Année 1942 - Résumé des travaux effectués

Transcription

Année 1942 - Résumé des travaux effectués
SOCIETE
D'ETUDES ET D'EXPLOITATIONS MINIERES DE L'ININI
ANNEE
RESUME
DES
1942
.
TRAVAUX
EFFECTUES
F
CAYENNE
MARS
( Guyane
)
1943
...
MANIOC.org
ORkidé
1194- 9-1- .
SOCIETES
D'ETUDES
MINIERES
D'EXPLOITATIONS
ET
'
DE
L'ININI
1942
ANNEE
RESUME
DES TRAVAUX EFFECTUES.
Les travaux effectués en 1942 sur nos permis généraux
ont été principalement consacrés à l'organisation de nos liaisons sur*
le fleuve MANA, l'organisation de nos camps de P.I. et B.M., et à la
formation d'équipes cohérentes de travailleurs connaissant chacun leur
métier et leur affectation dans l'ensemble de nos brigades de recherche*
pour pouvoir être utilement employés sur le terrain.
Une première reconnaissance du cours moyen du Fleuve
MANA effectuée au cours des mois d'Août à septembre 1940, pendant la
saison sèche, avait permis dé faire quelques observations notamment
sur les rivières suivantes
1°)
s
Depuis la zône côtiere
MANA et de la Rivière
2°)
3°)
"GRAND-LEZARD",
Dans la Rivière "GRAND-LEZARD jusqu'au confluent avec
la Crique
"PETIT LEZARD" et la crique
La Rivière
"AROUANY",
Rivière
4°)
jusqu'au confluent du Fleuve
«FOURCA
La Rivière
DE
,
jusqu'à son confluent avec la
L'AROUANY",
"FOURCA de"KOKIOKO"
MANIOC.org
ORkidé
MANIOC.org
ORkidé
MANIOC.org
ORkidé
(2)
A)-
FLEUVE
MANA.-
1194-9-1-
(Cours Inférieur).
Le cours Inférieur du Fleuve MANA, dans sa partie située
au Nord de la MONTAGNE DE FER, semble ne pas devoir, pour l'immédiat,
faire l'objet d'études plus détaillées pour de qui concerne l'or
objet principal de nos travaux.
B) -
FLEUVE
MANA.-
du Saut
amont
(n e
"BELLE ETOILE").
Sur le Fleuve Mana lui-même,vers l'amont à partir du Saut
"Belle Etoile", le fleuve dont le lit actuel a environ une largeur
de 70 à 80 mètres aux basses eaux, devra être étudié. Les développements en largeurs de la vallée sont à étudier sur les deux rives
et l'ancien lit, ou les anciens lits devront être recherché.
Une série très importante de travaux devra être consacrée
à cette étude quand on pourra disposer du matériel mécanique de
sondage et prospection adapté à ce genre de travaux*
c) -
AFFLUENTS DE LA RIVE GAUCHE
Toute la région comprise dans l'angle formé par les rivières
AROUANY - GRAND LEZARD - et crique ELYSEE, et qui comprend vers le
Sud le Massif montagneux qui figure sur la carte sous le nom
de
"DECOU-DECOU", se révèle comme extrêmement intéressante et comme devant faire l'objet immédiat de travaux qui pourront s'échelonner
sur plusieurs saisons
sèches.
D) - AFFLUENTS RIVE DROITE.-
A partir de la Rivière FOURCA de KOKIOKO et vers le sud,
toutes les rivières et petites criques de la rive droite du MANA
travaux suivis devront
sont à remonter jusqu'à leur origine et des
MANIOC.org
ORkidé
(3)
1194-9-1-
,
y être effectués, peur permettre d'en estimer l'intérêt du point de
vue de leur possibilité d'exploitation par des moyens mécanique»•
ORGANISATION
MATERIELLE DES
TRAVAUX.Nous avons dit que l' augmentation croissante des difficultés
de déplacement, entre les Régions EST et OUEST de la Guyane ne permettent pas d'entreprendre simultanément avec fruit des travaux
dans deux zônes appartenant à deux bassins de fleuves différents»
Afin d'éviter la dispersion des moyens dont nous disposions
et l'éparpillement du personnel subalterne, tout notre matériel,
notre personnel, et nos animaux ont été rassemblés pour être affectés à nos travaux de la Région MANA « LEZARDS, du Permis Général
N° I • ( Décret promulgué en Guyane par Arrêté N° 120 du 5 Novembre
1941 )•
SERVICES GENERAUX
1°
Ravitaillement et liaisons avec la côte par voie fluviale,
2°
Installations et aménagements de Camps,
a) Camp de passage et dépôt de vivres
et de matériel
à P.I., limite actuelle de la navigation par petites
pirogues, avec ou
sans
moteur, sur la crique
PETIT-LEZARD.
b)Début d'installation du Camp fixe de "BOEUF-MORT",
c)
Simultanément, échèvement et amélioration progressive
de notre piste muletière de pénétration r< liant le
(4)
débarcadère de P.I. à la Région de
1194-9-1
"BOEUF-MORT" et à la Montagne
»
"DECOU-DECOU"
d). Levé expédié de la piste et ouverture de déviations permettant d'éviter les passages qui se sont révélés marécageux ou difficiles en saison des pluies*
TRAVAUX D'EXPLORATION.1°
Ouvertures d'itinéraires et levés rapides en rayonnant autour de "BOEUF-MORT" et de P.I.
2°APERCU GEOLOGIQUE
Localisation des gîtes aurifères
des zônes basses*
3° Localisation et estimation des réserves desautres gisements.
