie puisqu’un client satisfait fera preuve de loyauté en revenant plus fréquemment et en achetant plus. Ensuite, il profitera plus des éléments mis à sa disposition durant le service. Il n’hésitera pas non plus à communiquer autour de lui et à recommander l’établissement à ses amis, à sa famille ou à ses collègues de travail ce qui attirera une nouvelle clientèle. Des clients contents du service proposé participeront à augmenter la rentabilité et les parts de marché de l’entreprise. Elle pourra aussi bénéficier d’un avantage compétitif durable. Enfin, un élément clé à ne pas oublier est l’influence de clients satisfaits sur les employés. La bonne humeur du client peut avoir un impact positif sur l’employé. De plus, il se sentira reconnu pour son travail et valorisé. Ces derniers points participeront à sa motivation qui l’amènera à faire des efforts pour les prochains clients. Cependant, nous ne devons pas négliger les clients insatisfaits. En effet, ils nous informent d’un dysfonctionnement dans l’entreprise. Il n’est pas impossible de fidéliser ces clients en réagissant rapidement et correctement. Ainsi ci-dessous nous allons voir comment gérer l’insatisfaction. MEDEF. Six bonnes pratiques d’entreprises pour un résultat gagnant/ gagnant. Medef TV. 03/12/2010 [en ligne]. Disponible sur http://www.medef.com/medef-corporate/publications/vient-de-paraitre/fiche-detaillee/back/111/article/satisfactionclients-six-bonnes-pratiques-dentreprises-pour-un-resultat-gagnant-gagnant.html. (Consulté le 28-11-2013) 2 16 1.4. G ESTION DE L ’ INSATISFACTION Le bouche à oreille négatif, les plaintes, le changement d’entreprise vers un concurrent sont les conséquences principales de l’insatisfaction. Malheureusement cela représente des conséquences financières lourdes. En effet, le coût de recrutement de nouveaux clients est élevé (cinq fois plus élevé que le coût de rétention d’un client acquis)3. En 2009, 69% des clients ont quitté une société à cause d’un mauvais service client, soit 9,5 milliards d’euros de perte de chiffre d’affaires en France.4 Cependant, ces réclamations sont essentielles pour l’amélioration du service ou produit d’une entreprise puisqu’elles vont pointer du doigt un dysfonctionnement. Ce problème pourra donc être rapidement identifié et corrigé avant que les plaintes ne se multiplient. Selon le MEDEF, il existe six bonnes pratiques pour traiter efficacement l’insatisfaction des clients. Ci-dessous, nous allons étudier chacune de ces pratiques : - La première pratique consiste à globaliser la satisfaction dans toute l’entreprise pour qu’elle s’intègre dans la culture de l’entreprise. Chaque employé doit se sentir concerné puisque cela représente un défi collectif qui se transformera en une véritable reconnaissance pour l’ensemble des membres de l’entreprise. Il faut motiver le personnel, par exemple avec une part variable dans la rémunération dépendante de facteurs liés à la satisfaction des clients. - La deuxième consiste à maîtriser les processus et motiver les équipes. Cela consiste à mettre en place des processus pour répondre aux réclamations par exemple, dans un délai précis et même si le délai est long il faut tenir informé le client. Il faut aussi que la direction tienne informé le personnel en affichant les résultats par exemple, dans le but de récompenser. Les employés doivent aussi être de plus en plus formés et autonomes face à des clients toujours plus exigeants. - La troisième bonne pratique est de faciliter les contacts des clients en diversifiant les canaux. Les clients exprimeront davantage leurs avis s’ils ont le choix. En moyenne, les français utilisent 2,6 canaux différents, qui peuvent être, dans l’ordre des canaux les plus utilisés, le téléphone, le face à face, les sites Internet, l’E-mail et le courrier postal. On remarque que le téléphone reste le moyen préféré des français, il serait donc judicieux pour les entreprises d’investir dans des formations pour les téléopérateurs. Si MEDEF. Six bonnes pratiques d’entreprises pour un résultat gagnant/ gagnant. Medef TV. 03/12/2010 [en ligne]. Disponible sur http://www.medef.com/medef-corporate/publications/vient-de-paraitre/fiche-detaillee/back/111/article/satisfactionclients-six-bonnes-pratiques-dentreprises-pour-un-resultat-gagnant-gagnant.html. (Consulté le 28/11/13) 4 Ibid 3 17 une entreprise a recours à différents canaux, elle doit regrouper l’information afin d’éviter aux clients de faire plusieurs réclamations. - La quatrième consiste à anticiper l’insatisfaction en faisant un geste avant que le client exprime son mécontentement dû à un mauvais service par exemple. Nous pouvons prendre le cas de Voyages SNCF qui envoie un e-mail aux personnes ayant réservé en cas de retard ou d’annulation. - La cinquième concerne la mesure de la satisfaction clients. C’est-à-dire au travers de questionnaires ou d’enquêtes principalement, vérifier la satisfaction du client. L’outil NPS « Net Promoter Score », basé sur une question « Recommanderiez-vous notre entreprise à vos amis ou à vos collègues de travail » est aussi de plus en plus connu. - La sixième et dernière consiste à aller au-devant des clients sur Internet. C’est le rôle du Community Manager. En effet, les clients communiquent de plus en plus sur les réseaux sociaux des problèmes encourus lors d’un achat. Afin de cibler ses réclamations, l’entreprise peut créer en lien avec son site, un sous-site sur lequel les clients peuvent communiquer, tout en mettant en place des alertes pour prévenir dès que le nom de l’entreprise est cité par exemple. Les entreprises doivent donc écouter attentivement les plaintes des clients ainsi que mettre en place des outils permettant aux clients de s’exprimer facilement. Elles ne doivent pas négliger Internet en réalisant une veille permanente permettant d’anticiper les questions des clients et l’entreprise doit être présente sur les réseaux sociaux. 18 2. PRINCIPAUX MODÈLES DE LA SATISFACTION CLIENT Nous allons étudier ci-dessous les deux modèles les plus connus pour la satisfaction client : le modèle de confirmation-disconfirmation et le modèle « Tétraclasse ». Comme nous l’avons vu précédemment, le modèle de confirmation-disconfirmation fait partie des principaux antécédents de la satisfaction. Il est donc important d’expliquer ces deux modèles. 2.1. M ODÈLE 2.1.1 DE CO NFIRMATIO N - DISCONFIRMATION M ODÈLE DE DISCON FIRMA TION DES ATTENTES Le modèle cognitif est créé par OLIVER en 1980. C’est le principal antécédent de la satisfaction. Pour ce chercheur, la satisfaction correspond à la comparaison entre les attentes de l’individu et la performance perçue du produit ou service. Figure 4: Modèle original de disconfirmation des attentes PERFORMANCE DISCONFIRMATION SATISFACTION ATTENTES Le modèle cognitif de base correspond donc tout d’abord à la comparaison des attentes (E : Expectations) de l’individu avant l’achat/ consommation avec les performances perçues (P) pendant l’acte. Le résultat peut amener à une non-confirmation neutre (si P = E), positive (si P>E) ou négative (si P<E). C’est-à-dire que le jugement est favorable lorsque la performance perçue est supérieure aux attentes, se traduisant par la satisfaction et si cette performance est inférieure, il en résulte de l’insatisfaction. Dans ce modèle, l’écart peut créer des réactions émotionnelles (aspect affectif) mais aussi une incohérence entre la performance et la référence de base (aspect cognitif) (LADHARI, 2005). Ce modèle a été critiqué par de nombreux chercheurs notamment sur la pertinence de la disconfirmation comme variable médiatrice mais aussi sur « l’attente » comme seule variable de comparaison. Il a donc été créé un modèle modifié (LADHARI, 2005). 19 2.1.2 M ODÈLE MODIFI É L’utilisation de « l’attente » comme seul élément de comparaison a été critiqué par des chercheurs. Ainsi, d’autres variables ont été proposées comme « les désirs (SWAN et TRAWICK, 1979), les normes basées sur les marques et sur les produits (CADOTTE, WOODRUFF et JENKINS, 1987 ; EREVELLES et LEAVITT, 1992), les valeurs (WESTBROOK et REILLY, 1983) et l’idéale (TSE et WILTON, 1988) »5. Le modèle cognitif a été amélioré par OLIVER, après avoir reçu d’autres types de critiques sur la pertinence de la disconfirmation comme variable médiatrice. En effet, des chercheurs ont prouvé qu’il existait un lien direct entre performance et satisfaction et entre attentes et satisfaction. Selon YI (1993), «lorsqu’il est difficile d’évaluer un produit/ service, il est probable que les attentes aient un impact direct sur la satisfaction ; et lorsqu’il est aisé de l’évaluer, il est plus probable que la performance ait un impact direct sur cette dernière »6. Figure 5: Modèle modifié de confirmation-disconfirmation PERFORMANCE SATISFACTION DISCONFIRMATION ATTENTES C’est le modèle le plus connu aujourd’hui pour la satisfaction. Selon BEARDEN et TEEL (1983), il existe un lien indirect via la disconfirmation et direct des attentes sur la satisfaction. Tandis qu’OLIVER et DESARBO (1988), affirment qu’il existe « des effets directs et indirects de la performance via la disconfirmation des attentes sur la satisfaction » (LADHARI, 2005). 2.2. M ODÈLE « TÉTRACLASSE » Selon LLOSA (1996), il existe deux sortes d’éléments. Premièrement, ceux qui « exercent un poids fluctuant sur la satisfaction globale qui dépend du niveau de performance perçu par le client de ces éléments » comme les « Basiques » et « Plus ». Puis d’autres éléments qui « contribuent à la satisfaction du client de façon stable, quelle que soit l’évaluation qui en est faite », comme les éléments « Clés » et « Secondaires ». 5 6 Cité par LADHARI (2005) Cité par VANHAMME (2002) 20 Figure 6: Modèle "Tétraclasse" (LLOSA, 1996) Selon LLOSA (1996) il existe donc quatre catégories d’éléments. Ainsi, les éléments « Basiques » et « Plus » influencent fortement le niveau de satisfaction global, l’un négativement et l’autre positivement. En effet, pour les « Basiques », en cas d’évaluation négative par le client, ils auront une lourde influence sur la satisfaction globale mais dans le cas contraire ils ne contribueront que faiblement à la satisfaction (exemple : la propreté de la chambre). Les « Plus » vont contribuer fortement sur la satisfaction globale s’ils sont évalués positivement et faiblement dans le cas contraire (exemple : un cadeau offert à l’arrivée du client). Les éléments « Clés » et « Secondaires » ne dépendent pas de l’évaluation du client, ils contribuent de façon stable. Les « Clés » contribueront fortement sur le niveau de satisfaction global qu’ils soient évalués positivement ou négativement (exemple : tarif préférentiel pour un client habituel) et les « Secondaires » n’affecteront que faiblement ce dernier (exemple : la localisation de l’hôtel). Ce modèle a été créé dans le but d’aider les entreprises à identifier les éléments à traiter en priorité. On retrouve en priorité les éléments « Basiques » afin de maintenir une bonne performance. Ils ne permettent cependant pas de se différencier par rapport aux concurrents, contrairement aux éléments « Clés ». Les éléments « Plus » peuvent créer un état « d’enchantement » souvent lié à une prise d’initiative ou à une réactivité à résoudre un problème de la part du personnel en contact. Ces éléments placés sur une carte permettront au manager de visualiser les problèmes par exemple. C’est un outil d’aide à la décision pour améliorer les services proposés notamment. 21 CHAPITRE 2: M ESURER LA SATISFACTI ON La mesure de la satisfaction client est une tâche de plus en plus complexe. En effet, les moyens de mesure sont nombreux. Les entreprises distribuent souvent pendant ou après le service proposé des questionnaires de satisfaction sous format papier, par mail et même sur des Ipad disponibles dans les chambres d’hôtel ou à la réception. Il faut faire attention puisque les réponses ne sont pas identiques selon la temporalité de l’interrogation. Les études qualitatives sont aussi utilisées dans de nombreuses sociétés. Cependant ces outils ne sont pas suffisants pour mesurer le niveau de satisfaction. En effet, les clients n’hésitent pas à partager leur satisfaction mais surtout malheureusement leur insatisfaction n’importe où et n’importe quand grâce aux applications des téléphones portables entre autres. Un client insatisfait parle trois fois plus de ses malheurs qu’un client satisfait. Il devient donc de plus en plus urgent et difficile de mesurer la satisfaction des clients et cela devient donc un véritable enjeu pour l’entreprise. Ainsi, des outils sont inventés pour faciliter la mesure, comme des logiciels analysant les questionnaires et reconnaissant les tournures de phrases et mots clés négatifs par exemple. Enfin, des entreprises recherchent même à récompenser les personnes prenant le temps de répondre au questionnaire avec des cadeaux à gagner par tirage au sort par exemple. De plus en plus d’entreprises se préoccupent de la mesure de la satisfaction puisqu’ « en plus d’un outil de remontée d’information pour la stratégie marketing et le suivi qualité, ces enquêtes peuvent être utilisées également comme un levier de motivation interne dans le cadre d’une politique de gestion des ressources humaines » (GANASSALI, 2008). Nous allons voir dans ce chapitre comment préparer cet outil de mesure efficacement et ensuite nous allons étudier plus en détail les principaux moyens de mesure. 1. PRÉPARATION DE LA MESURE La mesure de la satisfaction peut utiliser une mesure unique (échelle mono-item) ou peut se présenter sous forme d’une échelle multi-items. Dans les entreprises nous retrouvons généralement une mesure mono-item (Quel est votre degré de satisfaction par rapport à …?) pour chaque attribut avec un choix de réponses allant de « très insatisfait » à « très satisfait ». Une question sur la satisfaction globale peut être posée en début ou fin de questionnaire. Ces mesures servent à cerner le ou les problèmes dans l’entreprise. Ainsi, nous allons voir 22 comment construire le questionnaire en définissant les thèmes à aborder, comment le structurer et enfin comment le tester. 1.1. C ONSTRUCTION DE L ’ OUTIL DE RECUEIL D’après RAY (2001, p. 113), afin de bien définir les thèmes à aborder, il est essentiel de lister toutes les attentes et besoins des clients (ex : accueil chaleureux, rapidité, chambre propre, etc.). Le personnel en contact sera la personne la plus apte à réaliser cette tâche. En effet, son expertise permet de connaître les réactions et souhaits des clients. Après avoir énuméré les attentes, il faut traduire ces dernières en critères de qualité. Un travail de structuration est ensuite nécessaire pour classer les critères par catégorie (exemple : l’accueil, la chambre, etc.). Enfin, après une validation interne du questionnaire par le personnel en contact notamment, il faut mettre en forme les indicateurs afin d’aboutir à un questionnaire ou à un guide d’entretien pertinent. La rédaction des questions est un travail laborieux. Elles doivent être claires, précises, pertinentes, indépendantes, compréhensibles, avec un vocabulaire adapté et stable (pas de mots à la mode). De plus, il existe de nombreuses façons de rédiger les questionnaires comme les classements ou les questions ouvertes, à choix multiples par exemple. Figure 7: Les grandes étapes de la définition des critères de satisfaction (RAY, 2001, p.113) Recensement des moments de vérité Liste des attentes clients pour chacun de ces moments Traduction des attentes en critères de qualité vus du côté des clients Structuration des différents critères : regrouper ceux qui dépendent de la même dimension et éviter les redondances Validation interne Finalisation des indicateurs Cette méthode a cependant une limite d’après RAY (2001, p. 114), puisqu’elle ne tient pas compte réellement des clients. Il faudrait refaire les mêmes étapes en incluant le client à travers des réunions réparties en fonction des segments ou des entretiens individuels par 23 exemple. En sortiront les idées principales, les attentes clairement identifiées par segment et le vocabulaire utilisé par les clients pour définir les critères. Enfin, il permettra de hiérarchiser les critères en fonction de leur importance aux yeux des clients. Figure 8: Les grandes étapes de définition des critères de satisfaction du point de vue des clients (RAY, 2001, p. 114) Recensement des moments de vérité auprès des clients Liste des attentes clients pour chacun de ces moments Traduction par les clients des attentes en critères de qualité Structuration des différents critères : regrouper ceux qui dépendent de la même dimension et éviter les redondances Validation interne Mise en forme des indicateurs Test auprès de clients Finalisation des indicateurs Pour avoir un questionnaire avec des critères pertinents, l’avis des clients est indispensable. Une fois les critères identifiés, il est important de bien structurer le questionnaire pour créer un déroulement logique. 