Chap. 7 LE CAMEROUN : L`ARTISANAT ET L`INDUSTRIE

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Chap. 7 LE CAMEROUN : L`ARTISANAT ET L`INDUSTRIE
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Chap. 7 LE CAMEROUN : L’ARTISANAT ET L’INDUSTRIE
-
Présenter l’artisanat et l’industrie ;
Citer les réalisations et localiser les zones industrielles ;
Montrer la place de l’artisanat et de l’industrie dans l’économie ;
Dégager les problèmes que pose l’industrialisation du Cameroun.
INTRODUCTION
La pluralité des activités économiques commande de les regrouper par objet. Ce
regroupement permet d’obtenir des secteurs d’activités. On appelle secteur d’activités un
ensemble d’activités économiques se rapportant au même objet. Ainsi distingue-t-on le
secteur primaire, qui se rapporte à la production brute des richesses du sol, du sous-sol et de la
mer (agriculture, foresterie, mines, pêche), le secteur secondaire, ensemble des activités liées
à la transformation des produits primaires (industrie, artisanat) et le secteur tertiaire, qui
comprend les services et le commerce. Une fois les matériaux bruts produits, ils sont
susceptibles de transformation. Cette transformation est l’œuvre soit de l’artisanat, soit de
l’industrie. L’artisanat est une activité qui consiste à fabriquer des objets avec ou sans l'aide
des machines, mais seul ou avec peu d'ouvriers. L’industrie est l'ensemble des activités
humaines tournées vers la production en série de biens ; elle sous-entend :
Une certaine division du travail, contrairement à l'artisanat où la même personne
assure théoriquement l'ensemble des processus : étude, fabrication, commercialisation, gestion
Une notion d'échelle, on parle de « quantités industrielles » lorsque le nombre de
pièces identiques atteint un certain chiffre.
Bien que le Cameroun ne soit pas un pays industrialisé, le secteur secondaire à travers
l’industrie y est quand même présent.
I- L’INDUSTRIE AU SEIN DE L’ECONOMIE CAMEROUNAISE : POIDS, PROBLEMES
ET POLITIQUE
A- Un poids relatif dans l’économie camerounaise
L’industrie camerounaise est la seconde d’Afrique francophone derrière la Côte d’ivoire aussi
bien en quantités produites qu’en valeur.
En 1997/98, le secteur secondaire dans son ensemble a contribué pour 1 600 milliards de
FCFA à l’économie nationale, soit 27,8 % du PIB. Après des années de marasme, l’industrie
relève progressivement la tête. Elle est dominée par quelques grosses unités. En 1997, 50 %
de la production industrielle a été réalisée par 19 entreprises employant plus de 500 personnes
qui représentent par ailleurs 72 % des salariés, 62 % du chiffre d’affaires, 60 % de la valeur
ajoutée et 68 % des salaires versés. Depuis 1997, le taux d’exportation est passé de 40 à 42 %
et le ratio d’exploitation suit la même tendance.
L’industrie manufacturière camerounaise est plus diversifiée que celles des pays voisins. En
2005, elle représentait environ 18.9 pour cent du PIB total. En outre, le taux de croissance
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global de ce secteur a augmenté, passant de 4.7 pour cent en 2005 à 5.1 pour cent en 2006.
Toutefois, les performances ont été contrastées selon les domaines. Ainsi, la production
d’aluminium a progressé de 6.2 pour cent pour atteindre 92 000 tonnes, grâce aux cours
internationaux, qui se maintiennent à un niveau élevé. Dans le secteur de l’agro-alimentaire,
qui a subi de plein fouet la baisse de 4 pour cent de la consommation des ménages en 2005, la
hausse estimée de la production était de 3.5 pour cent en 2006. Le secteur des boissons, en
revanche, a enregistré un recul de sa production de 9 pour cent en 2006, et ce après un repli de
12.5 pour cent déjà constaté en 2005.
