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(130 373 km2) et le moins peuplé des pays de l
Nicaragua I. ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE 1) INTRODUCTION WT/TPR/S/61 Page 1 1. La République du Nicaragua est le plus grand (130 373 km2) et le moins peuplé des pays de l'Amérique centrale; elle est bordée par le Honduras au nord et le Costa Rica au sud. Elle comprend un relief montagneux au centre, une vaste plaine littorale sur le Pacifique, riche en volcans, et une forêt tropicale, l'une des plus pluvieuses du monde, sur la côte atlantique. L'activité économique est surtout forte dans les étroites basses terres situées en bordure du Pacifique, où vit 60 pour cent environ de la population; la côte atlantique, qui est la moins développée et où habite plus de 11 pour cent de la population, manque d'infrastructures mais recèle des potentialités pour l'exploitation des ressources forestières (bois d'œuvre, biodiversité), halieutiques et minières (or, argent). 2. Dans les années 90, le Nicaragua a réalisé d'importants progrès pour réduire les déséquilibres économiques en renforçant ses politiques macro-économiques et en établissant une économie axée sur le marché. En conséquence, la croissance du PIB réel s'est redressée et s'est accélérée, tandis que l'inflation et le chômage reculaient. En raison du niveau élevé de la dette extérieure et du produit insuffisant des privatisations, la fragilité des finances publiques a exercé des pressions sur les réserves internationales et a rendu le Nicaragua fortement tributaire de l'aide étrangère. Des mesures énergiques ont été prises au début des années 90 pour ramener la dette extérieure à des niveaux soutenables. La libéralisation des régimes du commerce extérieur et des changes a donné confiance aux investisseurs étrangers, et l'adoption d'un système de parité à crémaillère a contribué à préserver la compétitivité des exportations. Les courants d'échanges de marchandises avec les États-Unis ont progressé plus vite qu'avec les partenaires commerciaux de l'Amérique latine; et l'Union européenne a sensiblement accru sa part des exportations nicaraguayennes. Bien qu'il faudra cinq années pour réparer les dommages causés par l'ouragan Mitch, ce dernier ne devrait pas avoir d'effets durables sur les résultats de l'économie du Nicaragua. 2) ÉVOLUTION DE LA SITUATION ÉCONOMIQUE i) Croissance, revenus et emploi 3. Après une décennie marquée par la guerre civile, l'expansion excessive du secteur public et l'hyperinflation, les réformes économiques des années 90 ont permis une reprise progressive de la croissance générale, qui a atteint en moyenne plus de 4,5 pour cent par année depuis 1995 (tableau I.1).1 La croissance a surtout été dominée par les exportations, l'agriculture et la construction. Malgré le redressement de la situation budgétaire et les progrès de la réforme structurelle, les prévisions de croissance économique pour 1998 ont dû être révisées à la baisse, de quelque 6 pour cent à 4 pour cent, après l'ouragan Mitch, compte tenu des pertes subies dans les secteurs de l'agriculture, de la pêche, de l'élevage, de la construction et de l'approvisionnement en énergie.2 Selon les dernières prévisions pour 1999, la croissance du PIB réel devrait s'accélérer et atteindre 6 pour cent, en raison vraisemblablement d'un rebondissement de la production agricole, principalement des 1 Malgré cette croissance, le PIB réel demeure bien en deçà des niveaux atteints avant la période sandiniste. Le PIB réel a reculé de 33 pour cent entre 1978 et 1990 et il a progressé de plus de 23 pour cent entre 1990 et 1998 (BCN (1999a), tableau I-2; et EIU (1997)). 2 L'ouragan Mitch a causé des dommages directs et indirects que l'on évalue à 1,5 milliard de dollars EU, soit l'équivalent de 50 à 65 pour cent du PIB, surtout au réseau routier et aux ponts ainsi qu'aux habitations. BCN (1998a); et FMI (1999). WT/TPR/S/61 Page 2 Examen des politiques commerciales cultures de base, ainsi que des activités de remise en état et de reconstruction après l'ouragan Mitch, et de leurs effets d'entraînement sur d'autres secteurs.3 Tableau I.1 Évolution de la situation économique, 1991-1998 1991 1992 -0,2 0,4 1993 1994 1995 1996 1997 1998 a Taux de croissance annuel moyen (%) PIB réel Consommation -0,4 3,3 4,3 4,7 5,1 4,0 11,2 8,9 -2,6 -3,6 0,3 4,6 -4,8 6,7 15,7 -1,0 -14,9 28,2 21,2 10,2 22,2 6,8 Exportations de biens et services -10,4 -12,1 14,0 33,6 35,5 24,8 8,0 -11,4 Importations de biens et services 25,1 8,3 -9,8 14,6 16,7 16,8 19,8 4,3 865,6 3,5 19,5 12,4 11,1 12,1 7,3 18,5 11,5 14,4 17,8 17,1 16,9 16,0 14,3 13,2 3 853,9 3 974,0 4 097,8 4 225,5 4 357,1 4 492,8 4 628,1 4 767,4 428,1 463,9 440,7 433,5 434,1 439,3 437,2 445,7 -130,0 -154,0 -155,8 -229,4 -211,6 -279,9 -143,5 -47,5 Investissement intérieur brut Inflation Taux de chômage (%) Pour mémoire: Population (en milliers) PIB par habitant (aux prix courants en dollars EU) Finances du secteur public non financier Solde global ( en millions de dollars EU)b Solde global (en proportion du PIB) -7,9 -8,4 -8,6 -12,5 -11,2 -14,2 -7,1 -2,2 Charge fiscale du secteur public (en proportion du PIB) 21,2 23,4 22,3 23,4 24,9 24,9 27,3 30,1 Dépenses courantes du secteur public (en proportion du PIB) 26,8 26,3 25,3 26,7 24,6 25,8 26,1 26,8 a b Données préliminaires. Le solde global représente la différence entre les recettes totales (c'est-à-dire les recettes courantes plus les recettes en capital) et les dépenses totales (c'est-à-dire les dépenses courantes plus les dépenses en capital). Note: Le taux annuel moyen de croissance est calculé en prix constants de 1980. Source: BCN (1999a) Indicadores Económicos [en ligne], tableaux I-1 et VI-2, janvier, que l'on peut consulter à l'adresse suivante: http://www.bcn.gob.ni/ [22 mars 1999]. 