Découvrir le témoignage de Pierre Pouzin

Transcription

Découvrir le témoignage de Pierre Pouzin
Pierre POUZIN a intégré la formation d’ingénieurs
Arts et Métiers en 2010 sur le Campus de Lille après
une prépa PC.
Il a intégré le cursus proposé avec GeorgiaTech,
université américaine.
Pourquoi avoir choisi cette formation ?
Arts et Métiers ParisTech est une des rares écoles généralistes à proposer une aussi grande
variété de cours à la fois pratique et théorique. Avec cette formation académique,
l’ingénieur Arts et Métiers est capable d’appréhender tous types de métiers dans n’importe
quels secteurs, c’est là sa force.
Quel était votre parcours avant d’entrer aux Arts ?
J’ai effectué une CPGE (filière Physique – Chimie) au Lycée Louis Pasteur.
Comment se déroule la première année aux Arts et Métiers ?
Les élèves sont recrutés sur plusieurs filières (MP, PC, etc…) et il est évident que certaines
matières ou certains aspects ont été enseignés à un élève mais pas à l’autre. La première
année est conçue pour rééquilibre les connaissances de tout le monde. Il s’agit d’un tronc
commun au terme duquel l’élève pourra commencer à orienter son parcours suivant ses
choix et ses goûts.
Combien êtes-vous par promo ?
Environ 140 (cela varie selon les années et les campus).
Les spécificités d’Arts et Métiers
Dans quels campus avez-vous fait votre scolarité ? Que vous a apporté cette
mobilité ?
Ma scolarité de première année a été effectuée à Lille, puis j’ai été transféré à Metz pour le
cursus avec Georgia Tech (c’est une des modalités du cursus).
Arts et Métiers propose des cursus double-diplômes et doubles-compétences en
France et à l’étranger. Avez-vous suivi ces parcours ? Si oui, pouvez-vous nous
expliquer les apports de ces double cursus ?
Au terme de mon premier semestre, il m’a été possible de postuler pour le double Master à
Georgia Tech (Atlanta). Je connaissais la renommée de cette université américaine très
prestigieuse dont les qualités d’enseignement sont très reconnues. Je voulais profiter de
l’expérience unique de pouvoir étudier dans un pays étranger avec des étudiants du monde
entier dans une université anglophone et j’ai choisi ce cursus sans hésiter.
Pour être accepté pour ce cursus il y a plusieurs étapes :
Pendant la 1A : phase de choix et de classement des parcours
1 mois plus tard les équipes académiques étudiants les vœux de chaque étudiant Arts et
Métiers et valident ou non ces derniers
Une fois le vœu Georgia Tech accepté, on passe un oral en visio-conférence dans son
campus d’origine avec un responsable du cursus. L’objectif de cet oral est de connaître les
motivations de l’élève ingénieur de 1ère année et de voir si ces dernières sont en accord
avec le parcours.
1/3
La 2ème année s’effectue dans sa totalité au campus de Metz. Il faut pendant sa 2ème
année passer le GRE : un test d’anglais avec une partie mathématique, vocabulaire et
expression écrite. Le cursus GTL a des heures aménagées pour la préparation de ce test. Si
ce n’est pas encore fait, l’élève ingénieur doit aussi passer le TOEIC (possibilité de le passer
gratuitement grâce aux Arts et Métiers). Des barres minimums sont requises pour chacun
de ces 2 tests.
Après une visite sur le campus messin de Georgia Tech vient ensuite la phase d’inscription à
l’université. On est totalement aidé et aiguillé pour les démarches et les procédures
administratives (lettre de motivation, lettres de recommandations des professeurs).
Le stage de 2ème année du cursus GTL est plus long que le stage classique d’assistant
ingénieur d’Arts et Métiers. Il dure en général 4 mois.
Pendant la 3ème année, l’élève ingénieur fera sa scolarité pendant les 6 premiers mois sur
le campus de GTL de Metz
L’étudiant Arts et Métiers pourra choisir ses cours. Ces derniers seront totalement enseignés
en anglais par des professeurs américains avec des élèves américains. 2 modules sont aussi
enseignés aux Arts et Métiers pendant la scolarité à Georgia Tech, ces derniers ne durent
que 10 semaines environ.