Figure 2 - Ventilation sectorielle du PIB en 2005 (en pourcentage) Voir page 5 du fichier
« Cameroun.pdf »
B- Les problèmes que pose l’industrialisation du Cameroun
La croissance du secteur manufacturier, bien que relativement vigoureuse en 2006, reste
freinée par un certain nombre de difficultés structurelles. Parmi les principaux problèmes, on
peut citer l’insuffisance de l’approvisionnement énergétique, la concurrence acharnée de
l’Asie et la contrebande, qui confère un avantage indu au secteur informel. En outre,
l’électricité reste coûteuse et les coupures de courant sont fréquentes, ce qui montre
l’incapacité du Cameroun à mettre en valeur son immense potentiel hydro-électrique. En
effet, les ressources hydrologiques du pays sont les plus importantes de l’Afrique
subsaharienne (après celles de la République démocratique du Congo), mais un pour cent
seulement de cette richesse est exploité. L’hydro-électricité représente environ 77 pour cent
de la puissance installée, qui s’élève à 933 mégawatts. Mais la baisse récente du niveau d’eau
dans les principaux barrages, ainsi que le mauvais état des centrales et des équipements de
transports, ont amputé cette capacité de production d’environ un tiers. En conséquence, l’offre
d’électricité reste très inférieure à la demande, actuellement estimée à 1 000 mégawatts.
Il y a une désarticulation persistante de l'économie camerounaise avec la faible intégration de
l'agriculture à l'industrie. En effet, nombre d'industries alimentaires s'approvisionnent à
l'extérieur en intrants tandis que la transformation de produits agricoles est très souvent
limitée au stade de produits semi-finis. L'on peut également relever la faible densification du
tissu industriel, ainsi que la faiblesse des échanges interindustriels.
Pour les entraves au développement de l’industrie au Cameroun, voir le cours
« Cameroun : conditions générales de l’économie »
C- L’abandon de la politique d’orientation des investissements en matière étatique
De 1960 à 1987, la politique économique du Cameroun, en général, et celle industrielle, en
particulier, obéissait aux principes du libéralisme planifié, doctrine économique particulière
où le libéralisme économique était associé à la planification1. Cette politique s’est concrétisée
1
Planification : encadrement (de l’élaboration à la réalisation) de la production et du développement
économique par les pouvoirs publics. Celle-ci consiste à :
choisir parmi les différentes opérations possibles les plus rentables ;
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par l’élaboration des plans quinquennaux. Cette période de l'histoire du Cameroun fut
marquée par une prépondérance de l'État dans le déroulement de l'activité économique : l'État
définit les axes économiques stratégiques, gère les ressources naturelles et encadre les
investissements étrangers pour les diriger dans des secteurs géographiques ou économiques
spécifiques. L'État se substitue à une initiative privée supposée défaillante dans certains
secteurs jugés prioritaires par le pouvoir politique. Ainsi ont été créées des sociétés telles
que : les agro-industries comme la SOCAPALM (palmier à huile), HEVECAM (caoutchouc),
de CAMSUCO, SOCAME (engrais) ; Une papeterie (CELLUCAM) ; Une raffinerie (la
SONARA) ; dans le secteur de l’énergie, en 1960, le Cameroun comptait trois opérateurs
régionaux d’électricité (Powercam, ENELCAM, et EDC) qui vont fusionner en 1975 pour
former un grand concessionnaire national : la SONEL ; dans les transports, la
REGIFERCAM, etc.
En 1988, le Cameroun est soumis aux PAS sous l'aide du FMI et la BM. En effet, en
septembre 1988, le concours du FMI et en novembre 1989, avec le prêt d’ajustement
structurel accordé par la Banque mondiale, le gouvernement camerounais met en œuvre un <<
plan de stabilisation des finances publiques et de relance économique et un programme
d’ajustement structurel. Les objectifs de ces politiques étaient tout d’abord d’assainir les
finances publiques à travers le relèvement du niveau des impôts et taxes, réduction de la
masse salariale, restructuration des entreprises publiques, avec des options de liquidation ou
de privatisation pour celles qui ne sont pas performantes.
Considéré comme une « boussole » permettant de conduire de façon méthodique
l’industrialisation du pays, le Plan Directeur d’Industrialisation (PDI) a été lancé en 1998 avec
l’appui du PNUD/ONUDI. Il préconisait, entre autres, le soutien à l’initiative privée, le
soutien aux PME/PMI, la promotion des industries agroalimentaires, animales et de pêches, le
développement de l’industrie lourde et la maîtrise des technologies. Le PDI présentait
notamment les stratégies industrielles et les priorités sectorielles ainsi que les politiques
d’accompagnement. Même s’il est toujours d’actualité, le Plan a fait les frais de la
libéralisation économique avec l’abandon des plans quinquennaux.
En l’absence d’orientation étatique en matière d’investissement industriel, l’Etat a toutefois
prévu des mesures incitatives pour encourager l’investissement dans les secteurs prioritaires :
développement des infrastructures de base, baisse de la fiscalité, etc.