4. Sous l'effet des mesures d'ouverture du marché, de la demande contenue, de la croissance de la consommation privée et de l'aide à l'exportation, le ratio du commerce des marchandises et des services non facteurs au PIB est passé de 68,3 pour cent en 1990 à 114 pour cent en 1998 (graphique I.1). 3 FMI (1999); et FMI (1998). Nicaragua WT/TPR/S/61 Page 3 Graphique I.1 Commerce extérieur de marchandises et de services non facteurs, 1991-1998 Pour cent 140 (XGS+MGS)/PIB 120 (XGS)/PIB (MGS)/PIB 100 80 60 40 20 0 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 BCN (1999a), Indicadores Económicos [en ligne], tableaux I-1 et VI-2, que l'on peut consulter à l'adresse suivante: http://www.bcn.gob.ni/ [22 mars 1999]. Source: 5. Depuis 1990, la part de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche dans le PIB du Nicaragua s'est accrue, passant de 24,8 pour cent à 28,6 pour cent (1998) alors que celle des industries extractives (dominées par la production aurifère) a plus que doublé; par ailleurs, la part des industries manufacturières et du secteur des services a légèrement fléchi (tableau I.2). La part de l'emploi dans ces secteurs a épousé une tendance similaire. Par suite des réformes politiques et des changements majeurs apportés au rôle de l'État (encadré I.1), la part de l'emploi dans l'ensemble du secteur public a considérablement diminué; plus précisément, entre 1990 et 1998, le nombre d'emplois dans l'administration centrale a baissé de 33,4 pour cent pour tomber à 71 300.4 Tableau I.2 Structure de l'économie, 1990-1998 Part des grands secteurs d'activité dans le PIB (%) Agriculture, élevage et pêche Industries extractives Industries manufacturières Services Commerce Finances et assurances Immobilier Construction Transports et communications 4 BCN (1999a), tableau III-1. a 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 24,8 0,6 22,2 52,4 17,2 3,3 4,1 3,1 4,9 23,9 0,6 23,7 51,9 18,0 3,3 4,2 2,8 5,1 24,5 0,7 22,4 52,5 18,2 3,2 4,2 3,0 5,1 25,0 0,7 22,5 51,8 17,8 3,2 4,2 3,1 5,0 26,9 0,6 21,9 50,6 17,6 3,1 4,1 3,5 4,8 27,0 0,8 21,6 50,6 17,7 3,1 4,1 4,0 4,8 27,7 0,9 21,1 50,3 17,7 3,1 4,0 4,4 4,8 28,5 1,1 20,9 49,5 17,8 3,1 4,0 4,6 4,8 28,6 1,6 20,5 49,4 17,9 3,1 3,9 4,8 4,8 WT/TPR/S/61 Page 4 Électricité, gaz et eau Secteur public Autres services Part des secteurs dans l'emploi total (%) Agriculture, élevage et pêche Industries extractives Industries manufacturières Services Services sociaux et personnels Commerce Secteur public Construction Autres services Examen des politiques commerciales a 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 3,0 12,8 4,2 3,0 11,2 4,3 3,1 11,2 4,4 3,1 11,0 4,4 3,1 10,1 4,3 3,2 9,5 4,3 3,2 8,7 4,3 3,2 7,7 4,3 3,1 7,5 4,3 39,3 0,3 9,2 51,2 16,6 16,4 9,7 2,9 5,5 38,0 0,3 9,9 51,8 17,2 17,8 8,8 2,7 5,4 38,9 0,3 9,2 51,6 17,2 17,9 8,4 2,9 5,1 38,7 0,3 9,7 51,2 17,8 17,9 7,7 3,0 5,0 40,1 0,3 9,3 50,3 17,5 17,7 7,1 3,3 4,7 40,5 0,3 9,0 50,2 18,0 17,1 6,6 3,8 4,7 41,1 0,4 8,7 49,8 17,9 17,1 5,8 4,2 4,8 42,0 0,5 8,5 49,0 17,5 17,1 5,3 4,3 4,9 42,5 0,7 8,2 48,6 17,3 17,1 5,0 4,4 4,8 a Données préliminaires. Source: BCN (1999a) Indicadores Económicos [en ligne], tableaux I-1 et III-1, que l'on peut consulter à l'adresse suivante: http://www.bcn.gob.ni/ [22 mars 1999]. Encadré I.1: Réformes et perspectives du secteur public Le Nicaragua a pendant longtemps été caractérisé par l'interventionnisme des pouvoirs publics qui étaient omniprésents dans tous les secteurs de la société. Depuis 1990, des réformes ont été mises en œuvre en vue de réduire la taille du secteur public, d'accroître son efficacité et d'en faire, non plus un fournisseur de biens et services, mais un facilitateur et un régulateur des activités exercées principalement par le secteur privé. En l'espace de cinq ans (1990-1995), la plupart des entreprises gérées par l'État ont été privatisées, louées, restituées à leurs anciens propriétaires ou liquidées; ces activités ont généré peu de recettes car de nombreuses entreprises ont été restituées à leurs anciens propriétaires ou échangées contre des obligations d'État. Par ailleurs, dans le secteur bancaire, l'industrie pétrolière et les services publics (à l'exception de la privatisation de la Société nationale d'autocars (ENABUS) en 1992), le processus de désengagement de l'État a été lent. Depuis 1995, par suite des pressions exercées par les donateurs et les institutions financières internationales, de nouveaux cadres juridiques (séparant les pouvoirs de réglementation des fonctions opérationnelles) ont été mis en place dans les secteurs des télécommunications, de l'électricité, de l'eau et de l'assainissement; cela a permis de faciliter les ajustements de tarifs, la plus grande participation du secteur privé et la privatisation des entreprises publiques œuvrant dans ces secteurs. Une grande banque d'État (Banco Nacional de Desarrollo (BANADES)) a été liquidée en mai 1998. En 1999, on s'attend que progresse la privatisation de la société de distribution pétrolière (PETRONIC), de deux banques (Banco Nicaragüense de Industria y Comercio (BANIC) et Banco de Crédito Popular), de l'institution financière d'État (Fondo Nicaragüense de Inversión, FNI), de la compagnie de téléphone (ENITEL) et des services dans les grands ports; ces projets de privatisation sont essentiels pour que le Nicaragua puisse bénéficier de l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) du FMI/Banque mondiale (encadré I.2). Au début des années 90, le nombre d'emplois dans le secteur public a fortement diminué par suite de la réduction des effectifs des forces armées, de la privatisation d'entreprises publiques et de la mise