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Lettre d’information semestrielle n°5 2014 La Lettre de l’Institut du Genre SOMMAIRE Groupement d’Intérêt Scientifique Éditorial Zoom sur le Réseau Arpège Calendrier – Actualités Les correspondant(e)s de l’IdG er 1 Congrès Études de Genre Prix de thèse 2014 La jeune recherche et le genre. Enjeux... Salon de la valorisation 2014 La vie du réseau / la vie des labos Les revues spécialisées – dernières publications ÉDITORIAL Pour l’Institut du Genre, la rentrée universitaire a commencé avec éclat par le grand Congrès organisé à Lyon du 3 au 5 septembre. Premier congrès organisé par le Groupement d’Intérêt Scientifique, il a réuni à l’ENS de Lyon plus de 350 participant-e-s et attiré environ 250 auditrices et auditeurs. Magnifiquement organisé sur place par l’équipe lyonnaise sous la houlette de Pascale Barthélémy (MCF histoire contemporaine, ENS/LAHRHA) et Claude Gauthier (PR philosophie, ENS/TRIANGLE), il a montré la diversité, le dynamisme et la maturité des recherches sur le genre en France. Diversité parce que les trois tables rondes et les 54 ateliers qui s’y sont tenus ont montré la grande variété des disciplines qui sont désormais concernées par le genre. Dynamisme parce que beaucoup des communications émanaient de jeunes chercheur-e-s dont les curiosités vont vers des thématiques novatrices et souvent complexes, arrimées aux questionnements du présent. Maturité parce qu’il s’agissait d’aller de l’avant dans la recherche, sans redire ni refaire ce qui a déjà été fait ou dit par le passé. L’ambition de ce congrès était d’offrir à toutes et tous un espace de liberté de parole et de travail, à l’écart des polémiques autour de la « théorie du genre », même si ces polémiques « chaudes » s’y sont finalement retrouvées présentes en tant qu’objet « froid » d’études. La jeune recherche était aussi à l’honneur cet automne à travers la remise du deuxième prix de thèse de l’Institut du Genre. Réuni le 24 septembre 2014, le conseil scientifique a eu à lire 25 excellents travaux et a choisi de décerner le 1er Prix de thèse 2014 à Aurélie GRIFFIN-LENTSCH pour sa thèse L’Urania de Lady Mary Wroth (1587? – 1651?) : une poétique de la mélancolie (Études anglophones, université Sorbonne Nouvelle Paris 3) ainsi qu’un 2nd Prix ex-aequo à Isabel BONI-LE GOFF pour Le sexe de l’expert. Régimes de genre et dynamique des inégalités dans l’espace du conseil en management (Sociologie, EHESS), et à Faustine PERRIN pour Égalité hommes-femmes et croissance économique de long terme. Une analyse cliométrique (Sciences économiques, université de Strasbourg et Scuola Superiore Sant’Anna de Pise). Là aussi, la diversité des objets de recherche et des méthodes d’approche a été soulignée par le jury ainsi que par Pauline Schmitt-Pantel, professeur émérite d’histoire grecque à Paris I Panthéon Sorbonne, qui nous a fait l’honneur de remettre le prix aux lauréates. liens interactifs L’Institut du Genre a participé le 27 octobre à l’organisation d’une journée d’études consacrée à la jeune recherche, co-organisée par l’association EFiGiES (Association de jeunes chercheuses et chercheurs en Études féministes, sur le genre et les sexualités), la Mission pour la place des femmes au CNRS, l’Institut des sciences humaines et sociales du CNRS. Il s’agissait pour les doctorant-e-s présents de mettre en avant de nouveaux champs de recherche mais aussi de faire le point avec un certain nombre de représentant-e-s de réseaux et d’associations sur la situation des doctorant-e-s et des jeunes docteur-e-s dans les études de genre. Bien consciente des difficultés que rencontrent les jeunes chercheur-e-s dans la conjoncture actuelle, la direction de l’Institut du Genre réaffirme que l’une de ses priorités est le soutien à cette jeune recherche, dans la mesure de ses moyens. C’est dans cette perspective que le conseil scientifique a créé le prix de thèse et qu’un financement spécifique, qui sera reconduit au printemps prochain, a été mis en place pour les écoles d’été. 2015 sera la dernière année du premier quadriennal du GIS Institut du Genre. Pour cette dernière année, de nouveaux établissements nous rejoignent: Paris IV Sorbonne, l’université Aix-Marseille et l’Institut de Recherche pour le Développement. L’année 2015 sera aussi celle des projets d’avenir. Outre nos activités annuelles, d’autres projets trouveront, nous l’espérons, toute leur place dans le prochain quadriennal : mise à disposition de ressources documentaires et bibliographiques, projets éditoriaux, politique de traduction, création d’un portail des formations, activités plus internationales, autant d’idées débattues à diverses reprises par le conseil scientifique et par nos correspondant-e-s des laboratoires, et qu’il faudra concrétiser à l’avenir. Anne E. BERGER Directrice de l’Institut du Genre Pascale MOLINIER et Sylvie STEINBERG Directrices adjointes La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 1 CALENDRIER 2015 28 novembre 2014 14h - 17h Comité directeur du GIS Institut du Genre lieu : Campus Michel-Ange - CNRS - 75016 Paris 21 janvier 2015 journée Journée de restitution des « Appels à projets » 2014 janvier-avril 2015 Campagne 2015 des « Appels à projets » Contact : [email protected] 3 JOURS 14-15-16 avril Salon de la valorisation « Dyonys’Hum » des activités de la MSH Paris Nord lieu : MSH Paris Nord (nouveaux locaux) – 20, avenue George Sand - 93210 Saint-Denis La Plaine (cf. p. 24) juin journée Réunion des correspondants lieu : MSH Paris Nord novembre 14h - 17h Remise du prix de thèse 2015 du GIS Institut du Genre lieu : MSH Paris Nord novembre 14h - 17h Comité directeur du GIS Institut du Genre lieu : MSH Paris Nord avril-mai Campagne « Prix de thèse » / Campagne « Ecoles d’été » Contact : [email protected] ACTUALITÉS La première UMR entièrement dédiée à l’étude interdisciplinaire du genre et de la sexualité entamera sa carrière institutionnelle le 1er janvier 2015. L’UMR 8238 LEGS (Laboratoire d’Études de Genre et de Sexualité) a été créée à l’initiative de l’InSHS, sur proposition de l’université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, avec l’université Paris 10 Ouest Nanterre. À Paris 8, cette unité nouvelle s’inscrit dans une tradition ancienne d’études féministes portée par le Centre d’études féminines et d’études de genre, et ancrée également dans le CRESPPA. La nouvelle UMR regroupe des chercheur.e.s et des enseignant.e.s – chercheur.e.s de ses trois institutions de tutelle, ainsi que d’autres universités comme Orléans et Rennes. Déjà composée d’enseignant-e-s et de chercheur-e-s en anthropologie, art, économie, histoire (y compris histoire de l’art), littérature, sciences de l’éducation, science politique et sociologie, elle a vocation à s’ouvrir à d’autres disciplines, comme la philosophie et le droit, pour faire travailler ensemble humanités, sciences sociales et arts. Les recherches menées au sein de l’UMR se déclinent pour l’instant en 4 axes : 1) Théorie(s), discours, langues ; 2) Politique, esthétique et poétique des corps ; 3) Genre, Race, Nation ; 4) Care, éthique, éducation. L’Institut du Genre se réjouit de cette création et souhaite longue vie à la nouvelle unité ! Contact : Guillaume Garel – [email protected] liens interactifs La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 2 Grand Congrès, grand succès ! Du 3 au 5 septembre 2014, à l’initiative de son conseil scientifique, l’Institut du Genre a organisé à Lyon son premier grand congrès. Grand congrès et, incontestablement, grand succès. Les chiffres sont éloquents : sur trois sites différents (l’ENS Sciences, l’ENS Lettres et Sciences Humaines, l’IEP de Lyon), 320 intervenant-e-s et environ 250 auditrices et auditeurs ont été accueillis pour participer aux 3 tables rondes plénières et aux 54 ateliers qui avaient été retenus par le conseil scientifique, sans compter les posters, les projections de films, les cartes blanches et les tables des associations. Mais les chiffres ne disent qu’imparfaitement l’ampleur de l’événement qui s’est, dans un premier temps, mesuré à la quantité de travail qu’il a fallu accomplir en amont tant sur le plan de l’organisation, de la logistique, de la communication que du point de vue scientifique. À partir de quelque 700 propositions individuelles à étudier, le comité de pilotage a dû revoir ses ambitions initiales à la hausse, en multipliant les séances parallèles et en étalant le congrès sur trois jours. Pour la plupart d’entre eux, les ateliers ont été proposés « clefs en main », mais il s’est vite avéré qu’il fallait en créer un certain nombre, voire modifier un peu la composition des ateliers retenus, afin de donner aux communications individuelles isolées un environnement cohérent. Ce que les chiffres ne disent pas non plus, c’est la convivialité studieuse qui a régné durant ces trois journées, le havre que fut le jardin de l’ENS pour poursuivre à l’ombre d’un soleil éclatant telle ou telle discussion, l’ambiance détendue qu’ont fait régner les participant-e-s et les élèves de l’ENS. L’intoxication alimentaire dont ont été victimes une cinquantaine de personnes aura été la seule ombre au tableau mais il ne faut sans doute pas y lire l’augure d’une malédiction particulière qui frapperait les chercheur-e-s sur le genre. Quand le conseil scientifique a qualifié ce congrès de « Premier congrès en études de genre », son ambition n’était pas de prétendre que septembre 2014 serait la date d’ouverture d’une nouvelle ère scientifique ni que ce congrès marquait l’An I du Genre. Bien au contraire, les tables rondes plénières réunies, qu’il s’agisse de celles intitulées « ce que le genre fait aux disciplines » ou de celle qui posait la question : « Genre : peut-on se passer de théories ? », avaient bien pour ambition de montrer la profondeur historique des recherches dans ce domaine, l’ancienneté des pratiques académiques, l’évolution sur une quarantaine d’années des références bibliographiques et des questionnements épistémologiques. Cet état des lieux a certes montré que toutes les disciplines ne s’étaient pas emparées de ces questions au même moment et au même rythme. Elles ont aussi montré la richesse des recherches dans certaines disciplines « jeunes » comme les études cinématographiques, les sciences de l’information et les sciences du sport, ou dans certaines disciplines anciennes mais plus récemment traversées par ces problématiques comme la géographie. Ce genre de bilan est une des façons d’accumuler du savoir, de nourrir des débats théoriques et de rappeler ce qui a déjà été pensé. Mais aussi d’éviter la répétition des mêmes liens interactifs idées, la redécouverte constante de faits déjà avérés, et d’avancer vers des territoires nouveaux à défricher. Si donc ce congrès peut être envisagé comme une première, c’est sous plusieurs autres aspects. Un premier élément à rappeler est qu’il s’est agi de la première manifestation nationale ayant eu l’ampleur d’un véritable congrès, et non d’un colloque, et qu’elle s’est appuyée, tant sur les plans administratif et financier que scientifique, sur un très grand nombre d’institutions universitaires et de recherche françaises. Le congrès a été organisé à l’ENS Lyon pour mettre en évidence le dynamisme des recherches hors de la région parisienne et la tradition scientifique ancienne de Lyon. Mais il a été entièrement porté par l’Institut du Genre qui est lui-même un groupement créé à l’initiative du CNRS, comportant 34 établissements d’enseignement supérieur et de recherche qui le financent sur leurs fonds. Du point de vue de la reconnaissance du champ de recherche, c’est donc très important, comme est important le choix du terme de « Genre » pour désigner l’ensemble d’un champ qui est certes composite et pluriel, mais qui a aussi une unité. Le congrès est encore une première du point de vue suivant : il s’agissait de contribuer à l’unité, non pas méthodologique, conceptuelle ou (encore moins) doctrinale de ce champ de recherche mais à l’unité d’une communauté de chercheuses et chercheurs qui ont besoin, quelle que soit leur génération, d’écouter, de se former, de dialoguer, de débattre à partir d’objets, de références et d’outils partagés. La diversité des propositions thématiques et épistémologiques montre bien que le champ des études de genre, aujourd’hui peut-être plus encore qu’hier, est La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 3 loin d’être un champ unifié. Que la notion de genre signifie pour les un-e-s un rapport de pouvoir entre les sexes compris comme des catégories sociales ; qu’elle constitue pour d’autres une matrice d’identités diverses, historiquement variables, normatives ou subversives ; ou qu’elle cherche à rendre compte d’identifications qui sont elles-mêmes la trace et la manifestation de trajets libidinaux conflictuels, infléchis par les contraintes sociales et les