Programme politique du

Transcription

Programme politique du
Programme
politique du
PSN
Pour un avenir
socialiste confédéré !
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Programme politique PSN
Table des matières
Avant-propos
3
5.2
1
Etat et société
1.1 Conscience citoyenne
1.2 Structures de l’Etat
1.3 Formation et éducation
1.3.1 Protection de la jeunesse
1.3.2 Politique de la formation
5
5
6
7
7
8
5.3
2
2.1
Politique sociale
Politique familiale
9
9
3
3.1
3.2
Politique de la santé
Caisse-maladie unique
Réduire le prix de la
santé
Médecine alternative
10
10
4
Politique économique
4.1 Etat et économie
4.2 Réforme monétaire
4.3 Réforme agraire
4.4 Réforme fiscale
4.4.1 Impôt horaire à la place
de l’impôt sur le revenu
4.4.2 Taxe sur la valeur
ajoutée
4.4.3 Impôt sur la succession
4.5 Encouragement de la
classe moyenne
12
12
13
14
14
3.3
5
5.1
11
11
14
15
15
15
Protection de la patrie 16
Préservation des
coutumes
16
5.4
5.5
5.6
5.7
Protection des médias et protection face aux médias
16
Protection de la nature
et des animaux
17
Energie et transports
18
Agriculture
19
Génie génétique
19
Protection du sol et
des eaux
20
6
6.1
Politique des étrangers
Diversité ethnique et
culturelle
6.1.1 Politique des étrangers
6.1.2 Politique d’asile
6.1.3 Réfugiés économiques
20
7
Politique de sécurité
7.1 Droit et loi
7.1.1 Exercice de la justice
7.1.2 Emprisonnement
7.1.3 Critique des droits de
l’homme
7.1.4 Liberté d’expression
7.1.5 Loi sur les armes
7.2 Armée
7.2.1 Nature de l’armée
7.2.2 Formation
7.2.3 Industrie d’armement
7.3 Confédération
européenne
7.4 Accords internationaux
23
23
23
24
Conclusion
20
21
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22
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26
26
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27
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Programme politique PSN
3
Avant-propos
Le PSN a, au vu des problèmes croissants qui caractérisent le XXIe
siècle, été fondé par des Suisses qui ont perçu les signes de plus
en plus évidents de décomposition de la Confédération et se sont
vus dans l’obligation d’agir. Le PSN se distingue des autres partis
en ceci qu’il a reconnu que les problèmes de la surpopulation
étrangère, de la destruction de l’environnement, du capitalisme
et de la mondialisation ne sont pas le résultat de fatalités naturelles, mais les conséquences du système politique et économique
actuel. C’est pourquoi le PSN reprend les bonnes idées de différents mouvements politiques afin de créer, sur cette base, un
nouveau concept global de transformation de notre société. Le
PSN ne se considère ni de gauche ni de droite et rejette les clivages politiques actuels qui ne reflètent pas la réalité et induisent
en erreur. Le PSN est un parti de la raison, pour lequel compte
uniquement l’utilité d’une idée et non sa provenance.
Dans sa politique, le PSN tient compte des particularités de la
Suisse et considère notre pays comme une « Willensnation »,
c’est-à-dire comme une nation constituée volontairement par
quatre peuples différents, mais de cultures apparentées. C’est
la raison pour laquelle on ne peut pas parler du peuple suisse
comme d’un peuple biologiquement homogène. Mais, en raison d’une histoire commune de plus de 700 ans, il existe dans
notre pays un sentiment de cohésion qui dépasse celui de bien
d’autres nations. La Suisse n’est ainsi pas seulement un modèle
de réussite en tant qu’Etat, mais également un exemple pour une
future vie commune viable des peuples européens.
Les développements ci-après ne constituent pas un programme
politique au sens habituel, mais des repères pour la création
d’un véritable Etat populaire, seul capable de surmonter les graves problèmes de notre temps. Le PSN poursuit ces buts de manière conséquente et ne fait aucune concession au système. Il ne
cherche pas à conserver le système, mais le peuple.
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Programme politique PSN
Le PSN se considère comme un moyen en vue d’une fin, pour
protéger la Confédération. Dès que tous les points de son programme politique auront été réalisés, le PSN sera dissous comme tous les autres partis.
Le PSN veut atteindre ces objectifs visant le bien de l’ensemble
des membres du peuple – indépendamment de leur classe sociale – par des voies exclusivement légales et démocratiques.
Programme politique PSN
1
Etat et société
1.1
Conscience citoyenne
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Pas de droits du citoyen sans devoirs du citoyen. Le droit de voter
et d’élire est réservé à ceux qui se sont engagés en faveur de l’intérêt général. L’éducation doit faire des enfants de futurs citoyens
responsables.
La relation entre le citoyen et l’Etat repose sur la réciprocité.
L’Etat apporte au citoyen la sécurité et s’engage à protéger ses
droit. Le citoyen, en contrepartie, renonce à certains droits au
profit de l’Etat et accepte des devoirs. Seul celui qui prend ses
devoirs au sérieux – par exemple en accomplissant un service
social, militaire ou civil – et démontre par là sa maturité, pourra
bénéficier de droits du citoyen tels que le droit d’élire et de voter.
Celui qui mérite ses droits les appréciera à leur juste valeur et en
fera usage dans l’intérêt de la communauté du peuple.
Ce principe rend superflues les facilités de vote et d’élection telles que le vote par SMS ou par Internet. Les voix de personnes
que l’on doit attirer aux urnes par des facilités n’ont de toute manière guère de valeur. Car ceux qui ont déjà de la peine à voter
ne réfléchissent certainement pas de manière approfondie aux
enjeux et aux futurs élus.
Comme l’intérêt pour la chose publique et la conscience citoyenne ne se développent pas automatiquement à un certain
âge, l’école doit les transmettre.
