Haute-Marne, un été entre nature et culture

Transcription

Haute-Marne, un été entre nature et culture
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Au service
des usagers de la route
Culture
Projet
Le Conseil général
à vos côtés
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Ligne
Animal'Explora,
une avancée décisive
16
Des trésors russes
dans un écrin
Renaissance
LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE HAUTE-MARNE
N U MÉ R O
9 8
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Haute-Marne,
un été entre
nature
et culture
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Exposition : dans les coulisses de l'exposition constructiviste • Spectacle : les Amis de Buxières font la lumière
sur un certain… Charles de Gaulle • Festival : nouveau cru pour le Chien à Plumes • Festival : la 4e tournée du
festival des brasseurs • Culture : la villa gallo-romaine d'Andilly s'anime • Exposition : le Passage du silence •
Théâtre : la Commedia retrouve son écrin • Articles libres • Agenda
sommaire
Lign e di recte
n° 98
Le Conseil général
à vos côtés
Le Conseil général
au service des usagers
de la route
Projet
Animal'Explora,
une avancée décisive
p.3
p.4
Parc national naturel
Parc national naturel –
Animal'Explora : quelles
complémentarités ?
Economie
Ferry Capitain,
une entreprise
« éco-responsable »
Dossier
Haute-Marne :
un été entre nature
et culture
Parrainage
Voyages pédagogiques
à Brest et à Toulon pour
des jeunes Haut-Marnais
Culture
Des trésors russes dans
un écrin Renaissance :
les constructivistes russes
s'invitent au Grand Jardin
Service
Un nouveau site Internet
à l’écoute des parents
Evènement
L’agriculture en fête
à Juzennecourt
Musée
Et la maison des Lumières
Denis Diderot vit le jour
Tourisme
Dans le feu de l’action
Concours
p.7
p.8
p.9
p.15
p.16
p.18
p.19
p.20
p.21
p.22
Concours 2010
du CODERPA :
« Révisez vos connaissances »
En bref
p.23
LIGNE DIRECTE Bimestriel • numéro 98 • Août 2010 • Directeur de la publication :
Bruno SIDO • Co-directeur : Charles GUENE • Rédaction : Service Communication •
Réalisation : Conception, exécution, photogravure, IPPAC/groupe Graphycom •
Direction de la communication : 03 25 32 88 13 – Fax : 03 25 32 85 04 • Crédits
photos : Magazine : INCA (pages 4, 5 et 6), Frédérique Daoust (page 8), Thierry
Aubry (page 11), Valvital (page 13), Auriane Klopp (pages 16 et 17), Frédéric
Thévenin (page 20), Etienne Clément (page 21), Service communication,
Mémorial Charles de Gaulle, CDTT 52/Philippe Lemoine, Les Silos. Supplément :
Auriane Klopp (page 2), Sabrina Khenfer (page 3), Frédérique Daoust (page 5),
Philippe Lemoine - Frédéric Thevenin (page 7), Gil Melison (page 9), Les Silos,
Service communication. • Site internet : www.haute-marne.fr - Conseil général
de Haute-Marne, 1 rue du Commandant Hugueny, 52011 Chaumont CEDEX •
Tirage : 87 000 ex. - Dépot légal N° 206 ISSN N°1166-729 X • Impression :
Imprimerie de Champagne.
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Ligne Directe - août 2010
Le Conseil général à vos côtés
Le Conseil général
au service
des usagers de la route
Réparation des chaussées et des ouvrages d’art,
réalisation des enduits superficiels, entretien ou
renouvellement de la signalisation ou encore
entretien des bords de routes, telles sont
les principales missions des pôles techniques
départementaux et du centre technique départemental*.
Pour ce faire, pas moins de 230 agents du Conseil
général œuvrent tout au long de l’année sur les routes
départementales avec un objectif principal :
assurer la sécurité des usagers.
Une organisation
structurée…
Face aux besoins de déplacements des
usagers, le Conseil général de la HauteMarne exploite, entretient et modernise
un réseau constitué de 3859 km de routes.
Afin de décliner ces missions au plus près
du terrain, la collectivité s’appuie sur les
quatre pôles techniques basés à Joinville,
Chaumont, Montigny-le-Roi et Langres
auxquels sont rattachés des centres d’exploitation. De même, le centre technique
départemental prépare et entretient le
matériel nécessaire, réalise les enduits
superficiels, la signalisation horizontale
et les glissières de sécurité.
…avec une saisonnalité
des interventions
Véritable « feuille de route », la programmation pluriannuelle votée en 2008 par
l’assemblée départementale prévoit de
consacrer annuellement un budget de 7,1
millions d’euros aux travaux d’entretien
et d’exploitation du réseau, de 2009 à
2013 (hors viabilité hivernale). Objectifs : maintenir à niveau le patrimoine
routier et faciliter les déplacements des
Haut-Marnais. Pour ce faire : réaliser
des travaux de renouvellement d’enduits
superficiels (gravillonnage), de réparation
des chaussées, d’entretien des ponts, de
signalisation horizontale et verticale, mais
aussi des travaux sur les bords de route
(fauchage, élagage, curage des fossés…)
est indispensable.
Les principaux travaux de réparation sont
effectués de mai à octobre (lorsque les
températures sont favorables à la prise
des liants routiers) de sorte à aborder
l’hiver suivant avec un réseau routier
en bon état.
Cet hiver, les fréquentes phases
de gel et de
dégel mais
aussi
l’utilisation de sel de déneigement ont
altéré certaines portions de routes départementales. Nids de poule, fissures ou
encore porosité de la couche de roulement
sont autant d’anomalies recensées par
des agents des pôles techniques tout au
long et en sortie de l’hiver, avant d’être
inscrites au plan de charge des travaux
de printemps.
Des bords de routes
sécurisés
La mission du Conseil général ne s’arrête
pas aux réparations des chaussées. Le
Département est également responsable
des bords de route et notamment de
la végétation qui se développe sur les
accotements.
C'est pourquoi, l’assemblée départementale a adopté en 2009 un Plan d’Intervention Végétation (PIV). Différentes
phases de fauchage doivent être réalisées
à des périodes précises pour garantir aux
conducteurs une visibilité maximale,
tout en respectant certains enjeux environnementaux, comme par exemple la
préservation de la flore protégée.
Si l’hiver est la saison du déneigement
et du salage (cf Ligne Directe n°97), les
agents passent aussi beaucoup de temps
sur les bords de route aux beaux jours
pour curer des fossés, réaliser des saignées
afin d’évacuer l’eau, élaguer les plantations bordelières, remplacer les panneaux,
retirer les déchets sur les accotements. Eté
comme hiver, le Conseil général est au
service des usagers de la route.
Anne-Charlotte PRUVOT
*Nouveau nom du parc de l’équipement,
transféré au Conseil général le 1er janvier 2010
LIGNE DIRECTE - août 2010
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Projet
Animal’Explora :
une avancée décisi
Vendredi 25 juin, lors de la session plénière,
l’assemblée départementale a adopté, à une très
large majorité, le projet présenté par le groupement
INCA, lauréat du concours d’architecture.
Découvrez en images les esquisses
architecturales de la future station !
Vous avez dit
Animal’Explora ?
Petit rappel pour celles et ceux qui
auraient manqué l’un des épisodes clefs
du plus ambitieux projet porté par le
Conseil général depuis le Mémorial
Charles-de-Gaulle.