1.2. S TRUCTURATION DU QUESTIONNAI RE Afin de construire un questionnaire clair et logique il est important de respecter des étapes. On bâtit le questionnaire dans un certain ordre comme nous pouvons le voir dans le schéma suivant : 24 Figure 9: Questionnaire type de satisfaction client (RAY, 2001, p. 133) Introduction Qualification du client Mesure de l’importance des différentes dimensions Indicateurs de satisfaction répartis par groupes homogènes de « moments de relations » Satisfaction globale et évolution perçue Questions complémentaires : Fidélité Renseignements Signalétiques Commentaires, etc. Remerciements Il faut donc commencer par une introduction rapide pour expliquer au client le contexte et l’objectif du questionnaire. Ensuite poser des questions sur la qualification pour vérifier si le client correspond bien au profil définit et s’assurer qu’il est donc apte à répondre aux questions posées. Pour s’assurer du bon déroulement du questionnaire, il est conseillé de structurer les indicateurs dans un ordre logique comme par exemple l’ordre des moments vécus par le client durant le service. Il ne faut pas oublier d’insérer des questions permettant de connaître puis segmenter le client en fonction des attentes, c’est-à-dire des questions sur le sexe, l’âge, la CSP entre autres. Il est important d’encourager le client à s’exprimer librement durant une étude qualitative. Ce sont des éléments à respecter afin d’avoir un résultat pertinent. Seule la place de la question sur la satisfaction globale n’est pas fixe. Elle peut être située en début ou en fin de questionnaire. L’évaluation globale sera plus spontanée si elle est située avant les autres questions, tandis qu’en fin de questionnaire la personne interrogée sera guidée par les réponses aux questions précédentes afin de maintenir une certaine cohérence. D’après GANASSALI (2008), on peut parler de halo dit « cognitif », qui serait « le résultat d’une fonction de réduction de l’ambiguïté de la part de l’évaluateur, son potentiel cognitif pouvant être altéré par des problèmes méthodologiques comme la structure du questionnaire 25 notamment ». Plusieurs mécanismes déclinent de ce phénomène, notamment l’effet de cohérence consistant à ne pas contredire les réponses antécédentes avec une réponse venant après. Cette question globale est très importante et modifie la mesure en fonction de son emplacement. Après avoir structuré le questionnaire, il est important de le tester afin de voir s’il y a une réelle logique. 1.3. T EST EN SITUATIO N RÉE LLE Afin de s’assurer qu’il y a bien une cohérence entre les parties et questions du questionnaire, la vérification en situation réelle notamment pour une étude quantitative est vivement conseillée (RAY, 2001, p. 116). On va alors interroger une vingtaine de personnes en face à face, au téléphone ou par mail selon le moyen de mesure choisi. Ces personnes sont prévenues que c’est un test et font un débriefing à la fin pour donner leur avis sur la structuration globale, pointer les indicateurs pertinents, changer éventuellement le vocabulaire des questions, etc. La vérification pour une étude qualitative est plus rare. Si elle est réalisée, deux entretiens suffisent. Comme il faut tester l’outil de recueil dans une situation proche de la réalité, il est essentiel de réfléchir quand interroger le client. Il y a trois possibilités, soit pendant l’utilisation du produit ou service, soit juste après ou alors bien après c’est-à-dire indépendamment de la prestation. Il est nécessaire pour avoir une mesure efficace et opérationnelle d’avoir une grande implication de la part des dirigeants mais aussi des employés. La mise en place d’objectifs clairs et précis est une étape obligatoire afin de diriger le questionnaire vers les thèmes concernés et de choisir les moyens de mesure adaptés. 2. DIFFERENTS MOYENS DE MESURE 2.1. É TUDE QUANTI TATI VE Le questionnaire de satisfaction consiste en un enchaînement de différentes phases. Nous allons nous intéresser dans cette partie, de l’échantillonnage jusqu’à l’étape de saisie des données. 26 Figure 10: Étapes d'une mesure quantitative (RAY, 2001, p. 162) Mode de recueil Échantillonnage Questionnaire Pré-test Briefing Essai Recueil Terrain Relecture Saisie Traitement Présentation 2.1.1 É CHANTILLONNAGE « Un « bon » échantillon a deux caractéristiques majeures : il est représentatif de la population concernée et il offre des résultats suffisamment précis » (Ray, 2001, p. 166). L’enquête quantitative doit être représentative. Cela n’oblige pas à interroger la totalité des clients, une partie peut suffire pour obtenir des résultats fiables. Pour cela il faut définir la population-mère, c’est-à-dire les personnes concernées par la mesure (tous les clients peuvent être concernés ou seulement une partie) (RAY, 2001, p. 164). Pour une entreprise de service, le temps ou le type de prestation peuvent être des critères. En effet, entre un client ayant vécu la prestation récemment et un client l’ayant vécue il y a trois ans, les résultats ne sont pas les mêmes. Le client récent aura une vision détaillée et l’ancien une vision plus globale. Une fois la population mère définie, il faut créer l’échantillon. Deux méthodes sont utilisées en majorité : la méthode aléatoire simple, laissant place au hasard (base de sondage nécessaire, plus coûteuse et plus performante) et la méthode des quotas (moins cher et plus rapide), reconstituant la population mère à une échelle réduite en reprenant les caractéristiques et les pourcentages (RAY, 2001, p. 167). Un « bon » échantillonnage ne suffit pas, il faut aussi finaliser les questionnaires quantitatifs pour avoir des résultats pertinents. 27 2.1.2 Q UESTIONNAIRE Dans l’ordre du schéma initial, le questionnaire vient après l’échantillonnage. Nous allons étudier notamment les différents types d’échelles à utiliser. Il existe sept types d’échelles selon RAY (2001, p.183) : - le sémantique : Excellent/ Bon/ Moyen/ Mauvais/ Très mauvais ; - la conformité aux attentes : Entre « Très inférieur à mes attentes » et « Très supérieur à mes attentes » ; - la notation : Donner une note entre 1 et 10 par exemple ; - la notation avec indications : Une note de 10 à 9 correspond à « Très satisfait », de 8 à 6 « Satisfait »,… - binaire : Satisfait ou insatisfait - icônes - échelle de Likert : « Très insatisfait » – 1, « Plutôt insatisfait »- 2, « Plutôt satisfait »- 3 et « Très satisfait »- 4 Le choix d’une échelle influence la réponse de la personne interrogée. La réalisation d’échelles verbales est souvent plus compréhensible que les échelles numériques. En revanche pour des études internationales, il faudra privilégier les icônes. Les échelles paires obligeront les personnes à se positionner contrairement aux échelles impaires où il y a une réponse « neutre ». Il peut y avoir des questions ne concernant qu’une partie des personnes interrogées. Il est alors judicieux de proposer une réponse « NC » pour empêcher ces individus de répondre n’importe comment. La note globale est différente des autres questions. En effet, l’individu doit pouvoir juger précisément son niveau de satisfaction général. Il est important de proposer un large choix de réponses (souvent une notation supérieure à 6). Après le choix des échelles, il faut mettre en forme le questionnaire. Cette mise en forme sera beaucoup plus importante pour un questionnaire auto-administré que pour un questionnaire réalisé en face à face ou par téléphone où l’enquêteur peut rectifier des questions peu claires par exemple. Pour un questionnaire auto-administré il faut maximiser le taux de retour en le rendant attractif. Pour un questionnaire envoyé par voie postale, l’attractivité peut passer par le type de papier utilisé, la longueur du questionnaire, l’utilisation des couleurs, mais aussi par l’explication claire des objectifs et du contexte. Le rajout d’une enveloppe « T », la prévention 28 par téléphone de l’envoi ainsi que la relance sont d’autres moyens pour maximiser les retours. Le meilleur moyen reste la récompense par un cadeau. Aujourd’hui, les questionnaires envoyés par voie postale sont remplacés par des questionnaires sur Internet coûtant moins cher. L’auto-administration en ligne doit respecter une limite de temps de maximum quinze minutes. Elle permet aussi de créer des questionnaires « intelligents » s’adaptant aux réponses de l’interviewer. Cependant, il n’y a pas toute la diversité des cibles, puisque tous les CSP, tranche d’âges, typologies, etc. ne remplissent pas le questionnaire, ce qui entraîne des résultats qui ne sont pas toujours représentatifs. Dans l’annexe A, vous trouverez les avantages et les limites des différents modes de recueil. Afin de vérifier les choix en matière d’échelles, de rédaction de questions et de présentation notamment, il est essentiel de tester le questionnaire et de réaliser ensuite un briefing avec les enquêteurs. 2.1.3 B RIEFING ET RECUEI L TERRAIN Sauf dans le cas de l’auto-administration, il est impératif de réaliser un briefing après avoir validé le questionnaire. Ce briefing permet « d’expliquer le contexte et les objectifs de l’étude ; de définir la cible et éventuellement les quotas de chacun des enquêteurs ; d’expliquer la logique générale du questionnaire et parcourir celui-ci en insistant sur les points importants et de définir les aspects logistiques » (Ray, 2001, p. 202). Ces derniers comme le délai et la rémunération par exemple ne concernent que les entreprises faisant appel à des prestataires externes. Après cette phase sur le terrain, il faut analyser les résultats en relisant et en saisissant les données. Pour analyser les questions ouvertes l’entreprise peut relever un tiers des réponses rédigées afin de les classer par thèmes comme « mauvais accueil » ou « service trop lent ». Ces derniers seront ensuite codifiés pour faciliter la saisie. La saisie consistera à remplir une base de données sur Excel ou sur des logiciels de dépouillement d’enquêtes comme Sphinx. Ces logiciels faciliteront l’analyse grâce à des fonctions automatiques de tris à plat et de tris croisés entre autres. 29 2.2. É TUDE QUALI TATIVE L’étude qualitative peut être réalisée soit pour identifier les attentes et les critères des clients, elle se fera alors en amont de la prestation, soit pour compléter l’étude quantitative, ou utilisée comme une étude qualitative indépendante. Elle permet d’analyser les motivations et les freins des clients. Lors de ces entretiens la spontanéité des réponses est privilégiée pour permettre à la personne interrogée de suivre sa propre logique. En revanche pour ne pas oublier un thème, la technique de la relance est utilisée. Ce qui implique une connaissance parfaite de la problématique de l’enquêteur. Moins la personne interrogée connaît le produit, plus l’étude prendra une forme exploratoire. La mesure qualitative doit respecter un certain nombre d’étapes commençant par la création d’un outil de recueil pour finir par la présentation des résultats obtenus. Figure 11: Étapes d'une mesure qualitative (Ray, 2001, p. 144) Conception des outils de recueil Recueil (phase de « terrain ») Mise à plat/ retranscription Analyse de contenu (lexicale, thématique, etc.) Présentation des résultats Le recueil de l’information peut être réalisé avec des entretiens individuels ou sous forme de réunion de groupe (RAY, 2001, p.144). Nous allons étudier ces deux formes. 2.2.1 E NTRETIEN INDIVI DUEL Les entretiens individuels ont pour but de « cerner une logique de fonctionnement individuel : comment un client en est-il arrivé à adopter telle attitude vis-à-vis de la prestation étudiée, comment s’est constituée sa satisfaction ou son insatisfaction ? » (Ray, 2001, p. 145). Il faut essayer de comprendre la logique de la personne interrogée. Il est conseillé pour l’enquêteur d’avoir recours à une personne extérieure à l’entreprise. Les attentes des clients ne sont pas toutes les mêmes. Il faut tenter d’identifier les différentes attentes afin de constituer des groupes. Une fois que les groupes sont identifiés il convient 30 d’interviewer cinq à sept personnes par groupe indépendamment. Même s’il n’y a pas d’approche unique, il y a cependant des points à respecter comme le déroulement des entretiens en face à face, la durée d’environ une heure et demie, l’enregistrement pour avoir l’information complète, le lieu neutre et l’utilisation d’un guide d’entretien. Ce dernier permet de structurer l’entretien, d’aborder tous les thèmes et de préparer les relances nécessaires. Il est conseillé de commencer par des questions larges pour mettre en situation la personne interrogée. 2.2.2 R ÉUNION DE GROUPE Nous allons voir ici les deux principales techniques de groupe : la table ronde et la réunion de groupe. La table ronde utilise le même principe que l’entretien individuel (RAY, 2001, p.145). Cependant, cette technique va utiliser la « dynamique de groupe », ce qui permet aux individus d’échanger sur leurs expériences. Les individus vont donc se segmenter ou s’homogénéiser en fonction de leurs expériences. La réunion de groupe laissera une place à la créativité. Les individus auront à rechercher des solutions pour améliorer le service ou produit par exemple. Cette réunion est donc basée sur des exercices ce qui la différencie de la table ronde. Comme pour les entretiens individuels il y a des éléments à respecter (RAY, 2001, p. 154). Tout d’abord la réunion doit se dérouler dans un lieu neutre, avec une dizaine de personnes sur une durée de trois heures environ. Le groupe doit être relativement homogène pour ne pas avoir de fortes contradictions entre ses membres. En cas de clients hétérogènes il convient de mettre en place des tables rondes pour chaque petit groupe. La réunion doit être enregistrée pour pouvoir réaliser une analyse complète et elle doit être animée par un professionnel qui la structure et qui s’assure que tous les thèmes soient abordés. Les personnes interviewées recevront une indemnisation ou un cadeau en remerciement. Le professionnel ou la personne formée à l’animation de la réunion suit un guide d’animation. Il comprend les thèmes à aborder mais aussi les moyens pour animer la réunion comme par exemple le tour de table ou le mélange des travaux individuels et de groupe. Après la réunion, il faut retranscrire grâce à l’enregistrement puis analyser en transformant l’information donnée par les interviewés en « tendances claires et structurées » (Ray, 2001, p. 156). C’est à l’entreprise de décider quel mode de recueil choisir. Les entretiens individuels seront plus simples à mettre en place, malgré un délai plus important. Contrairement aux tables rondes par exemple, qui nécessitent un matériel spécifique (salle, matériel vidéo,…) et une 31 date fixée en avance. De plus, ce choix dépendra de l’hétérogénéité des clients. S’ils sont très segmentés il faudra privilégier l’entretien individuel. Il est aussi possible d’utiliser les deux moyens en commençant par les entretiens individuels puis confirmer les résultats avec une réunion de groupe. Dans l’annexe B, vous trouverez un résumé permettant de choisir en fonction des objectifs souhaités l’étude quantitative ou qualitative. 2.3. É TUDE DE COMMENTAIRES CLIE NTS Aujourd’hui les clients partagent leurs insatisfactions partout et à tout moment grâce au Web 2.0. Ils communiquent sur des forums, des réseaux sociaux (Facebook et Twitter particulièrement) et des sites d’avis comme TripAdvisor en mettant une note, des étoiles, un commentaire, etc. Les sites d’avis sont partout 7: dans les moteurs de recherche, chez les voyagistes, les sites institutionnels, les sites d’hébergeurs, etc. Les avis des consommateurs sont aujourd’hui une aide à la décision. En effet, 81% des clients (d’après une enquête sur les habitudes de consommation en ligne sur TripAdvisor menée par Forrester Consulting, à la demande de TripAdvisor) accorde une importance élevée aux avis des utilisateurs lors du choix de l’hôtel8. Les mobinautes se développent de plus en plus aussi. Ils vont consulter sur le lieu même, les avis pour choisir un restaurant et vont donner leur avis immédiatement à leur tour sur des applications comme « Dismoioù ». « Les commentaires et avis sont devenus un élément clé de l’affichage des résultats sur les moteurs de recherche »9 et les internautes partagent donc rarement leurs expériences directement sur le site de l’entreprise concernée. Cette tendance crée un nouveau poste, le « Community Manager ». Il est chargé notamment de représenter l’entreprise sur les réseaux sociaux afin de communiquer avec les Internautes et de réaliser une veille en même temps grâce à des programmes comme « Google Alerte ». Il peut être amené aussi à créer une plateforme participative pour tenter de regrouper les avis. Plus il y a d’avis sur l’établissement, plus il sera visible et donc attirera des clients10. Il faut donc inciter les clients à donner leur avis grâce à des QR Code, par un e-mail après le séjour, un lien vers un site d’avis sur le site internet de l’établissement, etc. Les cafés numériques de Montélimar Tourisme. Montélimar-tourisme.com, Octobre 2012 [en ligne]. Disponible sur : <http://slideshare.net/lisamontelimar/la-ereputation-et-les-sites-davis-clients> (Consulté le 28-3-2014) 8 Ibid 9 Gestion des commentaires clients des exemples à méditer. TendanceHotellerie.fr, 24 novembre 2011 [en ligne]. Disponible sur : <http://tendancehotellerie.fr/articles-breves/marketing-distribution/1995-article/gestion-des-commentaires-clients-desexemples-a-mediter> (Consulté le 31-01-2014) 10 Ibid note 7 7 32 Il ne faut surtout pas négliger les commentaires de clients insatisfaits, puisque les commentaires négatifs peuvent devenir des éléments positifs si la réponse est professionnelle. Ils sont « utiles à l’hôtelier qui se place dans une perspective d’amélioration et de service client»11. Pour répondre correctement à un client, il faut le comprendre, assumer ses erreurs et s’excuser. Une erreur fréquente des entreprises peut être le fait de croire qu’il n’y a que TripAdvisor et négliger des sites de gestion d’avis comme Trivago, Zoover, Holiday Check, etc. Malheureusement, chaque avis n’est pas représentatif puisque des marques rédigent des faux avis. Si la fraude est détectée, l’auteur peut être condamné. On ne peut pas remédier aux mauvais avis non plus. En général, les avis sur internet permettent