II- D’IMPORTANTES RESSOURCES NATURELLES PEU EXPLOITEES PAR
L’INDUSTRIE
A- Les produits de l’agriculture
D'après la Banque mondiale, les principales productions vivrières au Cameroun sont la
banane plantain avec 2 millions de tonnes, le manioc avec 3 millions de tonnes, le maïs avec 1
million de tonnes, le macabo/taro avec 1,3 million de tonnes, l'igname, le mil/sorgho, la
programmer, c’est-à-dire déterminer la durée de temps nécessaire pour la réalisation des opérations
retenues ;
coordonner le développement des différents secteurs économiques.
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pomme de terre. La production de fruits tel l'ananas, le melon, la tomate, la mangue, la
mandarine, le pamplemousse, l'avocat et de légumes tel le haricot sec, le haricot vert, l'oignon,
l'ail est quant à elle stimulée par l'exportation grâce aux pays voisins qui sont de gros
demandeurs, et connaît ainsi un développement rapide. La production de cultures vivrières a
augmenté en 2006, grâce à des conditions météorologiques favorables. Le marché sous régional reste très dynamique et continue de stimuler la production en tirant la demande. Le
Nigeria, le Gabon et la Guinée équatoriale sont des débouchés particulièrement importants
pour les tubercules, la banane plantain, le maïs, le sorgho et le millet.
Le Cameroun possède un secteur agricole riche et diversifié, qui représentait environ 20.5
pour cent du PIB en 2005. En 2006, sa production s’est accrue de 4.8 pour cent (contre 4.3
pour cent en 2005), et ce mouvement de hausse a touché l’ensemble des cultures et des
produits. La production des cultures de rente (café et cacao) a augmenté au cours des
dernières années, car la remontée des cours mondiaux semble avoir incité les agriculteurs à
reprendre ces cultures. Ainsi, en 2005/06, 198 000 tonnes de cacao ont été produites, contre
116 000 tonnes pour 1999/2000. Quant à la production de café, elle a atteint 68 000 tonnes en
2005/06, contre 65 000 tonnes lors de la campagne précédente. De même, la production de
coton a encore légèrement progressé, malgré la récente chute des cours mondiaux : de 273
000 tonnes en 2004/05, elle est passée à 274 500 tonnes en 2005/06. En fait, les producteurs
camerounais ont été relativement protégés par la politique de Sodécoton (Société de
développement du coton), qui consiste à protéger les prix au producteur contre la volatilité des
cours mondiaux.
Production du Cameroun (Source BEAC)
Production
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
Cacao
126,7 138,3 133,9 124,4 130,4 170
(en millions de tonnes)
175,3 187,8
Café
88,7 84
(en millions de tonnes)
95
63
Coton graine
208,2 194
(en millions de tonnes)
195,9 214,1 238,5 246,1 233,8 273
82,4 67,3 54
Caoutchouc naturel
56,8 55,4 55,8 56,9 55,2 50
(en milliers de tonnes)
Banane
98,9 212,7 221
(en milliers de tonnes)
Produits manufacturés (en tonnes)
65
54,6 56,7
235,9 248,7 230,8 313,7 294,9
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Produits 1994-1995 1995-1996 1996-1997 1997-1998
Huile de palme 105 000 120 000 111 000 114 000
Sucre
45 000 53 000 53 000 58 000
Caoutchouc naturel
La production annuelle dépasse les 50 000 tonnes, dont plus de 90 % des plantations relèvent
du secteur étatique.
Forêt
Elle occupe la partie méridionale du pays, et couvre 47 % de la superficie totale, soit 22
millions d’hectares. 1.506.705 m3 de bois brut et 316.713 m3 de bois sciés ont été exportés en
1997. Environ 80 essences différentes sont commercialisées ; l'ayous (bois blanc léger) et le
sapelli (bois rouge lourd) comptent pour un tiers des exportations, mais on exploite aussi
l'acajou, le moabi, l'azobé. Le bois d’œuvre demeure l’un des secteurs clés de l’économie et
représentait environ 13 pour cent des exportations en 2006. De seulement 2.1 pour cent en
2005, son taux de croissance est passé à 3.8 pour cent en 2006.
La pêche
An 1998, la production de poissons était de 120 000 tonnes environ dont plus de la moitié
pour la pêche continentale. Douala reçoit en moyenne 10 000 tonnes de produits par an.
