PDF - analyse du texte et lexique des termes
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Etude de texte Rhizome -Introduction à «Mille Plateaux» Gilles Deleuze et Felix Guattari «Mille Plateaux, Capitalisme et Schizophrénie 2» est le deuxième ouvrage, après «L'Anti-Oedipe», réunis sous le titre générique de «Capitalisme et schizophrénie». Anti-Oedipe, Paris, Éditions de Minuit, 1973 Milles Plateaux, Paris, Éditions de Minuit, 1980 Mille Plateaux est considéré comme un ouvrange de théorie politique et philosophique, une ontologie révolutionnaire des devenirs s'attaquant aux concepts erronés d'arborescence, d'Etat et de langue. L'idée qui traverse tout l'ouvrage de Milles Plateaux est que l'individu est un multiple, une pluralité, traversé par les subjectivités sociales, en constant mouvement. L'individu est au milieu et non le fondement ou la racine de quelque chose. Dans Milles Plateaux, il y a l'idée des plateaux qui forment une réalité subjective et toujours en mouvement, sans commencement ni fin. Ce qui permet à Deleuze et Guattari de proposer le concept d'une pluralité en mouvement et d'une horizontalité fluide, ''liquide'', plutôt que celle de la fixité , de la verticalité et de la rigidité, des concepts qui se sont imposés dans la philosophie de la modernité occidentale, avec l'Individu comme unicité et fondement. L'introduction à ce livre, «Rhizome» , avait été écrite préalablement en 1976 et reprise ensuite dans «Mille Plateaux» en 1980. «Mille Plateaux» ouvre à une pensée du multiple, du fragment et de la transformation (le devenir comme un passage, une transition). Ces conceptions sont très proches des théories sur les systèmes et les réseaux: Voir: les concepts de feedback et loop des cybernéticiens, ou la définition des flux et des connections horizontales des réseaux qui est proche d'une conception organique fragmentaire et fluctuante, telle qu'on peut la comprendre dans «Rhizome». Il n'y a pas soit des rhizomes soit des arbres. Pour qu'il y ait des rhizomes il faut qu'il y ait des arbres, parfois les rhizomes deviennent racines puis arbres, parfois c'est l'inverse … les rhizomes et les arbres sont des fragments de plateaux. Les uns sont des multiplicités, des lignes de fuites et s'inscrivent dans l'immanence. Les autres sont enracinés dans la transcendance, figés, immobiles, statiques. « Nous appelons "plateau" toute multiplicité connectable avec d'autres par tiges souterraines superficielles, de manière à former et étendre un rhizome. Nous écrivons ce livre comme un rhizome. Nous l'avons composé de plateaux. Nous lui avons donné une forme circulaire, mais c'était pour rire. Chaque matin nous nous levions, et chacun de nous se demandait quels plateaux il allait prendre, écrivant cinq lignes, ici, dix lignes ailleurs. Nous avons eu des expériences hallucinatoires, nous avons vu des lignes, comme des colonnes de petites fourmis, quitter un plateau pour en gagner un autre. Nous avons fait des cercles de convergence. Chaque plateau peut être lu à n'importe quelle place, et mis en rapport avec n'importe quel autre.» cybercultures studies | etudes textes | NP | 12/12/10 | p.1 Le livre -carte, le livre- rhizome « Dans un livre comme dans toute chose, il y a des lignes d'articulation ou de segmentarité, des strates, des territorialités; mais aussi des lignes de fuite, des mouvements de déterritorialisation et de déstratification.» Mille plateaux est écrit comme un livre-carte, un livre-rhizome. Il est composés de plateaux. Il ne se lit pas comme un livre arbre, hierarchisé, ordonné verticallement, classé chronologique, mais comme on lit une carte, ou un mapping, on peut le prendre par n'importe quel bout, on peut aller et venir dans le livre comme on veut. On peut y entrer en suivant n'importe quelle ligne, se déplacer (déterritorialisation -reterritorialisation) à travers ses plateaux. Le livre-rhizome n'a pas un début et une fin, il n'a que des milieux. Il est composé de multiplicités connectées à