Propriétaire d’une partie du parc aux
Daims, à Châteauvillain, superbe domaine de 270 hectares ceint de murs de
pierre, la collectivité départementale
a ouvert cet espace à tous, et en a déjà
fait l’un des hauts lieux touristiques du
Chiffres et dates clefs :
• Avril 2011 : approbation du dossier
de consultation des entreprises (DCE)
et lancement des marchés de travaux.
• Eté 2011 : démarrage de la
construction des bâtiments publics.
• 2012 : construction de la résidence
de tourisme.
• Printemps 2013 : ouverture de la
station touristique.
• Budget du projet : 36 M€ TTC.
Cœur de site
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LIGNE DIRECTE - août 2010
département avec
l’accueil d’évènements exceptionnels comme le
salon des plaisirs
de la chasse et de
la nature, dont l’édition 2010 aura lieu
les 28 et 29 août.
D’autres manifestations
se tiennent régulièrement dans ce site remarquable. Exceptionnel, le
parc aux daims l’est par
son environnement : au
cœur de la forêt de Châteauvillain et
d’Arc-en-Barrois. Ce territoire est resté
célèbre au fil des siècles par les activités
cynégétiques qui s’y pratiquent : des
anciennes chasses royales aux passionnés
d’aujourd’hui, venant parfois du monde
entier, la tradition a su épouser notre
époque. Célèbre,
ce lieu l’est aussi par la qualité
de la faune et de la flore : les cantons
d’Arc-en-Barrois, Châteauvillain et Auberive ont en effet vocation à accueillir la
majeure partie du futur parc national,
« Entre Champagne et Bourgogne » ;
il n’est qu’à se rendre sur place pour
en comprendre les raisons.
ive !
afin d’en faire l’une des portes d’entrée
du tourisme en Haute-Marne. A une
condition toutefois, pas de projet sans
partenaires privés pour investir aux côtés
de la collectivité.
A l’automne 2008, après avoir pris le
temps nécessaire pour construire un
concept novateur et attractif, après
avoir pris conseil auprès de professionnels du tourisme, notamment d’Atout
France, l’agence nationale de promotion touristique, le projet a trouvé ses
marques et ses partenaires. Ses marques
puisque l’assemblée départementale a
validé la démarche et le concept ; ses
partenaires car deux groupes leader en
ce domaine se sont engagés aux côté
du Conseil général : Lagrange et Vinci
pour la construction d’une résidence
de tourisme.
Un concept
innovant
Plusieurs années avant
l’annonce de la création du parc national
(juillet 2009), le Conseil général a
engagé une réflexion pour bâtir un
projet qui valoriserait les atouts du site
Animal'Explora, c’est la promesse d'une
station « découverte » : en quelque sorte,
les animaux vous invitent chez eux, en
pleine nature, veillent à votre bien-être,
et vous réservent bien des surprises !
Le 3 octobre 2008, le Conseil général a
validé les lignes directrices du projet.
En créant une offre de loisirs originale
qui puisse s’inscrire dans un courant en
fort développement, celui des séjours
« nature », en adéquation avec l’image
du département, le Conseil général renforce la place de l’économie touristique
en Haute-Marne. Objectif poursuivi :
le développement économique local et
la création d’emplois.
La démarche expliquée
en 4 principes
• Proposer une immersion en pleine
nature dans une ambiance de découverte,
de préservation, de rencontre avec la
faune et la flore de nos latitudes.
• Affirmer l’engagement de la collectivité départementale dans une politique
de développement durable en réalisant
un équipement éco-responsable, tant
au niveau du fonctionnement général,
que de celui de la conception et des
conditions de réalisation de ses différentes composantes.
• Mettre en valeur, par l’utilisation du
bois, l’une des forces économiques de
la Haute-Marne.
• Préserver l’accès gratuit au site.
Espace aqualudique et bien-être
LIGNE DIRECTE - août 2010
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Projet
proposer une « séquence détente » aux
visiteurs hébergés dans la résidence de
tourisme et aux clients d’une journée.
L’équipement comprendra un espace
balnéo, une piscine aqualudique et un
espace soin/fitness.
Le camping forestier, pour offrir
un séjour original de plein air aux campeurs de passage ainsi qu'aux campingcaristes.
L’espace cynégétique : les activités
proposées illustreront les différents
aspects de la cynégétique locale (espèces
chassées, apprentissage des techniques
de chasse et de tir, meutes de chiens de
chasse…).
Les sentiers suspendus : les parcours
aventures seront dessinés entre le cœur
de site et le parc animalier.
… pour un partenariat
public / privé
prometteur
Vue intérieure du spa
Le projet décliné
en 7 points…
L’organisation générale du site :
la station sera entièrement dédiée aux
déplacements doux et respectueux de
l’environnement. Dès leur arrivée, les
visiteurs et les résidents abandonnent
leur véhicule au profit de la marche,
de cycles (avec ou sans assistance électrique), de véhicules hippomobiles...
Les axes de déplacement favoriseront
le cheminement des visiteurs vers le
cœur de site.
bisons, yacks…), en passant par de
mystérieux résidents (tigre de Sibérie,
rapaces…) sans oublier les témoins de
la fragilité des milieux et des équilibres
avec l’homme (ours brun, singe écureuil,
insectes, plantes carnivores…), il porte
un message fort : la découverte de la
biodiversité et de la vulnérabilité des
milieux naturels.
L’espace aqualudique et de bienêtre : d’une capacité d’accueil de 300
personnes, il a pour objectif principal de
Le « cœur de site » : il s’agit de
créer une sorte de « place du village »
depuis laquelle les différentes activités
s’organisent. Se trouvent rassemblés
dans cette zone : l’accueil/billetterie,
la station de vélos, deux restaurants, le
centre de séminaires modulable (capacité de 200 à 300 personnes suivant la
configuration), une aire de jeux, une
aire de pique-nique…
Le parc animalier, une invitation
au voyage : des prédateurs aux grands
herbivores très connus (loup, grizzly,
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LIGNE DIRECTE - août 2010
Vue depuis la terrasse du restaurant
Ces équipements publics seront exploités par différents partenaires privés.
Leur nombre n’est pas encore arrêté, il
dépendra de l’intérêt des candidats pour
une exploitation séparée ou groupée du
parc animalier et du bâtiment d’accueil,
du centre aqualudique, du centre de
séminaires, du restaurant, de la station
vélo ou des chemins suspendus.
Les futurs exploitants seront recrutés
par délégation de service public dans
le même calendrier que le maître d’œuvre, c’est à dire d’ici la fin de l’année
2010.
Au-delà de l’exploitation, le projet a
reçu dès son commencement le soutien de deux partenaires privés : Vinci
et Lagrange.
La partie privée du projet porte sur la
construction et l’exploitation d’une
résidence de tourisme. A l’issue de la
procédure d’appel à projets lancée en
octobre 2008, l’assemblée départementale a, par délibération du 26 juin 2009,
choisi le groupement Vinci-Lagrange.
Des investissements privés permettront
la construction de 120 logements pour
une capacité de 600 lits. Le permis vient
d’être déposé.
François CHAULNES
Parc national naturel
Animal’Explora :
quelles
complémentarités ?
Lorsque le Conseil
général, le 3 octobre 2008,
a décidé de réaliser
la station touristique
Animal'Explora et de
rechercher un partenaire
privé pour la construction
de la résidence de
tourisme, il n’y avait
encore aucune perspective
sur la création d’un parc
national en Haute-Marne.
C
ette chance historique pour notre
département n’a pas davantage
pesé sur l’engagement des groupes Vinci
et Lagrange puisqu’ils avaient déposé
leur offre de partenariat avant l’annonce
du Premier ministre, le 27 juillet 2009.
Les complémentarités entre ces deux
projets d’envergure sont multiples.