I°RAVITAILLEMENT ET LIAISONS AVEC LA COTE
Mous avons disposé pendant cette année 1942 de trois pirogues
de 17 Barils, (env. 1700 Kgs. de charge utile) pour assurer notre
liaison avec la côte et le renouvellement de nos vivres#
Pour les transports de personnel, quand un agent du cadre
Européen se trouve à bord, nous disposions de deux moteurs JONSHON
"Hors board" de 9 CV., ce qui permet d'effecteur le voyage de MANA à
P.I.
en cinq jours, pirogue chargée, de environ
hommes à l'équipage
1500 kgs*, deux
et trois passagers aux périodes les plus favora-
bles d'eaux moyennes*
Nous donnons en un tableau
annexe, un itinéraire minuté
de ces sortes de voyages, dans les conditions les plus favorables*
Les voyages à la pagaïe et à la perche "Takari" ont, dans
les meilleures conditions, une durée de 10 à I2 jours.
(5)
Dans les périodes de hautes eaux, Juin, Juillet, les perches
ne parviennent pas à atteindre le fond du Fleuve MANA, le courant à la
montée est beaucoup trop fort pour pouvoir naviguer à la pagaïe, on est
obligé de se déhaler aux lianes des berges en utilisant une perche terminée par une sorte de harpon, c'est le "Takari crochet". Une pirogue
transportant un de nos agents et un convoi de vivres de ravitaillement
qui n'a pu naviguer au moteur faute de carburant, a mis 29 jours pour
aller de MA M
à P.I. après avoir campé chaque soir sous un "Carbet"
de feuillages dont l'étanchéité à la pluie est évidemment toute relative
et ce, pendant tout un voyage extrêmement pénible pour tout le monde
équipage compris»
En moyenne, le cycle de rotation d'une pirogue naviguant
au
"Takari" est de un mois* période d'attente à MANA comprise^
L'acheminement des bois préparés et repérés pour la construction de notre "bungalow11 de P.I. a exigé une série de voyages aller et
retour totalisant 18 pirogues, pour le recrutement et le chargement des (
quelles nous avons dû laisser un agent européen en permanence à
MANA
pendant près de trois mois, précaution sans laquelle nous n'aurions finalement reçu à destination qu'une faible partie de nos fournitures et
dans un ordre tellement quelconque que aucun travail de remontage n'aurait
été possible,
La construction entièrement en bois, couverte en bardeaux
confectionnés sur place par nos transportés en cession et nos saramacas,
a duré moins de trois mois à partir du commencement de l'arrivée
premiers éléments à destination.
des
Il s'agit d'une construction élevée à
2 m. au dessus du sol, reposant sur des pilotis de bois dur, véranda
circulaire entourant un bungalow en bois (Genre Malaisie) ayant II m, X
9 m, et comportant /
(6)
I
Salle commune
I
chambre,
I
Toilette douche ,
I
Bureau et un magasin à vivres»
2°
servant de salle à manger,
INSTALLATION ET AMENAGEMENT DE CAMPS.
a/
CAMP DE
PASSAGE DE
P.I.
Notre débarcadère de P.I. est situé à la limite de la navigation sur la Crique "Petit-Lézard" au confluent de
et de la Crique "Roche" descendant de la Région de
" Petit-Lézard"
TOPAZE
et BOEUF -
MORT. La crique "Petit Lézard" est elle-même uni. affluent de la Rivière
"Grand-Lézard" qui se jette dans le fleuve
MANA, À
quelques kilomètres
du point ou ce fleuve, au sud, reçoit l'"AROUANY".
A P.I. notre société est titulaire d'une concession agricole
provisoire qui lui a été accordée pour
TROIS
ANS par décision N° 94 du
13 septembre 1941.
Sur ce terrain, nous avons aménagé dès- Janvier 1942 un débarcadère qui nous permet d'accéder à une plateforme située à l'abri
des inondations, dont l'emple cernent a permis d'édifier
s
Deux magasins provisoires,
Une écurie.
Deux logements pour le personnel et la main d'oeuvre
en route vers 1'intérieur•
b)
CAMP DE
"BOEUF-MORT"
Le camp principal de la SEEMI est.installé sur l'éperon de
"BOEUF-MORT" situé à environ 12 kilomètres à l'EST du Dégrad.
( 7)
La Piste ouverte par
nos soins au cours des derniers mois
de 1941, et que nous avons continuer à améliorer progressivement pendant toute l'année 1942 permet aux convois d'animaux de bâts de faire
TROIS voyages dans chaque sens, par semaine, assurant ainsi le ravitaillement du personnel de notre mission»
Nous possédons actuellement
CINQ
ânes et
UN
mulet, amenés
de la Région de Cayenne et crique Trésor ou nous les utilisions en
1940-41. Le transport de cette "cavalerie" depuis Cayenne en voilier
et finalement depuis
MANA
en Frirogues a nécessité quelques acrobaties
et une certaine dose de volonté de la part de nos agents du cadre
européen, seuls capables de venir à bout d'une telle entreprise»
Deux nouveaux ânes ont été cachetés en fin d'année mais nous
n'avons encore pu les acheminer jusqu'à P.I. Une commande de cinq
nouveaux animaux a été passée au Brésil par l'intermédiaire du comité
d'Importation, mais nous ignorons à quel moment elle
pourra avoir
une suite effective.
Faute d'un nombre suffisant d'animaux nous sommes contraints
encore actuellement de compléter nos transports par bourricots, par
un convoi de portage à dos d'hommes chaque samedi.
Le Camp est divisé en trois quai*tiers distincts :
UN quartier pour le personnel Européen et les cadres de
maîtrise recrutés localement.
UN
quartier pour les trava illeurs libres,
UN quartier pour les Transportés en "cession11.