Il ne doit pas exister, en politique, de rapports de fidélité plus
importants que ceux envers son pays et son peuple. Celui qui
appartient à des loges ou à des cercles secrets poursuit nécessairement d’autres buts que ceux fixés par l’Etat. Ces intrigues seraient sinon absurdes. De telles associations doivent pour cette
raison être interdites.
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Programme politique PSN
1.2
Structures de l’Etat
Renouveau de la Confédération. Suppression des partis politiques
et des élections proportionnelles. Election du gouvernement par le
peuple.
Un Etat est réputé démocratique lorsque le peuple participe activement à la vie publique. Mais cela ne dit encore rien sur l’organisation exacte de l’Etat. Les adversaires du renouveau mentent
lorsqu’ils affirment qu’il n’existe pas d’alternative à l’actuel ordre
politique en Suisse. Notre système politique, qui fonctionnait
autrefois si bien, est en réalité aujourd’hui désespérément malade. On ne peut donc pas tenir rigueur aux citoyens de l’explosion
de l’abstentionnisme.
C’est pourquoi le PSN exige une transformation de l’Etat conformément à une conception moderne de la démocratie qui tienne
compte de nos spécificités nationales. Les différents groupes
d’intérêts ne doivent plus agir les uns contre les autres, mais les
uns avec les autres. C’est la raison pour laquelle les partis politiques doivent être dissous et remplacés par des représentants
des milieux culturels et économiques. La suppression des partis entraîne nécessairement la suppression de la représentation
proportionnelle, jugée néfaste. Les représentants du peuple ne
doivent pas être élus en fonction de leur appartenance à un parti,
mais en fonction de leurs capacités.
Le gouvernement doit être élu directement par le peuple pour
une durée indéterminée. Aucun motif raisonnable ne justifie que
les dirigeants du pays se soumettent périodiquement à de nouvelles élections qui les obligent à mener d’onéreuses campagnes
électorales émaillées de promesses vides, alors qu’ils remplissent
correctement leurs tâches dans l’intérêt général du peuple. Il serait plus sensé que le peuple puisse, en cas d’insatisfaction avec
les prestations du gouvernement, en demander la révocation. Il
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faut en outre renforcer les pouvoirs du chef de l’Etat vis-à-vis du
Conseil fédéral et du Parlement.
Ces propositions sur les structures de l’Etat sont sciemment formulées en termes généraux, car un nouvel Etat se développe de
manière organique à partir du peuple et ne s’obtient donc pas
selon un schéma rigide. Le PSN affine en permanence ses réflexions sur l’Etat. Aujourd’hui, nous pouvons uniquement formuler des principes généraux pour la création d’un véritable
Etat populaire. Notre but est de permettre aux responsables politiques d’être en mesure, le moment venu, de faire les bons choix
et de construire le nouvel Etat.
1.3
Formation et éducation
1.3.1 Protection de la jeunesse.
Protection de la jeunesse contre les drogues, la pornographie, la
violence et les abus sexuels.
La jeunesse doit être protégée contre des influences nuisibles
telles que les drogues, la pornographie, les agressions sexuelles,
ainsi que contre l’apologie de la violence. Cet objectif doit être
atteint par une prévention accrue dans les écoles, ainsi que par
une application rigoureuse des interdictions relatives aux substances engendrant la dépendance comme l’alcool, le tabac et les
drogues de toute sorte.
Dans le domaine de la sexualité, on veillera à une attitude raisonnable à l’égard du corps. Une attitude ni trop prude ni trop
libertaire est profitable au développement des enfants et des
adolescents. La pornographie et les représentations sexuelles
trop explicites – sous forme de textes, d’images ou de sons – ne
devraient par conséquent pas être accessibles aux jeunes âgés de
moins de 18 ans.
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Programme politique PSN
La possession, la consommation ou la vente de drogues de toute
sorte, ainsi que la pornographie impliquant des enfants doivent
être poursuivies et condamnées avec la plus grande sévérité. Des
absurdités telles que l’impunité en cas de possession de petites
quantités de drogue pour la consommation personnelles doivent être abolies. Nous réclamons également la mise en place
d’une banque de données accessible au public, répertoriant tous
les pédophiles et dealers de drogues.
1.3.2 Politique de la formation
Protection des établissements de formation contre la surpopulation étrangère. Classes spéciales pour les élèves de langue
étrangère. Unification du système de formation. Création de places
d’apprentissage.
Le haut niveau du système éducatif suisse se trouve actuellement
confronté à plusieurs défauts, dont les deux plus préjudiciables
sont les différents systèmes de formation à tous les niveaux, ainsi
que la surpopulation étrangère sous diverses formes.
Dans les classes préscolaires et pendant l’école obligatoire, la
formation souffre des problèmes généraux liés au multiculturalisme. Les écoliers suisses, parfois déjà minoritaires dans leurs
classes, sont en particulier freinés dans le développement de
leurs compétences sociales et scolaires par des enfants étrangers
parlant mal nos langues nationales, ainsi que par des problèmes
de violence récurrents. C’est pourquoi les enfants et les adolescents qui présentent des difficultés d’adaptation du fait de leur
langue, de leur sociabilité ou de leurs origines devraient être instruits et encouragés dans des classes séparées – si possible conformément à leur propre culture. Dans les universités, l’influence
étrangère sur la formation n’est pas due à une proportion élevée
d’étrangers, mais à la tendance à proposer des cycles d’études
et des travaux de recherche exclusivement en langue anglaise.
Cette évolution doit être stoppée par la loi.