Tout d’abord, Animal'Explora représente
un projet de développement économique qui a vocation à s'inscrire dans
le « cahier des charges » des nouveaux
parcs nationaux, tel qu’issu de la loi du
Le Premier ministre sur le site du futur parc national entre Champagne et Bourgogne
14 avril 2006 réformant le statut de ces
établissements publics. Ce texte prévoit
en effet, outre le renforcement du rôle
des élus locaux dans les différentes
instances décisionnelles, une véritable
dimension de développement territorial,
dans le respect de la préservation des
milieux naturels.
Par ailleurs, le domaine du parc aux
daims est un espace représentatif de la
forêt feuillue soumise à la pression des
daims ; la forêt feuillue qui constitue
précisément le thème du futur parc
national.
Concernant la faune, Animal'Explora
permettra de rencontrer plus facilement
les animaux qui vivent dans le parc national, grâce à des enclos aménagés.
De même, la Porte du Pavillon et ses
environs immédiats seront consacrés à
l’initiation et à la compréhension de la
cynégétique, laquelle pourra être pratiquée dans le futur parc national.
Enfin, le parc animalier est conçu dans
une perspective pédagogique : il s’agit
de faciliter l’apprentissage des équilibres
naturels : entre les animaux et leur envi-
ronnement, ainsi qu’entre l’homme et
l’animal. A cet effet, une partie du parc
animalier s’ouvrira à la conservation
d’espèces menacées.
Dernière chose, mais non des moindres :
Animal'Explora offre une capacité d’hébergement, de restauration, de loisirs
et de séminaires au sein même du parc
national.
Le Conseil général est membre du
GIP* préfigurateur qui a tenu sa première assemblée générale le 10 juillet
dernier. En concertation étroite avec
Guy Durantet, président de ce GIP, viceprésident du Conseil général délégué au
développement économique et touristique, maire d’Aujeurres, ainsi qu’avec
le Préfet, coordinateur du futur parc,
sans oublier nos amis de Côte d’Or
naturellement, le Département soutiendra cette dynamique nouvelle, qui
représente une opportunité formidable
pour l’avenir de notre territoire.
François Chaulnes
*Groupement d'intérêt public
Ligne Directe - août 2010
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Economie
Ferry Capitain,
une entreprise
« éco-responsable »
L’usine Ferry Capitain de Vecqueville est l’une
des premières fonderies françaises de pièces de
grandes dimensions à avoir obtenu la certification
environnementale ISO 14001. Une reconnaissance
internationale démontrant les moyens déployés
en matière d’environnement.
L
’image de la fonderie a radicalement
changé. En quelques années, les entreprises de ce secteur industriel ont réalisé
de nombreux efforts en matière environnementale. La direction de l’usine Ferry
Capitain de Vecqueville a souhaité mettre
en place un programme environnemental
anticipant même les évolutions réglementaires, dans le respect des avancées internationales pour une meilleure protection
de notre environnement. Depuis plus de
deux ans, divers outils et actions ont été mis
en oeuvre. Des moyens ont été déployés
pour réduire les consommations des ressources utilisées par l’entreprise (eau, gaz
et électricité) et revaloriser l’ensemble des
déchets produits sur le site haut-marnais.
Cette démarche volontaire a abouti en
janvier dernier à l’obtention de la norme
ISO 14001. Ferry Capitain est donc l’une
des premières fonderies de métaux ferreux
en France à être certifiée ISO 14001. Pour
preuve, l’entreprise imprime désormais
l’ensemble de ses documents sur du papier
recyclé et biodégradable, elle recycle le
polystyrène, le sable et utilise des produits
non polluants pour entretenir son parc de
véhicules. Elle s’informe par ailleurs du
cycle de fabrication et de fin de vie des
produits proposés par ses fournisseurs
pour que la chaîne environnementale
soit complète.
Installation
de bacs de tri
Première étape de la démarche environnementale de la fonderie de Vecqueville,
le tri sélectif des déchets. Une action de
sensibilisation des 440 salariés a été menée
avec la distribution de dépliants et de livrets
informatifs et un cycle de formation de
deux mois a été initié. 200 bacs de tri de
couleurs distinctes ont aussi été installés sur
des zones dédiées. Objectif : faire évoluer
les comportements des salariés vis-à-vis des
déchets car, pour reprendre une citation
de Saint-Exupéry, « On n’hérite pas de la
terre de nos ancêtres, on emprunte celle
Un centre de stockage des déchets a spécialement été réorganisé au sein de l’entreprise.
8
Ligne Directe - août 2010
de nos enfants ». L’environnement doit
donc être « l’affaire de tous ». En janvier
dernier, Ferry-Capitain a été auditée par
un organisme certificateur. Un audit qui
a abouti à l’obtention de la certification
environnementale. Le prochain audit aura
lieu dans un an. Il concernera l’amélioration continue des performances telles que
la réduction des rejets atmosphériques,
l’optimisation de la gestion des déchets
dont les palettes en bois.
Eviter le gaspillage
Dans le même sens, pour éviter au maximum de polluer la nappe phréatique,
des bacs de récupération des huiles ont
été installés sur le sol à l’usinage et à la
maintenance. Tous les fûts contenant de
l’huile sont posés sur ces bacs, étiquetés
et l’ensemble des contenants fermés pour
limiter les fuites éventuelles. La Marne est
également contrôlée qualitativement deux
fois par an tout comme la nappe souterraine. Quant aux nuisances sonores, l’audit
de l’organisme certificateur a démontré que
Ferry Capitain était conforme au cadre
réglementaire et n’occasionnait aucune
gêne par rapport à la limite de propriété.
A terme, d’autres moyens seront utilisés
pour réaliser des économies d’énergie,
limiter au mieux le gaspillage et intervenir
en cas de pollutions accidentelles.
Une politique environnementale unique
de la part d’une fonderie de métaux ferreux dans le département, initiée depuis la
mise en place des bacs de tri des déchets
en 2008, mais en projet depuis 2000. En
elle-même, la démarche qui a abouti à la
certification a été réalisée en à peine dixhuit mois. Elle est aujourd’hui intégrée
par l’ensemble des salariés. La norme ISO
14001 n’étant valable que trois ans, il faut
par conséquent améliorer continuellement
les outils de la démarche. Des missions
quotidiennes en place qui contribuent
à développer l’image de l’entreprise qui
exporte plus de ¾ de sa production dans
le monde.
Frédérique Daoust
DOSSIER
Haute-Marne,
un été
entre nature
et culture
Très appréciée pour ses atouts verts et naturels,
la haute-Marne a bien d’autres attraits à faire valoir,
notamment dans le domaine culturel et historique.
Promenades à vélo dans un cadre naturel préservé, escapade
rafraîchissante au bord de l’un des lacs du département,
étape bien-être à la station thermale de Bourbonne-les-Bains
mais aussi immersion dans le 20e siècle à travers « le plus
illustre des Français » au Mémorial Charles-de-Gaulle
sont autant d’invitations à vivre en haute-Marne un bel été,
entre nature et culture.
LIGNE DIRECTE - août 2010
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DOSSIER
La Haute-Marne
entre terre et eau
En haute-Marne, un département au paysage
naturel de terre et d’eau, l’homme construit
dès la fin du XIXe siècle des édifices et creuse
des lacs-réservoirs pour adapter les cours
d’eau à ses propres besoins. ainsi apparaissent
quatre lacs autour de Langres, puis le lac
du der-Chantecoq au nord du territoire.
Ces lacs artificiels s’insèrent aujourd’hui
harmonieusement dans le paysage naturel et
constituent des pôles d’attraction touristiques
remarquables, ouverts à tous les publics.
