Nîmes - Midi Libre

Nîmes
Midi Libre midilibre.fr
JEUDI 19 AVRIL 2012
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Ève-Sophie Santerre,
scénariste à succès de Canal +
Télévision l Après plusieurs postes au sein de la chaîne cryptée pour les Robins des Bois,
Groland, les Guignols de l’info, la Nîmoise signe des histoires pour Canal. Première diffusion ce soir.
V
Pas du tout, on a vraiment pris
conscience de la question
féministe avec les réactions à
l’issue des premières projections.
Nous, on voulait juste être drôles
et je pense que la série va bien
au-delà d’un simple débat sur
le féminisme. C’est juste qu’on n’a
pas l’habitude de voir, de montrer
ni même d’imaginer que des
femmes puissent incarner des
situations qu’on prête presque
exclusivement aux hommes.
ous êtes native de Nîmes,
quel est votre parcours ?
J’ai grandi dans le quartier
Jean-Jaurès au rythme de la
foire que j’attendais fébrilement.
Une fois là, c’était chichi aux
pommes matin et soir. Je suis
montée à Paris à l’âge de 20 ans
pour étudier le cinéma et j’ai bossé
rapidement... pour la télévision.
« Mon fils est fier
de dire à ses copains
que l’eau gazeuse
pousse à Vergèze »
Votre métier de scénariste
vous permet-il de venir
souvent à Nîmes ?
Le fait de pouvoir organiser mon
emploi du temps à mon gré me
permet de venir à Nîmes à peu
près quand je veux. Mon ordi
m’accompagne partout de toute
façon. Pour me ressourcer, j’ai un
réel besoin des terrasses au soleil,
de faire mes courses aux halles, de
renifler quelques taureaux en
petite Camargue. Cela me tient à
cœur que mon fils Raoul voit autre
chose que Paris. À l’école, il est
fier de dire à ses copains que
« l’eau gazeuse pousse à Vergèze ».
Comment avez-vous démarré
à la télévision ?
Mon frère Greg Santerre bossait
pour Nulle part ailleurs. Avec son
appui, j’ai intégré les équipes de
Canal Plus. D’abord pour les
Robins des Bois en tant
qu’assistante de production,
ensuite Groland puis Les Guignols
de l’info comme coordinatrice
artistique. D’ailleurs, mon
expérience de production et de
mise en scène dans des
programmes de fiction me sert
quotidiennement dans mon travail
d’écriture. J’ai des notions de
rythme, de “faisabilité”, presque
Les premières critiques sont
bonnes, une deuxième saison
serait déjà en préparation,
est-ce vrai ?
On est en train de finir d’écrire la
saison 2. Pour la saison 1, on avait
écrit pour des personnages que l’on
fantasmait. Alors que là, on écrit
pour des comédiennes dont on
connaît la puissance de jeu et tout
ce qu’elles ont apporté à leurs personnages.
■ Ève-Sophie Santerre partage sa vie entre Paris et Nîmes.
une approche de réalisateur quand
j’aborde une scène. En fait, je
peux imaginer ce qu’une vanne va
donner une fois qu’elle sera
tournée et jouée, ce qui est un
atout pour la comédie.
Workingirls est la nouvelle série
diffusée à partir d’aujourd’hui
sur la chaîne cryptée. Quel sujet
aborde-t-elle ?
Cette série est une adaptation d’un
programme de “sketches-show”
écrit par deux Hollandaises qui se
mettaient en scène dans des
situations fantaisistes dans
lesquelles on n’a pas l’habitude de
voir des femmes. C’est avec ce
projet coup de cœur que Gaëlle
Chollet, la productrice (Éléphant
et Cie), nous a contactées mes
Photo STÉPHANE BARBIER
deux co-auteurs et moi en nous
demandant de penser cette série
pour la télé française. D’ailleurs, je
dois dire qu’il était presque naturel
de proposer Workingirls à Canal.