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Bien que qu’il soit habituellement favorable au fédéralisme, le
PSN réclame l’unification des systèmes scolaires. Il faut être réaliste et admettre que la situation économique actuelle exige des
parents qu’ils changent fréquemment de lieux de domicile et de
travail. Chaque changement apporte des difficultés supplémentaires aux enfants en raison des systèmes éducatifs cantonaux et
des modèles éducatifs communaux parfois fort différents. Il en
va par exemple aussi de même dans les universités qui, malgré
l’unification des cycles d’études au niveau européen, ne disposent toujours pas de critères d’admission généralisés.
Un autre problème important est l’augmentation constante du
chômage chez les jeunes. Cette tendance doit être contrée par
l’octroi d’avantages fiscaux aux entreprises d’apprentissage.
2 Politique sociale
2.1
Politique familiale
Soutien et protection des familles par l’Etat. Conservation des
structures familiales naturelles. Interdiction de l’avortement.
La famille constitue la plus petite communauté naturelle au sein
du peuple. Seules des familles saines et nombreuses peuvent engendrer un Etat et une communauté viables. Lorsqu’un peuple
néglige la politique familiale, il met en danger son propre avenir. C’est pourquoi la protection de la famille revêt une importance particulière. La famille doit être protégée et soutenue par
l’Etat. Des allocations pour enfants généreuses et uniformes au
niveau national sont une nécessité impérative. Notre société doit
en outre prendre conscience de la grande valeur de la maternité.
Ces mesures sont les seules possibles pour augmenter le nombre
de naissances et résoudre en grande partie les problèmes de fi-
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Programme politique PSN
nancement de l’AVS sans devoir remettre en cause le principe de
solidarité ou réduire les rentes de manière drastique.
Les familles portent la responsabilité de l’éducation des générations suivantes. L’éducation extra-familiale est une absurdité
qu’il s’agit de refuser strictement. Le meilleur développement
pour un enfant est garanti lorsque celui-ci est élevé dans une famille intacte, sous l’aile de ses parents.
Le PSN reconnaît les lois naturelles et rejette l’égalitarisme contre
nature. Par conséquent, nous tenons pour évidentes les différences entre les sexes, données par la nature, et dont résultent des
aptitudes différentes. Une chose est sûre : les sexes ne doivent
pas se concurrencer, mais se compléter selon leurs possibilités.
L’avortement doit par principe être considéré comme un infanticide et, par suite, être interdit. Chacun doit assumer les conséquences de ses actes. Sur le plan moral, l’avortement se justifie
uniquement lorsqu’il est pratiqué suffisamment tôt et que l’enfant présente des signes évidents de malformation ou est le fruit
d’un viol. Les délais peuvent être repris de la législation actuelle.
3 Politique de la santé
3.1
Caisse-maladie unique
Diminution des primes de l’assurance-maladie par la création
d’une caisse d’assurance-maladie unique et sociale.
L’augmentation des primes d’assurance-maladie représente une
lourde charge financière pour les ménages et les personnes qui
ne disposent que d’un petit budget. Cette évolution peut uniquement être stoppée si les caisses-maladies prennent conscience
des intérêts de la communauté du peuple. Cette démarche impli-
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que de réduire le pouvoir des lobbies de l’industrie pharmaceutique et de la santé, puis de réunir tous les groupes d’intérêts au
sein d’un comité de contrôle. C’est la raison pour laquelle le PSN
réclame une caisse-maladie unique étatisée. Le financement de
la caisse unique doit être réglé par la loi, et le montant des primes
doit dépendre des capacités financières des assurés.
3.2 Réduire le prix de la santé
Utilisation des médicaments génériques. Prévention des maladies
de société.
Les dépenses pour les médicaments et, par suite les coûts de la
santé, doivent être réduits par l’utilisation à grande échelle de
médicaments génériques.
Il s’agit en outre de combattre les maladies de société telles que
le diabète et l’obésité grâce à différentes mesures préventives.
3.3
Médecine alternative
Approbation des méthodes thérapeutiques alternatives.
Il arrive que la médecine académique soit inefficace pour certaines personnes ou maladies. Dans de tels cas, des méthodes
thérapeutiques alternatives – telles que par exemple la médecine traditionnelle chinoise – peuvent apporter une amélioration. C’est la raison pour laquelle ces possibilités ne doivent pas
être exclues a priori, sous prétexte d’une diminution du chiffre
d’affaires de quelques multinationales pharmaceutiques. Ces
méthodes thérapeutiques doivent par conséquent être prises en
charge par les assurances, pour autant qu’elles soient efficaces.
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4 Politique économique
4.1
Etat et économie
Primauté de la politique sur l’économie. Prise en considération de
l’économie indigène pour les contrats publics. Economies nationales à la place du capitalisme global. Garantie de l’approvisionnement de base par l’Etat.
La mondialisation, rendue possible par la prédominance du capitalisme global, détruit les obstacles au commerce, comme les
frontières et les devises, avec le soutien actif d’organisations telles que l’OMC et l’UE. Cette évolution a pour conséquence une
concentration du capital financier entre les mains de quelques
centaines de personnes qui sont ainsi en mesure de consolider
leur influence. Cette situation est très dangereuse pour l’existence du peuple suisse. La délocalisation d’emplois dans d’autres
régions du monde, l’augmentation constante de la pression globale sur notre économie et la suppression progressive des barrières douanières sont des phénomènes dont une future économie
doit s’accommoder. Seules des économies nationales souveraines dirigées par le peuple, donc par la politique, permettront
de sortir de cette misère ; car l’économie doit en fin de compte
satisfaire les besoins du peuple et non les exigences des multinationales. C’est la raison pour laquelle le PSN demande que toutes les entreprises vitales pour l’existence du peuple suisse soient
remises entre les mains du peuple. Il s’agit entre autres des banques, de la Poste, des entreprises de communications et de transports, de l’industrie de l’armement, ainsi que des infrastructures
d’approvisionnement énergétique et de la santé publique. Les
entreprises susmentionnées disposeront d’un monopole, afin
d’être préservées de la concurrence nationale et internationale.