Vient ensuite le stage de fin d’études (d’une durée totale de 6 mois). En général ce dernier
est axé recherche et il est possible de l’effectuer dans les laboratoires d’Arts et Métiers ou
de Georgia Tech aux USA.
Dernier semestre étudiant :
Le dernier semestre de la scolarité du double Master s’effectue à Atlanta aux USA. Les
modalités sont exactement les mêmes que celles pour le campus de Metz mais ici l’étudiant
peut choisir parmi un choix beaucoup plus vaste de cours parmi lesquels le management, le
génie industriel, le nucléaire, etc…
A l’issu de cet ultime semestre, l’étudiant Arts et Métiers se verra diplômé en décembre d’un
Master AMP d’Engineering ainsi que d’un Master américain de Mechanical Engineering.
Des « career fair » pendant lesquels viennent des entreprises sont organisées tout au long
de l’année pour que l’étudiant puisse avoir des opportunités de travailler plus tard aux USA.
Qu’as-tu appris de ce double diplôme ?
Ce double diplôme permet d’élargir ses connaissances dans le domaine de l’ingénierie
mécanique mais peut être aussi l’occasion de découvrir d’autres matières en relation avec
les sujets qui peuvent être enseignés à Arts et Métiers. La façon d’enseigner américaine est
différente par rapport en France : aux USA le format d’enseignement est cours, devoir à la
maison notés et tests/projets (il n’y a pas de séances de TDs). C’est intéressant de voir une
façon d’enseigner différente du format français.
L’entreprise
Etiez-vous en relation avec des professionnels pendant votre scolarité ? Si oui
comment et quel type ?
Bien sûr ! Arts & Métiers nous donnent l’opportunité d’effectuer 3 stages dans n’importe
quel domaine. Ces stages sont répartis sur l’ensemble du cursus de l’élève ingénieur.
Dans quelle entreprise avez-vous fait vos stages ?
J’ai effectué mon stage de 1ère année dans une SSII du nom de Netserve (1 mois), puis
mon stage Assistant Ingénieur au sein de Schlumberger (5 mois) et enfin mon Stage de fin
d’études dans l’entreprise Thales (6 mois).
Que vous ont apporté vos stages et votre formation aux Arts ?
Cela permet de mettre en pratique les connaissances acquises au sein de la formation Arts
et Métiers et de voir de quelles manières ces dernières sont valorisées. En outre c’est pour
2/3
l’élève ingénieur l’occasion de développer ses capacités de gestion de projet, mais aussi
cultiver un aspect culture d’entreprise.
Il faut insister aujourd’hui sur la nécessité pour le jeune ingénieur de posséder un double
diplôme à l’étranger. Le métier d’ingénieur ne se limite plus aux frontières nationales : le
métier impose de voyager, de découvrir de nouveaux profils. Un double diplôme à l’étranger
montre une véritable ouverture d’esprit. Ce dernier permet non seulement d’élargir le
champ de compétences académiques mais aussi de s’ouvrir de nouvelles opportunités si l’on
souhaite par exemple faire évoluer sa carrière vers un périmètre mondial et multiculturel.
Vers quel(s) métier(s) ou quel(s) secteur(s) d’activité vous orientez-vous ?
Le consulting, ou la gestion de production / supply chain.
Et après…
Quel(s) conseil(s) donneriez-vous aux étudiants qui se posent des questions sur
cette formation ?
Il faut que l’élève prenne le temps de la réflexion et qu’il sélectionne le(s) secteur(s)
industriel(s) qui l’intéresse(nt). Le choix de l’école et même dans une plus grande optique
d’un double diplôme doit porter uniquement sur les capacités que ce dernier peut lui
apporter sur le CV.
De plus, 3 ans cela passent vite, il convient de profiter de sa vie étudiante et de poursuivre
des activités extrascolaires et de cultiver l’éclectisme tant qu’il en est encore temps
(toujours se rappeler de la maxime « un esprit sain dans un corps sain »).
3/3