Photo-identification d`ailerons de requins pèlerins
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Photo-identification d`ailerons de requins pèlerins
Sujet de projet – Filière 4 A destination des élèves de l’ISIMA Photo-identification d’ailerons de requins pèlerins Encadrants : Julien Montagner Vincent Barra [email protected] [email protected] T.B./ISIMA 11 octobre 2010 Description du sujet La population mondiale de requin pèlerin est aujourd’hui en déclin, et la préservation de l’espèce est entravée par une mauvaise connaissance de sa biologie et son écologie. Afin de déterminer des zones où la protection de l’espèce s’avère nécessaire, il est important de connaître les habitudes des animaux étudiés (sites de nourrissage, trajets suivis, distances parcourues . . .). Une bonne alternative au marquage artificiel (trop intrusif) est d’identifier les individus en utilisant les variations naturelles des marques de sa peau (couleurs, motifs, etc.), le polymorphisme de certaines parties du corps de l’animal ou la présence de cicatrices, à partir de photos prises en surface (images de l’aileron dorsal). Cette technique de photo-identification est utilisée par l’Association Pour l’Etude et la Conservation des Sélaciens (APECS), qui étudie le requin pèlerin depuis maintenant plus de 10 ans en France et en particulier en Bretagne. Des logiciels ont été conçus pour aider à identifier les individus photographiés dans le cadre d’études portant sur d’autres espèces (dauphins, baleines, requins blancs, etc.), mais aucun n’est adapté au cas du requin pèlerin. Photo originale Segmentation manuelle Mots-clés : Aide à la préservation de l’espèce, Segmentation d’images, Attributs de forme et de texture, Fusion d’informations 1 Travail à réaliser Outre les problèmes classiques de segmentation et d’extraction d’attributs discriminants, la difficulté de traitement des images d’aileron du requin pèlerin provient notamment des caractéristiques anatomiques de l’animal : l’aileron souple se replie parfois sur lui-même, montrant ainsi une partie émergée tronquée. Dans tous les cas, le niveau d’émersion et l’inclinaison de l’aileron peuvent conduire à un masquage de l’information pertinente. Aileron insuffisamment émergé Angle trop grand et aileron penché Le travail à réaliser durant ce projet consistera dans un premier temps à extraire et tester différents attributs de l’image pour l’identification des individus à partir des photos d’ailerons. Outre une étape de pré-traitement visant à optimiser la qualité de l’image pour le traitement et à segmenter la zone d’intérêt, il s’agira d’extraire des attributs de forme et/ou de texture (ainsi que d’autres mesure permettant de caractériser le cas). L’information apportée par ces attributs devra être représentée sous une forme exploitable par les algorithmes de mesure de distance entre images dans l’espace des paramètres choisis. Du point de vue de l’expert qui réalise en général cette identification, les critères a priori les plus discriminants sont : les marques présentes sur le contour extérieur de l’aileron ; les cicatrices présentes sur la surface de l’aileron. D’autres critères peuvent être pris en compte, mais de manière secondaire, puisque leur évolution au cours du temps est encore incertaine : tâches et variations de couleur sur la surface de l’aileron ; marques blanches à la surface de l’aileron, dues à une variation de pigmentation. Exemple de cicatrice Tâche due à une dépigmentation L’objectif de ce projet est avant tout de valider la pertinence des critères cités ci-dessus (et d’autres critères éventuels) pour discriminer les individus, et 2 les suivre au fil des saisons. Le résultat du traitement pourra prendre la forme d’un ensemble d’images extraites (une dizaine par exemple) de la base, pour leur ressemblance avec une image requête, et présentées à l’utilisateur (l’objectif n’est pas une identification stricte de l’individu). La méthode proposée prendra éventuellement en compte les problèmes cités précédemment (e.g. pourcentage de surface émergée), ainsi que les possibilités d’intégration des différentes informations extraites avec une gestion de l’information manquante, par exemple avec une approche relevant de la fusion d’information. Environnement de travail Nous disposons d’une base d’images assez conséquente1 , contenant pour chaque individu une ou plusieurs photographies d’aileron, avec segmentation manuelle du contour dans certains cas. Un rapport rédigé par Mr Charles-Eric Deplanck de l’APECS présente également les différentes solutions logicielles de photo-identification. Certains de ces logiciels étant libres d’utilisation, ils pourront constituer une base d’étude pour l’adaptation au cas du requin pèlerin. Programmation en Matlab ou C/C++, dans l’environnement Windows. Quelques références bibliographiques [1] Speed CW, Meekan, MG, Bradshaw CJA, Spot the match – wildlife photoidentification using information theory, Frontiers in Zoology, 4(2), 2007. [2] Zhang D., Lu G., Review of shape representation andd escription techniques, Pattern Recognition, 37 : 1–19, 2004. [3] Zhang J., Tan T., Brief review of invariant texture analysis methods, Pattern Recognition, 35 : 735–747, 2002. 1 Base fournie par l’APECS – Association Pour l’Etude et la Conservation des Sélaciens, BP 51151, 29211 Brest Cedex 1, http ://www.asso-apecs.org – partenaire du projet. 3