Un démantèlement de ces entreprises sera ainsi empêché et l’ensemble des prestations sera garanti. Toutes les autres entreprises
fonctionneront selon les principes d’une économie de marché
régulable par l’Etat. Le marché ne doit pas être abandonné au
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libre jeu de l’offre et de la demande, afin d’éviter l’apparition
d’un capitalisme prédateur qui détruit d’une part de nombreuses existences et n’a d’autre part pas d’égards pour la nature et
l’environnement. Nous rejetons fondamentalement les accords
de libre échange avec des Etats étrangers. Le libre échange n’est
approprié – donc avantageux pour l’économie suisse – que dans
certains domaines. Les contrats publics doivent toujours être attribués à des entreprises indigènes et, si possible, locales.
4.2 Réforme monétaire
Transformation du système monétaire selon les principes franchistes. Etatisation de la Banque nationale.
Le contrôle de la Banque nationale suisse (BNS) doit être confié
à l’Etat. Les bénéfices de la BNS doivent entre outre être affectés
en premier lieu au remboursement de la dette publique. Cette
influence de l’Etat ne doit cependant pas servir à corriger les erreurs de la politique économique. La stabilité des prix doit rester
l’objectif principal de la BNS.
Mais une réforme monétaire fondamentale s’avère encore bien
plus importante qu’un tel contrôle monétaire. Du fait de la perception d’intérêts, le système actuel oblige à toujours plus de
croissance pour maintenir en vie une structure économique
artificiellement créée et gonflée. Mais toute personne raisonnable sait que la croissance ne peut pas être illimitée : ce système monétaire finira nécessairement par se heurter à certaines limites. Les riches deviennent par ailleurs de plus en plus
riches, tandis que le nombre de pauvres augmente. Le système
monétaire actuel est de fait la cause de nombreux problèmes
contemporains. Il est asocial et représente une menace pour
un développement sain ; c’est la raison pour laquelle il doit être
réformé et les intérêts doivent être supprimés. Ces principes
doivent être mis en œuvre dans le cadre d’un ordre économique naturel franchiste [1].
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Programme politique PSN
4.3
Réforme agraire
Conversion du sol en bien commun.
La réforme monétaire doit impérativement s’accompagner d’une
réforme agraire. En effet, lorsque les intérêts tendent vers zéro,
les prix des terrains augmentent automatiquement, car ce bien
précieux qui ne se multiplie pas resterait l’unique possibilité de
réaliser des gains sans avoir à fournir de travail. Il en résulterait
une véritable évasion foncière. Le sol a un caractère de monopole
et n’est donc pas soumis aux règles normales de l’économie de
marché. Notre proposition de réforme agraire repose elle aussi
sur les idées du mouvement franchiste et des coopératives suisses de gestion en bien commun. C’est pourquoi le sol devrait, par
l’utilisation du droit de préemption des communes, revenir graduellement en possession des citoyens et être géré dans le cadre
de coopératives. Le propriétaire foncier s’acquitte, en lieu et place
d’un impôt foncier, d’un émolument pour l’utilisation du sol. Il
n’est donc plus propriétaire, mais reste possesseur de son terrain.
4.4 Réforme fiscale
4.4.1 Impôt horaire à la place de l’impôt sur le revenu
Introduction d’un impôt social sur le travail selon l’économie « facteur temps ».
S’appuyant en cela sur l’économie « facteur temps » de l’expert
fiscal suédois Karl Gustafson, le PSN recommande l’introduction
d’un impôt horaire qui serait fixé chaque année par les administrations fiscales. Selon cette conception, chaque personne qui
exerce une activité professionnelle fournira à l’Etat un certain
nombre d’heures multiplié par son salaire horaire [2]. Cet impôt
est social, car chaque individu consacrera – indépendamment
de ses revenus – autant de temps, donc autant de prestations à
l’Etat.
Programme politique PSN
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4.4.2 Taxe sur la valeur ajoutée
Suppression de la taxe sur la valeur ajoutée. Introduction d’un
impôt sur les produits de luxe.
Comme une partie des recettes nationales va déjà au fisc du fait
des réformes monétaire et fiscale, la taxe sur la valeur ajoutée
(TVA) sera supprimée dans la mesure du possible. Seule la partie
du budget non couverte par les autres impôts pourra être financée au moyen d’un impôt sur le chiffre d’affaires, prélevé sur les
produits de luxe. A la différence de ce qui se passe avec l’actuelle
TVA, il sera ainsi possible de réaliser une politique fiscale plus
acceptable sur le plan social.
4.4.3 Impôt sur la succession
Impôt sur la succession uniquement pour les grandes fortunes.
La fortune doit en principe pouvoir être transmise aux héritiers
sans être imposée. Mais lorsqu’elle dépasse un montant élevé
(qui doit encore être déterminé), un impôt sur la succession approprié sera perçu.
4.5 Encouragement de la classe moyenne
Alignement de l’économie sur les intérêts des PME.
Le PSN accorde une place importante à la classe moyenne en
tant que colonne vertébrale de l’économie. Il exige que l’économie s’aligne principalement sur les intérêts des PME et non sur
ceux des quelques grandes entreprises et consortiums internationaux. Les PME doivent pour cette raison être encouragées à
tous les niveaux.
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Programme politique PSN
5 Protection de la patrie
5.1
Préservation des coutumes
Protection des langues nationales. Création d’une Académie des
langues. Encouragement ciblé de la culture.
L’américanisation de notre culture et l’anglicisation de notre
langue comptent parmi les développements les plus dangereux
et les plus néfastes pour notre société. Le PSN prête une grande
attention à la préservation et à l’encouragement de la culture
suisse et des particularismes dans chacune des quatre régions
linguistiques. Il ne s’agit ici pas de xénophobie, mais d’une saine
résistance à l’impérialisme culturel. C’est pourquoi il faut veiller
à l’existence d’un programme spécifiquement suisse pour l’éducation, la formation et les médias.