A
l’origine était la grande forêt
du Der, peuplée de chênes,
de charmes et de merisiers. Puis les
moines bâtisseurs de Saint-Bernard de
Clairvaux façonnèrent le paysage, le
transformant en pays de bocages. Ils
défrichèrent la forêt, plantèrent des
vergers et aménagèrent des étangs pour
se nourrir de la pêche.
Mais une Marne impétueuse cause les
grandes inondations dévastatrices de
1910 et 1924 qui conduisent les autorités
à mener un vaste programme de régulation des eaux. En 1938, la construction
du réservoir de Champaubert (le petit
Der d’une surface de 450 ha) marque
une première étape.
Le lac du Der
Les pluies de 1955 démontrent l’urgence
d’une seconde phase pour se prémunir
des crues : la construction d’un vaste
réservoir sur un site au sol argileux et
étanche : le pays du Der ! En 1974,
après dix ans de travaux, les eaux de la
Marne envahissent la vaste cuvette sur
une surface de 4800 ha. Le nouveau lac
du Der-Chantecoq devient le plus grand
plan d’eau artificiel d’Europe.
Il forme une véritable mer intérieure de
4800 hectares au sein d’une région de
bocages champenois où l’eau se mêle
à une nature préservée.
Initialement voué à la régulation des
eaux de la Marne et de la Seine, le lac
est aujourd’hui un lieu de tourisme de
nature et de loisirs nautiques prisé.
Pour assumer son rôle de protection
contre les crues, le lac s’emplit de décembre à juin. Durant l’été, il rend à la rivière
les eaux accumulées en hiver, passant
ainsi de 4800 à 1000 ha d’eau.
La carte du tourisme
Un syndicat mixte regroupant les
départements de la Haute-Marne et
de la Marne ainsi que les communes
concernées conduit l’exploitation touristique et sportive du plan d’eau et de
ses abords.
Aujourd’hui, le lac du Der permet la
pratique, dès la belle saison, d’une multitude de sports nautiques - voile, aviron,
motonautisme -, sans oublier les activités
Le lac du Der
en quelques chiffres
4800 ha
350 millions de m3 d’eau
77 km de rivage
15,4 km de canaux
18,2 km de digues
25 km de nouvelles routes, 14 ponts
créés, un canal d’amenée de 12 km
qui conduit l’eau par gravité de SaintDizier vers le lac et un canal de restitution de 3,4 km
Source : www.lacduder.com
de plage et naturellement la pêche. Les
visiteurs peuvent également opter pour
des activités de plein air - randonnées,
équitation, VTT -, partir à la découverte
d’un pays et de ses richesses patrimoniales (musées, jardins, fermes, églises
et constructions de pans de bois…). Les
passionnés de nature et d’ornithologie
leur succèdent dès octobre pour admirer
l’infinie variété des oiseaux migrateurs
qui font escale et investissent à leur tour
les rives préservées du lac.
Les 4 lacs
du Pays de Langres
La géographie singulière du pays de
Langres propose des paysages truffés
de sites naturels exceptionnels caractérisés par la présence de l’eau. Evoquons
10
Ligne Directe - août 2010
Le lac de Charmes
197 ha, barrage digue de 362 m de long,
17 m de haut, construction achevée en 1906
- Réputé pour la pêche
- Baignade gratuite, surveillée en juillet-août
- Base nautique : promenade découverte guidée du milieu
aquatique, découverte du lac respectueuse de l’environnement en pédalo, canoë, aviron
- Voile, planche à voile en accès libre
- Restauration sur place
seulement la tuffière de Rolampont, les
gorges de la Vingeanne, la réserve naturelle de Chalmessin, ou la présence des
sources de la Marne, de l’Aube ou de la
Meuse. Les quatre lacs-réservoirs d’alimentation de la Marne, qui encadrent
Langres, tous créés par l’homme, complètent ce paysage naturel d’exception
en renforçant la vocation touristique de
la région. Mieux, ils offrent des bases
de loisirs et de détente propices à la
pêche, à la promenade ou aux activités
nautiques.
Le lac de la Liez
290 ha en début de saison, barrage
de 460 m de long sur 16 m de haut,
construction achevée en 1888
- Baignade gratuite, surveillée en
juillet-août
- Pédalos, barque, canoës, bâteaux
électriques sans permis
- Motonautisme, ski nautique :
mono, bi, ski, wake board,
wake skate, bouée tractée avec
l’association des sports nautiques
de la Liez
- Planche à voile en accès libre
- Voile :
avec notamment l’école de voile de
la Liez
C’est à la construction du canal de la
Marne à la Saône entre 1880 et 1890,
pour ouvrir une voie navigable qui traverse la France du Nord au Sud, que l’on
doit les lacs de la Liez, de la Mouche, de
Charmes et de la Vingeanne. En effet, la
construction d’un ensemble d’ouvrages
d’art s’est avérée nécessaire pour franchir l’obstacle du plateau de Langres,
parmi lesquels le tunnel de Balesmes,
une série d’écluses et de lacs-réservoirs
pour alimenter le canal. Au-delà de leur
fonction première, chacun de ces lacs
possède aujourd’hui un charme propre
et ménage des opportunités de loisirs
touristiques variées.
Le Pays de Langres
et des 4 lacs
primé au concours
EDEN 2010
En se classant 2e des quatre destinations
françaises primées pour le concours des
Destinations touristiques d’Excellence
(EDEN) 2010, le territoire de Langres
et des quatre lacs est reconnu à l’échelle
européenne pour son développement
harmonieux, alliant croissance économique et développement durable.
La diversité des activités nautiques, le patrimoine culturel
de la région (site fortifié
de Langres, sites galloromains de Faverolles
et d’Andilly) ou encore
les infrastructures de
loisirs et d’hébergement préservant la
qualité paysagère et environnementale
des sites, ont représenté autant d’atouts
décisifs pour décrocher ce prestigieux
label créé par la commission européenne,
gage d’un séjour réussi en Haute-Marne !
Outre sa vocation d’étape touristique
entre le Bénélux et la Méditerranée, la
région des 4 lacs est désormais clairement positionnée sur le développement
du court séjour en milieu rural avec
un fort potentiel aquatique et culturel.
Le Conseil général apporte chaque année
un soutien déterminant aux projets
touristiques portés par le syndicat des
quatre lacs afin de conforter la vocation
touristique de notre département.
Thierry aUBrY
Ligne Directe - août 2010
11
DOSSIER
Le Mémorial
au cœur de l’année
de Gaulle
E
dans le cadre de l’année de Gaulle, le nouveau
Mémorial, à Colombey-les-deux-Eglises,
multiplie les manifestations et les hommages.
n un peu plus d’un an, le Mémorial
Charles-de-Gaulle est devenu une
véritable référence. Il confirme de jour
en jour sa place de premier site culturel
haut-marnais et celle de deuxième en
Champagne-Ardenne, tout juste derrière
la Cathédrale de Reims, en termes de
fréquentation.
Avec 145 000 visites depuis l’ouverture,
le pari est réussi !
Cette année, dans le cadre de l’année
de Gaulle, de grands événements ont
illustré le soixante-dixième anniversaire
de l’appel du 18 juin avec par exemple,
en collaboration avec la Fondation
Charles de Gaulle et grâce au mécénat
Véolia et EDF, une nouvelle mise en
lumière de la Croix de Lorraine. Cette
nouvelle installation électrique propose
douze scenarii mêlant le bleu, le blanc
et le rouge.
