Projet de réforme de la police Evaluer et concerter, mais surtout pas
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Projet de réforme de la police Evaluer et concerter, mais surtout pas
Dossier de presse 23.10.2012 Projet de réforme de la police Evaluer et concerter, mais surtout pas improviser ! Camille GIRA député www.greng.lu Projet de réforme de la police : STOP THE CLOCKS Evaluer et concerter, mais surtout pas improviser ! Actuellement un groupe de travail au Ministère de l’Intérieur prépare une réforme de la police. La rédaction de l’avant projet de loi semble être achevée. Le Ministre vient d’annoncer les objectifs de cette réforme, qui seraient : - une meilleure implantation de la police au niveau territoriale - une plus grande flexibilité (adaptation saisonnière) - le développement des « infrastructures critiques » déi gréng peuvent, en principe, se rallier à ces objectifs, mais estiment que la démarche des responsables de cette réforme risque de contrecarrer ces objectifs et d’anéantir le bien fondé d’une réforme pourtant nécessaire. Il est en effet indispensable de réorganiser la police, qui compte actuellement 1.868 membres (+44% depuis les 1.293 membres au moment de la fusion en 2000), pour répondre au mieux aux besoins de la société moderne. Mais avant toute réforme structurelle de la police une évaluation de la mise en place de la loi de 1999 portant création d’un corps de police grand-ducale et d’une inspection générale de la police est indispensable. Ainsi, il est par exemple incompréhensible que seul le domaine ‘bancaire’ auprès de la Police judiciaire puisse recruter des universitaires pour leurs enquêtes tandis que toutes les autres enquêtes (criminalité via internet, pédophilie p.ex.) sont menées par des inspecteurs sous la surveillance du juge d’instruction. Dans ce service il n’existe tout simplement pas de carrières pour cadres supérieurs ! Dans un communiqué de presse l’Association professionnelle du Cadre Supérieur de la Police grand-ducale (ACSP) énumère les problèmes suivants (soulignés par déi gréng) : « Nous revendiquons une Police prenant en considération les besoins de la population, à l’écoute et proche du citoyen et ceci par le maintien et le renforcement de la régionalisation dans les 6 régions de police. Nous revendiquons une structure de commandement moderne, efficiente et efficace pour la Direction Générale, qui passe par la mise en place d’un comité de direction comprenant le Directeur Général avec trois directeurs en charge du pilier de police judiciaire, du pilier administrative et du pilier ressource et compétences. Nous revendiquons, en vue d’une amélioration de la qualité de travail policier, une augmentation du niveau scolaire pour le recrutement des inspecteurs et brigadiers, mesure qui s’impose depuis belle lurette. » Le Syndicat du personnel civil de la Police (SPCPG) a l’impression d’être tout le temps ignoré aussi bien de la Police que du Ministère. « C’est comme si nous n’existions pas » est citée la secrétaire du SPCPG dans un article du Land, suivant lequel le syndicat demande « une meilleure canalisation des compétences et une gestion plus effective du personnel, selon les spécialisations et les formations de chacun – et non pas selon les grades et l’ancienneté ». (LL du 31.08.2012) Le Syndicat national de la Police (SNPGL) demande également une augmentation du niveau scolaire pour le recrutement des inspecteurs avec adaptation de la carrière. Au cours des dernières semaines déi gréng ont discuté avec différentes organisations syndicales du corps de Police et ont dû constater qu’il existe un malaise évident au sein du personnel et ceci à tous les niveaux du Corps. Nos conclusions des entrevues : Pour déi gréng, la démarche du Ministre dans le cadre de l’élaboration du projet de réforme est marquée par les faiblesses suivantes : 1. Manque d’une évaluation / d’un véritable audit externe. Seul une telle évaluation pourrait révéler une base commune et incontestée pour la réforme et définir les forces et les faiblesses de l’organisation actuelle du Corps de Police. 2. Manque d’une véritable concertation interne en relation avec la réforme envisagée. Le personnel à tous les niveaux du Corps ne se sent pas intégré dans cette réforme. 3. Manque d’une concertation avec les autorités locales / communales. Ainsi, les objectifs du projet de réforme n’ont pas été discutés dans les Comités de prévention communaux et intercommunaux. Les revendications de déi gréng: STOP THE CLOCKS L’aggravation du clivage général entre le personnel du Corps et le groupe de travail de la réforme doit être évitée. Pour cette raison déi gréng demandent au Ministre de l’Intérieur J.-M. Halsdorf : 1. La suspension des travaux en relation avec le projet de réforme de la Police 2. Faire établir avant toute nouvelle proposition de réforme une évaluation / un audit par un expert externe 3. La concertation avec le personnel du Corps et les responsables communaux lors de l’élaboration d’un projet de réforme de la Police