Discours introductif de Marie-Claude Machon

Discoursintroductif/Lerôledesfemmesdanslaluttecontrelapauvreté/Marie-ClaudeMachon-Honoré
Jesuisparticulièrementhonoréed’êtreaujourd’huiàlatribunedel’Unesco,aunomdugroupedepréparation
deceforuminternationaldesONGenpartenariatofficielavecl’Unesco,surle«rôledesfemmesdanslalutte
e
contrelapauvreté».C’estle4 forumorganiséselonlesnouvellesdirectivesdel’Unescoquiavouludonner
davantage la parole aux ONG et élargir la collaboration avec la société civile. Nous les ONG sommes très
reconnaissantesàl’Unescodenousdonnercetteoccasiond’apporternotrecontributionetnotreexpériencede
terrainauprèsdesindividus,auniveaulocal,régionaletinternational,autraversdecepartenariat.
C’estavecladécenniedesNationsUniespourlafemmequidébuteen1975quel’ons’intéresseàlafemmeetà
lapauvreté.Ceforumarriveàunmomentfortdel’histoiredesmouvementsfémininsetféministescarnous
e
célébronsle20 anniversairedelaconférenceinternationalesurlesfemmesdeBeijing,où12domainesontété
identifiéscommeentravesàlapromotiondesfemmes,dontceuxdelapauvreté,l’éducationetlaformation,la
violence,lesconflitsarmés,etlesdroitshumainsquiserontabordéslorsdecettepremièrejournée,maisaussi
e
l’économie,l’environnement,etlesmédiasquileserontlorsdele2 journée.
Monparcoursd’enseignanteauprèsdesjeunesetdeformatricepouradultesetnotammentenCôted’Ivoire
ainsiquemesrecherchesdeterrainsurlerôleduCPAG(childpovertyactiongroup)ungrouped’actionissudela
sociétécivile,quiluttedepuis1964,contrelapauvretéchezlesenfantsenGrandeBretagnepuiscellesmenées
surlerôledel’éducationdansledéveloppementdesfemmesdanslaCaraïbeanglophone,entrentenrésonance
avecmonengagementauprèsdel’UnescocommereprésentantedeBPWInternationalquidéfendlesdroitsdes
femmesetprôneleurautonomisationéconomiquepouruneinclusionéquitabledanslasociétéparl’éducation
etlaformationtoutaulongdelavie.
Cesontlesenfantsquisontlesplustouchésparlapauvretéetlasituations’aggraveet(d’aprèslerapportUnicef
de 2015), presque la moitié des personnes vivant en grande pauvreté ont 18 ans ou moins ; les femmes
représentent70%despersonnespauvres(parmicelles-cilesjeunesfemmesde18à30ans)maisellesélèvent
etéduquentlamajoritédesenfantsetsontainsiaucœurmêmedudéveloppementhumain.
Mêmesil’onnoteuneréductiondelapauvretéauplanmondial(etquel’objectifdedéveloppementpourle
millénaire,dediminuerdemoitiélenombredepersonnesvivantdansl’extrêmepauvreté,aétéatteinten2010),
plus d’un milliard de personnes dans le monde et plus particulièrement en Asie du sud et en Afrique subsaharienne,viventtoujoursdansl’extrêmepauvreté(selonleRapportUnicef,2015).D’aprèslesdernierschiffres
surlapauvreté(duNationalWomenLawCenter),56,1%desenfantspauvresdanslemonde,sontélevéspar
desfemmesdansdesfamillesmonoparentales(dans9cassur10lamonoparentalitéestféminined’aprèsle
RapportsurlaprécaritéduConseilEconomique,SocialetEnvironnementalde2012);parmilespluspauvres,on
trouvelesmèrescélibatairesdontlesfemmesissuesd’ungroupeminoritaire,d’unezonerurale,souffrantd’un
handicap,âgées,quisontautantdefacteursdiscriminantsetaggravants.