Hommage
Début juin, Frédérique Néau-Dufour
a donné une conférence, organisée
avec l’Amicale Gaulliste, pour présenter son nouveau livre dédié à Yvonne
de Gaulle.
Autre moment fort : mi-juin, en partenariat avec la Maison de la Radio, les
studios de la BBC ont été installés dans le
grand hall. Ils sont présentés aux visiteurs
jusqu’à l’automne. Parallèlement, grâce
à l’Ordre de la Libération, des bannières
autour du thème « les Compagnons
de la Libération » habillent la façade
principale du bâtiment et cheminent
vers la Croix.
Evidemment, le 18 juin, un hommage
national a été rendu par le Premier
ministre au fondateur de la France
Libre. Rendez-vous le 9 novembre pour
le 40e anniversaire de la disparition du
Général.
Les atouts
du Mémorial
La force du lieu est de donner la possibilité aux visiteurs de traverser le XXe
siècle à travers l’homme de Colombey,
celui qui a choisi la Haute-Marne en
1934 pour s’y installer. Avec des lectures à différents niveaux, le musée
est intéressant pour tous et accessible
aux néophytes comme aux plus avertis
des Gaullistes. Il permet de découvrir le
père de famille qui veut protéger sa fille
Anne, l’écrivain, l’officier, le général, le
Président de la République…
Frédéric ThéVEnIn
L’autre force du Mémorial, qui vient de
recevoir le label Tourisme et Handicap,
est sa parfaite intégration au paysage
et à la population qui reste le meilleur
ambassadeur du site. Ils sont donc
les bienvenus afin de s’approprier les
lieux.
Reconstitution du studio de Radio Londres
12
Ligne Directe - août 2010
Bourbonneles-Bains,
destination bien-être
Si la Haute-Marne ne compte qu’une seule station
thermale, ses eaux ont la spécificité d’être particulièrement
efficaces. Essentiellement axé sur le « curatif »,
le thermalisme de Bourbonne-les-Bains s’apprête à entrer
dans le « préventif » pour en faire un domaine d’excellence.
à
Bourbonne-les-Bains, les eaux
jaillissent naturellement à 66
degrés et profitent au mieux-être des
individus. Par leur composition fortement calcique, magnésienne et riche
en sodium comme en oligo-éléments,
ces eaux génèrent des effets bénéfiques
sur notre santé : en rhumatologie et en
traumatologie ostéo-articulaires, sur les
voies respiratoires, sur le métabolisme
du calcium sans oublier une stimulation
sur toutes les fonctions biologiques. Sur
8 000 m2, l’infrastructure thermale, au
rang de 10e station française, comporte six bassins d’eau thermale, une centaine de baignoires individuelles avec
hydromassage ou traditionnelles, des
cabines de douches, des cabines d’application locale de boue, un hammam
et deux salles de repos.
Une diversité de soins
pour le « bien-être »
Les soins d’hydrothérapie de Bourbonneles-Bains, ce sont le bain hydromassage,
l’aérobain, l’application d’argile à base
d’eau thermale, les douches (pénétrante,
générale au jet et pulvérisée), le hammam, la mobilisation en piscine, le bain
local à l’eau thermale bouillonnante ou
l’étuve locale. S’y ajoutent en options les
modelages du corps aux huiles essentielles, l’endermologie, la pédicurie et
la réflexologie plantaire. Outre la cure
traditionnelle de 21 jours, les thermes
proposent ces soins sous forme d’escapades par matinées ou d’escales. Dernière
prestation en place : « l’accueil aidant
Alzheimer », en partenariat avec l’hôpital
local, qui permet à l’aidant une cure sans
stress car le patient est placé entre les
mains d’une équipe spécialisée.
Le « renouveau
thermal » en œuvre
Ces dernières années, le thermalisme
français traverse une passe difficile.
Face à cette situation, les acteurs du
thermalisme bourbonnais réagissent.
Récemment, Bernard Riac, administrateur du Conseil National des Exploitants
Thermaux (CNETh) et PDG du groupe
Valvital, a réaffirmé les espoirs qu’il fonde
sur les bains de Bourbonne. Les investissements pour renforcer la notoriété du site
en sont la preuve. Pour lui, la station se
présente d’abord comme une structure
à vocation médicale et son vœu le plus
cher est de voir, d’ici 2012, les thermes
reconnus comme « établissements de
santé » à part entière.
Complément indispensable de la dimension « santé », le développement des
activités de remise en forme et de bienêtre constitue une priorité en courts et
moyens séjours. La municipalité réalise
une étude de faisabilité technique du
complexe de soins du « mieux vieillir »
et de son emplacement.
Dès à présent, les forces vives de la cité
thermale développent un concept nouveau qui prend en compte non seulement
les soins thermaux mais tout l’environnement du curiste, c’est-à-dire : détente
et loisirs, nutrition et plaisirs gustatifs,
sports et hygiène de vie, confort et sociabilité durant tout le séjour, quelle qu’en
soit la durée. Un concept de cure que
prône avec conviction le docteur Michel
Jactel, spécialiste du thermalisme en
France, qui publiera dans les prochains
mois un ouvrage sur le thermalisme à
Bourbonne-les-Bains.
Michel Thénard
Bon à savoir
Spécialités : rhumatologie,
O.R.L. et métabolisme
Cure classique de 3 semaines
jusqu’au 23 novembre
Remise en forme le week-end
jusqu’au 17 octobre
Thermes : 03 25 90 07 20
Office de tourisme : 03 25 90 01 71
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DOSSIER
La Haute-Marne
en pointe sur
le tourisme vert
département vert par excellence, la haute-Marne
offre de nombreux itinéraires pour qui souhaite
la découvrir à vélo. Un potentiel que le comité
départemental du tourisme et du thermalisme
souhaite développer en mettant en avant les
services d’hébergement et de location. En selle !
A
l’image de la voie verte qui longe
le canal, la Haute-Marne présente
un réseau d’itinéraires de qualité propices
à inciter les cyclistes à quitter les axes
routiers pour prendre la tangente à l’écart
du bruit des moteurs et des pots d’échappement. Si de telles infrastructures sont
indispensables pour découvrir un paysage
à la force des pédales, elles ne se suffisent
pas à elles seules pour faire du département une destination phare en matière
de cyclotourisme : « il faut aller plus loin en
valorisant et en développant tous les services
et les équipements spécifiques à la pratique du
vélo » explique Guillaume Richelot du
Comité régional du tourisme de Champagne-Ardenne. C’est donc l’objet de la
charte qualité lancée au début de l’année
en partenariat avec le Comité départemental du tourisme et du thermalisme sous le
terme "La Champagne à vélo".
Ambassadeurs
du vélo en région
A l’heure actuelle, treize prestataires
haut-marnais se sont engagés à répondre aux différents critères sur lesquels
GÎTES D’ÉTAPES
• Gîte de la Contance
à Laneuville-à-Rémy
• Gîte de la vallée de la Suize
à Villiers-sur-Suize
LOUEURS
• Vélodépôt à Montier-en-Der
s’appuie cette démarche. Au terme de sa
chevauchée, le cycliste doit ainsi avoir la
possibilité de nettoyer, de réparer ou de
mettre à l’abri son vélo. Le partenaire
labellisé doit également être en mesure
de proposer des paniers-repas. « Il s’agit
véritablement de favoriser l’itinérance à vélo
dans la mesure où c’est un tourisme en devenir ». Particulièrement en vogue parmi
la clientèle étrangère en provenance
La région compte pas moins de 450 km de voies vertes spécialement aménagées pour les
cyclistes. C’est le cas notamment des différentes pistes cyclables installées autour du lac
du Der qui permettent d’en faire le tour (38 km) ou de relier Saint-Dizier (12km), Montieren-Der (12 km) et Vitry-le-François (20 km). De Bayard-sur-Marne jusqu’à Langres, 130 km
d’itinéraires sont accessibles à vélo en suivant le chemin de halage du canal "Entre Champagne et Bourgogne". Aménagée sur une ancienne voie de chemin de fer, la voie verte du
Pays de Langres court sur 12 km. Ces différents circuits sont regroupés sur un Topoguide
sorti récemment aux Editions Chemina.
