Archives diocésaines de Quimper et Léon

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lreu<e qui abouiit à la capitulation de Sedan ; il assista noiammenl
à la bataille de Bazeilles, allant donner le secours de la religion
aux blessés jusque sous Ie feu de l'ennemi, passant ses jours el ses
nuits dans les ambulances, presque constamment sur pied, admirable d'endurance el de courage. Comme récompense de sa belle
conduite il reçut la croix de la Légion d'honneur.
Reiraiié en 1887, M. Le Saoul se fixa à Morlaix. Cédant à de
pressâmes sollicitations, il accepta d'étre candidat aux élections
législatives ile 1891 et résuma sa profession de foi en ces deux
mots, qui out été la devise de toute sa vie : DIEU ET LA FRANCE.
Bieu'que posée tardivement, sa candidature obtint une minorité
très honorable... Depuis lors, M. Le Saoul vécut dans la retraite,
faisant le bien autour de lui, aimé de lous, principalement des
pauvres auxquels il venait en aide avec autant de génô.osité que
de discrétion.
Aux obsèques, qui oni eu lieu vendredi 19 Mars, assistaient les
principales notabilités de Morlaix el une cinquantaine de prêtres.
A l'issue du service, célébré en l'église de Saint-Melaine, l'absoute
a été donnée par Mgr Dulong de Rosnay. Le corps du regretté
défunt a été inhumé à Plougonven, sa paroisse natale,
IL Nous recommandons égalemenl aux prières l'âme de M.
Jeslin, ancien vicaire, décédé le 21 Mars, à l'âge de 37 ans.
Né à Guipavas, le9 Janvier 1872, M. Jeslin (Jacques) fui ordonné
prètre ie 25 Juillet 1898 et nommé vicaire à Kernilis, le 4 Avril
1900. Malade, il. quitta le ministère paroissial au mois de Mars 1901
et se retira à l'asile SainlJean-de-Dieu, à Dinan, où il vient de
mourir.
a. I. i\
Congrès de Landerneau. — La Jeune Bretegne, organe
de la Jeunesse Catholique bretonne, a publié dans son numéro de
Février l'appel suivant qui ne peul manquer d'être entendu ;
Dans quelques semaines, s'ouvrira le Congrès provincial de
Landerneau. Pour la sixième fois depuis sa fondai ion, l'Union
provinciale de la Jeunesse catholique breionne tiendra ses assises;
et pour continuer une tradition qui lui est chere elle étudiera, à
côté d'une question sociale, l'organisation paroissiale qu'il convient
de donner à ses groupes de plus en piusnombreux. M esl nécessaire, en efïel, de fortifier son organisation au fur et à mesure
que l'intensité de sa vie sociale augmente.
Sans doute, il ne faut pas grossir à plaisir les résultats obtenus,
mais on ne peul se défendre d'un sentiment de légilime Gené
quand on songe que depuis six ans les idées sociales catholiques
ont pénétré dans prefque toutes les paroisses bretonnes hardiment semées prr les Jeunes. (Jue d'œuvres sociales ont surgi sur
noire vieille Ierre de Bretagne ! Que de dévouements obscurs se
Foul révélés dans celle œuvre de rechrislianisation I Que de sacrifices connus et inconnus it a fallu à nos amis pour atteindre ces
lésultais inespérés !
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C'est beaucoup, mais c'est insuffisant, il faut plus : après avoir
fondé nne institution sociale, après avoir réussi, il faut maintenir
et continuer l'œuvre entreprise, malgré les obstacles rencontrés,
malgré les découragemenis inévitables, malgré les critiques des
jaloux el de ceux qui ne font rien.
C'est en priant ensemble, c'est en travaillant en commun,
dans nos Congrès, à résoudre le problème social par et dans le
christianisme que l'on se prépare à agir chacun dans son -milieu."
L'atelier, l'usine, ie magasin, les champs, la caserne, le salon'
deviennent tout naturellement, au lendemain de nos Congrès, le
champ de bataille de nos idées. Chaque jour noire christianisme
intégral fait de nouvelles conquêtes.
Sociaux parce gue catholiques, c'est-à-dire chrétiens selon
l'Evangile, catholiques non seulement pour soi, mais aussi pour
les autres, voilà ce que nous fail un Congrès. Nous en revenons
plus que jamais convaincus de la justesse de la parole que prononçait Ozanam, en 1836 : « Si la question qui agite aujourd'hui le
monde autour de nous n'est ni une question de personnes, ni-une
question de formes politiques, mais une question sociale ; si c'est
la lutte de ceux qui n'ont rien et de ceux qui ont trop ; si c'est le
choc violent de l'opulence et de la pauvreté qui fait trembler le
sol sous nos pas ; notre devoir, à nous chrétiens, esl de nous
interposer enire ces ennemis irréconciliables, et de faire que la
chariié fasse ce que la justice seule ne saurail faire, ll esl heureux
alors d'être placé par ia Providence sur un terrain neutre ertfre
les deux partis belligérants; d'avoir, dans tous les deux, ses voies
ouvertes el ses intelligences, sans être contraint pour se porter
médiateur ni de monier trop haut, ni de descendre trop bas t.
A Landerneau, les i l , 12 et i3 Avril prochain, nous serons
très nombreux réunis sous la présidence de S. G. Mgr Duparc et
M. de Mun, ce catholique social, dont on a dit que « c'était un
pacifique qui se battait toujours », pour se connaître, s'aimer et
aussi pour apprendre à agir socialement au contact des chefs de
l'Association catholique de la Jeunesse française.
Camarades, accourez nombreux à Landerneau : que de Vitré à
Brest, de Lorient à Saini-Brieuc, ce ne soit qu'une levée en masse
au cri de : « Debout les gas 1 Ar aok paotred ! Er aok pautred ! »
Parcourez vos landiers, vos grèves el vos monts en répétant le cri
de ralliement de nos aieux ; < Bretagne à jamais ! Breiz da virviken! Katotik ha Bretoun daic% mad t »
Louis Dunois
President provincial.
Œ u v r e de N o t r e - D a m e de S a l u t . — Les dames du
Comité de Quimper pour l'Œuvre de Notre-Dame de Salut se sont
réunies sous la présidence de M. le chanoine Fléiter, vicaire général, directeur de l'Œuvre dans le diocèse, pour lui soumettre
le compte rendu de leurs opérations pendant l'année 1908.
Cette ceuvre si utile, dont le bul esl la moralisation de l'ouvrier