LEQUARTIEDS"TRANSPORTES" COMPREND:
(8)
-
UN logement pour le surveillant Militaire affecté & la Mission:
-
UN Magasin à vivres pour le personnel pénitentiaire en cession,
•
UN Magasin à vivres pour le personnel libre et bureau de pointage,
-
Le logement de notre magasinier-comptable est attenant au magasin
précèdent)
-
Les CASES des transportés sont disposées autour d'une place centrale
dont la Case du surveillant Militaire et les magasins constituent
les édifices majeurs•
Nous terminons actuellement la construction d'un hangar
couvert qui abtritera l'atelier de menuiserie et d'entretien des bâts,
la forge et les quelques outils de forage dont nous avons pu disposer,
tout renouvellement de matériel étant en ce moment pratiquement impossible*
LE QUARTIER DES TRAVAILLEURS LIBRES:
Composé de casas disposées de part de d'autre, d'une rue
centrale, chacune pourvue d'un petit jardin individuel, occupées par
nos ouvriers créoles, antillais français ou anglais, les libérés nord»
africains
ou métropolitains, et les saramacas, bûcherons et piroguiers
LE QUARTIER DU PERSONNEL DES CADRES:
•
Disposé à l'amont du quartier des travailleurs libres vers
la Montagne, est séparé de ce dernier par un bâtiment à usage d'Infirme
/
rie»
Notre Camp de "BOEUF-MORT" a été considéré pendant toute
l'année 1942 comme une sorte d'école d'application et d'apprentissage
pour tout le personnel des cadres locaux et de la main d'oeuvre et
notamment, la formation de
s
terrassiers, bûcherons,charbonniers,
(9)
palefreniers, laveurs à la bâtée et aux sluices, boussoliers,
aides-chaîneurs etc etc.... dans laquelle tout le monde est venu
Passer à tour de rôle.
TRAVAUX
D'EXPLORATION
APERCU GEOLOGIQUE D' ENSEMBLE
Il semble que toute la région délimitée comme indiquée ciavant, se trouve dans la zône métamorphique signalée par
VELAIN,
VIALA,LEVAT et dont il sera extrêmement intéressant de déterminer
l'emplacement exact des limites Nord et sud, ainsi que les prolongements dans le sens transversal.
R. IJZERMAN, dans sa thèse sur les "Outline of the Géology
and Petrography of Surinam" écrite en
1931,
situe la limite Nord
de cette zdne de contact entre les granités, les gneiss et la
zône des schistes métamorphiques au voisinage du saut Hermina sur
le Fleuve Maroni, d'autres auteurs disent avoir retrouvé la trace
de ce même contact au voisinage du Saut Maipouri sur le Fleuve
Maria*
Nous avons retrouvé nous-même un conglomérat,
appartenant
vraisemblablement à la même zône dans la crique "Tigre" affluent
de gauche du Sinnamary à l'aval du Dégrad de "saint Nazaire" ,
débarcadère de la Société de SAINT ELIE»
Nous n'avons actuellement aucune précision sur l'emplacement
possible de la limite Sud de cette zône.
Entre le Dégrad de P.I. en se dirigeant vers l'EST, jusqu'à
la erique AROUANY et vers le SUD en direction des montagnes de
(10)
"DECOU-DECOU"
on rencontre partout des "roches vertes" (diorites,
amphibolites , pyroxénites, dolérites etc
AU pied du versant Nord du "Décou-Décou" côté "BEAURIVAGE"
l'un des membres de nos brigades de recherches (Mr. JACQUET) a
retrouvé la trace
des schistes cristallins signalés par
LEBEDEFF et pense qu'il s'agit de miroirs filoniens, mais cette
hypothèse reste à vérifier.
De toutes façon, nous avens retrouvé presque partout de
nombreux affleurements de quartz dont quelques uns présentent
des traces d'or visible, et dans la"couche" de gravier des gisements alluvionnaires, les quartz sont le plus généralement
dominants surtout dans les régions de "Beaurivage" et de "Tablon"
GISEMENTS
LEUR
ALLUVIONS—»
AURIFERES.
ASPECT-LEURS POSSIBILITES.-
AU cours de cette première phase d'exploration
générale nous nous somme surtout attachés à l'étude des alluvions, et à la recherche do la localisation des gîtes abandonnés ou Inconnus des bricoleurs, parce que ne présentant pas
de possibilités pour eux, mais exploitables par des moyens
mécaniques adaptés aux "petits plecers". C'est dans cette
catégorie que nous croyons pouvoir classer toutes les zônes
exploitées ou exp .orées jusqu'ici.
Nous nous sommes donc particulièrement attachés à la
recherche des zônes offrant des possibilités importantes comme
volume à traiter, même quand les teneurs en or récupérable
rencontrées
paraissaient trop basses pour pouvoir etre
(11)
exploitées par les moyens habituels employés en Guyane»
En ININI et dans le région qui nous intéresse, les caractéristiques générales de ces "chanps alluvionnaires" semblent
pouvoir être résumées de la manière suivante s
I°- FAIBLE EPAISSEUR DE GRAVIER.(exceptionnellement
supérieure à 1 mètre}
2°- DEBOURBAGE FACILE,
au moins dans les parties hautes
des rivières,
3°-
COUCHE
DE
RECOUVREMENT
d'une épaisseur comprise entre
1 et 5 mètres maximum, relativement dure, le plus
généralement stérile, difficile à abattre et à débourser,
4°- BED - BOCK.-
Presque généralement argileux, de cou-
leur variable suivant la nature de la roche dont il
dérive.