Environ 64 000 tonnes de produits maritimes (dont10 000 tonnes de crevettes) sont pêchés
chaque année au large des côtes camerounaises. La pêche artisanale maritime, pratiquée sur
des pirogues est responsable de ce chiffre. La pêche artisanale continentale sur les lacs
artificiels et les cours d'eau produit à peu près aussi 10 000 tonnes d poissons. Les espèces les
plus exploitées sont les crustacés, notamment les crevettes, certains poissons comme le
capitaine, la carpe, le rouget, le tarpon, le bar, la sole.
B- Les ressources énergétiques
Elles sont diversifiées, et leurs réserves sont pour la plupart généralement modestes, à
l’exception de la bauxite.
Gaz
•
Réserves prouvées : 157 milliards de m3 pour un potentiel de 270 à 300 milliards de
m3
•
Découverte au large de Kribi de 7 champs gaziers très importants
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•
vendredi 19 mars 2010 à Mpolongue – Kribi est prévu la pose de la 1ère Pierre pour
la construction de la centrale thermique de Kribi.
Pétrole
•
Débutée à environ 182.000 barils/jour, la production actuelle est de 90.000 barils
•
Les champs pétrolifères se trouvent en haute-mer (offshore)
•
Principales compagnies: Total, Pecten/Shell, Perenco
•
Très peu de données sur le montant et l’utilisation des revenus pétroliers de 1977 aux
années 1990
•
Sous la pression des bailleurs de fonds, l’Etat a commencé à publier ses chiffres en
2005 - Revenus en 2005: 450 Mrd. FCFA
Ressources hydrauliques
Le Cameroun dispose d’un potentiel en hydroélectricité de 55,2 GW pour un productible de
294 TWH par an, qui en fait le second potentiel hydroélectrique en Afrique après la
République démocratique du Congo.
C- Ressources minières
Longtemps, les ressources minières n'ont pas été véritablement mises en valeur à une échelle
industrielle. Elles ont plutôt joué un rôle marginal dans l'économie camerounaise. Le pays est
doté de ressources minérales diversifiées, dont les plus importantes sont le cobalt/Nickel, la
bauxite, le fer, le diamant, l’or et l’uranium, etc. Le secteur des mines au Cameroun concentre
d’importants projets d’investissements (plus de 10 Mds USD projetés à court et moyen
terme). Malgré tout, les efforts consentis pour développer l’extraction minière ne sont pas à la
hauteur des ressources du pays.
L’activité minière, qui représentait déjà 9 pour cent du PIB total en 2005, a encore progressé
en 2006. Cette progression s’explique essentiellement par l’augmentation de la production de
pétrole brut et par la hausse des cours mondiaux du brut.
Bauxite
Six indices et gisements de bauxite ont été mis en évidence. Parmi elles sont les trois plus
grands:
1) Minim Martap: Les réserves de Bauxite sont estimées à plus d’un milliard de tonnes à une
teneur moyenne de 41,3% d’alumine
2) Ngaoundal: Les réserves de Bauxite sont estimées à 120 millions de tonnes à une teneur
moyenne de 41-43% d’alumine
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3) Fongo Tongo: Les réserves de Bauxite sont estimées à 46 millions de tonnes à une teneur
moyenne de 47% d’alumine. La bauxite actuellement traitée dans le complexe Alucam
(Aluminium du Cameroun) à Edéa est importée principalement de Guinée-Conakry.
Projet bauxite Minim-Martap et Ngaoundal
•
Société : HYDROMINE GLOBAL MINERAL;
•
Phase d’exploration
•
Le permis d’exploration attribué à Hydromine Cameroun est valable jusqu’en mars
2010.
•
Coût estimatif du projet: 5 à 6 milliards de dollars.
•
Emplois envisagés: 2500 à 3000 emplois directs
Fer
Environ 25 cibles et gisements ont été décelés parmi lesquels les deux grands gisements :
1) Mamelles : Les réserves de fer sont estimées à 340 millions de tonnes à 35% d’oxyde
de fer. Sa proximité avec les réserves de gaz devrait en faciliter l’exploitation.
2) Mbalam : Les réserves de fer sont estimées à 220 millions de tonnes. Le gisement de
Mballam, sur la frontière Congolaise, est estimé à 220 millions de tonnes de minerai riche
titrant plus de 60% de fer, et 587 millions de tonnes de minerai pauvre titrant 30 à 40 % de
fer.