Forceestdeconstaterquelesfemmessontplusàmêmed’êtrevictimesdelapauvretéqueleshommesàcause
de la discrimination dont elles souffrent dans l’accès à la terre, à l’emploi, et au contrôle des biens, ce qui
impliquequ’ellesn’ontpasaccèsauxservicesdebase,àlasantéàl’éducationpourleursenfants,induisant
ainsilecycledelapauvreté.Depuis2008,l’Unescoad’ailleursfaitdel’égalitédegenre,uneprioritéglobaleet
prônelespartenariatsetstratégiesmultiplespourtenirsapromesse.
Donnerl’accèsàuneéducationpourlesfillescommepourlesgarçons,estlapremièresolutionpourluttercontre
lapauvreté.Lesrecherchesontmontréqueplusunefilleestéduquée,moinselleestsusceptibledesemarier
jeuneetcontresongré,etdemourirencouches,etpluselleadechanced’avoirdesenfantsenbonnesantéet
delesenvoyeràl’école.Prévenirlemariageprécoceestundesmoyensderomprelecycledelapauvretédans
certaines régions dont l’Afrique et l’Asie : 1 fille sur 3 est mariée avant 18 ans dans les pays en voie de
développement-Rapport 2014 Fonds des Nations Unies pour la Population; (la plupart sont pauvres, peu
éduquéesetenprovenancedezonerurale).Lemariageforcécontribueàlaféminisationdelapauvretéetles
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agences de l’ONU ont noté que si rien n’est fait, le nombre de filles mariées augmentera et empêchera le
développementdelasantéetdel’éducation.
Pourlabanquemondialequis’estengagéepour(l’OMD3)l’égalitédessexesetl’autonomisationéconomique
desfemmes,«cesontlesfillesquisontleplusàmêmed’êtreretiréesdel’écolequandl’économievamal»et
pourtant«lesfemmespeuventêtrelesactricesduchangementetinvestirdanslesfillesetlesfemmes,c’est
nonseulementsalutaireetéquitablemaisçarelèvedubonsens»commeleditaussiHilaryClinton(«Investing
inwomenistherightthingtodo»).
L’éducationestnonseulementunfacteurclédanslaluttecontrelapauvretémaisaussidanslaluttecontrela
violencequiaffecteleplussouventlesjeunespersonnes;lesenfantsde12à17ansetlesfemmesde18à25
ansétantlespremièresvictimesdutraficdespersonnes.Leseffetsdelaviolencefaiteauxfemmes,soustoutes
ses formes, se font ressentir à des niveaux multiples : celui des femmes elles-mêmes, de leur famille et de
l’économie. Le docteur Denis Mukwege qui dirige un programme destiné à aider les femmes victimes de
violencesenRépubliquedémocratiqueduCongo,résumeainsilasituation:«Lesfemmesportentl’économie
del’Afriquesurleursépaules.Sionlesbrisephysiquementetpsychologiquement,onnefaitqueperpétuerle
cycledelapauvreté.Lorsqu’ondétruitunefemme,c’estsixpersonnesenmoyennequisontaffectées.»Michelle
Bachelet,entantquedirectriceexécutived’ONUFemmes,adéclaréenmars2013:«ilnepeutyavoirdepaix
oudeprogrèstantqu’ilexisteradeladiscriminationetdelaviolenceenverslesfemmes»
Selon Amartya Sen, prix Nobel de l’économie et théoricien de la pauvreté, « l’absence de ressources est la
principale cause de privation des capacités d’un individu » et «la construction des capacités des gens par
l’éducationetlasantéaideàlaréductiondelapauvreté»maiscommelesrecherchesuniversitairessurles
femmes l’ont démontré, il est nécessaire d’intégrer les rapports de genre pour combattre efficacement la
pauvreté.
De nombreuses recherches comme celle de Mac Kinsey (« women matter » ,2009) ont montré que si les
femmes participaient à l’activité économique à la même hauteur que les hommes, toute la communauté en
profiterait.
Certes, les obstacles à leur pleine participation et par là-même à leur contribution au développement de la
sociétépersistent,maislesfemmessemobilisentetfontpreuvederésiliencefaceauxdifficultéséconomiques
etsocialesdeparleurexpérienceauquotidiendelapauvretéetdeleurscapacitésàlacombattre.