5°- LARGEUR DES VALLEES.-
Assez faible dans les parties
amont des rivières et dans les criques qui les alimentent, généralement de l'ordre d'une cinquantaine
de mètres, assez rarement cent.
6°-
RESEAU HYDROGRAPHIQUE. -
Très serré, on rencontre
Partout de nombreuses criques et ruisseaux secondaires
qui s'écoulent entre les "mornes", petits mamelons
répartis sans alignements apparent, et qui recouvrent
tout l'intérieur du Territoire guyanais dans sa première moitié entre la côte Atlantique et le quatrième
degré de latitude Nord, ( la seule dont nous ayons à
nous occuper ici).
(12)
B)
ELUVIONS.—
Il s'agit de gisements appelés "Pieds de lion-
tagne" dans le langage courant des mineurs guyanais.
Ces éluvions encadrent généralement les gisements alluvionnaires sur tout leur pourtour, sur les flancs et dans la
partie basse des petites élévations de terrain déjà mentionnées
ci-dessus*
Ces formations ne sont aurifères que si elles proviennent de la décomposition de filons ou filonnets eux-mêmes
aurifères et les zônes d'enrichis s ement sont localisées au voisinage immédiat de ces filons altérés. Les teneurs qui sont
quelquefois très importantes au contact (20 à 40 Gr. au mètre
cube) descendent très rapidement au fur et à mesure que l'on s'éloigne pour tomber à moins de 0 gr.5 au mètre cube à une distance
qui n'est pas supérieure
à
une dizaine de mètres du filon
d'
origine» Nous n'avons rencontré mule part de zone de concentration présentant un volume appréciable pouvant être comparé au
gisement
"DEWIS" de la Société de St.ELIE a
L'étude de ces gisements et leur prospection systéma-
tique devra être effectuée par tranchées avec un quadrillage à
mailles serrées et de préférence avec un moyen mécanique de
terrassement pour suppléer au défaut total de main d'oeuvre qui
caractérise la Guyane*
c) FILONS .- Nous avons reconnu la présence de très nombreux
affleurements ou alignements de blocs de quartz. Tous ne sont
pas aurifères, loin de là, mais certains présentent
des Indices
intéressants d'or visible ou de pyrites aurifères. La reconnaissance plus complète de ces formations devra être menée de front
avec la mise en exploitation des gisements aluvionnaires et 1'
étude des éluvions.
( 13)
TRAVAUX
I)-
DE
RECHERCHES
Ouverture d'Itinéraires et rédaction de croquis en rayonnant autour de "Boeuf-Mort" et de
Depuis
P.I.
B.M. vers Crique REINE au Nord,
Vers "Décou-Décou" et "Tablon" au Sud,
Vers la crique "Beïman" au sud,
Depuis P.I.
Vers la Crique "Grand-Lézard" amont à 1'Ouest#
Toutes les parties hautes des petites criques et arroyos
ont plus ou moins été travaillées par les bricoleurs» des
trous en ordre absolument quelconque ont été creusés partout
quelques uns ayant à peine quelques centaines de litres dans
les zônes de remous ou torrentielles, d'autres de plusieurs
dizaines
mètres cube/dans les zônes plus élargies» on se
rend compte que partout on a Touillé la terre à la recherche
de la grosse pépite ! ( à peu près comme on aurait cherché
des truffes).
CIRQUE REINE.L'emplacement actuellement occupé par deux cases est
une sorte de terre-plein à environ 5 mètres au dessus de la
rivière. Quelques vieux chantiers de bricoleurs permettent de
dresser la coupe schématique suivante:
Terre végétale de recouvrement : 20 à 30 cent.
Recouvrement stérile
1 1 m.50 à 3 m.
Couche de gravier
: 0 m.50 à 0 m.75
Bed-rock argileux sur fond de schistes décomposés»
(14)
Teneur du gravier variable entre de simples traces et 8/10 Gr.
au mètre cube. Or en petites pépites de dimension de 1 mm à
1 mm5 env.
Les volumes de terre encore à traiter sont très considurables, les trous des bricoleurs n'occupent qu'une très
faible partie des surfaces visitées, et cet emplacement devra
faire l'objet d'une prospection systématique dès que nous en
i
aurons les moyens#
VERS"DECOU-DECOU"
et "TABLON"
au SUD.-
Depuis quille ans environ, la région est abandonné©,
elle est très difficile d'accès tant en ven nt de P.I. et B.M.
qu'en venant par "DELICES" sur l'AROUNAY.
La formation est la même que celle de la région P.I.
avec en plus d'énormes gossans latéritiques, en
pic
ce ou dis-
loqués»
Seuls les flats des criques "APPOLON",
"TABLON" ont été écrémés sur une petite surface.
Dans la région TABLON , la coupe générale
est à
peu près la suivante s ,
Peu de stérile de recouvrement s 0 à 2 mètres
Couche de gravier aurifère
; 0,50 à 2 m,00
Teneurs comprises entre
s 1 gr. et 5 gr. ai.
mètre cube excavé.
Cette couche est constituée par des blocs irréguliers
de roches basiques débris de gossans et quartz très peu roulés, non classés. En descendant le cours de ces ruisseaux,
vers leur confluent et vers l'Arouany on doit certainement
rencontrer des zônes de changement de pente et des élargissements susceptibles d'être étudiés*
(15)
Les montagnes sont Intactes et laissent prévoir de nombreux gîtes riches du type "pied de montagne", qu'il serait peutêtre possible d'abattre au monitor, si nos recherches "hydrauliques" dans cette région sont couronnées de succès» Nous reparlerons de cette question dans un chapitre suivant.
m résumé, cette région est a voir, plus tard, quand les
communications régulières et faciles auront été créées entre la
côte et la région de P.I. et B.M. d'une part; et la Région de
"Délice" sur l'Arouany d'autre part, cette dernière est beaucoup
plus facile d'accès pendant toute l'année et permet d'éviter
les criques "Lézard", impraticables en saison sèche sauf à de*,
pirogues de quelques barils "canots aicycletse" qu'il est facile
de tirer au sec ou de haler à la cordelle derrière soi mais ne
pouvant guère emmener qu'un passager sans aucun bagage en sus
des deux hommes d'équipage#
VERS LA CRIQUE «BEIMAN»
Au sud de P.I.