Projet fer de Mbalam
•
Société: CAM IRON S.A. (filiale de l’australien Sundance Resources)
•
CAM IRON détient un permis d’exploration valable jusqu’en septembre 2010
•
Cadence d’exploitation envisagée: 35 millions de tonnes par an.
•
Coût du projet: Environ 3,5 milliards de dollars.
•
Emplois envisagés: 3000 emplois directs.
Diamant
•
Exploitation artisanale dans la zone frontalière avec la RCA (Ketté,).
•
Plusieurs indices se trouvent dans la série du Dja (e.a. Mobilong)
•
D’autres régions de diamants sont Ketté, Boubara, Lom, Boumbe, Betare Oya,
Yokadouma et Gari Gombo
Projet C & k MINING (diamant de Mobilong)
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Société: CAMEROON AND KOREAN MINING COMPANY.
Gisement de diamant de l’ordre de 750 millions de carats (estimation géologique).
Investissement prévu: 1 milliard de dollars sur 25 ans.
Situation actuelle: travaux de certification en cours.
Emplois envisagés: 4000 emplois directs.
Or
Au moins 140 cibles ont été décelées essentiellement dans la série:
•
Yokadouma,
•
la série du Lom,
•
la série de la Mbéré,
•
le sillon de Mayo Rey.
L’or est artisanalement exploité dans le Nord et l’Est du territoire; sa production annuelle est
estimée à environ 1.000 kgs.
Projet d’extraction d’or:
1) African Aura Resources (UK): La société est en phase d’exploration et a des permis de
recherche dans plusieurs régions comme à Batouri, Tcholliré, Akonolinga ou Rey-Bouba
2) FMRC (Fametal Mining Resources Cameroon) (Chine) est en phase d’exploration à Mang,
Boulou, Mompwe (Est)
3) Caminco (Afrique du sud) a des permis d’exploration d’or dans le Nord
Uranium
Plusieurs cibles ont été mises en évidence dans
•
la série du Dja,
•
aux séries du Bas-Nyong,
•
au Sud-Ouest Cameroun (Lolodorf),
•
dans la région de Kitongo près de Poli
Projet uranium de Poli
Société: MEGA URANIUM
Phase d’exploration
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Réserves estimées: 13 125 tonnes à Poli et 11 000 tonnes dans la région de Lolodorf.
Certification des réserves en vue étude de faisabilité en cours.
Rutile
Les gisements alluvionnaires d’Akonolinga et Nanga-Eboko contiennent des réserves de
l’ordre de 3 millions tonnes de minerai titrant plus de 95% Ti 02.
Le gisement de rutile d’Akonolinga avec des réserves géologiques avoisinant 300 millions de
tonnes à 0,9% de rutile.
Projet rutile d’Akonolinga
•
Société: FREE MINING associé société américaine GILLA.
•
Réserves estimées: 3 millions de tonnes.
•
Réserves certifiées par SERAK: 760 000 tonnes.
•
Travaux de certification par FREE MINING en vue étude de faisabilité en cours.
Calcaire
Plusieurs petits gisements de calcaire ont été identifiés: le gisement de Figuil, Minton (Sudest), Moungo, Kompina, Logbadjeck, Bogongo, Mundemba
Projet de calcaire de Figuil
Société CIMENCAM (société du Cameroun)
Permis d’exploitation délivré à CIMENCAM
La société a atteint depuis près de 10 ans sa capacité maximale de production en ciment à
150.000 tonnes nécessitant 285.000 tonnes de calcaire, 90.000 tonnes d’argile, et 90.000
tonnes de sable
Réserves de calcaire: environs 600 000 tonnes.
Marbre
Des gisements de marbre sont connus à Biou-Bidzar près de Figuil au Nord du pays.
Carrières de Marbre:
•
Les carrières de marbre de Bidzar et Biou
•
Société ROCAGLIA
•
Rocaglia détient deux concessions pour marbres à Bidzar
•
Production estimé à 5000 tonnes par an.
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Autres minerais (1)
•
Etain : 17 indices ont été révélés, parmi lesquels le gisement de Mayo Darlé le
potentiel de ce gisement reste à être défini.