des plateaux qui s'agencent les uns avec les autres., sans ordre pré-établi. Le livre rhizome est un livre de lignes de fuites, d'agencements, de brisures et de déterritorialisation. «Ecrire n'a rien à voir avec signifier, mais avec arpenter, cartographier, même des contrées à venir.» Le livre-image, le livre-arbre Le livre-arbre et le livre radicelle les deux natures du livre arborescent et du Un ; comme fondement, ordre, verticalité, fixité. Le livre-arbre est un livre-image, il mimétise le monde, il est un livre-image, fixité sur le monde, comme une représentation artificielle. Il induit surcodage, concept dominant, «Un premier type de livre, c'est le livre-racine. L'arbre est déjà l'image du monde, ou bien la racine est l'image de l'arbre-monde.[...] La loi du livre, c'est celle de la réflexion, le Un qui devient deux. Comment la loi du livre serait-elle dans la nature, puisqu'elle préside à la division même entre monde et livre, nature et art ? Un devient deux[...]» La logique binaire et bi-univoque de l'arbre et l'arborescence se retrouve dans la plante radicelle, ou à racine pivot. Le livre fragment à identités multiples mais qui ne sont des multiplication du même ; n+1 «Ça ne va guère mieux. Les relations bi-univoques entre cercles successifs ont seulement remplacé la logique binaire de la dichotomie. La racine pivotante ne comprend pas plus la multiplicité que la racine dichotome. L'une opère dans l'objet quand l'autre opère dans le sujet. La logique binaire et les relations biunivoques dominent encore la psychanalyse (l'arbre du délire dans l'interprétation freudienne de Schreber), la linguistique et le structuralisme, même l'informatique.» cybercultures studies | etudes textes | NP | 12/12/10 | p.2 Concepts - principes Rhizome - réseau distribué ; connexions et hétérogènéité. « Principes de connexion et d'hétérogénéité : n'importe quel point d'un rhizome peut être connecté avec n'importe quel autre, et doit l'être. C'est très différent de l'arbre ou de la racine qui fixent un point, un ordre.» Le rhizome est une extension biologique, d'une plante vivace. Ce n'est pas une racine; le rhizome ne cherche pas à descendre profondément dans la terre, il n'y a pas de verticalité, il est composé de lignes qui s'étendent horizontalement (lbambous, chiendent, asperges, gingembre, iris, riz …) les rhizome se propagent, ils prolifèrent ; chaque ligne ayant sa propre vie et sa propre indépendance. Deleuze et Guattari comparent les rhizomes à des lignes de fuites dans une cartographie, autonomes mais reliées les unes aux autres. elles se propagent par multiplication et détérritorialisation (déplacement et autonomie),. Le rhizome n'appartient pas à un lieu; par nomadisme, il se déplace, il peut proliférer mais de manière temporelle, jusqu'au prochain déplacement. Dans le concept du rhizome chaque segment influence les autres. «Un rhizome ne cesserait de connecter des chaînons sémiotiques, des organisations de pouvoir, des occurrences renvoyant aux arts, aux sciences, aux luttes sociales. Un chaînon sémiotique est comme un tubercule agglomérant des actes très divers, linguistiques, mais aussi perceptifs, mimiques, gestuels, cogitatifs : » «Le rhizome possède au contraire des formes multiples qu’on ne peut pas réduire à la racine et à l’arbre, il oppose à la verticalité et à la visibilité des branches des ramifications invisibles et souterraines qui produisent en surface des structures horizontales qui s’étendent dans toutes les directions.» http://www.revuetrahir.net/2010-2/trahir-antonioli-cartographie.pdf Ainsi le rhizome est hétérogène, parce que composés d'éléments autonomes, et différenciés les uns des autres. Des chaînons sémiotiques, des systèmes d'encodage variés et divers mettent en jeu des régimes de signe différents ; De la manière de la langue, réalité rhizomatique et hétérogène: « Il n'y a pas de langue-mère, mais prise de pouvoir par une langue dominante dans une multiplicité politique. La langue se stabilise