Lamultiplicité,lavitalitéetlasolidaritédesréseauxetdesONGdefemmes,lesgroupesd’entreaide(selfhelp)
commeleSEWA(SelfEmployedWomen’sAssociation)enInde,l’entreprisesocialeetsolidairecommeECHOsi
auxPhilippinesavecleurpropremarque«GreatWomen»(EnablingcommunitieswithHopeandOpportunities
throughSustainableInitiatives),l’argentenvoyédel’étrangerparlesfemmesàleurfamillealorsqued’autres
femmess’occupentdeleursenfantspendantleurabsence(childshifting))danslarégionCaraïbe,démontrent
quelesfemmessontaucœurdesstratégiesdesurvie.
LemicrocréditpermetdesortirlesfemmesruralesduBangladesh(95%sontdesfemmes)delapauvretéeton
saitqu’ellesremboursentmieuxleurscréditsqueleshommesetqu’ellesinvestissentdansleursfamillesmais
onaconstatéqu’àpeine11%decespersonnes,voyaientleurniveaudevies’accroîtredurablement.Lesfemmes
sontmajoritairesdansl’économieinformelle,parmilestravailleurspauvrescumulantplusieursemploisenplus
deleurchargedomestique,nonrémunérée,maisellespeuventaussiserévélerlesactricesduchangementetce
grâceauxactionsdesONGenpartenariataveclesorganisationsinternationalesetlasociétécivile,avoiraccès,
parexemple,auxmarchésetàl’entreprenariat(commeavecleCentreduCommerceInternationaldanslecadre
de la Plate-forme mondiale d’action pour l’approvisionnement des femmes commerçantes , qui a créé
l’expositionetleforumpourlesfemmesfournisseurs).
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D’aprèslerapportdel’OITde2003,«l’éliminationdelapauvretéestimpossiblesil’économienegénèrepasdes
opportunitéspourl’investissement,l’entreprenariat,lacréationd’emploisetledéveloppementdurable».C’est
lemondedutravailquidétientlaclédel’éradicationprogressiveetviabledelapauvretéetlesfemmesont
prouvé qu’elles pouvaient être les catalyseurs de changement, comme les bonnes pratiques des ONG sur le
terrainetlestablesrondessurl’inclusionetlacontributiondesfemmesdansl’économie,l’environnement,la
recherche,lesmédiasetlesnouvellestechnologiesetlasociétéausenslarge,tenterontdeleprouverlorsdela
deuxièmejournée.
Sansuneapprocheparticipativefondamentaledelapauvreté,sansunpartenariatglobalentrelesorganisations
internationalesdontl’UnescoavecONUfemmesetlesONG,lasociétéciviledanssonensemble,lesecteurprivé
etpublicmaisaussilesgouvernementsetenfinetsurtoutsansl’associationdeshommesdontlacampagneONU
FemmesHeforShes’enestfaitlechantre,onnepourrafairedel’après2015unmondesanspauvreté.Ainsi
doncallons-nousessayer,ensembleetpendantcesdeuxjoursd’échangersurlesactionsdesONGenmatière
de lutte des femmes contre la pauvreté sur le terrain et de nous inspirer des meilleures pratiques pour les
modéliser.
Jevousremerciedevotreparticipationàceforumtantattendu.
Marie-ClaudeMachon-Honoré(déléguéetitulaireBPWInternationalauprèsdel’UNESCO)29/06/2015
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Introductoryspeech/TheRoleofWomeninFightingPoverty/Marie-ClaudeMachon-Honoré
I’mdeeplyhonoredtobeheretodayatUNESCOheadquartersonbehalfofthepreparatorygroupforthefourth
internationalforumofNGOsinofficialpartneshipwithUNESCOontheroleofwomeninfightingpoverty.Itisthe
fourthforumorganizedaccordingtothenewdirectivesofUnescowhichhassoughttograntNGOsmoresayand
towidencollaborationwithcivilsociety.We,NGOs,areparticularlygratefultoUnescoforprovidinguswiththis
opportunitytobringourcontributionandfieldexpertisetoindividualsatthelocal,regionalandinternational
levels,throughthispartnership.