En remontant le cours de la Crique "Beïman", en amont de
de P.I., itinéraire par la rive gauche.
Large flat de la crique "Béïman", les berges entre $0
et 100 mètres» coupe générale dans cette partie du cours ue la
rivières
Terre végétale
s
environ 20 centimètres ,
Couche stérile avec
nombreux quartz roulés s entre 2 m. et 4 mètres,
Couche de gravier
importante
Teneurs variables
:
:
I m. oo environ
0 gr5 à 8/10 gr. au m3 excavé
(16)
Toutes les criques sont à placer sur la carte et à examiner du point de vue aurifère. On rencontra un peu partout, mais
disposés dais un ordre quelconque, d'anciens "trous "de
brico-
leurs entièrement éboulés, recouverts par les refus d'autres
lavages et p r la brousse qui a repris ses droits.
Tous ces anciens chantiers dont certains remontent à plus
de curante ans ont été abandonnés s ceux qui se trouvent dans
les parties basses au voisinage des criques parce que les venues
d'eau n'ont pas permis d'atteindre la couche payante, avec les
moyens d'épuisements primitifs dont ont usé les bricoleurs et
qui sont encore actuellement les 3euls qu'ils utilisent.( La
"touque "a, pétrole avec laquelle on puise dans le trou, que l'on
se passe à la chaîne de main en mains, et qui est évidemment
d'un rende eut extrêmement faible) L'épuisement de la fouille
prend 3 ou 4 heures chaque matin, les jours sans pluie,et il
reste trois ou quatre autres heures pour enlever les terres
éboulées de la nuit, recommencer le réglage de la pente du sluice
et finalement laver un volume de terre qui ne dépasse que très
rarement 3 à 600 litres de tout-venant par homme et par jour)*
A la traversée de la Crique ROCHES , très gros affleurement de quartz;(vraisemblablement d'origine du nom donné à la
crique)•
Crique "CORDE", on retrouve l'aspect de la Région de
"Boeuf-Mort". Dans la partie entre .crique "CORDE" et crique
"EAU CLAIRE)", grosse venue acide à hornblende et pyroxène. Un
peu partout, les éluvions sont à examiner de très près.
Aux environs de la crique "PEPITA", coupe de terrain
(17)
sensiblement la suivante *
Stériles de recouvrement
* Epaisseur moy. env.
Couche de gravier utile
:
-
-
2 m.50
0 m 50 à
I moo
composée d'ellipsoïdes
basiques de.quartz peu raies.
v
D'une façon générale la crique "Beïman" n'a été que peu
travaillée, elle offrirait un volume à traiter intéressant, et
nécessitera une prospection détaillée quand nous déplacerons
notre personnel dans cette région et que nous
pourrons dis-
poser des moyens d'épuisement nécessaires»
Noté au passage
à environ I kilomètre au sud uu poste de
P.I. sur la rive gauche de la crique, un emplacement qui à
première vue pourrait être utilisé comme terrain d'atterrissage
pour un avion de petite dimension. Sous réserve des renseignements que permettra de recueillir le levé topographique
régulier de ce terrain, et en admettant qu'il se trouve en
dehors de la zône à exploiter, ce qui n'est pas évident
à
priori•
GRANDLEZARD AMONT aussi appelé ELYSEE:- A l'Ouest de P.I.
Cette zône est située à environ 8 kilomètres au sud Ouest du Dégrad de P.I.
L'une des premières criques rencontrées est la crique
"CARIACOU" ou "CAYKOU" affluent de droite de la crique
" ELYSEE "
"Béiman", la
coupe du terrain en cet endroit est sensiblement
la suivante s
Stérile de recouvrement : Sable quartzeux, plus ou
moins argileux, épaisseur
0 m
à 1 m 50
Couche utile
: Gravier de quartz blanc et
(18)
débris de quartz colorés
épais• env. 0 a. 50
Bed-rock
argile bleutée peu consistante
;
2)LOCALISATION DES GITES AURIFERES DES ZONES BASSES.-
A ) Crique "TOPAZE", à l'aval Immédiat de notre camp de
"BOEUF-MORT"
Au cours de 1942 nous n'avens pu reconnaître qu'une partie
de cette crique» Les travaux exécutés ont été rassembles a proximité de notre Piste de P.I. a B.M, Le même européen a pu diriger les travaux de recherches et surveiller 1'équipé chargée
de la confection des ponceaux, des fosses d' écoulement et
du
remblaiement des ornières de notre piste.
Ces tr vaux ont eu une évolution suffisamment lente pour
que tout le personnel oit la faculté d'en suivre les différentes
phases, et nous les avons considérés comme devant servir à tous
d'école d'application.
ha zone reconnue, ne représente que environ 800 mètres
de flat sur une largeur moyenne de 50 mètres et une épaisseur
moyenne jusqu'au, bed-rock de 3 mètres env.
120.000
Soit un volume de
m3 à une teneur moyenne
de 2 gr. au m3 excavé, et par conséquent, une réserve
240 Kilogs. d'or.
probable de.