d’accroître la visibilité de l’établissement, d’interagir avec la clientèle et peuvent amener une amélioration de la qualité de service12. D ans cette partie nous avons vu que la satisfaction client est un terme complexe. De nombreuses recherches ont été réalisées sur ce sujet qui se complète. En effet, le modèle de disconfirmation est ainsi modifié à partir de critiques. De plus, nous avons vu qu’elle apportait de nombreux bénéfices à l’entreprise et qu’il était essentiel de mettre en place des stratégies permettant de mesurer la satisfaction des clients. La gestion de l’insatisfaction n’est pas à négliger non plus. En effet, il faut tenir compte des commentaires négatifs pour améliorer le produit ou service et impliquer tout le personnel entre autres. La satisfaction client devient donc un réel enjeu pour l’entreprise. Le poste de « Community Manager » se développe ainsi de plus en plus afin de gérer les commentaires sur Internet et de dialoguer avec les clients sur les réseaux sociaux notamment. L’entreprise doit encourager les clients à donner leurs avis en rendant les questionnaires plus attractifs ou en les interrogeant à travers des réunions ou des entretiens individuels. Dans ces deux cas, le questionnaire ou le guide d’entretien doivent être rédigés en suivant un certain nombre de règles par rapport à l’ordre des critères, le type d’échelles, le vocabulaire utilisé, etc… pour faciliter les réponses des clients. Dans cette première partie nous nous sommes intéressés à tous types d’entreprises et à la satisfaction des clients apportée par un produit ou un service en général. La question qui se pose donc à ce stade est : « en quoi les employés en contact contribuent-ils à la satisfaction des clients en hôtellerie ? » Dans la deuxième partie de ce mémoire nous allons répondre à cette question. Commentaires clients : à faire, à ne pas faire, aller plus loin. TendanceHotellerie.fr, 6 janvier 2012 [en ligne]. Disponible sur : http://tendancehotellerie.fr/articles-breves/le-client-d-hotel/2146-article/commentaires-clients-a-faire-a-ne-pas-faire-allerplus-loin. (Consulté le 31-01-2014) 12 Les cafés numériques de Montélimar Tourisme. Montélimar-tourisme.com, Octobre 2012 [en ligne]. Disponible sur : <http://slideshare.net/lisamontelimar/la-ereputation-et-les-sites-davis-clients> (Consulté le 28-03-2014) 11 33 PARTIE 2: LES EMPLOYÉS EN CONTACT, PRINCIPAUX ACTEURS DE LA SATISFACTION DES CLIENTS EN HÔTELLERIE 34 A près avoir défini le concept de la satisfaction des clients dans les entreprises en général, nous allons maintenant faire le lien avec l’industrie hôtelière. Plus précisément, nous allons voir le rôle du personnel en contact dans la satisfaction client. Le métier de personnel en contact est un métier de défis. Il représente de nombreuses contraintes comme les horaires, le stress et les conflits de rôles. Les clients vont juger la plupart du temps leur satisfaction sur le service fourni. C’est-à-dire qu’une insatisfaction générale peut être liée à un service trop lent par exemple. Dans le cas contraire, l’employé peut aussi « sauver » une mauvaise prestation. La deuxième partie de ce mémoire consiste donc à montrer le rôle essentiel du personnel en contact sur la satisfaction client. Pour cela, nous allons d’abord définir dans un premier chapitre le métier, les contraintes qu’il entraîne ainsi que les méthodes de recrutement et de formation. Dans un second chapitre, nous allons étudier le rôle que peut jouer le personnel en contact sur la satisfaction du client. CHAPITRE 1: L ES MÉTIERS DE CONTACT , DES MÉTI ERS DE DÉFIS Afin de répondre correctement à la problématique « En quoi les employés en contact contribuent-ils à la satisfaction des clients en hôtellerie ? », il est essentiel de définir les métiers en contact. Ainsi dans ce premier chapitre, nous allons confirmer ou infirmer l’hypothèse disant que les métiers de contact sont des métiers de défis. 1. PRÉSENTATION DU MÉTIER 1.1. D ÉFINITION Le personnel en contact est défini comme « tout employé qui se trouve à l’avant-scène de l’organisation et qui entretient un contact direct avec les clients » (NGUYEN et LEBLANC, 2002)13. On peut dire aussi que : « Le personnel en contact est celui qui est directement et personnellement impliqué dans la fabrication d’un service avec le client. » (EIGLIER, 2002)14. Il est la première et la dernière personne que le client va voir. Il va vendre le service ainsi que 13 14 Cité par GRAF, LÉPINE et DURIF (2009) Cité par BOUCHRA (2006) 35 représenter l’entreprise et la marque. Il matérialise donc le service. C’est un poste essentiel pour l’entreprise puisqu’il est le croisement de tous les services. Le personnel en contact a une diversité de tâches à accomplir allant de la réservation à la facturation. Dans un hôtel, le réceptionniste va aussi informer le client. Il va donner tous les renseignements nécessaires de façon claire, dans un ordre logique et avec la possibilité de l’expliquer en plusieurs langues. De plus, il sera amené à faire des réservations de restaurants, de conseiller le client sur les visites touristiques, etc. Des tâches complémentaires peuvent se rajouter (amener les bagages dans les chambres, garer la voiture du client, participer au service du midi, servir les boissons derrière le bar, etc.) notamment dans des petits hôtels indépendants. La polyvalence de l’employé est cruciale. Le personnel en contact va confondre l’aspect fonctionnel et l’aspect relationnel. En effet, les questions basiques posées au client, l’information donnée sur la chambre, les horaires du petitdéjeuner, etc. représentent l’aspect fonctionnel. En revanche, les gestes, l’accueil, le sourire ou le ton utilisé font partie de l’aspect relationnel, puisqu’ils ajoutent de la chaleur humaine en personnalisant le dialogue. C’est notamment, de l’aspect relationnel dont dépend la satisfaction du client, puisqu’on sous-entend que le fonctionnel est toujours pareil. L’outil SERVQUAL (PARASURAMAN, BERRY et ZEITHAML, 1988)15, composé de cinq dimensions (les éléments tangibles, la fiabilité, la serviabilité, l’assurance et l’empathie) permet de mesurer la qualité de service. Nous pouvons observer que la plupart des items sont basés sur les attributs du personnel en contact, ce qui prouve l’importance de ce métier pour le service. Il est donc évident que ce poste nécessite des compétences spécifiques. 1.2. C OMPÉTENCES REQUISES Dans la majorité des fiches de poste de personnel en contact comme réceptionniste, les compétences sont classées en deux catégories : les compétences techniques et fonctionnelles puis les compétences relationnelles et comportementales. Voici les compétences techniques et fonctionnelles demandées dans une fiche métier : 15 - « Appliquer les procédures de communication interservices ; - Assurer la transmission des informations aux autres services à bon escient ; Cité par GRAF, LÉPINE et DURIF (2009) 36 - Élaborer des statistiques commerciales ; - Évaluer le niveau de satisfaction du client ; - Faire preuve de mémoire auditive et visuelle ; - Mener simultanément et en temps réel des activités de natures différentes ; - Optimiser le taux d’occupation et le chiffre d’affaires ; - Passer avec aisance d’une langue à l’autre ; - S’adapter à la diversité de la clientèle ; - Satisfaire aux besoins de la clientèle pendant toute la durée du séjour - Travailler en autonomie d’après des consignes de travail et des procédures préétablies ; - Travailler en équipe. »16 L’employé réalise donc des activités administratives, commerciales, d’accueil et de communication avec le client et avec les autres services. À cela s’ajoute la deuxième catégorie dans laquelle nous trouvons les compétences relationnelles et comportementales : - « Manifester visiblement son intérêt pour le client ; - Adapter son comportement à la culture et à l'image de l'entreprise ; - Adapter son comportement, son langage, à la diversité sociologique des clients ; - Être à l'aise dans le contact physique ou téléphonique ; - Anticiper les conflits et les gérer dans les limites de ses responsabilités ; - Se montrer courtois, discret et discerner les informations devant rester confidentielles ; - Entretenir des relations commerciales efficaces avec les prestataires et fournisseurs externes. »17 Les compétences relationnelles correspondent plus à la capacité à se mettre à la place du client, donc imaginer ce qu’il perçoit, ressent, pense, etc. afin de mieux répondre à ses attentes. Aimer le contact client est une évidence pour ce métier même si les compétences techniques ne peuvent pas être négligées. Les métiers en contact des clients peuvent être valorisant lorsque les clients sont satisfaits du service fourni ou alors lorsque des liens se tissent avec les clients habitués. Cependant, ils présentent aussi de nombreuses contraintes que nous allons étudier ci-dessous. FAFIH. Réceptionniste. Orientation pour tous [en ligne]. tous.fr/metier/receptionniste,13591.html (Consulté le 7-2-2014). 17 Ibid 16 Disponible sur : http://www.orientation-pour- 37 2. CONTRAINTES DU MÉTIER Les métiers en contact sont souvent peu valorisés par les employeurs et par les personnes en général. Les employés ne reçoivent que peu de reconnaissance. Ils se retrouvent face à des défis cognitifs, physiques et émotionnels (LAPERRIÈRE, MESSING et BOURBONNAIS, 2010). 2.1. D ÉFIS COGNI TIFS Les défis cognitifs peuvent être définis comme des défis liés à « l'ensemble des processus mentaux relatifs à la connaissance tels que la perception, la mémorisation, le raisonnement, la résolution de problèmes et les processus de la pensée au repos ».18 Ainsi dans un premier temps nous pouvons étudier les problèmes organisationnels pour ce métier. En effet, les employés sont souvent amenés à réaliser différentes tâches dans un même lapse de temps (clients, téléphone, réponses aux mails, etc.). Ils doivent aussi gérer les flux plus ou moins importants des clients. L’hétérogénéité de la clientèle aujourd’hui, ne permet plus de préparer des scénarios pour chaque situation. En effet, les employés doivent surmonter la répétitivité et faire preuve de flexibilité, afin de s’adapter aux clients et donc affronter l’imprévu. De plus, les horaires sont difficiles dans ce métier et dépassent les 35 heures. En effet, les employés doivent travailler de nuit, les week-ends, tôt le matin, tard le soir, les jours fériés, etc. Ce rythme de vie peut affecter la vie privée, puisqu’on peut être décalé par rapport à son partenaire ou ses amis par exemple. Une autre conséquence pourrait être la fatigue puisque les employés alternent souvent les services du matin et du soir et n’ont donc pas un rythme de vie stable. Enfin d’autres défis cognitifs peuvent être liés au contact permanent avec la clientèle. Cet échange peut être source de stress, notamment à cause des agressions verbales des clients insatisfaits. Tout comme le passage d’une langue à une autre dans des hôtels accueillant une clientèle internationale. En hôtellerie le personnel d’accueil doit être polyvalent, rapide et efficace. Le travail d’équipe permet de gagner du temps en aidant ou en demandant de l’aide, notamment en cas de forte Définition: Cognition (cognitif). Psychomédia, le 1er janvier 1996 http://www.psychomedia.qc.ca/lexique/definition/cognition (Consulté le 7-2-2014) 18 [en ligne]. Disponible sur : 38 affluence pour le check-in de groupe. Cela permet aussi de diminuer le stress. Malheureusement, ce métier présente d’autres contraintes comme les défis physiques. 2.2. D ÉFIS PHYSIQUES LAPERRIÈRE et al. (2006) et MESSING et al. (2005) ont réalisé une étude sur « les déterminants et effets du travail en posture debout prolongée dans les métiers de service ». En effet, le personnel en contact est debout derrière le comptoir pour accueillir et renseigner les clients pendant toute la durée du service. Souvent, en plus d’être debout, les mobiliers du personnel ne sont pas adaptés (exemples : un espace de travail peu profond avec un écran trop proche entraînant des troubles visuels ou des sièges à hauteur non réglable entraînant des problèmes de dos). On note ainsi dans ce métier des troubles musculosquelettiques et des troubles veineux majoritairement. HANNERZ et al. (2002)19, affirment après une étude que les hôteliers ont plus de risques de se faire hospitaliser que les personnes ne travaillant pas dans ce milieu. De plus, les horaires commençant très tôt ou terminant très tard augmentent le risque d’agression au travail ou lors des trajets réalisés quand il fait encore nuit. Ces horaires décalés et irréguliers perturbent aussi le rythme biologique qui n’arrive pas à se régler correctement entraînant de la fatigue. Cette fatigue rendant plus vulnérable, peut augmenter les risques de contamination par le contact permanent. Enfin, comme nous l’avons vu dans les défis cognitifs, le stress est très présent dans ce métier. Il est lié à la charge de travail lors des heures de pointes, les imprévus ou encore à la pression du client qui veut un service rapide et de qualité. Il ne faut pas négliger la pression de la direction, qui juge le travail réalisé par le biais des plaintes des clients. Ce stress peut entraîner des troubles digestifs, des insomnies, des vertiges, etc. Sur du long terme, ce stress peut avoir des conséquences plus graves comme des maladies cardio-vasculaires, des cancers, des ulcères de stress, etc.20 Si l’employé effectue des tâches complémentaires en tant que bagagiste, voiturier ou barman par exemple, les risques augmentent. En effet, pour le voiturier il y a le risque d’accident routier, pour le barman le risque de se couper, de se faire agresser par une personne en état d’ébriété, etc. Cité par LAPERRIÈRE, MESSING et BOURBONNAIS (2010) Le stress et ses conséquences physiques, comportementales et psychologiques. Mesacosan, le 4 octobre 2012 [en ligne]. Disponible sur : http://www.mesacosan.com/gestion-du-stressle-stress-et-ses-consequences-physiques-comportementales-etpsychologiques-a1844.html (Consulté le 29-3-2014) 19 20 39 Les défis physiques sont nombreux pour le personnel en contact. Cachées par les fausses émotions, les douleurs passent inaperçues en face des clients mais aussi en face de la direction. 2.3. D ÉFIS ÉMOTIONNELS Le personnel en contact joue un rôle. En effet, il est obligé en permanence d’être souriant et accueillant, c’est-à-dire faire preuve de fausses émotions. Cela demande un réel effort puisqu’il n’a pas une attitude naturelle. Nous pouvons le comparer à un acteur de théâtre. L’employé doit donc jouer entièrement son rôle pour contrôler ses émotions, afin de ne jamais montrer sa tristesse, sa frustration, sa colère ou encore son stress aux clients. Pour gérer ses émotions, il peut prendre un faux nom afin de ne pas se sentir personnellement agressé verbalement, porter un uniforme pour aider à rentrer plus facilement dans son rôle, créer des liens durables avec ses collègues de travail pour permettre de sortir du rôle lors des pauses, créer des relations avec les habitués, etc.21 Il existe deux types de stratégies différentes d’après DIEFENDORFF et al. (2005)22 : « le « deep acting » (modifier les émotions ressenties pour correspondre aux émotions démontrées) et le « surface acting » (simuler des émotions non ressenties ou réprimer les émotions ressenties) ». S’il ne fait pas cet effort, « sur le long terme, la pression constante provoquée par un travail émotionnel peut aboutir à l’usage de la drogue, l’alcool, les maux de tête, l’absentéisme et les problèmes sexuels »23. Ainsi, lors des recrutements pour Disney, les employés sont sélectionnés pour un rôle et non pas pour un travail. Ils ne sont plus eux-mêmes, mais ce que les enfants attendent d’eux. Pour le personnel en contact, il en est de même. Il adapte son comportement au comportement attendu par les clients. Les clients sont donc spectateurs du rôle joué. Cependant, il peut y avoir des conflits de rôle. SHAMIR (1980)24 propose deux types de conflits : les conflits inhérents à une personne (incompatibilité avec les valeurs de l’employé par exemple) et les conflits issus de demandes opposées (demande du client contraire aux règles de l’hôtel). Le personnel en contact est donc responsable de créer une atmosphère de confort pour le client en étant gentil et souriant à tout moment. En cas de problème, il aura un rôle d’intermédiaire entre le client et l’hôtel afin de résoudre rapidement la situation et limiter la CINOTTI Yves. Management des services d’hôtellerie- restauration. Cours de Master 1 MHR, département ISTHIA, Université de Toulouse 2, 2013. 22 Cité par LAPERRIÈRE, MESSING et BOURBONNAIS (2010) 23 CINOTTI Yves. Management des services d’hôtellerie- restauration. Cours de Master 1 MHR, département ISTHIA, Université de Toulouse 2, 2013. 24 Cité par LACAZE (1998) 21 40 gêne occasionnée. Il cherche même parfois à changer l’humeur du client. Même si ce métier présente beaucoup de contraintes, il comporte aussi des aspects appréciés comme le contact avec les clients. Le personnel en contact doit gérer ces trois types de défi pour pouvoir satisfaire au mieux le client. Il attendra en échange d’avoir de la reconnaissance. Pour maîtriser les difficultés du métier il est important de mettre en situation la personne dès le recrutement afin de ne pas avoir de mauvaises « surprises » des deux côtés. 