autour d'une paroisse, d'un évêché, d'une capitale. Elle fait bulbe. Elle évolue par tiges et flux souterrains, le long des vallées fluviales, ou des lignes de chemins de fer, elle se déplace par taches d'huile» Multiplicités : Écrire à n-1, soustraire l'Unique à la multiplicité : Un est un élément de la multiplicité.. Il n'est ni le début, ni le fondement. Les multiplicités n'ont pas d'unité, pas de pivot, pas de fondement., seulement des dimensions, des grandeurs et des déterminations. Par connexions, les multiplicités induisent des combinaisons qui modifient leurs dimensions. Donc les multiplicités sont en constant changement. Au concept métaphorique de l'enracinement, la fixité, la descendance, le rhizome préfère le concept de déterritorialisation, de mobilité de fluidité, de dynamisme; à la fois à la bordure, ni complètement dedans ni complètement dehors. À la fois en liens avec les autres, et à la fois en liberté. Le rhizome est composé de fragments de multiplicités et non de multiple de Un. Il n'est pas Un qui se multiplie fois deux ou trois ( ce qui reviendrait à la continuité du même Un), tous ces cybercultures studies | etudes textes | NP | 12/12/10 | p.3 fragments sont différents, et connecté en un plan de consistance ou plan d'immanence il met en jeu des régimes de signes et de non signes, des points connectés à d'autres aléatoirement, il n'a pas de centre. Le rhizome se définit par la fragmentation, il est fait pour la métamorphose , l'hybridité, à l'inverse de l'arbre dont chaque point forme un ensemble cohérent et ordonné. « Anti »généalogie mémoire courte, linéarité ,circulation, a-centré le rhizome ne se définit pas contre, il échappe au concept de la dichotomie. Tel une carte démontable, renversable, modifiable, redéployable, il échappe à la fixation de l'image, de la photo, du calque» Le rhizome met en scène des devenirs, des possibles non fixés non pré-établis, non ordonnés .. On voit ce que ce schéma de pensée peut apporter lorsqu'il est appliqué dans les champs du politique, des relations sociales, du désir. Plan de consistance Infinités de particules, de fragments liées par des infinités d'agencements. Les multiplicités créent des agencements ; des rapports et des dimensions sans cessent modifiées par les rencontres, les déplacements et par le dehors. Les particules- les individus qui composent les multiplicités, se déplace dans la carte du rhizome et créent à chaque déplacement des agencements avec tout ce qu'ils rencontrent. On peut dire que les agencements sont comparables à des systèmes de relations qui se font et se défont à mesure des déterritorialisation et reterritorialisation des particules de multiplicités. C'est une pensée du nomadisme. Plateaux – pluralité- hétérogénéité Un plateau est toujours un milieu, ni début, ni fin. Un rhizome est fait de plateaux. décrit comme des multiplicités, des régions continues d'intensités, un plateau peut se connecter à d’autres multiplicités pour former et étendre un rhizome, et Mille plateaux est écrit comme un rhizome, composé de plateaux. Carte, cartographie – géographie de la pensée « Il n’existe pas de vérité cartographique, mais il y a de multiples manières de rendre compte du monde à travers les cartes» Gilles A. Tiberghien, « Finis Terrae » Une carte est une représentation de multiplicités ; d'éléments hétérogènes qui composent une réalité. La carte ne représente pas, mais elle interprète. C'est un système constructif, créatif et expérimental. Le calque est une représentation objectivante, et prétend décrire la réalité telle qu'elle ''est''. Comme tout est en mouvement, la carte peut toujours finir en calque, également comme le rhizome qui peut se transformer en structure arborescente et se refermer sur lui-même. Dans un système en arbre, en racine; la connaissance est classifiée selon un schéma transcendantal et hiérarchique. Les éléments du dessus étant supérieurs ( en importance ? en moralité ? en concept ?) aux autres. Dans un schéma de connaissance rhizomatique les éléments se pénètrent les uns les autres ,sont organisés en une cartographie de la connaissance, hybride, multiple et dynamique. cybercultures studies | etudes textes | NP | 12/12/10 | p.4 «l'ouverture d'un désert, la mobilité oubliée, la connectivité errante, la prolifération multidirectionnelle, l'absence de centre, de sujet, d'objet» les cartographies de tous les possibles, de tous les mondes.