dispositifs culturels ; qu’on considère la notion de genre comme une catégorie d’analyse, une grille de lecture, un outil ou un concept, cette notion a en tout cas une généalogie composite, pouvant donner lieu à des « récits des origines » divers sinon divergents, même si un récit semble l’emporter sur les autres à un moment donné, selon la perspective théorique et politique qui domine le champ. Un autre aspect novateur de ce congrès est le spectre inédit des disciplines représentées. Le comité de pilotage qui avait présidé à la création de l’Institut du Genre avait élaboré un programme scientifique, décliné en 10 axes, qui tentaient de rendre compte de la diversité des approches disciplinaires (ou transdisciplinaires) et de la multiplicité des objets de recherche. En plus des dix axes thématiques et disciplinaires, deux axes supplémentaires se sont imposés lors de la préparation du congrès pour tenir compte des propositions reçues. C’est dire qu’à côté des disciplines fondatrices de ce champ, l’histoire, la sociologie, l’anthropologie et la littérature, ce sont aussi d’autres disciplines ou d’autres approches qui s’affirment aujourd’hui, en rapport avec des préoccupations actuelles : les sciences de l’éducation, pour l’éducation, la pédagogie et l’institution scolaire, et « Info-Com » ou encore les études culturelles, pour ce qui concerne les médias. Par contraste, l’histoire, dont le rôle historique et la très importante communauté de chercheur-e-s sont évidents, était assez peu représentée dans les propositions envoyées et retenues. Sans doute parce qu’elles ont une visée politique (contribuer à faire advenir un autre ordre du monde) inséparable de leur questionnement épistémologique, les études de genre semblent massivement tournées aujourd’hui vers le présent. Cela a fait en tout cas de ce congrès un lieu de réflexion particulièrement aiguë sur l’extrême contemporain, et donc un laboratoire du futur. En témoigne encore le grand nombre de propositions concernant les sexualités, les identités dites “sexuelles” et les modes de vie “dits” alternatifs dans le domaine des arrangements familiaux. L’un des enjeux du congrès était aussi, conformément aux missions de l’Institut du Genre, d’encourager au maximum l’interdisciplinarité. Pour toutes sortes de raisons, institutionnelles mais aussi intellectuelles, la démarche pluridisciplinaire est très compliquée. Au-delà du fait qu’il est souvent très difficile de se former initialement dans plusieurs disciplines, il est aussi difficile d’avoir accès à des références et à des débats qui concernent une autre discipline que la sienne. Ce n’est pas qu’une question de curiosité mais aussi de structuration de la recherche, d’habitudes intellectuelles, de spécialisation de plus en plus marquée des disciplines. De ce point de vue, ce congrès aura sans doute été l’occasion pour ses participant.e.s de prendre connaissance de l’état de l’art dans un certain nombre de disciplines mais aussi des propositions qui existent et co-existent dans ces disciplines. Dans beaucoup d’ateliers, les questions posées par le public consistaient en demandes de précisions méthodologiques ou liens interactifs théoriques. De façon frappante, ces précisions concernaient assez peu l’usage fait de certaines notions clefs comme « genre », « différence des sexes », « identité de sexe », de « genre » ou « sexuelle ». Elles concernaient plutôt des notions comme l’hégémonie, le care, le consentement, l’essentialisation, pour donner des exemples en vrac. Ce n’est sans doute pas la preuve qu’il y aurait un abandon des questions définitionnelles les plus fondamentales mais plutôt que le champ de recherche évolue et grandit, et se porte vers d’autres types de débats, plus centrés sur la mise à l’épreuve d’outils adaptés à l’objet de recherche propre à chacune et chacun. En tout état de cause, ces débats au sein des ateliers montrent le profit qu’il y a à découvrir dans les autres sciences humaines et sociales des objets, des notions, des concepts ou des démarches originales et personnelles qui peuvent être adoptés et adaptés dans d’autres contextes de recherche. S’il y a eu premier, sans doute faut-il s’attendre à ce qu’il y ait un jour un second congrès ? C’était aussi l’un des implicites du titre donné à ce congrès de Lyon. Cette rencontre marquait le premier contrat quadriennal du Groupement d’intérêt scientifique de l’Institut du Genre et il reviendra donc à l’équipe qui sera en charge du deuxième d’organiser une autre manifestation de ce type. Bien que ce premier congrès ait attiré l’attention de chercheur-e-s du monde entier et en particulier des Amériques, d’Afrique, d’Australie et bien sûr d’Europe, pour des raisons financières tout autant que pour répondre à la vocation de l’Institut du Genre à animer un réseau national, il n’a cependant pu dépasser les limites du monde académique francophone. Sans doute le Second Congrès prendra-t-il une dimension plus internationale. Remerciements : À l’ENS Lyon : Pascale Barthélémy, maîtresse de conférences en histoire contemporaine, organisatrice ; Claude Gautier, professeur en philosophie, organisateur ; le laboratoire LAHRHA et Alexia Puzelat, assistante administrative ; le laboratoire TRIANGLE ; le service de la communication de l’ENS : Joao Correia et Vincent Brault concepteurs de l’affiche, Aude Riom, presse et communication ; les affaires logistiques : Fabrice Tourette et Marcelle Alarcon ; la bibliothèque Diderot : Anne Courant et Nadine Pontal ; la reprographie : Sébastien Rochet ; les étudiants et élèves de l’ENS : Cyril Barde, Vincent Bollenot, Ann-Lys Bourgognon, Paul Brocart, Lola Grynberg-Prestat, Anne-Charlotte Husson, Lucie Jégat, Jessica Kohn, Véra Léon, Lucy Michel, Vanina Mozziconacci, Alisée Pornet, Laura Tatoueix, Cécile Thomé, Maxime Triquenaux et Marie Walin pour l’accueil des participant-e-s. À la MSH-Paris Nord : Jordane Dubreuil, conception et réalisation graphique du programme ; Camilla Rocca, suivi du projet ; Assetou Coulibaly et Hadrien Mathieu, suivi administratif et financier ; Christine Bénichou, secrétaire générale. À Paris 13 : Nicolas Luppino et son équipe, pour l’impression des programmes. Au GIS Institut du Genre : Isabelle Pastor-Sorokine, secrétaire générale ; Nicole Dufournaud, chargée de mission pour la mise en place du programme sur la plate-forme Sciencesconf.org ; Cécile Thiébault, pour l’édition du programme. La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 4 De gauche à droite : Anne-Emmanuelle Berger, Pascale Molinier, Sandra Laugier et M. le Maire, Thierry Philip (photographies : Jordane Dubreuil) De gauche à droite (ci-dessus) : Pascale Bonnemère, Catherine Vidal, Raymonde Séchet, Michelle Zancarini-Fournel, Alain Chenu, Olivier Martin De gauche à droite (photo de droite - tribune) : Sylvie Steinberg, Claude Gautier, Pascale Barthélémy, Pascale Molinier, Anne-Emmanuelle Berger (photographies : Jordane Dubreuil) liens interactifs La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 5 DU CÔTÉ DE L’InSHS.... LA JEUNE RECHERCHE ET LE GENRE. ENJEUX, METHODES ET PERSPECTIVES 27 octobre 2014, Campus Gérard-Mégie 10h00 Ouverture de la journée Patrice Bourdelais, directeur de l’Institut des sciences humaines et sociales (INSHS) du CNRS Anne Pépin, directrice de la Mission pour la place des femmes au CNRS Sylvie Steinberg, directrice adjointe du GIS-Institut du Genre 10h30 Table-ronde La jeune recherche en EFGS Aurélie Coubart, Confédération des Jeunes Chercheurs Isabelle Matamoros, association EFiGiES Hélène Nicolas, programme BreizhGenderation Agathe Roby, réseau Arpège Véra Léon, laboratoire junior GenERe Noémie Marignier, association « Genres, Sexualités, langage » Après-midi « Le genre entre les disciplines : nouveaux champs de recherche » 14h00 « Genre et SHS » Alice Coutant, doctorante en Sciences du langage (Paris 5) « Pluridisciplinarité linguistique et trandisciplinarité du genre » Karine Duplan, doctorante en Géographie (Paris 4) « Le genre en géographie » Sherley Valzema, doctorante en Sciences de l’information et de la communication (Paris 3) « Violences sexuelles : des médias silencieux ? » À l’initiative de l’association EFiGiES (Association de jeunes chercheuses et chercheurs en Études féministes, sur le genre et les sexualités), s’est tenue le 27 octobre 2014 au Campus Michel-Ange du CNRS une journée d’études consacrée à la jeune recherche. La Mission pour la place des femmes au CNRS, l’Institut des sciences humaines et sociales du CNRS et le GIS Institut du Genre ont co-organisé cette manifestation. Il s’agissait à la fois de faire le point sur la situation des doctorant-e-s et des jeunes docteur-e-s dans les études de genre mais aussi de mettre en évidence leur contribution essentielle dans le défrichement de nouveaux champs de recherche. C’est à ces nouveaux domaines de recherche que l’après-midi a été consacrée à travers des exposés présentant des bilans et des travaux récents en linguistique, géographie, sciences de l’information, médecine et santé mentale. La matinée était consacrée à un état des lieux de la jeune recherche en France à travers la présentation de plusieurs associations et réseaux. Ces dernières années ont été marquées par la création de plusieurs associations d’abord constituées pour être des lieux d’échanges intellectuels et de solidarité entre des doctorant-e-s souvent isolés au sein de leurs laboratoires et écoles doctorales. C’est ainsi qu’EFiGiES (http://www.efigies. liens interactifs 16h00 « Genre et santé » Mira Younes, doctorante en Psychologie sociale (Paris 13) « Dark continent: quelques points aveugles de l’usage du genre en psychanalyse » Cécile Ventola, doctorante en Santé publique (INSERM) « Les hommes et la contraception : une analyse franco-britannique » Arnaud Alessandrin, docteur (Bordeaux 3) et Elsa Comails, doctorante en sociologie (Université de Saint Etienne) « S’émanciper de la psychiatrie : la santé des personnes trans » 17h45 Conclusion Lola Gonzalez-Quijano, présidente d’EFiGiES. Sandra Laugier, directrice adjointe scientifique de l’INSHS du CNRS. Pour plus d’informations : [email protected] org/efigies/presentation-de-lassociation/) s’est constituée en 2003 et a mis en place un site, une liste de diffusion très active et des ateliers thématiques régionaux (http://efigies-ateliers. hypotheses.org/) où se retrouvent les jeunes chercheur-e-s intéressés par des objets de recherche communs. À l’échelle régionale, d’autres groupements sont actifs. Le réseau ARPEGE (http://w3.msh.univ-tlse2.fr/arpege/) qui réunit une soixantaine de chercheur-e-s et enseignants-chercheur-e-s des trois universités toulousaines au sein de la Maison des Sciences de l’Homme de Toulouse (MSHS-T) a été un lieu d’accueil très important pour les doctorant-e-s qui y ont eu la possibilité d’organiser des journées d’études et ont activement participé à la tenue du grand colloque jeunes chercheurs de 2012 : Femmes, féminisme, recherches. 30 ans après. Le réseau a un temps édité un bulletin et mis en place un portail des formations dispensées à Toulouse qui avaient une grande utilité pour les étudiant-e-s et doctorant-e-s. Plus récemment, des jeunes chercheur-e-s ont pris l’initiative de créer un réseau à l’échelle des universités bretonnes, BREIZHGENDERATION, qui cherche à inventorier et mettre à disposition les informations utiles sur les ressources en formation et recherche en Bretagne. À l’ENS de Lyon, le laboratoire junior GenERe La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 6 (http://labogenere.fr/) a été créé à l’initiative de doctorant.e.s : structure particulière à l’établissement, il dispose d’un budget alloué pour deux ans et organise un séminaire d’épistémologie qui devrait se prolonger par la publication d’un recueil électronique de textes fondamentaux et un colloque prévu en 2015. Beaucoup de doctorant.e.s et post-doctorant.e.s sont aussi adhérents d’associations et sociétés savantes qui promeuvent les recherches sur le Genre dans leurs disciplines.Dernièrement créée, l’association GENRES, SEXUALITÉS, LANGAGE (http:// gsl.hypotheses.org/) réunit des chercheur-e-s en linguistique et en sciences de l’information pour développer et faire connaître les recherches émergentes dans ces disciplines du langage. La dynamique enclenchée ces dernières années est visible à plusieurs indices : la présence massive de jeunes chercheur.e.s dans toutes les manifestations scientifiques et notamment au grand congrès de l’IdG de Lyon, la multiplication des journées doctorales, l’augmentation constante des candidatures aux allocations doctorales et post-doctorales (en particulier auprès de l’Institut Émilie du Châtelet), la progression du nombre des thèses soutenues. Pour autant, la jeune recherche se heurte à plusieurs obstacles qui ont été décrits durant cette table ronde. Certains sont communs à tous les doctorant.e.s et post-doctorant.e.s