3. RECRUTEMENT Le recrutement est une étape importante pour l’entreprise. Le manager doit sélectionner un candidat ayant les compétences nécessaires mais aussi une personne étant en adéquation totale avec le poste. Avant d’établir l’offre d’emploi, il est important de définir un profil de candidat. Par exemple, un hôtel canadien accueillant beaucoup d’hommes d’affaires, recrute au petitdéjeuner des dames un peu plus âgées pour les materner. Malheureusement, souvent par manque de candidatures ou par manque de préparation de l’entretien d’embauche, le manager choisit un profil inadapté. Cette erreur de recrutement peut avoir des lourdes conséquences comme la perte de clients, des tensions avec les collègues de travail ou la direction, une perte d’argent, une mauvaise image créée par des clients insatisfaits, etc. Il faudrait pour éviter cela prolonger les recherches en demandant aux autres employés de réaliser des heures supplémentaires rémunérées afin de maintenir un service satisfaisant. Après avoir sélectionné les candidatures répondant au profil recherché, il faut s’assurer que le futur employé connaît son activité future mais aussi les contraintes de ce métier. Pour cela on va réaliser une mise en situation ou casting. Elle doit : - « être la même pour tous les candidats afin de pouvoir comparer les prestations des différents candidats ; - s’inspirer des rencontres de service les plus courantes que le titulaire du poste vivra : elle doit intégrer un cas délicat (client de mauvaise humeur, erreur informatique commise en amont, information erronée) pour juger de la capacité de réaction du candidat ; - donc être « psychologiquement fidèle » aux situations futures ; - intégrer les dimensions techniques et relationnelles du travail. » 25 CINOTTI Yves. Management des services d’hôtellerie- restauration. Cours de Master 1 MHR, département ISTHIA, Université de Toulouse 2, 2013. 25 41 Cette simulation permet de vérifier notamment si le candidat correspond au rôle. Lors de l’entretien il est judicieux de choisir des personnes capables de travailler en équipe et non pas des personnes très individualistes. Même si ce poste n’est que peu considéré par la population, si le personnel en contact ne réalise pas bien son travail il empêchera l’entreprise de réussir. Le recruteur ne doit pas oublier que le candidat devra être formé et qu’il est donc normal que tout ne soit pas parfait au début. Le futur employé doit surtout prouver qu’il veut s’améliorer afin de représenter au mieux l’image de l’entreprise. Un employé qui est fier de travailler pour l’entreprise fournira un meilleur travail. 4. FORMATION Les établissements doivent considérer les formations non pas comme un coût mais comme un investissement. En effet, « le savoir-faire et l'expérience du personnel dans la gestion de la relation client fait partie du capital de l'entreprise, surtout dans les sociétés de services ».26 Comme nous l’avons vu précédemment, le personnel en contact nécessite des compétences techniques mais aussi relationnelles. Il est important de maîtriser ces compétences afin d’avoir un comportement professionnel qui contribuera à la satisfaction des clients et à l’image de l’hôtel. D’après TOCQUER et LANGLOIS (1992, p. 127), « les entreprises de services qui forment leur personnel en contact insistent plus sur les capacités cognitives formelles (connaissances techniques) que sur les capacités affectives (empathie) voire conatives comme la volonté de satisfaire le client »27. Contrairement à ce que pensent beaucoup de professionnels, l’accueil peut être amélioré grâce à l’expérience et la formation en grande partie. En effet, l’accueil regroupe des savoir-être dont disposent certaines personnes plus que d’autres et des savoir-faire que l’on peut apprendre. Ainsi, dans le tableau ci-dessous nous pouvons observer les grands domaines de formation : Gestion de la relation client : l'importance de la motivation du personnel front office dans les sociétés de services. Marketingmkg.over-blog, [en ligne]. Disponible sur : http://marketingmkg.over-blog.com/pages/gestion-de-la-relation-client-limportance-de-la-motivation-du-personnel-front-office-dans-les-societes-de-services-3785064.html (Consulté le 26-2-2014). 27 CINOTTI Yves. Management des services d’hôtellerie- restauration. Cours de Master 1 MHR, département ISTHIA, Université de Toulouse 2, 2013. 26 42 Tableau 1: Les grands domaines de formation (CINOTTI, 2013) Culture pour adhérer émotionnellement à la stratégie de l’entreprise organisationnelle (raison pour mettre en avant les valeurs de la société d’être et stratégie) se focaliser sur : quoi ? pourquoi ? comment ? (plutôt que les caractéristiques du poste) Savoir-être Hygiène corporelle et vestimentaire Langage verbal : les mots à éviter/ à utiliser Non verbal : gestuelle, posture, sourire, présentation physique (tenue), proxémique, synchronisation Savoir-faire - Compétences interpersonnelles - Techniques d’accueil à chaque étape de l’expérience client Reformulation Questionnement Écoute active Proposition et argumentation Processus de travail (comment réaliser une déduction ?) Et règles liées au processus de service Matériel (réaliser un encaissement) Connaissances des Pour expliquer les caractéristiques du produit produits et services Pour positionner le produit par rapport aux concurrents Compétences servicielles Afin d’améliorer les compétences relationnelles, la simulation est la méthode la plus adaptée. Elle se fait avec trois personnes incarnant le client, l’employé et l’observateur. Les employés peuvent aussi améliorer leur niveau en langues étrangères, apprendre comment gérer des conflits, être sensibilisés à la fidélisation en comprenant qu’ils peuvent être responsable de l’échec de l’entreprise, etc. Une formation de base ne suffit pas. Elles doivent être continues afin de toujours pouvoir s’améliorer dans des domaines variés. Le manager a pour rôle d’encourager le personnel à se former afin de suivre les innovations. Un employé compétent pourra avoir plus d’autonomie et de responsabilités. Il se sentira plus valorisé et sera plus satisfait dans son travail. Dans ce chapitre nous avons donc définit le métier de personnel en contact et les contraintes qui en découlent. Aujourd’hui, la majorité de la population ignore les défis subis par ces personnes. En effet, les fausses émotions cachent les douleurs physiques et psychologiques du personnel. Cela justifie le manque de reconnaissance des clients. Malgré les défauts du métier, les entreprises continuent à avoir des demandes par des personnes aimant le contact avec les clients, la diversité de ces derniers ainsi que les relations établies. Il faut cependant lors du recrutement vérifier la motivation et les compétences des candidats à travers des simulations 43 par exemple. Une fois que le candidat adapté est sélectionné, il est inévitable de le former pour lui apprendre la culture de l’entreprise, les tâches à réaliser, le rôle à jouer, etc. Face à cette concurrence accrue proposant les mêmes services, les entreprises cherchent à se différencier. Le personnel en contact a donc un rôle majeur dans l’hôtel, puisqu’il peut personnaliser le service, sauver une mauvaise prestation, etc. Ainsi, nous étudierons dans un deuxième chapitre l’influence du personnel en contact sur la satisfaction des clients. CHAPITRE 2: LE PERSO NNEL EN CONTA CT , UN ACTEUR MAJEUR DANS LA SATISFACTI ON DU CLI ENT « Dans la plupart des services, il y a une interaction entre le client et le personnel en contact et nous pouvons constater que le rôle du personnel en contact avec le client est devenu un facteur différenciant. » (MOUTTE, 2010) Le personnel en contact détient un rôle important dans la satisfaction des clients. En effet, la performance du personnel en contact fait partie intégrante de l’évaluation de la satisfaction et est souvent même le seul critère. Afin de confirmer ou infirmer l’hypothèse que « le personnel en contact est un acteur majeur dans la satisfaction du client » nous allons définir la satisfaction du personnel en contact puis l’influence du personnel en contact sur la satisfaction du client. 1. SATISFACTION DU PERSONNEL EN CONTACT D’après IGALENS (1999)28, la satisfaction au travail est définie comme « une réponse émotionnelle positive résultant de l’évaluation du travail ou des expériences de travail. La satisfaction est un concept dynamique. C’est une perception instable qui évolue en fonction des expériences, mais aussi en fonction des attentes du salarié qui peuvent se modifier tout au long de sa vie ». D’après MOUTTE (2010), la satisfaction du personnel est observable par la performance, le turnover, les grèves en cas d’insatisfaction, etc. Elle est souvent mesurée de façon globale mais ce n’est pas la meilleure manière. En effet, l’employé peut être satisfait par son salaire mais être insatisfait du travail en lui-même. En conséquence, il va refléter une image négative, ne pas s’impliquer correctement, créer un mauvais climat de travail pour ses collègues, etc. Il est donc 28 Cité par MOUTTE, 2010 44 plus intéressant de mesurer cette satisfaction en fonction des différentes facettes du travail pour voir précisément où se trouvent les insatisfactions. Voici trois facettes différentes de la satisfaction du personnel en contact selon MOUTTE (2010). 1.1. S ATISFACTION INTRI NSÈQUE La satisfaction intrinsèque correspond à la satisfaction propre à l’individu. Il est important de la séparer de la satisfaction extrinsèque. En effet l’employé peut se sentir mal dans l’entreprise même si la rémunération et les conditions de travail lui correspondent. Nous allons donc voir ici les facteurs influençant la satisfaction intrinsèque de l’employé d’après MOUTTE (2010). Nous pouvons tout d’abord évoquer le sentiment d’appartenance. Elle s’exprime par le partage de valeurs, de comportements, de symboles, de méthodes de travail, etc. Autrement dit la culture d’entreprise. Il est important que l’employé adhère à cette culture pour comprendre son rôle dans l’entreprise, pour guider sa façon de penser, pour le motiver, pour rentrer dans le groupe afin de se sentir intégré, etc. L’entreprise crée cette culture pour que l’employé comprenne que sa réussite passe par celle de l’entreprise mais aussi pour se différencier de la concurrence en communiquant dessus. Puis, un autre facteur est la reconnaissance à travers la valorisation des comportements ou actions positives. Ces derniers motivent le personnel et le récompense pour le travail fourni. Cette reconnaissance peut être financière (primes ponctuelles par exemple), verbale (félicitations de la part de la direction, encouragements ou remerciements) ou statutaire (évolution ou progression avec des formations pour réaliser des tâches plus intéressantes). Ensuite, vient le sentiment d’accomplissement grâce à des formations développant les compétences professionnelles et personnelles. L’employé devient alors plus compétent et par conséquent plus autonome. L’activité elle-même peut aussi satisfaire l’individu. Si le travail exercé plaît, l’employé sera content d’aller travailler et réalisera un meilleur travail. La satisfaction sera d’autant plus forte que le statut social est élevé. Ainsi, la satisfaction intrinsèque dispose de nombreux facteurs. Il est important de maintenir l’employé satisfait personnellement puisqu’une insatisfaction influence fortement la qualité du 45 service. Ci-dessous nous allons voir les facteurs liés à la satisfaction extrinsèque correspondant à des facteurs de périphéries comme le milieu de travail. 1.2. S ATISFACTION EXTRINSÈ QUE Après avoir vu la satisfaction du personnel liée à l’employé lui-même nous allons voir maintenant les facteurs externes d’après MOUTTE (2010). Cela comprend notamment les éléments de l’environnement de travail. Ainsi, nous allons commencer par les conditions de travail. L’aménagement de l’espace (hauteur et profondeur du bureau, sièges réglables, etc.), une température adaptée et les outils informatiques mis à disposition (logiciels adaptés, accès internet rapide, etc.) font partie des facteurs rendant le lieu de travail plus agréable et confortable. De mauvaises conditions de travail peuvent entraîner des problèmes physiques et peuvent rendre l’employé moins efficace. La sécurité au travail participe aussi aux critères de satisfaction extrinsèques. Elle comprend l’hygiène, la qualité de vie de l’employé (manger équilibré par exemple) mais aussi les éléments mis en place par l’hôtel pour qu’il se sente en sécurité quand il est seul à la réception (clients doivent sonner pour entrer à partir d’une certaine heure, bouton sous la réception en cas d’urgence, espace sous vidéo-surveillance, etc.). Le dirigeant participe à créer un environnement confortable en prenant en compte les besoins des employés. La rémunération au travail est un facteur très motivant pour le personnel. Il peut être complété par des primes ou des avantages divers comme les tickets restaurant par exemple. Enfin, le client peut avoir un impact positif sur l’employé. En effet, si l’employé apprécie l’humeur ou la personnalité du client, il aura envie de le satisfaire. Cependant, se laisser influencer par le comportement du client n’est pas une attitude professionnelle et c’est donc à l’employé de le modérer. Nous avons vu les facteurs de satisfaction intrinsèques et extrinsèques. Il reste à étudier les éléments liés aux relations internes c’est-à-dire entre l’employé et ses collègues ou encore celles avec la direction. En effet, un bon climat de travail va influencer positivement l’employé. 46 1.3. S ATISFACTION LIÉE AUX RELATIONS I NTERNES Les relations internes diffèrent en fonction de la personne en face. En effet, nous différencions la relation avec la direction et celle avec les collègues de travail. Chacun a sa propre influence sur la satisfaction de l’employé. Nous allons commencer par la relation établie avec la direction. Le style de management utilisé aura une forte influence sur la satisfaction de l’employé. En effet, s’il est participatif, l’employé aura plus de facilité à s’engager pour l’établissement, contrairement au style directif. Il est aussi important que l’employé puisse faire confiance à la direction, c’est-à-dire qu’elle soit fiable, juste et qu’elle s’investisse réellement dans le développement personnel et professionnel des employés. Un moyen pour la direction de prouver la confiance en l’employé peut être l’empowerment. Il consiste à «donner plus de pouvoir au personnel» (EIGLIER, 2004)29. C’est devenu un élément inévitable pour le management moderne. BYHAM (1996) explique l’empowerment ainsi : « De nombreuses confusions existent à propos de l'empowerment, notamment parce que sa définition et la représentation que s'en font les entreprises ne sont pas claires. En France, par exemple, les entreprises, pour ne pas heurter leurs salariés, ont choisi de le traduire par "responsabilisation" ou "implication". Mais ces traductions ne rendent pas compte en totalité de ce que représente ce concept, qui intègre également les notions d'autonomie, d'autorité et de « pouvoir ». »30. L’empowerment du personnel passe par le partage de l’information, la prise d’initiative lorsque l’employé est seul face à un problème et l’implication dans l’organisation.31 Cependant, il y a des freins pour ce concept. Avoir plus de pouvoir n’est pas le souhait de chaque employé. De plus, la direction dans un environnement de plus en plus concurrentiel préfère avoir le contrôle et limiter la prise d’initiative de ses employés. La crainte de déléguer est donc présente. En effet, l’empowerment apporte des risques pour l’entreprise (notamment en raison de mauvaises décisions du personnel), mais aussi des changements (salaires qui augmentent, plus grande implication de l’encadrement, des employés plus motivés et plus autonomes). CINOTTI Yves. Management des services d’hôtellerie- restauration. Cours de Master 1 MHR, département ISTHIA, Université de Toulouse 2, 2013. 30 HOHMANN Christian. Les basiques du management Empowerment : Implication et responsabilisation. Janvier 2010 [en ligne]. Disponible sur : http://chohmann.free.fr/empowerment.htm#[BYHA96] (Consulté le 6-2-2014) 31 Ibid note 29 29 47 Tableau 2: Comparaison des implications "classiques" et par l'empowerment (BYHAM, 1996)32 Situation "classique" : L'implication extérieure Les tâches sont définies par d'autres Le comportement requis pour la réalisation des tâches est défini par d'autres. Les objectifs de performance sont définis par le management. L'importance des objectifs est définie par d’autres Empowerment : L'implication intérieure Les tâches sont définies par les individus. Le comportement requis pour la réalisation des tâches est défini par les individus. Le management et les individus se concertent pour définir les objectifs de chacun. L'importance des objectifs est définie par les individus Pour pratiquer l’empowerment il faut donc avoir foi en ses employés pour leur donner une autonomie. Cependant, ce phénomène en vogue est utilisé souvent de façon irraisonnée. Il est donc important de choisir des personnes ayant les compétences nécessaires pour pouvoir prendre des décisions dans le but d’améliorer la satisfaction des clients et non pas prendre des risques inutilement. Enfin, la direction peut contribuer à la satisfaction de l’employé en développement le champ d’activité de l’entreprise. Par exemple dans un hôtel accueillant une clientèle Affaires, proposer des activités incentives. Contrairement à la relation avec la direction, celle avec les collègues privilégie la bonne ambiance de travail. Lors des pauses, le personnel en contact sort de son rôle joué face aux clients. Il est important que l’employé crée des liens avec ses collègues et développe un véritable esprit d’équipe. De plus, une bonne entente avec ses collègues augmentera l’entreaide en cas de besoin. La satisfaction du personnel en contact en général est très importante. Elle comprend de nombreux facteurs (intrinsèques, extrinsèques et liés aux relations élaborées avec la direction ou les collègues). Même si une mesure globale permet d’observer l’insatisfaction des employés, une mesure multidimensionnelle permettra de connaître précisément quels facteurs sont concernés. Un personnel en contact insatisfait peut avoir de lourdes conséquences sur l’établissement puisqu’il peut amener l’insatisfaction des clients comme nous allons le voir cidessous avec le cycle d’échec. Il est donc essentiel pour les encadrants de veiller au bien-être des employés. HOHMANN Christian. Les basiques du management Empowerment : Implication et responsabilisation. Janvier 2010 (en ligne). Disponible sur : http://chohmann.free.fr/empowerment.htm#[BYHA96] (Consulté le 6-2-2014) 32 48 2. INFLUENCE DU PERSONNEL EN CONTACT SUR LA SATISFACTION DU CLIENT Le personnel en contact joue un rôle important qui peut influencer le comportement du client. Comme nous l’avons vu précédemment, il est directement impliqué dans le service. Même si la prestation ne correspond pas aux attentes du client, le personnel peut rendre le client satisfait en gérant la situation correctement. De plus, la satisfaction du client et la satisfaction du personnel en contact sont liées dans le sens où elles s’influencent mutuellement. Il est essentiel de comprendre cette logique en tant qu’encadrant afin de satisfaire au mieux les clients pour maintenir la pérennité dans l’entreprise. Nous allons donc voir dans cette sous partie les éléments affectant la satisfaction du client pour ensuite comprendre le lien entre la satisfaction du client et celle du personnel en contact. 