Theissueofwomenandpovertycametotheforefrontin1975withtheUNwomendecade.Thisforumcomes
atahistorictimeforwomen’sandfeministmovementsaswearecelebratingthetwentiethanniversaryofthe
Beijinginternationalwomen’sconferenceduringwhentwelveareaswereidentifiedasobstaclestowomen’s
empowermentincludingpoverty,educationandtraining,violence,armedconflicts,andhumanrightswhichwill
beaddressedduringthisfirstdaybutequallytheeconomy,theenvironmentandthemediaduringthesecond
day.
Myprofessionalexperienceasateacherforyoungpeopleandasatrainerforadults,especiallyinIvoryCoast,as
wellasmyfieldresearchontheroleofCPAG(achildpovertyactiongroupbornin1964,inBritishcivilsociety)
andthenmyfieldresearchontheroleofeducationinthedevelopmentofwomenintheanglophoneCaribbean,
echowithmycommitmentatUnescoasthepermanentrepresentativeforBPWInternational,whichpromotes
women’srightsandtheireconomicempowerment,andadvocatesfortheirequitableinclusioninsocietythrough
educationandlifelonglearningandtraining.
Childrenarethemostaffectedbypovertyandthesituationisworsening;indeed,accordingtothe2015Unicef
report,almosthalfofthepeoplelivinginextremepovertyareeighteenorunder;womenaccountfor70%of
the poorest (including women between 18 and 30 years of age) but they raise and educate the majority of
childrenandarethusattheveryheartofhumandevelopment.
Eventhoughtherehasbeenareductioninpovertyaroundtheworld(andtheMilleniumDevelopmentGoalto
halve the number of people living in extreme poverty was reached in 2010), more than one billion people
worldwideandmoreparticularlyinSouthAsiaandSub-SaharanAfrica,arestillinthisundignifiedsituation(2015
UnicefReport).AccordingtothelatestfiguresonpovertypublishedbytheNationalWomenLawCenter,51.6%
ofpoorchildrenworldwide,arebroughtupbysinglemothers;amongthepoorest,therearesinglemothers
includingwomenfromminoritygroupsandruralareas,alsodisabledoragedwomen,whichareaggravatingand
discriminatoryfactors.
Itmustbeacknowledgedthatwomenaretheoneswhoaremostlikelytobevictimsofpovertythanmendueto
thediscriminationtheyfaceinlandandpropertyrights,andemployment,implyingthattheyaredeniedthe
rightstobasicservices,healthandeducationfortheirchildrenthustriggeringapovertycycle.Startingfrom2008,
Unescomadegenderequalityaglobalpriorityandcurrentlyadvocatesmultiplepartnershipsandstrategiesto
deliveronitspromise.
Givingaccesstoeducationforgirlsandboys,isthekeyfactorinthefightagainstpoverty.Researchhasproved
thatthemoreeducatedgirlsare,thelesslikelytheyaretobeforcedtobemarriedoffatanearlyageandtodie
duringchildbirthandthemorelikelytheyaretohavechildreningoodhealthandsendthemtoschool.Preventing
earlymarriagesisoneofthemeanstobreakthepovertycycleinsomeregionsinAsiaandAfrica.Onegirloutof
3ismarriedoffbeforeshereacheseighteenindevelopingcountries(UNFPAReport,2014);mostarepoor,with
basic education and from rural areas. Forced marriages contribute to the feminisation of poverty and UN
agencieshaveunderlinedthatifnothingisdone,thenumberofmarriedgirlswillincreaseandhinderhealthand
educationdevelopment.
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FortheWorldBankwhichhascommittedtoMDG3(genderequalityandwomen’sempowerment)«girlsare
themostlikelytobetakenoutofschoolwhentheeconomyisinbadshape»andyet«womencanbetheagents
ofchangeandinvestinginwomenandgirls,itisnotonlyequitableandbeneficialbutitissheercommonsense»
,andtoquoteHilaryClintontoo«investinginwomenistherightthingtodo».