en sciences humaines et sociales : la CONFÉDÉRATION DES JEUNES CHERCHEURS (http://cjc.jeunes-chercheurs.org/) dispose de chiffres globaux qui montrent le très faible taux de financement des thèses en Lettres et Sciences Humaines par rapport aux sciences exactes (30% contre 83%), le fort taux d’abandon en cours de recherche (40%), et la faible insertion professionnelle des docteur.e.s trois ans après leur soutenance (77% sans affectation). Les revendications essentielles portent donc sur les financements des thèses et les débouchés professionnels des titulaires d’un doctorat. En ce qui concerne le champ spécifique des recherches sur le genre, les représentantes des associations et réseaux notent les difficultés que ceux-ci ont à se déployer dans la longue durée du fait du renouvellement constant de leurs membres mais aussi du manque de moyens humains et financiers. Ainsi le réseau ARPEGE est-il en ce moment pris dans les incertitudes de la restructuration de la MSH de Toulouse. Les jeunes chercheur.e.s déplorent aussi le faible nombre des formations diplômantes (4 masters et 1 doctorat à l’échelle du territoire), le trop petit nombre d’écoles d’été (puisque seule est récurrente celle du campus Condorcet), la faible visibilité des enseignements universitaires disponibles. Ils/elles se font écho des difficultés à trouver des directrices/directeurs de recherche spécialisés qui puissent les orienter dans leurs travaux et dans leurs recherches de financement et de postes. Très utiles et enrichissantes pour contrebalancer l’isolement, l’autoformation et la solidarité entre jeunes chercheur.e.s atteignent ici leurs limites. Autres problèmes évoqués, ceux qui ont trait aux carrières des femmes dans l’enseignement supérieur : retards de carrière liés à la maternité, difficile reconnaissance dans certaines disciplines, invisibilité des harcèlements sexuels. Toutes choses que les jeunes chercheur.e.s en études de Genre tiennent à mettre tout autant en évidence que les questions scientifiques ou encore la nécessité de faire connaître les travaux sur le genre dans l’espace social. Sylvie Steinberg PROGRAMME PREMIER SEMESTRE 2015 RENCONTRES – DÉBATS – SÉMINAIRES 11 décembre | PARIS 18H30 - 20H30 Autour du livre d’Eliane Viennot, Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin ! Petite histoire des résistances de la langue française, éditions iXe, 2014. Lieu : Columbia Global Center à Reid Hall, 4, rue de Chevreuse, 75006 Paris 5 février | PARIS 18H30 - 20H30 Autour du livre d’Anne Larue et Magali Nachtergael, Histoire de l’art d’un nouveau genre, Max Milo éditions, 2014 (publié avec le concours de l’Institut du genre), avec la participation de : • • Marie-Hélène Boursier, MCF en Sociologie, Université Lille 3 Pascale Molinier, professeure de psychologie sociale, directrice adjointe de l’UTRPP, Université Paris Nord Paris 13, directrice adjointe du GIS Institut du Genre. Lieu : Columbia Global Center à Reid Hall, 4, rue de Chevreuse, 75006 Paris avril | PARIS 18H30 - 20H30 Rencontre-débat avec Elsa Dorlin et al. à l’occasion de la sortie du premier numéro de la revue électronique Comment s’en sortir? Revue de philosophie féministe et de théorie queer. Lieu : Columbia Global Center à Reid Hall, 4, rue de Chevreuse, 75006 Paris liens interactifs La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 7 LA VIE DU RÉSEAU / LA VIE DES LABOS La rubrique ci-dessous recense les principales réalisations collectives d’un certain nombre de laboratoires partenaires de l’Institut du Genre pour l’année universitaire 2013-2014. D’autres laboratoires présenteront leurs activités dans la prochaine lettre d’information. Nous remercions les correspondant(e)s des laboratoires pour leur participation. CENTRE MAURICE HALBWACHS (UMR 8097) EHESS / ENS PARIS Correspondante : Sophie Pochic Séminaire Cette année 2014-2015, se poursuit à l’EHESS le séminaire de Master Recherche « Droit, mobilisations, discriminations », coordonné par plusieurs membres du CMH : Houda Asal, Laure Bereni, Vincent-Arnaud Chappe, Liora Israël et Sophie Pochic. Programme des 8 séances de cette année : http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/531/ D’autres séminaires sont organisés par des membres du CMH dans le cadre du Master « Genre, Politique et Sexualité » de l’EHESS : • • • « Études sur le genre et la sexualité » (animé par Laure Bereni, Julie Ancian, Elizabeth Claire et Juliette Rennes) « Genre, féminisme et mobilisations collectives » (animé par Alban Jacquemart, Marion Charpenel, Camille Masclet et Bibia Pavard). « Articuler genre, classe et race. Lectures et discussions » (Amélie Le Renard) Programmes des séminaires disponibles en ligne : http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/mention/16/ Journée d’étude Une journée d’étude à signaler le 12 décembre, à la Sorbonne, organisée par Anne Bory et Sophie Pochic, en partenariat avec la revue Travail et Emploi et le réseau MAGE : « Les restructurations, contestations et expériences », dont une table-ronde sur « L’expérience des restructurations, au prisme du genre et de la classe ». http://recherche.parisdescartes.fr/mage/Actualites/Les-restructurations Projets de recherche • Abir KREFA a obtenu un (très sélectif) post-doctorat EHESS 2014-2015 pour développer son projet sur « Les mobilisations féministes et les luttes ‘minoritaires’ (anti-racistes et LGBT) depuis la crise ‘révolutionnaire’ en Tunisie ». • Lancement du programme de recherche sur « Les enjeux et usages de la mesure des discriminations femmes-hommes au travail », coordonné par Sophie Pochic (CMH), Anne-Françoise Bender (CNAM) et Soline Blanchard (CMH, post-doc Germaine Tillion HeSam). Le programme a été sélectionné pour la période 2014-2016 pour être un des programmes du réseau NetWORK centré sur la qualité du travail et de l’emploi au sein du PRES HeSam. Soutenances de thèse et prix • Isabelle Boni-Legoff est lauréate du Prix de thèse 2014 du GIS Institut du Genre, décerné le 17 octobre 2014, pour sa thèse « Le sexe de l’expert. Régimes de genre et dynamiques des inégalités dans l’espace du conseil en management » (EHESS, 2013, sous la direction de André Grelon). • Carolina Vergel Tovar a reçu le Prix de la meilleure thèse en sciences sociales 2014 de Colombie (fondation Alejandro Angel E.) pour sa thèse « Usages militants et institutionnels du droit : la cause des femmes victimes du conflit armé en Colombie » (EHESS, 2013, sous la direction de L. Israël et V. Champeil-Desplats). Publications Deux publications récentes à signaler : • Bereni Laure, Trachman Mathieu, 2014, Le genre, théories et controverses, PUF/ La Vie des Idées.fr. • Le Renard Amélie, 2014, A Society of Young Women. Opportunities of Place, Power and Reform in Saudi Arabia, Stanford University Press. liens interactifs La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 8 SFR (FED) Confluences 4201 UNIVERSITÉ D’ANGERS Correspondantes : Christine Bard et Mireille Loirat Projet GEDI - Genre et discriminations sexistes et homophobes – 2014/2017 Porté par la SFR Confluences de l’université d’Angers et financé par la Région Pays de la Loire, ce projet interdisciplinaire et inter-universitaire implique 74 chercheur.e.s, dont 44 des trois universités ligériennes. L’originalité de ce projet est de réunir, aussi souvent que possible, les chercheur.e.s s’intéressant à l’étude du sexisme et de l’homophobie. Le programme GEDI a organisé sa première journée d’étude pluridisciplinaire le 14 novembre, à l’Université d’Angers, sur les Injures sexistes et LGBT-phobes. L’intérêt de cette journée d’étude fut de multiplier les points de vue sur les injures sexistes et LGBT-phobes, qu’il s’agisse de ceux du philosophe Didier Eribon, de psychanalystes, de juristes, de littéraires, d’historien.ne.s, en y associant ceux des témoignages de militant.e.s associatifs (dont SOS Homophobie), notamment pour une table-ronde consacrée à la lesbophobie. Une place particulière a été donnée à l’effet de l’injure, sur la personne injuriée mais également sur l’ensemble de la société. Le séminaire trans-axes a repris ses activités en octobre, avec Christelle Hamel et Sylvie Grunvald sur « Genre et Violences » ; Sandra Boehringer « Aimer et chanter. Voix multiples et fluidité du genre en Grèce antique » et Joe Dooley « Les expériences d’un travailleur social psychothérapeute avec les personnes LGBTQ ». A venir ces prochains mois, « Genre et protection sociale », Pascale Vielle et Manuella Roupnel ; « Genre et sexualités », Jean Danet et Nadine Cattan ; « Réticences et résistances ou l’histoire littéraire revisitée », Martine Reid ; « Transhumanisme, femme augmentée et ectogénèse », Vincent Guérin. Informations, dates et résumés sur le carnet de recherche du projet : www.gedi.hypotheses.org CENTRE D’ÉCONOMIE DE LA SORBONNE (UMR 8174) PARIS 1 / PSE Correspondante : Elena STANCANELLI Séminaire Un séminaire d’économie du genre est organisé, chaque premier jeudi du mois, par Elena Stancanelli, chercheure CNRS CES et PSE. • • • • • • • • • 2 octobre 2014, Estefania Santacreu-Vasut (ESSEC Business School and THEMA), Does Mother Tongue Make for Women’s Work? Linguistics and Gender Roles in the Labor Market 6 Novembre 2014, Miriam Beblo (Hamburg University), Political regimes and the gender gap in work preferences 4 décembre 2014, Almudena Sevilla Sanz (Queen Mary London), Time Investiment in children in the UK: The role of College competition 8 janvier 2015, Mauro Sylos-Labini (Pisa University, ) Do gender quotas pass the test? Evidence from academic evaluations in Spain and Italy. 5 février 2015, Dominique Meurs (Nanterre Université), Gender differences in access to best-paid jobs across sectors: Counterfactuals based on a job assignment model 5 mars 2015, Helena Skyt Nielsen (Aarhus University) 2 Avril 2015, Valerie Lechene (UCL & IFS London) 7 Mai Eric French (UCL London), The Savings of Couples and Singles 4 Juin Jane Waldfogel (Columbia University) Informations disponibles : http://www.parisschoolofeconomics.eu/fr/vie-scientifique/seminaires/seminaire-genre-travail-pse/ Thèse Claire Thibout a soutenu le 15 octobre une thèse d’économie intitulée « Efficience et stéréotypes de genre : applications à l’allocation des ressources dans les ménages et au choix éducatif », sous la direction de Catherine Sofer. Son jury était composé de Pierre-André Chiappori, Olivier Donni, Robert Gary-Bobo, Catherine Sofer et Anne Solaz. Contact : [email protected] liens interactifs La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 9 RECHERCHE SUR LE FRANÇAIS CONTEMPORAIN – RFC (CLESTHIA, EA 7345) SORBONNE NOUVELLE PARIS 3 Correspondante : Gabriella Parussa réseau des collègues travaillant sur le genre Grâce à la participation de Paris 3 au du GIS Institut du genre, les collègues semblent avoir pris conscience de l’importance de constituer un réseau des collègues travaillant sur le genre. Une page a été créée sur le site de Paris 3 consacrée au réseau Genre et Langage qui a pour but de faire circuler l’information à propos des parutions récentes, des projets en cours et des manifestations dans ce domaine de recherche. Une première enquête, réalisée en juin-juillet 2014, a déjà donné des résultats encourageant et une deuxième enquête sera lancée dans les mois à venir. 