2.1. É LÉMENTS AFFECTANT LA SATISF A CTION DU CLIENT D’après CHOI (2001), il y a trois facteurs principaux influençant le niveau de satisfaction du client : la qualité de service, les éléments tangibles de la chambre et le rapport qualité/prix. La qualité de service du personnel compte le plus. Elle comprend des éléments comme l’efficacité du check-in et du check-out, la serviabilité du personnel, l’apparence physique, la courtoisie et les compétences linguistiques. On peut parler de l’attitude de service du personnel qui en hôtellerie est un facteur clé pour la satisfaction du client. LARSEN et BASTIANSEN (1992) définissent l’attitude de service comme « une tendance relativement permanente de la part de l’employé à démontrer des comportements spécifiques pendant ses interactions avec des clients »33. En prenant une étude de MOUTTE, il est intéressant d’observer que les facteurs entraînant la satisfaction du client sont similaires à ceux du personnel en contact : - Un employé aimant son travail agira différemment d’une personne qui l’exerce seulement pour vivre. Elle fera tout pour satisfaire et rendre le contact agréable. - L’ambition de l’employé se traduisant par la volonté de progresser professionnellement, aura aussi des conséquences positives sur le client puisqu’il aura envie de réussir et donc de le satisfaire. - La notoriété de l’entreprise, puisqu’un employé qui est fier de travailler pour une marque par exemple, fera tout pour la représenter au mieux. 33 Cité par GRAF, LÉPINE et DURIF (2009) 49 - La reconnaissance ainsi que le salaire sont des facteurs de motivation qui poussent les employés à bien travailler. En effet, si l’employé est récompensé financièrement ou verbalement par la direction, il sera encouragé puisqu’il se sentira valorisé dans son travail. Il réalisera encore plus d’efforts pour les clients. - La relation entre les individus dans l’entreprise et notamment la relation avec la direction peut influencer de façon positive ou négative le comportement du salarié avec le client. Si des conflits existent entre ces deux, il se fera ressentir au niveau des clients puisque l’employé n’aura pas envie de faire du bon travail pour l’employeur. - Le climat social dans l’équipe se fera fortement ressentir. - Les conditions de travail comme des horaires difficiles, du mauvais matériel peuvent également être un élément affectant la satisfaction du client puisque l’échange sera moins efficace donc il devra patienter plus longtemps. Le moment d’échange avec le personnel en contact est déterminant du niveau de satisfaction. Il est donc important que le manager porte son attention sur ce point et propose régulièrement des formations pour le personnel que ce soit pour améliorer les langues, la serviabilité, le check-in, le check-out, etc. Le deuxième facteur concerne les éléments tangibles de la chambre c’est-à-dire la propreté, le confort du lit/ du matelas/ du coussin, le contrôle de la température et la tranquillité. La chambre doit répondre aux besoins du client. Le dernier facteur influençant le niveau de satisfaction est le rapport qualité-prix. Ce dernier point est difficile puisque les clients recherchent à payer moins pour avoir plus. Ils sont de plus en plus demandeurs. D’autres facteurs périphériques comme l’aménagement général, les services relatifs aux entreprises, les téléphones pour appeler à l’international, la salle de sport, etc. viennent après les trois facteurs principaux. Cependant, les clients n’utilisent pas forcément ces services donc ils n’influencent pas beaucoup le niveau de satisfaction et sont donc négligeables lors d’une mesure. En dernier, nous trouvons la sécurité et le service de restauration. Même s’ils n’influencent pas la satisfaction du client, ils vont en cas d’absence créer une insatisfaction. Cela signifie qu’il faut atteindre une satisfaction suffisante pour l’ensemble des facteurs sauf pour les trois premiers où il faut arriver à un niveau de satisfaction optimal. 50 Nous pouvons voir que la satisfaction du client dépend beaucoup d’éléments du personnel en contact. Il est donc intéressant de noter le rôle important joué par l’employé puisqu’aujourd’hui, les clients attendent une qualité de service en plus des services de base. C’est donc évident que la qualité de service et les éléments tangibles de la chambre arrivent en premier. Malheureusement, comme l’échange ente le personnel en contact et le client est déterminant, il peut aussi entraîner une insatisfaction. Ci-dessous, nous allons étudier le lien entre la satisfaction du client et celle du personnel. 2.2. L IEN ENTRE SATISF ACTION DU CLI ENT ET SATISFACTI ON DU PERSONNEL 2.2.1 C YCLE DU SUCCÈS Dans ce cycle réalisé par SCHLESINGER et HESKETT (1991), nous allons voir une configuration possible pour une entreprise utilisant un management moderne. En effet, nous sommes ici dans le cas où la satisfaction du personnel entraîne la satisfaction du client. Celle-ci se base sur une vision à long terme notamment avec un faible turnover et un investissement dans les employés à travers des formations. Les recrutements sont alors plus ciblés et réfléchis. Le personnel bénéficie d’une plus grande autonomie et plus de pouvoir et pratique ainsi l’empowerment. Ce dernier concept accompagné d’un salaire supérieur, accroît la motivation du personnel entraînant une hausse d’efforts réalisés pour le client. Ainsi, le personnel étant satisfait rend le client satisfait avec tous les efforts fournis. Comme le turnover est faible, des relations se créent entre le client et le personnel. Le personnel et les clients sont donc plus fidèles à l’entreprise. Ce cycle permet de voir que le personnel en contact joue un rôle essentiel pour la satisfaction client. Même si les coûts de recrutement et de formation sont élevés, la fidélité et la qualité de service rendent cet investissement rentable. Ci-dessous, le cycle du succès composé de deux cycles, l’un pour le client et l’autre pour l’employé, qui interfèrent. Cette figure montre non seulement le lien entre satisfaction du client et satisfaction du personnel, mais aussi la hausse de profits engendrée par cette configuration. C’est donc un système gagnant pour une entreprise. 51 Figure 12: Cycle du succès (LOVELOCK, WIRTZ, LAPERT, 2004, p. 335) Malheureusement ce cycle peut aussi être négatif dans le sens où l’insatisfaction du personnel crée l’insatisfaction chez le client. Nous allons étudier ce cas ci-dessous. 2.2.2 C YCLE D ’ ÉCHEC Dans des secteurs où la recherche de productivité est primordiale, le turnover est souvent élevé. La plupart des Fastfood sont concernés par ce cycle. La simplification des séquences de travail et la répétition de tâches permet d’embaucher de la main d’œuvre peu coûteuse, sans qualification ni formation. Cependant, ce type de management négligeant le personnel en contact n’est pas sans conséquences. Dans ce cycle d’échec nous observons deux cycles qui s’influencent négativement : un pour le personnel et l’autre pour le client. Le manque de formation et de qualification restreint la possibilité de résoudre les problèmes des clients, ce qui limite donc l’autonomie et le pouvoir. Par conséquent, le salaire est faible limitant les efforts au niveau du recrutement mais aussi au niveau du travail fourni. L’insatisfaction du personnel se traduit par un fort turnover. Le client subit les conséquences de ce roulement puisqu’il ne peut pas créer de lien avec le personnel changeant et n’a aucun suivi. Le fort turnover et les efforts réalisés pour attirer une nouvelle clientèle accroissent le taux de 52 rotation des clients. Ici, l’insatisfaction du personnel impacte lourdement la satisfaction du client. Ni l’un ni l’autre est fidèle à l’entreprise. Figure 13: Cycle d'échec (LOVELOCK, WIRTZ, LAPERT, 2004, p. 332) Même si dans cette configuration la main d’œuvre est moins chère, le turnover élevé apporte des coûts de recrutement et d’une formation de base. Il y a ici un paradoxe puisqu’il ne faut pas oublier non plus qu’un personnel peu ou pas formé n’est pas productif. Un travail mal fait détériore l’image de l’entreprise. En effet, les clients de plus en plus exigeants partageront leurs déceptions soit sur le web participatif soit par le bouche à oreille. Ainsi, la frontière est fine entre satisfaction du client et satisfaction du personnel. Le manager doit donc veiller au bien-être de ces deux parties afin de maintenir la pérennité dans l’entreprise. Il existe un juste milieu entre le cycle du succès et le cycle d’échec avec le cycle médiocre. Cette configuration intermédiaire concerne la majorité des entreprises. Nous pouvons donc confirmer l’importance du personnel en contact. 53 D ans cette deuxième partie, nous avons donc défini le métier de personnel en contact et ses nombreuses contraintes. Il reste cependant des personnes souhaitant exercer ce métier. Ces personnes disent être « passionnées » mais elles aiment surtout le contact avec les clients. Donc nous pouvons confirmer que ce métier comporte des défis mais cela ne signifie pas qu’il va disparaître puisque le face à face est toujours d’actualité même si les nouvelles technologies prennent le dessus. Afin de rajouter une valeur ajoutée au service, le personnel doit correspondre au rôle attendu par le client et avoir les compétences requises. Il est donc important de choisir un candidat adéquat pour le poste. Il est évident que des formations sont indispensables pour permettre à l’employé de s’améliorer. De plus dans cette partie, nous avons aussi cherché à confirmer ou infirmer l’hypothèse disant que le personnel en contact est un acteur majeur dans la satisfaction du client. Pour cela nous avons tout d’abord étudié les facteurs entraînant la satisfaction du personnel. Ils sont nombreux et se divisent en trois catégories : intrinsèques, extrinsèques et liée aux relations internes. En analysant ensuite les critères influençant la satisfaction du client nous pouvons observer qu’ils se rapprochent fortement. En effet, la qualité de service compte le plus lourdement dans le niveau de satisfaction du client. Dans cette catégorie nous retrouvons la motivation du personnel, la reconnaissance, les relations internes, etc. Les éléments tangibles de la chambre sont le deuxième facteur le plus important pour le client. Enfin, nous avons confirmé le lien entre la satisfaction du client et la satisfaction du personnel à travers le cycle du succès et le cycle d’échec. Cela prouve à quel point le rôle joué par le personnel en contact est essentiel puisqu’une insatisfaction aura de lourdes conséquences sur le client. Le manager de l’entreprise doit comprendre qu’une mauvaise prestation peut être sauvée par le personnel mais il peut aussi avoir l’effet contraire en décevant un client qui était jusque-là satisfait. Dans la troisième partie nous allons tenter de trouver les principales insatisfactions des clients dans la chaîne Mercure afin de réaliser une échelle de mesure de satisfaction adaptée. Nous pourrons ainsi savoir entre autre, si la qualité du service fait partie des critères rendant insatisfait le client. 54 PARTIE 3: CONSTRUCTION D’UNE ÉCHELLE DE SATISFACTION POUR LA CHAÎNE MERCURE 55 A ujourd’hui les questionnaires de satisfaction distribués dans les hôtels sont divers et variés. Malheureusement, ils contournent souvent les vrais problèmes en posant des questions générales et non ciblées. En effet, afin de créer une échelle de mesure efficace il est important de cibler les insatisfactions revenant souvent, pour en trouver la véritable cause. Ainsi, l’hôtel peut mettre en place les éléments nécessaires pour améliorer le service. L’hôtel peut trier les domaines d’insatisfactions à travers les plaintes, les avis sur TripAdvisor ou en observant directement sur le terrain. Dans cette partie, nous allons analyser les avis sur TripAdvisor de la grande chaîne hôtelière Mercure. Avec les résultats nous allons tenter de réaliser une échelle de mesure spécifique à cette chaîne hôtelière qui ciblera les insatisfactions les plus fréquemment citées sur TripAdvisor. Nous pourrons ainsi savoir entre autre, si le personnel en contact ou plus largement l’accueil est une cause fréquente d’insatisfaction pour les clients. Nous allons commencer par présenter la chaîne Mercure. CHAPITRE 1: 1. P RÉSENTATION DE LA CH AÎ NE M ERCURE APPARTENANCE AU GROUPE ACCOR 34 Accor fut créé en 1983. Il compte à cette date 440 hôtels, 1500 restaurants et 35 000 collaborateurs dans 45 pays différents. Le groupe « réinvente depuis près de 45 ans ses métiers au rythme du monde qui l'entoure pour proposer à ses clients des produits innovants et de qualité dans l'hôtellerie »35. Il est aujourd’hui le premier opérateur hôtelier mondial et leader en Europe. En effet, en 2013, Accor a un chiffre d’affaires total de 5 536 millions d’euros grâce à un parc hôtelier de 3 576 hôtels soit 461 719 chambres. Il regroupe 160 000 collaborateurs dispersés sur 92 pays partageant cinq valeurs : l’innovation, l’esprit de conquête, le respect entre collaborateurs, la performance et enfin la confiance. 1 925 132 fans répartis dans le monde suivent les actualités du groupe sur Facebook à ce jour. Sébastien Bazin, nommé le 27 août 2013 est le Président-directeur général du groupe représentant un large portefeuille de marques, avec Sofitel, Pullman, MGallery, Grand Mercure, Novotel, Suite Novotel, Mercure, Adagio, ibis, ibis Styles, ibis budget et hotelF1. Cidessous nous allons développer les principales marques internationales. Accor groupe. Accor open new frontiers in Hospitality, 13 décembre 2013 [en http://www.accor.com/fr/groupe/accor-en-bref/ambition.html. (Consulté le 14-3-2014). 35 Ibid 34 ligne]. Disponible sur : 56 1.1. P ORTEFEUILLE DE MARQU ES Le groupe Accor est le seul à proposer un large portefeuille de marques avec des hôtels allant de l’économique au luxe. Il peut donc répondre aux différentes attentes de la clientèle. Les hôtels du groupe sont répartis sous trois segments : Luxe/ haut de gamme, milieu de gamme et économique. Nous allons voir ici brièvement les principales marques internationales du groupe Accor, excluant des marques régionales comme les hôtels F1 ou Grand Mercure.36 1.1.1 L UXE / HAUT DE GAMME Trois marques du groupe font partie de ce segment. Nous trouvons ainsi les hôtels Sofitel, MGallery et Pullman. Tout d’abord Sofitel, qui est le « premier ambassadeur français de l’hôtellerie internationale de luxe »37. Il est présent dans 42 pays, avec 121 hôtels, soit 30 785 chambres. La marque Sofitel souhaite se développer en Afrique, Amérique latine, Asie et Moyen Orient et a déjà signé pour cela sept contrats. Sofitel se positionne sur le design des hôtels en travaillant avec des architectes et artistes spécifiques, sur la gastronomie en combinant la cuisine locale et la gastronomie française et enfin sur le plan culturel en créant des évènements. Elle accueille les clients avec un service « cousu main » qui est un service d’excellence. Ensuite, la marque MGallery, lancée en 2008, est connue pour la personnalité, le design et l’histoire de ses hôtels. Cette marque propose donc trois atmosphères différentes : l’« Héritage » pour les hôtels prônant leur côté historique, puis les hôtels dit « Signature » avec un style particulier crée par une personnalité et enfin l’atmosphère « Serenity » tournée autour de la détente. Ses 68 hôtels (soit 6917 chambres) sont localisés dans 22 pays. Enfin, la dernière marque faisant partie du segment luxe/ haut de gamme est Pullman. Une chaîne de 81 hôtels (soit 23 264 chambres) dispersés sur 24 pays. Elle accueille une clientèle internationale loisir mais aussi affaires, toutes deux faisant partie d’une nouvelle génération hyperconnectée. Le concept « Connectivity by Pullman », répond à la demande de cette nouvelle clientèle en proposant une connexion à grande vitesse, accessible dans les chambres mais aussi au bord de la piscine par exemple, sécurisée, etc. Les hôtels Pullman offrent une cuisine Accor marques. Accor open new frontiers in Hospitality, 7 février 2014 [en http://www.accor.com/fr/marques/carnet-des-marques/sofitel.html. (Consulté le 15-3-2014). 