•
Disthène: Cinq zones ont fait l’objet d’une attention particulière : la rivière Nyba à
l’Est d’Edéa, Nanga-Eboko, Otélé, Akonolinga
•
Argile: Le Cameroun est un vaste réservoir d’argile. Il existe des quantités
industrielles dans la zone de Yaoundé avec 7,7 millions de tonnes de réserves dans la
zone d’Etoug Ebe. Les autres régions d’argile sont au long de la Sanaga, NangaEboko, Région de Douala/Edéa, Ngodi, Koungue, Dizangue, Mbanga

Pouzzolane: Un gisement est en exploitation à Djoungo (entre Douala et
Nkongsamba), mais de grands gisements se trouvent aussi dans les zones volcaniques
du Sud-Ouest, de l’Ouest et du Nord-Ouest
•
Sable: Il existe des quantités industrielles de sable comme matériau de construction et
de la viabilisation (Sanaga, Obala, Akonolinga, Wouri, Bénoué, etc.), mais il existe
aussi du sable pur pour verrerie à l’instar du gisement de Manoka exploité par
SOCAVER pour la production des bouteilles.
•
Syénites: Deux gisements se trouvent à Ebondja et sur l’axe syénitique Akongo –
Lolodorf.
•
Pierres: Ce matériau de construction et de viabilisation se retrouve en quantité plus
qu’industrielle au Cameroun. Le groupe cratonique du Ntem, le groupe de Yaoundé, le
socle ancien de l’Adamaoua, les produits volcaniques, les intrusions magmatiques
jeunes, tout cet ensemble qui couvre au moins les ¾ du territoire est formé du
matériau pour cet usage
•
Saumures: 18 sources et étangs salins sont exploités artisanalement dans le golfe de
Mamfe. D’autres gisements de sel doivent exister dans nos bassins côtiers.
•
Saphir : Des cibles de Saphir se trouvent dans la région de l’Adamaoua
De nombreuses sources d’eau minérale ont déjà été inventoriées à Ndoungué près de
Nkongsamba, dans l’Adamaoua et dans la cuvette de Mamfé.
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Carte des ressources naturelles
III- UN TISSU INDUSTRIEL DOMINE PAR LES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES2 OU AGRO-INDUSTRIES3
A- Les types d’industries
2
Industries qui transforment et conditionnent des produits d’origine principalement agricole destinés à la
consommation humaine et animale.
3
Ensemble des industries dont l’agriculture est le débouché (matériel agricole, engrais, etc.) ou le fournisseur
(agroalimentaire)
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1- Les industries agroalimentaires
Les industries agroalimentaires sont très dynamiques. Elles se sont développées dans deux
principaux domaines : l’agriculture industrielle et les boissons. En 1997/98, la contribution de
l’agro-industrie au PIB (prix courants) était de 435,7 milliards de FCFA contre 249,3
milliards en 1990.
A elles seules, les neuf premières entreprises agricoles que sont la CDC (production
diversifiée), HEVECAM (caoutchouc), SOCAPALM (huile de palme), SODECOTON
(coton), PAMOL (huile de palme), SOSUCAM/CAMSUCO (sucre), SAFACAM
employaient 30 000 personnes en 1997 pour une masse salariale de 35,1 milliards de FCFA.
C’est le secteur d’intégration par excellence. Hormis la farine de froment obtenue à partir du
blé importé, les unités industrielles opérant dans ce secteur font généralement partie des
complexes agro-industriels.
Les principaux produits ci-après en sont issus : l’huile de palme brute et raffinée, l’huile de
coton raffinée, l’huile de maïs, le sucre raffiné de canne, le thé en infusion, les cuirs tannés, le
café moulu, le chocolat, le beurre et la poudre de cacao, des jus de fruits, les cigarettes, les
pâtes alimentaires, les liqueurs, les produits laitiers, les farines, la provende et autres
préparations alimentaires, etc.
Boissons
Cette sous-branche est dominée par les brasseries qui produisent les boissons gazeuses et
surtout la bière. Avec plus de 4 millions d’hl. Le Cameroun est l’un des principaux brasseurs
d’Afrique. Malgré la baisse relative du pouvoir d’achat, le secteur connaît une croissance
relativement soutenue. Signe de la bonne santé du secteur, une quatrième brasserie, la SIAC
est venue s’ajouter à la SABC (Groupe Castel), à l’UBC et à Guinness-Cameroun. Les
entreprises brassicoles exportent une partie de la production vers les pays de la sous-région.