18 enseignants (MCF et PR) ont répondu à cette première enquête, en précisant les travaux en cours, les projets de recherche et aussi les travaux des doctorants sur le genre (13 thèses en cours recensées jusqu’à aujourd’hui, mais leur nombre est certainement plus important). Plusieurs disciplines et domaines sont représentés : littérature (française, allemande, anglaise, américaine, portugaise, espagnole et comparée), linguistique (sociolinguistique, linguistique textuelle), arts et médias, sociologie, etc. Séminaire Au sein de l’UFR LLD, les linguistes ont décidé de donner une plus grande impulsion aux études de genre afin de répondre à une demande des étudiants, mais aussi de sensibiliser un plus grand nombre d’étudiants des parcours littéraire et linguistique à la question du Genre en sciences du langage. De nouveaux cours ont été ouverts : • un séminaire doctoral par G. Parussa « Introduction aux études de genre en Science du Langage », • un cours de L3 par M. Candea et A. Valentini « Langage et études de genre : enjeux théoriques et applications pratiques ». Colloque Un grand colloque Colloque « Les femmes dans le monde académique » est organisé par les Universités partenaires de la COMUE SPC (Sorbonne Paris Cité) : Paris Diderot, Sorbonne nouvelle, Paris 13 et Paris Descartes. Ce colloque se tiendra à Paris, les 25-26-27 mars 2015. Contact : [email protected] Journée d’étude L’équipe de linguistique Clesthia (EA7345) organise une journée d’étude au mois de juin sur « Genre et Langage » à laquelle participeront des membres de l’équipe et des linguistes invités (le programme est en cours de préparation). GROUPE SOCIÉTES, RELIGIONS, LAICITÉS (GSRL, UMR 8582) EPHE Correspondante : Sara Teinturier Colloque international Dans le cadre du programme de recherches « Genre, religions, sécularisation », les doctorants du GSRL ont proposé un colloque international « Les autorités religieuses face aux questions de genre », qui s’est tenu les 22 et 23 mai 2014, en partenariat avec l’École doctorale de l’EPHE et l’Institut Émile du Châtelet. Romain Carnac, Diletta Guidi, Guillaume Roucoux en ont été les organisateurs. Le renforcement de l’engagement des acteurs religieux dans le débat public autour des questions de genre est une tendance particulièrement marquante de l’actualité nationale. Pour autant, au sein de la sphère religieuse, des clivages particulièrement prononcés apparaissent sur ces questions, donnant lieu à une reconfiguration des rapports de pouvoir. En se proposant de dresser un « état des lieux » des positionnements des autorités religieuses, ce colloque souhaitait ne pas se limiter à la seule actualité, mais également l’éclairer à la lumière de l’histoire. Six axes l’ont structuré : • « Les autorités religieuses dans le débat public sur le genre » (Kristina Kovalskaya, Marta Roca i Escoda, Joan StavoDebauge, Romain Carnac) ; • « La réception du discours des autorités religieuses » (Valérie Aubourg, Églantine Jamet-Moreau, Agathe Larisse); • « Lois et règlements religieux face aux mutations de genre » (Liliane Vana, Sara Teinturier) ; • « Les usages du genre par les autorités religieuses » (Fatima Khemilat, Guillaume Roucoux, Christophe Monnot) ; • « Émergence de nouvelles autorités religieuses à la faveur des questions de genre » (Josselin Tricou, Diletta Guidi, David Smadja) ; • « Apparition et organisation de mouvements de contestation en interne » (Sarah Barthélémy, Isabella Pera, Juliette Masquelier). Les conclusions de chacune des journées ont été réalisées pour la première par Gwendoline Malogne-Fer, pour la deuxième par Florence Rochefort. Les actes du colloque sont en cours de publication. liens interactifs La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 10 INSTITUT DE RECHERCHE INTERDISCIPLINAIRE SUR LES ENJEUX SOCIAUX. SCIENCES SOCIALES, POLITIQUE, SANTÉ (IRIS-UMR 8156) PARIS 13 / EHESS / INSERM Correspondante : Hélène Bretin tables rondes Nicole Diederich • • • Lundi 17 novembre 2014 de 16h à 19h autour du thème des masculinités – Meoïn Hagège (EHESS, Iris), Arthur Vuattoux (UP13, Iris), Florian Voros (EHESS, Iris) et Nicolas Damont (EHESS, Iris) présenteront leurs travaux et projets respectifs. Meoïn Hagège et Arthur Vuattoux sont les éditeurs de l’ouvrage Masculinités. Enjeux sociaux de l’hégémonie de Raewyn Connell paru aux Ed. Amsterdam en 2014. Lundi 9 février 2015 de 16h à 19h autour du thème de la domination – Rose-Marie Lagrave (EHESS, Iris) présentera la façon dont la question de la domination a traversé ses propres recherches. Lundi 18 mai 2015 de 16h à 19h autour du thème de la violence – Michel Naepels présentera ses recherches et enquêtes en cours sur cette question. Il est l’auteur d’un article intitulé « Quatre questions de violence » paru en 2006 dans L’Homme n°177-178. Manifestations de l’Axe 3 « Domination- Violence – Genre » Sous la responsabilité d’Elisabeth Anstett et Hélène Bretin • Lundi 27 octobre 2014 à l’EHESS, « Critical Approaches to the Ethnography of Violence » Conférence-rencontre avec Kimberly Theidon (Tufts University) et Shahla Talebi (Arizona State University) autour de leurs travaux respectifs en appui sur un matériau empirique riche pour creuser les questions de genre, la nature du témoignage, les micropolitiques de la mémoire. • Vendredi 12 décembre 2014 à l’EHESS, « Le viol conjugal. Médecine et sciences sociales face à la violence sexuelle conjugale » Journée d’étude organisée par Patrick Chariot (UP 13) et Elisabeth Anstett (CNRS). Inaugurant le cycle « Médecine légale et Santé publique », cette journée d’étude est destinée à rassembler des médecins et psychologues français et étrangers et des chercheurs en sciences . Enseignements Plusieurs séminaires autour des questions de genre impliquent des membres du laboratoire qui en sont responsables et/ou les co-animent. Les titres et programmes sont accessibles sur le site de l’Iris. Exposition (13 novembre - 7 décembre 2014) Abidjan, les Belles Retrouvées Photographies et installations vidéos d’Éliane de Latour à la Maison des métallos, 94 rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11e Des go (jeunes filles) se vendent dans des ghettos à Abidjan aux prix les moins élevés du marché : 1,50 euros la passe. À l’origine, elles sont venues des zones militarisées du Nord lors de la partition de la Côte d’Ivoire en deux (2002). L’image photographique a été la pierre angulaire qui a permis à Éliane de Latour de créer des liens avec elles. Alors qu’elles se pensaient la lie de l’humanité, les go se sont trouvées belles et réhabilitées dans les premiers portraits que l’anthropologue, réalisatrice et photographe a réalisés de 2009 à 2011, exposés en novembre 2011 sous le titre : Go de nuit. Abidjan, les Belles oubliées. Trois ans et une guerre civile plus tard, Éliane de Latour retourne à Abidjan pour leur offrir abri et réinsertion sociale, ce qui l’a rapprochée encore plus de celles qu’elle a réussi à retrouver. Publications Nelly Quemener et Florian Voros ont dirigé le n°9 de 2014 de la revue Poli – Politique de l’image consacré au thème « Sexe en public ». Au travers de contributions portant sur la médiation technique et la représentation médiatique de sexualités historiquement marginalisées, ce numéro interroge la conflictualité politique qui traverse les processus de privatisation et de publicisation de la sexualité. Les contributions mobilisent les outils des théories queer et des Porn Studies pour étudier des objets aussi différents que les porn tubes, les séries télévisées, la drague gay en ligne ou les manuels féministes d’éducation sexuelle. Christelle Avril, Les aides à domicile : un autre monde populaire, Paris, La Dispute, Corps, Santé, Société [2014], 290 p. Plus de cinq cent mille femmes travaillent comme aides à domicile en France ; ce chiffre ne cesse d’augmenter face aux besoins croissants des personnes âgées et des familles. Mais qui sont ces femmes – parce que ce sont essentiellement des femmes – et quelles sont leurs conditions d’existence ? Sait-on vraiment en quoi consiste leur travail quotidien ? Que signifie pour elles travailler auprès de personnes âgées ? Christelle Avril, sociologue, maîtresse de conférences à l’université Paris-13 et chercheuse au laboratoire IRIS, travaille sur l’articulation entre classe, genre et race, dans une perspective résolument empirique et en multipliant les méthodes d’enquête et d’analyse. Soutenances Pauline Delage a soutenu à l’EHESS, le 16 juin 2014, sa thèse de doctorat de sociologie sous la direction d’Éric Fassin : « Violence conjugale / Domestic Violence. Sociologie comparée d’une cause féministe (France / États-Unis, 1970-2013) » liens interactifs La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 11 GROUPE DE RECHERCHE EN HISTOIRE (GRHIS, EA 3831) ROUEN Correspondante : Anna Bellavitis Formation (22-25 septembre 2014) Semaine de haute formation du Doctorat international en histoire du genre (Università di Napoli-L’Orientale, université de Rouen, Universidad Autonoma de Madrid, University of Dundee) : « Moving Women? Nomads in the city ? » (http://grhis.univ-rouen. fr/grhis/?event=semaine-de-haute-formation-du-doctorat-international-en-histoire-du-genre-2) Programme de recherche Le programme de recherche du GRR-CSN (Grand réseau de recherche-Culture et Société en Normandie) (2012-2014) : Femmes, droits, travail à l’époque moderne (Normandie/Europe) s’est terminé. Le 13 mars 2015 sera inaugurée aux Archives Départementales de Seine-Maritime l’exposition «Tout ce qu’elle saura et pourra faire ». Femmes, droits, travail en Normandie du Moyen Âge à la Première guerre mondiale. À cette occasion aura lieu une table ronde, avec la participation de l’historienne Daryl Hafter (Michigan University). Colloques • Colloque international (École Française de Rome, 23-24 octobre 2014) Entre maison, famille et entreprise. Obligations familiales et travail non rémunéré pour le marché de la fin du moyen âge à l’époque contemporaine (École Française de Rome ; Universités Paris7- ICT ; Rouen-GRHis ; Urbino-Carlo Bo’) organisé avec le soutien du GIS-Institut du Genre et de l’Université FrancoPublications La collection, Genre à lire … et à penser, des Presses Universitaires de Rouen et du Havre, dirigée par Anna Bellavitis et Sophie Devineau a publié deux nouveaux volumes : • • Femmes, travail, métiers de l’enseignement. Rapports de genre, rapports de classe, sous la direction de Marie Estripeaut-Bourjac et Nicolas Sembel ; Formation, qualification, éducation, emploi. La construction du genre, sous la direction de Sophie Devineau avec la collaboration d’Emmanuelle Annoot et de Thierry Dezalay. www. univ- ange rs.fr/le ttres ESO – ESPACES ET SOCIÉTÉS (UMR 6590) ANGERS / RENNES 2 / UNIVERSITÉ DU MAINE / NANTES / CAEN Correspondante : Erica Flahault COLLO QUE IN TERN ATIO NAL | SEXU A ET DE LITÉS : DE S LIE S LIE NS UX 3 e BIEN NALE MASC ULIN S / FÉMI S/ NINS Biennale ESO organise à Angers la troisième Biennale « Féminins/Masculins » les 16-17 décembre 2014 sur le thème : « Sexualités : des lieux et des liens ». http://biennalemasfem3.sciencesconf.org/?lang=fr Programmes de recherche 16 - 17 MAISON DÉCEMBR E CONTAC DES SCIENC 2014 | FA CULTÉ ES HU T : no DES emie.le MA brun@ INES | 5 BI LETTRES, LA univ-a ngers. S BD LAVOIS NGUES ET fr SCIENC IER | ANGE ES HU RS MA INES ORGA NI omnie SATION : nti Un unditior o maio minv t moluptae PART ia videm so enihil maxim ditiatur, acc lor EN um e omnie AIRES : Un soloreprov aut quid et , omnienti ntio ma o ma id qu t molup un unditior io tae dit ibus este ditioria videm io minven ihil ia videm minvenihil aditis iatur, so solor so maxime au accum, om maxime au lor solorep Unt moluptae rovid loreprov t qu t qu nie quibus ditiatur, acc id quibu id et undit ntio maio mi id et undit este um, ior ioria vid nv s este em so enihil Unt ia videm so aditis d et aditis lor lor solor molup maxim tae dit e aut iatur, quid et eprovid qu accum ibus unditior , ia videm este aditis d et solor • À Nantes, l’équipe française du programme européen FLOWS (7e PCRD) organise, le 9 décembre 2014 à Nantes, une journée de clôture pour présenter les derniers résultats concernant « L’emploi des femmes en Europe : comment concilier vie professionnelle et vie familiale lorsqu’on assure la prise en charge de jeunes enfants et/ ou de parents âgés dépendants ? » . • Une journée d’étude Action « Chômage, sous-emploi et activité flexible », est organisée à Nantes le 16 octobre 2014. • Les chercheur.e.s de ESO (Chadia Arab, Monique Bigoteau, Emmanuel Jaurand, Manuella Roupnel) poursuivent leurs travaux dans les différents axes du programme de recherche GEDI « Genre et discriminations », financé par la Région des Pays de la Loire (2014-2017) et soutenu par la MSH Ange Guépin. liens interactifs La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 12 CENTRE DE RECHERCHES HISTORIQUES (UMR 8558) ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES EN SCIENCES SOCIALES Correspondante : Elizabeth Claire Axe Transversale Histoire du genre (Responsables Elizabeth Claire, Nancy Green, Silvia Sebastiani) L’un des trois axes transversaux de recherche au CRH réunissant des chercheur-e-s d’intérêts divers au sein du laboratoire, la Transversale Histoire du Genre lancée au printemps 2007 se situe dans la continuité des initiatives passées sur l’histoire des femmes au CRH. La transversale vise à être un lieu de discussion et de valorisation des travaux existants sur l’histoire des femmes et du genre au CRH et plus largement à l’EHESS, où le genre fait l’objet de recherches et d’enseignement dans plusieurs disciplines. Le CRH est un laboratoire d’appui pour le parcours de spécialisation en « Histoire du genre » dans la mention de Master Histoire et civilisations à l’EHESS. Séminaires du Centre • • • Pour la rentrée 2014-2015 est développé un séminaire de la Mention Genre Politique et Sexualités (Sociologie) en collaboration avec Juliette Rennes, Laure Bereni et Julie Ancian qui offrira aux étudiants une introduction aux recherches empiriques et les méthodes d’enquête en sociologie et en histoire, au prisme des travaux sur le genre et la sexualité. Ce séminaire interdisciplinaire de recherche sur le genre accompagne le parcours de spécialisation en Histoire du genre au sein de la Mention Histoire et civilisations à l’EHESS. Depuis 2013, Elizabeth Claire, Catherine Deutsch et Raphaëlle Doyon co-animent le séminaire « Genre et création dans l’histoire des arts vivants » à l’EHESS qui invite