en œuvre de deux programmes de réduction de l'emploi dans le secteur public; entre 1990 et 1993, le nombre d'emplois dans le secteur public est tombé de 290 000 à 103 000. Depuis, les réductions d'effectifs se sont poursuivies à un rythme moins soutenu. Source: FMI (1999) Lettre d'intention du Nicaragua (27 janvier 1999) au FMI et Aide-mémoire de politiques économiques et financières [en ligne], que l'on peut consulter à l'adresse suivante: http://www.imf.org/external/np/loi/1999/012799.htm [25 février 1999]; et Banque mondiale (1998), Nicaragua: Country Overview [en ligne], février, que l'on peut consulter à l'adresse suivante: http://www.worldbank.org/html/extdr/offrep/lac/nicarag.htm [23 septembre 1998]. Nicaragua WT/TPR/S/61 Page 5 6. Le PIB par habitant du Nicaragua a crû de 7 pour cent depuis 1990 pour atteindre, selon les estimations, 446 dollars EU en 1998; par habitant, le Nicaragua est le deuxième pays le plus pauvre de l'hémisphère et près de la moitié de la population n'a pas accès à de l'eau salubre5; les taux d'analphabétisme (36 pour cent en 1996)6, de malnutrition, de mortalité infantile et de fécondité sont les plus élevés, ou parmi les plus élevés, de l'hémisphère occidental et les dépenses consacrées par les pouvoirs publics à l'éducation et à la santé, que l'on évalue à 43 dollars EU par habitant (1997), sont bien inférieures à la moyenne régionale. Bien que l'amélioration des services de santé et des services sociaux ait permis d'abaisser le taux de mortalité infantile, le choléra et la dengue sont devenus des maladies endémiques, tandis que les services médicaux sont insuffisants, les hôpitaux publics étant parfois à court de médicaments pour traiter (notamment les soins d'urgence) les malades. Les investissements en infrastructure sociale effectués dans les régions les plus pauvres dans le cadre de projets financés par le Fonds d'investissement social d'urgence (FISE) et, depuis 1998, par le Fonds social complémentaire ont permis d'améliorer la santé et l'éducation; entre 1998 et 2000, les dépenses sociales doivent augmenter à un taux annuel de plus de 15 pour cent, compte tenu de la disponibilité de fonds additionnels (encadré I.2). Encadré I.2: Défis à moyen terme dans le contexte du soutien multilatéral Les mesures de stabilisation macro-économique et de réforme structurelle lancées par le Nicaragua sont soutenues par la facilité d'ajustement structurel renforcé (FASR) de trois ans accordée à des conditions concessionnelles par le FMI et elles sont complétées, à compter de 1999, par l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) du FMI/Banque mondiale. Après la mise en œuvre partielle d'une première FASR (1994-1997), un nouvel accord a été approuvé en 1998 pour soutenir le programme économique du Nicaragua; un prêt de 100,9 millions de DTS (environ 136 millions de dollars EU) au titre de la FASR, payable par tranche, portant intérêt au taux annuel de 0,5 pour cent et remboursable sur une période de dix ans avec un différé d'amortissement de 5,5 ans, a été accordé et prévoit le paiement de deux versements égaux semi-annuels à compter de mars 1998. Les grandes orientations pour la période 1998-2000 visent notamment à assurer la viabilité des finances publiques et du secteur extérieur, à améliorer la gestion des affaires publiques et la responsabilité de l'État, à entreprendre une réforme structurelle (notamment au niveau des institutions, de l'appareil judiciaire, de l'investissement, des droits de propriété et de la privatisation), et à stimuler la croissance économique afin de lutter contre la pauvreté et le chômage. Grâce au meilleur ciblage des services de santé et d'éducation, à l'amélioration de leur qualité, de leur accessibilité et de leur efficacité, ainsi qu'à leur décentralisation, il devrait être possible de mieux répondre aux besoins sociaux. Dans ce contexte, on a établi des objectifs spécifiques à atteindre d'ici à la fin de la période pour ce qui est de la croissance du PIB (4,8 pour cent), de l'inflation (8 pour cent), du solde budgétaire général (9 pour cent du PIB), du solde extérieur courant et des réserves internationales brutes. Les pressions politiques exercées en vue d'accroître les dépenses publiques pourraient compromettre l'atteinte de ces objectifs; les dommages causés par l'ouragan Mitch n'ont pas permis aux autorités de respecter tous ces indicateurs. 5 Bien qu'on évaluait le PIB par habitant à 469 dollars EU en 1998 (en prix de 1980), soit à 40 pour cent du niveau atteint 22 ans plus tôt, certains observateurs sont d'avis que le PIB et le PIB par habitant sont en fait de 25 à 75 pour cent plus élevés (ce qui serait en partie attribuable à une sous-estimation de la production du secteur agricole et du secteur informel) (Ambassade des États-Unis (1998a)). Le PIB ou le PIB par habitant est l'un des critères permettant d'avoir droit à un allégement de la dette dans le cadre de l'Initiative en faveur des PPTE (pays pauvres très endettés) (encadré I.2) ou à des avantages en vertu de l'Accord de l'OMC sur les subventions et les mesures compensatoires (chapitre III 3) v)). 