Dans l’intérêt de la préservation de nos langues, nous réclamons
la création d’une Académie des langues – à l’instar de ce qui se
fait déjà en France et en Pologne.
L’encouragement des arts et de la culture doit se limiter aux œuvres de tout genre dont le contenu est pertinent ou approprié sur
le plan pédagogique.
5.2 Protection des médias et protection face aux médias
Protection de la diversité des médias, liberté de la presse et responsabilité. Répartition de la presse entre médias d’information et
médias d’opinion.
Dans la société de l’information actuelle, les citoyens et les politiciens ne sont plus en mesure d’assimiler en temps utile la masse
d’informations qui leur parvient. Ils ont alors besoin de sources
d’informations compétentes afin de pouvoir se former une opinion différenciée. Un Etat populaire sain nécessite pour cela une
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presse libre [3] et variée. Outre l’information, les médias ont aussi
pour tâche de porter les cas d’abus à la connaissance du public.
Mais les libertés dont ils bénéficient confèrent aux médias un
énorme pouvoir – un pouvoir dont ils abusent aujourd’hui de
manière éhontée. Cette évolution s’explique par le fait que les
médias sont actuellement dominés par quelques grands consortiums et que la majorité des informations est livrée par un petit
nombre d’agences de presse. Au point que les médias décident
aujourd’hui du contenu des discussions politiques et des débats
de société, ainsi que du succès des politiciens. Les médias trompent les consommateurs par une neutralité de façade, alors que
la majorité d’entre eux suit une ligne politique très précise. C’est
pourquoi le PSN exige une nouvelle loi sur les médias. Cette loi
doit d’une part garantir aux médias la légitime protection de la
liberté de presse, mais doit d’autre part la limiter dans les cas où
elle sert de couverture à l’activisme politique. Afin de trouver une
solution à la tension qui en résulte, une distinction fondamentale doit être faite entre les médias d’information et les médias
politiques. Les médias devraient être obligés de se décider pour
l’une de ces deux formes de compte rendu. Les « médias d’opinion » bénéficieront d’une entière liberté rédactionnelle, tandis
que les « médias d’information » auront l’obligation légale de
communiquer des informations objectives et neutres, et devront
soumettre leurs contenus au contrôle d’une instance indépendante, similaire au Conseil de la presse. Les « médias d’opinion »
devront en outre clairement indiquer leur ligne politique.
5.3
Protection de la nature et des animaux
Engagement en faveur d’un développement durable. Poursuites
pénales sévères à l’encontre de l’égorgement rituel et de la sodomie. Détention et élevage respectueux des besoins des animaux.
Les hommes ont une grande responsabilité envers leur espace
vital, la Terre. Il est pour cette raison indispensable que l’Etat et le
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Programme politique PSN
peuple s’engagent en faveur d’un développement durable, ainsi
que pour une protection globale de la nature et des animaux
dans leur zone d’influence.
Conformément à une nouvelle vision biocentrée du monde, les
animaux ne sont plus à considérer comme des choses, mais comme des éléments précieux de notre espace vital. Des pratiques
barbares – telles qu’en particulier une détention ou un élevage
non respectueux des besoins des animaux, l’expérimentation
animale et la sodomie (zoophilie) – seront sévèrement condamnées. La protection des animaux passe avant l’exercice de rituels
religieux tels que l’égorgement.
Les pratiques cruelles et perverses – auxquelles il faut encore
ajouter la vivisection – envers les animaux seront ainsi poursuivies avec toute la rigueur de la loi.
5.4 Energie et transports
Encouragement des énergies alternatives et utilisation des transports publics. Priorité de la nature sur les intérêts économiques.
La protection de la nature fait également partie de la protection
de la patrie. C’est pourquoi il faut intensifier les efforts en vue de
diminuer les émissions de CO2 et d’autres gaz à effet de serre. Cet
objectif peut être atteint par une politique raisonnable des transports et de l’énergie. Il faut en particulier encourager la recherche
et l’utilisation de sources d’énergie alternatives et renouvelables.
Il sera de la sorte possible de devenir indépendants vis-à-vis de
producteurs d’énergie impérialistes et d’entreprises douteuses,
voire criminelles – en particulier dans l’économie pétrolière. La
nature doit en tout cas passer avant les intérêts d’une économie
internationale sans scrupules.
L’énergie atomique doit, dans la mesure du possible, être remplacée par des alternatives raisonnables.
Programme politique PSN
19
Il faut en outre assurer et développer la position des transports
publics, ainsi que la renforcer par un concept national de transports bien réfléchi.
5.5
Agriculture
Renforcement de la paysannerie suisse. Encouragement d’une
agriculture écologique. Subventionnement judicieux.
Le PSN est conscient de l’importance de la paysannerie pour
l’existence d’un peuple. Il s’engage en faveur de la protection et
du renforcement de l’agriculture suisse au moyen de méthodes
naturelles de production des denrées alimentaires. Car seule une
agriculture indigène efficiente et suffisamment importante permet d’assurer l’autosuffisance alimentaire de la Confédération.
La protection contre la concurrence internationale peut être
assurée au moyen de droits de douanes et de subventions. Ces
dernières ne sont toutefois octroyées que là où elles s’avèrent judicieuses. Il faut se retirer des organisations internationales qui
interdisent ou limitent de telles mesures ; les conventions correspondantes doivent être dénoncées.
5.6 Génie génétique
Interdiction de l’utilisation du génie génétique à des fins économiques.