à une réflexion transdisciplinaire sur l’histoire du genre dans les arts vivants. Il s’agit d’analyser comment les études de genre, les études féministes et la queer theory, ainsi que les notions de performance, de corporéité, de processus de création et traçabilité de l’éphémère, sont venues reconfigurer l’histoire des arts vivants. En 2013-2014, Arlette Farge et Elizabeth Claire ont co-animé le séminaire « Genre, récits & événements : la question du corps et sa perception (XVIIIe-XIXe siècle) » à l’EHESS, séminaire qui abordait la notion de récit et de narration historique pour enrichir la compréhension des enjeux sociaux qui lient corps et genre. Il s’agissait d’interroger l’inscription du corps genré dans l’histoire, notamment par une attention portée aux événements – les épidémies, la réouverture du bal masqué en 1800, le persiflage au XVIIIe siècle, l’abolition des clubs féminins sous la Révolution, les pillages de boulangeries au début du XVIIIe siècle. Atelier d’histoire du genre du CRH Depuis 2012, l’Atelier d’histoire du genre réunit des chercheur.e.s du Centre autour de présentations diverses de travaux en cours. En printemps 2014, nous avons profité de débats autour des communications de Juliette Rennes, Clarisse Berthezène, Jocelyne Dakhlia, Monica Bolufer, et Cheryl Greenberg. Le programme 2014-2015 sera bientôt affiché sur le site du CRH et prévoit des interventions de Sylvie Steinberg, Lola Gonzalez-Quijano, Gianna Pomata, Sylvain Piron, Aurelie Perrier, et Felicia McCarren, ainsi qu’une demi-journée d’étude organisée par Clarisse Berthezène (CNRS-CRH, Université Paris Diderot) sur « Womanhood and the ‘woman problem’ in the interwar period. France and Britain », et une demi-journée d’étude organisée en collaboration avec le GEHM et le PRI Monde Britanniques « Écritures de soi : lifewriting, autobiographie, mémoire » autour des livres d’Alison Light, Common People. An English Family History Without Roots (2014) et Barbara Taylor, The Last Asylum (2014). Colloque international « Genre et création dans l’histoire des arts vivants » organisé par Elizabeth Claire, Catherine Deutsch (Univ. Paris-Sorbonne) et Raphaëlle Doyon (Univ. Paris 8), 12-14 décembre 2013, Paris, EHESS (Columbia Global Centers - Reid Hall et l’INHA). Destiné à nouer un dialogue entre l’histoire des arts vivants (théâtre, musique, danse), l’histoire des femmes et les études de genre, ce colloque international a abordé, dans la longue durée (du Moyen Âge à l’époque contemporaine), plusieurs questions liées à l’acte créateur, à sa réception et à sa mise en récit. En explorant les représentations sociales collectives associées aux pratiques des arts vivants, ainsi que les stratégies de résistance aux contraintes et aux normes, ont été examinés : le rôle joué par le corps genré dans l’interprétation ; la complexité de la mémoire de l’événement éphémère et sa mise en récit ; les difficultés de nommer au féminin certaines fonctions qui relève d’une division sexuée du travail de création. Les questions ont porté sur l’histoire des lacunes et des processus genrés d’invisibilisation dans l’historiographie des arts vivants qui ont contribué à la formation des disciplines académiques, elles-mêmes traversées par des stéréotypes de genre. Le débat s’est organisé en trois axes : le premier, « Gestes et interprétation », portait sur le moment de l’action et de son incarnation ; le second, « Fabrique de l’art et construction de soi », sur sa mise en discours et en normes ; le troisième, « Transmission et héritages », sur son inscription dans le temps. Le projet a bénéficié d’un soutien du GIS Institut du Genre (dans le cadre de l’appel à projets Axe 6 « Création, arts & littératures ») en 2013-2014. liens interactifs La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 13 CENTRE DE RECHERCHES EN ETUDES FEMININES ET GENRE / LITTÉRATURES FRANCOPHONES (CREFEG/LF) UNIVERSITE SORBONNE NOUVELLE – PARIS 3 Journées d’étude « Écritures migrantes du genre » 6 janvier et 21 février 2014 Maison de la Recherche, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 Organisées par Mireille Calle-Gruber, Anne Castaing, Sarah-Anaïs Crevier Goulet, Xavier Garnier, Christine Lorre et Myriam Suchet. Le concept d’écriture migrante a fait l’objet au Québec de recherches approfondies et d’analyses théoriques dans le domaine des lettres et des arts depuis les années 80, constituant un champ épistémologique à part entière. Le moment d’émergence de ces études est marqué par la publication de La Québécoite de Régine Robin en 1983, qui fut suivie d’une production fournie et diversifiée comprenant aussi bien des écrivains d’Europe que du Maghreb, de la Caraïbe, d’Asie et du Moyen-Orient. Par la suite, c’est dans une perspective dynamique sur plusieurs générations que s’est effectuée l’interrogation des écritures Correspondante : Sarah-Anaïs Crevier Goulet migrantes, tant au plan historiographique, sociolinguistique, théologique que littéraire et philosophique. Il en est résulté la mise au point d’un ensemble d’outils méthodologiques. C’est en considérant les résultats de cette démarche que nous faisons ici une double hypothèse suivante : 1) la méthodologie des écritures migrantes pourrait permettre de considérer à nouveaux frais la question du genre et des différences sexuelles [...] La question de la traduction, envisagée tant d’un point de vue métaphorique que dans sa dimension pratique la plus concrète, pourrait constituer une piste complémentaire ; 2) Il s’agirait par suite d’arracher la notion de genre à l’uniformisation de la pensée et à son institutionnalisation en ouvrant la perspective des multitransferts et des pluralités culturelles des oeuvres littéraires et artistiques [...] Séminaire de recherche 2014 « Peut-on penser une écologie culturelle ? Genre, littérature, francophonie, études post-coloniales : transits ». Direction : Jean Bessière et Mireille Calle-Gruber. • 31 janvier : présentation du livre collectif Fictions des genres (Anaïs Frantz, Mireille Calle-Gruber et Sarah-Anaïs Crevier Goulet, éd.) • 30 mars : présentation du film de Nelly Kaplan, Plaisir d’amour, en présence de la réalisatrice • 28 avril : conférence d’Irma Erlingsdottir : « Scènes d’altérité et l’écriture de la différence au Théâtre du Soleil » • 12 décembre : conférence de Ryoa Chung, professeur de philosophie à l’Université de Montréal : « Le Québec et le monde » Enseignement Collaboration au Master « Genre et droits des femmes entre les deux rives de la Méditerranée », Faculté de Droit, Tanger, Maroc. Colloque international « Violette Leduc » (à l’occasion des 50 ans de La Bâtarde), 17-18 octobre, organisées par Anaïs Frantz et Alison Peron en collaboration avec l’ITEM. La Bâtarde a cinquante ans. En 1964, Violette Leduc publie le premier tome de l’autobiographie qui, préfacée par Simone de Beauvoir, la rend célèbre. Écarté du Prix Goncourt à cause de son caractère trop audacieux, le livre rencontre néanmoins un succès éclatant auprès du public. Cinquante ans plus tard, la « Bâtarde » suscite un regard renouvelé sur son œuvre à travers le film de Martin Provost, le documentaire d’Esther Hoffenberg, la création d’un groupe de recherche « Violette Leduc » à l’ITEM, et la réédition de ses romans. Publications Présentation du Dictionnaire des Créatrices (Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber, éd.) en 2014 : • au CNL (16 janvier) avec Béatrice Didier et Mireille Calle-Gruber ; • en Sorbonne le 6 mars avec Aline Bergé et Eberhard Gruber ; • le 21 mars, au Colloque « La dicopathie » (Reid Hall), avec Béatrice Didier et Mireille Calle-Gruber. Migrations maghrébines comparées. Genre, ethnicité, religions, Yolande Cohen, Mireille Calle-Gruber et Elodie Vignon (éd.), Paris, Riveneuves, coll. « Actes académiques », 2014, 314 pages. Soutenances de thèse • Nina Tian, « L’évolution de la figure de Salomé dans la littérature française du XXe siècle », sous la direction de Mireille Calle-Gruber, en co-tutelle avec l’Université de Pékin, 5 mars 2014. • Julie Pope, « Émancipation et création poétique. De la Négriture à l’écriture féminine, à l’exemple d’Aimé Césaire, Léopold Sedar Senghor, Ahmadou Kourouma, Calixthe Beyala », sous la direction Mireille Calle-Gruber, 16 juin 2014. liens interactifs La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 14 THÉORIE ET HISTOIRE DES ARTS ET DES LITTÉRATURES DE LA MODERNITE (XIXe-XXIe SIÈCLE) (THALIM – UMR 7172) UNIVERSITE SORBONNE NOUVELLE – PARIS 3 Anne Castaing Écrire penser le genre et en contexte postcolonial Jeudi 20 novembre 2014 9H00 Accueil 9H15 Présentation : Anne Castaing & Élodie Gaden 9H30 Introduction : Martine Spensky (Université Blaise Pascal) SESSION 1 Métisser la nation Présidente de séance : Martine Spensky (Univ. Blaise Pascal) 10H00 Chantal Zabus (Paris 13-Paris Sorbonne Cité/IUF) : «La nation transgenrée : Intersexions entre l’état-nation et le sujet transsexuel.» 10H40 Joëlle Palmieri (Laboratoire « Les Afriques dans le monde »). «Afrique du Sud : le traditionalisme et le masculinisme au secours du pouvoir politique». PAUSE 11H30 Tina Harpin (THALIM). « "Adieu Madras, Adieu Foulard" ? Retour au pays et JOURNÉES D’ÉTUDE 20 et 21 novembre 2014 réflexion sur le genre dans les fictions romanesques d’écrivains antillais, des années 1980 à nos jours ». 12H10 Sarah-Anaïs Crevier Goulet (Université Catholique de Louvain/THALIM). «Sœurs, sirène et sorcière : figures de femmes puissantes entre la France et l’Afrique postcoloniales de Marie NDiaye». Vendredi 21 novembre 2014 DÉJEUNER SESSION 2 SESSION 3 Poétiques postcoloniales Présidente de séance : Élodie Gaden (UMR LIRE) 9H30 Emmanuelle Radar (Universiteit Utrecht). «Quand l’écriture des femmes fait entendre la voix des 2 rue Vivienne, 75002 Paris– Salle W. Benjamin Coordonnées par Anne Castaing (CNRS/THALIM) et Élodie Gaden(UMR LIRE) 10H10 hommes... Réflexions sur l’écriture " hétérogenrée" d’écrivaines "franco-vietnamiennes" ». Xavier Garnier (Sorbonne-Nouvelle/THALIM). «Jeune, belle, cultivée et… métisse : les séductions afropolitaines de Bessora». Genrer l’empire Présidente de séance : Anne Castaing (CNRS/THALIM) 14H30 Rada Ivekovi (Philosophe et indianiste). «Négociations entre genre, nation et migrations : exercices de traduction». 15H10 Tiziana Leucci (CNRS/CEIAS). «La danseuse de temple et courtisane au miroir de l’Occident chrétien : usages et déplacements de l’imaginaire orientaliste dans l’Inde nationaliste et dans les études féministes post-coloniales». PAUSE 11H00 Christine Lorre-Johnston (Sorbonne Nouvelle/THALIM). «Genre et postcolonialisme au Canada anglophone» 11H40 Mehdi Derfoufi (UNIL/IRCAV). «L’esthétique de la mélancolie et de la crise à l’épreuve du "féminin" dans les films postcoloniaux hollywoodiens». CONTACT [email protected] DÉJEUNER 16H00 Table ronde. Traduction et réception SESSION 4 Singularités culturelles : décoloniser le genre ? Président de séance : Xavier Garnier (Sorbonne nouvelle/THALIM) 14H00 Corinne Fortier (CNRS/Laboratoire d’Anthropologie Sociale). «Derrière le "voile musulman", de 14H40 18H30 PAUSE françaises du genre postcolonial Françoise Bouillot (Traductrice), Maxime Cervulle (Université Paris 8/ CEMTI), Cornelia Möser (CNRS/ CRESSPA), Karima Ramdani (CRESSPA) Cocktail et projection-débat, INALCO, Amphi 1 (film à confirmer) multiples visages». Élodie Gaden (UMR LIRE). «Représentation des altérités sexuelles dans les harems arabomusulmans. La figure de l’eunuque comme troisième genre». PAUSE 15H30 Hélène Nicolas (Université Rennes 2/CIAPHS). «Allier l’histoire et l’anthropologie pour penser le genre en contexte (post)colonial (Lifou, Kanaky-Nouvelle-Calédonie)». 