\
Tous nos travaux dans cette zone réduite ont nécessité
un boisage des parois, un épuisement par pompage,car ils se
(19)
sont déroulés d ris une zône pratiquement inondée en saison des
pluies, et nous avons eu de très/difficultés du fait que privés
de carburant pour nos pompes nous avons dû faire tous nos
épuisements par pompage à oras avec des pompes dont les diaphragmes et les clapets de caoutchouc ont dû être remplacés
assez rapidement. Nos réserves en pièces de rechange ont été
épuisées en moins de six mois et nous nous trouvons dans l'impossibilité de les renouveler,
B )
Notre personnel une fois familiarisé et les
diverses attributions fixées à chacun, nous avons estimé qu'il
convenait de s'occuper des grandes Criques dans un rayon de
15 à 20 kilomètres
autour t e iotre axe de
.I. - "Boeuf-Mort",
et de placer sur la carte provisoire à dresser par nos soins, le
"flats" présentant un volume susceptible d'être traité par des
moyens mécaniques, d'en rechercher les teneurs et d'en estimer
les réserves.
Dans l'ordre ces criques sont les suivantes,
chacune d'elles recevant de nombreux affluents tous à examiner»
I) A L'AMONT DE P.I.
a )
La partie de la Crique "Petit-Lézard", actuellement
non navigable et appelée crique
"Béïman" (à ne Pas
confondre avec la crique BEIMAN-MARONI affluent de la
rive française du Maronî et qui prend sa source sur le
flanc des derniers contreforts Sud-Ouest du Massif
DECOU-DECOU, en coulent sensiblement d' Est en Ouest.
b )
Tout le bassin do la crique "Boche" depuis sont
confluent avec le "Petit-Lézard" au dégrad de
P.I
*.
(20)
jusqu'à son origine sur le versa it Est
de la Mon-
tagne "LUCIFER11 quêelle contourne entièrement par
le sud,
AL'AVAL DE
P.I.
-
La crique "Petit-Lézard11 proprement dite jusqu'à
son confluent avec le "Grand-Lézard", y compris
tous ses affluents des deux rives.
Dans toutes ces vallées, il convient d'abord d'ouvrir des
itinéraires, en dresser des croquis rapides» étaolir des campements puis dresser la topographie aussi exacte que possible
des rivières, en même temps que les lignes de puits permettront
de rechercher
les teneurs et cuber les réserves. Ceci consti-
tue le programme des allées à venir.
STATION D'ORIENTA ION "DECOU-DECOU"
Nord-Est.-
A une altitude que nous avons estimée être de environ
350 mètres sur un éperon situé face au Nord du Versant "DécouDécou" qui surplombe "Boeuf-Mort" et à environ UNE heure de
marche de notre camp nous avons découvert et aménagé, un "POINT
DE VUS" qui nous a permis de situer assez exactement les diverses "montagnes" de la région, dans leurs emplacements respectifs
Les arbres ont été abattus et la zone visible permet un
tout d'horizon couvrant 1930 vers le Nord. Soit du Fleuve
Maroni à l'Ouest, jusqu'à le région située au Sud de la concession de St.ELIE à l'Est.
(21)
poux* avoir une vue équivalante vers le sud,il sera possible de rechercher une autre station vers le versant correspondant, au delà de la ligne de partage des eaux.Les deux stations
pourront être rattachées par un cheminement régulier, de façon
à faciliter les travaux de reconnaissance qui permettront de situer les points remarquebles du sol sur la carte, quand elle
existera#
Notre observatoire actuel, n'est pas le point le plus
élevé du
assif "Décou-Décou". Nous pensons que cette altitude
doit être de l'ordre de 450 à 500 mètres au dessus de la mer*
PISTE
MULETIERE
P.I
à
B.M.-
Les travaux d'amélioration de cette piste ont été poursuivis pendant toute l'année.
Nous avons élargi, redressé, rechargé et drainé sommairement 4.750 mètres de piste, sur un total de 12.135 mètres et
avons construit 42 ponceaux ou passerelles d'une longueur totale
de 177 mètres.
Dans son état actuel, la piste pourrait recevoir des
véhicules légers, (Autos Ford légères ou voitures du même
genre), on ne peut malheureusement pas se procurer
un tel ma-
tériel en ce moment«
Dans l'état actuel des possibilités de renouvellement
du matériel et des approvisionnements nous ne disposons en fait
de matériel que de pelles, pioches , sabres d'abatis en nombre
très lim lté et bâtées.
Le carburant nécessaire a nos moteurs "hors board", au
(22)
Pan Mécanique et aux petites pompes Tait complètement défaut,
seuls les "moyens du bord" peuvent être utilisés et ils sont
estrêmement réduits quand ils ne sont pas nuls.
RECHERCHES
DE POSSIBILITES
HYDRO-ELECTRIQUES..
\
Du peint de vue qui nous intéresse, la situation en
Guyane peut être résumée de la manière suivante $
La main d'oeuvre faisant totalement défaut, il sera
nécessaire de pousser aussi loin que possible l'emploi de
machines et moyens mécaniques» Ceci implique trois conditions;
I°) Possibilité de débarquement du matériel et création de moyens de manutention nécessaires? acheminement de ce matériel sur les centres d'exploitation et sa mise en service,
2°) ENTRETIEN constant et grosses réparations à effectuer régulièrement pour maintenir ce matériel en
état de service aussi longtemps
3°) Force motrice
que
possible;
nécessaire à un prix de revient
aussi bas que possible, pour permettre d'en généraliser l'emploi et de 1'appliquer partout ou faire se pour a.
