Compte-rendu

MBH / MG / CP
Compte-rendu
Commission de la Santé, de la solidarité et
des affaires sociales
Réunion du lundi 15 juin 2015
Ordre du jour :
- audition de Mme Odile DECKER, directrice de l’Institut de formation en soins infirmiers
(IFSI) de Nanterre ;
- questions diverses.
Présents :
Mme BERNARD-HARLAUT, M. BOLLING, M. BURNIER, M. DOT, M. GOMBERT,
Mme HENON, M. JOUCHTER, M. LAHOZ, M. LAVAUD, M. LIWERANT,
Mme LE FRANC, M. LEVEQUE, M. MARCO, M. MENDES DA COSTA,
Mme PRINGEZ, M. RICHARD, M. TOUSSAINT du WAST, Mme VALLERON
Absents ou excusés :
Mme BILLON, M. BOULANGER-REIJNEN, Mme FAVARO, Mme GEOFFROY,
M. HUI, Mme LAPORTE, Mme LEPEE, Mme OGHLY, M. PREVOTEAU,
Mme SELLIER, Mme THEAUDIERE, M. TUFFIER, Mme VIEILLEMARD
Assistait également :
Mme Michelle GANCEL, Chargée de mission
Ceser Ile-de-France – CR de la commission SANTE du 15 juin 2015
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La réunion débute par l’accueil de Mme Odile DECKER par Mme Micheline BERNARDHARLAUT, présidente. Elle précise que la prochaine réunion de la commission se tiendra
le 6 juillet avec l’audition des représentants des étudiants. Ce sera la dernière réunion
avant les vacances (celle du 26 juin est donc annulée).
Mme DECKER se présente et précise qu’elle est venue sans support ni papier mais qu’elle
veut s’exprimer librement, parler de son expérience et de son ressenti.
Elle est en poste depuis 11 ans à Nanterre, dans cet Institut de formation en soins
infirmiers (IFSI) public rattaché à l’hôpital. L’institut a déménagé à deux reprises.
Elle pense qu’un directeur d’IFSI est avant tout un coordonnateur général des
formations. L’IFSI de Nanterre se compose de :
-
soins infirmiers (80 places),
aides-soignants (40 places),
auxiliaires de puéricultrices (20 places).(statut d’apprentissage)
Madame DECKER rappelle ses autres fonctions
Elle est administrateur du Groupement de Coopération Sanitaire (GCS) qui représente les
32 hôpitaux et IFSI s’y rattachant (soit 64 membres).
Elle siège aussi au Comité d’Entente des Formations Infirmières et Cadres (Cefiec). Elle a
donc à la fois une vision globale et précise des formations.
Mme BERNARD-HARLAUT et M. Jean-Pierre BURNIER l’interrogent sur l’évolution de la
formation, de la convention tripartite et sur le morcellement des acteurs. Quelle politique
globale ?
Mme DECKER reconnaît que l’organisation des 62 instituts en Ile-de-France, autour des
sept Groupements de Coopération Sanitaire(GCS) en relation avec les facultés de
médecine), est très complexe et hétérogène. En effet, coexistent le secteur public, l’APHP, le secteur privé essentiellement associatif, et 1 lycée (Rabelais) De plus les IFSI sont
de tailles différentes : du plus petit (Descartes) au plus grand (Pierre et Marie Curie).
La convention tripartite est signée tous les cinq ans, la première a été signée en 2011 la
prochaine sera discutée fin juillet.
Elle sous-tend le bon fonctionnement de la réforme (LMD) mise en place en 2009 Les
étudiants diplômés ont le grade de licence mais obtiennent un Diplôme d’Etat,
Madame DECKER rappelle que la pédagogie est définie au ministère de la santé, le conseil
régional apporte 85% du financement sous forme de budget de fonctionnement
Les trois acteurs sont :
-
le Conseil régional,
les universités,
les représentants des structures.
Il est parfois difficile de trouver un terrain d’entente avec les facultés de médecine pour la
formation.
Celles-ci assurent environ ¼ de la formation soit 25% des Unités d’Enseignement
contributive (UEC) infirmière qui porte sur des sujets difficiles : la biologie fondamentale, la
santé mentale…souvent sources de risque d’échec).
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Avec l’évolution du recrutement, on assiste à des taux d’échec plus important (voire des
redoublements), car il faut obtenir les UE (59), alors qu’auparavant une moyenne globale
suffisait. Il demeure que 75 % des études sont menées par des cadres de santé (le cœur
du métier) sans compter les stages Les études se décomposent en 2100heures
d’enseignement théorique et 2100 heures de stages
Le bilan
2012 a vu la première année du bilan du suivi du LMD. Pour éviter les échecs pour une
seule unité, il existe une commission d’attribution des ECTS (European Credits Transfert
System) qui est présidée par le directeur de l’IFSI.
Des questions portent aussi sur le e-learning et l’enseignement à distance (mooc) qui
représentent parfois des difficultés pour les étudiants qui peuvent se sentir isolés lorsqu’ils
sont seuls devant leur écran.
Mme DECKER rappelle que la dominante de ces formations repose sur le travail en petits
groupes, elle estime qu’un formateur pour 20 est une situation idéale et insiste sur
l’importance du tutorat (stages pour moitié, dans les études). Mais les pratiques d’analyses
sont tout aussi importantes.
M. DOT l’interroge sur les informations sur les métiers. L’admission post bac (APB) ne
permettrait-elle pas une meilleure visibilité ?
En ce qui concerne les quotas : c’est le Conseil régional qui attribue les places.
M. BURNIER l’interroge sur le regroupement nécessaire des structures (cf. ex. régionaux :
Angers, Quimper, Midi-Pyrénées). Ces initiatives multiples tendent vers une taille optimale.
Mme DECKER souligne que l’ARS travaille sur ce sujet (la taille critique est de 60 élèves).
En conclusion, quel devenir ?
Mme DECKER pense que pour la suite, le développement des maisons de santé, de
l’ambulatoire, la délégation des tâches des métiers intermédiaires et l’intégration dans des
équipes pluridisciplinaires vont profondément modifier ces métiers.
La présidente la remercie vivement pour son intervention et donne rendez-vous à la
prochaine séance, qui se tiendra le :
Lundi 6 juillet
à 14 h 30 – salle 154 (35, bd des Invalides)
Réunion de la commission, rentrée 2015 :
Lundi 14 septembre 2015
14 h 30
salle 3 (site Babylone)
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