[...]» Ruptures assignifiantes «Contre les coupures trop signifiantes qui séparent les structures, ou en traversent une. Un rhizome peut être rompu, brisé en un endroit quelconque, il reprend suivant telle ou telle de ses lignes et suivant d'autres lignes.» Les brisures, les lignes asymétriques proposent les failles, les interstices, les mouvements plutôt que la dichotomie, l'opposition et le bi-univoque ou le système radicelle du multiple de Un. Les ruptures assignifiantes ne sont jamais des coupures nettes, ni des arrêts, mais des changement de lignes, des lignes de fuite qui se reconfigurent sans cesse, des porosités, des possibles. Nomadisme -déteritorialisation – résistance politique L'histoire a toujours été écrite par des sédentaires, elle met en scène une verticalité, un ordonnement, une histoire des vainqueurs, une histoire hiérarchique. Le rhizome préfèrera une nomadologie. Deleuze et Guattari comparent le nomadisme à une machine de guerre contre l'État (l'Ordre) qui cherche à fixer et enraciner les humains dans un ordre transcendantal. Le nomadisme est un agencement qui transforme la pensée par la re-négociation permanente, l'expérimentation constamment ré-adaptée à un contexte mobile; la pensée devient à son tour nomade, mobile, fluide, résistante à la fixité,à la rigidité et à l'ordre. Corps sans organes : CsO : «le Corps-sans-organes, autre qu'un corps inerte et dénué d'organes, mais un corps plein, ouvert au possible, une matrice énergétique informelle ayant neutralisé la subordination et la hiérarchisation des organes, lesquelles paralysent l'expression du corps ; les Devenirs --> enfant --> animal --> imperceptible --> moléculaire ... lesquels sont toujours et des ressourcements de pouvoir et des états de transformation de la perception, des déplacements du "point d'assemblage"» http://cura.free.fr/docum/28deleuz.html Le CsO est une production de désir, un corps sans image, c'est une anti-production, c'est un programme. Il est fait de multiplicités de fusions, de glissements et d'attouchements une expérimentation. le concept du corps sans organe n'est pas tant un concept qui s'oppose aux organes mais plutôt à l'organisme. L'organisme n'est pas la vie, il l'emprisonne le corps. Le corps de l'humain est traversé par la nature, le corps de l'humain est une multiplicité de machines: machines- énergie, machine- organe et machines désirantes, « le corps sans organes se définit donc par un organe indéterminé, tandis que l’organisme se définit par des organes déterminés » http://fr.wikipedia.org/wiki/Corps-sans-organes cybercultures studies | etudes textes | NP | 12/12/10 | p.5 hétérogénéité Un rhizome est fait de plateaux. Les plateaux sont toujours des milieux jamais des débuts ou des fins. Un plateau est toute forme de multiplicités qui peuvent se connecter à d'autres par des lignes – des tiges – souterraines. Ainsi «mille plateaux» est constitués de plateaux, qui peuvent se lire dans n'importe quel ordre. Il n'y a ni début ni fin puisqu'un rhizome n'a pas de centre ni de commencement, ni de fin.