37 Ibid 36 ligne]. Disponible sur 57 : combinant des plats internationaux et traditionnels. Les clients pourront aussi savourer les meilleurs crus de la « Vinoteca by Pullman » tout en observant le savoir-faire du chef grâce à l’Open kitchen. Même si ces trois hôtels font partie du même segment, ils présentent chacun des spécificités répondant à des attentes différentes. C’est un véritable avantage pour le groupe. 1.1.2 M ILIEU DE GAMME Novotel et Mercure sont les deux marques présentes sur cette gamme. Novotel est une marque historique du groupe. Elle est née en 1967. Elle est spécialisée dans l’accueil des familles avec Family&Novotel mais elle répond aussi aux besoins d’une clientèle affaires. Elle comprend 402 hôtels (soit 76 383 chambres) sur 60 pays. Les hôtels sont situés dans des quartiers d’affaires mais aussi dans les destinations touristiques. Les chambres sont équipées de technologies comme une station d’accueil SoundSpot, un panneau de connectivité, etc. En continuité des chambres, la technologie est présente aussi dans les salles de réunion. La marque Mercure, troisième enseigne hôtelière mondiale, dispose de 762 hôtels dans 51 pays. Chaque hôtel est différent et utilise des touches locales pour le design des chambres (exemple : photographies de la ville, couleurs, etc.). Des chambres « Privilèges » ont été créées pour proposer une offre avec encore plus de service et de qualité. La qualité est garantie par la marque. Elle accueille une clientèle affaires et loisir dans une ambiance chaleureuse et confortable. Les Grand Vins Mercure sont disponibles dans les restaurants des hôtels. 1.1.3 É CONOMIQUE Les marques économiques ont été réorganisées de manière plus cohérente depuis 2011. Ainsi, All Seasons est aujourd’hui Ibis Styles (233 hôtels) et Etap Hotel est devenu Ibis Budget (506 hôtels). La famille Ibis comporte au total 1739 hôtels, il est leader européen de l’hôtellerie économique. Les services sont tournés vers le confort et l’innovation, notamment avec la literie revisitée. Ibis propose le plus haut niveau de service de sa catégorie avec une réception ouverte 24h/24 accompagné d’un service bar ouvert continuellement. De plus, il dispose du « Contrat Satisfaction 15 minutes » qui prouve l’engagement pour un service de qualité. 58 Figure 14: Les marques du groupe Accor (accor.com)38 Toutes les marques du groupe sont en train ou ont déjà mis en place le programme PLANET 21 afin de réinventer l’hôtellerie durablement et en faire un avantage compétitif. Les hôtels devront suivre sept piliers (Santé, Nature, Carbone, Innovation, Local, Emploi et Dialogue) ayant chacun trois engagements avec des objectifs chiffrés à atteindre pour 2015. Accor dispose aussi de la première école hôtelière mondiale avec plus de 150 formations et un réseau de 17 campus Académie Accor dans le monde. En effet, il souhaite faire évoluer ses collaborateurs en encourageant la mobilité régionale ou internationale et favorise les évolutions de carrières. 1.2. A CCOR DANS LE MONDE Accor est présent sur les cinq continents avec des hôtels allant de l’économique au luxe. Le groupe répond ainsi aux attentes de tout type de clientèle. Carnet des marques. Accor open new frontiers in Hospitality, 3 octobre 2013 [en ligne]. Disponible sur : http://www.accor.com/fr/marques/carnet-des-marques.html (Consulté le 28-3-2014) 38 59 Figure 15: Accor dans le monde (accor.com)39 Ci-dessus nous pouvons observer les 92 pays où le groupe Accor s’est implanté. Figure 16: Répartition des marques d’Accor par continents (accor.com)40 Accor dans le monde. Accor open new frontiers in Hospitality, 31 décembre 2013 [en ligne]. Disponible sur : http://www.accor.com/fr/groupe/accor-dans-le-monde.html (Consulté le 28-3-2014) 40 Réseau mondial hôtelier au 31 décembre 2013. Accor open new frontiers in Hospitality, 31 décembre 2013 [en ligne]. Disponible sur : http://www.accor.com/fr/groupe/accor-en-bref.html (Consulté le 28-3-2014) 39 60 Ci-dessus, nous pouvons observer le nombre d’hôtels par marque présent sur chaque continent et en France avec la part du parc hôtelier. La majorité des hôtels du groupe se trouve en Europe et en Asie Pacifique. 2. ZOOM SUR LES HÔTELS MERCURE 2.1. P RÉSENTATION DE LA CHAÎ NE 41 Mercure est une marque située dans le segment milieu de gamme. Elle dispose de 762 hôtels tous différents dans 51 pays. Elle est ancrée dans la culture des lieux en rajoutant des touches locales dans les chambres, le hall d’entrée et les plats cuisinés. Elle accueille une clientèle affaires et loisir internationale. 2.1.1 P ARTICULARITÉS La chaîne Mercure à quelques particularités par rapport aux autres hôtels. En effet, chaque hôtel Mercure est différent donc avec des chambres différentes. Chaque Mercure intègre dans son design des touches locales qui le rende unique. Cela peut être des photographies de la région dans la chambre, une tête de lit à thème, l’utilisation des couleurs de la ville, etc. Cependant, toutes les chambres sont orientées autour du confort et de l’esthétisme pour assurer une ambiance confortable et chaleureuse pour le client. La chaîne Mercure se démarque encore plus avec la nouvelle chambre « Privilège » apportant encore plus de service et de qualité aux clients. Elle dispose d’une machine à Expresso et boissons chaudes, de peignoir, chaussons & produits d'accueil "Privilège", d’une station Iphone, etc. 2.1.2 L OCALISATION La chaîne Mercure est localisée dans 51 pays répartis sur les cinq continents même si majoritairement les hôtels Mercure se situent en Europe (532). Amérique Latine, Asie et Mercure. Accor open new frontiers in Hospitality, 10 février 2014 [en ligne]. http://www.accor.com/fr/marques/carnet-des-marques/mercure.html (Consulté le 28-3-2014) 41 Disponible sur 61 : Océanie ont un nombre quasi équivalent d’hôtels sur leurs terres (environ 65). Enfin, MoyenOrient et Afrique n’ont que peu d’hôtels (environ 12). Figure 17: Les hôtels Mercure dans le monde (accor.com)42 2.1.3 Les T YPE DE CLIEN TÈLE hôtels Mercure accueillent une clientèle affaires mais aussi loisir. En effet, les emplacements des hôtels en bord de mer, en montagne, dans les grandes villes rendent la chaîne attrayante pour les vacanciers. Des activités loisirs sont proposées dans certains hôtels comme une piscine, une salle de fitness, une salle de relaxation, etc. La clientèle loisir correspond environ à 40% des séjours réservés. Les 60% restant correspondent aux voyages d’affaires. En effet, la chaîne Mercure propose dans de nombreux hôtels l’organisation de séminaires avec des salles de réunion équipées, un aménagement confortable et un commercial à l’écoute des clients. La marque peut ainsi s’adapter aux demandes des clients pour l’organisation de petits séminaires, congrès ou Incentives. Nos implantations Mercure dans le monde. Accor open new frontiers in Hospitality, 31 décembre 2013 [en ligne]. Disponible sur : http://www.accor.com/fr/groupe/accor-dans-le-monde.html#/area:MO/activity:hotellerie/brand:Mercure/ (Consulté le 28-3-2014) 42 62 2.1.4 « L ’ ENGAGEMEN T MERCURE : TOU T DONNER ! » La chaîne Mercure s’engage sur certains points que ce soit pour un voyage d’affaires ou des vacances. En effet, sur le site officiel de Mercure, la chaîne s’engage à vous garantir : - « le meilleur prix ; - une réservation d’hôtel sécurisée, sans frais ; - un accès à la disponibilité des hôtels en temps réel, dans le monde - une confirmation immédiate par email et/ou SMS »43. La marque s’engage aussi à apporter aux clients un service de qualité. Il s’assure de : - « apporter un soin particulier à votre réservation téléphonique, auprès de l’hôtel ou sur les sites Internet ; - vous accueillir avec sourire et professionnalisme 24h/24 ; - faciliter votre séjour dans la ville ; - vous proposer des espaces agréables, adaptés au travail et à la détente ; - vous permettre de rester en contact avec votre environnement grâce à Internet ; - être attentif à la qualité des équipements de votre chambre ; - vous proposer un choix varié et un service attentionné autour de 2 formules de petitdéjeuner et une restauration adaptée ; - vous proposer la carte cave & saveurs pour déguster les coups de cœur à petits prix ; - se préoccuper de votre satisfaction tout au long de votre voyage, et même après votre départ ; - récompenser votre fidélité en vous offrant des points à chaque séjour, convertibles notamment en chèques de réduction lors de votre prochain séjour dans nos hôtels »44. Mercure et ses hôtels dans le monde. Mercure Hotels, [en ligne]. Disponible sur : http://www.mercure.com/fr/mercurehotel/commitment.shtml (Consulté le 16-3-2014) 44 Mercure et ses hôtels dans le monde. Mercure Hotels, [en ligne]. Disponible sur : http://www.mercure.com/fr/mercurehotel/commitment.shtml (Consulté le 16-3-2014) 43 63 2.2. M ERCURE 2.2.1 EN F RANCE 45 P ARTICULARITÉS LIÉES AUX RÉGIONS Les hôtels se fondent dans la culture des régions avec leur design (mobilier, couleur, architecture, etc.), mais aussi par la connaissance des employés sur la culture locale qui permet de conseiller les clients pour leur faire découvrir tous les endroits insolites de la région. Les spécialités locales seront à déguster dans les restaurants. Les hôtels sont donc entièrement tournés autour du caractère unique du lieu. Toutes ces touches locales rendent chaque hôtel Mercure unique. Ci-dessous vous pouvez voir une chambre à Paris où nous retrouvons sur la tête de lit la Tour Eiffel. Figure 18: Chambre Mercure Centre Tour Eiffel Ainsi, chaque hôtel représente la singularité de chacune de ces 22 régions : Alsace, Aquitaine, Auvergne, Basse-Normandie, Bourgogne, Bretagne, Centre, Champagne Ardenne, Corse, Franche-Comté, Haute-Normandie, Ile de France, Languedoc-Roussillon, Limousin, Lorraine, Midi-Pyrénées, Nord-Pas de Calais, Pays de la Loire, Picardie, Poitou-Charentes, ProvenceAlpes-Côte d'Azur et Rhône-Alpes. 2.2.2 I NFORMATION SUPPL ÉMEN TAIRE En 2011, la France compte 228 hôtels Mercure (soit 21 808 chambres). Les clients séjournant dans les hôtels Mercure en France proviennent à 60% environ du pays lui-même et donc 40% proviennent de l’international. Même si les emplacements en bord de mer ou montagne attirent la clientèle loisir, le but du séjour est majoritairement affaires (66%) et plus Tous nos hôtels Mercure en France. Mercure Hotels [en ligne]. Disponible sur : http://www.mercure.com/hoteldirectory/fr/europe/france/hotel-france.htm (Consulté le 29-3-2014) 45 64 précisément une clientèle affaires individuelles. Cela explique la moyenne de 1,4 nuit qui semble peu pour des vacances. CHAPITRE 2: 1. É TUDE D ’ AVIS SUR T RIP A DVISOR MÉTHODOLOGIE 1.1. É CHANTILLO N Pour réaliser au mieux cette étude, nous avons pris un échantillon de grande taille. Tous répondaient à deux critères : l’appartenance à la chaîne hôtelière Mercure et la localisation en France. Par conséquent, nous avons choisi neuf régions de France et nous avons sélectionné cinq hôtels par région sauf pour la région Midi-Pyrénées où nous en avons sélectionné dix. Pour chaque hôtel, nous avons analysé les dix premiers avis sur TripAdvisor. Malheureusement, les personnes ayant donné leur avis sont inscrits sur ce site avec un pseudo sans détail mis à part leur situation familiale ou la raison de leur venue (affaires ou loisir). Nous pouvons imaginer que ces avis sont écrits par des profils différenciés en termes d’âge, de genre et de CSP. L’échantillon comporte donc 500 avis au total. 1.2. P ROCÉDURE DE RECUEIL Nous avons créé le tableau de recueil en fonction des insatisfactions observées. En effet, en lisant les premiers avis nous avons pu rapidement compléter les colonnes avec les mécontentements des clients sur le parking, l’accueil, le rapport qualité/ prix, la chambre (taille, état, propreté, literie, insonorisation et température), la salle de bain, la vieillesse de l’établissement, la WIFI et le restaurant (qualité des plats). Concernant les lignes du tableau, les hôtels sont triés par région. Pour analyser les points faibles de la chaîne nous avons fait le total de toutes les catégories en dessous du tableau. 65 2. ANALYSE DES RÉSULTATS Comme nous pouvons le voir ci-dessus dans le tableau, nous avons calculé les totaux pour chaque catégorie. Nous pouvons lire le résultat pour le parking ainsi : sur 500 avis sur des 66 hôtels de la chaîne Mercure en France, 35 critiquent le parking, soit 7 %. Pour le parking, les insatisfactions proviennent notamment du prix, de la localisation ou de la taille du parking. Seulement 5% des clients sont insatisfaits de l’accueil. La majorité des avis félicitent le personnel pour son efficacité et sa gentillesse. Même si sur certains points la prestation n’a pas été bonne, les clients mettent en avant les efforts fournis. Cela prouve donc l’importance du personnel en contact pour un service et notamment la manière dont l’employé peut sauver la prestation en gérant correctement la situation. La chambre regroupe plusieurs catégories. Tout d’abord, nous allons voir les deux éléments amenant le plus d’insatisfactions. 10 % des avis critiquent la taille de la chambre, jugée trop petite pour le prix payé et pour la réputation de la chaîne. Pour certains hôtels, un avis sur deux le reproche. Ensuite, l’insonorisation des chambres empêchant le sommeil revient souvent dans les commentaires. Le bruit provient la plupart du temps des voisins, d’une rue trop bruyante, des femmes de ménages échangeant tôt le matin dans les couloirs, de la climatisation ou encore de l’ascenseur. La propreté de la chambre est bien moins souvent critiqué que les deux autres facteurs mais des petits incidents arrivent. La moquette délavée, des taches suspectes sur les draps et des cheveux dans la salle de bain sont diverses causes de ce genre de commentaires. La literie et le réglage de la température sont à égalité. Elles représentent toutes les deux 4 % des avis. Souvent les plaintes concernant la literie sont liées à des matelas ou oreillers trop mous ou trop durs. Il est difficile de gérer ces commentaires pour un hôtel puisque ce sont des avis purement personnels. Pour la température, un dysfonctionnement de la climatisation ou du chauffage est critiqué. Pour un hôtel quatre étoiles, le bon fonctionnement de ces appareils est indiscutable. De plus, si le client ne peut pas ouvrir la fenêtre puisque la chambre donne sur une rue bruyante, l’insatisfaction sera encore plus forte. Enfin, l’état de la chambre qui est rarement critiqué. Les commentaires concernent des rideaux déchirés et surtout des lumières qui ne fonctionnent pas. Dans la chambre se trouve la salle de bain. 30 avis citent ce dernier élément négativement. Dans certains hôtels le fait que les toilettes se trouvent à l’intérieur de la salle de bain crée une insatisfaction, tout comme des fuites, une température de l’eau réglable difficilement (trop chaude ou trop froide), des carreaux cassés, des vasques fissurées ou encore la taille de la pièce. L’élément qui revient le plus souvent dans les avis négatifs du Mercure en France est la vieillesse des établissements. Les clients sont déçus dès leur arrivée en voyant un immeuble 67 vieillot et mal entretenu. Cette vieillesse n’est souvent pas qu’à l’extérieur et se retrouve dans le hall d’accueil, l’état des ascenseurs, les meubles de la chambre, etc. Heureusement, que petit à petit les Mercure font des rénovations pour sauver leur réputation. Heureusement que le WIFI défectueux ne concerne que six avis, puisque c’est un élément indispensable dans un hôtel accueillant majoritairement une clientèle Affaire. Certains avis critiquent le rapport qualité/ prix. La clientèle loisir reproche notamment ce prix trop élevé. Contrairement à la clientèle affaires qui loge aux frais de l’entreprise, la clientèle loisir paye la chambre et fait donc plus attention au prix. Nous pouvons cependant remarquer que les personnes trouvant le prix trop élevé ont passé un mauvais séjour en général. Aucun client satisfait de la prestation n’a parlé du prix dans les avis analysés. Enfin, les restaurants dans les hôtels Mercure sont souvent la source d’une grosse insatisfaction. Même si en général les petits déjeuners sont appréciés par les clients, les qualités des plats du déjeuner ou dîner sont critiquées en long et en large. La majorité du temps les clients disent que le repas n’est pas digne d’un quatre étoiles et que les plats sont réalisés avec des produits surgelés. Le restaurant est souvent considéré comme un service annexe par les clients et n’affecte donc pas leur niveau de satisfaction général et leur envie de revenir. Tous ces éléments sources d’insatisfaction devront être présents dans l’échelle de mesure de la satisfaction spécifique à la chaîne Mercure en France. Il faudra insister sur les éléments pesant lourdement. Cette analyse des résultats nous a permis de voir que l’accueil du personnel en contact n’est pas souvent mentionné dans les plaintes des clients et est même souvent mis en avant positivement. Les clients apprécient les efforts réalisés par le personnel en cas de problème et sont prêt à pardonner l’hôtel si des actions correctrices ont été mises en place. Contrairement à l’accueil, la vieillesse des établissements, l’insonorisation et la taille des chambres sont des éléments revenant fréquemment dans les critiques et doivent donc avoir une place dans l’échelle de mesure. Ainsi, dans ce deuxième chapitre nous allons élaborer des items ciblés sur les insatisfactions trouvées pour avoir un questionnaire spécifique pour la chaîne Mercure. 