6 Au cours de la dernière décennie, toute une génération n'a pu en grande partie aller à l'école ou a dû mettre fin à ses études en raison de la guerre civile (Banque mondiale, 1998). Bien que l'alphabétisme semble perdre du terrain, en raison des réductions des dépenses publiques, il demeure élevé comparativement à d'autres pays d'Amérique centrale (EIU, 1997, pages 33 et 35). WT/TPR/S/61 Page 6 Examen des politiques commerciales Aux termes de l'Initiative en faveur des PPTE de 1996, le Nicaragua doit bénéficier d'une assistance coordonnée qui est accordée aux pays qui poursuivent des programmes d'ajustement et de réforme soutenus par le FMI et la Banque mondiale, mais pour lesquels les mécanismes traditionnels d'allégement de la dette sont insuffisants. Cette aide exceptionnelle vise à ramener la dette à des niveaux soutenables (diminution de la valeur actualisée nette des créances futures), de manière à ce que les recettes d'exportation, l'aide et les entrées de capitaux permettent d'assurer le service de la dette; elle prévoit également l'octroi d'aides à l'investissement et assure un soutien intérieur généralisé aux réformes politiques. Source: Communiqué de presse no 98/7 du FMI [en ligne], 19 mars 1998, que l'on peut consulter à l'adresse suivante: http://www.imf.org/external/np/sec/pr/1998/PR9807.htm [25 février 1999]; FMI (1998) Debt Initiative for the Heavily Indebted Poor Countries (HIPCs) [en ligne], avril, que l'on peut consulter à l'adresse suivante: http://www.imf.org/external/np/exr/facts/hipc.htm [21 septembre 1998]. 7. Après avoir avancé par suite des réformes (voir encadré I.1 et ci-dessus), le chômage est tombé de 17,8 pour cent (1993) à 13,2 pour cent (1998), de nouveaux emplois ayant été créés dans des secteurs en croissance (opérations de montage à l'étranger (chapitre III 3) vii)), industries manufacturières, construction) (tableau I.1).7 La distribution des revenus demeure irrégulière, 3,1 pour cent de la population ayant un revenu mensuel supérieur à 500 dollars EU; la moitié environ de la population vit dans la pauvreté, dont 19 pour cent dans un état d'extrême dénuement (c'est-à-dire que les revenus sont insuffisants pour répondre aux besoins alimentaires de base).8 Les mesures prises pour lutter contre la pauvreté comprennent des programmes de recyclage et de création d'emplois temporaires (nourriture contre travail), des projets financés par le FISE (emplois dans les régions pauvres), et le programme de développement rural intégré. ii) Prix 8. Après l'adoption de mesures monétaires/budgétaires, dont l'engagement de ne pas utiliser la planche à billets pour financer les dépenses publiques, et de mesures et ajustements de change au titre du programme soutenu par le FMI (FASR), l'inflation a fortement reculé, tombant de 13 489 pour cent en 1990 à 7,3 pour cent en 1997. En 1998, elle s'est située bien en deçà des objectifs visés dans le cadre de la FASR; cela était attribuable à la dépréciation du córdoba entraînée par le système de parité à crémaillère (section 2) iv)), à la flambée des prix des produits alimentaires (en raison du manque à produire causé par la sécheresse occasionnée par El Niño et des dommages provoqués par l'ouragan Mitch), au relèvement des tarifs de l'eau et de l'électricité, à la hausse des coûts de transport (en raison d'une remontée escomptée des cours mondiaux du pétrole), et à une réaction tardive à la forte expansion du crédit en 1997.9 Selon les autorités, l'inflation devrait tomber à 7 pour cent en 1999 et demeurer dans les limites des objectifs visés dans le cadre du programme soutenu par la FASR. 7 Il semble que le chômage soit sensiblement plus élevé dans les régions rurales (Banque mondiale, 1998). S'appuyant sur des estimations du Ministère du travail, des observateurs se déclarent préoccupés par les niveaux croissants du sous-emploi qui ne coïncident pas avec ceux indiqués dans les statistiques de la Banque centrale; en 1997, plus de la moitié de la population économiquement active (52,2 pour cent) était soit au chômage soit sous-employée dans le secteur de l'économie informelle qui représente les deux tiers des emplois urbains (ambassade des États-Unis (1998a)). 8 Banque mondiale (1998). 9 FMI (1999); et FMI (1998). Nicaragua iii) WT/TPR/S/61 Page 7 Finances publiques 9. Dans les années 90, le Nicaragua a accusé des déficits chroniques de ses comptes publics; la part de ces déficits dans le PIB a atteint un niveau record en 1996, ce qui était en grande partie attribuable à l'insuffisance de l'aide étrangère10, et elle a par la suite progressivement baissé pour descendre à un niveau sans précédent en 1998 (tableau I.1). Ce redressement était attribuable à une forte augmentation des recettes fiscales, par suite de la réforme de la fiscalité en 1997, à l'ajustement à la hausse des tarifs des services publics, à la compression des dépenses courantes et des dépenses d'équipement, et à la réduction/élimination des subventions à l'exportation. D'autres réductions de la taille du secteur public, le resserrement des dépenses (non sociales et non liées à l'ouragan), et l'amélioration des résultats des services publics et de la sécurité sociale devraient permettre aux comptes consolidés du secteur public d'afficher (après les dons) un léger excédent d'ici à l'an 2000; cependant, pour 1999, l'objectif visant à ramener le déficit à 5 pour cent du PIB dans le cadre de la FASR a été rajusté à la hausse et s'établit à 9,5 pour cent afin de tenir compte des dépenses additionnelles que nécessite la réparation des dommages causés par l'ouragan Mitch.11 10. Les principaux changements occasionnés par la réforme fiscale de 1997, qui visaient notamment à lutter contre la fraude fiscale et à élargir l'assiette d'imposition (qui dépendait en grande partie de la fiscalité indirecte et des droits de douane), ont été les suivants: une diminution des exemptions discrétionnaires et autres des droits de douane et de la TVA; l'abaissement progressif du niveau et de la dispersion des taux des droits d'importation (chapitre III 2) ii) a)); l'abolition des monopoles d'importation; l'instauration d'un impôt sur les actifs des sociétés et de taxes foncières; le relèvement de l'abattement au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques et un abaissement projeté du taux de l'impôt sur le revenu des sociétés et du taux de l'impôt sur les tranches de revenu supérieures des personnes physiques, ainsi qu'une diminution projetée de la taxe municipale sur les ventes; et l'octroi d'une ristourne des taxes dans le cas des produits d'exportation. En 1998, les observateurs internationaux estimaient que le produit de cette réforme représenterait environ 1 pour cent du PIB en 1997, 1,5 pour cent en 1998, et 1 pour cent–1,25 pour cent en 1999-2000. 