(les réseaux distribués non plus n'ont pas de centre !) Les plateaux sont des agencements, pas des définitions, pas de certitudes ordonnées qui impliquent des dominants et des dominés. Des agencements machiniques, des agencements de désir, .qui se définissent par leur multiplicité, ils jouent ils circulent sur des flux sémiotiques, sociaux et politiques. Ainsi Deleuze et Guattari prennent l'exemple d'un champ de réalité: le monde, un champ de représentativité; le livre et un champ de subjectivité l'auteur: l'agencement met en connectivité des éléments de chacun de ces champs. Ainsi le livre n'a pas de suite logique ni dans le livre d'après, ni dans les autres livres du même auteur, il ne s'inscrit pas dans une fixité ni en fonction d'un dehors (transcendance), ou comme un livre image référé et référant ou un livre dichotomepivotant,,définit contre et en opposition à quelque chose. «RHIZOMATIQUE = SCHIZO-ANALYSE = STRATO-ANALYSE = PRAGMATIQUE = MICRO-POLlTIQUE-. Ces mots sont des concepts, mais les concepts sont des lignes, c'est-à-dire des systèmes de nombres attachés à telle ou telle dimension des multiplicités (strates, chaînes moléculaires, lignes de fuite ou de rupture, cercles de convergence, etc.). En aucun cas nous ne prétendons au titre d'une science. Nous ne connaissons pas plus de scientificité que d'idéologie, mais seulement des agencements.» Un plateau n'est pas séparable des multiplicités qui en font partie., les multiplicités ne peuvent être isolées du plateau, tout est dans tout. Les représentations sont des points connectés entre eux qui passent par le milieu. Le plateau est un concept du nomadisme. Le calque et la decalcomanie Le calque n'est pas une reproduction de la carte, il est une photo, une image, un moment de fixité. Il copie et isole. Il fige. Il renvoie toujours au même, il croit décrire la carte, mais par mimétisme, il s'en est éloigné, il ne représente plus que le même, lui-même. A l'inverse la carte est fluide, renversable, modifiable à l'infini, elle est à entrées multiples, elle oeuvre à la connection et au déblocage des corps-sans-organes «Car en toute rigueur il n'est pas exact qu'un calque reproduise la carte. Il est plutôt comme une photo, une radio qui commencerait par élire ou isoler ce qu'il a l'intention de reproduire, à l'aide de moyens artificiels, à l'aide de colorants ou d'autres procédés de contrainte. C'est toujours l'imitant qui crée son modèle, et l'attire. Le calque a déjà traduit la carte en image, il a déjà transformé le rhizome en racines et radicelles. Il a organisé, stabilisé, neutralisé les multiplicités suivant des axes de signifiance et de subjectivation qui sont les siens. Il a généré, structuralisé le rhizome, et le calque ne reproduit déjà que lui-même quand il croit reproduire autre chose. C'est pourquoi il est si dangereux. Il injecte des redondances, et les propage. Ce que le calque reproduit de la carte ou du rhizome, c'en sont seulement les impasses, les blocages, les germes de pivot ou les points de structuration.» cybercultures studies | etudes textes | NP | 12/12/10 | p.6 Agencements «Le concept d'agencement collectif d'énonciation de Guattari-Deleuze permet de sortir de la logique du signifiant. Le sujet n'est plus un individu isolé avec ses signifiants, mais fait partie d'un agencement où il (est) interagi(t) avec un milieu et un groupe qui produisent un agencement collectif d'énonciation en évolution permanente.» http://antioedipe.unblog.fr/2007/10/24/sortir-du-signifiant-et-du-sujet-aveclagencement-collectif-denonciation/ Un agencement est un ensemble de singularités, une invention, c'est un ensemble qui réunit l'idée qu'on a d'une chose et la chose elle-même et, les champs de possibles qui s'établissent entre notre conscience de la chose ou notre désir de la chose / agencement moléculaire et la chose ellemême /agencement molaire. C'est pour ça que l'agencement est toujours placé dans un mouvement de transformation et crée des déterritorialisations. et des reterritorialisations Par ex: lorsque vous êtes arrivés à l'école vous avez créé des agencements, entre vous, l'idée que vous vous faisiez de l'école/ moléculaires , la manière dont l'école se présentait, et la compréhension d'une école en général (une école ses strates, ses règles / molaires). Tous ces éléments forment un agencement. Ensuite votre désir, vous permet de modifier certaines représentations, de les expérimenter et de les mettre en relation avec le milieu de l'école