Ligne Directe - août 2010
HÔTELS :
• Le Cantarel à Andelot
• L'Arcombelle à Montigny-le-Roi
• Les Voiliers à Peigney
• Le Relais Verdoyant à Vignory
• L’Auberge de la Fontaine à Villierssur-Suize
CHAMBRES D’HÔTES
• La Ferme du Soleil de Langres
à Flagey
• La Maison de Marie à Droyes
• Les Lilas à Villegusien
• La Ferme de la Varnière
à Montier-en-Der
• L’île des 4 Saisons à Bologne
Les sites majeurs
du vélo en Haute-Marne
14
Les prestataires
labellisés
d’Europe du Nord, ce mode de déplacement séduit également de plus en plus
de Français. Certains hébergeurs vont
ainsi plus loin en assurant le transfert
des bagages ou en mettant à disposition
un accès Internet. En contre-partie, les
prestataires qui jouent le jeu se voient
offrir une meilleure visibilité sur tous
les supports promotionnels mis en place
par les structures chargées du tourisme
au niveau régional ou départemental.
Chaque partenaire sera ainsi référencé au
moyen d’une fiche téléchargeable pour
faciliter la préparation et l’organisation
du séjour à vélo en fonction des prestations proposées. L’enjeu est maintenant
de faire vivre ces aménagements, de
les animer et de les compléter afin de
répondre aux attentes des touristes qui
se montrent de plus en plus exigeants
en matière de qualité.
Etienne CLéMEnT
Voyages
pédagogiques
à Brest et à Toulon
Parrainage
pour des jeunes
Haut-Marnais
Dans le cadre du parrainage du sous-marin
nucléaire lanceur d’engins (SNLE) « Le Téméraire »
entre la Marine Nationale et le Conseil général
de la Haute-Marne, les collégiens du département,
en association avec l’Education nationale, profitent
de sorties pédagogiques à Brest et bientôt à Toulon :
découverte des milieux maritimes, des missions
et métiers de la Marine.
I
l s’agit de projets qui offrent la possibilité aux jeunes de se familiariser avec
l’univers de la mer qui leur était jusqu’alors
lointain, voire inconnu pour beaucoup.
Ces voyages permettent d’aborder la
géographie des mers et océans sous un
aspect concret. De plus, la géopolitique
et des notions d’histoire contemporaine
(telles que la dissuasion, le rôle de l’armée
dans la défense nationale, la sécurité ou les
équilibres géostratégiques dans certaines
régions du globe) pourront être abordées
via « le Téméraire », qui est aussi un excellent support pédagogique !
Le Conseil général a proposé à deux
collèges de se rendre à Brest : les établissements de Chevillon (René-Rollin) en
novembre 2009 et de Bourbonne-lesBains (Montmorency) en mars 2010.
Le lycée de Saint-Dizier (Blaise Pascal)
aura la possibilité de se rendre à Toulon
prochainement.
Les collégiens ont bien saisi l’aspect
pédagogique du déplacement. Ils ont
découvert de nouveaux horizons. Les
métiers et les carrières de la Marine, ses
missions, l’environnement économique
d’une région maritime n’ont plus de
secrets pour eux.
Le ludique
et le pédagogique
conjugués
Étaient programmés pour nos explorateurs, une visite du Centre de formation
pratique et d’entrainement à la sécurité,
où des mises en situations ont rendu
plus réalistes les dangers encourus par les
marins, une rencontre avec des représentants du Centre d’instruction navale (qui
regroupe l’école de Maistrance, l’école
des Mousses et le lycée naval). Les jeunes
ont également découvert l’arsenal de
la rade de Brest et plus précisément la
composante de la Force d’action navale,
spécialisée dans la lutte anti-sous-marine
côtière, la base aéronavale de Landivisiau
et le port de pêche du Conquet.
Les collégiens haut-marnais ont pu plonger
en compagnie des membres de l’équipage,
dans les entrailles du sous-marin « le
Téméraire », découvrant à travers l’aspect
fascinant et intrigant de cette « armure au
corps d’acier » les évolutions technologiques en termes de communication et de
défense nationale.
Pour mieux appréhender les conditions
de vie à terre des membres de l’équipage,
les élèves ont été hébergés au foyer des
marins. En tant qu’invités, les collégiens
ont eu le plaisir de partager un repas avec
les membres de l’équipage du Téméraire
au cercle des officiers mariniers de Brest,
ainsi qu’avec le personnel de la base
aéronavale de Landivisiau.
Enfin, ils ont été reçus par des membres
de l’association « Aux marins » pour une
visite du cénotaphe où un hommage
a été rendu aux marins morts pour la
France, moment d’échanges hautement
symbolique pour la relation entre la
Haute-Marne et Brest.
Ces séjours ont donné lieu à une exposition au Conseil général durant un mois,
réalisée par les élèves pour témoigner de
ce qu’ils ont vu et appris. Cette manifestation s’est déroulée en lien avec la
venue de huit membres de l’équipage
du Téméraire pour la régate « Translac »
sur le lac du Der, les 5 et 6 juin.
Svetoslava POPOVA
LIGNE DIRECTE - août 2010
15
Culture
Des trésors russes
un écrin Renaissan
russes s'invitent au Gran
Cela faisait presque 20 ans que la Bibliothèque Nationale de Russie
(BNR) n'avait pas ouvert les portes bien gardées de ses réserves
pour en sortir ses trésors constructivistes. C'est donc à l'occasion
de l'année croisée France-Russie que la BNR a accepté de prêter
pour quelques mois son exceptionnelle collection d'affiches
constructivistes datant des années 1920-1940.
2
010 est à plusieurs titres une
année riche en collaborations
fructueuses puisque pour la première
fois depuis 20 ans, le Conseil général et
la Ville de Chaumont ont décidé d'or-
ganiser conjointement cette exposition
et de s'associer pour offrir aux visiteurs
un espace d'exposition hors du commun : le château du Grand Jardin, à
Joinville. Pour la première fois, le Festival sort des murs de la ville préfecture
et pose ses affiches dans ce qui fut au
XVIe siècle un lieu réservé aux grandes
manifestations offertes par le duc de
Guise à ses hôtes de marque.
Quand art rime
avec communisme
La révolution de 1917 est l'un des événements majeurs de l'histoire russe. Pleins
d'espoir pour des jours meilleurs, de
nombreux Russes voient alors la chute
du régime tsariste comme une libération.
L'art, que l'on va qualifier de "constructiviste", en rapport avec l'ère de grande
production industrielle dans laquelle est
entré le pays quelques années auparavant,
va alors connaître un essor social et politique phénoménal. Devenu porte-parole de
16
Ligne Directe - août 2010
la propagande communiste, il va prôner
une esthétique basée sur l'utilisation des
techniques industrielles et la géométrisation de l'espace.
Ce que l'on retiendra de ce mouvement
ce sont ces affiches, sans doute le moyen
de communication le plus utilisé et le plus
emblématique.