Cacao
Le marché camerounais est dominé par trois multinationales : Cargill, Barry Callebaut et
Archer Daniels Midland. Les deux premiers possèdent leur usine de traitement dans la ville de
Douala. La première transformation du cacao (portant ¼ de la production) est assurée par Sic
Cacao et Chococam, disposant d'un outil très performant, qui produisent la pâte, le beurre et la
poudre. Chococam est le leader sur la fabrication en plaques et de la confiserie.
Huile de palme
Le secteur moderne est dominé par cinq producteurs organisés sur 600.000 ha de palmeraies
(produisant 120.000 t), dont Socapalm, filiale du groupe Bolloré (28.000 ha), la compagnie
locale CDC (16.000 ha) et la Ferme Suisse.
Sucre
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Sosucam, filiale du groupe français Vilgrain domine la filière du sucre qui produit environ
120.000 t de sucre raffiné par an (60 millions d'euros de CA), un volume cependant
insuffisant pour couvrir les besoins nationaux.
Banane
Deux grands groupes dominent le secteur de la banane au Cameroun : la Compagnie fruitière
de Marseille (groupe Dole, 46 %) et la CDC (société d'état, en partenariat avec Del Monte
Cameroon, 41 %). Un troisième opérateur (groupe SPM, 13 %) s'est installé plus récemment
et est en pleine croissance
Autres
L’activité des minoteries et unités de transformation de grains est soutenue avec
l’accroissement des besoins en farine de blé. Au 30 juin 1997, on comptait 12 entreprises de
transformation de produits agricoles. 2 unités de transformation du tabac sans compter des
centaines d’autres petites entreprises industrielles.
2- Industries du textile et cuir
On comptait en 1997 seulement 8 entreprises dans ce sous-secteur employant un effectif
global de 3 538 personnes. L’industrie du textile et du cuir connaît des difficultés. Les rares
unités existantes sont menacées en permanence par l’envahissement du marché.
Des unités de filature, de tissage, de teinture et de confection transforment partiellement le
coton-fibre produit localement. Les unités de confection sont encore de taille modeste.
La Cotonnière industrielle du Cameroun (CICAM) est la principale entreprise textile. Créée
en 1965, elle produit en moyenne 2 500 tonnes de filés de coton, 12 millions de mètres de
tissus écru et 17 millions de tissus imprimés (2010). La SOLICAM, filiale intégrée en 1995 à
la CICAM produit exclusivement des serviettes de bain. En dehors de l’utilisation artisanale,
la quasi-totalité du cuir est exportée.
3- Industries chimiques et para-chimiques
Elles sont encore au premier stade de développement. De nombreux produits comme les
engrais sont importés tandis que certains sont simplement conditionnés sur place : vernis,
colles, peintures, détergents.
Les savonneries occupent une place de choix dans ce secteur. L’industrie des savons est la
plus dynamique. En dehors de la CCC qui domine le créneau, plus de dix savonneries se sont
installées ces dernières années à Yaoundé, Douala et Bafoussam. A côté du savon de ménage
et autres détergents, le Cameroun produit du ciment hydraulique, des peintures et vernis, des
sacs en acéthylène, polyéthylène et polypropylène, des emballages en papier et plastiques, des
parfums et eaux de toilette, des produits de beauté et de maquillage, des piles électriques, des
allumettes, des insecticides, des fongicides. Le secteur comprend 25 entreprises employant 1
748 personnes.
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4- Industries mécaniques et métallurgiques
Les premières sont peu développées si on exclut quelques unités de fabrication ou montage de
cycles et accessoirement de camions. Il existe toutefois des entreprises qui produisent clous,
boulons ainsi que du petit matériel domestique et de chaudronnerie. L’industrie métallurgique
de base est représentée par la société Alucam qui transforme l’alumine importée de Guinée en
aluminium. La production d’aluminium est de 85 000 tonnes. Une partie sert à la fabrication
des tôles et ustensiles de cuisine. En 1997, le secteur des industries métallurgiques comptait
16 entreprises employant 1 427 personnes.
En dépit de l’existence d’importantes réserves de bauxite et de fer, l’industrie métallurgique
camerounaise transforme encore la matière première importée. Les unités industrielles
installées transforment :
1°) l’alumine en aluminium brut, en feuille d’aluminium, puis en tôle destinée à
construction, ou en ustensiles de cuisine ;
la
2°) l’acier importé en fer à béton, et en feuilles destinées aux constructions
métallurgiques et aux unités de façonnage.
5- Secteur minier et énergétique
Qu’il s’agisse du pétrole, de l’électricité ou de l’eau, la production dans ce secteur reste
essentiellement le fait des entreprises publiques.