68 CHAPITRE 3: 1. P ROPOSITION D ’ UNE ÉCHELLE DE MESUR E ADAPTÉE ÉCHANTILLON Le questionnaire sera distribué dans chaque hôtel Mercure en France. L’échantillon sera constitué de toute la clientèle des hôtels Mercure. En effet, il est important d’avoir le plus de retour possible pour pourvoir améliorer les failles de la prestation même si à partir d’un certain seuil les retours ne sont plus pertinentes à cause des répétitions. Le questionnaire sera posé de façon visible et attractive dans la chambre mais sera aussi disponible à la réception. Le personnel en contact devra s’assurer que le client a passé un bon séjour et sinon remplir avec lui le questionnaire, si ce n’est pas déjà fait, pour faire en sorte que les problèmes encourus ne se reproduiront plus. Lorsqu’une insatisfaction reviendra fréquemment dans les questionnaires, la direction devra prendre les précautions nécessaires pour résoudre le problème. Elle sera aussi en charge d’indemniser un client ayant subi un lourd désagrément en lui offrant le petit déjeuner, une nuitée, etc. Il faudra donc réaliser un questionnaire adapté pour une clientèle affaires mais aussi pour une clientèle loisir parce que les avis de ces deux profils sont importants. En effet, ils ne sont pas attentifs aux mêmes éléments. La clientèle loisir fera plus attention au rapport qualité-prix, à l’ambiance de l’hôtel, aux éléments mis en place pour accueillir des familles, etc. Tandis que l’homme d’affaires sera vigilant à la qualité du WIFI, la taille et le confort des salles de réunion, l’accueil des groupes, etc. 2. QUESTIONNAIRE Ce questionnaire distribué dans chaque hôtel Mercure en France, va s’adresser à une clientèle internationale. Cela demande certaines adaptations comme la traduction du questionnaire en anglais. Il est important de proposer une réponse « NC » pour les clients non concernés par des services périphériques comme des services liés à la restauration. Certains clients choisissent en effet, de ne pas déjeuner ou dîner à l’hôtel et ne peuvent donc pas juger de la qualité des plats. La clientèle non concernée pourrait fausser les résultats en mettant une réponse au hasard. 69 Afin d’avoir le plus de retour possible, le questionnaire doit être attractif en n’étant pas trop long, avec des couleurs, un papier de qualité et des questions claires. Une récompense peut être mise en place pour remercier le client de son temps (par exemple un apéritif au bar offert, une réduction sur le prochain séjour Accor, etc.). Le logo Mercure devra être présent sur ce questionnaire. Pour avoir une cohérence dans les questions, nous avons choisi d’utiliser l’ordre des moments vécus par le client. Nous commencerons le questionnaire avec une introduction remerciant le client de prendre quelques minutes pour donner son avis sur son séjour, suivi d’une question sur la satisfaction globale. La majorité des questions sont fermées, mais en fin de questionnaire, le client a la possibilité de s’exprimer sur deux questions ouvertes. Nous terminerons le questionnaire par des renseignements signalétiques comme le numéro de chambre, le but du séjour (affaires ou loisir) et s’il est détenteur d’une carte de fidélité Accor. Le client aura la possibilité de préciser des points dans une partie dédiée aux commentaires et à donner des conseils pour améliorer le séjour en quelques lignes. Ci-dessous vous trouverez une échelle de mesure de satisfaction possible, basée sur les principales causes d’insatisfaction de la chaîne Mercure en France. Nous évitons de réaliser des items avec les services annexes pour deux raisons. Tout d’abord, tous les hôtels Mercure ne proposent pas les mêmes services (certains ont des salles de réunion, d’autres une piscine, spa, sauna, salle de sport, parking, etc.), ensuite les services annexes n’influencent pas beaucoup le niveau de satisfaction parce que la majorité des clients ne s’en servent pas. Ce questionnaire ciblera donc uniquement les éléments hébergement et restauration. 70 ENQUETE DE SATISFACTION Nous vous remercions de prendre quelques instants pour remplir ce questionnaire sur votre séjour. Votre avis est précieux afin de mieux répondre à vos attentes. Sur une échelle de 1 à 10, quelle note donneriez-vous à votre séjour ? 0 1 Très insatisfait 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Très satisfait RÉCEPTION Capacité du personnel à réagir en cas de problèmes : Excellent Bon Moyen Mauvais Très mauvais Moyen Mauvais Très mauvais Courtoisie du personnel : Excellent Bon CHAMBRES Sur une échelle de 1 à 10, quelle note donneriez-vous à ses éléments de la chambre ? 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Taille Propreté Insonorisation Décoration Confort literie Salle de bain RESTAURANT Pour le petit déjeuner comme jugeriez-vous : Très insatisfaisante Plutôt insatisfaisante Plutôt satisfaisante Très satisfaisante Non concerné La qualité La quantité La rapidité du room service 71 Pour le déjeuner et le dîner comment jugeriez-vous : Très insatisfaisante Plutôt insatisfaisante Plutôt satisfaisante Très satisfaisante Non concerné La qualité La quantité La rapidité du room service HÔTEL Sur une échelle de 1 à 10, quelle note donneriez-vous à ses éléments de l’hôtel ? 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Rapport qualité/ prix Maintenance Ambiance générale Décoration générale Recommanderiez-vous notre hôtel à vos proches ? Oui Non RENSEIGNEMENTS SIGNALÉTIQUES N° de chambre : ________ But de votre visite ? Tourisme/ Loisir Affaires Est-ce que vous disposez de la carte de fidélité Accor ? Oui Non Pourriez-vous partager avec nous un conseil afin d’améliorer votre séjour ? ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… Avez-vous d’autres commentaires ? ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… 72 SATISFACTION SURVEY Thank you for taking a few minutes to fill in this survey about your journey. Your opinion is precious for us in order to serve you better. How would you rate your current level of satisfaction with the overall journey ? 0 1 Very dissatisfied 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Very satisfied RECEPTION Staff ability to react in case of a problem : Very good Good Fair Poor Very poor Fair Poor Very poor Courtesy of staff : Very good Good ROOMS Which rate would you give to the room ? 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Size Cleanness Soundproof Decoration Sleeping comfort Bathroom facility FOOD & BEVERAGE How satisfied were you about breakfast ? Very dissatisfied Somewhat dissatisfied Somewhat Satisfied Very satisfied Not concerned The quality The quantity Room service 73 How satisfied were you about the lunch and dinner ? Very dissatisfied Somewhat dissatisfied Somewhat satisfied Very satisfied Not concerned The quality The quantity Room service HOTEL Which rate would you give to those elements ? 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Value for money Maintenance Atmosphere Decoration Would you recommend us to your family, friends or work-associates ? Yes No IDENTIFYING INFORMATION Room number : ________ What was the primary purpose of this journey ? Pleasure Business Are you a member of the Accorhotels club ? Yes No Could you share with us any suggestions in order to make your next visit more enjoyable ? ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………...... ........................................................................................................................................................ Do you have any further suggestions or comments ? ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………… 74 A près avoir présenté le groupe Accor et plus précisément la chaîne Mercure, nous savons que chaque hôtel est différent en raison des touches locales. Malgré ces différences, nous avons relevé des insatisfactions revenant dans les hôtels de chaque région étudiée. Nous nous sommes donc basés sur l’analyse de ces avis négatifs classés dans un tableau, pour réaliser une échelle de mesure adaptée à la chaîne Mercure. Comme le questionnaire sera distribué à chaque client et qu’environ 40% des clients de cette marque est international, nous avons traduit le questionnaire en anglais. Ce questionnaire permettrait à chaque hôtel Mercure en France, de voir ses propres défauts afin de les améliorer. Il est important de maintenir un bon niveau de satisfaction des clients puisque aujourd’hui la concurrence est forte et les clients n’hésiteront pas à partir dans d’autres hôtels. Afin de maintenir une bonne réputation pour la chaîne Mercure, il faudrait que chaque hôtel s’en soucie. En effet, si quelques hôtels ne font pas l’effort, ils pourront noircir la réputation des hôtels Mercure en général. Pour cela, des rénovations seront nécessaires mais aussi des formations pour le personnel en contact si l’accueil est critiqué. Avant de mettre en place ce questionnaire, il serait judicieux de le tester pour s’assurer que les clients comprennent les questions et que le vocabulaire utilisé est adapté. 75 CONCLUSION L a satisfaction du client est un terme complexe et des études sont toujours en cours sur ce sujet. Elle est nécessaire pour maintenir la pérennité de l’entreprise. En effet, elle apporte de nombreux bénéfices comme une certaine loyauté de la part des clients généralement très « nomades », des avis positifs sur les réseaux sociaux par exemple ou encore l’acquisition d’un avantage concurrentiel. En contrepartie, un client insatisfait peut engendrer de lourdes conséquences financières. Il est donc important de connaître le niveau de satisfaction de ses clients pour indemniser un lourd désagrément ou encore corriger directement le problème lorsque c’est possible. Pour cela, l’entreprise doit réaliser régulièrement des mesures qui peuvent prendre des formes diverses et variées, ce qui permet de s’adapter pour toutes les entreprises. La mesure peut être, après avoir préparé au préalable le questionnaire ou guide d’entretien, sous forme d’étude quantitative ou qualitative (entretien individuel et réunion de groupe). Enfin, pour connaître le niveau de satisfaction, l’entreprise doit réaliser une veille sur les réseaux sociaux, les sites d’avis, etc. puisque les clients partagent leurs avis et influencent le comportement et les décisions des autres internautes. Il faut donc surveiller ces avis et répondre correctement en cas de plaintes. Un grand nombre d’avis augmente la visibilité de l’établissement et attirera de nouveaux clients. En hôtellerie, la concurrence est rude et il est difficile de se différencier par le produit, même si certains hôtels y arrivent dans des lieux insolites avec des concepts innovants. Ainsi, dans ce secteur, les clients sont très sensibles aux services proposés par le personnel entre autre. Dans ce mémoire nous avons ainsi cherché à savoir en quoi le personnel en contact contribue à la satisfaction en hôtellerie. Une définition du métier de personnel en contact nous a permis de connaître les difficultés rencontrées par ce dernier que ce soit au niveau cognitif, physique ou émotionnel. Il reste cependant une forte demande pour ce métier en raison du contact client très apprécié par certaines personnes. C’est le rôle de l’entreprise de prévenir lors du recrutement des défis du métier et de former continuellement l’employé pour lui permettre d’apprendre des techniques pour le rendre plus efficace notamment. Une fois le métier et les risques définis, nous nous sommes concentrés sur ce moment d’interaction avec le client permettant de différencier positivement mais aussi négativement le service. Nous en avons conclu, après avoir étudié les différentes causes de satisfaction du personnel, qu’elles soient intrinsèques, extrinsèques ou liées aux relations internes, que la 76 satisfaction du personnel est la base d’un service de qualité. En effet, nous avons vu que la qualité de service est le premier facteur influençant la satisfaction du client, suivi des éléments tangibles de la chambre et du rapport qualité/prix. Nous pouvons même dire à travers le cycle du succès, que la satisfaction du personnel entraîne la satisfaction du client et vice versa. Nous pouvons ainsi confirmer le rôle majeur du personnel en contact dans la satisfaction du client. Ce dernier, en cas d’une mauvaise prestation peut même la « sauver » en réagissant correctement, comme nous avons pu le voir lors de l’analyse sur TripAdvisor avec des clients ayant eu des désagréments lors du séjour mais qui, grâce à l’intervention du personnel, recommande quand même l’hôtel. Comme nous l’avons vu précédemment, la satisfaction du client ne repose pas uniquement sur la qualité du service mais aussi sur des éléments de la chambre (la propreté, le confort de la literie, l’insonorisation, la taille, etc.), de l’hôtel en général (ambiance, décoration, parking, etc.) ou encore du restaurant (la qualité des plats, la quantité, etc.). Nous avons ainsi remarqué lors des recherches que les enquêtes de satisfaction étaient souvent trop larges et ne ciblaient pas les véritables problèmes de l’entreprise. Nous nous sommes ainsi basés sur des avis sur TripAdvisor pour identifier les principales insatisfactions de la chaîne Mercure en France. Une fois l’analyse terminée nous avons réalisé une échelle de mesure adaptée. Ce questionnaire pourra servir à la direction de l’hôtel pour améliorer les prestations proposées et donc accroître la satisfaction du client. Il pourra aussi signaler une faille au niveau du personnel en contact et donc montrer la nécessité de formation par exemple ou dans le cas contraire valoriser leur travail. Cependant, plusieurs sujets n’ont pas été traités dans ce mémoire et constituent les limites de ce travail de recherche. En effet, nous n’avons pas traité notamment l’arrivée en masse des nouvelles technologies comme les bornes de check-in et check-out supprimant petit à petit la valeur ajoutée d’un personnel en contact performant. De plus, lors de l’analyse TripAdvisor nous avons pris en compte seulement les commentaires de français et avons donc négligés les clients internationaux. Une vision différente aurait pu modifier tous les résultats. Afin de compléter et d’approfondir les connaissances sur ce sujet, la mise en place de l’échelle de mesure réalisée dans les Mercure en France pourrait permettre de vérifier les insatisfactions ciblées et pourrait inciter les dirigeants à faire les modifications nécessaires pour améliorer l’image de la chaîne Mercure. 77 BIBLIOGRAPHIE OUVRAGES : AFNOR. Les outils de l’enquête de satisfaction client. 2005, 301 p. CHÉTOCHINE Georges. Les 7 conditions pour satisfaire et fidéliser ses clients. Éditions d’Organisation, Collection Marketing, 2010, 219 p. GILLET-GOINARD Florence et SENO Bernard. Le grand livre du responsable qualité. Éditions d’Organisation, 2011, 485 p. RAY Daniel. Mesurer et développer la satisfaction des clients. Collection IQM, février 2001, 399 p. LOVELOCK Christopher, WIRTZ Jochen, LAPERT Denis. Marketing des services, 5e édition. Paris : Pearson Education France, 2004, 619 p. ARTICLES UNIVERSITAIRES : AURIER Philippe et EVRARD Yves. 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(Ray, 2001) ................................................ 83 81 A NNEXE A: A VANTAGES ET LIMITES DES DIFFÉRENTS MODES DE RECUEIL (R AY , 2001, p.97) AVANTAGES FACE À FACE TÉLÉPHONE AUTO ADMINISTRÉ « POSTAL » AUTO ADMINISTRÉ VIA INTERNET Richesse de l’information recueillie - Questions ouvertes (motifs d’insatisfaction, etc.) - Nombre de questions - Valeur ajoutée de l’enquêteur (souplesse, réactivité) - Utilisation de visuels Interview sur le lieu d’utilisation Rapidité Contrôle « en direct » des enquêteurs et de la représentation de l’échantillon Souplesse et réactivité Valeur ajoutée de l’enquêteur Pas de problème en cas de dispersion géographique des interviewés Coût très inférieur au face à face ou même au téléphone Pas de problèmes en cas de dispersion géographique des interviewés Internalisation facile du terrain Permet de toucher un nombre important de clients (sousobjectif de communication) Perception de l’anonymat réel de l’enquête Coût Rapidité de réponse Pas de problème en cas de dispersion géographique des interviewés Internalisation facile du terrain Saisie automatisée (enquête par le Web) LIMITES COÛT RELATIF Coûteux Long à réaliser Risque de biais par l’enquêteur Contrôle des enquêteurs Nécessité d’enquêteurs de qualité 200 Questionnaire plus court et moins ouvert qu’en face à face (<25/30 mn) Obtention des numéros de téléphone (liste rouge, « barrage » de l’assistante en B et B) Pas de visualisation possible de produits, etc. Délai du processus Représentativité (taux de retour +qualité du fichier initial) Pas de contrôle de l’identité du répondant Pas de valeur ajoutée d’enquêteur Maîtrise nécessaire des aspects logistiques 150 Les répondants doivent avoir une adresse e-mail Les répondants doivent avoir accès à Internet (enquête par le Web) Représentativité Contrôle difficile Maîtrise du langage html pour le développement des enquêtes par le Web 20 à 60 100 82 A NNEXE B: É TUDE QUANTITATIVE OU QUALITATIVE ? (R AY , 2001) QUANTITATIF QUALITATIF OBJECTIFS Pourquoi ? - Comprendre - Identifier - Structurer - Explorer AVANTAGES (MESURE DE SATISFACTION CLIENT) Comment ? Combien ? - Mesurer - Évaluer - Hiérarchiser - Associer, corréler - extrapoler Résultats « rassurants » (chiffres) Quantification de la satisfaction Représentativité potentielle Ne permet que difficilement de comprendre la formation de la satisfaction (modèles statistiques complexes) Nécessite des échantillons importants Compréhension de la formation de la satisfaction (intégration de la « logique » de raisonnement du client) Structuration des processus d’achat complexes (plusieurs intervenants, etc.) Ne permet pas de quantifier précisément Quid de la représentativité ? INCONVENIENTS (MESURE DE SATISFACTION CLIENT) 83 TABLE DES FIGURES Figure 1: Satisfaction et insatisfaction comme deux construits différents (Ray, 2001, p 32) ................................................................................................................................................... 