Educationisnotonlyakeyfactorinthefightagainstpovertybutalsointhefightagainstviolencewhichmostly
affectsyoungpeople-childrenaged12to17andyoungwomenbetween18and25arethefirstvictimsofhuman
trafficking.Therearemultipleconsequencesofanyformofviolenceagainstwomen:atthelevelofwomen
themselves,theirfamiliesandtheeconomy.DoctorDenisMukwegewhoisattheheadofaprogramtoassist
women,victimsofviolenceintheDemocraticRepublicofCongo(RDC)thussumsupthesituation:«Women
carryAfrica’seconomyontheirshoulders.Iftheyarephysicallyandpsychologicallybroken,thecycleofpoverty
willgoon.Whenawomanisdestroyed,thatmeanssixpeopleareimpacted.»
AccordingtoAmartyaSen,theEconomyNobelPrizelaureateandpovertytheorist«thelackofresourcesisthe
primarycauseofthedenialofanindividual’scapabilities»and«thebuildingofcapacitiesthrougheducation
and health contributes to the reduction of poverty » but as academic research in gender studies has shown,
genderinequalitieshavetobeaddressedinordertofightpovertyefficiently.
Extensiveresearch,likeMacKinsey’s«WomenMatter»(2009)hasshownthatifwomenparticipatedinthe
economicactivityequallywithmen,itwouldbenefitthewholecommunity.Onecannotdenythatobstaclesto
full participation of women in society remain, but women mobilise and show resilience when faced with
economicandsocialhardshipsthankstotheirdaytodayexperienceofpovertyandtheircapacitytofaceupto
it.
Themultiplicity,vitalityandsolidarityofwomen’snetworks,NGOs,self-helpgroupslikeSEWA(Selfemployment
women’sassociation)inIndia,socialandcollaborativeentrepriselikeECHOsiinthePhilippineswiththebrand
« Great Women » (Enabling communities with hope and opportunities throught sustainable initiatives),
remittancessentfromabroadbyCaribbeanwomentotheirfamiliesathomewhiletheirchildrenarebeingtaken
careofbyothersduringtheirabsence(childshifting),bearevidencetothefactthatwomenareattheheartof
survivalstrategies.
GrantingwomenfromruralBangladesh(95%arewomen)microcredithasenabledthemtobeliftedoutof
poverty;thereisevidencethatwomenreimbursethecredit(95%)betterthanmenandinvestintheirfamilies.
Nevertheless,itwasreportedthatjustabout11%ofthebeneficiariessawanysustainableimprovementintheir
standardofliving.Womenmakeupthemajorityoftheinformaleconomy,amongthepoorworkerswithseveral
jobsbesidestheirdomesticcare,whichisunrenumerated,buttheycanalsoprovetobeagentsofchangeand
thanks to NGOs’ actions in partnership with international organisations and civil society, they can access, for
example,marketsandentrepreneurshipwiththeInternationalTradeCenterintheframeworkoftheGlobal
PlatformforActiononsourcingfromwomenvendors(whichhasinitiatedtheforumandexhibitionforwomen
vendors).
According to the 2003 International Labour Office Report, « the eradication of poverty is impossible if the
economy does not create opportunities for investment, entrepreneurship, jobs, and sustainable
debvelopment».Itisthejobmarketwhichisthekeytotheprogressiveandsustainableeradicationofpoverty
andwomenhaveprovedtheycanbethecatalystsforchange,asthegoodNGOs’practicesonthefieldandthe
panelsontheinclusionandcontributionofwomenintheeconomy,environment,research,media,andnew
technologiesandsocietyatlarge,willendeavortoillustrateduringtheseconddayoftheforum.
Without a fundamental and participative approach to poverty, without a global partnership between the
internationalorganisationsincludingUnesco,withUNWomenandNGOs,civilsocietyatlarge,privateandpublic
sectors,butalsogovernmentsandlastbutnotleastwithouttheparticipationofmen,championedbytheUN
Womencampaign«HeforShe»,wewon’tbeabletomakepovertyhistoryinpost2015.Thuswewill,together
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andduringthesetwodays,attempttodebateNGOs’goodpracticesregardingwomenfightingpovertyonthe
fieldandtakeinspirationfromthebestonestocreatetemplates.
Ithankyouforyourparticipationinthistimelyandlongdueforum.
Marie-ClaudeMachon-Honoré(BPWInternationalpermanentrepresentativetoUNESCO)29/06/2015
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