Le PSN s’engage en faveur du progrès technique et de l’innovation. Mais il faut procéder avec une grande prudence lorsque les
conséquences de nouvelles technologies ne peuvent pas être
évaluées. C’est pourquoi le PSN s’oppose à l’introduction commerciale de semences transgéniques, ainsi qu’à l’expérimentation génétique sur les animaux et les hommes. La recherche
contrôlée dans des laboratoires hermétiquement isolés doit
néanmoins rester autorisée.
20
Programme politique PSN
5.7
Protection du sol et des eaux
Préservation des espaces verts et des eaux naturelles.
Il faut lutter contre l’urbanisation et l’asphaltage croissants de la
Suisse et de son sol. Nous ne sommes aujourd’hui déjà plus en
mesure de nourrir par nos propres moyens la population suisse en cas de crise. C’est pourquoi il est important de préserver
les espaces verts encore existants. Il faut également rendre à la
nature les zones industrielles et résidentielles désaffectées. Les
actuels problèmes d’inondations et la diminution de la taille de
certaines populations de poissons démontrent en outre que les
eaux naturelles doivent être préservées et régénérées.
6 Politique des étrangers
6.1
Diversité ethnique et culturelle
Politique des étrangers selon des principes ethnopluralistes.
La politique du PSN vise la préservation de l’ensemble des peuples et cultures de notre planète. Cette diversité a toujours été et
est encore le ressort de toutes les prestations et réalisations de
l’humanité. Tandis que les adversaires de la diversité culturelle
réclament l’unité globale et la diversité locale, le PSN prend parti
pour la protection des particularismes locaux et pour la diversité globale. C’est la raison pour laquelle, en tant que confédérés,
nous nous engageons en premier lieu pour la préservation de
notre nation avec toutes ses facettes et soutenons d’autre part la
préservation de toutes les autres nations. La société multiculturelle se trouve en opposition totale avec cette conception et est
pour cette raison combattue sans concessions par le PSN en tant
que perversion du « vivre ensemble » naturel des peuples.
Programme politique PSN
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6.1.1 Politique des étrangers
Adaptation de la politique des étrangers aux besoins de la Suisse.
Naturalisations par les urnes. Suppression de la double nationalité.
La politique des étrangers de la Suisse doit s’orienter selon les nécessités et possibilités économiques et sociales du peuple suisse.
La plupart des Suisses considèrent leur nation comme une entité culturelle et nationale et accordent, par vote, la citoyenneté
suisse aux étrangers de culture apparentée. Les étrangers originaires d’autres aires culturelles ne peuvent obtenir la citoyenneté que dans des cas exceptionnels. Ces exceptions sont à comprendre dans le sens d’une citoyenneté d’honneur. La politique
des étrangers libérale des dernières années a permis à chacun
de comprendre que des mœurs similaires, une même sensibilité
juridique et des affinités culturelles sont des conditions nécessaires au bon fonctionnement d’une société.
L’entrée dans une communauté solidaire requiert une identification totale avec celle-ci. C’est la raison pour laquelle le PSN exige
la suppression de la double nationalité.
Les personnes qui vivent en Suisse sans être citoyens sont assujetties au droit d’hospitalité et séjournent dans notre pays pour
une durée limitée [4]. Pour les criminels, le droit d’hospitalité
s’éteint immédiatement.
6.1.2 Politique d’asile
Pour une politique d’asile humanitaire. Préparation des réfugiés à
leur retour.
La tradition humanitaire de la Suisse impose d’offrir protection
aux victimes de persécutions politiques et aux réfugiés de guerre.
Nous savons nous-mêmes, en tant que précurseurs d’un nouvel
22
Programme politique PSN
ordre, ce qu’est la répression étatique. Mais le statut de réfugié
est toujours un statut provisoire, axé sur l’idée du retour des bénéficiaires dans leurs pays d’origine, une fois le danger écarté. Il
ne faut pas chercher à intégrer les requérants durant leur séjour
dans notre pays, car cela n’a pas de sens de les rendre étrangers
à leur propre peuple, pour ensuite les renvoyer chez eux. La politique d’asile doit donc respecter les intérêts des réfugiés et les
préparer bien plutôt aux difficultés du retour et – si nécessaire – à
la reconstruction.
6.1.3 Réfugiés économiques
Développement durable sur place au lieu d’un raz-de-marée
d’étrangers.
Outre les réfugiés susmentionnés, un nombre croissant de réfugiés économiques pénètrent dans notre aire culturelle dans
l’espoir d’y trouver du travail et d’améliorer leurs conditions de
vie. La Suisse, pays pour l’instant encore prospère, est une destination prisée pour ces personnes. Mais en tant que petit pays,
il nous est impossible d’offrir travail et prospérité à chacune
d’entre elles. Il nous tient malgré tout à cœur d’utiliser, lorsque
possible et indiqué, notre richesse pour apporter une solution à
ces problèmes, car la pression migratoire croissante sera à long
terme dommageable à notre économie. Nous préconisons l’aide
au développement sur place. Il faut néanmoins veiller à ce que
cette aide soit aussi efficiente que possible. Il s’agit d’aider les
gens à prendre leur destin en main, plutôt que d’en faire d’éternels assistés.
Les réfugiés économiques bénéficieront de notre aide dans leurs
pays d’origine, où des prestations nettement supérieures à celles
réalisables ici peuvent être fournies pour des moyens financiers
identiques. Un tel système permet d’économiser de l’argent, tout
en dispensant une aide plus efficace.
Programme politique PSN
23
Nous devons à tout prix veiller à ce que – malgré notre avance
technique – ces programmes d’aide respectent les mœurs et les
coutumes des pays concernés, faute de quoi il ne s’agirait que
d’un nouvel impérialisme.
7 Politique de sécurité
7.1
Droit et loi
7.1.1 Exercice de la justice
Indépendance juridique. Interprétation des lois selon la lettre.
Interdiction d’un engagement politique des juges.