11. En vue notamment de mobiliser les ressources nationales pour financer les dépenses d'urgence occasionnées par l'ouragan et de respecter les engagements contractés au niveau régional ou international, un train de mesures fiscales a été adopté en mars 1999.12 Les réformes englobaient un relèvement du taux de la taxe spécifique de consommation à l'égard de certains des biens fiscaux, comme on les appelle (c'est-à-dire les boissons non alcoolisées, le rhum, la bière, les cigarettes); la modification des taux des droits et des droits de protection temporaires pour quelques produits, ainsi que la révision de leur calendrier de réduction; l'octroi d'exemptions des droits et/ou exonérations fiscales pour plusieurs matières premières et biens d'équipement (par exemple dans le cas des investissements dans le secteur de la construction et le secteur hospitalier); et la révision des 10 Les finances publiques continuent de dépendre énormément de l'aide étrangère, consentie principalement sous forme de dons par des institutions multilatérales et des donateurs bilatéraux; il est fréquent que l'octroi de cette aide soit subordonné à l'avancement du programme législatif des réformes structurelles convenues (FMI, 1999). Après la réforme constitutionnelle de 1995 (chapitre II), toute l'aide étrangère a été gérée (auparavant par le Ministère de la coopération étrangère de l'époque) dans le cadre du budget du gouvernement central, ce qui a permis de dégager des recettes budgétaires exceptionnellement élevées et d'accroître de 59,3 pour cent le budget de 1996 (EIU, 1997, pages 26 et 27). 11 FMI (1999); et FMI (1998). En mars 1998, les Administrateurs du FMI ont fait valoir qu'il importait de prendre d'autres mesures budgétaires au cas où les prévisions en la matière ne se réalisent pas ou ainsi que l'exigera l'atteinte des objectifs du programme mis en œuvre dans le cadre du FASR. 12 Loi no 303 du 24 mars 1999. WT/TPR/S/61 Page 8 Examen des politiques commerciales exonérations de l'impôt sur le revenu et les actifs des organismes non gouvernementaux.13 En outre, le programme de reconstruction et les projets connexes (qui devraient se concentrer dans les régions touchées par l'ouragan Mitch) doivent être financés au moyen d'une aide étrangère accordée à des conditions libérales; ces programmes pourraient représenter quelque 160 millions de dollars EU (7 pour cent du PIB) en 1999. iv) Évolution du taux de change 12. Depuis l'abolition d'un régime de taux de change fixe14, à compter de janvier 1993, le Nicaragua a maintenu un système de parité à crémaillère prévoyant des ajustements quotidiens du taux de change; le taux annuel de dépréciation, fixé à l'origine à 5 pour cent, a été porté à 12 pour cent en novembre 1993 et ramené à 9 pour cent en juillet 1999, compte tenu de l'évolution de l'inflation et des comptes extérieurs.15 Après l'unification du régime de change, depuis janvier 1996, il est possible d'acheter des devises sans restriction et aucun contrôle des changes n'est en vigueur. La Banque centrale du Nicaragua achète/vend n'importe quelle quantité de devises auprès des institutions financières au taux de change officiel; un marché parallèle a été légalisé et l'écart entre les marchés officiel et parallèle est en moyenne bien inférieur à 1 pour cent. 13. Conjugué à de meilleures politiques budgétaire et monétaire, le système de parité à crémaillère a permis de rationaliser les anticipations relatives au taux de change et de préserver la compétitivité du Nicaragua sur les marchés étrangers, ainsi qu'en témoigne la forte croissance des exportations non traditionnelles.16 À compter de 1996, la différence entre le taux d'inflation et le taux de dépréciation de la parité à crémaillère a fortement creusé l'écart entre les taux de change nominaux et réels (graphique I.2, et section 2) ii)). 13 BCN (1998a); et FMI (1999). 14 La parité de la monnaie nationale (córdoba, C$) avec le dollar EU, instituée en mai 1990, a pris fin en mars 1991 après une dévaluation de 400 pour cent du córdoba (c'est-à-dire. que 5 C$ équivalaient à 1 dollar EU); en janvier 1993, le taux de change a été rajusté de 20 pour cent (c'est-à-dire que 6 C$ équivalaient à 1 dollar EU). 15 FMI (1998); FMI (1999); et Morning Press du FMI, 7 juillet 1999. 16 FMI (1998). Nicaragua WT/TPR/S/61 Page 9 Graphique I.2 Indices des taux de change réels et nominaux, 1990-1999 (janvier) 1994=100 Córdobas par $EU 16 160 Taux de change réel (échelle de gauche) 150 14 140 12 130 10 Taux de change nominal (échelle de droite) 120 8 110 6 100 4 90 2 0 80 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 a a 1999 (Janv) a Données préliminaires. Source: BCN (1999a), Indicadores Económicos [en ligne], tableau IV-23, que l'on peut consulter à l'adresse suivante: http://www.bcn.gob.ni/ [22 mars 1999]. v) Balance des paiements 14. Malgré la progression des recettes d'exportation, la mise en œuvre de mesures d'ajustement structurel et la réduction de la dette extérieure (section 2 vi)), le Nicaragua a accusé, dans les années 90, des déficits appréciables de son compte courant qui, à l'instar des déficits du secteur public, ont été en grande partie financés par d'importantes entrées de fonds au titre de l'aide étrangère et de l'investissement privé (stimulé en partie par la vente à l'étranger d'obligations d'État à court terme indexées sur le dollar (CENI, chapitre IV 5) iii) a)) (tableau I.3). 