16H10 Hélène Martin (Haute école de travail social et de la santé/EESP). «Est-il possible de produire un féminisme décolonisé ? Réflexion à partir d’une approche de l’imbrication des rapports sociaux de sexe, de classe et de colonialité». thalim Discussion et conclusion Ces deux journées d’études s’inscrivent dans le programme « Penser le genre en contexte postcolonial » coordonné par Anne Castaing, et dans le pôle « Transculturalités » de l’UMR THALIM/Écritures de la Modernité (CNRS/Paris 3). Ces journées se proposaient d’examiner les modalités et les singularités du genre en contexte postcolonial, de ses représentations et de ses identités. Ouvertes à tous, elles s’articulaient autour de quatre axes : les corrélations et les négociations entre genre et nation (coloniale et postcoloniale) ; les modes hégémoniques et leurs formulations, la construction des subalternités et leurs modalités de résistance ; les singularités culturelles et historiques du genre et de sa formulation ; migration, voyage, exil. liens interactifs La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 15 ZOOM SUR LE RÉSEAU ARPÈGE HISTORIQUE ARPEGE (Approches pluridisciplinaires du Genre) a d’abord été un PPF (Plan pluri formation) initié par Nicky Le Feuvre (PR, sociologie, UTM) dans le cadre du contrat quadriennal 2007-2011. Il est devenu pour le quadriennal 2011-2015, l’axe Genre et politiques d’égalité de la Maison des Sciences de l’Homme de Toulouse (MSHS-T). Historiquement à Toulouse se sont ainsi succédé : Le GRIEF (Groupe de recherche interdisciplinaire d’études sur les femmes) ; l’équipe Simone, puis après une vague de fusion des laboratoires sur une base surtout disciplinaire : ARPÈGE. UN LARGE RÉSEAU Initialement surtout limité aux sciences sociales (Sociologie, Histoire, Anthropologie), le périmètre d’Arpege, s’est considérablement élargi aux Lettres, Langues, Sciences de l’éducation, Communication, Psychologie, Philosophie. Actuellement le réseau comporte une soixantaine d’enseignant.e.s chercheur.e.s ; une cinquantaine de doctorant.e.s ; venant d’une douzaine de laboratoires différents et de 6 établissement de la COMUE de Toulouse. UN RÉSEAU STRUCTURÉ Arpege s’est doté d’une organisation souple constituée d’une assemblée générale (qui se réunit à chaque rentrée en septembre et à chaque fin d’année en mai) et d’un bureau de 4 co-responsables représentant les divers établissements partie prenante (actuellement UT2J, UPS, UT1 via l’IEP et ENFA). Un site internet a été créé : http://w3.msh.univ-tlse2.fr/arpege/. Outre les actualités (journées d’études, séminaires, conférences, appels à communication), le site comporte diverses rubriques qui facilitent la mise en contact des chercheur-e-s, mais aussi l’orientation des étudiant-e-s : un annuaire des membres, un recensement des programmes de recherche, un recensement des UE ou diplômes genre ; une liste des bourses ou prix de thèse fléchés genre, etc. Un bulletin de liaison bi-mensuel est publié en ligne sur le site et distribué par mail à l’ensemble des membres du réseau. Il rassemble notamment les appels à communications, les appels à publications ainsi que les annonces de colloques ou de séminaires. Un centre de documentation situé à la BUC Recherche contient le fonds Simone et s’enrichit dans plusieurs disciplines selon une politique d’acquisition élaborée par une documentaliste en concertation avec les responsables Arpege. Le catalogue collectif genre: http://w3.genre.univ-tlse2.fr/opac/ est également mis à jour ; il est commun à Arpège, au Centre Louise Labé (Lyon 2) et au CEDREF (Paris 7). Son intégration dans SUDOC et le CCF est en cours. Un séminaire doctoral annuel, labélisé par les Écoles doctorales, est organisé chaque année, sur différents thèmes : • 2011-2012 : « Corps genrés, genre du corps » coordonné par S. Chaperon • 2012-2013 : « Les représentations culturelles du genre » coordonné par S. Chaperon • 2013-2014 : « Genre, environnement, alimentation » coordonné par H. Guétat-Bernard et N. Lapeyre • 2014-2015 : « Les outils du genre » coordonné par H. Guétat-Bernard. Les doctorant-e-s organisent chaque année également une ou deux journées. COLLOQUE Un colloque fédérateur a eu lieu en décembre 2012 à l’occasion de la commémoration du colloque « Femmes, Féminisme et recherche » de 1982, reconnu comme le premier acte de l’institutionnalisation des études de genre en France. « Femmes, féminismes et recherches, trente ans après », était une manifestation jeunes chercheur-e-s internationale, tenue les 14 et 15 décembre 2012 à l’UTM et à l’ESC. Elle visait, outre la commémoration, à faire le bilan des avancées scientifiques dans les domaines où les équipes toulousaines ont une réelle plus-value. L’organisation, volontairement très décentralisée, a été prise en charge par tout le réseau Arpege et a donné lieu à 3 séances plénières en format table ronde et à 16 ateliers, tous conçus sur le principe de l’interdisciplinarité. Les doctorant-e-s et post-doctorant-e-s ont été partie prenante, tant dans l’organisation elle-même (co-responsabilité de plénière ou d’atelier) que dans les communications : 58 communications de jeunes chercheur-e-s, sur un total de 100 communications. liens interactifs La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 16 DES PROGRAMMES DE RECHERCHE COMMUNS Au cours des années 2011-2014, 14 opérations ont été financées ou co-financées par la MSHS-T pour un montant total de 36 000 euros. Elles s’inscrivent dans deux axes prioritaires ; celui de « Genre, corps et normes » rassemble des projets sur les thèmes de la filiation, de la famille, du nom, de la socialisation de la petite enfance, ainsi que sur la production des normes corporelles. Dans l’axe « Discriminations et politiques d’égalité » ont été soutenus des programmes de recherche sur les politiques de développement durable, notamment agricole ainsi que des projets visant à renforcer l’égalité dans le système éducatif. Pour le prochain quinquennat les efforts convergeront sur la thématique « Genre et engagements ». Arpege se trouve cependant fragilisé actuellement, du fait du non remplacement d’un demi poste d’une ingénieure de recherche partie à la retraite, et du fait de la volonté de la MSHS-T de ne plus abriter de thématique pérenne, pour se transformer en ‘incubateur’ de projet. Les structures interdisciplinaires ont bien du mal à exister en France…. Accéder au site : http://w3.msh.univ-tlse2.fr/arpege/ liens interactifs La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 17 LES CORRESPONDANT(E)S DE L’IdG L’Institut du Genre est composé d’établissements partenaires qui établissent la liste des laboratoires participant aux activités du groupement scientifique. Certains laboratoires ont été intégrés dès la signature de la convention, d’autres le sont et le seront par ajout chaque année (Cf. site Laboratoires partenaires). La direction de l’IdG a souhaité mettre en place un réseau de correspondant(e)s des laboratoires, de manière à ce que chaque unité, UMR ou équipe d’accueil, fasse connaître ses activités et participe à l’échange des informations au niveau national et international par le biais de la liste de diffusion, du site et de la lettre d’informations. Une prochaine réunion est prévue en juin 2015. Ci-dessous la liste des correspondant-e-s avec lesquel-le-s se mettre en contact dans chaque laboratoire. LISTE DES CORRESPONDANT(E)S DES LABORATOIRES D’ETABLISSEMENTS PARTENAIRES DE L’IdG Anglophonie, Communautés, Ecritures (ACE - EA 1796) Rennes 2 N.N. Centre d’études et de Recherches Editer/Interpréter (CéRéDI - EA 3229) Rouen N.N. Anthropologie et Histoire des Mondes Antiques (AnHIMA - UMR 8210) Paris 1 / Paris 7 / EHESS / EPHE Centre d’Études et de recherches sur l’Espace Germanophone (CEREG - Unité de recherche 4223) Paris 3 Violaine SEBILLOTTE-CUCHET Patrick FARGES Arts, Créations, Théories, Esthétiques (ACTE UMR 8218) Paris 1 N.N. Centre d’études sur les littératures étrangères et comparées (CELEC - EA 3069) Saint-Étienne Arts : Pratiques et Poétiques (EA 3208) Rennes 2 N.N. Centre de recherches historiques (CRH - UMR 8558) EHESS Center for Research on the English-Speaking World (CREW - Unité de recherche 4399) Paris 3 Centre de recherche Médecine, Sciences, Santé, Santé mentale, Société (CERMES 3 - UMR 8211) Paris 5 / EHESS / INSERM Hélène LEDANTEC-LOWRY Centre d’Analyse et d’Intervention Sociologiques (CADIS - UMR 8039) EHESS Alexandra POLI Centre d’Économie de la Sorbonne (UMR 8174) Paris 1 Elena STANCANELLI Centre d’étude des Langues et Littératures anciennes et modernes (CELLAM - EA 3206) Rennes 2 Marie-Françoise BERTHU-COURTIVRON Centre d’étude et de recherche Travail, Organisations, Pouvoirs (CERTOP - UMR 5044) Toulouse 3 / Toulouse 2 Nathalie LAPEYRE Centre d’études des Transformations des Activités Physiques et Sportives (CETAPS) Rouen N.N. liens interactifs Agnès MORINI Elizabeth CLAIRE Jean-Paul GAUDILLIÈRE Centre de recherches critiques sur le droit (CERCRID - UMR 5137) Saint-Étienne / Lyon 2 Olivier LECLERC et Sylvaine LAULOM Centre de recherche en psychologie, cognition et communication (CRPCC - EA 128) Rennes 2 / Haute Bretagne Gaïd LE MANER-IDRISSI Centre de recherches historiques de l’Ouest (CERHIO - UMR 6258) Rennes 2 /Angers / Bretagne sud/ Maine Dominique GODINEAU et Christine BARD Centre de recherches historiques : histoire des pouvoirs, savoirs et sociétés (Unité de recherche 1571) Paris 8 Catherine SALIOU La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 18 Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris (CRESPPA - UMR 7217) Paris 8 Isabelle CLAIR et Cornelia MOESER Dynamiques européennes (DYNAME) (UMR 7367) Strasbourg Centre de Recherches sur les Pays Lusophones (CREPAL - Unité de recherche 3421) Paris 3 N.N. Dynamiques Sociales et Langagières (DySoLa) Rouen N.N. Centre européen de sociologie et de science politique de la Sorbonne (CESSP - UMR 8209) Paris 1 / EHESS Environnement, ville, société (EVS - UMR 5600) Lyon 3 / Lyon 2 / Saint-Étienne / Institut national des sciences appliquées de Lyon / ENTPE / École nationale des mines de Saint-Étienne / ENS Lyon N.N. Sandrine LEVEQUE Centre Interdisciplinaire d’Analyse des Processus Humains et Sociaux (CIAPHS - EA 2241) Rennes 2 / Haute Bretagne Emilie POTIN Centre interdisciplinaire d’études et de recherches sur l’expression contemporaine (CIEREC - Unité de recherche 3068) Saint-Etienne Céline CADAURELLE Estelle FERRARESE Equipe de Recherches Interdisciplinaires sur les Aires Culturelles (ERIAC - EA 4705) Rouen Anne BESNAULT-LEVITA et Lissell PEREZ-QUIROZ Equipe de Recherches Interlangues : Mémoires, Identités, Territoires (ERIMIT - EA 4237) Rennes 2 N.N. Centre lillois d’études et de recherches sociologiques (CLERSÉ - UMR 8019) Lille 1 Abdelhafid HAMMOUCHE et Kristoff TALIN Espaces et sociétés (ESO - UMR 6590) Rennes 2 / Angers / Caen / Maine / Nantes Centre Maurice Halbwachs (CMH - UMR 8097) EHESS / ENS-Paris France méridionale et Espagne : histoire des sociétés du Moyen Âge à l’époque contemporaine (FRA.M.ESPA UMR 5136) Toulouse 2 Isabelle LACOUE-LABARTHE et Sylvie MOUYSSET Sophie POCHIC Centre Max Weber (CMW - UMR 5283) Lyon 2 / Lyon 3 / Grenoble 2 / Saint-Etienne / ENS Lyon Christine DETREZ et Laurence TAIN Centre Norbert Elias (CNE - UMR 8562) EHESS / Avignon / ENS Lyon Erika FLAHAULT Géographie-Cités (UMR 8504) Paris 1 /Paris 7 Nadine CATTAN Groupe d’Analyse des Itinéraires et des Niveaux Salariaux (GAINS) Angers / Maine Agnès MARTIAL Loïc DU PARQUET Centre universitaire de recherches sur l’action publique et le politique (CURAPP-ESS - UMR 7319) Picardie Groupe d’analyse et de théorie économique Lyon Saint-Etienne (GATE LSE - UMR 5824) Lyon 2 / Saint-Étienne / ENS Lyon / Lyon 1 Layla RAïD Nathalie HAVET Centre universitaire rouennais d’Etudes Juridiques (CUREJ - EA 4703) Rouen Groupe de recherche d’Histoire (GRHis - EA 3831) Rouen Amélie DIONISI-PEYRUSSE CLESTHIA Langage, systèmes, discours (EA 7345) Paris 3 Gabriella PARUSSA Conception de l’Action en Situation (EA 4161) Lyon 2 / Saint-Etienne N.N. Démographie, genre et sociétés (INED - Unité 04) INED Anna BELLAVITIS et Yamina BEB-BENSAADOUNE (IRIHS) Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL UMR 8582) EPHE Sara TEINTURIER Identités, Cultures, Territoires (ICT - EA 337) Paris 7 N.N. Isabelle ATTANE liens interactifs La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 19 Institut d’histoire de la pensée classique (IHPC UMR 5037) ENS Lyon / Clermont-Ferrand 2 / Lyon 2 / Saint-Étienne Philosophies contemporaines (PhiCo - EA 3562) Paris 1 Éliane VIENNOT SFR Migrations et Citoyenneté : Mutations, Métissage, Multilinguisme (MC3M) Lyon 3 Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux. Sciences sociales, Politique, Santé (IRIS UMR 8156) Paris 13 Hélène BRETIN Institut de recherche sur le cinéma et l’audiovisuel (IRCAV - Unité de recherche 185) Paris 3 Sandra LAUGIER Sophie COAVOUX Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (THALIM) • Atelier de Recherche sur l’Intermédialité et les Arts du Spectacle (ARIAS) / Paris 3 Fanny LIGNON et Christine LORRE • Ecritures de la modernité / Paris 3 Sarah Anaïs CREVIER GOULET et Anaïs FRANTZ Raphaëlle MOINE Institut de Recherches Interdisciplinaires Homme et Société (IRIHS - FED 4137) Rouen N.N. Institut Marcel Mauss (IMM - UMR 8178) EHESS Geneviève PRUVOST Laboratoire d’Études de Genre et de de Sexualité (LEGS - UMR 8238) Paris 8 Patricia PAPERMAN Laboratoire de Recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA - UMR 5190) Lyon 2 / Lyon 3 / Saint-Étienne / ENS Lyon Pascale BARTHÉLÉMY Laboratoire interdisciplinaire de sociologie économique (LISE UMR 3320) CNAM Isabelle BERREBI HOFFMANN Laboratoire interdisciplinaire Solidarités, Sociétés, Territoires (LISST - UMR 5193) Toulouse 2 / EHESS TRIANGLE : Action, Discours, Pensée politique et économique (UMR 5206) ENS Lyon / Lyon 2 / IEP Lyon / Saint-Étienne Anne VERJUS Unité mixte de recherche en droit comparé (UMR 8103) Paris 1 Hélène RUIZ-FABRI et Christine NOIVILLE Unité transversale de recherche psychogenèse et psychopathologie (UTRPP - Unité de recherche 4403) Paris 13 