Des pans de plus en plus importants de notre droit sont remplacés par le droit de l’UE ou par d’autres formes de droit. Il faut
s’opposer à l’érosion de notre souveraineté causée par des accords bilatéraux ou par des accords de même type. Nous n’acceptons pas de juges étrangers.
L’exercice de la justice en Suisse ressemble de nos jours à un cirque. Les articles de loi sont interprétés plus ou moins selon le
bon plaisir des juges et à l’avantage politique de certains groupements.
Les juges n’auront plus le droit d’appartenir à une association
politique, car cela contrevient à leur devoir de neutralité. Ils devront, de par leurs qualifications, être capables d’interpréter les
lois selon la lettre et l’esprit voulu par le législateur. En outre, la
marge d’appréciation des juges devra être réglementée plus clairement. L’accusé doit avoir la possibilité de demander le remplacement d’un juge s’il existe une raison de douter de sa neutralité
dans l’affaire traitée.
24
Programme politique PSN
7.1.2 Emprisonnement
Durcissement des peines. Travaux d’intérêt général pour les condamnés. Emprisonnement des étrangers dans leur pays.
En comparaison internationale, l’emprisonnement en Suisse
ressemble plutôt à un séjour en maison de repos. A l’exception
de la privation de liberté, les détenus ne doivent quasiment
pas supporter de restrictions ou de désagréments. Selon le type
d’emprisonnement, un condamné coûte chaque jour plusieurs
centaines de francs aux contribuables. Il n’est dès lors pas étonnant que la perspective d’être envoyé dans une prison suisse
n’effraie pratiquement pas les criminels – en particulier pas les
criminels étrangers, dont les conditions de vie en liberté tendent
à être pires dans leur pays d’origine.
C’est pourquoi les détenus doivent travailler pour l’intérêt général. Le travail assure un déroulement réglé des journées, inculque
le sens de la discipline, facilite la resocialisation après l’emprisonnement et permet en outre de recouvrer une partie des frais
liés à l’incarcération.
Les détenus étrangers, qui constituent aujourd’hui de loin la part
la plus importante des prisonniers, doivent dans la mesure du
possible être renvoyés dans leur pays afin d’y purger leur peine.
Cette manière de procéder permet d’une part de réaliser des économies et est d’autre part fortement dissuasive. Un étranger qui
méprise grossièrement, par son comportement répréhensible,
les valeurs de notre société perd le droit de séjourner en Suisse.
Il faut par ailleurs appliquer de manière conséquente les lois
adoptées, comme par exemple l’enfermement à vie des criminels violents et des délinquants sexuels.
Programme politique PSN
25
7.1.3 Critique des droits de l’homme
Interprétation des droits de l’homme selon le principe de la souveraineté des Etats nationaux.
Les droits de l’homme sont, à bien des égards, raisonnables et
correspondent aux valeurs fondamentales de notre culture. Mais
ils se veulent universels, nient l’existence des peuples et des
cultures et sont de ce fait l’expression d’une conception contre nature de l’homme. Ils proclament en outre des droits, mais
n’exigent pas de devoirs de la part des bénéficiaires. Au sens de
l’interdiction faite aux puissances étrangères d’intervenir dans
un espace géographique donné, notre communauté de valeurs
n’a pas le droit d’imposer ses conceptions aux Etats souverains et
aux peuples d’autres aires culturelles et géographiques. Les lois
sont édictées sur le territoire d’un Etat précis et n’ont de validité
que sur ce territoire, à moins que des accords bilatéraux ou internationaux n’en disposent autrement. Les droits de l’homme
sont en contradiction avec ces principes raisonnables. Ils sont
inacceptables, car selon l’article 30 de la Déclaration universelle
des droits de l’homme [5], il est impossible de les dénoncer partiellement ou complètement. Ils restreignent de ce fait irrévocablement la liberté des hommes de décider de la manière dont
ils souhaitent vivre ensemble, et montrent la Déclaration universelle des droits de l’homme sous le jour d’un projet totalitaire.
Comme les droits de l’homme – et ceux qui les prêchent – sont
totalitaires, ne respectent pas la souveraineté des Etats et imposent leurs buts par la violence, le PSN les rejette sous cette forme.
Le PSN fait usage des possibilités légales mises à sa disposition
pour intervenir en faveur d’un ordre juridique qui lui convienne.
Certains droits de l’homme, qui ne prêtent pas à critique, sont
acceptés par le PSN conformément à leur interprétation.
26
Programme politique PSN
7.1.4 Liberté d’expression
Rétablissement de la liberté d’expression et de recherche.
Le bien le plus précieux d’un peuple libre est le droit à la liberté
d’expression. La formation et l’expression d’une opinion doivent
être autorisées sans restrictions dans tous les domaines sociaux,
politiques et scientifiques. Les limitations imposées par des dispositions légales telles que l’article 261bis du Code pénal suisse
doivent donc être abrogées.
7.1.5 Loi sur les armes
Droit à la libre possession d’armes. Interdiction de vendre des
armes aux étrangers.
La liberté des citoyens comporte aussi le droit de posséder et de
porter des armes. L’opinion courante, qui veut que la réduction
du nombre d’armes à feu entraîne aussi un recul de la violence,
est contredite par les statistiques. Un criminel sait en effet comment se procurer une arme par des voies illégales ; seules les possibilités de légitime défense des honnêtes citoyens s’en trouvent
réduites. La libre possession d’armes est une tradition en Suisse
et les Suisses savent, sans avoir besoin pour cela de tuteurs, comment les utiliser raisonnablement. Il doit par principe être interdit de vendre des armes aux étrangers.
7.2
Armée
7.2.1 Nature de l’armée
Maintien du principe de la milice. Interdiction de la militarisation
de la sécurité intérieure. Pas d’interventions militaires à l’étranger.