15. Le niveau des réserves internationales est demeuré en quelque sorte tributaire de l'assistance étrangère et de l'émission massive de CENI, dont l'emploi a été restreint aux termes de l'accord sur la FASR17; en 1998, les réserves ont diminué en raison du respect rigoureux du calendrier des paiements au titre du service de la dette extérieure ainsi que du rachat de certaines CENI. En 1999, les réserves devaient fortement augmenter par suite du versement d'un prêt de la Banque mondiale de 66,4 millions de dollars EU (principalement pour faire face aux dommages causés par l'ouragan Mitch, du versement d'un prêt de la Banque interaméricaine de développement de 50 millions de dollars EU au titre des réformes du secteur financier et des entreprises publiques, et de l'aide multilatérale accordée par l'intermédiaire du Fonds d'urgence pour assurer le service de la dette des pays d'Amérique centrale touchés par l'ouragan Mitch. En conséquence, au 8 juillet 1999, les réserves internationales brutes avaient atteint 530 millions de dollars EU, soit un montant équivalent à la couverture pendant quatre mois des importations de marchandises et de services non facteurs (ou 17 En mars 1998, les Administrateurs du FMI ont mis en garde le Nicaragua contre le recours excessif aux CENI et ils se sont félicités du projet de réduction de l'encours de ce type de créances (FMI, 1998). WT/TPR/S/61 Page 10 Examen des politiques commerciales des importations de marchandises pendant plus de quatre mois); ce niveau est supérieur aux objectifs fixés dans le cadre de la FASR.18 Tableau I.3 Balance des paiements, 1990-1998 (en millions de dollars EU) Compte courant Balance commerciale et services non facteurs Exportations de marchandises et services non facteurs Marchandises Services non facteurs Importations de marchandises et services non facteurs Marchandises Services non facteurs 1996 1997 a 1990 1991 1992 1993 1994 1995 -489,3 -852,3 -1 094,8 -879,4 -879,8 -751,1 -699,8 -814,3 -853,4 -288,4 -492,4 -610,0 -475,3 -467,3 -467,6 -493,5 -742,3 -894,2 390,4 350,2 309,3 355,9 475,9 646,6 805,0 866,2 761,4 330,6 272,4 223,1 266,9 359,7 526,4 669,0 703,6 573,2 162,6 188,2 1998 59,8 77,8 86,2 89,0 116,2 120,2 136,0 678,8 842,6 919,3 831,2 943,2 1 114,2 1 298,5 1 608,5 1 655,6 567,3 668,7 770,9 669,6 783,8 897,1 1 049,7 1 371,4 1 383,6 111,5 173,9 148,4 161,6 159,4 217,1 248,8 237,1 272,0 -215,9 -374,9 -494,8 -429,1 -462,5 -358,5 -301,3 -222,0 -159,2 Recettes 11,8 10,1 7,5 5,4 9,7 7,2 10,5 14,7 19,5 Dépenses 227,7 385,0 502,3 434,5 472,2 365,7 311,8 236,7 178,7 15,0 15,0 10,0 25,0 50,0 75,0 95,0 150,0 200,0 -143,1 69,9 8,8 5,1 -261,8 70,4 200,5 872,5 703,0 Balance des services facteurs Transferts Compte des opérations en capital Capitaux publics Transfert officiels 55,9 130,3 -66,9 -164,2 -440,5 -135,4 7,8 166,1 335,0 192,8 564,9 311,9 242,7 241,7 242,2 246,9 192,0 194,4 144,1 338,4 288,1 275,2 189,8 290,4 -660,2 -1 019,3 -655,8 -472,7 -229,2 -235,2 Sorties de fonds 288,3 579,2 336,4 Remboursements -423,0 -736,8 -753,1 Autres mouvements de capitaux Capitaux privés Balance globale Variations des réserves internationales b nettes -2,2 -277,0 37,9 109,2 -1,3 -9,9 -41,6 13,5 85,4 -199,0 -60,4 75,7 169,3 178,7 205,8 192,7 706,4 368,0 -632,4 -782,4 -1 086,0 -874,3 -1 141,6 -680,7 -499,3 58,2 -150,4 32,8 -1,7 4,9 100,1 -68,7 -6,2 -64,1 -211,6 50,3 -31,3 -51,7 -59,4 -48,7 -48,0 -39,7 -35,5 -40,3 -40,2 Pour mémoire: Balance des opérations courantes/PIB (%) a b Données préliminaires. Les chiffres négatifs représentent une augmentation des réserves. Source: Données communiquées par la Banque centrale du Nicaragua. vi) Dette extérieure 16. Malgré plusieurs initiatives de rééchelonnement et d'annulation de la dette extérieure, celle-ci19 demeure élevée, la plupart des ressources de l'économie servant à assurer son service; elle contribue donc à creuser le déficit budgétaire et pourrait évincer du marché les investissements privés retard. 18 BCN (1999b); FMI (1999); et FMI (1998). 19 La dette étrangère a été multipliée par 5 dans les années 80 et les intérêts moratoires ont été payés en Nicaragua WT/TPR/S/61 Page 11 locaux.20 Entre 1991 et 1998, la dette extérieure du Nicaragua a diminué de plus de 39 pour cent pour tomber à 6,3 milliards de dollars EU, soit 2,9 fois le PIB du pays (tableau I.4). Entre 1999 et 2002, le Nicaragua s'attend à d'autres diminutions importantes ou à une annulation de la dette contractée auprès de la plupart des créanciers officiels grâce à une aide spéciale fournie dans le cadre de l'Initiative en faveur des PPTE (pays pauvres très endettés) (encadré I.2). Tableau I.4 Structure de la dette extérieure, 1991-1998 (en millions de dollars EU et en pourcentage) Dette extérieure totale (DET) Dette par catégories A) Emprunteurs Dette à moyen et long termes Administration centrale Banque centrale Autres institutions financières Autres entités publiques Dette à court terme Arriérés d'intérêts Dette commerciale et privée B) Créanciers Dette à moyen et long termes Créanciers bilatéraux Organisations multilatérales Banques commerciales Autres fournisseurs Dette à court terme Arriérés d'intérêts Dette commerciale et privée Pour mémoire : DET/XGS (%) DET/PIB (%) RÉS/DET (%) a 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 10 312,5 10 792,1 10 987,3 11 695,0 10 298,9 6 094,3 6 001,0 6 272,9 .. .. .. .. .. .. 1 382,3 .. .. .. .. .. .. .. 1 530,2 .. .. .. .. .. .. .. 1 717,3 .. .. .. .. .. .. .. 1 953,5 .. .. .. .. .. .. .. 1 355,1 .. 5 185,5 3 838,2 1 250,7 1,4 95,3 247,4 606,1 55,3 4 959,6 3 675,9 1 244,1 16,4 23,2 209,3 774,8 57,3 5 225,7 3 964,3 1 206,4 15,0 40,0 200,8 831,5 14,9 .. .. .. .. .. .. 