lui même. (positionnement, confrontation et expérimentation ). Tant l'école que vous avez changé de position, vous avez modifié la relation établie entre les éléments par votre expérimentation et par votre agencement de désirs vous vous êtes déplacé, déterritorialisé pour vous reterritorialiser ailleurs, recréer un nouvel agencement qui à son tour va se déplacer et se modifier. Un agencement est constructiviste, un agencement est une construction de multiplicités, comme le Rhizome qui change de nature en fonction des nouvelles connexions qui sont créées. L'agencement institue un réseau de forme et de matière, il invite à l'errance, entre moments d'intensité et phases intermédiaires conduisant à de nouveaux agencements (un devenir), ce sont dans les interstices que se créent les agencements, dans lesquels les composants, les lignes se confrontent, se confondent et s'agencent. Les composants se transforment et s'affectent les uns aux autres. Il y a 4 composantes d'agencements en gros: un état de choses ( les choses les lieux que l'on choisit), des énoncés (styles, manières de parler, type d'énoncés: par ex: les énoncés léninistes, les énoncés de 68 ...) des territoires ( on choisit son territoire, l'endroit dans lequel on se sent mieux) des processus de déterritorialisation: la manière dont on sort des territoires, des mouvement de déterritorialisation). « Car une véritable machine abstraite se rapporte à l’ensemble d’un agencement : elle se définit comme le diagramme de cet agencement. Elle n’est pas langagière, mais diagrammatique, sur-linéaire. Le contenu n’est pas un signifié, ni l’expression un signifiant, mais tous deux sont les variables de l’agencement. » cybercultures studies | etudes textes | NP | 12/12/10 | p.7 Immanence Pas de transcendant, pas de manque, pas de négation; à la place une culture du multiple, de la joie une position radicale contre les pouvoirs. L'immanence : concept philosophique, le principe ou la réalité immanente est en soi-même. Elle n'est pas séparable de ce sur quoi elle agit, mais elle le constitue. L'immanence peut se comprendre à l'inverse de la transcendance qui est une réalité extérieure à soi ( par exemple une cause supérieure à laquelle on serait lié. Toute la pensée occidentale de la raison, la morale ou la spiritualité et la religion est traversée parla transcendance, c'est à dire par la verticalité. Dire que l'immanence s'oppose à la transcendance revient à renvoyer ces deux concepts dans une dichotomie (une division de l'un par deux, puis par trois, une division par exclusion). Or Deleuze et Guattari fuient les dichotomies qui sont réductrices et se réfèrent à la logique de l'un, de l'arbre. Au concept de la division, Deleuze et Guattari répondent par la multiplicité et les lignes de fuite , des multiplicités tels des fragments autonomes co-existants et non des parcelles divisées de Un. Deleuze et Guattari évoque deux voire trois systèmes de bureaucratie, issue de ces concepts d'imanence et de transcendance ; bureaucratie européenne voire occidentale arborescente, cadastrales, transcendante, les champs et les forêts, les plantes à racine profondes la bureaucratie occidentale à l' Américaine, déjà des radicelles à la place des racines profondes ; les plaines, les frontières à l'ouest, les indiens.... La bureaucratie orientale, les plantes vivaces, les rivières, une bureaucratie de canaux, la fluidité, on suit les cours d'eau, les arbres font rhizome, les êtres s'inscrivent dans un plan d'immanence (c.f : philosophie du Boudha). cybercultures studies | etudes textes | NP | 12/12/10 | p.8 Citations Distributed network structure «Kelly's neo-biological system is not a singular, atomistic whole, but a network of interconnected parts — a mirror image of Deleuze and Guattari's principle of multiplicity. It begins with heterogeneous entities forming horizontal relationships with one another, relationships which grant no privileged authority to any position. Kelly makes much of the