Les affiches produites à cette époque
témoignent d'un véritable engouement
pour les arts et notamment pour le cinéma, qui en est encore à ses débuts. Vivement encouragée et très contrôlée par
l'Etat, la production cinématographique
se développe à grande vitesse dès 1921 et
devient l'un des instruments essentiels de
la propagande soviétique. Encore muet au
début de l'ère constructiviste, le cinéma
est considéré comme le meilleur support
pour « l'éducation du peuple », à l'instar
de ce qu'étaient les vitraux des églises
quelques temps auparavant.
Pour les frères Stenberg, les plus importants affichistes russes de cette époque,
le cinéma est comme une "affiche animée". Les affichistes avaient très souvent
recours à la technique du photomontage
et donnaient aux mots une valeur iconographique extrêmement importante.
Ces affiches, placardées un peu partout,
jouaient un rôle important dans la lutte
pour l’alphabétisation des Russes et constituaient l'essentiel de la culture visuelle de
la population.
Façonner la pensée
Par le décret du 27 août 1919, le nouveau régime nationalise la production
et la distribution cinématographiques,
changeant ainsi l'histoire du cinéma,
puisque les années qui suivent verront
émerger un cinéma d'Etat qui, bien que
très contrôlé et censuré, est en même
s dans
nce : les constructivistes
nd Jardin
temps un des cinémas les plus novateurs
de son époque.
Lors du premier plan quinquennal la
société de production nationale SovKino, dirigée par Yakov Rouklevski, avait
produit plus de cent films à caractère
politique. Les plus populaires d'entre eux
s'accompagnaient d'affiches au discours
politiquement correct, célébrant l'art le
plus important du régime. L'affiche d'Elisabeth Lavinski, "Le coin du cinéma" en
est un très bon exemple. Datant de 1925,
elle représente un véritable tournant dans
le développement du cinéma puisqu'elle
reflète la progression du niveau d'équipement technique : construction de
nouvelles salles de cinéma, écrans et
caméras mobiles permettant la diffusion
en milieu rural. Cela illustre bien les
paroles que Trotski prononça en 1924 :
"Quand nos hameaux auront des cinémas,
nous serons prêts à achever la construction
du socialisme".
Les affiches de film créées par les frères
Stenberg - environ 300 jusqu'en 1932 reprennent la plupart du temps des photographies issues de la production. Recadrées, recolorisées, ces photographies se
mêlaient à une composition géométrique
stricte, aux lignes pures, dont chaque
tracé servait à évoquer la grandeur et la
puissance de la société soviétique.
On peut alors décemment parler de
"production artistique" au sens fort. L'art
est omniprésent dans le quotidien des
Russes : cinéma, affiches, mais aussi architecture, théâtre, littérature, tout célèbre
la révolution et la "culture universelle
au service des travailleurs".
La révolution graphique
en marche
Au sein du premier groupe de travail
constructiviste, on trouve les trois plus
grands affichistes dont les œuvres sont
présentes au Grand Jardin : Rodtchenko,
les frères Stenberg et Lavinski. Regroupés
sous la bannière "Front de gauche de
l'art", qui souligne bien la volonté
révolutionnaire d'en découdre avec la
"passivité bourgeoise", ces artistes se
battent en faveur d'un art au service de
l'industrie socialiste. Bardées de slogans
aux accents révolutionnaires, les affiches se
lisent comme un véritable journal prônant
la force du prolétariat et la puissance du
régime, tant économique que politique.
L'un des films les plus illustrés est
sans conteste "Le cuirassé Potemkine"
d'Eisenstein où s'essayèrent Rodtchenko
et les frères Stenberg. Ces deux
exemplaires que l'on pourra retrouver
au Grand Jardin utilisent un langage
dynamique où les lignes et les points de
vue suggèrent le mouvement et imposent
un rythme soutenu. La typographie
est imposante, presque envahissante
et tient une place de choix dans la
composition picturale. L'apparente
simplicité des couleurs résulte d'un choix
stratégique : le but est de provoquer un
impact visuel. La combinaison de dessins
et de photographies renforce l'aspect
documentaire et doit contribuer à la
fabrication de la "pensée soviétique".
D'autres artistes travaillèrent à la
réalisation d'affiches de cinéma :
Elisabeth Lavinski, Grigori Borisov, ou
encore Gustav Kloutsis... avec comme
mots d'ordre "productivité et énergie
collective".
Auriane KLOPP
CHÂTEAU DU GRAND JARDIN
5 AVENUE DE LA MARNE - 52300 JOINVILLE
OUVERT TOUS LES JOURS (SAUF LE MARDI)
DE 9H30 À 19H / TARIF D'ENTRÉE : 6 EUROS,
TARIF RÉDUIT : 3 EUROS
RENSEIGNEMENTS : 03 25 94 17 54
OU WWW.HAUTE-MARNE.FR
La programmation culturelle au château du Grand Jardin
• Expositions : jusqu’au 28 août "Le constructivisme fait son cinéma au Grand Jardin"
- du 17 septembre au 21 novembre : œuvres photographiques personnelles
de Joseph Frey sur le paysage
- du 22 octobre au 19 décembre : costumes et textiles mayas
• 30 et 31 octobre : Vergers d'automne
• Du 9 au 12 septembre : Rentrée en musique
• 30 septembre : Ensemble Vocalys
• Du 6 au 12 octobre : Musique de l'est et de Russie
• 17 octobre : Ensemble Montéclair
Ligne Directe - août 2010
17
Un nouveau
site Internet
Service
à l’écoute des parents
Etre parents, ce n’est pas une sinécure ! C’est pourquoi
le Réseau d’Ecoute d’Appui et d’Accompagnement
des Parents (REAAP) s’adresse à tous les parents,
avec pour seul objectif de les accompagner dans
l’exercice de leur fonction parentale. Afin de mieux
faire connaître son action, le REAAP de la HauteMarne vient de se doter d’un nouveau site Internet
comportant de nombreuses informations concrètes
sur les actions d’aide à la parentalité menées
dans le département.
D
ispositif initié par les pouvoirs
publics, le REAAP a pour vocation de fédérer les associations, les
professionnels, les élus et les parents
autour d’actions menées ensemble.
En Haute-Marne, ce réseau est co-piloté
par l’Etat, la Caisse d’Allocations Familiales (CAF), le Conseil général et l’Union
Départementale des Associations Familiales (UDAF), en collaboration avec
l’Inspection Académique.
Le REAAP en action
Depuis son existence en Haute-Marne,
le REAAP est à l’origine de nombreuses
initiatives avec et en direction
des parents, grâce à la mobilisation de
nombreux partenaires.
Du nord au sud du département, des
conférences débats sur des questions
relatives à l’éducation des enfants sont
régulièrement organisées par le REAAP
ainsi que des groupes de parole pour
parents d’adolescents, des animations
pour les parents des jeunes enfants ou
encore des actions facilitant les relations
entre écoles et familles.
Ces différentes actions aident et informent les parents, mettent en valeur leurs
rôles et compétences, leur permettent
de se rencontrer et de participer ensemble à la vie de leur quartier, de leur
école, de leur crèche, de leur centre
de loisirs…
Une mine
d’informations
pour les parents
Le site Internet du REAAP
52 a été créé par son comité
de pilotage en 2005, avec
la collaboration active du
Centre Départemental de
Documentation Pédagogique (CDDP).
Il est destiné aux parents, aux
bénévoles et professionnels ;
18
LIGNE DIRECTE - août 2010
il comporte des informations concrètes
sur les actions d’aide à la parentalité.
Une nouvelle
version du site
Plus complet et plus accessible, le site
Internet du REAAP a récemment fait
peau neuve.