13 82,3 .. .. .. .. .. .. .. 15 30,2 .. .. .. .. .. .. .. 17 17,3 .. .. .. .. .. .. .. 19 53,5 .. .. .. .. .. .. .. 1 355,1 .. 5 185,5 3 246,7 1 634,4 272,1 32,3 247,4 606,1 55,3 4 959,6 3 066,5 1 631,5 231,4 30,2 209,3 774,8 57,3 5 225,7 3 080,3 1 889,5 244,0 11,9 200,8 831,5 14,9 2 944,7 625,0 1,6 3 489,2 585,4 1,7 3 087,2 608,4 0,8 2 457,4 638,4 1,5 1 592,8 544,3 1,6 757,1 308,9 3,5 692,8 296,7 6,4 823,9 295,2 5,7 1998 .. Non disponible. a Données préliminaires. Source: BCN (1998a) Informe Anual 1998 [en ligne], tableaux AE-VI-12, que l'on peut consulter à l'adresse suivante: http://www.bcn.gob.ni/ [29 avril 1999]. 17. Depuis 1991, le Nicaragua a bénéficié des mesures d'annulation des dettes prises par les créanciers du Club de Paris (principaux donateurs bilatéraux) ainsi que par le Mexique et la Fédération de Russie. Après l'ouragan Mitch, la dette du Nicaragua a été rééchelonnée sur trois ans (jusqu'en février 2001).21 En décembre 1998, les États-Unis ont annoncé des programmes (sous réserve de leur ratification par le Congrès) pour annuler 90 pour cent des prêts bilatéraux de 90 millions de dollars EU accordés au Nicaragua; l'Autriche, le Canada, le Brésil et Cuba ont annulé 250 autres millions de dollars EU de créances non classées par priorité. 20 En mars 1998, les Administrateurs du FMI ont indiqué que le Nicaragua devait continuer de connaître une position extérieure difficile au cours des prochaines années, même après qu'auraient pleinement joué les mécanismes traditionnels d'allégement de la dette, et ils ont recommandé que les autorités évitent de contracter des emprunts à des conditions non libérales (FMI, 1998). 21 BCN (1998a). WT/TPR/S/61 Page 12 3) Examen des politiques commerciales ÉVOLUTION DU COMMERCE DES MARCHANDISES 18. Sous l'effet de la réforme économique (notamment la libéralisation des changes et des échanges), du redressement des cours mondiaux de certains produits (c'est-à-dire le café, les crevettes, les homards) et des incitations fiscales accordées à des produits non traditionnels et aux opérations de montage à l'étranger, la croissance continue des exportations a été supérieure à celle des importations et a permis de réduire le déficit commercial jusqu'en 1997, lorsque les subventions à l'exportation ont été éliminées (section 2) iii), et chapitres III 3) iv) et IV.1)). La croissance soutenue des importations a été à l'origine alimentée par la demande accrue de biens de consommation et, par la suite, de biens intermédiaires et de biens d'équipement destinés à l'industrie; les autorités ont indiqué au Secrétariat que la part des importations de matériel de transport et autres effectuées par des organisations non gouvernementales exerçant leurs activités au Nicaragua n'était pas négligeable. i) Composition des échanges 19. Depuis 1993, la structure du commerce des marchandises du Nicaragua s'est légèrement modifiée. Par suite de la forte croissance de la part des produits manufacturés dans les exportations, ces dernières sont maintenant moins dominées par les produits du secteur primaire et des industries extractives (graphique I.3). Au cours de la même période, les importations de produits manufacturés (produits chimiques, produits semi-finis, machines et biens de consommation) ont progressé, stimulées par la croissance des industries extractives, de l'industrie manufacturière et du secteur de la construction. ii) Structure des échanges par région 20. Les échanges ont surtout crû avec les États-Unis, qui ont renforcé leur position à titre de principal fournisseur et débouché du Nicaragua; l'Union européenne a accru sa part comme deuxième destination en importance des exportations du Nicaragua (graphique I.4). Les échanges avec l'Amérique latine ont progressé plus lentement, la croissance des exportations dépassant celle des importations originaires de la région (graphique I.5); la part de l'Amérique latine (en particulier celle de la Communauté andine) dans le commerce extérieur du Nicaragua a reculé. Entre 1993 et 1997, la part de l'Amérique latine dans les exportations nicaraguayennes est tombée de 26 pour cent à quelque 21 pour cent; celle des pays membres du Marché commun centraméricain (MCCA) est descendue de 21 à 18 pour cent. Au cours de la même période, les importations originaires d'Amérique latine ont reculé de 45 à 37 pour cent, tandis que celles des pays membres du MCCA diminuaient moins vite, pour tomber de 26 à 23 pour cent. La composition des échanges avec le MCCA n'a relativement pas changé et elle est toujours en grande partie dominée par les produits d'origine agricole (graphique I.6). 4) TENDANCES ET STRUCTURE DE L'INVESTISSEMENT ÉTRANGER22 21. Le cadre législatif du début des années 90 (chapitre II 8)) a permis au Nicaragua de faire passer le ratio du stock d'investissement étranger direct (IED) au PIB de 0,9 pour cent en 1990 à 17,4 pour cent en 1996, tandis que le revenu annuel net procuré par l'IED atteignait 85 millions de dollars EU (1996).23 En 1997, le stock de l'IED était surtout concentré dans le secteur de l'énergie; entre 1992 et 1995, les entrées nettes au titre de l'IED ont, selon les estimations, plus que quintuplé pour atteindre quelque 171 millions de dollars EU, et elles étaient principalement dirigées vers la 22 Le Nicaragua ne maintient pas de données détaillées sur l'investissement privé car les investisseurs ne sont pas tenus de s'enregistrer. 