synergy emerging from connections: "More is more than more; it's different"; "an emergent property", such as temperature, is a "group characteristic" absent from the individual (2-e). Furthermore, increasing returns frequently come into play, so that more connections mean more synergy: "The total number of possible interactions between two or more members accumulates exponentially as the number of members increases" (2-e). Deleuze and Guattari have mentioned this very phenomenon: A multiplicity has ... determinations, magnitudes, and dimensions that cannot increase in number without the multiplicity changing in nature (the laws of combination therefore increase in number as the multiplicity grows). (1987: 8) An important observation of such a network or multiplicity is that conscious direction is seldom if ever centralized in any one agency. In nature, synergy commonly occurs whenever organisms, of their own accord, form relationships of mutually beneficial and mutually directed symbiosis and are richly rewarded for it. In artificial realms, robotics engineers have been faced with practical limits when they try to build complex, centrally controlled systems (3-a). When Rodney Brooks at MIT tried a different approach using distributed control, it worked so well that NASA incorporated the design into Sojourner, the first robotic rover to explore the surface of Mars (Coale, 1997). [...]» http://wwwmcc.murdoch.edu.au/ReadingRoom/VID/jfk/thesis/ch2.htm «Un devient deux : chaque fois que nous rencontrons cette formule, fût-elle énoncée stratégiquement par Mao, fût-elle comprise le plus "dialectiquement" du monde, nous nous trouvons devant la pensée la plus classique et la plus réfléchie, la plus vieille, la plus fatiguée. La nature n'agit pas ainsi : les racines elles-mêmes y sont pivotantes, à ramification plus nombreuse, latérale et circulaire, non pas dichotomique. L'esprit retarde sur la nature. Même le livre comme réalité naturelle est pivotant, avec son axe, et les feuilles autour. Mais le livre comme réalité spirituelle, l'Arbre ou la Racine en tant qu'image, ne cesse de développer la loi de l'Un qui devient deux, puis deux qui deviennent quatre... La logique binaire est la réalité spirituelle de l'arbre-racine. » Gilles Deleuze et Felix Guattari, Rhizome, Milles Plateaux. p.2 (doc pdf) cybercultures studies | etudes textes | NP | 12/12/10 | p.9 Liens Rhizome http://www.revuetrahir.net/2010-2/trahir-antonioli-cartographie.pdf http://lesilencequiparle.unblog.fr/2008/07/12/rhizome/ http://fra.anarchopedia.org/Rhizome_(philosophie) http://www.capitalismandschizophrenia.org/index.php/Rhizome (some entries in english) http://fr.wikipedia.org/wiki/Immanence http://www.rhizomes.net/issue5/poke/glossary.html http://tuxcafe.org/~renee/textes/deleuze/vocabulaire_deleuze.pdf http://cri.histart.umontreal.ca/cri/fr/cdoc/fiche_concept.asp?id=3 http://books.google.ch/books?id=W9CLEUS_2EC&pg=PA72&lpg=PA72&dq=agencement+deleuze&source=bl&ots=kFaVoSFode&sig=nrftDr3vcj pN2SywExcOL5FsUw&hl=fr&ei=ztj6SvDyCJaRjAeU6qmxBA&sa=X&oi=book_result&ct=result&res num=2&ved=0CBQQ6AEwATgK#v=onepage&q=agencement%20deleuze&f=false Gilles Deleuze [info and bibliographie] Wikiepdia: Gilles Deleuze info + links http://fr.wikipedia.org/wiki/Gilles_Deleuze site dédié à Gilles Deleuze http://www.webdeleuze.com/php/index.html Michel Foucault http://www.michel-foucault-archives.org/ Multitudes web: Entretien avec Toni Negri «Le devenir révolutionnaire et les créations politiques» http://multitudes.samizdat.net/spip.php?page=imprimer&id_article=495 michel foucault, info- main website in english http://foucault.info/ Discipline &Punish (1975) part.1. Torture Chapter 1 1. The Body of the Condemned http://foucault.info/documents/disciplineAndPunish/foucault.disciplineAndPunish.torture.en.html Préface à L'Anti-Oedipe (1977) texte en français http://foucault.info/documents/foucault.prefaceAntiOedipe.fr.html cybercultures studies | etudes textes | NP | 12/12/10 | p.10