Il offre aux parents des informations
plus complètes telles que les coordonnées d’associations, des compte-rendus
de conférences/débats, des références
d’ouvrages, ainsi que nombre d’adresses
de sites internet utiles.
Ce nouveau site Internet se distingue
surtout par sa plus grande accessibilité
grâce à la création de 4 entrées thématiques qui facilitent l’accès à l’information
en fonction des besoins : futurs parents/
petite enfance, parents/école, parents
d’adolescents, parents et handicap.
Ouvert à tous et sans inscription, ce
nouvel outil proposé par le REAAP
52 apporte aux parents de nombreuses
réponses aux questions qu'ils peuvent
être amenés à se poser.
Anne-Charlotte PRUVOT
http://www.crdp-reims.fr/cddp52/res_reaap/accueil.htm
ou tapez REAAP 52 dans votre moteur de recherche
L’agriculture
en fête
Evènement
à Juzennecourt
Comme chaque année, les Jeunes Agriculteurs
de Haute-Marne se mobilisent en organisant
la 57e fête départementale de l’agriculture,
le dimanche 5 septembre à Juzennecourt.
Désormais célèbre, cette manifestation soutenue
par le Conseil général est l’occasion de réunir
les agriculteurs de différentes générations. Cette
année, ces Jeunes Agriculteurs se sont lancés un
défi collectif de taille : battre le record du monde
du nombre de charrues en action… sur une même
parcelle !
Des animations
pour tous
Car cette célébration de l’agriculture n’en
est pas moins la fête de tous les HautMarnais, petits et grands !
Baptêmes de l’air en hélicoptère, jeux intercantons, élections de miss des champs et
bien d’autres animations attendront les
20 ans après la Grande Moisson, la
nature s’est de nouveau invitée à Paris
à l’occasion de « Nature Capitale »,
opération organisée par le célèbre
créateur d’art de rue Gad Weil, les
Jeunes Agriculteurs et France Bois
Forêt.
Médiatisée au niveau national,
cette grande fête s’est déroulée fin
mai 2010 sur les Champs-Elysées à
Paris et a réuni près de 2 millions de
personnes.
8000 palettes et 220 semi-remorques
ont été nécessaires à cette reconstitution monumentale du paysage agricole
français !
Un temps fort
de l’agriculture
haut-marnaise
Evénement réputé, la fête de l’agriculture
attire chaque année de plus en plus de
visiteurs, curieux de découvrir les différents
visages de l’agriculture haut-marnaise.
Accueillant près de 200 exposants régionaux, la foire agricole permet au public
de découvrir les derniers modèles des
concessionnaires de matériel agricole,
d’observer les nouveautés en matière
d’énergies renouvelables ou encore d’aller
directement à la rencontre des producteurs
de produits de terroir.
Avec près de 10 000 entrées lors de la
dernière édition, 150 bénévoles mobilisés et un chapiteau de 1000 m², cette
fête promet d’être une nouvelle fois une
grande réussite !
Nature Capitale :
les Jeunes Agriculteurs
de Haute-Marne
à Paris
Durant 3 jours, les citadins ont pu
flâner au milieu d’arbres et de diverses
plantations de fruits, de légumes, de
céréales, ou encore de fleurs.
visiteurs à Juzennecourt ce dimanche
5 septembre.
Les plus jeunes ne seront pas en reste et
profiteront de tours de calèche, d’initiations à l’agriculture, de stands de maquillage, de concours de dessin, de dégustations
de lait. Ils se réjouiront également de la
présence d’animaux de la ferme tels que
les vaches, les moutons et les cochons...
Tout a été prévu pour une restauration
sur place, notamment de bonnes viandes
préparées dans les règles de l’art et autres
produits du terroir.
Un record du monde
à portée de main
100 hectares de terrain, 1000 tracteurs,
autant de charrues et d’agriculteurs
motivés seront de sérieux atouts pour
atteindre le record du monde de char-
Soulignons que cette rencontre « grandeur nature » entre producteurs et
consommateurs a permis aux Jeunes
Agriculteurs de Haute-Marne de
promouvoir les produits locaux. Choue,
fromage de Langres et Emmental
ont remporté un franc succès sur le
marché du terroir !
rues en action sur une même parcelle,
record à ce jour détenu par nos voisins
vosgiens. Une belle victoire en perspective pour la Haute-Marne !
Anne-Charlotte PRUVOT
LIGNE DIRECTE - août 2010
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Et la Maison
des Lumières
Musée
Denis Diderot vit le jour…
La rénovation de l’Hôtel du Breuil est un chantier
d’avenir pour la ville de Langres. Soutenu par
le Conseil général, ce projet scientifique et culturel
consacré à Denis Diderot et au siècle des Lumières
est unique en son genre. Présentation.
Lumières. La dernière sera consacrée à
l’Encyclopédie en expliquant les multiples difficultés rencontrées : la gestion
des 120 auteurs, des illustrateurs, les
problèmes techniques… Ne l’oublions
pas, cette entreprise a révolutionné la
façon de présenter la connaissance avec
cette volonté permanente de la rendre
accessible au plus grand nombre.
Un parcours riche
« Redéployer et mieux exploiter les collections
acquises au fil des années ». Voici en quelques
mots le but de la rénovation de l’Hôtel
du Breuil souhaité par la municipalité de
Langres. Outre la volonté de mettre fin
à sa dégradation, elle a souhaité, grâce à
la réhabilitation de ce bâtiment du XVIe
siècle, créer un nouveau musée et non
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LIGNE DIRECTE - août 2010
pas une annexe au Musée
d’Art et d’Histoire qui
conservera sa vision
généraliste.
L’Hôtel du Breuil
deviendra ainsi « Maison des Lumières DenisDiderot » en mettant en
liaison la richesse architecturale du bâtiment et un
contenu foisonnant et
extraordinairement riche
autour de Diderot. Son axe
principal sera le XVIIIe siècle dans une
vision éducative et didactique. Le siècle
des Lumières sera inscrit dans ses aspects
les plus contemporains.
Pour restituer la pensée du philosophe
via des techniques contemporaines, trois
sections intégreront le nouveau musée
sous forme d’exposition permanente.
L’une dédiée à Diderot, son histoire, son
œuvre, ses liens, sa ville. L’autre ayant
pour thème « Diderot et ses contemporains » avec la présentation du siècle des
Dans d’autres salles, des expositions temporaires enrichiront le parcours avec, par
exemple, l’artisanat d’art, les sciences
et techniques, l’histoire naturelle
ou encore le théâtre. Une autre
section dite « intermédiaire »
présentera les supports de la
connaissance et leurs évolutions, de la tablette d’argile à
la borne interactive.
A l’extérieur du bâtiment, le
jardin sera traité avec finesse afin
de présenter des spectacles et de
faire vivre le siècle des Lumières. En
face, un café littéraire et philosophique sera remis au goût
du jour et, salle Colson, une
boutique permettra de trouver
des ressources liées à ce siècle
déterminant.
La Maison du Breuil sera le
premier établissement entièrement
dédié à Denis Diderot et, à l’image
du Mémorial Charles-de-Gaulle,
il ambitionne de devenir l’une des
portes d’entrée touristiques pour la
Haute-Marne.
D’un point de vue technique, les travaux
ont débuté par la réfection des toitures
du bâtiment XVIe et ses façades. Ils se
poursuivront, en 2011, par les toitures et
les façades du XVIIIe et le mur de clôture
pour se terminer par la rénovation des
intérieurs. Son ouverture est prévue au
printemps 2013. A suivre.
Frédéric THÉVENIN