5,55 millions de tonnes de pétrole brut en moyenne sont produites par an, tandis que la
capacité hydroélectrique installée est évaluée 720 MW pour une production énergétique de 2
557 WH, soit 10 % de l’énergie électrique totale produite.
La capacité globale de production d’eau potable de la société nationale des eaux est estimée à
435 000 m3 par jour. Deux unités industrielles privées produisent de l’eau minérale, captée à
partir des nappes souterraines.
6- Secteur forestier
Le déroulage de bois, le contre-plaqué, et le bois scié constituent les principaux produits
obtenus à partir du bois. La fabrication des meubles et autres ouvrages (caisses, carrosseries)
demeure artisanale d’une manière générale.
Quant aux plantes médicinales, leur transformation locale reste rudimentaire : une seule
entreprise industrielle opère actuellement dans le secteur.
7- Secteur de l’élevage et de la pêche
Deux abattoirs modernes sont installés à Yaoundé et Douala. Mais, l’abattage traditionnel
occupe encore une place importante.
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La viande produite est essentiellement destinée au marché local, tandis que les peaux sont,
soit exportées en l’état, soit transformées dans les tanneries artisanales et industrielles
localisées dans quelques centres urbains.
La production locale de poisson demeure limitée par rapport aux besoins. Cependant,
quelques produits font l’objet d’exportations par des sociétés de pêche industrielle existantes,
notamment les crevettes.
8- Industries électriques
En dehors de la production des piles et d’accumulateurs, cette sous-branche est surtout
représentée par des entreprises de montage de certains appareils électroménagers, de
rembobinage, etc. Il existe aussi des petites unités de montage de récepteurs radio et de
téléviseurs. Le secteur comptait 4 entreprises et 531 employés en 1997.
9- Cimenterie
L’offre globale de ciment (production locale et importation) a augmenté lors des onze
premiers mois de l’année de l’ordre de 1,20 %. Ce qui n’est pas particulièrement significatif.
Les ventes locales sont en légère régression (1,1 %) et les ventes à l’export en augmentation
relativement importante (+12 %).
Cependant depuis quelques mois la rareté du ciment venu de Cimencam a conduit à une crise
de ciment dans la totalité du pays, bloquant ainsi de manière considérable le secteur des BTP,
et faisant les choux gras des spéculateurs vu la rareté du produit. La société a donc été
contrainte à une importation massive de ciment venu d'Afghanistan pour pallier le manque
relatif de ciment sur le territoire national, ce dernier étant par ailleurs réservé aux entreprises
vu son prix relativement élevé (plus cher de 25 %). Toutefois la société a pu maitriser cette
crise via un surdéploiement, et ce jusqu'à la rentrée prochaine, des sacs de ciments dans les
grandes villes de Yaoundé et Douala.
Il est enfin à noter qu'une autre cimenterie est en cours de construction dans la ville de Limbé,
ce qui permettra d'augmenter la production nationale de plus de 30 % à l'horizon 2011.
11- Secteur manufacturier et autres
S’y recrutent les unités de montage et d’assemblage des équipements, ou de formulation des
produits. L’on peut citer, les produits phytosanitaires, les motocyclettes, bicyclettes,
remorques, les appareils électroménagers et électroniques, l’outillage agricole, les produits en
papier façonnés ou découpés.
B- Répartition industrielle par région
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Malgré la création de zones franches industrielles4 et points francs sur l’ensemble du
territoire, la production industrielle est encore très concentrée à Douala, capitale économique
qui regroupe plus de 70 % des entreprises. Ces dernières années, des unités de transformation
de bois se sont installées à Yaoundé alors que Bafoussam accueillait surtout les fabriques de
détergents.
4
a) La "Zone Franche Industrielle" (en abrégé ZFI) désigne une aire géographique délimitée et clôturée,
comprenant un accès contrôlé, au sein de laquelle le régime de la Zone Franche (enclave bénéficiant d’avantages
fiscaux et douaniers pouvant attirer les investisseurs étrangers) est applicable aussi bien sur ladite Zone comme
entité que sur les entreprises qui s'y implantent.
b) La ZFI peut être réduite à une aire géographique qui se confond avec l'aire d'implantation d'une entreprise;
Celle-ci prend alors la dénomination de Point Franc Industriel dont la configuration est soumise aux mêmes
obligations de délimitation, de clôture et d'accès contrôlé.

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