N.N. Violences Identités Politiques Sports (VIP&S EA 4636) Rennes 2 / Le Mans Angelina ETIEMBLE Jérôme COURDURIES Laboratoire Mouvement, Sport et Santé (M2S) Rennes 2 N.N. Langues, Littérature, Linguistique des universités d’Angers et du Maine (3L.AM - EA 4335) Maine/ Angers Ben LEBDAI et Gaëlle SEMPE Langues, textes, Arts et Cultures du Monde anglophone (PRISMES) / Paris 3 Line COTTEGNIES Littérature, idéologies, représentations aux XVIIIe et XIXe siècles (LIRE - UMR 5611) Lyon 2 / Saint-Étienne / ENS Lyon / Grenoble 3 Le nouveau site de l’Institut du Genre est enfin accessible en ligne : http://institut-du-genre. fr/ On y retrouve les principales rubriques du site antérieur mais l’accent est mis sur deux éléments clefs : la jeune recherche d’une part et, d’autre part, les actualités qui se font de plus en plus nombreuses et qui trouveront leur place en page d’accueil pour plus de réactivité. Nous comptons sur tous les membres du réseau pour alimenter ce nouveau site et nous donner en particulier tous les renseignements utiles sur les séminaires de master et de doctorat qui se tiennent dans les établissements, renseignements dont les étudiante-s ont particulièrement besoin. Christine PLANTÉ liens interactifs La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 20 DISCOURS DE REMISE DU PRIX DE THESE 2014 DE PAULINE SCHMITT-PANTEL Les prix ont été remis par Pauline SCHMITTPANTEL, Professeure émérite d’histoire grecque, université Panthéon-Sorbonne Paris 1, le vendredi 17 octobre 2014 à partir de 14h30 à l’ISCC, 20, rue Berbier-du-Mets 75020 Paris, dans la salle de conférences. « Je suis très honorée que le GIS Institut du Genre m’ait demandé de remettre ces prix de thèse et très heureuse aussi car l’existence de l’Institut du Genre et de ces prix rappelle et salue le chemin parcouru depuis plus de quarante ans par les études sur les femmes et sur le genre dans l’ensemble des disciplines des sciences sociales. Comme historienne je me souviens très bien de la création du premier cours d’histoire des femmes à l’Université Paris 7 en octobre 1973. Michelle Perrot nous avait entrainées Fabienne Bock et moi-même dans l’aventure et devant le peu de travaux en ce domaine nous avions décidé d’appeler ce cours : « Les femmes ont-elles une histoire ? ». Et ce fut une très belle histoire. Aujourd’hui ces prix couronnent trois lauréates qui ont mené leur recherche dans trois disciplines : la littérature, la sociologie, l’économie et qui viennent de trois lieux de formation différents : l’université de la Sorbonne nouvelle Paris 3, l’EHESS, l’université de Strasbourg et l’école supérieure Santa Anna de Pise. Il faut espérer que demain les compétences reconnues des trois chercheuses permettent à chacune d’entre elles d’obtenir un emploi pérenne. Aurélie Griffin-Lentsch, le conseil scientifique du GIS Institut du Genre vous a décerné le premier prix pour votre thèse sur : « L’Urania de Lady Mary Wroth (1587?-1651?) : une poétique de la mélancolie ». Vous étudiez le premier roman publié par une femme en Angleterre, une œuvre touffue (1200 pages très denses et très « alambiquées ») dont l’importance est reconnue dans l’histoire de l’imaginaire pastoral du XVIIe siècle et dans l’histoire des rapports entre féminisme et littérature. Votre thèse établit le lien entre la mélancolie telle qu’elle apparaît dans le roman, la mise en valeur du point de vue féminin et la construction d’une figure d’auteur qui se revendique comme féminine. Pour m’en tenir au but de ce prix qui est de récompenser une approche novatrice dans le domaine des études de genre, j’ai retenu l’acuité et l’originalité de votre démarche dans l’étude du thème de la mélancolie. La mélancolie est au XVIIe un mal existentiel qui accompagne le génie créatif dans tous les domaines de l’art et en particulier dans celui de la littérature, mais c’est un mal masculin. Or vous montrez que Mary Wroth revendique le caractère également féminin de la mélancolie et de ses effets. Je vous laisserai préciser le sens que vous donnez à la démarche de liens interactifs votre auteure car si vous la qualifiez de « réappropriation protoféministe » dans votre résumé, des lectrices soulignent que votre approche est très nuancée sur ce point. Une thèse donc qui propose une esthétique et une poétique de l’écriture féminine en langue anglaise au XVIIe siècle, et dans laquelle une « coterie de poétesses en proie à la mélancolie », mise en scène par l’auteure, permet de poser la question du genre. Isabel Boni-Le Goff, le conseil scientifique vous a décerné le second prix ex-aequo pour votre thèse sur : « Le sexe de l’expert. Régimes de genre et dynamique des inégalités dans l’espace en conseil en management ». Vous prenez le monde des conseillers et conseillères en management (les experts) comme observatoire pour étudier les dynamiques de genre. Une perspective historique grâce aux archives sur un peu moins d’un siècle, une enquête statistique portant sur 23 firmes et 1637 salariés, un « terrain ethnographique » ancré dans 7 cabinets de conseils donnent les éléments qui vont permettre d’étudier les conditions de structuration et de réaménagement du rapport social de sexe. Vous ajoutez à cela un corpus de documents et d’écrits « indigènes » qui circulent dans les coulisses ainsi que des formes vocales que vous avez pu capter, étant, si j’ai bien compris, à la fois informatrice et enquêtrice. Si l’analyse du genre dans le processus que vous appelez sociohistorique et dans le travail relationnel semble être la même pour toutes les entreprises, vous répartissez les firmes selon trois types idéaux de régimes de genre : contention, ségrégation ciblée et banalisation, des types qui doivent être limpides pour une sociologue, qui le sont un peu moins pour une historienne du moins à la seule lecture des documents que j’avais. Or la problématique des régimes de genre est au cœur des recherches actuelles en histoire aussi, d’où mon intérêt pour le contenu de ces régimes en sociologie. Ainsi votre thèse, plusieurs de vos lecteurs le soulignent, va plus loin qu’un travail sur « le sexe de l’expert ». Elle montre la portée générale des régimes de genre au travail. Faustine Perrin, le conseil scientifique vous a décerné le second prix ex-aequo pour votre thèse sur : « Égalité hommesfemmes et croissance économique de long terme. Une analyse cliométrique ». Votre thèse a pour but de mieux comprendre le rôle joué par l’égalité hommes-femmes sur le développement économique et démographique. Pour cela vous explorez le long terme des pays industrialisés et plus précisément le cas français, sur environ deux siècles. Vous pensez en effet – et une historienne ne peut que vous approuver – qu’il faut interpréter les questions économiques en La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 21 tenant compte du passé ce qui permettra d’obtenir une meilleure connaissance du développement économique et social actuel et futur des économies développées et en développement. Cette démarche repose sur une méthode, la cliométrie, dont j’ignorais tout et que vous définissez comme « la projection quantitative des sciences sociales dans le passé, structurée par la théorie économique et informée par les méthodes statistiques et économétriques. » En sorte mettre un peu de sérieux dans les études d’histoire… Vous démontrez que l’autonomisation des femmes et l’égalité hommes-femmes ont été, ensemble, l’une des principales forces motrices du processus de développement des économies développés. Les éléments à ma disposition ne m’ont pas permis de suivre le détail de votre démonstration. Mais vous replacez cette marche vers l’autonomisation et l’égalité dans l’ensemble du contexte économique et des changements culturels, je pense à l’éducation. Le projet global et le résultat s’inscrivent bien, me semble-t-il, dans une approche suivie par les études de genre, le genre devant prendre sa place dans l’ensemble des rapports sociaux, des structures économiques, des institutions etc… pour rendre compte d’une situation à un moment donné. Je dirai en conclusion que je suis totalement convaincue de la richesse de ces trois travaux de recherche dans le domaine des études de genre, mais que la réticence de certains des membres des jurys de thèse à placer ces recherches novatrices dans la perspective de genre indique que le GIS Institut du genre a encore du travail devant lui. Pourtant les trois thèses le montrent, l’analyse de la mélancolie chez une romancière anglaise du 17ème, l’étude du milieu des consultants depuis l’entre deux guerres, l’approche du rôle joué par l’égalité hommes-femmes sur le développement économique et démographique, ne permettent pas seulement de montrer les inégalités hommes/femmes, elles proposent une nouvelle manière d’étudier, de comprendre et de voir chacun de ces domaines, le PRIX DE THESE 2014 Le Conseil scientifique du GIS Institut du Genre, réuni le 24 septembre 2014, a décidé après vote de décerner : du Genre u d t u stit GIS In gnies » ncolie e Line Cotte a l é m a ction d ue de l er Prix poétiq 3, sous la dire e tess of n u 1 : 1 Le , 20 1 ?) e Coun , ré3 5 lie 6 is Th é 1 r r a c ? u e P A e 87 gne, av e thèse le TSCH Nouvell oth (15 roth si ancolie. Cett IN-LEN dy Mar y Wr e la Sorbonne vel W F y F I r a R l G La mé ne Nou lie, éd yM e n it a d l s d o a r r b e a L i r a , iv n o p e leterr élanco rquée rsité S « L’Ura glophones, un en Ang ndément ma ies à l’Unive odes de la m er pour an n s a e d m u o t c o n É er un r re prof Cotteg n compte les ur revendiqu à une à publi 1), une œuv sseure Line s po so e à m d m siècle, nt les femme u mal ren ofe 162 e fe e r ( p r e P è m a r i i è a i h n l m t t a e e p i e Pr m oie a Wro s Ur nna x-se omerie irection de M er comment asculin au di es qui canto étesses en pr insi l’ing t n o M r o n d ta à mont ment m ous la rie de p ès misogy iennen alisée s , s’est attachée nie exclusive stéréotypes oute une gale étique et dev sait d’un succ é s t 3 o g e is nt – Paris ssociée à un rire. Jouant d ns son roman ur création p issant qui jou lie l’instrume a e l a ui e co ’éc da riau de man, genre n t de la mélan maniériste q maladi es le droit d th présente é t a m le ro ro m fai étique s, pour les fem subalterne, W ur souffrance Alors que le ctes, Wroth ne esth inaccessible u . o e s l l n d a n r o e a s i o d e d ment e posit i tirent l héroïsme m la suspicion d Elle s’inscrit sentés comm r paradoxale re. u q , r u e e . en e ré m re uv d’amo ’un no ncore l’objet d projet littérai s littéraires p aussi à légiti Institut du G d n o i t carna e son du GIS ant elle modèle aisait e ssant, f égitimation d ctrices à des nfériorité vis e thèse 2014 i d n a r l g d le d’i al de la ier prix eurs et osture princip ans cesse lect e, dans une p reçu le prem s la ni renvoie non sans iro ue. Ce travai , q r s e se plac prise romane tre n e son 2014 e s è h t de liens interactifs La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 22 à aequo Prix ex Le 2 nd ce du s l’espa n a d s é égalit e des in conseil iqu t dynam e l e r e n b e a FF Is s de g on. ique, LE GO pert. Régime é Grel r d conom en n BONI é x A ’ e e d l’ i g e n o d o l i il io xe ec t « Le se ement » e la soc cas du conse ec s la dir d u t o e s s , g n 3 a 1 vers le ide av ofessio en man e, EHESS, 20 , des pr du genre à tra ansion coïnc rmes i e g r n lo e o i g c So e des fo ogie du raines nt l’exp po do lair ciol e de la so iques contem et marchand, atoire exemp de sexe : entr t n e m e v m s r l l i a e a e i o s n n r é c b y t c n o i o s io al s, sd Au udie le space profess ge comme un ar le rapport iques d’inég es, t é e s è la th un e nvisa ynam ales, p archiv ement, isation. Elle l’e étés occident es systèmes d n travail sur e g a n a m enquêt in oci rl eu e s e s m n i s s é o u y f e l r l t a e c e s t n t t l rona lairer une ne es prises, dan ance. Pour a e de genre e icat pat ’emploie à éc en d t é l s m n i i e y s g v s é é u r r n o s e e, ’u et e ren ement r le concept d s de conseil, d 3 firmes. Ell social de sex é g a n é ort réam ns 2 enci e su inet s’appui plusieurs cab ultant-e-s da ment du rapp actif et différ s e s è h t s e a e n e l lié l d o ag raphie ès de 1637 c t de réamén ux, avec le rô icrosociaux, g o n h t l’e pr ne cia e » us m turatio ative au mésoso et de process expert légitim quantit tions de struc e processus , l’ , e « t d u genr arner ouven di les con l’imbrication production d lationnel. Inc de genre se tr la s nt l re montra isations dans e par le travai où les norme l n s e i a r r g corpo part p des or ent à la g discursif et e) produites. m m a t no ssin et (r en jeu e un pa suppos nence, mises a en perm et à : PERRIN Faustine « Égalité hommes-femmes et croissance économique de long terme. Une analyse cliométrique » Sciences économiques, université de Strasbourg et Scuola Superiore Sant’Anna de Pise (Italie), 