Cette dernière question est à notre avis le point
crucial de la mise en valeur de toute la Guyane et de son
équipement économique. La création d'une force motrice " à
bon marché " on Guyane doit retenir l'attention constante et
avoir la place prédominante dans n'importe quuel programme
de développement*
(23)
Ou point de vue hydro-électrique, nous avons espéré trou-»
ver dans les Montagnes "Décou-Décou", dont un point situé à
l'altitude 350 mèt res env., ne constitue pas le sommet, 1e
"château d'eau11 qui aurait persils l'alimentation de turbines.
Dans un pays neuf co m la Guyane, le turbine PELTON, constituerait l'instrument idéal d'utilisation des chutes d'eau, à cause
de sa simplicité de construction, du très faible encombrement
qu'elle occupe et par conséquent de son faible poinds par unité
de puissance entraînant un prix d'achat relativement très bas,
et des frais d'inst. llation insignifiants si on les coupure
aux autres modèles.
\
Elle présente
par contre l'inconvénient de ne pouvoir
fonctionner convenablement que sous des hauteurs de chute su*
périeures ou au moins égales à 80 mètres*
De toutes nos reconnaissances sur le versant Nord du
massif montagneux que nous citons depuis le début de ce compterendu nous n'avons trouvé nulle part à ce jour le débit nécessaire sous la hauteur de chute indispensable. Mais nous estions que ces recherches doivent être continuées avec toute la persévérance nécessaire en ce pays, nous
nous y attacherons et les levés topographiques
à venir nous
permettront progressivement de fixer notre opinion.
(24)
CENTRE
ADMINISTRATIF
DE
P.I.
Ce centra a été acte depuis MARS 1942 d'une station
radiotélégraphique (Emission-Réception . L'opérateur, chef
de station a été accrédité par le Chef du-service des postes
et Télégraphes de la Guyane pour assurer les fonctions de
Chargé des Postes des
P. I.
Le courrier télégraphique et postal a ainsi pu être
échangé de façon régulière jusqu'en Décembre 1942.
Les pirogues de la
SEEMI
ont assuré bénévolement le
transport des sacs postaux de façon régulière, malgré le défaut total de carburant dont nous avons soufrert depuis
Juillet.
Le présence du Peste de radio à P.I. a permis de
conserver le contact avec la côte, et en particulier avec le
service de santé, c'est ainsi que le chef du Poste administratif a pu être évacué sur l'hôpital de Saint Laurent en accord
avec le service de santé,Il en a été de Même pour un surveillai
Militaire détaché à la SEEMI»
il sera absolument nécessaire dans l'avenir de
compléter et améliorer sans cesse cet embryon de liaison avec
la zône côtière.
( 25 )
TABLEAU
ITINERAIRE TYPE DE
MANA à
ANNEXE
DEGRRAD
N°I
n°10
P.I.
CAS D'UN CONVOI MIXTE COMPORTANTE PIROGUES AVEC PERSONNEL
ET MARCHANDISES NAVIGUANT A LA PAGAIE ET A LA PERCHE ESCORTEES PAR UNE PIROGUE A MOTEUR EMPORTANT EGALEMENT PERSONNEL
CARBURANTS ET VIVRES
DUREE DE TRAJET EN PERIODE D'EAU LEGEREMENT AU DESSOUS DE
LA MOYENNE
JOUR(J-3) et (J-2 ) Chargements des pirogues à Mana ,répartition des charges ,
des vivres de route et du personnel .
JOUR ( J-I )
7h.00
DEPART
DE
MANA
avec la marée montante ( qui facilite
la première partie du parcours ) des
TROIS
pirogues navi -
guant à la pagaie et du personnel ouvriers ( 15 travailleurs
plus les équipages au total
24 Personnes )
Ces embarcations doivent arriver le soir du même jour au
village saramaca de " Papa-Moumou " où le personnel campera
pour la nuit .
JOUR(J.I)
5h. 00.- Les pirogues du personnel quittent papa-Moumou à 5h30
et doivent atteindre le pied du Saut sabbat le soir du même
jour ou elles camperont pour la nuit . La pirogue à moteur
( 26 )
les y rejoindra , pour que tout le monde franchisse le Saut
en même temps tous équipages et personnel réunis pour aider
à la manoeuvre le cas échéant •
8h00.
Départ de MANA de la pirogue à Moteur ( avec la marée montante comme précédemment
Moteur sortant de révision
à
" rôder " pendant la première journée .
12h00.
Pirogue à moteur arrive à Papa-Moumou ,achat de manioc
( couac ) pour le personnel de P.I. - B.M.
Nous avons la confirmation que les troid pirogues de travailleurs " ont quitté " au lever du jour après avoir réajusté les chargements, corrections dues à l'expérience de
la première journée de navigation .
15h30.-Pirogue à moteur arrive à la hauteur des embarcations " à
main " quelques indications de détail et double .
15h55.
Pirogue à moteur arrive au Dégrad situé au Pied du Saut
Sabbat , prépare l'arrivée des autres et le campement pour
la nuit .
16h50.
Les embarcations à la pagaie arrivent en bon ordre ,les travailleurs s'installent et campent pour la nuit .
JOUR
5H 45
(J-2)
Tout le monde quitte le Camp et reprend la rivière " à la
perche et à la pagaie "
6h15. Arrivée au pied du premier saut sabbat ,qui en comporte deux.
Tous les passagers débarquent et suivent 1a berge ;
seuls les équipages saramacas restent à bord .
Les patrons de canot à leur bord, pirogue amarrée ,
attendent leur tour de passage .