12 Figure 2: Modèle de disconfirmation des attentes amélioré .............................................. 13 Figure 3: Résumé des différents antécédents ....................................................................... 15 Figure 4: Modèle original de disconfirmation des attentes ............................................... 19 Figure 5: Modèle modifié de confirmation-disconfirmation ............................................. 20 Figure 6: Modèle "Tétraclasse" (LLOSA, 1996)..................................................................... 21 Figure 7: Les grandes étapes de la définition des critères de satisfaction (RAY, 2001, p.113) .............................................................................................................................................. 23 Figure 8: Les grandes étapes de définition des critères de satisfaction du point de vue des clients (RAY, 2001, p. 114) .................................................................................................. 24 Figure 9: Questionnaire type de satisfaction client (Ray, 2001, p. 133) ........................... 25 Figure 10: Étapes d'une mesure quantitative (Ray, 2001, p. 162)...................................... 27 Figure 11: Étapes d'une mesure qualitative (Ray, 2001, p. 144)......................................... 30 Figure 12: Cycle du succès (Lovelock, Wirtz, Lapert, 2004, p. 335) ................................ 52 Figure 13: Cycle d'échec (Lovelock, Wirtz, Lapert, 2004, p. 332) ..................................... 53 Figure 14: Les marques du groupe Accor .............................................................................. 59 Figure 15: Accor dans le monde (accor.com) ........................................................................ 60 Figure 16: Répartition des marques d’Accor par continents (accor.com) ...................... 60 Figure 17: Les hôtels Mercure dans le monde (accor.com) ............................................... 62 Figure 18: Chambre Mercure Centre Tour Eiffel ................................................................. 64 TABLE DES TABLEAUX Tableau 1: Les grands domaines de formation (CINOTTI, 2013) ...................................... 43 Tableau 2: Comparaison des implications "classiques" et par l'empowerment (BYHAM, 1996) .............................................................................................................................. 48 84 TABLE DES MATIÈRES REMERCIEMENTS.............................................................................................................. 5 SOMMAIRE ...................................................................................................................... 6 INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................... 7 PARTIE 1: LA SATISFACTION DU CLIENT ............................................................................. 9 CHAPITRE 1: LA SATISFACTION, UN ÉLÉMENT CLÉ .......................................................................... 10 1. CONCEPTUALISATION DE LA SATISFACTION.............................................................................. 10 1.1. Définitions .............................................................................................................................. 10 1.2. Principaux antécédents de la satisfaction.............................................................................. 12 1.2.1 Éléments cognitifs ................................................................................................................ 13 1.2.2 Éléments affectifs................................................................................................................. 13 1.2.3 Attributions .......................................................................................................................... 14 1.2.4 Équité ................................................................................................................................... 15 1.3. Bénéfices de la satisfaction .................................................................................................... 16 1.4. Gestion de l’insatisfaction ...................................................................................................... 17 2. PRINCIPAUX MODÈLES DE LA SATISFACTION CLIENT ................................................................ 19 2.1. Modèle de confirmation-disconfirmation.............................................................................. 19 2.1.1 Modèle de disconfirmation des attentes ............................................................................. 19 2.1.2 Modèle modifié .................................................................................................................... 20 2.2. Modèle « tétraclasse » ........................................................................................................... 20 CHAPITRE 2: MESURER LA SATISFACTION.................................................................................... 22 1. PRÉPARATION DE LA MESURE ................................................................................................... 22 1.1. Construction de l’outil de recueil ........................................................................................... 23 1.2. Structuration du questionnaire .............................................................................................. 24 1.3. Test en situation réelle........................................................................................................... 26 2. DIFFERENTS MOYENS DE MESURE ............................................................................................ 26 2.1. Étude quantitative.................................................................................................................. 26 2.1.1 Échantillonnage .................................................................................................................... 27 2.1.2 Questionnaire....................................................................................................................... 28 2.1.3 Briefing et recueil terrain ..................................................................................................... 29 2.2. Étude qualitative .................................................................................................................... 30 2.2.1 Entretien individuel .............................................................................................................. 30 2.2.2 Réunion de groupe ............................................................................................................... 31 2.3. Étude de commentaires clients.............................................................................................. 32 PARTIE 2: LES EMPLOYÉS EN CONTACT, PRINCIPAUX ACTEURS DE LA SATISFACTION DES CLIENTS EN HÔTELLERIE ................................................................................................................. 34 CHAPITRE 1: LES MÉTIERS DE CONTACT, DES MÉTIERS DE DÉFIS ........................................................ 35 1. PRÉSENTATION DU MÉTIER ....................................................................................................... 35 1.1. Définition................................................................................................................................ 35 85 1.2. Compétences requises ........................................................................................................... 36 2. CONTRAINTES DU MÉTIER ......................................................................................................... 38 2.1. Défis cognitifs ......................................................................................................................... 38 2.2. Défis physiques ...................................................................................................................... 39 2.3. Défis émotionnels .................................................................................................................. 40 3. RECRUTEMENT .......................................................................................................................... 41 4. FORMATION .............................................................................................................................. 42 CHAPITRE 2: LE PERSONNEL EN CONTACT, UN ACTEUR MAJEUR DANS LA SATISFACTION DU CLIENT ............ 44 1. SATISFACTION DU PERSONNEL EN CONTACT ............................................................................ 44 1.1. Satisfaction intrinsèque ......................................................................................................... 45 1.2. Satisfaction extrinsèque ......................................................................................................... 46 1.3. Satisfaction liée aux relations internes .................................................................................. 47 2. INFLUENCE DU PERSONNEL EN CONTACT SUR LA SATISFACTION DU CLIENT ........................... 49 2.1. Éléments affectant la satisfaction du client ........................................................................... 49 2.2. Lien entre satisfaction du client et satisfaction du personnel ............................................... 51 2.2.1 Cycle du succès..................................................................................................................... 51 2.2.2 Cycle d’échec ........................................................................................................................ 52 PARTIE 3: CONSTRUCTION D’UNE ÉCHELLE DE SATISFACTION POUR LA CHAÎNE MERCURE.. 55 CHAPITRE 1: PRÉSENTATION DE LA CHAÎNE MERCURE.................................................................... 56 1. APPARTENANCE AU GROUPE ACCOR ........................................................................................ 56 1.1. Portefeuille de marques ......................................................................................................... 57 1.1.1 Luxe/ haut de gamme .......................................................................................................... 57 1.1.2 Milieu de gamme ................................................................................................................. 58 1.1.3 Économique ......................................................................................................................... 58 1.2. Accor dans le monde .............................................................................................................. 59 2. ZOOM SUR LES HÔTELS MERCURE ............................................................................................ 61 2.1. Présentation de la chaîne....................................................................................................... 61 2.1.1 Particularités ........................................................................................................................ 61 2.1.2 Localisation .......................................................................................................................... 61 2.1.3 Type de clientèle .................................................................................................................. 62 2.1.4 « l’engagement mercure : tout donner ! » .......................................................................... 63 2.2. Mercure en France ................................................................................................................. 64 2.2.1 Particularités liées aux régions............................................................................................. 64 2.2.2 Information supplémentaire ................................................................................................ 64 CHAPITRE 2: ÉTUDE D’AVIS SUR TRIPADVISOR ............................................................................. 65 1. MÉTHODOLOGIE ....................................................................................................................... 65 1.1. Échantillon.............................................................................................................................. 65 1.2. Procédure de recueil .............................................................................................................. 65 2. ANALYSE DES RÉSULTATS .......................................................................................................... 66 CHAPITRE 3: PROPOSITION D’UNE ÉCHELLE DE MESURE ADAPTÉE...................................................... 69 1. ÉCHANTILLON ............................................................................................................................ 69 2. QUESTIONNAIRE........................................................................................................................ 69 CONCLUSION .................................................................................................................... 76 TABLE DES ANNEXES………………………………………………………………………………………….. 81 TABLE DES FIGURES .......................................................................................................... 84 86 TABLE DES TABLEAUX ....................................................................................................... 84 TABLE DES MATIÈRES........................................................................................................ 85 87 RÉSUMÉ : La satisfaction des clients est un sujet d’étude récent. Les entreprises s’engagent au quotidien pour assurer et développer la satisfaction des clients car cela peut être un véritable levier de fidélisation et de bouche à oreille positif dans cet environnement de plus en plus compétitif. L’entreprise, à travers des moyens comme des enquêtes de satisfaction, des entretiens individuels ou des études de commentaires clients, recherche à mesurer le niveau de satisfaction. Avec cette diversité d’outils, la mesure devient un véritable enjeu pour l’entreprise. De plus, les clients sont de plus en plus exigeants et donc de plus en plus critiques sur tous les points de la prestation. Le produit ainsi que le service fourni sont pris en compte dans le jugement. Dans ce mémoire nous avons fait le lien avec l’industrie hôtelière et nous avons étudié le rôle du personnel en contact sur la satisfaction du client. Ce métier de défis cognitifs, physiques et émotionnels souvent peu valorisé, est un acteur majeur dans la satisfaction du client. En effet, d’après CHOI (2001), la qualité de service est le premier facteur influençant le niveau de satisfaction du client. De plus, la satisfaction du personnel et celle du client sont finement liées dans le sens qu’elles s’influencent mutuellement. Le manager doit comprendre qu’une mauvaise prestation peut être sauvée par le personnel mais il peut aussi avoir l’effet contraire en décevant un client qui était jusque-là satisfait. Malheureusement, un client insatisfait engendre de lourdes conséquences financières notamment. Il est donc essentiel de connaître ses principales causes d’insatisfactions afin de pouvoir s’améliorer. Ce travail d’analyse a été réalisé pour la chaîne Mercure dans le but de réaliser une échelle de mesure adaptée. Mots clés : Satisfaction client- Modèle de disconfirmation- Satisfaction du personnel- Personnel en contactÉchelle de mesure ABSTRACT : Customer satisfaction is a recent project topic. Companies commit daily to ensure and develop customers’ satisfaction because it could be a real key driver to develop loyalty and word-of-mouth recommendations in this competitive environment. The company through ways like satisfaction surveys, interviews or customers feedback is searching to measure the level of satisfaction. With this diversity of tools, measurement becomes a real challenge for the company. In addition, customers are more and more demanding thus much more critical on all points of the service. The product and the service are included in this judgement. We made the link with the hotel industry and studied the role of front line staff on customer satisfaction. This cognitive, physical and emotional challenging job, often poorly valued, is a major actor in customer satisfaction. Indeed, according to CHOI (2001), service quality is the first factor influencing the level of customer satisfaction. Furthermore, staff satisfaction and that of customers are finely linked in the way that they influence each other. The manager has to understand that a bad service could be saved by the employees but it can also go the opposite way by disappointing a customer who was satisfied till then. Unfortunately, a dissatisfied customer generates in particular significant financial consequences. It’s essential to know the main dissatisfaction causes in order to be able to improve the service. This analysing work has been made for the hotel chain Mercure in order to make an appropriate measuring scale. Key words : Customer satisfaction- Disconfirmation model- Staff satisfaction- Front line staff- Measuring scale