2013. Sous la direction de Claude Diebolt (Directeur de Recherche au CNRS) et Alessandro Nuvolari (Associate Professor en Histoire Économique) Cette thèse explore la relation de long terme entre l’égalité hommes-femmes et la croissance économique. L’ambition de ce travail est d’accroitre notre compréhension des mécanismes et des déterminants sous-jacents au processus de développement. Ce travail est stimulé par la conviction, d’une part que la compréhension des développements économiques comparatifs nécessite une vision globale de l’ensemble du processus et, d’autre part que l’autonomisation des femmes, et plus généralement l’égalité hommes-femmes, est un ingrédient clef du processus de croissance économique des nations. L’objet de la recherche se situe à la croisée de plusieurs domaines des sciences humaines et sociales. Pour liens interactifs l’appréhender avec pertinence, il a été primordial de recourir à l’éclairage qu’apportent les sociologues, les démographes, les historiens ou encore les anthropologues, même si ma démarche est restée, pour l’essentiel, celle d’une économiste. L’analyse cliométrique constitue la trame de cette thèse. La reconstruction des faits stylisés du processus de développement français depuis le xviiie siècle fait apparaître une évolution conjointe des transitions économique et démographique et de la transformation des relations entre hommes et femmes. Le recours à la théorie économique a permis de mettre en évidence le rôle clef joué par l’autonomisation des femmes sur les processus d’accumulation du capital humain et de transition démographique – éléments majeurs de la transition des économies vers un état de croissance économique soutenue. L’utilisation des outils économétriques a confirmé la pertinence de la théorie en la confrontant aux données du passé. Ce travail de thèse est une illustration de notre croyance qu’une meilleure compréhension des phénomènes historiques et du sentier de dépendance aux processus socio-économiques peut améliorer notre connaissance du développement économique et social actuel et futur des économies développées et en développement. La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 23 PARTICIPATION DE L’INSTITUT DU GENRE AU SALON DE LA VALORISATION DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES SHS DE LA MAISON DES SCIENCES DE L’HOMME PARIS NORD, 14-15-16 AVRIL 2015 En janvier 2015, la MSH Paris Nord va emménager dans ses nouveaux locaux, à proximité du site destiné à accueillir le futur Campus Condorcet, au pied du métro « Front populaire » (terminus de la ligne 12). Ce déménagement va sans doute avoir un retentissement considérable, et extrêmement positif, sur nos activités. La direction de la MSH Paris Nord a décidé d’organiser un salon de valorisation de ses activités, auquel l’Institut du Genre participe en tant qu’entité hébergée. Ce salon aura lieu du 14 au 16 avril 2015. La direction scientifique de l’Institut du Genre a proposé 3 types de présentation dans ce cadre : • un stand des revues scientifiques dans notre domaine, avec des posters de présentation en complément. Des responsables de numéros spéciaux pourraient être présentes et proposer un débat sur le thème de leur numéro. • un atelier-débat sur la question de la formation des enseignants du primaire et du secondaire dans le domaine du genre, en faisant appel à l’une des equipes lauréates de l’IdG, par exemple celle de Muriel Salle (MCF Histoire, Lyon 1), spécialiste de la formation des maitres • une implication des chargé.e.s de mission universitaires (et peut-être aussi de la Mission pour la place des femmes au CNRS) concernant la parité et l’égalité professionnelle dans nos établissements partenaires. Elles/ils pourront présenter leur mission et leurs activités, en direction non seulement des enseignant.e.s chercheur.e.s, mais aussi des personnels administratifs et des étudiant.e.s. Avec ou sans posters. CONTACTS Toutes ces propositions ont été acceptées et la direction scientifique s’attelle donc à leur mise en oeuvre. Cheikh NDIAYE : [email protected] Responsable valorisation MSH Paris Nord Tel : 01 55 93 93 15 Susanna MUSTON, chargée du suivi des programmes scientifiques Anaïs PALY, responsable des publications MSH Paris Nord Jordane DUBREUIL, chargée de communication, graphisme liens interactifs La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 24 LES REVUES SPECIALISÉES - DERNIÈRES PUBLICATIONS SOMMAIRE TRAVAIL, GENRE ET SOCIÉTÉS http://www.travail-genre-societescom/ 5 PARCOURS Maïssa Bey Lettres d’Algérie propos recueillis par Christine Détrez 23 DOSSIER coordonné par Margaret Maruani et Monique Meron Vues d’ailleurs 27 Figures de migrant-e-s en Chine Shi Lu 45 Reconfiguration des politiques sociales au Brésil Isabel Georges 63 Le prix de l’engagement. Salariées et militantes au Mexique Mathieu Caulier 79 Femmes dans le journalisme sportif en Suisse Lucie Schoch et Fabien Ohl 97 MUTATIONS 99 Souffrances au chômage Manuella Roupnel-Fuentes 119 Les femmes prennent le volant Yoann Demoli 141 CONTROVERSE coordonnée par Christine Bard et Marion Paoletti La France, féministe ou antiféministe ? 145 Féminisme-antiféminisme : la ligne de partage Françoise Picq 151 Antiféminisme : pas d’exception française Mélissa Blais et Francis Dupuis-Déri 157 Contre l’antiféminisme, le féminisme prend des couleurs Nacira Guénif-Souilamas 163 Femmeusesaction#30, un roman-photo Cécile Proust 169 CRITIQUES 169 La fabrique de l’ethnographe. Dans les rouages du travail organisé de Marie Buscatto par Pauline Vessely 172 Encaisser ! Enquête en immersion dans la grande distribution de Marlène Benquet par Danièle Linhart 178 Féminismes islamiques de Zahra Ali par Éric Macé 2 Travail, genre et sociétés n° 32 – Novembre 2014 liens interactifs La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 25 n° 57 / 2014 L’engendrement du droit coordonné par Coline Cardi et Anne-Marie Devreux Le droit, pétri de genre dans le processus même de sa fabrication, ne cesse, en retour, de produire des rapports, des catégories et des identités de genre. Cette coproduction est ici analysée à travers les combats féministes, dans différents pays, divers domaines et tout au long de la chaîne du droit. Une démarche qui impose d’évaluer aussi les limites du droit à construire l’égalité. Numéro paru en novembre 2014 Les articles des numéros parus depuis 2001 sont désormais disponibles sur le portail CAIRN : http://www.cairn.info/revue-cahiers-du-genre.htm Dossier Coline Cardi et Anne-Marie Devreux Droit et genre : une coproduction (Introduction) Annie Junter Droit du travail et genre : entre codification et résistance à la domination masculine (Entretien réalisé par Coline Cardi et Anne-Marie Devreux) Jane Freedman Genre, justice et droit pénal international Jonathan Miaz Les ‘persécutions liées au genre’ en Suisse : les frontières du droit d’asile en question Catherine Le Magueresse La reconnaissance législative et jurisprudentielle du harcèlement sexuel, une victoire féministe ? (1992-2012) Emmanuelle Lê La construction juridique de la prostitution. Trois récits différenciés Hors-champ Yannick Le Quentrec Luttes revendicatives et syndicalisme : le ‘travail d’émancipation’ des femmes salariées Claire Donnet Des féminités pieuses et la calcification des normes de genre Ali Aguado et Ian Zdanowicz L’usage du droit dans le mouvement d’émancipation trans (Entretien réalisé par Coline Cardi et Anne-Marie Devreux) Sophie Divay Les femmes dans la médiation sociale : une minorité ‘complémentaire’ ou discriminée Marième N’Diaye Rapports sociaux de sexe et production du droit de la famille au Sénégal et au Maroc Notes de lecture Abonnement 2014 NOM : ……………………………………………… Prénom : …………………………………………… Institution : ………………………………………… Adresse : …………………………………………… Code Postal …………… Ville : …………. Pays : ……………………………………………… Tél : ……………………………………………… Fax : ……………………………………………… Mél : ……………………………………………… Numéros compris dans l’abonnement 2014 n° 56 : Biotechnologies et travail reproductif. Une perspective transnationale, coordonné par Ilana Löwy, Virginie Rozée Gomez et Laurence Tain n° 57 : L’engendrement du droit, coordonné par Coline Cardi et Anne-Marie Devreux liens interactifs (les notes de lecture sont en libre accès sur le site internet de la revue : http://cahiers_du_genre.pouchet.cnrs.fr/pdf/ NLCdG56.pdf) Abonnement 1 an (deux numéros de 270 p. chacun) : ou virement sur : CCP 2336662544N Paris France : 45 euros Étranger : 50 euros ou carte bancaire (Visa ou Mastercard) Bulletin d’abonnement à retourner à : n° …………………………………………………. L’Harmattan date d’expiration …………………………………… Service des abonnements 5-7 rue de l’École Polytechnique Pour tout autre renseignement sur la revue : 75005 Paris Tél : (33) 1 40 46 79 20 Fax : (33) 1 43 25 82 03 Secrétariat de rédaction : [email protected] Danièle Senotier tél. ( 33) 1 40 25 11 65 – fax (33) 1 40 25 12 03 Vente au numéro, s’adresser à L’Harmattan Règlement par chèque à l’ordre de L’Harmattan [email protected] Pour l’étranger : chèque domicilié sur banque française à l’ordre de L’Harmattan en euros, http://cahiers_du_genre.pouchet.cnrs.fr La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 26 Présentation du n°39 de la revue Clio, Femmes Genre Histoire, « Les lois genrées de la guerre » à l’occasion du Salon du livre des Mémoriales, samedi 8 novembre 2014, au Mémorial de Caen http://www.memorial-caen.fr/memoriales#le-programme Salon du livre 14h30-15h30 Table ronde « Les lois genrées de la guerre » avec Modérateurs : François Rouquet, Professeur d’Histoire contemporaine à l’UCBN Gaël Eismann, Maître de conférences en Histoire contemporaine à l’UCBN Intervenants : Régis Schlagdenhauffen, ATER à l’Université de Nancy Fabrice Virgili, Directeur de recherche au CNRS A signaler la sortie du numéro 38 « Working women, working men » de la revue CLIO, Femmes, Genre, Histoire, qui existe désormais dans une version numérique en anglais [http://www.cairn-int.info/revue-clio-femmes-genre-histoire.htm] Tarifs 2014 Éditions Belin - Service Abonnement 8, rue Férou - 75278 PARIS CEDEX 06 Tel 01 55 42 84 04 - Fax 01 55 42 84 58 [email protected] Fréquence de parution : 2 numéros par an Version papier Version papier + numérique Pour 1 an Pour 3 ans Pour 1 an France Étranger France Étranger Particuliers 41,00 € 45,00 € 110,00 € 120,00 € Institutions 58,00 € 62,00 € 156,00 € Étudiants 30,00 € 35,00 € 81,00 € Expédition par avion : 25 € par an Pour 3 ans France Étranger France Étranger Particuliers 51,00 € 55,00 € 140,00 € 150,00 € 170,00 € Institutions Consulter le portail CAIRN 95,00 € Étudiants 40,00 € 45,00 € 111,00 € 125,00 € Vente au numéro : 26 € Merci de m’abonner également aux numéros parus en 2013 Ci-joint mon règlement par : Nom : Chèque à l’ordre des Éditions Belin Prénom : CB : Date de validité : Adresse : Virement bancaire à : la BNP Paris St-Germain-des-Prés 147 Bouvelvard Saint-Germain 75006 paris Ville : Pour les abonnements à partir de l’étranger : Pays : IBAN 30004 00387 00027500260 Code postal : 20 RIB FR76 3000 4003 8700 0275 0026 020 Merci de joindre une preuve de virement à ce formulaire. Signature obligatoire A paraître décembre 2014 http://clio.revues.org/ Qu’est-ce que les objets ont à apprendre aux historiennes et historiens qui cherchent à mieux comprendre les dynamiques du genre ? Ce numéro de Clio HGF « Objets et fabrication du genre » (coordonné par Leora Auslander, avec Rebecca Rogers et Michelle Zancarini-Fournel) tente de répondre à cette interrogation. En insistant sur la spécificité de la culture matérielle des temps bibliques au très contemporain, les auteur.e.s analysent des mouchoirs politiques, des uniformes de soldat, des bijoux, des jouets publicitaires, de la vaisselle, des fragments de tissu et de poteries, mais aussi des représentations littéraires et visuelles… À partir de ces approches et de ces sources variées, les articles montrent comment les femmes et les hommes se construisent grâce aux objets, comment l’objet-acteur construit le genre, comment les objets nous racontent une autre histoire que les mots. liens interactifs La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 27 L’Institut du Genre est accueilli par la Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord (USR 3258) 4, rue de la Croix Faron 93210 Saint-Denis La Plaine RER B Métro BUS « La Plaine - Stade de France » « Front populaire » ligne 12 « Porte de la Chapelle » n° 153 et 302 Secrétaire Générale du GIS Institut du Genre Isabelle PASTOR-SOROKINE Courriel : [email protected] Téléphone : 01.55.93.93.80 Anne E. BERGER Pascale MOLINIER Sylvie STEINBERG Responsable éditoriale : Cécile THIÉBAULT Conception graphique : Joy GRÉAULT CRÉDITS Directrices de la publication : liens interactifs Pour consulter la lettre sur le site du Gis : http://www.mshparisnord.fr/gis-institut-genre/ La Lettre de l’Institut du Genre n°5 – novembre 2014 28