( 27 )
Tous les percheurs et aides communément réunis sous l'aplation de " bossman " se réunissent pour aider le franchisse
ment successif des quatre pirogues • L'équipage du canot en
cours de franchissement , le patron et les deux bossman
sont seuls à bord , le patron à l'arrière manoeuvre à la
pagaie) les bossman à l'avant à la perche • Les aides supplémentaires sont tous dans l'eau en tirant l'embarcation
dans le rapide , soit en la poussant à la main , soit en
la déhalant " à la cordelle "
Les passagers profanes assistent à l'opération de la berge ,
et iront rembarquer dans le bief supérieur .
7h30.
Les quatre embarcations passées , elles sont maintenant entre les deux rapides du Saut Sabbat , tout le monte remonte
à bord chacun à sa place , et le convoi repart à la perche,
en suivant les zônes calmes .
7h40. Le deuxième saut est couvert , tout le monde passe à travers
les remous seuls visibles » sans difficulté ni mesure particulière
.
La pirogue à moteur se détache alors du convoi qui ne ma rejoindra plus qu'à P.I.
8h10.
Passons"Saut Petit valentin" ,au moteur sans difficulté
8h30.
Passons"Saut Grand Valentin",au moteur sans difficulté
AU saut Maipouri seulement à demi couvert , une tentative de
passage au Moteur,côté rive gauche échoue, le courant nous
ramène en arrière , cherchons une zône calme côté rive droite
mais passons à la perche , avec l'aide de l'un des bossman
( 28 )
et de deux passagers dans l'eau pour aider au franchisse ment •
11h00.-Passage du " Saut Belle Etoile " au moteur sans difficulté»
12h10. Laissons sur la rive droite , le confluent de la crique
courcibo
12h45. Passons un haut font à la hauteur de la" Roche Barreau"
à la perche .
13h20. un autre haut fond , passons à la perche .
13h40. saut Tamanoir passons le saut avec notre équipage et l'aide
de canotiers saramacas arrivés depuis la veille et qui attendaient l'arrivée d'un autre canot pour leur prêter main forte
et passer tous ensemble « Pas de difficultés y car nous sommes
en nombre .
15h35.Arrivons au Dégrade Fromater Tamanoir et nous installons pour la nuit.
la nuit .
JOUR J3
DEPAR DE FFOMAGER TAMANOIR-Pour
JOUR
COUCHER le SOIR DU MEME JOUR à "BONNE ENTENTE"
à " BONNE
ENTENTE"
6h00, Départ au moteur
7h00. Passons à hauteur de l'Ilet LEZARD
9h30. Passons au dessus du Saut Dalle , couvert sans difficulté
9h40. Entrons dans la rivière Grand Lézard .
Peu d'eau,navigation difficile , nombreux seuils et arbres
tombés qui encombrent la rivière , nous en débitons plusieurs
pour faire notre passage.
( 29 )
Marcons souvent à la perche , arrivons à Bonne Entente à
12h50. Il pleut maintenant et nous pensons que le niveau
de la rivière sera plus favorable dans quelques heures »
nous nous installons pour la nuit après avoir modifié la
disposition de notre chargement en égalisant les charges
entre avant et arrière , et tenter de réduire un peu notre
tirant d'eau apparent , nous nous allégeons en particulier
de notre carburant maintenant inutile , nous devrons continuer à la perche jusqu'au bout .
Jour J 4
5h00
.-Départ de Bonne Entente
7h00 , .-Passons devant Crique Mousse
10h10 .-Passons devant crique Absinthe
l3h10 .-Passons devant Crique Deux Gueules
13h55 .-Passons devant Pas Trop Tôt
Nombreux arbres abattus ,que nous débitons» en perdant beaucoup de temps » à la hache et à la scie passe-partout .
I7h50 .-arrivons à embouchure du Petit Lézars, la nuit tombee. Il pieu
depuis la veille au soir«Notre carbet de passage a été écrasé par la chute d'un arbre .
Nous le redressons et nous installons poux la nuit .
Jour J5
Départ dans Crique Petit Lézard pour arriver à P.I.
6h 25 .-Départ à la perche sous la pluie .
9h 35 .-Passons Crique Melchior,
10h00 .-Arrivons Dégrad d'Orléans .
( 30 )
Quittons la pirogue pour continuer à pied par notre piste
vers P.I. où nous arrivons à 12h30.
La pirogue et nos bagages n'arriveront qu'à 16h30
Les pirogues transportant le personnel ne feront leur arrivée à P.I. que 9 Jours plus tard,Leur voyage aura duré 15
Jours .
ANNEXE N° 2
TABLEAU
MONTEE du FLEUVE MANA à la PAGAIE et à la PERCHE
Voyage avec du Personnel et des Marchandises
Mois de JUILLET ( Hautes eaux.moyennes - En dehors des périodes
de fortes crues •)
7 Juillet
5h30
Départ Mana
- Arrivée Papa Moumou 16 h 00
8
"
5h30
Départ
- Couché " Deux RQRO "
9
"
5h3O
Départ
- Couche " Petit Saut »
10
"
5h30
"
11
"
5h30
"
- Couché " Grosse Montagne "
- Couché " Kokioko "
12
"
5h3O
"
-
13
"
5h30
"
- Couché Fromager Tamanoir
14
"
17
"
18
Couché "Pied du Saut Tamanoir "
ARBET-REPOS pour tout le monde
5h30
"
Départ
5h30"
d°
- Couché " Haut Desborde "
- Couché Pied"Saut palles "
19
"
5h30
"
20
"
5h30
"
- Couché " Saut Bois "
21
"
5h30
"
- Couché " Pas Trop Tôt "
22
"
5h30
"
- Arrivée à P.I.
DUREE
- Couché " Bonne sntente "
14
JOURS

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