Il faut maintenir le service militaire obligatoire. L’armée a pour
seul but la protection du peuple face aux catastrophes naturel-
Programme politique PSN
27
les et aux agressions extérieures ; elle n’a rien à faire dans des
pays étrangers. C’est pourquoi le PSN refuse vivement les interventions à l’étranger. La militarisation de la sécurité intérieure
constitue de plus une tendance inquiétante qu’il faut stopper.
L’activité de l’armée ne doit jamais être dirigée contre son propre
peuple. L’armée ne doit par exemple pas intervenir contre des
manifestants antimondialistes.
7.2.2 Formation
Formation du caractère des recrues. Mise à profit de la formation
militaire à des fins civiles.
Durant le service militaire, en particulier lors de l’école de recrues, il faut prêter une attention particulière à la formation du
caractère. Des vertus telles que la camaraderie, l’engagement en
faveur de l’intérêt général, le renoncement aux intérêts personnels et la discipline aident aussi les recrues à gérer les situations
difficiles dans la vie civile.
La tendance à reconnaître également les diplômes et les formations militaires (par exemple le permis de conduire, la formation
en tant que cadre et la formation sanitaire) dans la vie civile est à
saluer et ajoute à l’attractivité de l’armée.
7.2.3 Industrie d’armement
Nationalisation de l’industrie d’armement. Interdiction du commerce des armes de guerre.
La capacité d’un pays à se défendre est uniquement garantie lorsque l’armée dispose d’un armement moderne. Pour ce faire, un
pays comme la Suisse doit posséder sa propre industrie d’armement. Cette dernière doit uniquement servir à équiper sa propre
armée. Il est de plus moralement condamnable de commercer
avec du matériel de guerre. C’est pourquoi la rentabilité n’est pas
28
Programme politique PSN
la priorité première de l’industrie d’armement ; celle-ci doit par
conséquent être entièrement nationalisée.
7.3
Confédération européenne
Refus de l’adhésion à l’UE. Création d’une Confédération européenne.
Un Etat populaire suisse au sens du PSN rejette toute tentative de
mondialisation et de centralisation. Le seul modèle viable de vie
commune au niveau international est celui des Etats nationaux
souverains qui s’acceptent et se respectent mutuellement. Ils
n’interviennent pas dans les conflits intérieurs des autres Etats
et respectent en particulier les choix de formes étatiques et les
différences culturelles des autres nations. Afin de défendre ces
principes contre un ennemi extérieur, les membres d’un grand
espace ou d’une aire culturelle peuvent au besoin s’associer avec
leurs voisins dans le cadre d’une alliance défensive et offensive.
C’est pourquoi le PSN réclame une alliance européenne dans
l’esprit de l’ancienne Confédération, et à laquelle nous donnons
pour nom : Confédération européenne. La raison d’être de cette
Confédération européenne est la collaboration dans certains
domaines, tout en préservant la souveraineté et l’identité des
différents Etats nationaux – ce qui n’est aucunement le cas avec
l’actuelle Union européenne (UE). Le but de l’UE consiste uniquement à supprimer les obstacles à la mondialisation économique et à spolier les peuples de leur indépendance. La Confédération européenne doit au contraire assurer la défense contre les
agresseurs extérieurs et contrecarrer l’impérialisme culturel des
grandes puissances.
Programme politique PSN
7.4
29
Accords internationaux
Garantir l’indépendance et la neutralité de la Suisse.
Le gouvernement peut naturellement, sous réserve de la neutralité suisse et de la volonté populaire, signer des accords avec
d’autres pays. Mais la conclusion d’accords doit toujours avoir
pour objectif le bien-être du peuple suisse. La participation à des
organisations telles que l’UE, l’ONU, l’OTAN et le FMI doit par
suite être vivement refusée, car elle est contraire aux intérêts du
peuple suisse.
30
Programme politique PSN
Conclusion
Le présent programme reflète les objectif du socialisme confédéral en ce début du troisième millénaire. Ses idées – révolutionnaires à de nombreux égards – nous serviront de repères pour la
transformation de notre vie et de notre Etat. Elles nous mèneront
vers un meilleur avenir pour l’ensemble de la communauté du
peuple, vers une époque dans laquelle l’égoïsme et ses conséquences destructrices appartiendront au passé. Le peuple suisse
se sera alors libéré du joug étranger et sera revenu au principe
d’autodétermination profondément ancré dans son âme.
Que celui qui croit, comme le PSN, à ces idées et rêve et parle,
comme nous, d’une autre Suisse, ne lise pas simplement ce programme, mais l’intériorise et le vive. Tant qu’il reste sur le papier,
le présent programme ne sert à rien, car il ne peut pas gagner
le peuple à notre cause et déployer ses effets. Nous avons besoin, pour cette noble cause, de combattants dévoués et prêts
à endurer des coups personnels et des renoncements, car convaincus d’être les porteurs d’une grande idée. Celui qui n’arrive
pas à gagner le peuple à sa cause, ne pourra pas la concrétiser.
C’est pourquoi les socialistes confédérés ne doivent pas essayer
d’imposer leurs idées à leur compatriotes par la force. Ils doivent
plutôt agir au quotidien de manière à devenir des exemples que
chacun souhaite suivre.
[1] Silvio Gesell (1862-1930) a été le penseur de l’ordre économique
naturel franchiste.
[2] Hermann Benjes, Wer hat Angst vor Silvio Gesell?,
Asendorf, chapitre 14.
[3] Constitution fédérale de la Confédération suisse (Cst.),
article 14.
[4] Au sens de la loi fédérale sur le séjour et l’établissement des étrangers
(LSEE) et de la loi sur la nationalité (LN).
[5] Déclaration universelle des droits de l’homme :
http://www.unhchr.ch/udhr/lang/frn.htm.
www.pnos.ch

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