23 UN (1998), page 405, tableau B.6 de l'annexe; et NU-CEPALC (1999), tableau A.29. Nicaragua WT/TPR/S/61 Page 13 réalisation de projets dans l'industrie, le secteur de l'énergie et les industries extractives (graphique I.7). Les investissements provenaient des États-Unis (raffinage du pétrole, distribution de produits pétroliers, téléphones cellulaires et services de téléphonie cellulaire, hôtels, boissons non alcoolisées, préparations alimentaires, flotte de crevettiers, aquaculture), du Canada (industries extractives); du Taipei chinois (hôtels), d'El Salvador (magasins de vente au détail, hôtels), d'Allemagne (agrochimie), de l'Espagne (hôtels), de Singapour (centrale de production d'énergie), du Royaume-Uni (fournitures et financement agricole, tabacs) et du Panama. Étant donné les réformes structurelles en cours, il est probable que les entrées d'IED devraient augmenter dans les secteurs de la production/distribution d'énergie et des télécommunications. WT/TPR/S/61 Page 14 Examen des politiques commerciales Graphique I.3 Composition du commerce des marchandises par produit, 1993 et 1997 Pour cent 1993 1997 a) Exportations (f.a.b.) Or, non monétaire 1,4% Produits alimentaires 71,8% Or, non monétaire 10,6% Autres produits manufacturés 16,7% Produits manufacturés 9,4% Produits manufacturés et matériel de transport 7,5% Industries extractives et combustibles 6 4% Produits manufacturés 24 2% Industries extractives et combustibles 2,0% Autres produits agricoles 3,7% Total, produits primaires 73,6% Autres produits agricoles 1,8% Produits alimentaires 68,7% Total, produits primaires 74,4% Total: 666,6 millions de dollars EU Total: 266,0 millions de dollars EU b) Importations (c.a.f.) Autres biens de consommation 6,6% Autres 1,6% Textiles et vêtements 3,0% Produits alimentaires et matières premières d'origine agricole 22,8% Autres biens de consommation 9,5% Autres 2,4% Produits alimentaires et matières premières d'origine agricole 15,3% Textiles et vêtements 2,1% Produits de l'industrie automobile 8,2% Autres machines électriques et non électriques 10,4% Industries extractives et combustibles 13 1% Produits de l'industrie automobile 8,7% Machines de bureau et matériel de télécommunication 6 5% Autres produits semi-manufacturés 9,5% Produits manufacturés 64,6% Produits chimiques 15,8% Autres machines électriques et Produits Industries non électriques manufacturés 71,6% extractives et 11 2% combustibles 12 6% Fer et acier Machines de bureau et 3,0% matériel de télécommunication Autres produits 4,7% semi-manufacturés 10,7% Total: 738,9 millions de dollars EU Source: DSNU, base de données Comtrade (CTCI Rev.3). Fer et acier 3,3% Produits chimiques 19,0% Total: 1 469,7 millions de dollars EU Nicaragua WT/TPR/S/61 Page 15 Graphique I.4 Commerce extérieur des marchandises par origine et destination principales, 1993 et 1997 Pour cent 1993 1997 a) Exportations (f.a.b.) Autres pays d'Amérique Union européenne (15) Mexique 2,3% 16,6% 3,8% Autres pays Guatemala 2,8% 1,5% Costa Rica 8,6% Honduras 4,3% Autres pays d'Amérique 3,2% Mexique 1,9% Guatemala 2,0% Costa Rica 3,4% Honduras 4,3% Amérique 81,9% El Salvador 5,7% Union européenne (15) 27,3% Autres pays 3,6% El Salvador 8,5% Amérique 69,1% Canada 10,6% États-Unis 45,8% États-Unis 43,8% Total: 266,0 millions de dollars EU Total: 666,6 millions de dollars EU b) Importations (c.a.f.) Venezuela 12,4% Autres pays Union d'Amérique européenne (15) 3,8% 8,6% Autres pays européens 2,1% Panama 3,6% Asie de l'Est 11,9% Mexique 3,8% Autres pays 1,0% Guatemala 8,9% Amérique 76,4% Panama 6,7% 3,3% Union européenne (15) 8,5% Asie de l'Est 7,1% Mexique 5,7% Autres pays 1,8% Guatemala 6,6% Amérique 82,6% Costa Rica 8,2% Costa Rica 10,3% Honduras 2,4% Autres pays d'Amérique Venezuela 6,9% Honduras 3,7% El Salvador 4,6% États-Unis 26,6% Total: 738,9 millions de dollars EU Source: DSNU, base de données Comtrade (CTCI Rev.3). El Salvador 4,1% États-Unis 37,4% Total: 1 469,7 millions de dollars EU WT/TPR/S/61 Page 16 Examen des politiques commerciales Graphique I.5 Échanges du Nicaragua avec l'Amérique latine, 1993-1997 a) Exportations (f.a.b.) Exportations en proportion des exportations totales (pour cent) 100 80 60 40 20 0 1993 1994 1995 1996 1997 1996 1997 b) Importations (c.a.f.) Importations en proportion des importations totales (pour cent) 100 80 60 40 20 0 1993 1994 1995 Communauté andine MERCOSUR Autres pays (Mexique, Chili) Source: DSNU, base de données Comtrade (CTCI Rev.3). MCCA Nicaragua WT/TPR/S/61 Page 17 Graphique I.6 Échanges du Nicaragua avec les pays membres du MCCA par secteur, 1993-1997 a) Exportations (f.a.b.) en proportion des exportations totales vers le MCCA 100 80 60 40 20 0 1993 1994 1995 1996 1997 1996 1997 b) Importations (c.a.f.) en proportion des importations totales en provenance du MCCA 100 80 60 40 20 0 1993 1994 1995 Produits alimentaires et animaux vivants Boissons et tabacs Combustibles minéraux Produits manufacturés Huiles animales et végétales Machines et matériel de transport Matières brutes Produits chimiques Produits manufacturés divers Source: DSNU, base de données Comtrade (CTCI Rev.3). WT/TPR/S/61 Page 18 Examen des politiques commerciales Graphique I.7 Investissement étranger direct, 1997 a) Stock Pêche 5,0% Communications 3,0% Services 6 0% Industries extractives 8,0% Services bancaires et financiers 2,0% Énergie 76,0 % b) Entrées d'investissement En millions de dollars EU 180 160 140 120 100 Agriculture Construction, communications et services financiers Énergie Industries extractives Produits industriels Industrie agroalimentaire Pêche Autres services 80 60 40 20 0 1992 1993 1994 1995 Source: BCN (1998b), Nicaragua from backwardness to prosperity: Investing in Nicaragua [en ligne], que l'on peut consulter à l'adresse suivante: http://www.bcn.gob.ni/invniv/investing.html [10 novembre 1998]; Ministerio de Economía y Desarrollo; et EIU (1997), Country Profile 1997-98 , tableau de référence n° 28.