Je ne crois pas qu’on aurait pu
avoir la même liberté de ton sur
une autre chaîne. Ce n’est pas
fréquent de pouvoir employer le
mot “chatte” à la télé, faire des
blagues racistes et sexistes...
Enfin, c’est surtout une série qui
pousse à son paroxysme les
travers humains, les petits vices et
les grosses déviances. Le fait que
ce soit des femmes qui incarnent
ces tares rend la chose
surprenante.
Vouliez-vous faire passer
un message féministe ?
Vous avez d’autres projets
sur le feu ?
Quand on est scénariste à la
télévision, on travaille souvent sur
plusieurs projets en même temps.
Entre autres, je participe à
l’écriture de Plankton Invasion,
une série d’animation sur le
réchauffement climatique pour
Canal +. En ce moment, je suis sur
un projet pour un programme
quotidien sur France 2, mais je ne
peux pas vraiment en dire plus...
Votre rêve : un long-métrage
ou un roman ?
Les deux et dans cet ordre !
Mais mon travail de scénariste,
c’est aussi des rendez-vous avec
des producteurs, des diffuseurs,
assurer la promotion...
Ça ne me laisse pas beaucoup de
temps pour mes projets personnels.
Propos recueillis
par HOCINE ROUAGDIA
[email protected]
PITCH
« C’est une série de douze
épisodes de 13 minutes qui explore
le monde du bureau du point de vue
de six personnages féminins. Parmi
elles, une nymphomane, une
maniaco-dépressive, une boss
psychorigide, une mère de famille
débordée et deux standardistes
indignes et arrogantes. Le tout mis
en scène dans des situations à la
fois réalistes et absurdes. Notre
metteur en scène, Sylvain Fusée
(Groland), a su parfaitement coller à
l’esprit qu’on voulait donner. C’est
une série, je pense, jouissive à
regarder autant qu’elle l’a été à
écrire. Elle est trash, poétique, sans
tabou et irrévérencieuse. D’ailleurs,
il fallait trouver les comédiennes qui
acceptent de rompre avec leur
image ». Côté écriture, « j’ai travaillé
avec Béatrice Fournera, une
Montpelliéraine (elle m’a obligée à
le dire) et Frank Bellocq (de
Groland). Cela a été un plaisir du
début à la fin. Ce qui n’est pas
toujours évident en co-écriture avec
les divergences d’opinion et de
points de vue. Au final, il faut qu’on
ait l’impression que la série a été
écrite d’une seule main ».
Premier épisode ce soir
sur Canal + à 22 h 20.
■ Dans l’équipe, les comédiennes Claude
Perron, Laurence Arné, Vanessa David,
Blanche Gardin, Clémence Faure et Alice
Belaïdi. Photo ROMAIN LAURENT - Les Gros Mots - Canal+
Le grand trophée Lions revient
sur le golf de Vacquerolles
Pour la neuvième année
consécutive, les Lions clubs
lancent le Grand trophée
Lions, la plus grande compétition de golf amateur en métropole et Dom-Tom, organisée
au profit des enfants atteints
de cancer et de leucémie.
Les huit premières éditions,
dont la dernière a vu plus de
10 000 participants, ont déjà
permis de reverser près de
2 M€ pour la recherche en
cancérologie pédiatrique et
pour l’amélioration du quotidien des enfants malades.
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Finale le 6 octobre
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■ Une compétition de golf amateur
pour la bonne cause. Photo archives S. B.
À chaque tour de ce Grand trophée, de nombreux lots seront offerts. Pour participer et
pour tout renseignement, se
rendre sur le site internet :
www.lisa-lions.com.
Les inscriptions du 1er tour se
font directement dans les
golfs partenaires.
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Pour Nîmes et sa région,
l’épreuve de qualification, organisée par les clubs Nîmes
doyen, Diane Fontaine et Maison carrée, se déroulera le
5 mai au golf Nîmes Vacquerolles.
Les finales régionales auront
lieu en juin prochain et la grande finale se disputera le
6 octobre sur le site golfique
d’Eurodisney (Seine-et-Marne), à proximité du Parc.
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