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Art de vivre Art de vivre Dano Halsall «Je crois à l’énergie des lieux» Un petit immeuble à l’entrée de Nyon. C’est là que Dano Halsall, ancien champion du monde de natation, coach et chroniqueur wellness de l’émission «Dolce Vita» de la TSR, a recrée chez lui l’ambiance de l’Asie. Le bonheur en famille: Dano Halsall avec sa femme Lena et leur fils Suny. 10 N u m é r o 6 f é v r i e r – M a r s 2 0 0 7 11 Art de vivre Art de vivre Mentors «J’ai mis aux murs les photos de mes modèles. Il y a Bob Marley, Jimi Hendrix, Mohammed Ali, Martin Luther King, Marilyn Monroe…» D evant la porte d’entrée, un chien en papier mâché habillé en parfait vacancier – lunettes de soleil, chapeau et chemise rose à fleurs – monte la garde. Le ton est donné. Du moins le pense-t-on. On s’attend à un intérieur fun californien et l’on se retrouve plongé au cœur de la Thaïlande. «J’étais déjà allé plusieurs fois en Asie, en Corée, à Singapour et au Japon notamment, mais il y a six ans, j’ai eu un coup de foudre pour la Thaïlande, explique Dano Halsall. Bouddha star «C’est un bouddha que l’on a rapporté de Phuket. Des amis nous avaient accompagnés dans une très belle boutique et ce fut le coup de foudre. Ce bouddha est le préféré de ma femme, Lena. Elle aime bien son gros ventre! Visiblement, elle n’est pas la seule. Après une émission TV qui se passait chez moi, plusieurs téléspectateurs ont voulu savoir où ils pouvaient l’acheter. Certains ont même proposé de me le racheter». J’ai d’abord craqué pour la cuisine qui est ultra-saine, variée et parfaitement équilibrée; ensuite, j’ai été conquis par tout le reste: la gentillesse des gens, la culture…». C’est cette ambiance que Dano a recréée dans son appartement. «Je ne suis pas vraiment dans une démarche de décoration, mais plutôt de bien-être. Je veux que mon intérieur me rappelle un endroit où je me sens bien. Je ne cherche pas à faire de l’esthétique, mais à être à l’aise. De l’atmosphère du lieu découle Ludique Effet de style «J’aime bien jouer avec les contrastes. Je trouvais amusant d’associer cette tête de bouddha à un cadre ancien». «C’est l’un des nombreux jeux en bois que j’achète aux vendeurs sur la plage à chacun de mes voyages en Thaïlande. J’ai un jeu de construction, un Master mind, un solitaire… J’aime l’esthétique et la qualité du travail, mais aussi ce style de jeux qui demandent un peu de réflexion. Je joue avec mon fils Suny, qui a 7 ans. Il a tout de suite compris les règles». Samouraï «C’est un sabre japonais, je crois, que ma mère m’a offert». 12 N u m é r o 6 l’échange entre les gens». Ainsi, dans le salon, la disposition des canapés thaïs évite soigneusement de placer les occupants face à face. «Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le face-à-face n’est pas propice à l’ouverture et au dialogue. En fait, les personnes se referment et durcissent leur position». La convivialité passe aussi par l’association du rouge des murs, du doré des bouddhas et du caramel foncé du mobilier en bois. «Avec ma femme Lena, nous avons repeint trois fois les murs avant de trouver le rouge profond, vibrant sans être agressif, que nous voulions, s’amuse Dano. En Suisse quand les gens disent, très fiers de leur audace, qu’ils ont des murs de couleur, il s’agit souvent de blanc cassé ou de blanc légèrement saumoné ou rosé. C’est une approche très prudente. Moi, je n’ai pas peur de la couleur!». Prochaine étape: remplacer le carrelage par un vieux plancher en bois à longues lattes. «Enfin, si j’arrive à convaincre le propriétaire de me vendre l’appartement, dit Dano en riant. Il n’est pas vraiment partant, mais je ne désespère pas». Pourtant l’histoire d’amour entre lui et l’appartement n’était pas gagnée d’avance. «C’était le soir, il faisait gris, j’avais l’impression de m’être perdu dans la zone industrielle. Mais quand j’ai vu l’appartement avec la véranda où l’ancienne lo- cataire avait installé son atelier de sculpture et sa terrasse sur deux niveaux de 60m2, avec la rivière en contrebas, j’ai su que c’était le bon. L’énergie qui se dégageait était très positive». n Wladimir Bianchi Forme olympique Installée dans la véranda, l’indispensable Power Plate. «Cette machine me permet de m’entraîner très efficacement en un minimum de temps par jour. Une quinzaine de minutes suffisent».